Le syndicat des agents correctionnels envoie un message et une autruche à la ministre Guilbeault

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a livré une autruche en fleurs à la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbeault, lundi après-midi afin d’inviter le gouvernement à cesser de jouer à l’autruche et à reconnaître les risques importants que courent les agents en accomplissant leur travail essentiel.

« La pression exercée sur le réseau carcéral québécois présentement en raison de la deuxième vague de COVID-19 est insoutenable et le gouvernement continue de faire comme si de rien n’était, explique le président du SAPSCQ–CSN, Mathieu Lavoie. Les détenu-es dans les établissements de détention continuent de se promener dans leur secteur et de jouer aux cartes dans les aires communes, coude à coude, sans aucun équipement de protection. Il est temps que le gouvernement cesse de se mettre la tête dans le sable et impose des mesures sanitaires aux personnes incarcérées. »

Le cadeau, livré au bureau de la ministre, était accompagné d’une lettre détaillant les conditions extrêmes dans lesquelles les agentes et agents des services correctionnels exercent leurs fonctions depuis le début de la crise sanitaire

« Non seulement les équipements de protection individuelle et les autres mesures de prévention compliquent considérablement l’accomplissement de nos tâches, mais nous devons également composer avec des détenus de plus en plus hostiles et violents, ainsi qu’avec des risques de contagion décuplés en raison du fait que nous exerçons notre fonction dans un milieu clos où la proximité est difficilement évitable », peut-on y lire.

« Les quelque 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec mettent leur santé à risque chaque jour, rappelle la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Le gouvernement doit absolument reconnaître leur travail et prendre les moyens qui s’imposent pour les protéger le mieux possible. »

À propos
Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Prisons provinciales : la Sécurité publique doit cesser de jouer à l’autruche

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) exhorte le ministère de la Sécurité publique (MSP) à renforcer les mesures sanitaires s’appliquant aux personnes incarcérées afin de contenir les éclosions de COVID-19 qui sévissent dans les établissements de détention du Québec.

« C’est quand même insensé de voir que le gouvernement a serré la vis à tout le monde sauf aux détenu-es, s’étonne Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN. On impose le couvre-visage, la distanciation physique et l’interdiction de voir leurs proches à la population entière; nos aîné-es dans les résidences pour personnes âgées et les CHSLD doivent aussi respecter la distanciation et porter le couvre-visage dans leurs aires communes; mais les détenu-es dans nos prisons peuvent se promener dans leur secteur et socialiser coude à coude sans aucun équipement de protection. Il est temps que le gouvernement cesse de se mettre la tête dans le sable et oblige les détenu-es à suivre les mêmes règles que tout le monde! »

Au cours des dernières semaines, la deuxième vague de la pandémie a frappé durement les établissements de détention de la province, particulièrement les établissements de Québec (secteur féminin), de Rivière-des-Prairies, de Saint-Jérôme et de Montréal (Bordeaux) qui, à eux quatre, comptent plus de 150 personnes incarcérées et près de 40 employé-es présentement atteints de la COVID-19.

La multiplication des congés de maladie, des retraits par mesure préventive et l’incapacité de pourvoir les postes vacants depuis le début de la crise sanitaire font en sorte que le réseau correctionnel se retrouve sous pression alors que le taux d’absentéisme chez les agentes et les agents frise maintenant les 30 %.

« Le manque de soutien et de reconnaissance du gouvernement envers les employé-es des services correctionnels qui sont au front chaque jour depuis mars dernier met à risque notre santé et celle des détenu-es, poursuit M. Lavoie. La ministre de la Sécurité publique, Mme Guilbeault, se plaît à demander à la population d’être docile, il faudrait maintenant qu’elle ait le courage d’en demander autant à la population carcérale. »

« On comprend mal l’entêtement du MSP à ne pas imposer de mesures sanitaires aux détenu-es, alors que les éclosions continuent de se multiplier dans les établissements de détention. En plus des détenu-es, ce sont les quelque 2800 agentes et agents correctionnels qui mettent leur santé à risque au quotidien. Cette situation est non seulement inacceptable, mais irresponsable, dénonce la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Le ministère doit impérativement réajuster le tir. Il en va de la protection de tout le monde. »

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Relâche scolaire : aucune considération pour le personnel de soutien scolaire

La Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN) et son secteur scolaire déplorent de ne jamais avoir été consultés pour l’organisation de la relâche scolaire par le ministère de Jean-François Roberge.

Le personnel de soutien scolaire sera en poste pour assurer le service de garde d’urgence, l’entretien et d’autres tâches. « C’est fâchant d’apprendre les modalités de la relâche pendant la conférence de presse du ministre Roberge. On se demande, par exemple, comment on pourra maintenir le travail volontaire qui a été mentionné, alors que les parents auront jusqu’au dimanche qui précède la relâche pour s’inscrire au service de garde », déplore Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Cette dernière ajoute que le personnel de soutien est épuisé par les tâches supplémentaires liées à la pandémie et le manque de personnel pour lequel aucune solution efficace n’a été mise en place par le ministère de l’Éducation ou les centres de services scolaires. « Le ministre parle de son premier trio en éducation avec les enseignants, les parents et les élèves. Il oublie constamment de parler du personnel de soutien », déplore Annie Charland.

Le problème de manque de personnel de soutien scolaire existait avant la pandémie, mais son impact se fait encore plus sentir depuis le début de la crise. « Les conditions de travail et la précarité ont empiré depuis la pandémie. Le programme de recrutement “Je réponds présent” ne donne aucun résultat concret sur le terrain. Comment des emplois occasionnels, à temps partiels et temporaires de surcroît, pourraient être attractifs ? », affirme Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. À moyen terme, ce n’est qu’avec une amélioration des heures travaillées et des salaires que le secteur du soutien scolaire pourra jouer pleinement son rôle et permettre aux écoles de fonctionner dans les meilleures conditions possible.

 

Jouer à la cachette… dans l’amiante

C’est un enquêteur de la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui a ordonné la suspension des travaux le 26 novembre dernier après avoir visité deux propriétés de l’entreprise où des travaux en cours ne respectaient pas le Code de sécurité pour les travaux de construction.

