Les PRDM en action pour la reconnaissance maintenant

Les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM) de partout au Québec se mobilisent aujourd’hui pour exiger du gouvernement qu’il règle enfin leur plainte de maintien de l’équité salariale. Les PRDM de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) demandent au gouvernement de mettre fin à la discrimination salariale qui perdure et aggrave le manque de personnel pour ce titre d’emploi névralgique.

La FSSS–CSN représente la vaste majorité des PRDM au Québec. Celles-ci se mobilisent aujourd’hui au côté de leur syndicat. La reprise des chirurgies à la suite de la pandémie passe inévitablement par les PRDM qui sont responsables de stériliser les équipements pour les interventions chirurgicales et médicales. Sans leur contribution, il est impossible de penser rattraper le retard des chirurgies. Le gouvernement a une occasion en or de reconnaître l’évolution de l’emploi, leur contribution et ainsi travailler à attirer et retenir les PRDM dans le réseau. Il doit régler la plainte de maintien de l’équité salariale de 2010.

« Cette journée d’action est un rappel important au gouvernement : la patience des PRDM a ses limites ! Elles se mobilisent pour dire au gouvernement que c’est maintenant qu’il doit agir pour mettre f in à l’hémorragie. Il doit s’asseoir avec nous pour régler le maintien de l’équité salariale », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSSCSN.

Manque de personnel dans les résidences privées pour aîné-es

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le manque de personnel dans les résidences privées pour aîné-es (RPA) date de bien avant la question de la vaccination obligatoire. Si les propriétaires des RPA veulent trouver une solution au manque de personnel, ils n’ont qu’à améliorer les conditions de travail et salariales.

Dans une sortie publique, le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) déplore le fait que la vaccination obligatoire risque d’entraîner des bris de services. Si nous partageons cette préoccupation, nous ne pouvons que déplorer que les propriétaires des RPA laissent entendre qu’ils sont complètement démunis face au manque de personnel. Nous constatons un haut taux de roulement depuis de nombreuses années dans ces résidences, conséquence des mauvaises conditions de travail et salariales du personnel. Et malgré nos nombreux appels pour améliorer la situation, bien des propriétaires font la sourde oreille. En négociation actuellement dans plusieurs RPA, nous exigeons une prolongation de convention avec une augmentation de salaire de 1 $ de l’heure pour passer au travers de la pandémie. Nous recevons une réponse négative à cette demande raisonnable à bien des endroits.

« Ça fait des années qu’on s’inquiète pour la sécurité des résidentes et des résidents. La pénurie, elle est là depuis longtemps et pour cause : on est tellement mal payé que les gens vont ailleurs dès qu’ils le peuvent. Quand vient le temps d’en demander toujours plus au personnel, on peut compter sur les propriétaires des RPA. Quand vient le temps d’aller quêter de l’argent à l’État, on peut toujours compter sur eux. Mais quand vient le temps de piger dans leurs profits pour bien traiter celles et ceux qui donnent les services aux résident-es, là c’est silence radio », déplore Marlène Ross, représentante des centres d’hébergement privés à la FSSS–CSN.

Arrêté ministériel : stupeur et consternation chez les paramédics

C’est avec consternation que les paramédics syndiqués avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont pris connaissance de l’arrêté ministériel émis par le ministre de la Santé et des Services sociaux cet après-midi. « Nous ne savions pas du tout que le ministre de la Santé et des Services sociaux souhaitait élargir les actes cliniques pouvant être réalisés par les paramédics dans les centres hospitaliers, encore moins qu’un arrêté ministériel à ce sujet s’en venai! Nous l’avons appris par les médias! », dénonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS—CSN).

M. Gagnon rappelle que les paramédics ne s’opposent pas à l’élargissement de leur profession. « Au contraire, nous la revendiquons depuis longtemps. Mais cela doit se faire adéquatement et dans les bonnes conditions. Nous sommes présentement en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. Cet enjeu doit être abordé en urgence car cet arrêté surprise, émis sans concertation préalable avec les principaux concernés, ressemble à une tentative de colmater les brèches qui se multiplient au sein du système de santé en raison de la grave pénurie de main-d’œuvre », continue M. Gagnon.

