Soutien en classe

Lentement mais sûrement

Depuis septembre, des milliers d’éducatrices en milieu scolaire font du soutien en classe dans les écoles primaires publiques du Québec. Regard sur cette nouvelle tâche qui se précise avec le temps.

Par Noémi Desrochers

Depuis septembre, des milliers d’éducatrices en milieu scolaire font du soutien en classe dans les écoles primaires publiques du Québec. Regard sur cette nouvelle tâche qui se précise avec le temps.

Rebecca Smith effectue du soutien en classe à l’école Sacré-Cœur – Secteur Iberville de Saint-Jean-sur-Richelieu, dans une classe de maternelle de 17 élèves âgés de cinq ans. « Ça se passe très bien pour moi. J’ai une bonne relation avec les élèves et ma collègue enseignante. » En s’attelant à des tâches comme les photocopies, la gestion des pochettes messagers, l’accompagnement des élèves aux toilettes ou encore l’accrochage des manteaux, Rebecca permet à l’enseignante de se concentrer sur la pédagogie. « Si l’élève n’ouvre pas son cahier alors que ma collègue l’a demandé, je m’approche et je l’aide. Il m’est arrivé de sortir jouer avec la moitié des élèves pour que la prof puisse procéder à une évaluation en petit groupe ».

Le soutien en classe n’est pas un nouveau titre d’emploi. Les éducatrices en milieu scolaire et en service de garde qui ont signifié leur intérêt se sont vu offrir des heures en fonction de leur ancienneté. Rebecca a déjà été éducatrice en service de garde ; grâce au cumul des deux tâches et à la surveillance lors des récréations, son horaire est passé de 26 à 35 heures par semaine. Que ce soit en classe ou au service de garde, les éducatrices touchent le même salaire.

« L’implantation du programme d’aide à la classe est inégale », souligne Annie Charland, présidente du secteur du soutien scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Dans une école, la direction a accroché une feuille dans la salle des profs pour qu’ils y écrivent les tâches à confier aux éducatrices. A contrario, certaines directions ont conçu une formation sur la question. « Le programme fonctionne bien quand les directions prennent le temps de réfléchir et de consulter. »

 

Des heures de plus – enfin !

Annie Charland se réjouit que l’aide à la classe donne plus d’heures aux éducatrices en milieu scolaire. « Mes membres gagnent mieux leur vie », affirme-t-elle. Elles atteignent aussi leur permanence plus vite, car on a réduit le nombre d’heures nécessaires pour l’obtenir. Les éducatrices ont également un horaire moins morcelé.

Seul bémol : certains services de garde souffrent du passage des éducatrices en classe. « On a déshabillé Pierre pour habiller Paul à quelques endroits où les groupes débordent. On verra si la situation perdure », note Annie Charland.

Le défi sera de bien structurer l’aide à la classe partout pour qu’ultimement, les petits du primaire puissent s’éduquer et s’épanouir pleinement.

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