Lanaudière

Le SPSCJL-CSN unit sa voix au mouvement de grève

Les membres ont mandaté le Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière-CSN à déclencher une grève légale de 6 jours à exercer en Front commun cet automne.

« Par ce geste, nos membres expriment clairement à l’employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) », soutient Kevin Newbury, président du syndicat. Les travailleurs ont uni leurs voix aux autres Centres jeunesse du Québec qui se sont déjà prononcés massivement sur la même proposition.

« Que cela soit au Saguenay, en Gaspésie ou dans Lanaudière, nous sommes solidaires et constatons que la grève pourrait être le moyen ultime à utiliser si le gouvernement et nos employeurs ne changent pas d’attitude aux tables de négociation. » Le syndicat rappelle que la situation est inacceptable : après neuf (9) mois de négociation, les offres demeurent toujours les mêmes! Ce dernier se questionne sur la volonté réelle de négocier. Il soutient qu’il serait peut-être temps que des mandats soient confiés et que la négociation évolue dans le meilleur intérêt des services publics, notamment, celui des travailleuses et des travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. Depuis que la convention collective est échue, les membres ont dénoncé la lenteur des négociations, notamment, par plusieurs moyens de visibilité aux centres jeunesse. Les directions ont été dérangées devant l’ampleur des moyens mis en place par le syndicat et les membres sont déterminés à poursuivre la lutte afin d’obtenir un règlement satisfaisant.

« Bien que les directions et les cadres démontrent une certaine irritation devant nos moyens de pression, nous considérons qu’ils n’ont qu’à acheminer le message au Comité patronal de négociation et au ministre s’ils veulent retrouver un certain climat de calme. Ce ne sera que lorsque nos appels seront entendus et qu’une entente de principe sera convenue que nos membres ressentiront une réelle reconnaissance pour le travail accompli auprès des familles et des enfants vulnérables de la région » soutient le président. L’exécutif syndical se dit très satisfait de la participation à la dernière assemblée générale.

« Nos membres se sont prononcés à 38 % et c’est avec une forte majorité, soit 81 %, qu’ils ont donné le mandat à leurs représentants de déclencher la grève au moment jugé opportun. C’est une étape très importante dans l’établissement de notre rapport de force. Évidemment, l’employeur pourrait laisser prétendre que l’exaspération n’était pas généralisée, mais lorsqu’on constate que quatre (4) travailleuses sur cinq (5) appuient le mouvement de grève, nous comprenons avoir la latitude nécessaire à poursuivre la lutte et à augmenter nos moyens de pression » tonne Kevin Newbury. « Nous voulons une convention signée, nous voulons une bonne convention et nos négociations sont très légitimes. Avec les années, nous avons essuyé des reculs et nous nous sommes appauvri, c’est maintenant le temps que cela cesse » rappelle monsieur Newbury.

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