Une grève des chargés de cours devrait perturber le trimestre d’hiver

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) et l’Université du Québec en Outaouais (UQO) étaient en négociation les 18 et 19 décembre. L’UQO a pris la décision de quitter la table de négociation et de faire appel à la médiation. Le SCCC-UQO pourra utiliser son mandat de grève générale illimitée au trimestre d’hiver 2018.

«C’est avec déception et incompréhension que nous avons appris la décision de l’UQO. Nous avons une pensée particulière pour les étudiantes et les étudiants qui ne pourront peut-être pas obtenir leur diplôme en avril prochain», a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.

«Notre syndicat avait proposé une série de compromis. L’UQO a plutôt choisi la voie de l’intransigeance et du conflit de travail», a ajouté Madame Bourget.

Le SCCC-UQO a été fondé en 1996 et compte aujourd’hui environ 700 chargés de cours à Gatineau et à Saint-Jérôme. C’est le syndicat comptant le plus de travailleurs à l’UQO. Les chargés de cours offrent plus de 60% des cours de premier cycle. La dernière grève remonte à 2004 et avait duré trois semaines. Les chargés de cours sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2016 et ont voté en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée le 27 novembre 2017.

Menacés de mises à pied massives, les tuteurs et les tutrices manifestent

Inquiets de l’avenir de l’Université TÉLUQ alors que celle-ci est en pleine restructuration et menace d’effectuer des mises à pied massives, les tuteurs et les tutrices, manifestent aujourd’hui devant le siège social de l’université. Ils sont appuyés par les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

C’est lors de leur assemblée générale tenue la semaine dernière, que les membres du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU) ont pu mesurer l’ampleur de la réorganisation initiée par leur employeur depuis plus d’un an. Après avoir transféré à un sous-traitant privé, l’Institut Matci, l’encadrement d’environ 37% des étudiants-es provoquant la mise à pied d’une quarantaine de postes de tuteurs et de tutrices, la direction de l’Université TÉLUQ s’est livré à une seconde attaque. Elle crée des « professeurs-es sous contrat », qui reprendront l’encadrement des étudiants-es, une tâche effectuée depuis toujours par les tuteurs et les tutrices. De l’aveu même du porte-parole patronal, ceux-ci vont perdre 75 % de leurs tâches d’ici quelques semaines en raison de la restructuration. Ce chiffre ne tient pas compte des étudiants-es déjà transféré-es à l’Institut Matci. 

Pour Nancy  Turgeon, présidente du syndicat, cette décision est incompréhensible. « Qu’un établissement d’enseignement du réseau jette à la rue des enseignantes et des enseignants après 10, 15 ou 25 années de bons et loyaux services est scandaleux! Et ça l’est encore plus si l’objectif est de transférer les emplois à des enseignants nouvellement embauchés ou à un sous-traitant privé », souligne-t-elle. 

Un détournement de fonds publics
Selon Yves Fortin, secrétaire général du CCQCA, la sous-traitance dans l’éducation est un enjeu qu’il faut prendre très au sérieux. « L’administration de l’université donne l’impression qu’elle gère une entreprise privée quand en réalité nous parlons ici de gestion de fonds publics et de services à la population. Prendre l’argent public, mettre à pied des gens expérimentés puis transférer cet argent à un sous-traitant privé s’apparente à un détournement de fonds », précise-t-il.

Des conséquences sur le diplôme
Cette décision de l’université n’est pas sans conséquence pour les étudiantes et les étudiants. Le temps d’encadrement offert par les nouveaux « professeurs-es sous contrat» sera trois fois moindre compromettant ainsi la qualité des rétroactions essentielles dans la réussite de l’apprentissage à distance.

Il est par ailleurs impossible de savoir de quelle façon le sous-traitant privé, assure la qualité de l’encadrement et de l’évaluation des étudiantes et des étudiants de l’Université TÉLUQ puisque l’entente reste secrète. « La situation est inquiétante. Et même si l’Institut Matci est accrédité par le ministère de l’Éducation, c’est la valeur même du diplôme de l’Université TÉLUQ qui pourrait être remis en question », croit, pour sa part, Jean Murdock, président de la FNEEQ.