Pour Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS—CSN, les paramédics ne peuvent compenser pour la mauvaise gestion du système de santé. « Les solutions à ce vaste problème de gestion et de pénurie ne peuvent être élaborés sur des coins de table. Il faut que les principaux concernés soient consultés, que les discussions se fassent aux bons endroits. Le gouvernement ne peut plus profiter de l’état d’urgence sanitaire pour modifier unilatéralement les conditions de travail des employé-es du secteur de la santé. Pourtant, c’est exactement ce qu’il vient de faire pour les paramédics avec cet arrêté ministériel », commente-t-elle.

En terminant, M. Gagnon rappelle que dans plusieurs régions du Québec, on constate aussi une pénurie de main-d’œuvre chez les paramédics. « Comment cet arrêté sera appliqué dans ce contexte? Clairement, en ne nous consultant pas, on a mal attaché certains fils! Nous invitons le ministre de la Santé à s’asseoir avec nous pour discuter en connaissance de cause de ces questions », conclut M. Gagnon.

Encore combien de rapports avant qu’on mette fin à la crise en santé et services sociaux ?

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réagit au dépôt du rapport annuel de la Protectrice du citoyen qui dénonce une fois de plus plusieurs problèmes récurrents dans le réseau. Pour la FSSS–CSN, il est temps de miser sur la décentralisation, la démocratisation et l’autonomie des équipes de travail pour mettre fin à la crise.

La Protectrice du citoyen cible des problèmes majeurs en déficience, dans les soins à domicile et dans la gestion de la pandémie auprès des personnes âgées. Ces problèmes récurrents sont dénoncés depuis de nombreuses années par la FSSS–CSN. Le rapport montre les lacunes du recours au privé en santé et la difficulté d’un réseau public hypercentralisé à répondre aux besoins de la population. Pour les régler, il est urgent d’agir en profondeur pour relever le réseau public de santé et de services sociaux. Pour cela, il faut mettre un terme au manque à gagner dans le financement du réseau, fermer la porte au privé, décentraliser l’organisation du réseau et viser réellement à revaloriser la contribution de l’ensemble des équipes de travail dans le réseau.

« Le rapport de la Protectrice du citoyen nous montre une fois de plus tout le travail à faire pour relever notre réseau public. On sent que le gouvernement prend de plus en plus conscience des problèmes, mais il n’en fait pas assez pour freiner la crise. Les solutions, on les connaît, il ne manque que la volonté politique d’écouter les travailleuses et travailleurs », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux en colère face au manque de reconnaissance du gouvernement

Malgré les nombreuses interventions de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le gouvernement continue de ne pas reconnaître à sa juste valeur le travail des préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Bien qu’elles jouent un rôle clé pour faire face à la pandémie et à la reprise des activités chirurgicales, les PRDM attendent toujours que le gouvernement règle leur plainte de maintien de l’équité salariale.

Une discrimination salariale inacceptable
Près de 2000 préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux veillent notamment à la stérilisation des équipements pour les interventions chirurgicales et médicales. Avec la pandémie de COVID-19, leur charge de travail a augmenté drastiquement parce qu’elles doivent de plus stériliser des équipements de protection. Au fil des années, leur travail s’est grandement complexifié. C’est grâce à leur contribution si nous pouvons opérer les patientes et les patients de manière efficace et sécuritaire. Pourtant, le gouvernement refuse toujours de régler la plainte de maintien de l’équité salariale déposée en 2010. Dans une rencontre virtuelle tenue le 28 septembre, les PRDM membres de la FSSS–CSN ont exprimé leur déception face au manque de reconnaissance gouvernemental.

