Entente de principe chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville devront se prononcer demain sur une entente de principe obtenue à l’arraché aujourd’hui. Un blitz de négo qui s’était amorcé jeudi en soirée pour se terminer ce samedi.

Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.

Le rejet des précédentes offres de l’employeur à 84 % a ouvert la porte à quelques gains supplémentaires. Le comité de négociation va donc recommander l’acceptation de cette entente.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.

« Je félicite tous les membres d’avoir été solidaires jusqu’à la fin, y compris avec ce vote unanime pour la grève. C’est maintenant à eux d’évaluer la valeur de l’entente et d’en adopter le contenu », commente Francis Caron, président du syndicat.

Aucun autre commentaire ne sera fait sur l’entente avant l’assemblée des membres demain.

« Ils ont tenu bon et l’histoire leur a donné raison »

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des produits Bridor–CSN ont entériné vendredi l’entente de principe intervenue avec l’employeur la semaine dernière.

Le 25 avril dernier, le syndicat, qui compte 316 membres, avait déclenché une grève générale illimitée à la suite d’un lock-out imposé par l’employeur, une boulangerie de Boucherville propriété d’une multinationale française.

Plus de 70 % des employé-es présents en assemblée ont voté en faveur d’un règlement qui leur assure d’importantes avancées.

Des augmentations horaires de 21 % et plus

Au plan pécuniaire, les syndiqué-es ont ainsi obtenu des augmentations salariales qui varient de 21 % à 25,5 % sur un horizon d’un peu plus de quatre ans de demi. La nouvelle entente s’étale sur une période de trois ans et comporte un volet rétroactif pour la période d’un an et demi écoulée depuis l’échéance de la dernière convention collective.

Concrètement, cela signifie que le salaire minimum des syndiqué-es sera désormais de 21 $ l’heure au lieu de 17,90 $. De plus, les syndiqué-es obtiennent aussi une prime forfaitaire selon l’ancienneté, payable à compter de 2023, qui varie de 250 $ à 1500 $.

Désormais les syndiqué-es bénéficieront d’une plus grande stabilité sur leur poste de travail. Plusieurs primes sont aussi rehaussées. Par exemple, la prime de nuit passe de 1 $ à 1,25 $ ; celle du service de réception-expédition grimpe de 1 $ à 1,50 $. La contribution de l’employeur au REER collectif augmentera également de 3 % à 4 %. L’employeur haussera aussi de 5 % sa contribution aux assurances collectives.

« Le petit poisson a mangé le gros »

Selon le président du syndicat, Cheikh Fall, cette négociation a été réussie grâce à la mobilisation des membres du syndicat.

« L’employeur a capitulé, a-t-il commenté. Les gens vont renter au travail dans la dignité et le respect. Ça va changer les rapports au travail. Le petit poisson s’est changé en piranha. Il a mangé le gros. »

Pour le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette, « les sydiqué-es de Bridor ont tenu bon, et l’histoire leur a donné raison ».

« C’est une victoire pour eux, a-t-il ajouté, mais aussi pour les militantes et les militants de la CSN qui ont démontré leur solidarité en en appuyant financièrement et moralement les lock-outée-es. Ils les ont aidés à tenir la minute de plus pour sortir gagnants de ce combat. »

Grève générale illimitée chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor (CSN) de Boucherville ont voté à l’unanimité en faveur d’une grève générale illimitée en assemblée générale. Juste avant ce vote du 5 juillet, ils avaient rejeté les dernières offres patronales à 84 %. La grève se prolonge donc chez Colabor, à Boucherville, après un premier vote, le 28 mai, qui permettait déjà de faire cinq jours de grève.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et offre plus de 35 000 produits.

« Nous souhaitons nous entendre rapidement avec l’employeur et nous sommes conscients que la période estivale est importante pour Colabor avec les nombreux festivals, les cantines et les restaurants saisonniers », affirme Francis Caron, président du syndicat. Ce dernier se dit prêt à négocier tous les jours et même la nuit s’il le faut.

Le syndicat estime qu’un règlement est possible à court terme puisqu’il reste peu d’articles de la convention collective à régler et que le principal point en litige demeure les salaires et certaines primes. « Avec la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation actuelle, notre employeur doit faire un effort supplémentaire pour pouvoir demeurer attractif dans le marché de l’emploi actuel. Nos conditions sont inférieures à celles des principaux concurrents de Colabor », explique le président.