Dans son rapport d’intervention, l’enquêteur justifie sa décision en écrivant qu’il y a « danger pour la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des travailleurs », notamment en raison de la présence de matériaux susceptibles de contenir de l’amiante et de la friabilité de ceux-ci. Il ajoute également « [qu’] aucun rapport d’échantillonnage ni autre mesure de dépistage n’a été fait sur les lieux de travail » et « [qu’] aucune procédure de décontamination […] n’est prévue ou appliquée. »

Cette situation n’est peut-être pas exceptionnelle, estime le syndicat. Selon lui, il est fort probable que d’autres travaux aient été réalisés sans égards au protocole et sans que les tests de dépistage aient été effectués.

« C’est difficile d’avoir un portrait clair de la situation, explique Daniel McSween, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Structures métropolitaines–CSN. On ne voit pas les travailleurs sous-traitants, car ils travaillent quand on n’est pas là. Un moment donné, on voit un chantier apparaître sans avertissements. »

Tourner les coins ronds pour sauver une piastre
Lorsqu’il y a présence d’amiante dans les matériaux — ou lorsqu’un employeur ne fait pas les tests pour en vérifier la présence — cela complique considérablement les travaux.

« Tu dois mettre une bâche devant la porte et, avant de rentrer, tu dois faire une zone propre où tu te changes ; tu enfiles une combinaison de protection jetable, des gants, un masque à pastille, etc., explique M. McSween. Il faut d’abord décontaminer les lieux, c’est-à-dire enlever tous les matériaux qui peuvent émettre de la poussière d’amiante et les mettre dans des sacs jaunes. »

La présence d’amiante dans les bâtiments de Structures métropolitaines a été détectée pour la première fois il y a un peu plus d’un an, après qu’une infiltration d’eau a créé des dommages considérables dans l’un de ces bâtiments. Puisque les autres édifices détenus par le promoteur ont été construits durant la même période, la présence d’amiante y est aussi fortement suspectée. Le directeur de la compagnie n’avait alors pas voulu faire tester immédiatement l’ensemble de ses bâtiments pour les inscrire au registre de l’amiante, s’engageant plutôt à effectuer les tests avant de procéder à d’éventuels travaux.

« Au début, c’était nous qui faisions les aménagements de salles de bain et les autres travaux de ce genre, se rappelle M. McSween. Nous connaissons le protocole à suivre afin de réaliser ces travaux de manière sécuritaire pour les travailleurs et pour les locataires. Maintenant, nos gars continuent à faire les petits travaux quand même, mais plusieurs gros travaux sont effectués par des sous-traitants en dehors des heures normales de travail. »

À qui la faute ?
Mais est-ce que Structures métropolitaines est vraiment à blâmer ? Après tout, la compagnie a octroyé un bon de commande à une entreprise externe qui agit à titre de maître d’œuvre des chantiers. C’est donc cette dernière qui est responsable de l’exécution de l’ensemble des travaux et de l’octroi des contrats aux employeurs sous-traitants.

Or, le syndicat affirme avoir informé à maintes reprises l’employeur des agissements des sous-traitants, mais il n’a jamais donné suite.

Au-delà de l’indifférence et du mépris troublant démontrés par cette attitude envers la santé des salarié-es et des locataires de l’immeuble, l’employeur joue, selon toute vraisemblance, un rôle bien plus important qu’il ne veut le laisser croire. Comme le note l’enquêteur de la CNESST dans son avis d’intervention, « aucun avis d’ouverture de chantier n’a été acheminé à la CNESST […] avant le début des travaux. »

« Quand tu refais une salle de bain au complet, tu dois soumettre un avis d’ouverture de chantier à la CNESST. Si ce n’est pas fait, il n’y a aucune trace du chantier nulle part. C’est à Structures métropolitaines que revient cette responsabilité et ils ne le font pas », relate finalement le président du syndicat.

L’incertitude persiste sur la qualité de l’air dans les écoles

Le ministre Jean-François Roberge a dit estimer que la qualité de l’air des écoles n’était pas un problème pour la transmission de la COVID-19 par aérosols. Or, les données ne sont malheureusement pas aussi claires.

Les mesures qui ont été dévoilées le 8 janvier ont en effet été effectuées en début de journée, au milieu et à la fin d’un cours. Dans les écoles qui n’ont pas un système de ventilation mécanique, la dernière mesure a été prise après l’ouverture des fenêtres, laquelle a duré 20 minutes. « Nous n’avons toujours pas un portrait fiable de la qualité de l’air des écoles, en particulier en fin de journée dans des conditions normales », souligne André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN). Les mesures effectuées sous-estiment probablement les problèmes de qualité de l’air.

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN demande donc au ministère de l’Éducation d’effectuer, dans les prochaines semaines, les tests dans 90 % des écoles qui n’ont pas encore été contrôlées et surtout de s’assurer de prendre des mesures représentatives d’une journée de classe normale. « Le ministre Roberge doit nous faire connaître son échéancier pour que toutes les écoles soient testées très rapidement », précise Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN. Il faut, par exemple, tenir compte du fait que les systèmes de ventilation mécaniques sont moins performants dans certains locaux qui sont situés en fin de parcours des conduites d’aération. Il ne faudrait donc pas oublier non plus de tester ces locaux en fin de journée.

Mieux ventiler les écoles dès maintenant

Avant même de faire tous ces tests, il est possible de prendre dès maintenant des mesures pour mieux ventiler les écoles. Une partie des 330 écoles testées dépassent d’ailleurs déjà le seuil que s’est donné le MEQ pour le gaz carbonique, soit plus de 1000 ppm.

« Il faut absolument prendre les mesures pour corriger la ventilation au plus vite », demande Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN. L’ouverture plus fréquente des fenêtres d’une part, mais aussi un allongement de la période de ventilation de deux heures avant et après les cours doit être mis en place dès que possible. En ce qui concerne les écoles qui disposent d’un système de ventilation mécanique, il serait également important d’augmenter l’apport d’air frais de l’extérieur dans le système, même si cela devait alourdir la facture de chauffage pour cette année. Finalement, certaines écoles auront besoin rapidement d’effectuer des travaux pour mettre le système de ventilation à niveau.