 Pour les tuteurs et les tutrices de l’Université TÉLUQ la renommée de celle-ci a été jusqu’ici irréprochable, mais les récentes décisions prises par l’administration égratignent cependant sa réputation mettant ainsi son avenir en jeu. En cet ère du numérique, la situation est plutôt absurde.

Les chargées et chargés de cours de l’UQO votent pour la grève

Réunis en assemblée générale extraordinaire le 27 novembre, les chargées et chargés de cours de l’UQO ont voté dans une proportion de 93% en faveur de l’intensification des moyens de pression allant jusqu’à la grève générale illimitée.

«Nos membres ont envoyé un message clair à l’UQO. Il est grand temps que l’UQO prenne notre négociation au sérieux et accepte de discuter des enjeux salariaux», a soutenu Marie-Josée Bourget, présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) .

Le SCCC-UQO a déposé ses demandes salariales le 2 juin 2017. L’UQO ne les a pas encore commentées. «L’UQO connaît nos demandes depuis bientôt six mois. Ce n’est pas normal que nous ne connaissions pas encore les siennes!», a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. Il semblerait que l’UQO souhaite ralentir la négociation afin de tenter de démobiliser les personnes chargées de cours.

À propos
Le SCCC-UQO a été fondé en 1993. Il compte près de 700 membres dont le tiers enseigne au campus de Saint-Jérôme. La dernière grève remonte à 2004. Le SCCC-UQO détient un mandat de moyens de pression de son Assemblée générale depuis le 6 mars 2017. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN.

Les chargées et chargés de cours de l’UQO se prononceront sur la grève

Considérant que l’Université du Québec en Outaouais (UQO) refuse de négocier les clauses monétaires, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) se réuniront en Assemblée générale extraordinaire le 27 novembre 2017 en soirée. Les personnes chargées de cours se prononceront sur l’intensification des moyens de pression allant jusqu’à la grève générale.

« L’UQO connaît nos demandes depuis plus de cinq mois. Ce n’est pas normal que nous ne connaissions pas encore les siennes! », a affirmé Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. Il semblerait que l’UQO souhaite ralentir la négociation afin de tenter de démobiliser les personnes chargées de cours.

Le 16 novembre prochain devait avoir lieu la quatorzième séance de négociation. Le SCCC-UQO avait posé comme condition que l’Employeur dépose ses demandes monétaires ce qu’il a refusé de faire. De son côté, le SCCC-UQO a déposé ses demandes monétaires le 2 juin 2017. L’UQO ne les a pas encore commentées.

À propos
Le SCCC-UQO a été fondé en 1993. Il compte près de 700 membres dont le tiers enseigne au campus de Saint-Jérôme. La dernière grève remonte à 2004. Le SCCC-UQO détient un mandat de moyens de pression de son Assemblée générale depuis le 6 mars 2017. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN.

Les ministres David et Barrette doivent se parler

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) est très préoccupée par l’impact sur les étudiantes et les étudiants en soins préhospitaliers d’urgence du litige opposant les ambulanciers et le ministre Gaétan Barrette. Près de 400 futurs ambulanciers risquent de ne pas intégrer le marché du travail dans les délais prévus, faute de pouvoir effectuer un stage. Le ministre de la Santé et des Services sociaux n’est donc pas le seul impliqué par la situation. La ministre de l’Enseignement supérieur l’est tout autant. 