« Ce désaveu du gouvernement mine le moral des troupes et sème la colère chez les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux. Sans leur contribution, aucune chirurgie ne peut se faire dans les hôpitaux. Malgré ça, le gouvernement ne veut rien savoir de les reconnaître comme il se doit », dénonce Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Le manque de personnel touche directement les PRDM
La pénurie de personnel frappe durement ce titre d’emploi, alors que plusieurs PRDM ont quitté le réseau dans les derniers mois. Pour la FSSS-CSN, le gouvernement doit prendre acte que le manque de personnel touche toutes les catégories d’emploi dans le réseau et qu’il est urgent d’agir pour régler la crise du réseau.

« On ne peut pas attendre plus longtemps ! Les PRDM quittent le navire parce qu’elles sont tannées d’attendre depuis des années. Le gouvernement doit changer de cap maintenant et s’asseoir avec nous pour régler la plainte de maintien de l’équité salariale », de conclure Josée Marcotte.

Une première journée de grève pour les 11 000 salarié-es de CPE syndiqués à la CSN

Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont souligné la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi en exerçant une première journée de grève et en manifestant à différents endroits dans toutes les régions du Québec.

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs des CPE, à un point tel que cela engendre des bris de services, ou même des fermetures, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le gouvernement doit comprendre que pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre généralisée au Québec, les parents – surtout les femmes – doivent pouvoir travailler et, pour ça, il faut du personnel pour prendre soin de nos enfants dans les CPE. »

Les travailleuses et les travailleurs des CPE piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE, poursuit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On a besoin de donner un coup de barre et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser la tendance et assurer la pérennité du réseau. »

« Nos membres ont voté en faveur de la grève à hauteur de 97 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. »

Des demandes raisonnables
Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants – dont ceux à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios pour le nombre d’enfants à la charge de chaque éducatrice, et du temps alloué pour la préparation des dossiers et la gestion de la cuisine font également parti des revendications des travailleuses et travailleurs.

Le gouvernement reste muet sur la fin du TSO

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore que le plan gouvernemental reste muet sur la fin du temps supplémentaire obligatoire et contient des mesures temporaires qui ne permettront pas de mettre fin à la crise du réseau. La FSSS–CSN réagira au plan gouvernemental à 16 h dans ses bureaux à Montréal.

Pour la FSSS–CSN, pour être un succès, le plan gouvernemental doit viser une chose : donner un coup de barre dans les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Au sortir d’une négociation difficile où le gouvernement a fait la sourde oreille aux nombreuses solutions que nous avons mises de l’avant, la FSSS–CSN constate que le gouvernement Legault prend enfin conscience de la crise du manque de personnel dans le réseau. Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes comme plusieurs autres titres d’emploi quittent le réseau parce que les conditions sont trop difficiles. Elles sont aussi trop nombreuses à tomber au combat parce que peu est fait pour prendre soin de leur santé physique et psychologique. Malgré nos nombreuses demandes, le gouvernement refuse toujours de nous transmettre ses données sur la planification de la main-d’œuvre, ce qui ne permet pas d’agir sur les manques de personnel pour bien des titres d’emploi du réseau.

« Le gouvernement reste muet sur les moyens pour mettre fin au temps supplémentaire obligatoire pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. C’est pourtant là l’essentiel, au-delà des incitatifs financiers. Ce dont on a besoin, c’est d’améliorer nos conditions de travail. On a besoin de plus que d’un gros plaster pour régler la crise », lance Frédéric Lapierre Justin, représentant des professionnel-les en soins à la FSSS–CSN.

