Davie: l’inauguration de l’Astérix confirme l’expertise des syndiqué-es CSN

Le jeudi 20 juillet, le plus grand constructeur naval au pays a inauguré l’Astérix, le premier grand navire militaire construit au Canada depuis une vingtaine d’années. En seulement 18 mois de travail, l’ancien porte-conteneurs a été transformé en navire de ravitaillement et sera loué à la Marine canadienne.

Grâce à leur expertise, les travailleuses et les travailleurs ont permis la conversion du bateau en respectant les délais et les budgets. Ils ont toutes les raisons d’être fiers. Le succès de l’Astérix vient prouver une fois de plus que le chantier maritime Davie de Lévis dispose de la main-d’œuvre la plus qualifiée, et doit être placé en tête pour obtenir davantage de projets d’envergure de la Marine canadienne. Les élu-es, toutes allégeances politiques confondues, doivent en tirer des conclusions pour l’avenir.

Une demande d’ordonnance pour cesser le recours aux briseurs de grève est déposée par la CSN

Au cours des dernières heures, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance adressée au Tribunal administratif du travail (TAT) visant à faire cesser le travail réalisé normalement par les employés en grève, mais présentement exécuté par des travailleurs hors unité. Il s’agit notamment du travail effectué par deux compagnies de transport en sous-traitance, par un employé d’une autre installation de Tourbières Lambert ainsi que par trois employés non syndiqués de Rivière-Ouelle.

 

L’enquête conclut à l’infraction

Constatant déjà de possibles infractions au Code du travail, particulièrement en ce qui concerne le recours aux briseurs de grève, le Syndicat et la CSN avaient adressé une demande d’enquête au TAT, dès la première semaine de grève. L’enquête du TAT est sans équivoque : il y a bel et bien infraction au Code du travail, notamment relativement à l’article 109.1.

Rappelons que les 70 travailleurs de Tourbières Lambert de Rivière-Ouelle, dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2016, exercent une grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier. La durée de la convention, que l’employeur souhaite d’une durée de six ans, ainsi que les salaires, constituent les principaux enjeux qui achoppent. Les travailleurs souhaitaient à l’origine une convention de 3 ans et obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3 % par année de convention.

« Depuis le début des négociations, les travailleurs dénoncent le manque de respect de leur employeur, et voilà maintenant qu’ils doivent se défendre contre le manque de respect des complices de l’employeur, qui acceptent de jouer aux briseurs de grève », a dénoncé Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN).

Pour sa part, le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’interroge sur les motifs évoqués par l’employeur pour ne pas régler cette négociation. « Nous ne comprenons toujours pas la logique de Tourbières Lambert, a expliqué Louis Bégin. La situation financière de l’entreprise est bonne, le contexte aussi. C’est à la table de négociation que la solution se trouve. Il faut agir avant que la saison complète ne soit perdue faute de récolte », a-t-il conclu.

Les grévistes se font entendre à la Course de la rivière Ouelle

En grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier, les travailleurs de Tourbières Lambert ont profité de la Course de la rivière Ouelle pour se faire entendre de la population et sensibiliser cette dernière à leur difficile négociation. 

 

Des offres odieuses 

Depuis le début de la négociation, cinq rencontres ont été tenues entre le syndicat et la direction de Tourbières Lambert et trois réunions ont eu lieu en présence d’un conciliateur. « Le syndicat a fait de nombreuses concessions afin de trouver une solution à l’impasse. Le syndicat a entre autres accepté de reculer sur ses demandes de vacances et de banque d’heures supplémentaires. La dernière offre de l’employeur, bien que décevante, pouvait constituer l’ultime compromis fait par le syndicat. Mais les offres salariales incluses dans cette proposition étaient tout simplement odieuses et inacceptables », a expliqué Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent-CSN. 

 

Les travailleurs, dont plusieurs cumulent plus de 40 ans de services, gagnent autour de 18,00$ l’heure. Afin d’améliorer leur sort, ils ont même décidé en cours de négociation d’abandonner leur demande de mise sur pied d’un régime de retraite. Les travailleurs souhaitent obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3% par année de convention. 