« Dès janvier 2018, les finissants en soins préhospitaliers d’urgence doivent effectuer 225 heures de stage. Si ce n’est pas possible en raison de l’attitude du ministre, c’est la valeur même du diplôme qui pourrait être remise en question. Les activités compensatoires comme les simulations n’offrent pas le même impact pédagogique qu’un stage », précise Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

Partageant de toute évidence ce point de vue, le Collège Shawinigan s’est entendu avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour ne pas octroyer de diplôme aux finissants qui n’auront pas effectué de stage. Le collège envisage même de reporter celui-ci à l’été ou l’automne prochain. La dizaine d’autres collèges qui offrent la formation au Québec risquent d’emboiter le pas occupant entre temps les étudiants et les étudiantes à d’autres activités de formation à défaut de quoi leur financement et les prêts et bourses des étudiants pourraient même être amputés.

Pour la fédération, le conflit n’a que trop duré. Le ministre Gaétan Barrette s’indigne du peu de vision des autres partis politiques sur les difficultés de recrutement dans le réseau, mais ses décisions, voire son entêtement à repousser le règlement avec les syndicats de paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux, va contribuer à accentuer le manque de ressources.

« Le ministre Barrette joue dangereusement et c’est la population et les finissants en soins préhospitaliers d’urgence qui risquent d’écoper. La ministre de l’Enseignement supérieur Hélène David doit intervenir auprès de son collègue afin que les parties parviennent à une solution négociée dans les prochains jours » de conclure Jean Murdock, président de la FNEEQ-CSN.

Pour lutter efficacement contre les violences à caractère sexuel, des conditions s’imposent

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) participe aujourd’hui à la Commission de la culture et de l’éducation traitant du projet de loi 151 visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur. La FNEEQ–CSN prend part à ces consultations afin d’apporter sa contribution et veiller à ce que certaines conditions soient respectées.  

Aucun changement ne pourra véritablement s’opérer sans des ressources financières et humaines adéquates, récurrentes, stables et indexées. Bien que ce soit un pas dans la bonne direction, le financement de 23 millions $ sur cinq ans sera rapidement insuffisant pour permettre aux dix-huit universités et soixante-six établissements d’enseignement collégial publics et privés pour élaborer, en collaboration avec les étudiants, les dirigeants et les membres du personnel, une politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel. Les besoins sont trop criants. Du reste, une politique et un mécanisme de reddition de compte ne sont pas une panacée ; ils ne règleront pas tous les problèmes et n’élimineront pas toutes les violences. Les établissements devront mettre en œuvre des moyens efficaces de sensibilisation, de prévention, d’accompagnement et de soutien, et cela, bien au-delà des cinq années de financement.

L’implication de la communauté et de ressources externes
La Fédération est convaincue que le meilleur gage de réussite pour contrer les violences à caractère sexuel réside dans l’implication de tous les acteurs des communautés collégiales et universitaires. « Le fait d’impliquer toute la communauté dans la construction de la politique est aussi un moyen d’éduquer largement tous les groupes concernés », souligne Caroline Quesnel, trésorière et secrétaire générale de la FNEEQ–CSN.  

La Fédération croit par ailleurs que la contribution des organismes communautaires et des centres régionaux comme les CALACS et les CAVACS est essentielle dans l’accompagnement et l’aide aux personnes. Le gouvernement devrait profiter de l’occasion pour reconnaître leur expertise et leur accorder un financement récurrent et adéquat à l’accomplissement de leur mission.

Un code de conduite
La réflexion des membres de la FNEEQ–CSN sur les relations à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement a débuté il y a plusieurs années. Les instances de la FNEEQ–CSN ont déjà adopté une résolution jugeant inapproprié d’entretenir un rapport intime avec une étudiante ou un étudiant dans une relation pédagogique ou d’autorité.

« Nous entendons collaborer avec le ministère afin de bonifier le projet de loi et nous assurer que tous les moyens seront mis de l’avant pour favoriser un milieu de vie sain et sécuritaire pour les étudiantes, les étudiants et les membres du personnel », conclut pour sa part Jean Murdock, président de la FNEEQ–CSN.

