Une bonne nouvelle attendait la centaine de travailleurs de la scierie Petit Paris, le 18 avril dernier au matin. En conférence de presse à Saint-Ludger-de-Milot, le premier ministre Philippe Couillard, accompagné par plusieurs investisseurs dont Fondaction CSN, annonçait l’investissement d’une somme de 7,6 millions de dollars destiné à la modernisation de la ligne de sciage principale de 16 pieds.
Photos : Jeannot Lévesque
Pour les membres du Syndicat des travailleurs de Produits Forestiers Petit Paris, affiliés à la FIM–CSN, cette nouvelle était attendue. C’est que la somme investie vient assurer la survie de leur scierie, et par le fait même, de leurs emplois. « Nous sommes très fiers d’avoir aidé à rendre possible ce projet. Nous voulions que ça se réalise, et nous avons négocié notre dernière convention collective en fonction de cet objectif, précise le président du syndicat, Pierre Godin. Notre implication syndicale et notre motivation ont porté fruit ».
Un modèle unique
Cette nouvelle association constitue un modèle unique particulièrement intéressant d’un point de vue syndical. Pour une première fois, elle réunit une coopérative (la Coopérative Forestière de Petit Paris) et deux fonds d’investissement, soit Fonds Valorisation Bois et le fonds de travailleur de la CSN, Fondaction. « La FIM est fière de participer à ce projet non seulement à cause du modèle intéressant qu’il propose, mais aussi parce que l’investissement constitue une très bonne nouvelle pour le secteur du bois d’œuvre qui a besoin d’un coup de pouce de la sorte », a précisé pour sa part Michel Tétreault, trésorier à la FIM.
L’annonce de 7,6 millions de dollars s’ajoute aux 4,3 millions déjà octroyés pour la modernisation des installations de production vapeur et le remplacement de la bouilloire.
Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.
« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.
Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.
« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.
Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940. « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.
Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.
Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.
Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Béarn, se sont prononcés à soixante-treize pour cent (73 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.
D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 125 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite est majorée, passant de 3.5 % à 5 %.
De plus, d’autres règles d’ancienneté et d’équité ont été instaurées. Des augmentations du montant accordé pour les outils de travail et des primes de 2.00 $ pour l’ensemble des chefs d’équipe.
Appelé à commenter, le président du syndicat, Dany Dénommé, a déclaré : « Bien que l’employeur ait déposé une offre finale dans le contexte difficile qui plane depuis plusieurs années dans le secteur forestier, des gains sont à observer. Du côté normatif, la sécurité d’emploi, notamment sur le balisage des agences de placement et de la sous-traitance, est un gain important. Du point de vue monétaire, il faut se rappeler que dans les sept dernières années, nous avons vécu cinq ans de gel salarial. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous remercions les membres de leur grande participation dans nos assemblées générales. La mobilisation des travailleuses et des travailleurs s’est fait sentir tout au long de la négociation et nous a permis de progresser.»
L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.
La FIM–CSN accueille favorablement le nouvel investissement de 5,7 millions $ du gouvernement du Québec, annoncé le vendredi 13 janvier, qui aura pour résultat la création de plus de 265 nouveaux emplois chez LM Wind Power. La compagnie du secteur éolien deviendra ainsi le plus grand employeur privé de la Gaspésie, avec près de 450 emplois.
La FIM–CSN rappelle que les travailleuses et les travailleurs sont au cœur de cette réussite après avoir accepté d’importantes modifications à leur convention collective. « Le syndicat, appuyé activement par la fédération, a mené une négociation avec l’employeur qui a culminé par une entente acceptée par les salarié-es. C’était une étape nécessaire pour l’obtention d’un important contrat et, ultimement, pour l’octroi de l’investissement du gouvernement », estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
« Nous avons fait des concessions importantes à nos yeux, notamment en acceptant de passer d’une semaine de cinq jours à une semaine de sept jours. Aujourd’hui, nous constatons que nos choix ont rapporté, car non seulement nos emplois sont garantis pour de nombreuses années, mais en plus, nous allons plus que doubler le nombre de salarié-es », affirme Sylvain Denis, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de L.M. Wind Power.
Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), la nouvelle est chaudement accueillie. « Un investissement comme celui annoncé aujourd’hui, générateur d’autant de nouveaux emplois stables, à temps plein et syndiqués, c’est rare pour une région comme la nôtre. À la CSN, nous sommes heureux d’y avoir joué un rôle et nous resterons présents pour ces travailleurs et ces travailleuses », lance Jacques Mimeault, président du CCGIM-CSN.
Bien que la FIM–CSN salue cette annonce, elle rappelle du même coup que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de politique concrète et efficace en matière d’énergie éolienne : « Encore une fois, on ne le dira pas assez, le Québec a besoin d’une politique industrielle globale qui inclut l’énergie éolienne. Cela permettrait de soutenir activement le développement de ce créneau d’excellence », conclut Alain Lampron.
La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN interpelle le gouvernement canadien afin que celui-ci intervienne avec force et conviction pour régler le différend qui l’oppose aux États-Unis dans le dossier du bois d’œuvre. Rappelons qu’avec le dépôt aujourd’hui d’une requête de la part de l’industrie forestière américaine, les autorités réagiront en imposant, six mois plus tard, une surtaxe de 25 % sur le bois canadien.
La FIM-CSN exhorte le gouvernement fédéral à déployer tous les efforts en vue d’un règlement favorable à tous et qui tienne compte des particularités de l’industrie du bois d’œuvre québécoise. « Le compte à rebours est maintenant commencé. Il faut qu’Ottawa passe de la parole aux actes et ce, de façon urgente, autant avec l’administration actuelle qu’avec celle de Monsieur Trump » estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
Les conflits commerciaux qui opposent les états et les grandes compagnies font toujours les mêmes victimes, « c’est encore des milliers de travailleurs et de travailleuses de l’industrie du bois d’œuvre qui vivent l’incertitude quant à leur avenir. À la veille de la période des fêtes, ils auraient pu s’en passer », déplore Alain Lampron. Selon la FIM–CSN, le gouvernement fédéral doit mettre en place des mesures qui permettront à l’industrie de traverser la crise en assurant la préservation des emplois.
Un mois après la fin de la grève menée par les travailleurs et les travailleuses de Rivière-aux-Rats, les effets se font maintenant sentir sur le reste de l’industrie. La signature de nouvelles conventions collectives calquées sur celle obtenue par les grévistes de Rivière-aux-Rats montre que cette importante mobilisation des 110 salarié-es profite à de nombreux autres travailleurs et travailleuses.
Herman Martel, se réjouit de voir d’autres travailleurs et travailleuses profiter des fruits de leur lutte : « Notre combat n’aura pas été vain, il aura permis de rehausser les salaires en Mauricie, et ce, pas seulement chez nous, mais aussi chez nos confrères et nos consoeurs », affirme-t-il avec conviction.
À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on espère que cette entente exceptionnelle obtenue grâce à une lutte exemplaire, deviendra la norme dans l’industrie forestière. « C’est la base même de la solidarité et de l’action syndicale. Des salarié-es obtiennent des gains par la lutte et ces gains deviennent ensuite la base pour fixer les nouvelles règles. C’est ainsi que les travailleurs et les travailleuses ont toujours fait progresser leurs conditions de travail », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
Il est maintenant possible et souhaitable que plusieurs salarié-es voient leur conditions de travail s’améliorer grâce à la lutte des syndiqué-es CSN de Rivière-aux-Rats : « En ce sens, je crois qu’on peut tous et toutes leur dire merci! », conclut Alain Lampron.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.
Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.
Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.
Moment rare au Québec, une large coalition syndicale, patronale, municipale, gouvernementale et économique s’est formée afin de soutenir l’industrie forestière québécoise qui emploie plus de 62 000 personnes, à l’aube d’une crise potentielledu bois d’œuvre avec les Etats-Unis. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) a décidé d’y participer afin d’y défendre les intérêts des milliers de ses membres qui seront affectés éventuellement par ce différend commercial.