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN estime par ailleurs que l’on doit considérer l’installation de purificateurs d’air. Il est possible de réaliser les travaux dans les règles de l’art afin d’éviter les problèmes soulevés par le docteur Richard Massé en conférence de presse récemment.

À propos

Le secteur scolaire de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 37 syndicats affiliés à la FEESP–CSN et représente plus de 33 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Il représente notamment les classes d’emplois suivantes : les techniciennes en service de garde, les éducatrices en service de garde, le personnel administratif, les préposé-es aux élèves handicapés et les techniciennes en éducation spécialisée, les concierges et les ouvriers.

Les membres du personnel administratif des trois établissements de l’école Irénée-Lussier manifestent à Montréal

À l’aube de l’annonce de nouvelles mesures de confinement par le gouvernement du Québec, les employé-es de soutien, membres de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA–CSN) de l’école Irénée-Lussier (maison mère et annexes) de Montréal manifestent pour revendiquer un rehaussement des mesures permettant de les protéger dans l’exercice de leur travail. Ces derniers dénoncent haut et fort ce qui est vécu dans les 14 écoles à mandat régional ou suprarégional du Centre de services scolaires de Montréal.

Les employé-es de ces 14 écoles spécialisées accueillent au quotidien des élèves d’âge préscolaire, primaire et secondaire présentant des besoins et défis suffisamment grands pour ne pouvoir être intégrés dans des milieux réguliers ou encore dans des classes spéciales en milieu régulier. Ces écoles spécialisées ont une offre de services sur mesure, définie en fonction des caractéristiques et besoins spécifiques de leur clientèle. La majorité de ces clientèles nécessite des services de proximité, tels des soins d’hygiène, une aide à l’alimentation, la gestion de crise, certaines techniques d’enseignement, etc. Les intervenantes et intervenants de ces écoles sont confrontés au quotidien à des comportements tels des morsures, des crachats, des égratignures, ou à des problématiques d’incontinence ou de salivation non contrôlée. Dans certaines de ces écoles, les soins prodigués et interventions mises en place sont équivalents à ce qui se fait dans le milieu de la santé et des services sociaux. Or, ces écoles ne profitent pas des mêmes avantages que dans le réseau de la santé : pas de dépistage régulier ni de priorisation pour la vaccination.

Les intervenants de ces écoles sont inquiets et anxieux. Ils connaissent les vulnérabilités de leurs élèves, tant sur le plan développemental que sur leur santé physique et psychologique. Ils craignent d’être pour eux des vecteurs de contagion. Ils craignent aussi d’être contaminés et de contaminer leur cercle familial.

Pour sa part, l’école Irénée-Lussier accueille des élèves de 12 à 21 ans atteints de déficience intellectuelle moyenne à sévère ou de trouble du spectre de l’autisme. Ces élèves ne comprennent pas le propre des mesures sanitaires. Cette école a déjà fait face à plusieurs fermetures de classes. À la fin novembre, à la maison mère, sept classes sur onze avaient été fermées ainsi que les cinq classes de l’annexe Jeanne-Mance.

Mesures de protection et encadrement prioritaire

« Qu’on nous comprenne bien : ce n’est pas qu’on ne veut pas travailler, mais on veut être en mesure de le faire dans des conditions qui soient sécuritaires pour l’ensemble du personnel. On accueille des élèves souvent lourdement handicapés déjà aux prises avec des problèmes de comportement et d’hygiène personnelle. Ce n’est pas évident de faire respecter toutes les mesures sanitaires dans de telles circonstances (port du masque, lavage fréquent des mains, désinfections, etc.). On se retrouve régulièrement dans des situations qui s’apparentent grandement à ce qui est vécu dans le réseau de la santé et des services sociaux, avec une clientèle vulnérable et un personnel constamment à risque. On comprend qu’on offre un service essentiel, mais encore faudrait-il que l’on soit considérés comme tels, avec le même traitement prioritaire au niveau des tests de dépistage et de la vaccination que les autres travailleurs essentiels », a déclaré Michel Picard, président de l’APPA–CSN.

Scolarisation à mi-temps et diminution des ratios : une nécessité

À l’instar de l’expérience positive vécue au printemps dernier, où le ratio des élèves par classe permettait l’application des mesures sanitaires et la désinfection régulière, les employé-es de soutien de l’école Irénée-Lussier, empathiques aux besoins des parents, souhaiteraient diminuer le ratio des élèves par classe, soit en créant plus de classes, soit en instaurant la scolarisation à mi-temps (une journée sur deux), ce qui permettrait un meilleur encadrement des enfants, en plus de permettre au personnel déjà exténué de souffler un peu. « Ce n’est un secret pour personne, le personnel au front depuis le début de la pandémie est à bout de souffle. C’est le cas du personnel de soutien, des préposé-es et des techniciennes et techniciens en éducation spécialisée qui doivent maintenir les services offerts aux élèves, confinement ou pas. Ce qu’on demande, c’est de réduire le nombre d’élèves par classe afin de permettre un meilleur encadrement des enfants, diminuer les risques de transmission du virus et permettre au personnel d’avoir un peu de répit. Avec les absences qui s’accumulent, la pénurie de main-d’œuvre et l’essoufflement général du personnel, ce n’est plus une recommandation. Il s’agit d’une nécessité. Il en va du bien-être de tout un chacun », a renchéri Annie Charland, présidente du secteur scolaire à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN).

Rappelons qu’une lettre avait été transmise au ministre de l’Éducation en décembre dernier pour soulever ces problèmes et réclamer des mesures et des conditions de travail plus appropriées

Les manifestations vont se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine, et ce, dans les trois annexes de l’école Irénée-Lussier : Hochelaga, Jeanne-Mance et Le Caron.

 

À propos
L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA) compte plus de 5500 membres répartis entre le Centre de services scolaires de Montréal et la Commission scolaire English-Montréal. L’APPA est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), au secteur scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Les chauffeuses et chauffeurs « confinent » leurs autobus !