Implanter les solutions avec le personnel et les syndicats

C’est pourquoi la FSSS–CSN appelle le gouvernement à aller plus loin et à faire autrement. Si accélérer les mesures incluses dans les nouvelles conventions collectives et implanter de nouveaux incitatifs financiers sont à évaluer, il faudra en faire davantage pour régler la crise. Les mesures doivent permettre de reconnaître de manière permanente le travail des personnes en place qui luttent depuis plus d’un an et demi contre la pandémie. Elles doivent aussi viser à cesser de gérer le réseau à coups d’arrêtés ministériels et de se mettre à l’écoute du personnel et des syndicats. Pour la FSSS–CSN, il faut d’urgence :

  • Mettre fin au temps supplémentaire obligatoire et miser sur la stabilité des postes et des horaires
  • Contrer la surcharge de travail
  • Accentuer les mesures de conciliation travail famille études
  • Fermer la porte aux agences privées en intégrant leur personnel dans le réseau public
  • Agir globalement sur les manques de personnel pour tous les titres d’emploi en demande. La FSSS–CSN est heureuse de constater que le gouvernement accepte enfin d’augmenter le personnel administratif pour venir en support aux équipes de soins
  • Décentraliser l’organisation de la prévention et donner les moyens aux milieux de travail de faire de la prévention pour agir sur la santé physique et psychologique du personnel
  • Organiser le réseau en misant sur la décentralisation, la démocratisation et l’autonomie des équipes de travail

« Les solutions, les gens sur le terrain les connaissent depuis longtemps. Le problème, c’est qu’on frappe un mur pour les implanter. Aujourd’hui, le gouvernement montre enfin qu’il est prêt à faire des efforts. Pour mettre fin à la crise du réseau, il doit maintenant se mettre à notre écoute », de conclure Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Les représentant-es des médias sont invités à assister à la réaction de la FSSS–CSN à 16 h au 1601 avenue de Lorimier, Montréal (salle 3201).

La FSSS–CSN réclame une rencontre d’urgence sur la crise du réseau

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) demande une rencontre d’urgence avec le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour discuter de la pénurie de personnel et du projet de loi 59 sur la santé et sécurité du travail (SST).

La FSSS–CSN est préoccupée par les conséquences actuelles et à venir des pénuries généralisées de personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle cible plusieurs solutions pour améliorer rapidement la situation, notamment une plus grande transparence gouvernementale sur la planification de la main d’œuvre pour prendre acte de l’ampleur des pénuries et des gestes à poser.

En parallèle de cette situation, les travaux entourant le projet de loi 59, qui réforme le régime de SST, sont sur le point de se conclure. Ce projet de loi offre des perspectives d’actions concrètes sur l’actuelle crise qui sévit dans le réseau. Pour la FSSS–CSN, le réseau est en crise en raison de l’incapacité d’agir préventivement pour assainir le climat de travail, pour prévenir les absences et les départs du réseau en amont. C’est pourquoi la FSSS–CSN cible 3 éléments incontournables à intégrer au PL59 pour éviter comme le craint le personnel du réseau que le projet de loi ne rate la cible.

« La situation est urgente. La pénurie de personnel met le réseau sous une tension extrême. À cela s’ajoute le PL59 qui doit absolument intégrer des modifications importantes pour réussir à améliorer la santé physique et psychologique du personnel du réseau, notamment en décentralisant la prévention. Le multi-établissements, dans le réseau, ça ne fonctionnera pas », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

La CSN espère un changement de cap du gouvernement

Invités à rencontrer la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, pour discuter des négociations avec les travailleuses des centres de la petite enfance (CPE), la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, et le président de la Fédérations de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jeff Begley, espèrent que cette rencontre marquera un changement de cap de la part du gouvernement et que ce dernier bonifiera considérablement ses offres alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois.

« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs des CPE, qui quittent le réseau en grand nombre pour aller travailler dans d’autres domaines. Les offres déposées par le Conseil du trésor jusqu’à présent sont largement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité des CPE, déplore Mme Senneville. Le gouvernement doit comprendre que pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre généralisée au Québec, les parents doivent pouvoir travailler, et pour ça, il faut des travailleuses dans les CPE. »

Représentant plus de 11 000 travailleuses et travailleurs en CPE, la CSN et la FSSS–CSN ont d’ailleurs annoncé la semaine dernière qu’une première journée de grève aura lieu le 24 septembre dans le but d’accroître la pression sur le gouvernement et de faire débloquer les pourparlers.

