Enseignement supérieur : la précarité des enseignants, une préoccupation grandissante !

Une délégation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) prendra part à la onzième rencontre biannuelle de la Coalition du personnel enseignant précaire en enseignement supérieur (COCAL) qui entamera ses travaux ce lundi, 4 août, à New York. Cette coalition regroupe des organisations des États-Unis, du Mexique, du Canada et du Québec.

Pour Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ et responsable du regroupement université, « cette rencontre permettra d’échanger sur nos réalités respectives et d’élaborer une perspective trinationale afin de dénoncer la précarité grandissante des enseignantes et des enseignants universitaires, au Québec comme ailleurs. »

Au cours de la rencontre, il sera question, entre autres, des luttes à mener pour l’équité, de solidarité internationale, ainsi que de l’accessibilité aux études supérieures, de l’endettement étudiant et, bien entendu, de la contractualisation systématique des enseignantes et des enseignants.

« Les problèmes diffèrent d’un pays à l’autre, mais c’est la marchandisation de l’enseignement supérieur, un véritable fléau, qui explique la précarisation et le recours à la contractualisation des enseignantes et des enseignants. Nos conditions de travail sont les conditions d’apprentissage des étudiantes et des étudiants », ajoute le vice-président de la FNEEQ.

À l’aube d’un important forum des enseignants universitaires contractuels que la FNEEQ tiendra à Montréal en novembre prochain (chargesdecours.com), « la tenue de COCAL XI représente une occasion de renforcer les liens et d’inviter nos camarades à s’unir pour protéger nos universités des dérives marchandes », conclut Sylvain Marois.

La délégation de la FNEEQ à la réunion de COCAL XI est composée de Sylvain Marois, vice-président, responsable du regroupement université et de Claire Tremblay, déléguée à la coordination du regroupement université. Ils seront accompagnés de plusieurs délégués des syndicats de chargées et chargés de cours du Québec.

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres. Outre le personnel de douze établissements universitaires, la FNEEQ représente 85% du personnel enseignant dans les cégeps, et le personnel d’une quarantaine d’établissements privés, y compris des établissements de l’ordre collégial. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Solidarité ! Solidarity ! Solidaridad !

Fausse note à la Faculté de musique de l’UdeM

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM), affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dénonçait, en juin dernier, la décision unilatérale de la Faculté de musique de l’Université de Montréal de mettre fin à l’accompagnement professionnel offert aux étudiants en interprétation de la faculté à compter de la rentrée.

La Faculté de musique demeurant sourde aux dénonciations successives du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal, de l’Association des étudiants-es en musique de l’Université de Montréal et de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, des membres de celles-ci ont posé un premier geste public et ont distribué des tracts aux spectateurs des concerts qui se déroulaient à l’amphithéâtre de Lanaudière mercredi soir.

Ils répéteront le geste ce soir, le vendredi 8 août.

Ils invitent le grand public à se faire entendre en signant la pétition en ligne sur le site www.faussenote.org afin de dénoncer cette coupe d’un élément essentiel de la formation en musique : l’accompagnement professionnel.

Profil de la FNEEQ La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Profil du SCCCUM Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM) regroupe près de 2800 membres, dont des chargés de cours, des chargés de formation pratique, des chargés de clinique, des chargés de formation clinique, des superviseurs de stages, des accompagnateurs et des coachs vocaux.

Éducation : la rentrée, des enjeux et des perspectives

C’est la rentrée pour des milliers d’élèves et d’étudiantes et d’étudiants, pour des milliers des professeurs, d’enseignantes et d’enseignants et de chargées et chargés de cours.

C’est aussi le signal d’une année fort chargée qui s’amorce pour la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, qui représente 85 % du personnel enseignant dans les cégeps, le personnel d’une quarantaine d’établissements privés, y compris des établissements de l’ordre collégial, et le personnel enseignant contractuel de douze établissements universitaires.

En ce qui a trait au réseau collégial, l’attention de la FNEEQ sera notamment tournée vers les recommandations contenues dans le rapport Demers, transmis au ministre Bolduc en juin, mais dont nous attendons toujours la publication. Le maintien d’une offre de programmes diversifiée dans toutes les régions, afin d’offrir aux étudiants la possibilité d’accéder à l’enseignement supérieur près de leur domicile, l’avenir de la formation technique, la formation continue, la question des élèves en situation de handicap et la baisse démographique sont autant de dossiers sur lesquels la fédération œuvrera au cours de l’année 2014-2015.

Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ, rappelle que « les cégeps constituent l’une des pièces maîtresses pour l’accessibilité à l’enseignement supérieur et sont un outil essentiel pour le développement social, économique et culturel sur l’ensemble du territoire du Québec. Il est bon de rappeler que le Québec est au premier rang en ce qui concerne la diplomation postsecondaire chez les jeunes, en comparaison avec les autres provinces canadiennes, et que cela est largement dû aux cégeps », ajoute-t-elle.

En outre, l’échéance de la convention collective des enseignantes et des enseignants de cégep, le 31 mars 2015, nous mènera au cours de l’année à la consultation de nos membres et à l’élaboration de notre projet de négociation. Affiliée à la CSN, la FNEEQ sera donc du Front commun pour négocier l’ensemble des conditions pécuniaires.

La fédération compte également le personnel d’une quarantaine d’établissements d’enseignement privés, de l’ordre collégial et de l’ordre secondaire parmi ses membres. À l’ordre secondaire, la baisse démographique constitue un défi. La FNEEQ constate par ailleurs que le personnel des établissements privés démontre une volonté de se regrouper pour obtenir des contrats de travail justes, équitables et qui permettent d’obtenir de meilleures conditions d’enseignement. La force du nombre trouve un écho auprès de nombreux non-syndiqués, car la fédération a accueilli plusieurs nouveaux syndicats au cours des deux dernières années, qui auront à négocier une première convention collective, et ce, dans un contexte d’austérité et d’incertitude.

Parmi les activités qui ponctueront l’année de la FNEEQ, mentionnons l’organisation d’un Forum des enseignants universitaires contractuels en novembre prochain. Ce forum, qui culminera avec la tenue de la 13e édition de la Journée nationale des chargées et chargés de cours, le 22 novembre, sera l’occasion de discuter, notamment, de l’autonomie professionnelle, de la liberté académique, de la stabilisation des emplois, mais aussi de l’importance de l’intégration pédagogique et institutionnelle de ces personnels. Ce sera également l’occasion de mettre de l’avant, encore une fois, la nécessaire reconnaissance des quelque 15 000 chargées et chargés de cours qui, rappelons-le, donnent plus de la moitié des cours de 1er cycle, et une part grandissante des cours des cycles supérieurs. « En outre, ce forum s’inscrit dans la démarche plus large de préparation d’États généraux sur l’enseignement supérieur pour lesquels nous prévoyons d’autres activités à l’hiver et au printemps 2015 », précise Mme Senneville.

Enfin, la FNEEQ tiendra son 31e Congrès triennal en mai 2015, à Shawinigan, et la fédération participe activement à l’organisation du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation, qui aura lieu à Ottawa en juillet 2015.

Profil de l’organisation La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le SCCC-UQO et l’UQO en sont arrivés à une entente

Le Syndicat des chargées et chargées de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) est arrivé à une entente de principe avec l’Université en fin de journée le 25 juin 2014.

Cette entente survient après seulement six mois de négociation. « Nos demandes étaient raisonnables et nous sommes satisfaits de cette entente. Les augmentations prévues sont de 7,5 % échelonnés sur 3 ans. Une bonification serait même possible pour 2015 et 2016 advenant que les paramètres du secteur public s’avéraient plus élevés que 2 %. Ces augmentations nous permettront de demeurer parmi les personnes chargées de cours les mieux rémunérées au Québec. Toutefois, nous n’en sommes toujours pas à l’équité avec nos collègues professeurs pour leurs tâches d’enseignement. », a affirmé la présidente du SCCC-UQO, Marie-Josée Bourget.

Les autres gains se situent, entre autres, dans le processus d’attribution ainsi que l’évaluation de l’enseignement.

Les personnes chargées de cours enseignent plus de la moitié des cours de 1er cycle à l’UQO. Certaines enseignent même au 2e cycle. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) faisant partie de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

L’Université de Montréal abolit une composante essentielle à la formation des étudiants de musique : l’accompagnement professionnel

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM), affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dénonce la décision unilatérale de la Faculté de musique de l’Université de Montréal de mettre fin à l’accompagnement professionnel offert aux étudiantes et étudiants en interprétation de la faculté à compter de la rentrée.