Fâché-es du peu de considération que l’employeur a pour eux, les chauffeuses et chauffeurs du transporteur scolaire Autobus des Cantons, qui dessert la région de Sherbrooke, ont décidé de dénoncer leur situation en « confinant » les autobus scolaires de leur employeur. Ces salarié-es qui réclament des mesures sanitaires beaucoup plus adéquates se sont regroupés au Carrefour de l’Estrie à 9 h 30 ce matin afin de lancer un message clair à la direction. Ils invitent d’ailleurs la population à venir les appuyer.

Des mesures sanitaires déficientes

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN conteste la décision de l’employeur de ne pas installer des barrières de protection dans les véhicules pour protéger les chauffeuses et chauffeurs. Pourtant, tous les autres transporteurs de la région de l’Estrie qui ont des syndicats affiliés à la CSN comprennent les enjeux de santé et sécurité de leurs employé-es et ont procédé à l’installation de barrières en vinyle à faible coût. Chez Autobus des Cantons, on préfère opter pour les mesures les moins adaptées à la réalité de travail des employé-es en imposant le port du masque et de lunettes de sécurité.

« Nous avons des enjeux liés à la vision des conducteurs. De la buée se forme dans les lunettes de sécurité avec le port du masque, ce qui rend la conduite moins sécuritaire. Cette mesure devrait être la dernière option privilégiée par l’employeur, car il s’agit du dernier recours proposé par la CNESST lorsque le milieu de travail ne permet pas d’autres options », clame Mario Paré, président du syndicat.

« De plus, les conductrices et conducteurs peuvent être en contact avec plus de 100 élèves par jour en raison du fait qu’ils font des transferts, explique M. Paré. Beaucoup de contacts sont à moins de deux mètres pendant des périodes de plus de 15 minutes. Les élèves assis sur les bancs avant sont souvent des élèves du primaire qui n’ont pas l’obligation de porter le couvre-visage. Nos membres reçoivent donc continuellement les gouttelettes des plus petits sur leurs vêtements. Considérant la durée de vie de la COVID-19, ils prêtent donc flanc à la contamination » s’inquiète M. Paré.

« La majorité d’entre eux ayant plus de 60 ans, on comprendra que leur stress de développer des complications est grand. Surtout, n’oublions pas qu’avec la forte pénurie de main-d’œuvre présente dans notre secteur, un chauffeur d’autobus malade, c’est souvent un trajet annulé faute de remplaçant. Les ruptures de service sont donc à prévoir ! », prévient Stephen Gauley, du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP).

D’autres actions à venir

Considérant le manque d’ouverture de la part de l’employeur, les salarié-es ont décidé de se regrouper afin d’aller chercher l’appui de la population dans leur revendication pour un milieu de travail sécuritaire. Ils passeront une partie de la journée dans le stationnement du Carrefour de l’Estrie et invitent la population à venir les appuyer. D’autres actions sont à prévoir dans le cas d’une impasse.

La CSN occupe les bureaux du comité patronal de négociation des centres de services scolaires francophones

Des militantes et des militants du Secteur scolaire FEESP–CSN occupent aujourd’hui les bureaux du comité patronal de négociation des centres de services scolaires francophones. Ils dénoncent la lenteur des négociations et le manque d’intérêt du gouvernement face aux problèmes concrets que le personnel de soutien scolaire vit au quotidien.

« Cela fait plus d’un an que nous avons déposé nos demandes syndicales et depuis ce temps, le gouvernement répète qu’il veut en arriver à une entente rapide », mentionne Annie Charland, présidente du Secteur scolaire FEESP–CSN. « Or, le comité de négociation patronal n’a pas de mandats réels pour faire avancer la négociation, alors que de notre côté, nous sommes prêts à mettre en place des solutions immédiates pour répondre aux enjeux préoccupants que nous vivons sur le terrain! »

Des propositions patronales qui ne règlent rien
Pour le Secteur scolaire FEESP–CSN, qui représente plus de 30 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation au Québec, il est clair que, non seulement les patrons n’ont pas de mandats, mais sur le fond, leurs objectifs de négociations ne permettent pas de rendre le réseau attractif, bien au contraire.

« Les propositions patronales qui sont sur la table actuellement vont engendrer une augmentation de la précarité du personnel, et ce, dans un réseau en pleine pénurie de personnel. Nos demandes visent notamment à réduire la surcharge de travail en donnant plus de temps au personnel pour planifier les activités offertes aux élèves et prévoir des ratios élèves/personnel plus acceptables et sécuritaires. Nous voulons avoir les moyens d’offrir quotidiennement des services de qualité », souligne Mme Charland.

Personnel de soutien scolaire : Présents depuis le début de la crise
« Depuis le début de la crise sanitaire, le personnel de soutien est sur la ligne de front. Nous avons été sollicités dès les premiers jours pour les services de garde d’urgence et, depuis la réouverture des classes, nous sommes à pied d’œuvre pour participer à la réussite éducative des élèves du Québec tout en réduisant au maximum les risques d’éclosion. Le gouvernement doit nous écouter et prendre au sérieux le personnel de soutien. Si c’était le cas, nous n’aurions pas subi l’improvisation des dernières semaines concernant les congés de Noël », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente responsable de la négociation du secteur public de la FEESP–CSN.

 

 

Réorganisation du travail à la Ville de L’Île-Perrot : un manque de respect total envers les employé-es municipaux

Sous-traitance, réorganisation surprise de postes, précipitation de la négociation, voilà ce qu’ont appris brutalement les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de L’Île-Perrot (STTVIP–CSN) lors d’une séance du comité de relation de travail jeudi dernier où l’employeur présentait ce qu’il appelle « une importante phase de modernisation de l’appareil administratif de la Ville ». Cette réorganisation majeure du travail a été faite sans que les employé-es municipaux ni leur syndicat aient été consultés, ce que ces derniers dénoncent vigoureusement.

« Ce réaménagement majeur de l’organisation du travail a été préparé, réfléchi et conçu sans même que les principaux concernés, à savoir les employé-es de la Ville, ne soient mis au courant ou n’aient pu participer à l’élaboration de cette importante réforme. C’est inacceptable ! Cela témoigne d’un manque de respect flagrant de la part de l’administration de la Ville de L’Île-Perrot à l’égard de ses propres employé-es. Pour une administration qui réitérait, en mars dernier, vouloir opérer « main dans la main » un virage au niveau de la culture organisationnelle de la municipalité, disons que c’est mal parti », a affirmé Marie-France Groulx, présidente du STTVIP–CSN.