 

Maintenir son pouvoir d’achat

Parmi les nombreux reculs exigés par Tourbières Lambert, notons la durée de la prochaine convention collective qu’il souhaite voir passer de X à six ans. « Mais avec les offres salariales qui sont sur la table il s’agit à terme en 2023, d’un appauvrissement pour les travailleurs d’ici, a expliqué pour sa part le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, Louis Bégin. Si l’employeur veut une longue convention collective, il doit nous donner l’assurance que nous maintiendrons notre pouvoir d’achat ! »

 

Un contexte favorable à Tourbières Lambert 

Les finances de l’entreprise et l’avenir du secteur d’activité ne sont pas menacés. Selon différents médias, Tourbières Lambert a investi minimalement 4 millions de dollars depuis 2015, au sein de ses différentes usines. L’entreprise est suffisamment rentable pour prendre de l’expansion. « Nous savons que Tourbières Lambert investit présentement en Abitibi. Mais il semble qu’elle veut faire payer ses investissements par les travailleurs de Rivière-Ouelle et ça, nous ne l’accepterons pas » a conclu la présidente. 

Le STT des pâtes et papiers d’Alma demande à Greenpeace de mesurer l’impact de ses actions sur la région

C’est avec désolation que le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma, le Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLac-St-Jean (CCSNSLSJ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN) ont constaté l’approche utilisée par Greenpeace dans le conflit juridique qui l’oppose à Produits forestiers Résolu (PFR).

Depuis quelques semaines, Greenpeace appelle la population et des auteurs connus à signer une pétition et à faire pression sur de grandes maisons d’édition, clientes de PFR, pour qu’elles cessent d’imprimer sur du « papier book » produit à l’usine d’Alma. Cette stratégie constitue une réponse de Greenpeace pour que PFR abandonne une poursuite de 300 M$ intentée l’an dernier contre le groupe environnemental, pour diffamation.

« En marge de ce conflit, il y a 280 travailleuses et travailleurs honnêtes et toute une région déjà éprouvée par les compressions de toutes sortes qui risquent d’en payer le fort prix », dénonce Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ–CSN. Dans les faits, seule l’usine d’Alma est visée par la campagne de Greenpeace, puisqu’elle est l’unique usine canadienne à produire ce type de papier à partir de la fibre de la forêt boréale.

« Si les clients de PFR boycottaient le papier produit à Alma, cela fragiliserait grandement et à très court terme la production des deux machines à papier que compte l’usine. Des centaines d’emplois actuellement à temps plein, bien rémunérés, risqueraient d’être perdus ou transformés en emplois de six mois par année », évalue Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma.

Nous dénonçons cette campagne de boycottage qui n’a rien à voir avec les membres du syndicat, mais dont ces derniers seront les principales victimes. Nous souhaitons mettre en lumière l’impact négatif des actions posées par Greepeace.

« Nous appelons Greenpeace à cesser toute action qui pourrait mettre à mal la sécurité financière de centaines de familles de chez nous ou ralentir la vie économique d’une région comme le SaguenayLac-St-Jean qui peine à remonter la pente depuis quelques années », ajoute Mathieu Lafleur, président de la FIMCSN.

 

Contenu local et canadien exigé

Ce matin, le député Norbert Morin de la circonscription de Côte-du-Sud dans la région de la Chaudière-Appalaches a déposé une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional et canadien dans le matériel roulant.

Initiée par le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, celle-ci demande au gouvernement de revoir la décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations.

Dans les faits, l’AMT n’est pas obligée de fixer et de respecter les exigences de contenu qui se retrouvent dans les contrats qu’elle octroie, ce qui menace directement des milliers d’emplois directs et indirects du secteur manufacturier au Québec et l’économie de plusieurs régions, dont celle de la ville de La Pocatière où Bombardier transport fabrique du matériel roulant.

Clément Allard

Mario Guignard, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, Kathy Beaulieu, secrétaire générale de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN étaient à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la pétition.

 

 

 

Une initiative prometteuse pour favoriser la syndicalisation dans le secteur privé

Réunis cette semaine à Trois-Rivières, les membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont profité de leur conseil fédéral pour adopter le principe de la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) et pour tenir la première assemblée générale de ce nouveau syndicat. Cette initiative de la FIM répond à diverses propositions adoptées lors des derniers congrès de la CSN et de la FIM, propositions qui visaient essentiellement à trouver des moyens d’accroître la syndicalisation dans le secteur privé.

Pour Mathieu Lafleur, nouvellement élu à la présidence de la FIM, cette initiative est des plus prometteuses. « La nouvelle structure d’accueil permet à notre fédération d’ouvrir toutes grandes les portes aux travailleuses et aux travailleurs des PME du Québec. Ça nous permet d’offrir un service clé en main à de petits groupes d’employé-es. »

Le STTIM fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaille avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure, le comité exécutif du STTIM est composé du comité exécutif de la FIM.