Reçus à l’Assemblée nationale par les ministres Dominique Anglade et Luc Blanchette, plusieurs partenaires de cette coalition, dont le président de la FIM–CSN, Alain Lampron, ont pris acte des actions que compte poser le Gouvernement du Québec afin de résoudre la crise actuelle. C’est dans cet optique qu’un négociateur représentant le Québec, Raymond Chrétien, a été nommé. La FIM–CSN salue cette nomination qui devrait permettre de faire valoir les éléments distincts du régime forestier québécois.
À gauche sur la photo, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, lors de l’annonce de la nomination de Raymond Chrétien, le mardi 18 octobre, à l’Assemblée nationale. | Photo : Clément Allard
« Depuis 2013, notre nouveau système forestier au Québec prévoit, entre autres, que 25 % du bois soit mis aux enchères. Ultimement, l’ensemble des prix est influencé par cette mise aux enchères. Il s’agit donc d’un prix de libre marché, semblable à celui des états américains. Parler de concurrence déloyale à l’égard du bois du Québec est totalement faux, et nous voulons le faire savoir à tous, il faut qu’Ottawa agisse avec force et conviction », affirme Alain Lampron.
Rappelons que la FIM–CSN est engagée depuis longtemps dans la promotion et le développement de l’industrie forestière au Québec. Assumant une position de leadership dans ce secteur, la FIM–CSN est de tous les fronts pour défendre et soutenir les intérêts des travailleurs et des travailleuses de cette industrie. Dans les dernières semaines, elle a multiplié ses interventions afin de faire connaître ses 27 recommandations issues d’une vaste réflexion qui s’est terminée en juin dernier.
Réunis en assemblée générale à La Tuque, les syndiqué-es CSN de la scierie de Rivière-aux-Rats ont accepté dans une proportion de 92 % l’entente de principe conclue mardi entre le comité de négociation et l’employeur. Les travailleurs mettent ainsi un terme à leur grève, déclenchée le 16 septembre, et qui a duré près de trois semaines.
La nouvelle convention collective sera d’une durée de quatre ans avec une possibilité de prolongement de 36 mois si des investissements majeurs de la part de Produits forestiers Résolu sont réalisés dans la scierie. Des hausses salariales de l’ordre de 20 % sur quatre ans (26-27 % sur sept ans, en cas de prolongation) sont consenties par l’employeur. Rappelons que les dernières offres patronales rejetées par les salarié-es prévoyaient des hausses de 13 % sur sept ans ainsi qu’un rattrapage de 8 %. « Non seulement nous allons chercher des hausses beaucoup plus intéressantes, mais nous avons fait comprendre à l’employeur que le rattrapage devait se faire plus rapidement. Avec l’entente de principe proposée, au bout de trois ans, nous aurons récupéré l’ensemble des sacrifices que nous avons dû faire dans le passé », se réjouit Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats.
En plus des enjeux salariaux, les membres font des gains notables sur plusieurs autres aspects : abolition de clauses permettant le favoritisme; amélioration des clauses sur le mouvement de main-d’œuvre; amélioration de la clause de sous-traitance; amélioration du régime d’assurance collective; bonification de l’indemnité de licenciement et du système de boni de production. Les membres obtiennent également le plein contrôle sur leur régime de retraite.
Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN se réjouit du dénouement rapide et positif de ce conflit de travail. Pour Paul Lavergne, président du conseil central : « Il est clair que les travailleurs ont développé un important rapport de force qui aura permis d’obtenir ces gains substantiels à la table de négociation. Le soutien populaire en faveur des grévistes, la présence et la solidarité des différentes composantes et services de la CSN et, surtout, la détermination inébranlable des travailleurs, des travailleuses, de leurs conjointes et conjoints, sans oublier l’ensemble de leurs familles, auront été déterminants. »
En acceptant cette convention collective, les membres posent un geste concret pour assurer les conditions optimales à un investissement majeur de la part de l’employeur. Selon Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) : « C’est maintenant au tour du gouvernement et de PFR de s’entendre et de rendre possible le projet d’investissement de 17 millions de dollars annoncé en septembre dernier. Le syndicat et la FIM–CSN sont prêts à mettre l’épaule à la roue, mais il faut vite passer de la parole aux actes concrets. »
« Nous avons mené une lutte exemplaire et nous en recueillons des gains importants. Nous avons travaillé fort tous ensemble solidairement, avec le soutien de l’ensemble de la CSN pour obtenir un des meilleurs règlements de l’industrie. Nous pouvons en être fiers et retourner au boulot la tête haute », conclut Herman Martel.
