Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) dénonce la décision d’Air Canada de supprimer trois vols aux Îles-de-la-Madeleine et à Gaspé. «L’annonce faite hier par le transporteur aérien est honteuse, a réagi Jacques Mimeault, président du conseil central. Va-t-on en finir avec cette idée terrible de tuer notre région ? À chaque fois qu’il y a une nouvelle réduction de services, on invoque publiquement que nous habiterions trop loin des grands centres et qu’il en coûterait trop cher pour desservir notre région.»
Cette annonce d’Air Canada est une gifle de plus donnée aux résidentes et aux résidents de la région et le conseil central entend y réagir fermement. «Nous crions haut et fort que la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ne se laisseront pas mourir sans combattre, a poursuivi le porte-parole syndical. Il est grand temps que les gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa, démontrent leur soutien et mettent fin à cette saignée. Les régions comme la nôtre refusent de subir un tel sort. Nous exigeons plus d’information de la part d’Air Canada. Nous voulons des explications claires et précises sur cette décision. Il est de sa responsabilité de répondre aux craintes de la population.»
Le pire est à craindre
Le conseil central de la CSN s’inquiète des intentions d’Air Canada à long terme. «Pour le moment, il s’agit de supprimer trois vols, mais qui nous dit que le transporteur n’envisage pas de réduire le nombre de vols annuels ? Pascan étant sous la protection de la faillite, rien ne garantit que notre territoire continuera d’être desservi par le transport aérien. Nous demeurons vigilants», a soutenu Jacques Mimeault.
Il ne faut pas oublier que la région est déjà gravement touchée par les diminutions de transport. Rappelons qu’Orléans Expressa supprimé la majorité de ses liaisons l’année dernière et qu’il ne reste qu’un aller-retour pour le côté sud et un pour le côté nord. Évidemment, la situation n’est pas plus jolie au regard du transport ferroviaire qui a été totalement abandonné en Gaspésie.