« Dans la création de la structure, nous avons porté une attention particulière à la démocratie syndicale. Des assemblées de section s’ajoutent donc à l’assemblée générale afin de consulter les membres sur les enjeux qui les préoccupent », ajoute Mathieu Lafleur.

Le modèle proposé par la FIM, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM et plusieurs autres envisagent actuellement la possibilité de joindre ses rangs.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’accès facile à la syndicalisation pour toutes et tous est une question d’équité. « Au Québec et au Canada, le droit à la syndicalisation est protégé par les chartes. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour que ce droit soit respecté, peu importe le lieu de travail et le nombre de salarié-es du groupe qui souhaite se syndiquer. »

Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es. « Ces travailleuses et travailleurs doivent avoir le même accès à la syndicalisation que celles et ceux qui occupent des emplois au sein de grandes entreprises ou dans le secteur public, un point c’est tout », a conclu le président de la CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La CSN demande au gouvernement fédéral une action immédiate concernant la taxe sur le bois d’œuvre canadien

La CSN réagit fortement à la décision imminente du gouvernement américain d’imposer des tarifs punitifs sur le bois d’œuvre canadien et incite le premier ministre canadien à prendre dès maintenant les mesures qui s’imposent pour soutenir l’industrie forestière.

« Lors d’une rencontre récente avec des représentants de Justin Trudeau concernant cette épineuse question, nous avons obtenu l’assurance selon laquelle une forme de soutien adéquat allait être apportée dès que la teneur de la décision serait connue. Nous enjoignons le bureau du premier ministre à joindre la parole aux actes et à réagir aujourd’hui même, dès que l’annonce inadmissible tombera », affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« L’industrie forestière constitue un élément crucial de la structure économique du Québec et du Canada, a enchaîné le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM-CSN), Mathieu Lafleur. Nous ne tarderons pas à être durement touchés par les taxes américaines lorsqu’elles commenceront à être prélevées. Le premier ministre du Canada doit développer une stratégie viable pour le bois d’œuvre canadien et tout faire pour réduire les impacts dévastateurs de cette annonce sur les travailleuses et les travailleurs concernés. »

« La décision américaine ne respecte pas l’accord de l’ALENA et doit être contestée, insiste Jacques Létourneau qui poursuit : « Nous n’avons pas manqué de plaider en faveur de la spécificité du nouveau régime forestier du Québec auprès des porte-parole ministériels que nous avons rencontrés. Ceux-ci sont d’accord avec nous : ce régime avant-gardiste doit être défendu fermement. Les acteurs qui gravitent autour de l’industrie forestière du Québec s’attendent à des gestes concrets en ce sens de la part du premier ministre. »

Craignant la multiplication des fermetures de scieries et les mises à pied massives en raison de la hausse des coûts d’exportation, la CSN estime crucial la mise en place de programmes d’aide spécifique aux communautés touchées. « Cela pourrait notamment passer par un accès à des cotisations d’assurance-emploi qui permettraient aux travailleurs affectés de subsister durant leur période de réorientation », ajoute Jacques Létourneau.

Le gouvernement du Québec également interpelé
La FIM-CSN demande également au gouvernement du Québec de maintenir la pression sur son homologue fédéral pour la défense des entreprises et des travailleurs forestiers du Québec. « Il est du devoir de Philippe Couillard d’insister sans relâche auprès de Justin Trudeau pour qu’il défende bec et ongle le régime forestier du Québec face à l’administration américaine. De concert avec les représentants de l’industrie forestière québécoise, le gouvernement Couillard doit également explorer toutes les avenues possibles qui pourraient permettre à ce secteur névralgique de se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeurs ajoutés non régis par la taxation américaine ou encore par de l’innovation. La FIM-CSN, en tant qu’organisation syndicale, est prête à participer activement à cet exercice. Il faut absolument tout envisager pour évoluer en fonction de la conjoncture sans y perdre de plumes », conclut Mathieu Lafleur.

L’implication syndicale qui porte ses fruits

Une bonne nouvelle attendait la centaine de travailleurs de la scierie Petit Paris, le 18 avril dernier au matin. En conférence de presse à Saint-Ludger-de-Milot, le premier ministre Philippe Couillard, accompagné par plusieurs investisseurs dont Fondaction CSN, annonçait l’investissement d’une somme de 7,6 millions de dollars destiné à la modernisation de la ligne de sciage principale de 16 pieds.