Les parties patronale et syndicale ont conclu une entente de principe le 4 octobre 2016, au terme d’une importante journée de négociation. L’entente sera présentée aux membres lors d’une assemblée générale le jeudi 6 octobre. Les détails seront par la suite présentés aux médias. Le syndicat n’accordera aucune entrevue avant l’assemblée générale.
Réunis en assemblée générale dimanche soir, les travailleurs de Demix à Longueuil et Lasalle ont accepté dans une proportion de 77 % l’entente de principe intervenue entre l’employeur et le comité de négociation syndical dans la nuit de vendredi à samedi. Cette décision de l’assemblée générale met fin à la menace de grève qui pesait sur les deux installations et qui devait débuter le 3 octobre.
La nouvelle convention collective d’une durée de 3 ans prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,5 %. En plus des augmentations salariales, les salariés obtiennent le régime d’assurance collective en vigueur pour les cadres. « Avec cette entente, non seulement nous obtenons des hausses salariales plus importantes que dans le reste de l’industrie, mais surtout nous aurons enfin un régime d’assurance collective digne de ce nom. C’était un enjeu important pour les membres », affirme Simon Bilodeau, président du syndicat des travailleurs et travailleuses de Demix (Longueuil et Lasalle)-CSN.
Par la ratification de cette entente, les travailleurs obtiennent également une majoration de leur REER, des primes, des frais de repas et diverses autres améliorations de leurs conditions de travail, notamment une bonification de l’indemnité de jour férié et de vacances. « Les travailleurs ont montré leur détermination et l’employeur a compris qu’il devait mettre de la bonne volonté. Par cette entente, le syndicat fait des gains importants ce qui démontre une fois de plus les avantages d’être syndiqués », lance Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.
La décision de l’assemblée générale suspend le débrayage qui devait entrer en vigueur le lundi 3 octobre. Les deux parties ont multiplié les efforts afin d’éviter un conflit qui aurait pu retarder de façon importante le bon fonctionnement de plusieurs chantiers majeurs à Montréal.
Alors qu’ils en sont à leur quatrième journée de grève, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats sont toujours aussi déterminés à obtenir une bonne convention collective et de bonnes conditions salariales. Rappelons que la grève générale a été votée vendredi soir à 90 % au terme d’une assemblée générale où les travailleurs ont démontré leur grande solidarité.
Rapidement après l’assemblée générale, les syndiqué-es CSN ont procédé au déploiement de leur organisation de grève. « Dès vendredi soir, une ligne de piquetage s’est mise en place devant la scierie. Très tôt, nous nous sommes organisés et nous assurons une présence 24 heures sur 24. Le moral est bon et la solidarité entre les grévistes est bonne. C’est une première pour nous, nous en sommes à notre premier conflit en plus de 21 ans, ce conflit, nous allons le vivre debout et jusqu’au bout », affirme Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN.
Alors qu’il a participé au déploiement de la ligne de piquetage, Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN), a pu constater la solidarité des gens de la région et des autres travailleurs. « Dès vendredi soir, des autos et des camions passaient sur la 155 et faisaient aller leur klaxon en signe de solidarité pour les grévistes. Les gens de la région sont au courant des sacrifices que les salarié-es de Rivière-aux-Rats ont fait dans le passé et soutiennent leur démarche actuelle. » D’ailleurs, le CCCQ–CSN lance un appel à la solidarité : « Dans les prochains jours et les prochaines semaines, on voudra nous diviser, on voudra monter les travailleuses et travailleurs les uns contre les autres. Nous ne sommes pas dupes, ce sont des manœuvres antisyndicales classiques auxquelles nous devrons résister », lance Paul Lavergne.