Une réorganisation qui fait mal

Parmi les impacts de cette réorganisation, on recense l’abolition de quatre postes à la conciergerie dont les tâches liées à l’entretien ménager des édifices municipaux seront comblées par un contrat à l’externe, et ce, sans évaluer la qualité des services offerts. « Quand on entend l’administration de la Ville se vanter de faire des économies de l’ordre de 200 000 $ annuellement, alors que l’on sait qu’une partie de ces économies est réalisée sur le dos des employé-es de la Ville, notamment en ayant recours à de la sous-traitance, c’est assez insultant ! », a renchéri André Lajoie, secrétaire général de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP).

Autre impact non négligeable de cette réorganisation : l’incertitude pour les salarié-es temporaires ainsi que pour les employé-es permanents dont les fonctions ont été redéfinies de manière arbitraire par l’employeur. « Du jour au lendemain, on vient dire aux travailleuses et travailleurs de la Ville que leurs tâches ne seront plus les mêmes et qu’ils devront même, dans certains cas, postuler sur de nouveaux postes, sans qu’on leur fournisse davantage de détails quant aux conséquences concrètes de ces réaménagements sur leur charge de travail, leurs fonctions, leur salaire, etc. Ce n’est pas une manière de faire pour une administration qui dit vouloir « valoriser les emplois au sein de l’organisation ». Les membres du STTVIP–CSN pourront compter sur l’appui inconditionnel du Conseil central de la Montérégie dans leur lutte pour se faire respecter », a ajouté Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN).

Une négociation dans un climat tendu

La Ville annonce cette réorganisation à quelques semaines de la période des Fêtes, dans un contexte de pandémie, en ajoutant un ultimatum de négociation pour un règlement sur cette restructuration d’ici le 1er mars 2020. Alors que depuis plusieurs mois, les relations de travail sont plutôt difficiles avec, notamment, des départs à la retraite, des fins de contrat inexpliquées et des travailleurs à bout de souffle qui finissent par démissionner, la négociation à venir s’annonce corsée. À l’aube de celle-ci, la présidente du STTVIP–CSN souhaite envoyer un message au maire de la municipalité, M. Pierre Séguin. « M. Séguin, plusieurs des personnes qui sont affectées par cette réorganisation sont vos propres concitoyennes et concitoyens. Plutôt que de continuer à exercer de la pression sur vos employé-es et de précipiter les choses, nous vous demandons de faire preuve de flexibilité et d’ouverture pour que l’on puisse trouver des solutions qui conviennent à tous et surtout, qui respectent celles et ceux qui se dévouent quotidiennement pour le rayonnement de la Ville de L’Île-Perrot », a conclu Mme Groulx.

Rappelons que les changements annoncés dans cette réorganisation du travail s’appliqueront dès avril 2021 jusqu’en 2022. La convention collective arrive à échéance le 31 décembre 2021.

Le ministre Roberge ajoute l’insulte à l’injure

Après l’annonce du gouvernement concernant la possibilité d’un prolongement du congé des Fêtes, les syndicats du soutien scolaire affiliés à la CSN dénoncent l’incohérence du gouvernement Legault qui s’obstine à continuer de surcharger l’ensemble du personnel de soutien, déjà épuisé et fragilisé, en plus de vouloir garder ouverts les services de garde pendant le prolongement du congé des Fêtes.

Pour les travailleuses et les travailleurs, l’intention du premier ministre de maintenir ouverts les services de garde scolaires pendant le prolongement des vacances a eu l’effet d’une claque au visage : « Après les trois journées pédagogiques supplémentaires annoncées sans aucune considération pour le personnel et la surcharge de travail qui lui sera occasionnée, le gouvernement en rajoute une couche avec le prolongement du congé scolaire. Le personnel de soutien est épuisé, quand est-ce qu’il va enfin nous écouter ? », s’est exclamé Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Si la volonté réelle du gouvernement est de réduire les risques de contamination, il n’y a aucune logique d’ouvrir les services de garde », d’ajouter Mme Charland.

« Partout au Québec, le son de cloche que nous avons, c’est le ras-le-bol collectif. On ne compte plus le nombre de travailleuses et de travailleurs qui nous appellent, au bout du rouleau, avec l’envie de quitter le réseau », renchérit Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. « Les gens sont en colère. Tant que le gouvernement fera la sourde oreille, on va se faire entendre, coûte que coûte ! », conclut-elle.

Quatre éducatrices sur dix constatent régulièrement des dépassements au ratio prévu

À la suite d’un sondage mené auprès de 2 707 travailleuses des services de garde en milieu scolaire, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) présente aujourd’hui les résultats de cette enquête.

Si la présente crise sanitaire a montré la nécessité des services de garde pour la majorité des élèves du Québec, elle a également mis en lumière des problèmes préexistants dans le réseau scolaire. Parmi ceux-ci, une importante pénurie de travailleuses formées pour voir à la sécurité et au développement des enfants. C’est d’ailleurs avec stupéfaction que nous avons appris lors du dévoilement de la campagne « Je réponds présent » que le ministre ne prévoyait aucune formation particulière outre les cours de premiers soins pour les nouvelles venues. « Au lieu de voir les services de garde comme une salle d’attente pour les enfants qui y passent plusieurs heures, il est plus que temps que le gouvernement les perçoive comme un maillon incontournable dans le développement des enfants » déplore Gabrielle Messier, vice-présidente au secteur scolaire FEESP–CSN.