Entente de principe au Fairmont Le Reine Elizabeth

Une entente de principe a été conclue cette nuit au Fairmont Le Reine Elizabeth. Il s’agit d’une 21e entente dans le cadre de la présente ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie. L’entente sera soumise à l’approbation des membres dans les prochains jours.

Tous les projecteurs se tournent maintenant vers les deux derniers hôtels de la ronde de négociation coordonnée CSN où les patrons refusent encore d’octroyer les mêmes conditions négociées dans les 21 autres hôtels de la négociation coordonnée.

Il s’agit du Quality Suite Pointe-Claire et du Ramada (Hôtel Espresso), tous deux situés à Montréal. La CSN entend tout mettre en œuvre dans les prochaines semaines afin de favoriser un règlement dans ces deux hôtels.

Novago met ses quincailleries locales (BMR) en danger

Après plus de six mois de grève à la coopérative Novago de Joliette, c’est maintenant la moitié des employé-es permanents de Novago (BMR) de St-Tite qui ont quitté l’entreprise pour obtenir de meilleurs salaires, ce qui menace la pérennité de cette quincaillerie.

Dans les deux cas, Novago et son directeur général, Dany Côté, ne comprennent pas la nouvelle réalité du marché du travail. Le directeur exige toujours un recul salarial à Joliette et le maintien d’un salaire plus bas à son BMR de St-Tite. « Avec l’inflation actuelle et la hausse généralisée des salaires, l’intransigeance de Novago est incompréhensible. Le directeur parle d’agilité et d’équité, mais, en réalité, il veut niveler les salaires vers le bas sur le dos de nos membres », indique Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Novago fait partie du grand groupe coopératif québécois Sollio (La Coop fédérée) qui fête d’ailleurs son centenaire cette année.

Le BMR de Novago à Joliette est déjà fermé et celui de St-Tite a perdu la moitié de ses employé-es permanents. « Ce n’est pas rassurant pour les clients qui comptaient sur ce service de proximité. Les services pour les agricultrices et les agriculteurs pourraient également souffrir du conflit si Novago perd une partie de son personnel par entêtement », affirme Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Pour une coopérative à vocation agricole, il est important que les services soient à proximité des membres. Concentrer les succursales dans les villes en procédant à des fusions, comme Desjardins l’a fait dans les dernières années, n’est pas une solution pour ce type de coopérative. L’économie des plus petites villes et des villages est importante et les principaux clients de Novago habitent en zone rurale.

Les quincailleries BMR de Sollio (auparavant La Coop fédérée) forment pourtant le secteur qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi toutes les filiales du grand groupe coopératif québécois dans le dernier exercice financier. Sollio a terminé cet exercice avec des ventes de 8,3 milliards de dollars, en hausse de 10 % en un an. L’engouement de la population pour la construction et la rénovation est d’ailleurs généralisé au Québec.

 Présence de scabs en temps de pandémie

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné à la Coop Novago de ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans ses activités réduites. « Tout emploi de scabs pour remplacer des grévistes est non seulement inacceptable, mais avant tout illégal. C’est d’autant plus surprenant en provenance d’une coopérative qui s’implique dans sa communauté », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Selon le très pertinent jugement du TAT, le travail effectué à la maison dans le cadre de la pandémie est considéré sur le même plan que celui fait dans l’établissement, étant donné les circonstances particulières. La CSN estime que la coopérative Novago et tous les autres employeurs dans une situation semblable devraient démontrer clairement qu’ils respectent la loi et les jugements du Tribunal administratif du travail. Le projet de loi 992 a d’ailleurs été déposé récemment par Québec solidaire pour tenir compte du télétravail dans les dispositions anti-briseurs de grève.

 

L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Entente de principe chez SSQ (Beneva)

Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Les travailleuses et les travailleurs de Hilton Québec de retour au travail la tête haute

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec ont adopté aujourd’hui, en assemblée générale, l’entente de principe intervenue il y a quelques jours permettant le renouvellement de la convention collective.

Parmi les gains réalisés par les travailleuses et les travailleurs après plus de six mois de grève, notons des augmentations de salaire totalisant 12 % sur quatre ans. Dans les faits, ils reprendront le travail avec un salaire 8 % plus élevé que celui qu’ils avaient au début du déclenchement de la grève, le 7 septembre 2021. Les salarié-es recevront une dernière augmentation de 4 % le 1er octobre 2023. L’entente ne prévoit aucun recul dans les conditions de travail et y ajoute même un certain nombre de bonifications, notamment en ce qui a trait à la protection du lien d’emploi.