« Le fait que nos membres ont voté en faveur de la grève à hauteur de 97 % démontre à quel point la situation est intenable, explique M. Begley. Nous ignorons si c’est ce qui a motivé la décision de Mme Lebel de nous rencontrer, mais le Trésor doit absolument offrir des solutions concrètes aux problèmes de surcharge de travail et du manque de personnel. Il y a urgence d’agir. »

11 000 travailleuses des CPE en grève le 24 septembre

Réunies en assemblées générales régionales au cours des dernières semaines, les 11 000 travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance, affiliées à la CSN, ont adopté un mandat de grève de 10 jours, dont la première journée s’exercera le vendredi 24 septembre à travers le Québec.

« C’est à 97 % que nos membres ont adopté le mandat de grève. Il s’agit pour nous d’un message extrêmement fort envoyé au gouvernement; vos offres déposées en juillet sont insuffisantes et si vous souhaitez en arriver à une entente, vous devrez revenir à la table avec une proposition sérieuse », indique Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Le résultat démontre aussi l’état d’esprit des travailleuses et des travailleurs des CPE. Déterminées plus que jamais, nos membres sont prêtes à livrer bataille et à en découdre avec le gouvernement pour améliorer leurs conditions ».

Les neuf autres journées de grève seront décrétées au moment jugé opportun. « Par respect pour les parents, qui sont très nombreux à nous appuyer, nous nous engageons à les informer à l’avance afin de leur permettre de trouver des solutions de rechange », précise Stéphanie Vachon.

Offres gouvernementales
Sans convention collective depuis maintenant 18 mois, les travailleuses et les travailleurs des CPE demandent des solutions concrètes pour résoudre la surcharge de travail, les difficultés de recrutement et le manque criant de personnel engendrant des bris de service. Or, en plus des reculs qu’il souhaite imposer, le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12 % pour les éducatrices qualifiées uniquement, alors qu’elle fond considérablement pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents.

Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes. « On est loin de donner le coup de barre souhaité pour attirer du personnel et aider à juguler l’hémorragie et sauver le réseau, comme promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe », dénonce pour sa part Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Demandes des travailleuses en CPE
Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

 Elles demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine. 

Selon la FSSS–CSN et la FSQ–CSQ, si on veut freiner l’exode des infirmières, il faut améliorer les conditions de travail

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération de la Santé du Québec (FSQ–CSQ) unissent leur voix pour réagir au point de presse du premier ministre Legault sur le manque criant d’infirmières dans le réseau de la santé. Pour les deux organisations syndicales, il faut rapidement revoir à la hausse les conditions de travail du personnel pour régler cette crise, notamment en mettant fin au recours systématique au temps supplémentaire obligatoire.

La FSSS–CSN et la FSQ–CSQ participaient hier à une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) portant sur le manque d’infirmières. Les deux organisations ont fait valoir qu’il faut d’abord et avant tout mettre en place de meilleures conditions de travail pour retenir le personnel en place et ainsi cesser l’hémorragie.

« Les raisons pour lesquelles les infirmières comme bien d’autres travailleuses du réseau quittent le bateau sont connues depuis longtemps. Ce sont les conditions de travail difficiles qui poussent le personnel infirmier et cardiorespiratoire à quitter le réseau. C’est là-dessus que le gouvernement doit se concentrer s’il veut convaincre des gens de venir prêter main-forte au réseau de la santé et des services sociaux », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

« Le gouvernement a fait la sourde oreille à nos demandes en négociation pour améliorer les conditions de travail des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes et il doit maintenant se résigner à agir pour une meilleure conciliation travail-famille, pour mettre fin au TSO, pour contrer la surcharge de travail et pour agir sur l’instabilité des postes et des horaires », de dire Claire Montour, présidente de la FSQ–CSQ.