Photos : Jeannot Lévesque

Pour les membres du Syndicat des travailleurs de Produits Forestiers Petit Paris, affiliés à la FIM–CSN, cette nouvelle était attendue. C’est que la somme investie vient assurer la survie de leur scierie, et par le fait même, de leurs emplois. « Nous sommes très fiers d’avoir aidé à rendre possible ce projet. Nous voulions que ça se réalise, et nous avons négocié notre dernière convention collective en fonction de cet objectif, précise le président du syndicat, Pierre Godin. Notre implication syndicale et notre motivation ont porté fruit ».

Un modèle unique

Cette nouvelle association constitue un modèle unique particulièrement intéressant d’un point de vue syndical. Pour une première fois, elle réunit une coopérative (la Coopérative Forestière de Petit Paris) et deux fonds d’investissement, soit Fonds Valorisation Bois et le fonds de travailleur de la CSN, Fondaction. « La FIM est fière de participer à ce projet non seulement à cause du modèle intéressant qu’il propose, mais aussi parce que l’investissement constitue une très bonne nouvelle pour le secteur du bois d’œuvre qui a besoin d’un coup de pouce de la sorte », a précisé pour sa part Michel Tétreault, trésorier à la FIM.

L’annonce de 7,6 millions de dollars s’ajoute aux 4,3 millions déjà octroyés pour la modernisation des installations de production vapeur et le remplacement de la bouilloire.

 

Manifestation de solidarité avec les grévistes à Valleyfield

Le conflit de travail à la CEZinc dépasse les frontières des affiliations syndicales. C’est ce qu’on pouvait constater dans la manifestation d’aujourd’hui en voyant les drapeaux CSN des membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN venus d’aussi loin que Rouyn-Noranda pour flotter aux côtés des drapeaux bleus Métallos et des bannières de différents syndicats.

« Nous sommes très heureux de la visite de nos confrères et consoeurs de la Fonderie Horne. Nous nous battons pour préserver les conditions que les générations avant nous se sont battues pour obtenir, ici comme à Rouyn-Noranda ou chez Glencore à Montréal-Est. Notre lutte résonne chez d’autres parce qu’elle est universelle. Partout, les grandes compagnies cherchent à empocher plus de profits en siphonnant les travailleurs. On refuse, on résiste! On peut le faire grâce à notre solidarité! », a lancé la présidente de la SL 6486 du Syndicat des Métallos (FTQ), Manon Castonguay.

Une vingtaine de syndiqués de l’Abitibi-Témiscamingue sont en effet partis tôt aujourd’hui pour venir manifester en soirée dans les rues de Salaberry-de-Valleyfield. Plusieurs centaines de grévistes étaient de la parade ainsi que des citoyens et commerçants de la ville, qui ont d’ailleurs été nombreux à montrer leur solidarité au cours des dernières semaines sur la ligne de piquetage.

« Le combat des syndiqués de CEZinc, c’est aussi le nôtre. Nous avons le même régime de retraite qu’eux et il y a de fortes chances pour qu’on ait à faire face aux mêmes demandes gourmandes lors de notre prochaine négociation que celles formulées ici. Devant des multinationales comme Glencore, nous puisons notre force dans notre solidarité. C’était important pour nous de venir  appuyer d’autres syndiqués qui résistent à des demandes de recul », fait valoir le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, Mario Montmigny.

Les manifestants prennent soin de ne pas perturber complètement la circulation, par respect pour l’appui que les citoyens ont démontré aux grévistes depuis le début du conflit. Ils déambulent jusqu’aux sculptures monumentales Le souffle d’Éole, symbole de la grève des travailleuses et travailleurs de la Montreal Cotton dans les années 1940.  « Nous tenons à saluer l’appui extraordinaire de la communauté de Salaberry-de-Valleyfield à notre lutte. Du coup de klaxon en passant par la livraison de café le matin, de saucisses à cuire pour le barbecue ou encore de dons de bois de chauffage, les Campivallensiens nous soutiennent et ça fait chaud au cœur », constate le représentant syndical des Métallos, Luc Julien.

Il a également salué la participation de syndiqués de plusieurs milieux de travail, dont plusieurs membres de sections locales métallos qui ont fait du chemin pour venir soutenir les grévistes, plusieurs ayant même choisi d’appuyer les grévistes par un soutien financier récurrent. « On sent la solidarité à l’œuvre de façon concrète. C’est important pour poursuivre le combat aussi longtemps qu’il le faudra : le jour de plus, la minute de plus. Les boss pensent qu’on va s’épuiser… ils risquent de l’être bien avant nous », ont ajouté Luc Julien et Manon Castonguay.

Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.

Les syndiqué-es de la Scierie Béarn renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs, de la compagnie Tembec industries inc., usine de Béarn, se sont prononcés à soixante-treize pour cent (73 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 125 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire de 2 % par année qui totalisent 8 %. De plus, la contribution de l’employeur au régime d’épargne retraite est majorée, passant de 3.5 % à 5 %.

De plus, d’autres règles d’ancienneté et d’équité ont été instaurées. Des augmentations du montant accordé pour les outils de travail et des primes de 2.00 $ pour l’ensemble des chefs d’équipe.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Dany Dénommé, a déclaré : « Bien que l’employeur ait déposé une offre finale dans le contexte difficile qui plane depuis plusieurs années dans le secteur forestier, des gains sont à observer. Du côté normatif, la sécurité d’emploi, notamment sur le balisage des agences de placement et de la sous-traitance, est un gain important. Du point de vue monétaire, il faut se rappeler que dans les sept dernières années, nous avons vécu cinq ans de gel salarial. Je remercie personnellement le comité de négociation qui a fait un travail remarquable. Nous remercions les membres de leur grande participation dans nos assemblées générales. La mobilisation des travailleuses et des travailleurs s’est fait sentir tout au long de la négociation et nous a permis de progresser.»

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Investissement de 5,7 millions $ pour LM Wind Power rendu possible grâce aux salarié-es

La FIM–CSN accueille favorablement le nouvel investissement de 5,7 millions $ du gouvernement du Québec, annoncé le vendredi 13 janvier, qui aura pour résultat la création de plus de 265 nouveaux emplois chez LM Wind Power. La compagnie du secteur éolien deviendra ainsi le plus grand employeur privé de la Gaspésie, avec près de 450 emplois.

La FIM–CSN rappelle que les travailleuses et les travailleurs sont au cœur de cette réussite après avoir accepté d’importantes modifications à leur convention collective. « Le syndicat, appuyé activement par la fédération, a mené une négociation avec l’employeur qui a culminé par une entente acceptée par les salarié-es. C’était une étape nécessaire pour l’obtention d’un important contrat et, ultimement, pour l’octroi de l’investissement du gouvernement », estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

« Nous avons fait des concessions importantes à nos yeux, notamment en acceptant de passer d’une semaine de cinq jours à une semaine de sept jours. Aujourd’hui, nous constatons que nos choix ont rapporté, car non seulement nos emplois sont garantis pour de nombreuses années, mais en plus, nous allons plus que doubler le nombre de salarié-es », affirme Sylvain Denis, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de L.M. Wind Power.

Au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), la nouvelle est chaudement accueillie. « Un investissement comme celui annoncé aujourd’hui, générateur d’autant de nouveaux emplois stables, à temps plein et syndiqués, c’est rare pour une région comme la nôtre. À la CSN, nous sommes heureux d’y avoir joué un rôle et nous resterons présents pour ces travailleurs et ces travailleuses », lance Jacques Mimeault, président du CCGIM-CSN.

Bien que la FIM–CSN salue cette annonce, elle rappelle du même coup que le gouvernement du Québec n’a toujours pas de politique concrète et efficace en matière d’énergie éolienne : « Encore une fois, on ne le dira pas assez, le Québec a besoin d’une politique industrielle globale qui inclut l’énergie éolienne. Cela permettrait de soutenir activement le développement de ce créneau d’excellence », conclut Alain Lampron.

Ottawa doit agir pour dénouer la crise du bois d’œuvre !

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN interpelle le gouvernement canadien afin que celui-ci intervienne avec force et conviction pour régler le différend qui l’oppose aux États-Unis dans le dossier du bois d’œuvre. Rappelons qu’avec le dépôt aujourd’hui d’une requête de la part de l’industrie forestière américaine, les autorités réagiront en imposant, six mois plus tard, une surtaxe de 25 % sur le bois canadien.

