Réunis en assemblée générale pour voter sur l’offre finale présentée par la partie patronale, les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal ont voté à 92 % contre celle-ci envoyant ainsi un message fort à leur vis-à-vis : non à l’appauvrissement !
Une offre insuffisante
Après plusieurs mois en lock-out, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Mtl inc. ont reçu hier une offre salariale finale qui se chiffrait à 17 % sur 4 ans et 8 mois. Cette offre demeure loin des demandes de la partie syndicale et de règlement qu’ont obtenu plusieurs syndicats similaires. « Nos demandes sont raisonnables. On demande un rattrapage salarial pour pallier l’inflation qu’on a toutes et tous subie et une augmentation salariale qui nous aidera à regagner et préserver notre pouvoir d’achat », a lancé Koffi Dramane, président du syndicat. « L’employeur pensait qu’on était divisé et qu’il pouvait nous offrir des miettes et espérer semer la division dans nos rangs. Aujourd’hui, on lui a envoyé un message fort : on est unis et on le restera tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas les augmentations salariales qu’on mérite ».
Un employeur méprisant
Depuis le début du conflit, la direction de Prelco à Montréal a démontré un manque de respect et d’appréciation remarquable envers ses employé-es. « La partie patronale préfère dépenser des sommes colossales en ayant recours à des cabinets d’avocats et à des firmes de sécurité. Le fait qu’elle ait mis en lock-out ses employé-es au premier signe de résistance de leur part démontre clairement qu’elle ne comptait pas prendre au sérieux les demandes de ses vis-à-vis », affirme François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). En effet, les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal ont eu droit à un traitement assez unique. Dès le déclenchement du lock-out, l’employeur s’est empressé d’embaucher des gardes de sécurité afin de « protéger » son usine et son terrain contre ses propres employé-es. « En plus de les traiter comme des bandits, ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), l’employeur a cherché à plaider tous les aspects du conflit. La partie patronale veut clairement brimer la solidarité et leur faire plier le genou. En mettant sur la table une offre finale comme celle-ci, la direction voulait semer la division encore une fois. Eh bien, ils ont échoué. Les membres du STT de Prelco-Mtl inc. ont clairement affirmé qu’ils sont unis et qu’il est temps que l’employeur comprenne que c’est en mettant sur la table des offres dignes de ce nom qu’ils arriveront à une entente ».
Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin dernier et que l’offre patronale finale demeure loin des demandes légitimes présentées par le syndicat. « La CSN appuie les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal qui luttent pour se faire respecter. Les tactiques de l’employeur pour semer la division ne fonctionnent pas et nous continuerons à appuyer nos membres aussi longtemps qu’il le faudra. L’employeur a peut-être déclenché le lock-out mais les travailleuses et travailleurs retourneront au travail sous leurs propres conditions et pas une minute avant » a déclaré Dominique Daigneault, présidente du conseil central Montréal métropolitain (CCMM–CSN).
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco-Mtl inc. est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.