Les deux leaders syndicales déplorent que le gouvernement gère le personnel du réseau à coups d’arrêtés ministériels depuis plus d’un an et demi. « Il coupe sans cesse dans nos conditions de travail et s’étonne ensuite que les gens quittent le réseau », dénoncent-elles.

En terminant, la FSSS–CSN et la FSQ–CSQ rappellent que leurs représentantes ont rencontré en mai dernier les responsables du Groupe de travail national sur les effectifs infirmiers pour leur présenter l’ensemble des solutions à mettre en œuvre rapidement pour redresser le réseau public de la santé. « Nous soumettons des solutions concrètes depuis des années. Le gouvernement doit cesser de feindre la surprise devant la gravité de la situation puisque nous le prévenons depuis longtemps. L’heure est venue de collaborer réellement avec les organisations syndicales qui représentent les travailleuses et travailleurs qui connaissent la réalité dans les milieux de travail », concluent Josée Marcotte et Claire Montour.

Un an après l’arrivée des nouveaux PAB, il faut tout faire pour les garder dans le réseau

L’arrivée de milliers de préposé-es aux bénéficiaires (PAB) en CHSLD a permis de décharger les équipes en place, mais des efforts doivent être faits pour s’assurer de retenir le personnel. C’est le bilan que dresse la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), un an après l’arrivée de la première cohorte.

Les premiers mois de l’arrivée des nouveaux PAB ont été passablement difficiles dans les CHSLD. Cela est dû aux promesses brisées du gouvernement, alors que les conditions de travail sont plus difficiles que ce qui avait été présenté et que le salaire promis n’était pas au rendez-vous. Certains PAB des cohortes de la formation abrégée laissent entendre qu’ils souhaitent quitter le réseau, maintenant qu’ils ont terminé leur première année. Pour la FSSS–CSN, la meilleure manière de les convaincre de rester est d’offrir de meilleures conditions de travail à l’ensemble du personnel.

« Cet aide était plus que bienvenue et c’est certain que l’arrivée de près de 10 000 PAB est venue prêter main-forte aux équipes en place. Mais on ne peut pas s’arrêter là. Si plusieurs d’entre eux quittent parce que les conditions de travail sont trop difficiles, toute cette opération aura été un coup d’épée dans l’eau. C’est pourquoi on invite le gouvernement à ouvrir rapidement un canal avec nous pour déployer des moyens d’attraction et de rétention pour plusieurs catégories de personnel », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Pour la FSSS–CSN, le gouvernement doit être proactif pour agir face au manque de personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux. Si la situation était critique pour les PAB, elle l’est aussi pour plusieurs autres titres d’emploi, dont les secrétaires médicales, les préposé-es à l’entretien ménager, les préposé-es au retraitement des dispositifs médicaux, les auxiliaires aux services de santé et sociaux, ainsi que pour les infirmières et infirmières auxiliaires. Pour qu’une telle opération soit un succès, le gouvernement doit à l’avenir interpeller les organisations syndicales afin d’apprendre des erreurs de la dernière année.

Sondage de la FSSS–CSN : le personnel craint que le PL59 rate la cible

Un sondage mené par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) révèle que le personnel de la santé, des services sociaux et des services de garde éducatifs craint que le projet de loi 59 ne permette pas d’améliorer leur santé au travail.

Le sondage mené du 31 août au 7 septembre a permis de joindre 2475 répondantes et répondants membres de la FSSS–CSN. Les résultats du sondage démontrent que les travailleuses et travailleurs jugent que le projet de loi 59 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail (SST), actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale, ne fait pas le nécessaire pour agir en prévention. Le personnel note l’urgence de revoir les lois en SST alors que la crise d’épuisement professionnel fait rage dans nos réseaux. C’est en effet 80 % des répondantes et répondants qui considèrent que le gouvernement n’exige pas assez des employeurs pour que le nécessaire soit fait pour assurer leur santé physique et psychologique au travail.