« Les accompagnatrices, les accompagnateurs ainsi que le coachs vocaux assurent aux étudiantes et aux étudiants un volet essentiel à leur formation. En effet, les singularités de l’enseignement de la musique nécessitent des heures d’accompagnement par des pianistes accompagnateurs ou coachs professionnels aguerris. Jusqu’à maintenant, les étudiants bénéficiaient d’un certain nombre d’heures à utiliser tout au long de leur apprentissage instrumental ou vocal. Or, à compter de septembre prochain, les étudiants devront défrayer eux-mêmes les frais encourus pour l’accompagnement, pourtant nécessaires à leur formation, et devront rechercher leurs accompagnateurs, accompagnatrices et coachs vocaux dans le privé », indique Frédéric Kantorowski, président du SCCCUM.

« Aussi, il faut savoir qu’en vertu des programmes d’interprétation, les étudiants doivent se présenter avec un accompagnateur aux examens et récitals. S’ils doivent eux-mêmes défrayer les coûts engendrés par les répétitions, il faut craindre que certains n’aient pas les moyens financiers de se préparer adéquatement », déplore M. Kantorowski.

Sous prétexte d’éponger un déficit de 40 000$, la Faculté de musique choisit d’abolir une pratique en vigueur depuis toujours à l’Université de Montréal, alors que celle-ci est maintenue dans d’autres grandes institutions d’enseignement musical au Québec.

« Depuis la syndicalisation de ces professionnels en 2004, la Faculté n’a cessé d’avoir des rapports conflictuels avec ce groupe de syndiqués », rappelle le président du SCCCUM.

Pour le SCCCUM et la FNEEQ, c’est la qualité de la formation en musique qui est en jeu et c’est également la création d’iniquités entre les étudiants : les plus nantis pourront se payer, au privé, de la formation avec des accompagnateurs ou des coachs vocaux, alors que d’autres ne seront pas en mesure de le faire.

Bref, outre les pertes d’emplois, c’est une hausse des frais déguisée qu’impose l’Université de Montréal aux futurs étudiants de la Faculté de musique.

Profil de la FNEEQ

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. Profil du SCCCUM Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM) regroupe près de 2800 membres dont des chargés de cours, des chargés de formation pratique, des chargés de clinique, des chargés de formation clinique, des superviseurs de stages, des accompagnateurs et des coachs vocaux.

La FNEEQ accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial !

C’est avec beaucoup de satisfaction que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial. En effet, le personnel enseignant du Collège Marianopolis, un collège anglophone plus que centenaire, situé à Montréal, a opté pour une affiliation à la FNEEQ-CSN. Il s’agit du 9e établissement collégial de l’ordre privé à se joindre à la fédération. Le dépôt de la demande d’accréditation a été effectué à la mi-mars et l’accréditation du syndicat a été confirmée par le commissaire du travail le 16 avril dernier.

Pour Caroline Quesnel, vice-présidente, responsable du regroupement privé, il s’agit bien évidemment d’une excellente nouvelle. « Nous assistons depuis quelque temps à une intensification des demandes d’affiliation. Il y a là un signal très fort : les enseignantes et les enseignants des collèges privés voient l’avantage de se regrouper pour faire avancer leurs revendications en matière de conditions de travail et d’exercice de la profession. » Mentionnons qu’on compte près d’une dizaine de nouveaux syndicats dans ce regroupement de la FNEEQ depuis quatre ans.

Les 150 nouveaux syndiqués du Collège Marianopolis seront invités à participer à leur première assemblée générale sous peu pour procéder à l’élection des membres du comité exécutif et d’autres membres de comités nécessaires au fonctionnement du syndicat.

« Nous souhaitons donc la plus cordiale bienvenue à ce nouveau syndicat et à ces nouveaux membres. Nous les assurons de notre engagement à les accompagner afin de faire en sorte que le respect et l’équité soient au cœur de leur milieu de travail! Leur présence dans nos rangs viendra certainement enrichir notre représentativité dans le milieu de l’enseignement supérieur », conclut Mme Quesnel.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 39 syndicats rassemblant plus de 2300 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La FNEEQ demande un moratoire au gouvernement Couillard

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN) est sensible à la préoccupation de la population concernant la connaissance de l’histoire nationale chez les étudiantes et les étudiants. Il apparaît cependant prématuré d’introduire dès la session d’automne prochain, à l’ensemble des cégeps, un nouveau cours obligatoire d’histoire du Québec au programme de la formation générale commune.