Le ministre Proulx doit intervenir

Alors que le gouvernement provincial nage dans les billets verts et annonce un réinvestissement en éducation, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) est prête à jeter à la rue 75 élèves âgés de 8 à 18 ans et pas n’importe lesquels. Des enfants poqués et rejetés par le système, mais qui ont la chance d’aller dans une vieille école louée à la CSDM par le Centre d’intégration scolaire de Montréal (CIS). De l’aveu même de la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, leur expulsion est pratiquement incontournable tant les besoins pour les élèves ayant un profil plus « normal » sont grands. Est-ce vraiment ainsi qu’on doit traiter nos élèves les plus vulnérables ?

Pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx doit faire preuve de leadership et intervenir. « Le Centre d’intégration est un organisme sans but lucratif. Il s’occupe d’élèves à grands besoins qui lui sont confiés par les commissions scolaires. Sans le soutien du ministère, l’école risque de fermer, laissant ces enfants sans ressources » souligne Léandre Lapointe, vice-président et responsable du regroupement privé de la FNEEQ–CSN.

Les possibilités sont limitées et il est urgent d’agir. Ravagé par la moisissure et contaminé par l’amiante, le bâtiment a besoin de travaux de 10,8 millions de dollars et cela même si la CSDM renonce à son projet d’éviction. Et si le Centre d’intégration scolaire est relocalisé, il doit l’être dans le même secteur afin d’encourager la fréquentation des élèves. « Ce n’est ni socialement ni économiquement responsable d’abandonner ces élèves. Le ministre Proulx souhaite des projets innovateurs notamment le projet de Lab-école. Ne serait-il pas envisageable d’y associer ce centre ? » de questionner Léandre Lapointe.

Le gouvernement ontarien doit choisir sa cible

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) est outrée du dépôt d’une loi spéciale qui vise à mettre un terme à la grève dans les 24 collèges publics ontariens. Mais pour la FNEEQ–CSN, si la dernière offre patronale a été rejetée massivement (86 %) par 95 % des 12 500 membres du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), ce n’est pas pour rien. À la table de négociation, la partie patronale exigeait des concessions importantes et inacceptables.

Pour la FNEEQ–CSN, l’entêtement des négociateurs patronaux et leur refus de faire un seul pas vers une entente négociée n’ont fait que prolonger inutilement la grève. Comme le suggère le SEFPO, et avec raison, si le gouvernement ontarien souhaite réellement régler le conflit, il doit dissoudre complètement le Conseil des employeurs des collèges et nommer une autre équipe de négociateurs pour représenter les 24 collèges publics pendant les négociations collectives.  

« Il s’agit d’une grève qui a duré cinq semaines en raison de l’obstination pernicieuse d’un petit groupe d’administrateurs peu préoccupés par la qualité de l’éducation. Le personnel scolaire, les étudiantes et les étudiants ont souffert de la situation. Ce serait scandaleux si le gouvernement ontarien ne s’attaquait pas à la véritable source de ce conflit », souligne Jean Murdock, président de la FNEEQ–CSN.

La FNEEQ–CSN s’oppose à une loi spéciale qui viendrait bafouer les droits syndicaux. En 2015, la Cour suprême du Canada a déterminé que le droit de grève est une composante indispensable d’un véritable processus de négociation collective et qu’il est également protégé par la constitution. Le gouvernement ontarien ne devrait pas s’empêtrer inutilement dans des contestations juridiques.

Conflit en vue à l’École de technologie supérieure

Confrontés à l’intransigeance de leur employeur, les membres du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure — Service des enseignements généraux (SCCÉTS-SEG) ont pris la décision en assemblée générale d’exercer des moyens de pression. Après plus de deux ans et trente-deux séances pour s’entendre sur une première convention collective, les négociations stagnent.

Pour Laurent Arel, président du Syndicat, l’attitude de la direction de l’établissement à la table de négociation est consternante. D’un côté, l’École prétend se distinguer favorablement des autres établissements universitaires québécois. De l’autre côté, elle refuse de reconnaître et d’encourager l’excellence des contributions des chargé-es de cours à l’enseignement et à l’encadrement des étudiants.