De son côté, la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN demande à l’employeur de reprendre les négociations afin de dénouer l’impasse actuelle. « Il faut que PFR fasse preuve de bonne volonté, les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait leur part dans le passé et ils sont bien en-dessous de la moyenne salariale des autres scieries de Résolu. Personne ne veut d’un long conflit qui s’enlise, de la bonne volonté et tout le monde sera gagnant », conclut Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Réunis en assemblée générale, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 90 % et ont déclenché la grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis plus de 14 mois, les syndiqué-es en sont réduits à cette ultime option devant l’intransigeance et le mépris de l’employeur, Produits forestiers Mauricie, une entreprise détenue très majoritairement par Produits forestiers Résolu (PFR), à leur endroit.
Photo : Jonathan Aspireault-Massé
Rappelons que les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-rats ont multiplié, au cours des dernières années, les gestes de collaboration et d’ouverture face à leur employeur, dont une baisse de 10 % de leur revenu en 2010. Le syndicat déplore que le sacrifice des salarié-es ne soit jamais pris en compte. « Nous avons fait beaucoup pour aider l’entreprise et assurer la paix industrielle, Résolu doit maintenant faire son bout de chemin. Depuis 2010, nos salaires ont baissé, et dans la dernière année nous avons été réduits au chômage. Assez, c’est assez. Ce n’est pas toujours à nous les salarié-es de nous priver pour assurer des profits aux dirigeants et aux actionnaires », dénonce Herman Martel, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi Consolidated division La Tuque (CSN).
L’employeur propose une convention collective d’une durée de sept ans avec une augmentation salariale globale de 13 % (soit en moyenne 1,9 % par année), et un rattrapage de l’ordre de 8 %. Pour sa part, le syndicat exige des augmentations de 3 % par année, et un rattrapage salarial de 10 %, pour combler les diminutions de salaires des dernières années. « Le fossé est trop important entre nos demandes et les offres de Résolu, nous ne demandons pas la lune, nous exigeons le respect et ça commence par un salaire déçent », indique Hermann Martel.
Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, abonde dans le même sens : « les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait plus que leur part, ils demandent pas la charité, mais seulement l’équité entre avec les autres salarié-es des autres scieries de Résolu. La direction doit en prendre acte et agir en conséquence. » Pour Alain Lampron, « Résolu est une grande entreprise présente partout au Québec et très prospère. Il ne faut pas oublier que cette prospérité, elle la doit en partie à l’exploitation de ressources naturelles à des conditions avantageuses, mais aussi à ses salarié-es. Il est grand temps qu’elle reconnaisse leur rôle et qu’elle agisse en conséquence. »
Photo : Jonathan Aspireault-Massé
La scierie de Rivière-aux-rats joue un rôle important dans la région, les emplois qu’elle génère occupent une grande place dans l’économie de la Haute-Mauricie. « Résolu va voir qu’ici, dans la région, nous sommes solidaires et que nous ferons bloc derrière les travailleurs et les travailleuses qui débraieront. D’ailleurs, le conseil central du Cœur du Québec–CSN apportera tout son soutien aux grévistes. Que Résolu se le tienne pour dit, ce ne sont pas seulement les 125 salarié-es qui lui feront face, mais l’ensemble de la région et l’ensemble de la CSN », affirme Paul Lavergne, président du CCCQ–CSN.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Réunis en assemblée générale en début de soirée au Centre Bombardier, les membres du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (SEBLP–CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue cette semaine avec l’employeur. À la suite de la recommandation du comité de négociation et du conseil syndical, les 163 salarié-es présents se sont prononcés à 91 % en faveur de son adoption, par voie de scrutin secret.
« D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales de 2 % par année et l’introduction d’une carte de paiement direct pour les médicaments, de préciser Mario Guignard, président du SEBLP (FIM–CSN). Dans le contexte actuel, l’offre de l’employeur de maintenir le statu quo de notre contrat de travail qui venait à échéance le 30 septembre 2016 et de reconduire toutes les annexes et les lettres d’ententes constituait la meilleure option. C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés après plusieurs débats dans nos instances. Lors de notre dernière négociation, nous avons conservé plusieurs acquis mais une grève fut nécessaire pour y arriver. Notre convention est mature et viable et l’offre de l’employeur maintient le statut des ouvriers de production et reconduit toutes les clauses de retraite et de congé sans solde. »
Photo : Louise Leblanc
« Lorsque nous arrivons à conclure une entente de principe qui maintient les gains historiquement obtenus et qui conserve les acquis liés au régime de retraite alors que ceux-ci sont attaqués de toutes parts par les employeurs, nous sommes en mesure de dire que la négociation s’est bien déroulée. Sans avoir recours à des moyens de pression lourds, la paix industrielle est maintenue pour les trois prochaines années », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.