Trois éléments incontournables justifient un moratoire : une évaluation des effets de la réforme du programme d’histoire du Québec et du Canada au secondaire, une consultation élargie sur les composantes de la formation générale commune, obligatoire et complémentaire de même qu’une analyse d’impacts sur l’emploi.

« Nous devons rechercher une plus grande cohérence de tous les ordres d’enseignement, et la formation en histoire en est un exemple patent », fait noter d’entrée de jeu madame Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN. Rappelons que le nouveau cours d’histoire au secondaire sera graduellement implanté de manière expérimentale en secondaire 3 puis en secondaire 4 dès les deux prochaines rentrées scolaires. Dès lors, l’introduction d’un cours dans le tronc commun collégial doit se faire en 2016, en tenant compte de l’évaluation des effets de cette réforme auprès des élèves des écoles participant à la phase expérimentale. C’est seulement en 2018 qu’il sera possible de déterminer s’il y a véritablement besoin d’un cours d’histoire du Québec au collégial. De plus, les modifications proposées au Règlement sur le régime des études collégiales dépassent le débat sur la place de l’histoire du Québec dans le cursus scolaire. Elles impliquent des changements majeurs quant à la formation collégiale. « L’ajout d’un nouveau cours de la formation commune obligatoire ne peut se faire à la pièce et l’élimination d’un cours de la formation générale complémentaire exige une consultation large », poursuit Caroline Senneville.

Finalement, avant de prendre position sur une telle modification à la formation collégiale, « il faut aussi évaluer son impact sur la grille de cours, sur la tâche des enseignantes et des enseignants et sur l’emploi », conclut la leader syndicale.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La fédération regroupe, entre autres, 85 % des profs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l’ordre collégial. Affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Il est plus que temps de parler d’éducation !

Oui, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) espère encore que les enjeux entourant l’éducation, et plus particulièrement l’enseignement supérieur, feront l’objet de discussions. « Bien sûr, nous avons pris connaissance des quelques articles, entrevues et débats qui ont traité de la question. Cependant, nous constatons un grand vide quant aux véritables questions en enseignement supérieur ! » déplore la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. La FNEEQ se joint aux nombreuses organisations qui ont fait entendre leur voix au cours des derniers jours et qui demandent instamment que l’éducation soit un enjeu discuté publiquement.

La FNEEQ s’inquiète, entre autres, de la question de l’accessibilité dans ses dimensions tant financières, géographiques que sociales. Autre préoccupation importante, les suites que les divers partis ont l’intention de donner aux recommandations découlant des chantiers mis en place à la suite de la tenue du Sommet sur l’enseignement supérieur. « Nous avons pu lire dans les médias que Monsieur Couillard n’était même pas en mesure de s’engager à assurer le maintien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science et de la Technologie, ministère dont nous avions salué la création », souligne Mme Senneville. Qu’adviendra-t-il des recommandations formulées ?

Alors que l’on célèbre le 50e anniversaire du Rapport Parent et la création du ministère de l’Éducation, il faut reconnaître que la gratuité et l’accessibilité aux études ont conduit, dans l’histoire récente du Québec, à une plus grande mixité sociale et à une plus grande fréquentation de l’enseignement supérieur, et ce, au bénéfice de toute la société.

Véritable pierre angulaire de l’enseignement supérieur au Québec, les cégeps viennent en tête de liste de la fréquentation postsecondaire chez les jeunes de 24 ans et moins au Canada. Selon les projections démographiques, en 2015, la plupart des régions auront un effectif étudiant moindre à celui observé en 2010. « Nous aimerions bien connaître les mesures qu’entendent prendre les partis politiques pour assurer la diversité et le développement des programmes collégiaux dans toutes les régions du Québec menacées par la décroissance mise en lumière par les projections démographiques », indique la présidente de la FNEEQ.

Que pensent les chefs de parti de l’accroissement de l’influence du secteur privé en éducation, notamment dans le secteur de la recherche? Comment entendent-ils assurer un meilleur financement du système d’éducation? Quelle est leur position sur les frais afférents dans les cégeps, les droits de scolarité et les frais obligatoires à l’université? Croient-ils à la nécessité d’une meilleure représentation des employés et des étudiants dans les conseils d’administration des collèges et des universités?