« Nous demandons essentiellement ce que l’École de technologie supérieure a déjà accordé à d’autres. Nous donnons 75 % des cours au Service des enseignements généraux. Nous sommes les artisans du succès de l’École en offrant un enseignement de qualité dispensé le jour, le soir, les fins de semaine et l’été. C’est plutôt étonnant que nous ne soyons pas parvenus à un accord sur la reconnaissance du travail des chargés de cours. » souligne Laurent Arel.

En votant des moyens de pression, les chargé-es de cours ont exprimé leur détermination à obtenir une première convention collective juste et équitable. L’École de technologie supérieure détient déjà les clés d’un règlement. Elle doit maintenant démontrer à la table de négociation son appréciation de la qualité de l’enseignement des chargé-es de cours.

Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure — Service des enseignements généraux, est accrédité depuis le 31 juillet 2014 et est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN. Le syndicat représente 121 chargé-es de cours spécialisés dans l’enseignement et les travaux pratiques en génie.

La FNEEQ au front de la lutte contre les violences à caractère sexuel

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue le projet de loi annoncé par la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui vise à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur. Bien que la FNEEQ–CSN considère que ce projet de loi contribuera positivement à faire de nos établissements d’enseignement des milieux de vie sains et sécuritaires, elle restera vigilante sur son adoption et, éventuellement, son application.

Plusieurs éléments de ce projet de loi s’apparentent aux balises identifiées par la FNEEQ–CSN lors des consultations de la ministre faites au début de l’année. Chaque établissement devra travailler de concert avec les étudiantes et les étudiants, les membres du personnel et les dirigeantes et les dirigeants pour établir une politique prévoyant notamment des mécanismes de sensibilisation, de prévention et de traitement des plaintes et de soutien psychosocial. « C’est exactement ce que la FNEEQ préconise depuis le début. La concertation entre tous les acteurs est essentielle si on souhaite réellement combattre le harcèlement et les violences à caractère sexuel », affirme Jean Murdock, président de la FNEEQ–CSN.

Le soutien de ressources externes est prévu au projet de loi. Pour la FNEEQ–CSN, le recours aux organismes communautaires est même nécessaire puisque ce sont eux qui détiennent l’expertise qui a fait cruellement défaut jusqu’ici dans nos établissements. Pour la FNEEQ–CSN, le gouvernement devrait profiter de l’occasion pour leur accorder le financement adéquat à l’accomplissement de leur mission.

La réflexion des membres de la FNEEQ–CSN sur les relations à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement a débuté il y a plusieurs années. Les instances de la FNEEQ–CSN ont déjà adopté une résolution jugeant inapproprié, pour des raisons éthiques, d’entretenir un rapport intime avec une étudiante ou un étudiant dans une relation pédagogique ou d’autorité.

« Nos membres sont déjà préoccupés par ce sujet et sont prêts à travailler avec les administrations pour mettre en œuvre tous les moyens pertinents pour lutter contre les violences à caractère sexuel », conclut Jean Murdock.

Entente au Collège André-Grasset

Les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège André-Grasset-CSN ont adopté à 94,8 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur concluant ainsi le renouvellement de leur convention collective.

Les gains obtenus par les enseignantes et les enseignants sont importants. Ils touchent notamment la rémunération lors de visites d’écoles, de nouvelles dispositions pour diminuer la précarité, la réduction de la tâche d’enseignement globale, l’ajout de ressources pour les étudiantes et les étudiants en situation de handicap ainsi que de nouvelles dispositions concernant la disponibilité au collège et l’évaluation de la scolarité.

Les discussions entre les parties ont aussi permis de rafraîchir la procédure de grief et d’arbitrage tout en y greffant un comité des relations du travail et une nouvelle procédure disciplinaire.

Pour sa part, Nicolas Lefebvre, président du syndicat, se réjouit des dispositions assurant une plus grande transparence financière du collège et du siège réservé à un enseignant sur le conseil d’administration. Et même si nous sommes encore loin d’un fonctionnement collégial, il accueille favorablement l’introduction du paritarisme dans certains comités conventionnés et surtout, les gains importants pour les enseignants à statut précaire.

