Les travailleuses et les travailleurs de l’immense centre de distribution Jean Coutu ont adopté à 75 % l’entente de principe intervenue le 9 avril. Cette entente contient des gains importants, notamment sur le plan salarial, pour un meilleur partage des profits de Jean Coutu et de Metro.
Cette entente survient après que les quelque 900 salarié-es ont adopté un mandat de grève de cinq jours, le 27 mars dernier. La mobilisation des dernières semaines a permis de réaliser des avancées intéressantes et d’obtenir une entente rejetant la grande majorité des reculs proposés par l’employeur et incluant des améliorations dans les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs. Ce centre de distribution, qui est en fonction 24 heures sur 24, joue un rôle névralgique dans les activités des pharmacies Jean Coutu et Brunet. Cette entente contient de nombreux gains, notamment :
- Des augmentations salariales de 19,5 % sur 5 ans, dont 6,75 % à l’an 1 et 5 % à l’an 2 ;
- Une bonification des montants pour les primes, les indemnités de repas et les équipements ;
- Une protection des emplois des chauffeuses et des chauffeurs, afin de freiner le recours à la sous-traitance ;
- Des balises pour faire face à une éventuelle réduction d’effectif dans le contexte de changement technologique.
« La mobilisation des travailleuses et des travailleurs du centre de distribution Jean Coutu aura forcé l’employeur à mettre la main dans sa poche et à accepter de partager les profits importants qu’il fait grâce à notre travail. Cette entente nous permet de protéger notre pouvoir d’achat et d’améliorer nos conditions de travail concernant plusieurs aspects », explique Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt–CSN.
« Le centre de distribution de Jean Coutu à Varennes joue un rôle important pour l’entreprise et les salarié-es ont réussi à arracher plusieurs gains qui vont aider à l’attraction et à la rétention de personnel », poursuit Alexandre Filiatrault, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.
« La négociation chez Jean Coutu a un impact important en Montérégie. Grâce à leur mobilisation, les salarié-es se sont assurés que leur employeur montre l’exemple en accordant de bonnes conditions », indique Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Une fois de plus, c’est la menace de la grève qui force un employeur à bouger à la table de négociation. Les travailleuses et les travailleurs n’obtiennent jamais de cadeau. C’est notre rapport de force qui nous permet d’avancer. C’est pourquoi la CSN dénonce le projet de loi 89 du ministre Boulet qui viendrait restreindre le droit de grève. Il est encore temps de le retirer », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.
À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.