« Lors du dernier conflit, nous avons soutenu le syndicat dans sa lutte pour protéger et consolider de bons emplois qui rayonnent sur plusieurs autres entreprises dans notre région. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle puisque nous savons que Bombardier se prépare à rappeler des travailleuses et des travailleurs pour des contrats qui ont été confirmés récemment. Et nous souhaitons évidemment que ce rappel soit durable », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.
Un pas dans la bonne direction pour Ottawa Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
Un contrat important pour les emplois et pour la région C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.
Déception du côté du chantier de la Davie Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »
Les syndiqué-es du Chantier naval Davie ont adopté aujourd’hui à 61,3 % l’entente de principe intervenue le 19 juillet entre l’employeur et le syndicat. « Les travailleurs et travailleuses du chantier nous ont mandatés afin de négocier intensivement avec l’employeur et d’en arriver à une entente satisfaisante. Celle qui a été adoptée aujourd’hui comporte plusieurs gains pour les membres et permettra au chantier de soumissionner sur les contrats du gouvernement fédéral, dont celui concernant le radoub du brise-glace Pierre-Radisson », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.
Rappelons que le gouvernement fédéral exige des soumissionnaires la preuve que les conventions collectives signées avec leurs différents groupes de travailleurs seront valides pour la durée des travaux prévus sur un navire. Pour donner la chance aux parties du chantier Davie d’en arriver à une entente et de soumissionner sur le Pierre Radisson, une semaine supplémentaire a été accordée par le gouvernement aux parties soumissionnaires, le 8 juillet dernier.
Les gains
Les travailleuses et les travailleurs ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 13 % sur cinq ans. Ils recevront 2,5 % en juillet 2016, 2,5 % en janvier 2017 et 2 % les années suivantes. Le syndicat est également allé chercher pour les membres une progression plus rapide dans les échelles pour l’obtention des vacances ainsi qu’une bonification au dernier échelon. La prime pour les équipes de soir, qui était désuète et qui faisait l’objet de négociation depuis longtemps, a pour sa part été majorée pour passer de 0,75 $ à 1,25 $ l’heure. Une prime additionnelle sera de plus allouée aux employé-es attitrés à l’ébarbage, qui recevront une formation spécifique pour réaliser cette tâche complexe. Un système de retraite progressive a également été mis en place ainsi qu’un meilleur mécanisme pour encadrer la sous-traitance.
« Il faut souligner l’acharnement et la détermination des membres du comité de négociation pour arriver à une entente qui prévoit une amélioration pour les travailleuses et les travailleurs qu’il représente. Cette entente permet la poursuite des démarches qui visent la pérennité de ce chantier une fois pour toutes. On poursuivra d’ailleurs nos efforts tant et aussi longtemps que l’avenir de ce dernier chantier québécois ne sera pas assuré », a pour sa part commenté la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras
« En votant pour cette entente, les travailleuses et travailleurs mettent tout en œuvre pour favoriser le travail du plus grand nombre. C’est tout à leur honneur. Aujourd’hui, ils ont fait des gains concrets relativement à leurs conditions de travail qui s’effritaient depuis plusieurs années. Il faut saluer cette entente », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron.
À propos de la FIM-CSN et de la CSN
Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Les travailleuses et travailleurs du chantier Davie ont rejeté la proposition patronale, qu’ils ont jugée indécente, à 91 %.
« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.
L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.
« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats, affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.
Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.
« L’entreprise a déjà été une référence en matière de conditions de travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.
Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».
Réunis en conseil fédéral à Saint-Sauveur, les quelque 220 délégué-es de la FIM–CSN ont adopté jeudi, une série de résolutions concernant l’industrie forestière. C’est à la suite de la Journée de réflexion sur la situation forestière au Québec, qui s’est tenue lundi, que les délégué-es ont pu établir une série de 27 propositions réparties dans six blocs thématiques.