« C’est toute une lutte que nos membres ont menée, rappelle la présidente du syndicat, Louise Jobin. C’est parce qu’ils se sont montrés déterminés, solidaires, qu’ils ont fait confiance à leur comité de négociation, même dans les moments les plus difficiles, qu’on en arrive à ce résultat-là. Nous continuons de penser qu’il n’y aurait jamais dû y avoir de conflit de travail au Hilton Québec. Il faut espérer que l’employeur va se souvenir que ça peut lui coûter cher, nous manquer de respect. Nous, nous voulons maintenant regarder en avant. Reprendre notre travail, retrouver notre clientèle le plus rapidement possible. Nous appelons la direction du Hilton Québec à reconstruire avec nous des relations de travail plus harmonieuses sans tarder. »

« Nous l’avons dit et répété, la bataille des salarié-es du Hilton Québec, c’était la bataille de tous les salarié-es du Québec, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ils et elles devaient sortir gagnants pour prouver à tous les employeurs du Québec que s’en prendre aux conditions de travail de ses quelques centaines de salarié-es membres de la CSN, c’est s’assurer d’une réponse solidaire de tout un mouvement réunissant plus de 325 000 salarié-es. J’espère que la direction du Hilton-Québec a bien noté que non seulement ses salarié-es ont bloqué toutes ses demandes de reculs mais ils ont obtenu les augmentations de salaires les plus élevées de l’industrie. »

Il y a maintenant 19 ententes dans le secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Les négociations se poursuivent toutefois dans les cinq autres hôtels de la ronde de négociation coordonnée. « Cela fait maintenant une quarantaine d’années que nous menons des négociations coordonnées dans le secteur de l’hôtellerie et la formule porte toujours ses fruits, se réjouit le trésorier de la fédération, Michel Valiquette. Notre message est simple : la relance, ça doit passer par nous, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie. Cette fois-ci, certains hôteliers ont voulu tenter de briser notre solidarité en provoquant de longs conflits de travail qui auraient pu être évités. Nous ne pouvons que souhaiter que ce règlement nous permette de regarder vers l’avenir. »

COOP Lanaudière : une longue grève, des scabs et une négociation qui piétine

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné la Coop Novago à ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans leurs activités réduites. Il s’agit d’une victoire pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) qui avait déposé une plainte au TAT.

« Depuis le tout début, la direction de Novago tente par tous les moyens de casser notre syndicat. Nous avons désormais la preuve que des moyens illégaux sont mis de l’avant pour nous briser. Malgré ces attaques répétées, nous en sommes au sixième mois de notre conflit et, plus que jamais, nous sommes déterminés à lutter pour nos emplois et pour des conditions de travail décentes. Cette récente décision nous rappelle qu’avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre 2021, les salarié-es de la Coop Novago sont toujours confrontés à un employeur intransigeant qui multiplie les manœuvres légales et illégales afin d’en découdre avec le syndicat. La partie patronale renie la convention collective actuelle et veut imposer des baisses salariales variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 $ à 15 $ l’heure. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, contre un employeur antisyndical, mais également et surtout pour le maintien des développements durement acquis durant nos luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La récente décision du TAT vient interdire clairement à l’employeur d’avoir recours au télétravail exécuté par des salarié-es à l’externe afin de remplir des fonctions qui incombent aux salarié-es en grève. Sérieusement, c’est vraiment honteux de voir une coopérative agir de la sorte. Si j’étais à la place de la direction de Novago, je présenterais des excuses aux membres et aux salarié-es et je m’empresserais de revenir à la table de négociation pour conclure une entente satisfaisante et de bonne foi avec celles et ceux qui ont rendu la coop prospère », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière (CSN) rassemble 25 membres affiliés au Conseil central de Lanaudière–CSN qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière. Le syndicat est également affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Les grévistes manifestent chez SSQ (Beneva)

Ce lundi 28 mars, devant le siège social de SSQ (Beneva) à Québec, les membres en grève du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) se sont rassemblés et ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville. Les deux groupes de salarié-es disposent de mandats de grève dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Même si nous travaillons pour un employeur qui enregistre des résultats financiers records, comme vous pouvez le constater, nous devons actuellement nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales protégeant notre pouvoir d’achat et qui reconnaissent, pour plusieurs d’entre nous, les nombreuses années que nous accumulons à l’emploi de SSQ (Beneva) », de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN).