À propos
Le Collège André-Grasset est un établissement privé d’enseignement collégial préuniversitaire de Montréal. Il a été fondé en 1927 par les prêtres de Saint-Sulpice.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Contre les violences sexuelles, l’implication des communautés est essentielle

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des professionnèles (FP) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) reconnaissent que la stratégie d’intervention présentée aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus est un pas dans la bonne direction. Pour viser juste, la stratégie gouvernementale doit cependant respecter certaines conditions.

Selon Caroline Quesnel, présidente par intérim et responsable du comité femmes de la FNEEQ-CSN, les directions d’établissements ne doivent pas imposer une politique concoctée derrière une porte close. Elles doivent agir en concertation avec tous les acteurs du milieu.

« L’adoption par les établissements d’une politique de prévention des agressions à caractère sexuel doit impliquer l’ensemble de la communauté et les ressources financières doivent être récurrentes et à la hauteur des besoins », précise pour sa part, Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la FP. Le cégep de Sept-Îles et l’École de technologie supérieure, par exemple, sont confrontés à des réalités différentes. Pour les trois organisations, il est nécessaire d’en tenir compte.

Les établissements doivent avoir la possibilité de développer un mécanisme à la fois adapté à leur milieu et suffisamment souple pour faire face aux différentes situations. À cet égard, l’expertise des groupes communautaires est précieuse et doit être mise à contribution tout en étant soutenue financièrement. Il faut rappeler que ces organismes ont subi d’importantes compressions budgétaires au cours des dernières années.

 « Ce n’est qu’à ces conditions, qu’une politique de prévention des agressions enverra un signal fort tant aux victimes qu’aux agresseurs », conclut Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP.

La tournée régionale de consultation de la ministre avait aussi révélé l’importance d’intervenir en amont de l’enseignement supérieur afin de lutter efficacement contre la culture à l’origine des violences sexuelles. La FNEEQ, la FP et la FEESP espèrent que le projet de loi-cadre déposé dans quelques semaines sera cohérent et à la hauteur des défis à relever.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des organismes gouvernementaux, des sociétés d’État, de l’éducation, des médecines non conventionnelles, de l’aide juridique, de l’employabilité, du développement régional, des organismes communautaires et des professionnèles autonomes.

 Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Ces trois fédérations sont affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Faux pas de l’Université du Québec en Outaouais

Le 13 mars 2017, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, se déplaçait à l’Université du Québec en Outaouais afin de consulter la communauté universitaire sur la violence sexuelle en milieu scolaire. Malgré les engagements de l’UQO, il semblerait que la lutte contre les violences sexuelles ne soit pas sa priorité.

Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) dénonce la décision de ne pas rémunérer celles et ceux qui siègent aux groupes de travail pour le projet d’Université sans violences sexuelles. Cette décision, en plus d’être contraire à la clause 4,09 de la Convention collective, est jugée discriminatoire par le syndicat. « Vu la nature de ce comité, ce sont surtout des femmes qui y siègent. L’UQO aurait-elle exigé un travail bénévole si ce comité avait été majoritairement masculin ? », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.

Le syndicat dénonce aussi le manque d’intégration des personnes chargées de cours dans la gouvernance universitaire. « Pendant que les autres employés siègent pendant leurs heures de travail rémunérées, les chargées et chargés de cours devraient le faire dans leurs heures libres. Certaines et certains prennent même un congé non rémunéré d’un autre emploi afin de participer aux réunions. C’est inacceptable ! », a poursuivi Madame Bourget.