Au cours des dernières années, l’industrie forestière a vécu de nombreux bouleversements, que ce soit le déclin dans l’industrie des pâtes et papiers, le conflit autour du bois d’œuvre ou la problématique en lien avec les normes de certification. « Ce contexte affecte en premier lieu les travailleurs et les travailleuses qui sont toujours les premières victimes des soubresauts qui affectent l’industrie, il était essentiel pour nos membres que nous nous penchions sur la question et que nous adoptions une série de recommandations », explique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.
Les délégué-es ont identifié six grandes thématiques qui touchent l’industrie forestière :
certification forestière, caribou forestier et impact sur la demande;
entente commerciale canado-américaine sur le bois d’œuvre;
surtaxe du papier surcalandré;
compétitivité de l’industrie forestière québécoise;
transformation de l’industrie forestière et politique industrielle;
nouveau régime forestier et aménagement forestier.
Selon l’organisation syndicale, ces six thématiques et les propositions qui s’y rattachent permettraient à l’industrie de se consolider et de lui assurer une certaine pérennité. Pour ce faire, la FIM–CSN en appelle à la collaboration des deux paliers de gouvernement et des entreprises : « Si l’on veut développer notre secteur forestier, il faudra que tous mettent l’épaule à la roue, nous avons fait nos devoirs, maintenant, c’est aux employeurs et aux gouvernements de faire leur bout de chemin », affirme Alain Lampron.
La FIM-CSN rappelle qu’il est primordial pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale qui permettrait de mener des actions structurantes pour l’ensemble des secteurs industriels. La FIM–CSN estime toutefois que le développement de l’industrie doit se faire en conformité avec le développement de meilleures conditions de travail, et c’est en ce sens qu’elle demande à ce que des conditions de travail minimales s’appliquent obligatoirement aux travailleurs sylvicoles. « Nos demandes sont variées. Elles visent autant la mise en place de conditions optimales pour le développement de ce secteur, par l’adoption d’une politique industrielle globale et de mesures incitatives, que l’imposition de normes minimales dans lesquelles s’exercera le travail forestier, notamment pour les travailleurs et les travailleuses sylvicoles qui vivent une extrême précarité », conclut Alain Lampron.
À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec.
Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM) déplorent le manque d’information contenue dans la politique énergétique du Parti libéral. Si les grandes orientations de la politique semblent intéressantes, on y retrouve bien peu de détails quant à son application et à son impact sur l’industrie éolienne de la Gaspésie.
Le gouvernement compte, entre autres, améliorer de 15 % l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée et augmenter de 25 % la production totale d’énergie renouvelable d’ici 2030. Il s’agit d’une politique ambitieuse, mais qui manque de précisions quant à l’avenir de l’énergie éolienne.
« Ce sont là de très belles intentions, mais comment le gouvernement va-t-il mettre en application ces principes ? Est-ce qu’il y a des montants prévus pour le développement ou le maintien des parcs éoliens existants ? Est-ce que la politique énergétique du gouvernement prévoit des sommes pour maintenir les emplois et l’expertise développée au fil des ans dans la région de la Gaspésie ? Comment le gouvernement peut-il faire la promotion de l’exportation de l’énergie éolienne ? Beaucoup de questions qui demeurent sans réponses, mentionne Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Il serait dommage que la nouvelle politique énergétique ne profite pas des acquis et de l’expertise de chez nous en matière d’énergie éolienne. »
Une mobilisation régionale ?
Le gouvernement doit se rappeler qu’en matière d’énergie renouvelable, l’hydroélectricité n’est pas l’unique solution. L’énergie éolienne est bien ancrée dans la province, mais peine à survivre. La politique énergétique du gouvernement Couillard aurait pu être la bouée de sauvetage de cette industrie, mais rien n’indique que ce soit le cas.