Comment les partis politiques entendent-ils répondre à l’augmentation fulgurante du nombre d’élèves aux besoins particuliers au primaire-secondaire? À leur arrivée importante dans les cégeps et les universités? Bien que le personnel non permanent des collèges a crû de manière importante, du côté des enseignantes et des enseignants, la précarité a augmenté de 147 % chez les femmes et de 59,3 % chez les hommes.

Comment votre parti, s’il est élu, va-t-il s’assurer de lutter contre la précarisation des emplois et les problèmes de recrutement du personnel enseignant?

Dans les universités, les personnes chargées de cours donnent entre 52 % et 57 % des cours de premier cycle et enseignent de plus en plus aux cycles supérieurs. Cette contractualisation des enseignants universitaires est en croissance depuis plus de 30 ans. Les quelque 13 000 personnes chargées de cours contribuent quotidiennement à la qualité de l’enseignement universitaire.

Comment votre parti, s’il est élu, entend-il améliorer et stabiliser les conditions de travail et d’enseignement de ces enseignantes et enseignants universitaires?

Enfin, l’éducation tout au long de la vie est devenue incontournable. Le secteur de la formation continue représente cette véritable porte d’entrée pour les adultes au système d’éducation.

Est-ce que votre parti, s’il est élu, s’engage à augmenter de façon significative les budgets disponibles et à développer une véritable politique de la formation continue au Québec?

Reconnaissons aujourd’hui que les partis politiques qui aspirent à diriger le Québec ont le devoir de répondre à ces questions et de trouver des solutions aux principaux défis que nous aurons à relever au cours des prochaines années. « Il reste une semaine à cette campagne électorale. Il nous semble absolument nécessaire que tous les partis se prononcent et fassent état publiquement de leurs positions eu égard aux préoccupations de la fédération et des membres que nous représentons », conclut Mme Senneville.

Profil de l’organisation

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Un an déjà : mais pas de quoi fêter !

Dans un communiqué publié hier, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) se plait à dire que le « Sommet a mis fin à la pire crise sociale que le Québec ait connue au cours des 25 dernières années »… Un an plus tard, la FNEEQ constate, à l’instar de plusieurs partenaires de la communauté universitaire et du monde collégial, que la «crise sociale» est peut-être derrière nous, mais que les solutions concrètes restent toujours à venir. La présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville, rappelle que « le Sommet a quand même consacré l’augmentation constante des droits de scolarité avec l’indexation, ce à quoi nous étions opposés et qui nous a fortement déçus ! »

Le chantier sur la création du Conseil national des universités (CNU) et celui sur la loi-cadre sont terminés depuis juin et septembre 2013 et les propositions se font toujours attendre. Ces chantiers sont pourtant d’une importance fondamentale dans la refonte de nos universités. Comment expliquer le mutisme du MESRST depuis le dépôt des rapports des présidences de ces chantiers ? Seul le chantier sur le financement est toujours en cours de consultation, tel qu’il est prévu dans le calendrier de travail, mais le rapport d’étape rendu public est des plus inquiétants. De plus, le gouvernement ne semble pas vouloir attendre la fin de ce chantier pour aller de l’avant avec une formule de réinvestissement qui n’est pas sans rappeler les contrats de performance proposés par François Legault et dénoncés par le milieu universitaire en 2000.

Les propositions financières présentement soumises et négociées avec les universités ont un impact sur l’offre de cours. « Nous avons cru que les sommes promises lors du Sommet allaient être versées, mais ce n’est pas le cas… et les universités commencent déjà à réduire le nombre de cours qui devaient être offerts en septembre 2014. On ne peut se faire l’apôtre de la qualité de l’enseignement sans lui offrir un soutien adéquat », dénonce la présidente de la FNEEQ.

De plus, malgré la bonification de l’aide financière aux étudiantes et aux étudiants et l’instauration d’une Politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), le financement promis n’est pas au rendez-vous. Après les coupes imposées l’an dernier et l’absence d’une vision financière responsable, la FNEEQ craint le pire pour la diversité des programmes et les services aux étudiants.