« Alors que d’autres salarié-es du groupe ont obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 %, l’employeur ne nous offre que des miettes à la table de négociation. Nous avons pourtant toutes et tous contribué aux excellents résultats financiers de l’entreprise, alors pour nous, il est clair que nous méritons autant que ces salarié-es », de renchérir Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les unités affiliées à la CSN. Face à des pourparlers qui piétinent toujours, une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

D’une seule et unique voix, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont tenu à rappeler que, « en ces temps de rareté de main-d’œuvre et d’inflation dépassant les 5 %, nous sommes toujours étonnés de faire face à des employeurs qui agissent comme si tout allait bien. Beneva vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double à ses prévisions et malgré des actifs de plus de 25 milliards de dollars, la haute direction ne semble pas vouloir investir dans ce qu’elle a de plus précieux, c’est-à-dire ses travailleuses et ses travailleurs. Non seulement nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir leur lutte, mais nous serons à leur côté jusqu’au bout ».

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres et le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 qui sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Celle-ci compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Un nouveau mandat de grève chez SSQ (Beneva)

Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi 24 mars à Trois-Rivières, les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) ont voté en faveur de la poursuite de leur grève à 78 %, celle-ci pouvant désormais aller jusqu’à la grève générale illimitée. Juste avant la tenue de leur assemblée générale, les membres du syndicat ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville.

« Au même moment où notre employeur enregistre des résultats financiers records, nous devons nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales qui protégeront notre pouvoir d’achat, tout en reconnaissant les nombreuses années que plusieurs d’entre nous avons accumulées à l’emploi de SSQ (Beneva), de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN. Nous savons qu’un autre groupe de salarié-es a obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 % et que de ce fait, un traitement inéquitable nous est servi à notre table de négociation. Nous ne méritons pas moins que ces salarié-es. Voilà pourquoi nous avons renouvelé notre mandat de grève aujourd’hui et nous souhaitons vivement que l’employeur en saisisse la juste mesure. »

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les trois unités affiliées à la CSN. Une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

« Pour un employeur de cette taille qui vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double de ses prévisions, la SSQ (Beneva) n’offre actuellement que des miettes à ses salarié-es. On dirait qu’ils n’ont pas encore compris que la rareté de la main-d’œuvre qui frappe tous les employeurs est encore bien présente et que l’importante inflation qui nous frappe déjà a des impacts sur celles et ceux qui leur font réaliser ces bénéfices records », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds incluant la grève.

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Des centaines d’employé-es de SSQ (Beneva) en grève

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève les 14, 15 et 16 mars prochains pour dénoncer le traitement inéquitable que leur réserve actuellement SSQ (Beneva) dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Des employé-es moins importants ?

« Ce qu’on vit présentement est un peu ahurissant. Alors qu’on nous demande d’accepter des augmentations salariales qui ne couvrent même pas la hausse du coût de la vie, on apprend que d’autres groupes d’employé-es se voient octroyer des bonifications d’entreprise significatives. Pour notre monde, ça ne passe juste pas et SSQ (Beneva) doit réaliser que ce n’est pas anodin qu’un aussi important mouvement de grève s’installe. Nous méritons mieux, c’est une question d’équité », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

Rappelons qu’en guise de dialogue, SSQ (Beneva) n’a tenu que trois rencontres de négociation (à la table centrale portant sur les aspects salariaux) avec ses employé-es avant de demander la conciliation au Tribunal administratif du travail. Cette attitude dénote le peu d’ouverture et d’empathie auquel font face les employé-es de bureau et contribue à nourrir leur sentiment d’être laissés pour compte.

« Comment un employeur de cette taille, avec les bénéfices qu’il réalise, peut-il même envisager de demander à des centaines de salarié-es de se contenter de quelques miettes ? C’est comme s’il leur disait : “nous, on a passé à la caisse et, pour vous, il ne reste plus rien”. C’est indécent. On invite les dirigeants de SSQ (Beneva) à aller faire un tour à l’épicerie pour comprendre ce qu’ils sont en train de demander de leurs  employé-es », commente Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Trois jours de mobilisation et de visibilité

Les membres syndiqué-es se feront visibles les trois journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux de SSQ à Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest).

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève.