« Rappelons que pour l’entreprise LM Wind Power de Gaspé, qui fabrique des pales d’éoliennes, le livret de commande est vide à compter de septembre 2016 pour une période possible d’environ 18 mois. Pour ces travailleuses et ces travailleurs, le temps presse. Si le gouvernement ne précise pas rapidement sa politique énergétique, nous n’aurons pas d’autre choix que d’organiser une mobilisation régionale pour sauver des emplois chez nous », ajoute le président du Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault.
À court terme, nous souhaitons rencontrer le gouvernement afin de discuter de ces enjeux majeurs pour l’industrie éolienne et pour la région de la Gaspésie.
La FIM-CSN estime que le dialogue de sourds qui dure entre Greenpeace et Resolu doit cesser immédiatement, ce qui serait bénéfique pour les dizaines de travailleurs et travailleuses œuvrant dans les différentes installations de la compagnie. Depuis plus d’un an, les deux protagonistes se livrent une guerre où chacun campe sur ses positions en ignorant les nuances essentielles pour faire évoluer le débat.
La FIM-CSN a toujours maintenu une position critique dans ce conflit, tant envers Resolu qui refusait de prendre les responsabilités qui lui incombaient qu’envers Greenpeace qui semblait ignorer l’impact de ses actions sur les travailleuses et les travailleurs qui vivent de la forêt boréale. Sensible aux enjeux environnementaux, convaincue qu’il est possible, voire nécessaire, que ces enjeux se conjuguent à ceux du maintien de bons emplois dans les régions concernées, la FIM-CSN juge cependant que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui sont les premières victimes de cette crise stérile dans laquelle les deux belligérants nous enfoncent depuis plusieurs mois. « Toute cette énergie pourrait être tellement plus utile si les deux parties acceptaient de s’asseoir sérieusement, de s’écouter et de travailler de façon proactive à la recherche de solutions, plutôt que de continuer à s’invectiver sur la place publique, comme c’est le cas actuellement », déplore Alain Lampron, président de la FIM-CSN.
Malheureusement, depuis plus d’un an, ils agissent à coup d’informations biaisées et d’accusations, et il est difficile de s’y retrouver. Ce débat polarise de plus en plus les différents intervenants et les amalgames sont nombreux. Pour la FIM-CSN, à part créer davantage de divisions, ce débat ne mène plus nulle part et il faut y mettre fin. L’organisation syndicale réitère sa demande d’une démarche de concertation entre Résolu, le gouvernement du Québec et les communautés autochtones pour permettre à l’entreprise de retrouver sa certification dans les plus brefs délais.
La FIM-CSN invite le gouvernement du Québec à prendre les devants et à convoquer, dans les meilleurs délais, les différents intervenants pour une sortie de crise. Resolu, pour sa part, doit impérativement mettre de côté son intransigeance et accepter de participer à ces démarches essentielles pour reprendre la certification FSC qu’il a perdue. Le rapport Bergeron, publié plus tôt cette semaine, confirme que la perte définitive de la norme FSC mettrait en péril les activités des usines de pâtes et papiers, déjà fragilisées par la décroissance du marché des papiers journal et d’impression (annuaire, circulaire, etc.). « Le gouvernement provincial doit imposer la conciliation et proposer des solutions pour assurer la récupération définitive des normes FSC pour les activités de Résolu au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Notre appel, comme celui de l’organisation FSC, n’ont pas trouvé écho parce que Resolu ne veut pas s’y soumettre. Seule une intervention du ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs pourrait mener à une entente entre les parties. Une fois cette norme récupérée, Greenpeace ne pourra que respecter l’engagement de l’ensemble des acteurs pour une foresterie durable et certifiée », a noté Alain Lampron.
La FIM-CSN invite également Resolu à faire preuve de leadership en modernisant ses usines et en innovant, ce qui lui permettrait de consolider les emplois et peut-être même d’en créer davantage, tout en respectant l’environnement. « Le gouvernement provincial vient justement d’annoncer d’importantes sommes d’argent dans l’industrie forestière, notamment pour le soutien à l’innovation. Récupérer les certifications et travailler au développement et à l’innovation dans le secteur, voilà deux éléments essentiels à une sortie de crise favorable aux salarié-es , aux Autochtones et à l’environnement », affirme Alain Lampron.