« Le projet de loi 59 doit en faire plus ! C’est le message clair qu’envoie le personnel de la santé, des services sociaux et des services de garde. Le danger, c’est d’organiser la prévention sur la base des mégaétablissements du réseau. C’est impossible de répondre à la détresse du personnel si l’on ne prend pas les moyens d’agir concrètement dans leur milieu de travail », explique Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

« Il n’est pas trop tard pour faire mieux ! Nous interpellons les ministres Dubé et Boulet pour que la réforme du régime de santé et sécurité du travail renforce la prévention dans nos secteurs. Le projet de loi 59 doit permettre d’agir efficacement sur l’absentéisme, les pénuries de personnel et le climat de travail. Mais pour que cette réforme porte ses fruits dans le réseau, des modifications majeures doivent être apportées au projet actuel », poursuit Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des comités de SST pour agir en prévention dans les milieux de travail
Les travailleuses et travailleurs (62 % des répondantes et répondants) indiquent qu’il n’existe pas de comité de SST permettant d’agir concrètement en prévention dans leur lieu de travail. Ils considèrent massivement (83 % des répondantes et répondants) qu’un tel comité de prévention dans les milieux de travail est nécessaire pour agir efficacement en prévention, par exemple dans le cadre de l’actuelle pandémie.

Miser sur des représentantes et des représentants en SST dans les milieux de travail
Le personnel (68 % des répondantes et répondants) n’a pas accès à un représentant des travailleuses et des travailleurs, responsable de la santé et de la sécurité, disponible sur leur lieu de travail. Pourtant, la vaste majorité des répondantes et répondants (82 %) jugent que l’accès à un représentant en SST dans leur milieu de travail est nécessaire pour agir efficacement en prévention, par exemple dans le cadre de l’actuelle pandémie.

Avoir des moyens pour agir en prévention
Pour les travailleuses et travailleurs (75 % des répondantes et répondants), l’employeur ne donne pas à leur syndicat suffisamment de moyens pour agir efficacement en prévention. C’est 76 % des répondantes et répondants qui pensent que l’octroi de moyens supplémentaires au syndicat est nécessaire pour renforcer l’efficacité de la prévention.

La nécessité d’un regard externe pour faire le bilan de la prévention dans le réseau
C’est 81 % des répondantes et répondants qui considèrent qu’un examen périodique de la qualité de la gestion et de l’organisation de la prévention par l’employeur, ainsi qu’une évaluation de son efficacité, menée de manière indépendante, sont nécessaires pour améliorer l’efficacité de la prévention.

Réaction au rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es illustre les lacunes importantes dans l’organisation des soins aux aîné-es. Plusieurs des recommandations émises par le CSBE vont dans le sens des revendications de la FSSS-CSN dans les dernières années. Si l’analyse de la gestion de la pandémie par le CSBE reste à venir, le rapport préliminaire pointe à raison plusieurs problèmes majeurs dans les soins aux aîné-es :

• L’offre de soins aux aîné-es est disparate et il y a un manque de cohérence et de coordination
• Le sous-financement chronique des soins pour les personnes en perte d’autonomie
• Le manque de valorisation du travail du personnel et la mauvaise gestion qui entraîne des départs nombreux et un recours grandissant aux agences privées et aux heures supplémentaires
• Le problème chronique de l’absentéisme qui illustre la surcharge et la détresse du personnel
• Le manque criant d’informations et de données sur le réseau, accentué par la réforme Barrette qui a entraîné la disparition des agences régionales qui avaient auparavant cette responsabilité
• L’absence de stratégie globale pour l’amélioration des soins