La FIM-CSN exhorte le gouvernement fédéral à déployer tous les efforts en vue d’un règlement favorable à tous et qui tienne compte des particularités de l’industrie du bois d’œuvre québécoise. « Le compte à rebours est maintenant commencé. Il faut qu’Ottawa passe de la parole aux actes et ce, de façon urgente, autant avec l’administration actuelle qu’avec celle de Monsieur Trump » estime Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les conflits commerciaux qui opposent les états et les grandes compagnies font toujours les mêmes victimes, « c’est encore des milliers de travailleurs et de travailleuses de l’industrie du bois d’œuvre qui vivent l’incertitude quant à leur avenir. À la veille de la période des fêtes, ils auraient pu s’en passer », déplore Alain Lampron. Selon la FIM–CSN, le gouvernement fédéral doit mettre en place des mesures qui permettront à l’industrie de traverser la crise en assurant la préservation des emplois.

La lutte des travailleurs: une nouvelle référence pour le secteur!

Un mois après la fin de la grève menée par les travailleurs et les travailleuses de Rivière-aux-Rats, les effets se font maintenant sentir sur le reste de l’industrie. La signature de nouvelles conventions collectives calquées sur celle obtenue par les grévistes de Rivière-aux-Rats montre que cette importante mobilisation des 110 salarié-es profite à de nombreux autres travailleurs et travailleuses.

Herman Martel, se réjouit de voir d’autres travailleurs et travailleuses profiter des fruits de leur lutte : « Notre combat n’aura pas été vain, il aura permis de rehausser les salaires en Mauricie, et ce, pas seulement chez nous, mais aussi chez nos confrères et nos consoeurs », affirme-t-il avec conviction.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on espère que cette entente exceptionnelle obtenue grâce à une lutte exemplaire, deviendra la norme dans l’industrie forestière. « C’est la base même de la solidarité et de l’action syndicale. Des salarié-es obtiennent des gains par la lutte et ces gains deviennent ensuite la base pour fixer les nouvelles règles. C’est ainsi que les travailleurs et les travailleuses ont toujours fait progresser leurs conditions de travail », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Il est maintenant possible et souhaitable que plusieurs salarié-es voient leur conditions de travail s’améliorer grâce à la lutte des syndiqué-es CSN de Rivière-aux-Rats : « En ce sens, je crois qu’on peut tous et toutes leur dire merci! », conclut Alain Lampron.

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La FIM à la défense des intérêts de la main-d’œuvre de l’industrie forestière

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) participe aujourd’hui au Forum Innovation Bois, organisé par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, afin d’y défendre les intérêts des travailleurs et des travailleuses de la forêt.

Bien que la FIM–CSN accueille favorablement la tenue d’un tel forum, elle déplore que les représentants des travailleurs et des travailleuses n’aient pas été invités à prendre part aux travaux préparatoires en amont. « Il est important de réfléchir au développement de l’industrie forestière au Québec et c’est pour cela que nous y participons avec enthousiasme. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette industrie compte des dizaines de milliers de salarié-es qui devraient aussi avoir leur mot à dire », indique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

La FIM–CSN voit également dans ce forum une excellente occasion de faire la promotion de ses 27 recommandations pour le développement de l’industrie forestière, issues d’une importante consultation tenue en juin dernier auprès de ses membres : « Nous allons profiter de cette occasion pour faire connaître les résultats de notre réflexion. Nous prenons à cœur l’industrie forestière et nous avons longuement travaillé pour dégager des pistes de solution qui, à nos yeux, permettront son développement », ajoute Alain Lampron.

Finalement, la FIM–CSN rappelle que le forum se tient alors que l’industrie du bois d’œuvre est de nouveau menacée par une crise commerciale avec les Américains. La FIM–CSN estime que tous les acteurs de l’industrie sont et seront interpellés afin de limiter les effets d’une nouvelle crise du bois d’œuvre, surtout sur les travailleuses et travailleurs.

La FIM engagée dans une large coalition

Moment rare au Québec, une large coalition syndicale, patronale, municipale, gouvernementale et économique s’est formée afin de soutenir l’industrie forestière québécoise qui emploie plus de 62 000 personnes, à l’aube d’une crise potentielle du bois d’œuvre avec les Etats-Unis. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN) a décidé d’y participer afin d’y défendre les intérêts des milliers de ses membres qui seront affectés éventuellement par ce différend commercial.

Reçus à l’Assemblée nationale par les ministres Dominique Anglade et Luc Blanchette, plusieurs partenaires de cette coalition, dont le président de la FIMCSN, Alain Lampron, ont pris acte des actions que compte poser le Gouvernement du Québec afin de résoudre la crise actuelle. C’est dans cet optique qu’un négociateur représentant le Québec, Raymond Chrétien, a été nommé. La FIMCSN salue cette nomination qui devrait permettre de faire valoir les éléments distincts du régime forestier québécois.