Du soutien de toutes parts

« SSQ, qui deviendra Beneva, dépense des fortunes en publicité pour affirmer que l’entreprise place l’humain d’abord. Ça, c’est vraiment le comble du cynisme. Il serait plus judicieux d’investir ces sommes dans celles et ceux qui leur permettent justement de réaliser leur mission », affirme Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Selon ses propres affirmations, SSQ (Beneva) a atteint ses plus récents objectifs à 191 %. Ce succès-là, il ne tombe pas du ciel et il n’est pas le fruit du travail d’une poignée de personnes, mais est le résultat du travail d’employé-es qui aujourd’hui sont contraintes et contraints de prendre la rue pour réclamer leur juste part. Comme employeur, SSQ (Beneva) fait vraiment pâlir son étoile », conclut pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Des employé-es de SSQ (Beneva) refusent de s’appauvrir

En négociation avec leur employeur pour le renouvellement de leur convention collective, les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève aujourd’hui et demain le 3 mars. Ce débrayage survient alors que l’employeur persiste à déposer des offres salariales déconnectées de la réalité économique actuelle.

Travailler et s’appauvrir
En effet, malgré plusieurs séances de négociation, les offres déposées par SSQ (Beneva) ne couvrent même pas la moitié de l’augmentation du coût de la vie, alors que l’inflation dépasse actuellement le 5 %.

« Nous sommes en grève parce que nous sommes consterné-es par le message que nous envoie notre employeur. Comment peut-on se sentir respecté-es alors qu’au moment où l’entreprise affiche des résultats mirobolants et dépasse largement ses objectifs, nous recevons une proposition d’un maigre 2,5 % d’augmentation salariale ? En fin de compte, SSQ nous demande de travailler à son succès tout en nous appauvrissant. C’est indécent et cette grève vise à exiger un traitement équitable et digne de notre contribution à l’entreprise » affirme Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

« Il n’y a pas mille façons de présenter les choses : SSQ, qui deviendra sous peu Beneva, a les moyens de payer adéquatement ses employé-es. On se demande comment, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, un employeur de cette envergure peut même envisager une proposition qui ne couvre pas au minimum la hausse du coût de la vie. Une telle attitude, en plus d’envoyer un message irrespectueux à ses employé-es, révèle aussi une mise en garde pour celles et ceux qui voudraient travailler au sein de cette entreprise. On les invite à revoir leur position et travailler avec le syndicat en vue d’un règlement qui tient compte de la réalité économique », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Afin d’exprimer leur mécontentement, les employé-es se feront visibles les deux journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux SSQ de Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest)

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, incluant la grève.

Le syndicat d’Olymel Princeville s’entend avec son employeur

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN vient tout juste d’accepter à 93 % une prolongation de sa convention collective jusqu’en 2030 en échange d’une bonification sans précédent des salaires et des avantages sociaux.

« Durant les années touchées par la nouvelle entente, les salarié-es recevront des augmentations variant de 7,44 à 7,64 $ l’heure, soit une bonification d’environ 35 %. L’augmentation à la signature totalise plus de 1,50 $ l’heure et une seconde augmentation de 0,80 $ l’heure sera appliquée dès le 1er octobre 2022, de préciser Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Même si notre convention collective a atteint une maturité dans notre secteur, nous avons également obtenu d’autres avancées, dont un cadre sur les travailleurs étrangers, des modifications importantes aux régimes des samedis obligatoires et une clause de transparence économique. »

« Avec les bonifications salariales qui viennent d’être adoptées, les travailleuses et les travailleurs de Princeville sont désormais au sommet en matière de rémunération globale, en partie grâce au régime de retraite déjà actif et aux contributions de l’employeur aux assurances collectives, de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. L’atteinte du sommet de l’échelle salariale passe de 24 à 4 mois seulement et les primes atteignent maintenant 2 $ l’heure pour le soir et la nuit, puis 1,75 $ l’heure pour la formation. L’employeur augmentera sa contribution aux assurances collectives de 4 % par année jusqu’à l’échéance du nouveau contrat de travail. »

« Il faut se souvenir que les syndicats de Princeville et de Vallée-Jonction ont tracé la voie des règlements dont nous sommes témoins dans l’industrie de l’abattage. Les deux syndicats sont montés au front et ont vécu de longues grèves, respectivement de huit semaines et de dix-huit semaines. Ce sont elles et eux qui ont forcé leur employeur à reconnaître ses problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre – particulièrement dans le contexte de rareté qui persiste toujours actuellement –, et à y faire face en bonifiant substantiellement les conditions de travail offertes dans leurs usines. Ce nouveau règlement s’inscrit donc directement dans la foulée de ces luttes pour améliorer leurs conditions de travail », de conclure Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Les grévistes de la COOP Lanaudière et du Hilton Québec dénoncent le mépris de leurs employeurs

À la suite de la fermeture sauvage de leur quincaillerie, les grévistes du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) ont reçu les grévistes du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN) lors d’une manifestation ce matin devant les bureaux de la Coopérative fédérée et de la succursale BMR à Joliette. Les membres des deux syndicats ont joint leurs voix afin de dénoncer leurs employeurs.