Enfin, en ce qui concerne le Chantier sur l’offre de formation collégiale, dont le rapport intérimaire a été publié en janvier 2104 , bien qu’il inscrive la stabilité du financement du réseau comme étant primordiale et énonce clairement un souci de pérennité du réseau collégial dans une perspective de baisse démographique, la FNEEQ demeure inquiète au sujet du maintien de la diversité des programmes et de l’élargissement des formules comme la formation à distance, qui ne doivent pas représenter une panacée. La même hésitation nous amène à la prudence sur la question de l’internationalisation qui doit s’inscrire dans une perspective de coopération et de développement et non dans un processus de marchandisation du savoir.

« L’empressement du ministre Duchesne à célébrer ne doit pas nous faire oublier que le Sommet n’a pas permis de faire le débat sur la question de la gratuité scolaire et que l’augmentation des droits de scolarité imposée par le gouvernement demeure notre plus grande déception », conclut Mme Senneville.

La FNEEQ accueille favorablement l’annonce du ministre Pierre Duchesne d’ajout de sommes additionnelles pour les étudiantes et les étudiants du collégial en situation de handicap

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue l’annonce faite, ce matin, par le ministre Pierre Duchesne d’un investissement de 5 millions $ visant le renforcement des services à la population étudiante du collégial en situation de handicap.

La vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, Mme Micheline Thibodeau, estime que « ces sommes contribueront à améliorer le soutien à la population étudiante en situation de handicap, en mettant en œuvre des moyens favorisant leur persévérance et leur réussite scolaires. » Toutefois, elle indique qu’il ne faudrait pas oublier les enseignantes et les enseignants qui doivent eux aussi, entre autres, modifier leurs approches pédagogiques ou encore offrir plus d’encadrement individualisé afin de mieux répondre aux projets d’études de ces étudiantes et de ces étudiants. »

Enfin, la FNEEQ tient à souligner positivement la préoccupation du ministre d’offrir des services en soutien aux étudiantes et aux étudiants adultes en situation de handicap. C’est un pas vers une meilleure reconnaissance des services de formation continue dans les collèges et des adultes en formation. En outre, l’intérêt accordé particulièrement aux étudiantes et aux étudiants autochtones ainsi qu’à celles et à ceux issus de l’immigration revêt un caractère fort important.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Relativité salariale : journée nationale d’actions dans les cégeps

Dans tout le Québec, les professeurs des cégeps ont accentué les moyens de pression, entamés depuis septembre dernier, pour la pleine reconnaissance de leur emploi dans le cadre des travaux des relativités salariales. Des piquetages symboliques ont été organisés devant les cégeps. Les professeurs ont aussi suspendu, pour la journée, le travail hors classe qui ne touche pas directement les étudiantes et les étudiants.

Pour Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), le litige dépasse les questions purement salariales. « C’est la première fois que notre profession est évaluée, il est normal que nous souhaitions que cette évaluation reflète les réalités d’un professeur au collégial. Nous continuerons la mobilisation aussi longtemps qu’il le faudra pour que le Conseil du trésor reconnaisse l’ensemble de nos tâches et notre appartenance à l’enseignement supérieur », affirme-t-elle.

Pour la FNEEQ, la mobilisation continue, malgré les déclarations publiques du président du Conseil du trésor soulignant que les salaires ne seront pas touchés. « Nous prenons note des récentes déclarations publiques de M. Bédard, mais nous aimerions que celles-ci se rendent aux oreilles de ses négociateurs. Pour l’instant, nous perdons un rangement dans la structure salariale du gouvernement et la reconnaissance de nos diplômes est menacée. Si le Conseil du trésor souhaite régler la question, il doit reconnaître concrètement l’apport des diplômes de maîtrise et de doctorat ainsi que les tâches effectuées hors des salles de cours et qui sont nécessaires à l’enseignement », conclut Mme Senneville.

Cette mobilisation survient dans le cadre des travaux d’évaluation des catégories d’emploi mixtes des secteurs public et parapublic québécois. Ces travaux ont pour but de fixer le rangement des catégories d’emploi dans la structure salariale du secteur public. Le principal litige entre le Conseil du trésor et la partie syndicale porte notamment sur l’absence de reconnaissance du travail collectif, comme le choix de l’ensemble des disciplines qui feront partie des programmes d’étude, la gradation des apprentissages, les contenus des cours ainsi que ceux des laboratoires et des stages. La FNEEQ déplore aussi l’incertitude par rapport à la reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep.