À gauche sur la photo, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, lors de l'annonce de la nomination de Raymond Chrétien, le mardi 18 octobre, à l'Assemblée nationale. | Photo : Clément Allard
À gauche sur la photo, Alain Lampron, président de la FIM-CSN, lors de l’annonce de la nomination de Raymond Chrétien, le mardi 18 octobre, à l’Assemblée nationale. | Photo : Clément Allard

« Depuis 2013, notre nouveau système forestier au Québec prévoit, entre autres, que 25 % du bois soit mis aux enchères. Ultimement, l’ensemble des prix est influencé par cette mise aux enchères. Il s’agit donc d’un prix de libre marché, semblable à celui des états américains. Parler de concurrence déloyale à l’égard du bois du Québec est totalement faux, et nous voulons le faire savoir à tous, il faut qu’Ottawa agisse avec force et conviction »,  affirme Alain Lampron.

Rappelons que la FIMCSN est engagée depuis longtemps dans la promotion et le développement de l’industrie forestière au Québec. Assumant une position de leadership dans ce secteur, la FIMCSN est de tous les fronts pour défendre et soutenir les intérêts des travailleurs et des travailleuses de cette industrie. Dans les dernières semaines, elle a multiplié ses interventions afin de faire connaître ses 27 recommandations issues d’une vaste réflexion qui s’est terminée en juin dernier. 

Des gains majeurs pour les syndiqué-es de la scierie de Rivière-aux-Rats !

Réunis en assemblée générale à La Tuque, les syndiqué-es CSN de la scierie de Rivière-aux-Rats ont accepté dans une proportion de 92 % l’entente de principe conclue mardi entre le comité de négociation et l’employeur. Les travailleurs mettent ainsi un terme à leur grève, déclenchée le 16 septembre, et qui a duré près de trois semaines.

La nouvelle convention collective sera d’une durée de quatre ans avec une possibilité de prolongement de 36 mois si des investissements majeurs de la part de Produits forestiers Résolu sont réalisés dans la scierie. Des hausses salariales de l’ordre de 20 % sur quatre ans (26-27 % sur sept ans, en cas de prolongation) sont consenties par l’employeur. Rappelons que les dernières offres patronales rejetées par les salarié-es prévoyaient des hausses de 13 % sur sept ans ainsi qu’un rattrapage de 8 %. « Non seulement nous allons chercher des hausses beaucoup plus intéressantes, mais nous avons fait comprendre à l’employeur que le rattrapage devait se faire plus rapidement. Avec l’entente de principe proposée, au bout de trois ans, nous aurons récupéré l’ensemble des sacrifices que nous avons dû faire dans le passé », se réjouit Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats.

En plus des enjeux salariaux, les membres font des gains notables sur plusieurs autres aspects : abolition de clauses permettant le favoritisme; amélioration des clauses sur le mouvement de main-d’œuvre; amélioration de la clause de sous-traitance; amélioration du régime d’assurance collective; bonification de l’indemnité de licenciement et du système de boni de production. Les membres obtiennent également le plein contrôle sur leur régime de retraite.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN se réjouit du dénouement rapide et positif de ce conflit de travail. Pour Paul Lavergne, président du conseil central : « Il est clair que les travailleurs ont développé un important rapport de force qui aura permis d’obtenir ces gains substantiels à la table de négociation. Le soutien populaire en faveur des grévistes, la présence et la solidarité des différentes composantes et services de la CSN et, surtout, la détermination inébranlable des travailleurs, des travailleuses, de leurs conjointes et conjoints, sans oublier l’ensemble de leurs familles, auront été déterminants. »

En acceptant cette convention collective, les membres posent un geste concret pour assurer les conditions optimales à un investissement majeur de la part de l’employeur. Selon Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) : « C’est maintenant au tour du gouvernement et de PFR de s’entendre et de rendre possible le projet d’investissement de 17 millions de dollars annoncé en septembre dernier. Le syndicat et la FIM–CSN sont prêts à mettre l’épaule à la roue, mais il faut vite passer de la parole aux actes concrets. »

« Nous avons mené une lutte exemplaire et nous en recueillons des gains importants. Nous avons travaillé fort tous ensemble solidairement, avec le soutien de l’ensemble de la CSN pour obtenir un des meilleurs règlements de l’industrie. Nous pouvons en être fiers et retourner au boulot la tête haute », conclut Herman Martel.