Le Syndicat des chargées et des chargés de cours de l’UQO, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), a été fondé en 1993 et compte 665 membres, dont environ le tiers enseignent au campus de Saint-Jérôme. Ils offrent approximativement 67 % des cours de premier cycle.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

 

 

 

Entente au Collège Mont-Royal

Après plus d’un an de négociation, le Syndicat des employés du Collège Mont-Royal s’est entendu avec la direction du Collège sur une nouvelle convention collective. Cette entente, approuvée majoritairement par l’assemblée générale du syndicat hier, prévoit des améliorations significatives aux conditions de travail  

Le Syndicat est satisfait notamment d’avoir forcé le retrait des demandes patronales qui auraient représenté un véritable recul pour ses membres. En ce qui concerne les gains, mentionnons une contribution financière de l’employeur à l’assurance collective, une diminution de la tâche enseignante, une prime annuelle aux employé-es de soutien et l’amélioration des dispositions entourant les droits parentaux.

«La négociation a été longue et complexe puisque les parties ont aussi relevé le défi d’effectuer une mise à jour complète de cette convention collective. Désormais, celle-ci répond davantage aux besoins des employées et employés » souligne Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et responsable du regroupement privé. La nouvelle convention collective est d’une durée de cinq ans.

Le Syndicat des employés du Collège Mont-Royal, un établissement privé, francophone et mixte d’enseignement secondaire, représente quarante-cinq enseignantes, enseignants et employé-es de soutien. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN. .

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Un premier rendez-vous réussi

Après avoir dressé un bilan plutôt sombre du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois, plus de 500 personnes réunies pendant trois jours la semaine dernière à Québec sont parvenues à une vision commune pour garantir l’essor du réseau de l’enseignement supérieur au Québec.

Organisé par un collectif de vingt-cinq organisations professionnelles, syndicales et étudiantes dont fait partie la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), l’événement a permis aux participantes et participants de s’entendre sur la nécessité d’être solidaire et de s’allier pour exiger des changements majeurs dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau de l’enseignement supérieur.

 « C’est un véritable cri du cœur que nous avons entendu. La précarité des individus et des établissements, le dévoiement des missions, la dégradation des conditions d’enseignement, de recherche et d’étude ainsi que la montée d’un centralisme autoritaire dans l’administration des établissements ont été vivement dénoncés » de préciser madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.  Cependant pour les participantes et les participants à l’événement, le temps n’est plus aux constats, mais à l’action.

« Ce n’était que la première étape. Nous consolidons nos forces et établissons des plans de luttes. Il y a urgence d’agir et des gestes concrets seront posés dans les prochaines semaines. Nous allons tenir des actions concertées et nous envisageons de tenir un second rendez-vous l’an prochain à la veille des élections provinciales » conclut madame Senneville.

 Le collectif a réussi à créer un événement d’une ampleur inattendue. Plus de 500 personnes ont répondu à l’appel des organisateurs, ce qui, selon la FNEEQ-CSN, est le signe d’un profond malaise dans les réseaux collégial et universitaire québécois.

Une convention collective nettement bonifiée

Réunis en assemblée générale hier, les enseignantes et les enseignants du Collège de Montréal ont entériné l’entente de principe intervenue la semaine dernière entre leur syndicat et la direction du collège. La nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans prévoit des améliorations significatives à leurs conditions de travail.

En étendant la portée des congés rémunérés lors du décès d’un ex-conjoint, la direction reconnaît enfin la réalité des nouvelles familles. « C’est innovateur. Peu de conventions collectives ont été ainsi modernisées » indique Madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et responsable du regroupement privé. De nouvelles dispositions dont une diminution significative du ratio maître/élève pour les élèves des niveaux 1, 2 et 3 du secondaire et l’obligation pour l’employeur d’informer, de consulter et de former le personnel enseignant lors de changement technologique auront un impact nettement positif sur la qualité de l’enseignement au collège.

Pour Madame Quesnel, il s’agit d’une très bonne entente et le mérite revient avant tout aux enseignantes et aux enseignants du collège. « C’est grâce à la mobilisation et à la solidarité des enseignantes et des enseignants que nous sommes parvenus à ces résultats. L’employeur a retiré ses demandes qui auraient impliqué un recul pour nos membres et le syndicat a réussi à préserver les acquis » conclut-elle.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège de Montréal FNEEQ-CSN représente les soixante-dix enseignantes et enseignants du Collège de Montréal. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Le Collège de Montréal est un établissement d’enseignement de vocation catholique comptant 1 300 élèves, filles et garçons, de la première à la cinquième secondaire.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui

Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.

Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.

Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.

Une alliance devenue nécessaire

« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .

Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ». 

Améliorer les conditions d’études

Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »

Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».

… et de la recherche

De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.

Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.

À propos

Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.

Les enseignantes et enseignants des cégeps portent toujours le flambeau

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souhaite rectifier l’information prétendant que les enseignantes et enseignants des cégeps délaisseraient l’enseignement à temps plein pour des libérations qui allègeraient leur tâche.  Pour la fédération, l’information est le reflet de la méconnaissance du travail des enseignantes et des enseignants.

En enseignement supérieur, la tâche enseignante est beaucoup plus large que la seule prestation de cours, et inclut la préparation, l’évaluation et l’encadrement. C’est pourquoi il faut libérer des enseignantes et des enseignants d’une partie de leur prestation de cours pour effectuer les autres tâches. Ils ne délaissent donc pas l’enseignement, mais ont à cœur d’effectuer toutes les tâches s’y rattachant.

Certes, l’épuisement professionnel est bien présent dans nos milieux de travail. Les causes sont bien connues. Mais pour la présidente de la FNEEQ–CSN, Madame Caroline Senneville, il existe une confusion dans l’esprit du public. « La libération de la prestation de cours pour effectuer d’autres tâches enseignantes, ne libère pas du temps de travail, puisque la personne continue à travailler à temps complet. Ces autres tâches sont essentielles pour la réalisation de la mission et le bon fonctionnement de nos établissements en enseignement supérieur. »

Pour la FNEEQ-CSN, il ne faut pas confondre les libérations et le programme volontaire de réduction de temps de travail qui est une mesure parfois utilisée pour éviter l’épuisement professionnel. Ce congé, dont la personne assume la réduction salariale, est à coût zéro, et permet même aux collèges d’effectuer des économies puisque la personne qui remplace a généralement une rémunération moindre que celle de la personne en congé.

Madame Senneville tient à rassurer la population. Les enseignantes et enseignants du Québec portent toujours le flambeau et ont à cœur la mission éducative des collèges.

Un personnel enseignant mieux outillé pour faire face aux changements

Le personnel enseignant du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN a entériné à 93 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur lors de l’assemblée générale du 25 avril. Cette entente introduit des dispositions balisant les changements technologiques et l’utilisation de nouvelles méthodes ou techniques d’enseignement, une nouveauté dans ce secteur.

Pour madame Caroline Quesnel, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec et responsable du regroupement privé, ces dispositions vont favoriser une perception plus positive des changements au collège.  « Le personnel sera dorénavant impliqué bien avant l’introduction de nouvelles technologies ou méthodes. La transition sera plus harmonieuse et la collaboration de toutes et tous sera certainement améliorée», poursuit-elle. L’administration du collège s’engage par ailleurs à payer le développement professionnel et la formation des enseignantes et enseignants visés par tout changement technologique.

L’entente prévoit d’autres améliorations aux conditions de travail notamment sur le plan de l’organisation du travail et des avantages sociaux. La contribution de l’employeur au régime d’assurance collective est multiplié par deux, ce qui a un impact direct sur la rémunération du personnel.

« Les négociations se sont déroulées rondement. Il n’a fallu que quatre rencontres pour conclure une nouvelle convention collective et nos membres en sont satisfaits. C’est ce qui se produit lorsque les parties négocient de bonne foi », conclut, pour sa part, madame Odie Miller-Maboungou, présidente du syndicat.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Villa Maria – CSN représente 156 membres, dont 80 enseignantes et enseignants. Les professionnels non enseignants et les professeurs de musique sont aussi membres du syndicat. Le collège Villa Maria est un établissement privé d’enseignement secondaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé est composé de plus de 3700 membres du personnel dans 39 syndicats.