Le 23 juillet, il y a eu entente de principe entre le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et le Conseil du Trésor du Canada, mais les négociateurs fédéraux ont demandé un embargo sur le contenu de l’entente jusqu’à aujourd’hui. Au printemps dernier, un processus de négociation parallèle avec le Service correctionnel du Canada (SCC) en est arrivé à une entente de principe sur les questions opérationnelles, qui fera aussi l’objet d’un vote des membres.
L’entente avec le Conseil du Trésor prévoit une augmentation salariale de 9,25 % pour un contrat de quatre ans, en plus d’autres améliorations aux conditions de travail.
Le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky, a salué la détermination de ses membres face aux tentatives du gouvernement fédéral de les obliger à suivre un modèle de négociation qui faisait fi des demandes particulières en lien avec leur environnement de travail.
« Lors des trois dernières années, nous avons refusé l’intimidation et les menaces, a mentionné M. Grabowsky. Nous avons livré cette bataille en s’appuyant sur des faits, en utilisant des moyens de pression originaux et surtout, en étant solidaires. »
L’exécutif national du syndicat recommande aux membres d’adopter les ententes. Elles incluent des améliorations au niveau des heures supplémentaires et des congés annuels, ainsi que la mise en place d’un système pour la juste compensation des jours fériés dans un environnement de travail qui fonctionne 24 heures par jour, sept jours par semaine. Aussi, l’entente de principe renforce les droits d’ancienneté, développe les programmes de formation et améliore la sécurité des agents lors d’escortes extérieures.
Même si le syndicat a finalement accepté la principale demande du Conseil du Trésor, soit l’élimination de l’indemnité lors d’une démission ou d’un départ à la retraite, ces sommes continueront de s’accumuler jusqu’à ce que la nouvelle convention collective soit signée. En contrepartie, le syndicat a réclamé et obtenu une « indemnité d’agent correctionnel » de 1750 $ annuellement, ce qui représente une augmentation salariale d’environ 2,5 %. Ce qui permet aux agents correctionnels de maintenir l’écart avec les agents de la GRC, une importante demande syndicale.
« Ce fut une ronde de négociation difficile, mentionne Kevin Grabowsky. Le gouvernement fédéral invoquait le contexte économique actuel pour réduire nos conditions de travail et notre droit de négocier collectivement. Comme syndicat, nous pouvons être très fiers d’avoir pu résister de la sorte à ces attaques. »
« Par contre, nous serons de retour à la table de négociation le printemps prochain, et nous osons espérer qu’il y aura davantage de respect pour le travail à haut risque accompli par nos membres dans les 52 pénitenciers fédéraux afin de protéger les Canadiens et les Canadiennes. »