« Avec cette nouvelle attaque, Novago tente à nouveau de casser notre syndicat. Mais après quatre mois de conflit, après avoir refusé une proposition patronale odieuse et antisyndicale en décembre, après avoir bravé le froid sibérien de janvier et maintenant face à cette fermeture sauvage de notre quincaillerie, j’ai de mauvaises nouvelles pour cet employeur, parce que notre détermination demeure intacte et à toute épreuve. Avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre dernier, les salarié-es de Novago sont confrontés à un employeur intransigeant qui renie la convention collective actuelle et qui veut imposer des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 à 15 $ l’heure. Novago, un affilié à Sollio Groupe Coopératif (anciennement la Coopérative fédérée), ne cache aucunement ses intentions de vouloir casser le syndicat, de s’en débarrasser. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, mais également et surtout pour le maintien des conditions durement acquises lors de luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La situation n’est guère plus reluisante pour nous au Hilton Québec. Nous faisons aussi face à Innvest, un employeur également reconnu pour son intransigeance. En grève générale illimitée depuis le 7 septembre 2021, nos membres gardent le moral grâce à l’appui indéfectible de la CSN et des autres syndicats. Nous refusons de voir nos conditions de travail reculer, nous maintenons le cap et nous avons bon espoir d’obtenir un règlement satisfaisant », déclare Louise Jobin, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN).

« Bien que le Hilton Québec soit l’hôtel québécois ayant le moins souffert de la pandémie – puisqu’il a été fermé durant l’année 2020 pour des rénovations majeures –, son propriétaire veut profiter de la crise pour imposer des reculs invraisemblables dans les conditions de travail de ses employé-es. En pleine rareté de main-d’œuvre, ce mépris de la part d’Innvest est tout simplement incroyable et déconnecté de la réalité et nous allons le combattre aussi longtemps qu’il le faudra » de relancer Pierre Emond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Les négociations étant toutes deux dans des impasses, nous interpellons vivement la direction de Novago et celle du Hilton Québec afin de les ramener à la raison et à la table de négociation. Novago, qui fait pourtant partie du mouvement coopératif, se comporte en citoyen corporatif de dernière classe en multipliant les attaques envers ses salarié-es et les manœuvres contre un syndicat présent depuis plus de 50 ans. Pour sa part, la société Innvest, qui possède le Hilton de Québec et avec qui nous avons pourtant conclu une entente au Holiday Inn de Laval, devrait suivre l’exemple des 17 autres hôtels où nous avons obtenu des règlements dans le cadre de notre négociation coordonnée, des ententes qui respectent les professionnel-les de l’hôtellerie qui participeront à la relance de cet important secteur du Québec », de préciser Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Que ce soit pour les travailleuses et les travailleurs de Novago ou ceux du Hilton Québec, la CSN déploie déjà toutes ses énergies dans le soutien de leur lutte pour obtenir le respect auquel ces salarié-es ont droit. Nous sommes en présence d’employeurs qui ne semblent pas comprendre que leurs profits dépendent intégralement de ces deux catégories de professionnels et que la rareté de main-d’œuvre ne peut se régler qu’en offrant plus et non en sabrant dans les conditions de travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Une nouvelle convention collective pour les salarié-es du DoubleTree

Après cinq mois de grève, les 150 travailleuses et travailleurs de l’hôtel DoubleTree par Hilton, situé au Complexe Desjardins, ont entériné leur nouvelle convention collective 2020-2024. Le vote secret s’est tenu hier à l’issue de l’assemblée générale.

Les salarié-es du DoubleTree obtiennent tous les éléments de la plate-forme des négociations coordonnées de l’hôtellerie des syndicats CSN. Le règlement prévoit des augmentations totalisant 8 % pour un contrat de quatre ans, des bonifications aux assurances collectives ainsi que des mesures pour mieux protéger le lien d’emploi des travailleuses et des travailleurs, une revendication particulièrement importante dans la foulée de la crise.

La nouvelle convention collective n’inclut aucun recul aux conditions de travail. De plus, la charge de travail des préposé-es aux chambres sera réduite.

