Au terme de la première rencontre de travail sur le financement des régimes de retraite des municipalités, la CSN rappelle qu’une analyse des règles de financement des régimes qui s’appliqueront à long terme doit primer dans les travaux.
« Le gouvernement semble vouloir d’abord traiter de la restructuration des régimes de retraite, laquelle nous apparaît en fait constituer une démarche de révision des droits acquis. Or, toucher aux droits acquis des travailleuses et des travailleurs, notamment en ce qui concerne les services passés, risque fort d’ébranler leur confiance. Si nous changeons les règles du jeu aujourd’hui à cet égard, comment pouvons-nous sérieusement nous asseoir pour convenir de règles futures ? »
La sécurité du revenu tout au long de la vie constitue l’une des grandes préoccupations de la centrale syndicale, compte tenu du fait que 60 % des Québécois ne disposent d’aucun régime de retraite. « Nous sommes convaincus, tout comme le signifie le rapport D’Amours d’ailleurs, que les régimes de retraite à prestations déterminées demeurent le meilleur moyen pour assurer une retraite convenable à toutes et à tous. Il faut les protéger. Refiler la facture aux travailleurs ne donnera pas une plus grande stabilité aux régimes ni un financement mieux adapté. »
Préserver le passé et garantir des assises solides pour le futur
Jacques Létourneau estime par ailleurs que la question de la restructuration devra se régler aux tables de négociation.
« La mise en place de paramètres qui permettront de pérenniser les régimes est dans un premier temps nécessaire. Il faudra ensuite donner la chance à la négociation entre les employeurs et les syndicats, car ne l’oublions pas, bien des municipalités sont arrivées à une entente négociée en matière de retraite. Il est important de déterminer les règles futures et de garder la négociation au cœur du processus afin d’assurer des régimes en santé et une retraite décente à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. »
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.