Une contribution essentielle

Pour la treizième année, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) soulignera, demain, 22 novembre, la Journée nationale des chargées et chargés de cours. En ce 22 novembre, la FNEEQ rappelle que la contribution des enseignantes et des enseignants universitaires contractuels, qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, est fondamentale pour la qualité de l’enseignement offert aux étudiantes et aux étudiants dans nos universités. Il est bon de rappeler également que la contribution des chargées et chargés de cours va bien au-delà de la stricte dispensation de cours.

« Les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels sont de plus en plus nombreux à détenir des doctorats et des post-doctorats, à enseigner aux cycles supérieurs, à faire de la recherche et de la création ainsi qu’à contribuer aux services à la collectivité », mentionne Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université. Lors du Sommet sur l’enseignement supérieur, la FNEEQ, qui représente plus de 12 000 chargés de cours, a constamment insisté sur la nécessité d’intégrer ces derniers au sein des universités. « Si un consensus est ressorti de ce sommet, c’est bien que les établissements d’enseignement supérieur offrent un enseignement de qualité, une réalité que personne n’a mise en doute.

Comme les enseignants contractuels dans les universités contribuent en très grand nombre à la formation des étudiants, on ne peut que souligner leur apport exceptionnel à cette qualité et revendiquer les conditions d’exercice leur permettant de la maintenir », ajoute Sylvain Marois. En outre, la FNEEQ poursuit une campagne de visibilité visant à mettre en lumière l’expertise considérable et les champs d’intervention diversifiés de ces enseignantes et de ces enseignants. Pour en savoir plus, consultez le site chargesdecours.com et, sur Facebook, joignez la page Les chargées et chargés de cours dans nos universités québécoises. Enfin, la FNEEQ prépare un vaste Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels qui se tiendra du 19 au 22 novembre 2014. À suivre… Il est à noter que plusieurs syndicats soulignent localement le 22 novembre : conférences, kiosques, repas offerts aux étudiants, bourses, etc.

Profil de la FNEEQ


La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La FNEEQ accueille avec prudence la Politique nationale sur la recherche et l’innovation

Après avoir pris connaissance de la Politique nationale sur la recherche et l’innovation (PNRI) dévoilée aujourd’hui par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST), Pierre Duchesne, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souligne l’engagement de l’État à valoriser le rôle des chercheurs et à promouvoir la science. Cependant, étant donné le titre de la politique, Priorité emploi, la FNEEQ émet un doute quant à l’équilibre que dit souhaiter le ministre entre la recherche fondamentale et l’essor industriel.

La FNEEQ est satisfaite de constater que la politique s’étale sur une période de cinq ans, ce qui correspond au souhait du milieu et qui permettra d’assurer une continuité dans les projets de recherche ainsi que des conditions de travail plus stables pour les chercheurs. « Nous osons espérer que lorsqu’il parle des chercheurs dans les universités, le ministre inclut toutes celles et tous ceux qui oeuvrent en recherche et en création, dont les chargé-es de cours », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

Mme Senneville fait également valoir que la politique reconnaît l’apport indispensable des universités dans le domaine de la recherche, apport qui s’étend aujourd’hui aux établissements du réseau collégial. « L’une des réserves que nous avons à formuler, est au sujet de l’appui à la recherche qui se fait dans les cégeps », mentionne Mme Senneville. En effet, puisque la totalité des sommes additionnelles destinées à l’ordre collégial sera versée aux centres collégiaux de transfert technologique (CCTT), cela laisse en plan de nombreux autres types de recherche effectués dans les cégeps et qui méritent également reconnaissance, tels la recherche disciplinaire et la recherche pédagogique. Par ailleurs, elle souligne que la formule de financement pour les universités est plus englobante et transparente, ce qui s’avère un net progrès.

Cependant, la FNEEQ souhaite s’assurer que le financement de partenariats entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur soit accordé au bénéfice de l’ensemble de la société et que la recherche libre et non commerciale sera également soutenue. Enfin, pour la présidente de la FNEEQ, consacrer 3% du PIB à la recherche doit être accueilli de façon positive.

Profil de la FNEEQ–CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La fédération regroupe, entre autres, 85 % des professeurs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l’ordre collégial. La vaste majorité des chargées et chargés de cours ainsi que les tuteurs et les tutrices de la TELUQ sont membres de syndicats affiliés de même que le personnel de 37 établissements d’enseignement privés. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.