« C’est vraiment déplorable que les travailleuses et les travailleurs aient dû traverser cinq mois de conflit pour en arriver à ce résultat, pratiquement le même, que les règlements négociés dans 16 autres hôtels, souligne le trésorier de la Fédération de commerce (FC–CSN) Michel Valiquette. Je tiens à remercier les travailleuses et les travailleurs du DoubleTree et les féliciter pour leur ténacité, leur combativité, leur détermination. »

« Nous savions que l’employeur jouerait les durs, explique le président du syndicat représentant les salarié-es de l’hôtel, Claude Harrison. Les patrons auraient voulu nous imposer des reculs majeurs, profiter de la crise pour se débarrasser des plus anciens d’entre nous. Mais nous savions que nous étions capables de nous serrer les coudes et qu’avec l’appui de toute la CSN, nous pourrions sortir de ce conflit la tête haute. Avis aux employeurs et aux propriétaires : nous serons toujours prêts à déployer tous les moyens nécessaires pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs et nos conditions de travail. »

Hilton Québec
Pour la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, ce 17e règlement dans le secteur de l’hôtellerie sonne comme un rappel à l’ordre à tous les employeurs. « J’ai une pensée pour les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec. Ils sont en grève depuis cinq mois eux aussi. Il n’y a aucune raison pour qu’on ne puisse pas en arriver à un règlement satisfaisant là aussi. Si pour certains hôteliers l’industrie n’est rien de plus qu’un vaste jeu de Monopoly, ils doivent comprendre que pour les salarié-es, cette industrie, c’est leur gagne-pain ainsi que leur fierté. Depuis 40 ans, sous l’impulsion des syndicats CSN, les conditions de travail ont fait un bond de géant si bien que les travailleuses et les travailleurs de l’industrie et leur famille peuvent aujourd’hui en vivre dignement. C’est vrai que les conditions de travail dans l’industrie sont maintenant meilleures au Québec qu’ailleurs au Canada ou aux États-Unis. Nous en sommes très fiers. »

17 règlements
Voici les 17 hôtels où des règlements sont intervenus avec le syndicat CSN représentant les salarié-es :

Montréal métropolitain
  • Suites Faubourg St-Laurent
  • Comfort Inn Dorval
  • Comfort Inn Pointe-Claire
  • Fairfield by Marriott
  • Hilton Laval
  • Quality Inn du centre-ville
  • Holiday Inn de Laval
  • Residence Inn
  • Ruby Foo’s
  • Best Western Côte-de-Liesse
  • Marriott Château-Champlain
  • DoubleTree par Hilton
Québec–Chaudière-Appalaches
  • Manoir du Lac Delage
  • Delta de Québec
Estrie
  • Quality Sherbrooke
  • Delta Sherbrooke

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Olymel est-elle encore une coopérative ?

Les présidences des deux Conseils centraux de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN et du Cœur du Québec–CSN joignent leur voix à celle de Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du Commerce (FC–CSN), qui a fait parvenir une lettre aux médias pour dénoncer la culture organisationnelle qu’entretient Olymel dans le cours normal de ses affaires.

« Depuis des années, nous observons plusieurs comportements de la part d’Olymel qui vont carrément à l’encontre des règles élémentaires visant à entretenir de bonnes relations avec ses travailleuses et ses travailleurs. Pour nous, ce mode de gestion erratique qui multiplie les décisions contradictoires empêche l’avènement d’une paix industrielle qui demeure la base des bonnes relations entre les parties, de déclarer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. Ce mode de gestion organisationnelle nuit au sentiment d’appartenance, à l’ancrage d’Olymel dans nos communautés et ne contribue pas à sa reconnaissance et tant que bon employeur, à Princeville et ailleurs au Québec. »

« Après le long conflit que nous venons tout juste de vivre avec Olymel, c’est insultant d’avoir l’impression d’un retour à la case départ puisque les problèmes d’attraction et de rétention des salarié-es sont encore bien présents à Vallée-Jonction, ce qui cause des problèmes à celles et ceux qui sont toujours à l’emploi. La situation actuelle nous démontre clairement que nous avions mille fois raison de revendiquer une bonification des salaires et des conditions de travail pour régler cet enjeu, de déclarer Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Aujourd’hui, tout comme les éleveurs de porcs, nous aimerions bien savoir où s’en va Olymel avec les 200 000 cochons en attente d’abattage. »

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

La CSN appelle tous les hôteliers à compléter leurs devoirs

Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel DoubleTree de Montréal et du Hilton de Québec entrent dans leur quatrième mois de grève, la Fédération du commerce (FC–CSN) est fière d’annoncer la conclusion d’une quatorzième entente dans le secteur de l’hôtellerie. En effet, mardi, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Best Western Montréal aéroport, situé sur le Chemin de la Côte-de-Liesse à Montréal, ont entériné le contenu de la convention collective 2020-2024.

