S’ensuit une discussion avec un employé comptant plus de 50 ans de service, Albert Montigny. En voici un extrait.
Écouter le balado
FRANÇOIS : Ça fait quoi, Barry Callebaut ?
BARBARA : Ça fait du chocolat, ça fait du monde heureux et ça rémunère beaucoup de gens du coin.
DAVID : Je dirais que ça fait de l’argent aussi (rires). On fait 550 tonnes de chocolat toutes les 24 heures. Ce n’est pas très connu, Barry Callebaut. C’est vraiment dans le milieu industriel. On a une usine syndiquée CSN Bridor qui va utiliser nos produits pour faire des chocolatines, par exemple.
BARBARA : On est chanceux ici à Saint-Hyacinthe, on produit aussi de la liqueur de cacao. On reçoit les fèves de cacao, on les nettoie, on les broie, puis on les envoie par un tunnel de l’autre côté [de la rue], à l’usine Nelson.
DAVID : C’est ça qu’on sent à Saint-Hyacinthe, quand les gens viennent et disent que ça sent le chocolat, c’est vraiment la torréfaction des fèves de cacao.
FRANÇOIS : Ça fait 54 ans que vous êtes ici, vous êtes toujours heureux de venir travailler chaque matin ?
ALBERT : Oui. Si je n’étais pas heureux, j’aurais lâché à 65 ans, comme ben du monde. Moi, c’est ça qui m’active, de voir mes ami-es et collègues travailler ensemble. Être assis à la maison sur une chaise, ce n’est pas moi, ça.
FRANÇOIS : Donc vous allez être bon pour participer aux assemblées générales lors de la prochaine négociation et amener des idées ?
ALBERT : Ah c’est sûr ! On va essayer d’amener des idées pour ceux qui veulent aller à la retraite, peut-être ben que ça pourrait être avantageux pour eux (rires). Mais ce que je déplore, c’est qu’à mon âge, j’aimerais ça tomber à deux ou trois jours, de manière progressive et m’en aller tranquillement. Au lieu de faire quatre ou cinq jours obligatoires et après ça « bye-bye », ou va ailleurs si tu n’es pas capable de les faire.