Le sondage nous apprend également que quatre éducatrices sur dix constatent régulièrement des dépassements au ratio prévu, qui est d’une éducatrice pour 20 élèves. Cette situation serait due, entre autres, à un manque d’attrait pour cette profession qui offre majoritairement des postes entre 15 h et 26 h réparties sur cinq jours et en heures brisées (le matin, le midi et après les classes). « Pour assurer un service de qualité et sécuritaire, particulièrement en temps de pandémie, le ministère ne peut passer outre une diminution réelle du nombre d’élèves par groupe » de rajouter Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

Dans la présente étude, le manque criant de locaux a aussi été démontré alors que près du quart des répondantes ont dit devoir utiliser les corridors d’école comme lieu de garde. « Comment, en plein hiver, les éducatrices pourront-elles assurer la salubrité des lieux lorsqu’on leur demande d’utiliser les halls d’entrée ou les corridors? Il est urgent que le ministère actualise la réglementation sur les services de garde en milieu scolaire afin d’assurer autant la sécurité des enfants et du personnel que des activités développementales de qualité ! » de rajouter Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Pour nous, il est plus que temps que le gouvernement ouvre un dialogue avec les acteurs du milieu des services de garde scolaire pour garantir des environnements au service du développement et de la sécurité des élèves. «  Concevoir le rôle de l’école en oubliant l’offre des services de garde c’est rater l’occasion de donner un véritable continuum de services aux élèves. Le personnel des services de garde scolaire fait maintenant partie intégrante de la vie de milliers d’élèves du Québec » de conclure Stéphanie Gratton.

Soutenir les salarié-es touché-es et promouvoir les services de la Grande Bibliothèque

En cette journée d’Halloween, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN (STTUBAnQ–CSN) a tenu une manifestation devant la Grande Bibliothèque afin de dénoncer les coupes d’heures qui touchent plus d’une vingtaine de salarié-es surnuméraires et occasionnels.

« Nous nous sentons complètement abandonnés par la direction de BAnQ, par le secrétariat du Conseil du trésor et par le gouvernement de François Legault et celui de Justin Trudeau. Des dizaines d’employé-es à temps partiel vont perdre jusqu’à 49 % de leurs revenus, soit jusqu’à 900 $ par mois de leur modeste salaire, ce qui les empêchent d’avoir accès à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) ou à l’assurance-emploi. En tout, ce sont plus de 300 heures qui ont été coupées à partir du 1er octobre et, depuis ce temps, les retards s’accumulent dans les mises de côté des documents pour les usagères et usagers. Sans aucun filet social, nous en sommes à organiser des levées de fonds afin de les soutenir, de dénoncer Jean-François Mauger, président du STTUBAnQ–CSN. À la fin de cette semaine, la direction de BAnQ va leur redistribuer à peine 140 heures, mais il s’agit d’une mesure temporaire et nous ignorons toujours combien de temps va durer la pandémie ».

« Nous comprenons totalement la détresse vécue par ces travailleuses et ces travailleurs déjà précaires à un moment où nous devrions tout mettre en œuvre pour nous soutenir collectivement. Nous interpellons donc le secrétariat du Conseil du trésor, le ministère de la Culture et la direction de BAnQ afin de tout mettre en œuvre pour les soutenir. À cet égard, alors que le service de « prêt à emporter » demeure ouvert au public et que la pandémie de COVID-19 restreint drastiquement les activités de la population, la direction de la Grande Bibliothèque pourrait tout simplement en faire la promotion. L’employeur nous semble passif et trop peu créatif envers ses salarié-es au point où le syndicat a dû produire lui-même une publicité pour faire la promotion de ce service », de souligner Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes solidaires avec les travailleuses et les travailleurs qui font face à cette situation. Actuellement, les organismes gouvernementaux ont la fâcheuse tendance à profiter de la crise pour faire des économies sur le dos de leurs salarié-es. Toutefois, d’autres bibliothèques, dont la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec, poursuivent leurs activités en maintenant tout leur personnel à l’emploi. Je suis convaincue que si la direction de BAnQ démontrait autant de créativité que ses salarié-es et qu’elle leur accordait le soutien qu’ils méritent, nous serions toutes et tous gagnants, au final », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics. Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les services de garde en colère

Les syndicats des services de garde affiliés à la CSN dénoncent vivement la décision d’imposer trois journées pédagogiques supplémentaires sans aucune consultation des travailleuses et des travailleurs des services de garde. « Depuis le début de la crise, les services de garde répondent présents, et ce, malgré le manque flagrant de considération du gouvernement. Cette annonce, c’est la goutte de trop. », s’est exclamée Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

Les travailleuses et travailleurs des services de garde en milieu scolaire déplorent l’attitude méprisante du gouvernement et le manque de reconnaissance face à leurs responsabilités au sein de nos écoles. « Une école, c’est une équipe, c’est insensé de vouloir donner du répit à une partie de celle-ci en surchargeant l’autre. » de rajouter Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. « Le son de cloche partout dans la province, c’est le ras-le-bol collectif. Le personnel de soutien est épuisé. »

La tenue de ces journées sera également d’une complexité importante, compte tenu du manque de personnel, de locaux et de la présence d’un nombre élevé d’enfants pendant celles-ci. « Le ministère doit entendre ce cri du cœur de la part du personnel des services de garde et organiser une réelle consultation avant de prendre ces décisions. Tout le monde y gagnerait » de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une plateforme bien accueillie par la FEESP-CSN, mais avec des bémols

Le secteur scolaire de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente plus de 30 000 membres du personnel de soutien scolaire à travers le Québec, souligne l’initiative du gouvernement de créer une nouvelle plateforme de recrutement, mais avec certaines réserves.

« Nous dénonçons les conditions dans lesquelles les employé-es doivent travailler depuis des mois. Cette nouvelle aide sera la bienvenue afin de soulager celles et ceux qui sont à pied d’œuvre depuis le tout début de la pandémie pour s’assurer que nos écoles demeurent des milieux sécuritaires », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.« Cependant, un bon nombre de travailleurs et de travailleuses déjà à l’emploi sont à temps partiel, comme des surveillants et des surveillantes et le personnel en services de garde. Avant de procéder à de nouvelles embauches, nous espérons que ces personnes pourront compléter leur horaire et bénéficier d’un temps complet », ajoute Mme Charland.

La FEESP-CSN émet également des doutes quant au montant de 25 millions annoncé la semaine dernière par le ministère. « Les derniers mois ont démontré le caractère essentiel du travail effectué par les employés-es de soutien. Il faudra également profiter de la négociation en cours pour améliorer les conditions de travail du personnel de soutien afin de contrer les difficultés d’attraction et de rétention qui étaient déjà présentes avant la pandémie », de conclure Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le secteur scolaire de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 37 syndicats affiliés à la FEESP–CSN et représente environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Il représente notamment les classes d’emplois suivantes : les techniciennes en service de garde, les éducatrices en service de garde, les préposé-es aux élèves handicapés et les techniciennes en éducation spécialisée, les concierges et les ouvriers.