« La situation actuelle est complètement anormale, dénonce le président de la FC–CSN, Alexandre Laviolette. Le DoubleTree et le Hilton Québec sont deux hôtels majeurs qui sont dans une relative bonne situation financière au sortir de cette crise. Il n’y a aucune bonne raison pour ces hôtels de refuser à leurs salarié-es les mêmes paramètres qui ont été acceptés dans les autres hôtels. La relance, ça doit passer par tous les salarié-es de l’industrie. »

Les négociations se poursuivent dans 10 établissements pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment au Best Western. Elles prévoient des augmentations totalisant environ 8 % sur un contrat de quatre ans, des bonifications aux assurances collectives ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique, particulièrement à ceux et celles qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

 

14 règlements
Voici les 14 hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es :

 

Montréal métropolitain Québec–Chaudière-Appalaches Estrie
• Suites Faubourg St-Laurent

• Comfort Inn Dorval

• Comfort Inn Pointe-Claire

• Fairfield by Marriott

• Hilton Laval

• Quality Inn du centre-ville

• Holiday Inn de Laval

• Residence Inn

• Ruby Foo’s

• Best Western Montréal aéroport

• Manoir du Lac Delage

• Delta de Québec

 

• Quality Sherbrooke

• Delta Sherbrooke

 

À propos

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Des gains historiques pour les travailleuses et les travailleurs de Viandes du Breton

D’une durée de quatre ans, la convention collective établit de nouveaux standards quant à la rémunération, alors que le salaire d’entrée en usine commence à 19 $ l’heure et que des majorations allant de 7 % à 30 % sont prévues pour la première année, selon le type d’emploi. Des augmentations de 3,5 %, 3 % et 3 % sont prévues pour les années subséquentes.

« C’est un résultat dont nous sommes toutes et tous très fiers. Nous avons le cœur à l’ouvrage, mais pour ça il faut pouvoir compter sur des conditions de travail qui ont du bon sens. Avec l’augmentation du coût de la vie que nous subissons en ce moment, ce n’est pas un luxe. C’est pleinement mérité, parce qu’on contribue de façon importante au succès de l’entreprise », explique Antony Lavoie, président du syndicat.

On doit aussi souligner que la cotisation de l’employeur au régime de retraite a plus que triplé et s’applique désormais à toutes les sommes gagnées : heures supplémentaires, primes, etc. Notons également l’ajout d’un bonus pour les chef-fes d’équipe et l’augmentation de la prime de soir, qui passe de 0,50 $ à 1,50 $ l’heure, puis l’addition d’une sixième semaine de vacances après 25 ans de service.

« Après avoir exercé leur droit de grève à quelques reprises depuis le début du mois de novembre, on peut constater que la nouvelle convention collective est le fruit d’une forte mobilisation. C’est un résultat qui est motivant pour l’ensemble de nos luttes et on doit bâtir là-dessus, car contrairement à ce qui est affirmé un peu partout, ce ne sont pas des mesures comme la PCU ou la PCRE qui ont exacerbé les problèmes de main-d’œuvre, mais plutôt la vaste pénurie de conditions de travail dignes dans différents secteurs. Les employeurs doivent maintenant changer de discours et offrir mieux », déclare Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce – CSN.

Des gains spécifiquement pour les travailleurs étrangers
En plus des avancées nommées plus haut, la négociation aura permis au syndicat d’obtenir des gains notables répondant à la réalité des travailleurs étrangers. Ainsi, la convention prévoit un voyage payé (allocation de 1 125 $ pour un billet d’avion et d’autobus) pour retourner en vacances dans le pays d’origine ou en cas de décès d’un proche, et ce, lorsque le contrat a une durée de plus de 12 mois. « Je dois saluer toutes et tous les membres du syndicat, car ensemble nous y avons cru et nous avons pu obtenir ces gains significatifs pour nos camarades guatémaltèques. Ils viennent nous prêter mainforte tout au long de l’année et leur présence est importante pour notre usine », ajoute Antony Lavoie.

« Ce règlement démontre toute la force de la CSN et le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) se réjouit profondément du résultat. Dès le jour un, nous avons soutenu cette importante lutte et nous avons pu démontrer, une fois de plus, notre capacité à obtenir des gains qui améliorent grandement les conditions de travail », conclut Nancy Legendre, présidente du CCBSL.