Entente de principe à la scierie de Rivière-aux-rats

Les parties patronale et syndicale ont conclu une entente de principe le 4 octobre 2016, au terme d’une importante journée de négociation. L’entente sera présentée aux membres lors d’une assemblée générale le jeudi 6 octobre. Les détails seront par la suite présentés aux médias. Le syndicat n’accordera aucune entrevue avant l’assemblée générale.

Les travailleurs de Demix acceptent l’entente de principe et renoncent à la grève

Réunis en assemblée générale dimanche soir, les travailleurs de Demix à Longueuil et Lasalle ont accepté dans une proportion de 77 % l’entente de principe intervenue entre l’employeur et le comité de négociation syndical dans la nuit de vendredi à samedi. Cette décision de l’assemblée générale met fin à la menace de grève qui pesait sur les deux installations et qui devait débuter le 3 octobre.

La nouvelle convention collective d’une durée de 3 ans prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,5 %. En plus des augmentations salariales, les salariés obtiennent le régime d’assurance collective en vigueur pour les cadres. « Avec cette entente, non seulement nous obtenons des hausses salariales plus importantes que dans le reste de l’industrie, mais surtout nous aurons enfin un régime d’assurance collective digne de ce nom. C’était un enjeu important pour les membres », affirme Simon Bilodeau, président du syndicat des travailleurs et travailleuses de Demix (Longueuil et Lasalle)-CSN.

Par la ratification de cette entente, les travailleurs obtiennent également une majoration de leur REER, des primes, des frais de repas et diverses autres améliorations de leurs conditions de travail, notamment une bonification de l’indemnité de jour férié et de vacances. « Les travailleurs ont montré leur détermination et l’employeur a compris qu’il devait mettre de la bonne volonté. Par cette entente, le syndicat fait des gains importants ce qui démontre une fois de plus les avantages d’être syndiqués », lance Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

La décision de l’assemblée générale suspend le débrayage qui devait entrer en vigueur le lundi 3 octobre. Les deux parties ont multiplié les efforts afin d’éviter un conflit qui aurait pu retarder de façon importante le bon fonctionnement de plusieurs chantiers majeurs à Montréal.

Les syndiqué-es CSN de la scierie de Rivière-aux-Rats plus unis et solidaires que jamais

Alors qu’ils en sont à leur quatrième journée de grève, les salarié-es de la scierie de Rivière-aux-Rats sont toujours aussi déterminés à obtenir une bonne convention collective et de bonnes conditions salariales. Rappelons que la grève générale a été votée vendredi soir à 90 % au terme d’une assemblée générale où les travailleurs ont démontré leur grande solidarité.

Rapidement après l’assemblée générale, les syndiqué-es CSN ont procédé au déploiement de leur organisation de grève. « Dès vendredi soir, une ligne de piquetage s’est mise en place devant la scierie. Très tôt, nous nous sommes organisés et nous assurons une présence 24 heures sur 24. Le moral est bon et la solidarité entre les grévistes est bonne. C’est une première pour nous, nous en sommes à notre premier conflit en plus de 21 ans, ce conflit, nous allons le vivre debout et jusqu’au bout », affirme Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN.

Alors qu’il a participé au déploiement de la ligne de piquetage, Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ–CSN), a pu constater la solidarité des gens de la région et des autres travailleurs. « Dès vendredi soir, des autos et des camions passaient sur la 155 et faisaient aller leur klaxon en signe de solidarité pour les grévistes. Les gens de la région sont au courant des sacrifices que les salarié-es de Rivière-aux-Rats ont fait dans le passé et soutiennent leur démarche actuelle. » D’ailleurs, le CCCQ–CSN lance un appel à la solidarité : «  Dans les prochains jours et les prochaines semaines, on voudra nous diviser, on voudra monter les travailleuses et travailleurs les uns contre les autres. Nous ne sommes pas dupes, ce sont des manœuvres antisyndicales classiques auxquelles nous devrons résister », lance Paul Lavergne.

De son côté, la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN demande à l’employeur de reprendre les négociations afin de dénouer l’impasse actuelle. « Il faut que PFR fasse preuve de bonne volonté, les salarié-es de Rivière-aux-rats ont fait leur part dans le passé et ils sont bien en-dessous de la moyenne salariale des autres scieries de Résolu. Personne ne veut d’un long conflit qui s’enlise, de la bonne volonté et tout le monde sera gagnant », conclut Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.