La CSN salue les nouvelles primes de 2000 $ dans le transport scolaire

Le gouvernement du Québec a finalement fait un pas dans la bonne direction en annonçant des primes de rétention pouvant aller jusqu’à 2000 $ par an pour les conductrices et les conducteurs d’autobus et de berlines scolaires.

La prime qui vient d’être annoncée par le ministère de l’Éducation fait suite aux travaux du comité de réflexion sur la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire auquel la FEESP–CSN a participé. « Le comité a été mis en œuvre au printemps 2019 à la suite de nos revendications auprès du gouvernement, car on subissait déjà à ce moment les effets de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. Souhaitons maintenant que cette prime arrive rapidement », déclare Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire à la FEESP–CSN.

« Il faudra tout de même surveiller de près les modalités qui y donneront accès et l’impact de la prime sur la rétention des conductrices et conducteurs d’autobus et de berlines scolaires », soutient Jean-Pierre Bourgault, vice-président de la FEESP–CSN.

Une rencontre avec le ministère de l’Éducation est prévue le 2 octobre pour présenter les détails de la mise en œuvre de cette mesure.

La FEESP–CSN salue l’annonce du gouvernement concernant les sociétés de transport et municipalités

La Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), qui représente plusieurs syndicats de sociétés de transport et 6500 travailleuses et travailleurs municipaux, accueille positivement les investissements annoncés par le gouvernement cet après-midi. « Les sociétés de transport ont été mises à mal le printemps dernier. Nous souhaitons à tout prix que les effets négatifs des pertes de revenus n’aient aucun impact sur les employé-es qui ont maintenu ces services essentiels au pire de la crise », de souligner Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

« Cette aide était très attendue et nous nous réjouissons que les gouvernements provincial et fédéral se soient entendus sur la nécessité de réserver ces montants aux municipalités pour permettre aux travailleuses et travailleurs de maintenir des services de qualité à la population », a ajouté André Lajoie, secrétaire général de la FEESP–CSN.

Là où le mot « soutien » démontre encore tout son sens

Dans toutes les régions du Québec, on souligne aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Cette journée spéciale se veut une occasion de souligner la rigueur, la compétence et l’engagement des employé-es de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année marque une édition bien particulière, alors que le Québec est en pleine pandémie de COVID-19.

Le soutien en temps de COVID-19

« Depuis le printemps, nous avons été à même de constater plus que jamais le caractère essentiel de l’apport du personnel de soutien. En effet, dès les premiers moments du confinement, en mars dernier, c’est le personnel de soutien qui a fait fonctionner les services de garde d’urgence, notamment par sa présence réconfortante auprès des enfants. Il a aussi assuré le déplacement de l’enseignement collégial traditionnel vers une formule adaptée à la pandémie, tout en préparant la rentrée scolaire et collégiale ». Aussi, dans les deux secteurs, c’est le personnel de soutien qui a rigoureusement assuré l’hygiène des locaux », disent d’une même voix Annie Charland, présidente du secteur scolaire, et Martin Ménard, président du Secteur soutien cégeps.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) souhaite rappeler que, quotidiennement, des milliers de femmes et d’hommes sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches, souvent invisibles, mais toujours essentielles au bon fonctionnement des centres de services scolaires, des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec.

« C’est un véritable coup de force que le personnel de soutien a réalisé depuis la mi-mars et les défis sont loin d’être terminés. Toutefois, ces milliers de travailleuses et de travailleurs vont tout mettre en œuvre pour assurer les meilleurs services possibles à la population étudiante du Québec », ajoutent-ils.

Des négociations qui stagnent 

La reconnaissance de la part du gouvernement tarde à venir, alors que celui-ci disait publiquement vouloir un règlement rapide des négociations entourant le renouvellement des conventions collectives; c’est le silence radio depuis le milieu de l’été.  Alors que les comités patronaux de négociation s’entêtent à vouloir augmenter la précarité du personnel de soutien en déposant des demandes en ce sens, la FEESP-CSN rappelle que les solutions pour attirer et retenir les travailleuses et les travailleurs dans les établissements scolaires et dans les cégeps se trouvent dans ses cahiers de négociation.

« Le ministère de l’Éducation a lancé dernièrement une campagne de recrutement pour le réseau de l’éducation, en raison de la pénurie dans certaines classes d’emploi. Si le gouvernement tient à rendre le réseau davantage intéressant pour de futurs travailleuses et travailleurs, il persiste à conserver des demandes qui aggravent la précarité et réduisent par le fait même la qualité de vie au travail », signale Stéphanie Gratton, vice-présidente responsable de la négociation du secteur public à la FEESP-CSN.

Université Concordia :

Le milieu universitaire est aussi impacté par le contexte dans lequel est plongé l’enseignement supérieur au Québec. « Qu’ils travaillent à domicile ou sur place pendant la pandémie, nos membres ont continué de soutenir les opérations de la bibliothèque à l’Université Concordia. Au même moment, notre syndicat a dû relever le défi très difficile de conclure nos longues négociations avec l’Université. Ce sont des temps incertains et nos emplois évoluent chaque jour, mais la valeur de notre travail est plus grande que jamais », souligne Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

Le personnel de soutien lance un cri de cœur

Réorganisation, désinfection, gestion des bulles-classes, la rentrée n’a pas été de tout repos pour le personnel de soutien scolaire et les effets se font déjà ressentir. « Nous sommes à pied d’œuvre dans les écoles afin de nous assurer que les élèves et le personnel soient en sécurité, mais nous manquons gravement de ressources pour y arriver », souligne Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Le personnel du soutien scolaire, qui regroupe notamment les concierges, secrétaires et employé-es des services de garde, lance un cri du cœur et dénonce le manque de ressources. « Nous recevons énormément d’appels de la part des travailleuses et travailleurs qui vivent de l’anxiété et de la détresse psychologique. On voit même des départs anticipés à la retraite ou carrément des démissions, parce que les gens n’en peuvent plus », ajoute Annie Charland, présidente du Secteur scolaire FEESP–CSN. « Nous avons des solutions pour contrer cette surcharge de travail, et c’est maintenant que nous devons agir si nous voulons endiguer l’hémorragie. »

Les syndicats proposent notamment l’ajout d’heures aux employé-es qui n’ont pas un horaire à temps complet et, pour le personnel des autres classes d’emploi également à temps partiel comme les éducatrices en service de garde ou les surveillants, la possibilité d’effectuer des tâches de désinfection et de secrétariat, pour ne nommer que celles-ci. « Le ministère de l’Éducation doit financer adéquatement les centres de services scolaires notamment pour l’embauche de personnel relié au travail additionnel causé par la COVID-19. Sans ces budgets supplémentaires, nous laissons tomber le personnel de soutien qui tient nos écoles à bout de bras » de conclure Mme Charland.

Transport scolaire : les conducteurs ne sont pas informés des cas de COVID-19

« Nous avons le droit de savoir. D’autant plus que certains transporteurs scolaires, en particulier l’importante entreprise Sogesco, n’ont malheureusement pas installé de barrières de protection dans leurs véhicules alors qu’il s’agit du meilleur moyen de protéger les conducteurs et les conductrices contre la COVID-19 », affirme Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Ce dernier rappelle que les plus jeunes élèves, jusqu’à la 4e année du primaire, ne portent pas de masque et s’assoient bien souvent en avant, parfois à moins de deux mètres du conducteur ou de la conductrice, et ce, pendant plus de 15 minutes. Le président rappelle aussi qu’une proportion importante de conducteurs et de conductrices ont 60, voire 70 ans et plus. Ils sont donc plus vulnérables que le reste de la population face au coronavirus.

Le ministère de l’Éducation du Québec demande déjà aux écoles où survient un cas d’avertir tous les parents et le personnel de l’établissement. Les directives du ministère stipulent aussi qu’il pourrait convenir d’informer les fournisseurs des centres de services scolaires, comme les transporteurs scolaires, mais ce n’est pas une exigence. « Nous demandons au ministère de modifier ses règles pour exiger que l’information sur les cas de COVID-19 soit transmise aux conducteurs et aux conductrices », insiste Jean-Pierre Bourgault, vice-président de la FEESP-CSN. L’information est facile à établir puisqu’un système informatisé permet de savoir dans quel circuit chaque élève se trouve.

Plusieurs bulles par autobus

Pour le moment, l’enquête de la Santé publique se fie sur les élèves atteints par la COVID-19 pour connaître l’identité des personnes avec qui ils ont été en contact dans les jours qui précèdent l’obtention de leur résultat positif. « Les contacts dans l’autobus ne doivent pas être oubliés », rappelle Stephen P. Gauley en précisant que des élèves de plusieurs classes et parfois de plusieurs écoles utilisent le même autobus dans une même journée.

Transport scolaire : Québec doit imposer et financer des barrières protectrices

Après une série de changements de règles du ministère de l’Éducation pour encadrer le transport scolaire en temps de COVID-19, la Fédération des employées et des employés de service public (FEESP–CSN) estime que les risques demeurent plus élevés que nécessaire, tant pour les conducteurs et conductrices d’autobus et de berlines que pour la population.

Avec la nouvelle interprétation du ministère de l’Éducation et de la CNESST sur le nombre maximum d’enfants prévu par autobus lorsqu’il n’y a pas de barrière physique, nous venons de troquer la meilleure mesure de protection des conductrices et conducteurs, soit la distanciation, par une mesure entraînant des problématiques de sécurité, soit le masque et la protection oculaire qui doivent maintenant être portés lors de la conduite. « Les lunettes représentent un problème à cause de la buée créée par le port du masque tandis que les visières causent des reflets qui nuisent à la vision. Ce n’est pas sécuritaire pour nos membres, pour les enfants et pour les automobilistes qui circulent près d’eux », fait valoir Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Tout se passe comme si les centres de services scolaires avaient voulu privilégier le transport d’un maximum d’élèves en tournant les coins ronds pour la sécurité. Nous aurions souhaité que la CNESST nous consulte avant d’approuver des changements d’interprétation qui ne représentent pas les meilleurs choix dans les circonstances. Ce type de décisions sont normalement prises à la suite d’une consultation paritaire », insiste Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

« Si le réseau scolaire veut maximiser le nombre d’élèves dans les autobus scolaires, cela doit être fait de façon sécuritaire, c’est-à-dire par l’installation de barrières physiques dans tous les véhicules scolaires », affirme encore Stephen P. Gauley.

Ce dernier estime que le ministre Jean-François Roberge devrait indiquer clairement la volonté du gouvernement de munir tous les autobus scolaires de telles barrières, comme c’est d’ailleurs le cas dans le transport en commun municipal où les passagers sont pourtant masqués. La FEESP–CSN estime qu’il est possible d’équiper un autobus scolaire de ces barrières pour environ 100 $ par véhicule en incluant l’installation. « En entrevue à la radio le 1er septembre, le ministre Roberge a ouvert la porte à un nouvel investissement dans le transport scolaire. Son ministère devrait donc maintenant exiger que l’installation se fasse dans tous les véhicules scolaires et indiquer qu’il va rembourser un montant défini par autobus, de façon à ce que les transporteurs récalcitrants n’aient plus aucune excuse. Avec les 2 milliards offerts par le fédéral pour l’éducation, le coût n’est pas un enjeu pour le gouvernement », ajoute Stephen P. Gauley.

Pour le moment, un bon nombre de transporteurs ont déjà installé des barrières dans leurs véhicules conformément aux recommandations de la SAAQ. Il est temps qu’on règle cette question pour protéger le mieux possible les conducteurs et conductrices de véhicules scolaires, dont la moitié, étant âgés de plus de 60 ans, sont plus à risque de décéder des complications de la COVID‑19.

Désinfection insuffisante

La FEESP–CSN estime par ailleurs que le respect des « bulles classes » est compromis avec les règles actuelles dans le transport scolaire, notamment en raison de la fréquence de désinfection. Celle-ci se fera une seule fois par jour et non pas avant chaque montée de nouveaux élèves dans le véhicule.