« Dire que le gouvernement Couillard avait aboli le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE)! Ce rapport préliminaire montre toute la pertinence d’avoir des chiens de garde pour analyser le réseau. Je ne peux que saluer le fait que le CSBE veut aller à la source des problèmes des soins aux aîné-es. Le gouvernement devra avoir l’écoute nécessaire pour entendre ces recommandations. Il ne peut pas prétendre avoir fait ce qu’il avait à faire. Parce que comme le dit si bien le CSBE dans son rapport, une meilleure organisation des soins aux aîné-es nous aurait placés dans une bien meilleure position pour faire face à la pandémie », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Trois incontournables à intégrer au PL59 sur la santé et sécurité du travail

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) attire l’attention sur trois mesures incontournables qui doivent se retrouver dans le projet de modernisation du régime de santé et sécurité du travail (PL59), pour permettre d’agir efficacement sur la détresse du personnel.

L’étude détaillée du projet de loi 59 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail se poursuit à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une occasion à ne pas manquer pour faire ce qu’il faut, notamment pour freiner la crise d’épuisement et de surcharge de travail qui sévit dans la santé, les services sociaux et les services de garde éducatifs. Dans sa forme actuelle, le PL59 du ministre Jean Boulet ne contient pas les éléments nécessaires pour veiller à la santé et à la sécurité du personnel. C’est pourquoi la FSSS–CSN l’invite à inclure ces trois incontournables :

1. Décentraliser l’organisation de la prévention
2. Donner les moyens aux milieux de travail de faire de la prévention
3. Surveiller les résultats pour s’assurer qu’on atteint les objectifs

« Le PL59 prévoit la création d’un comité de prévention par méga-établissement, ce qui est tout à fait insatisfaisant. On n’en finit plus de voir les ratés de la réforme Barrette et ce n’est certainement pas en créant un méga comité loin de la réalité du personnel qu’on va mieux prévenir les risques de maladie au travail. La seule manière d’y arriver, c’est en décentralisant la prévention », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

« On a toute une côte à remonter dans le réseau pour aider le personnel à ne pas tomber au combat. Mais encore faut-il se donner les moyens de nos ambitions. C’est pour ça qu’il faut donner des moyens, entre autres financiers, pour que la prévention se fasse dans les milieux de travail. Il faut aussi un regard extérieur qui viendra examiner si la prévention est organisée efficacement et si elle fonctionne. Et si on juge que ce n’est pas le cas, l’employeur devra être tenu de corriger la situation », de conclure Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Pour compléter le réseau des services de garde, il faut aider les travailleuses

L’annonce d’ajout de places en service de garde dans la région de Québec rappelle l’urgence d’améliorer les conditions des travailleuses pour attirer et retenir le personnel, selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« De plus en plus, le gouvernement est forcé de reconnaître les problèmes du réseau des services de garde éducatifs. Partout au Québec, il faut créer des places de CPE et de milieux familiaux régis pour répondre aux besoins des familles. Mais pour que ce soit un succès, ça va prendre des travailleuses en grand nombre. Et à l’heure actuelle, on peine à attirer et retenir les gens parce que les conditions sont insatisfaisantes. Il est grand temps de donner un coup de barre pour valoriser et reconnaître le travail du personnel », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

La FSSS–CSN souhaite de plus que les places créées le soient entièrement dans les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés, là où la qualité des services est au rendez-vous. En ce qui concerne les conditions des travailleuses, la FSSS déplore les offres insuffisantes du gouvernement dans la négociation des CPE. La FSSS rappelle sa volonté de régler rapidement cette négociation pour mettre fin à la pénurie dans ce secteur. « Pour arriver à compléter le réseau, le gouvernement Legault doit utiliser en priorité la compensation fédérale pour régler les deux problèmes majeurs du manque de places et des conditions déficientes des travailleuses », de conclure Lucie Longchamps.

Le gouvernement manque une autre occasion d’entendre les préoccupations du personnel de la santé

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) s’étonne que le gouvernement annonce l’obligation de la vaccination pour le personnel de la santé et des services sociaux sans avoir entendu leurs préoccupations.

Depuis le début de la campagne de vaccination, la FSSS–CSN a encouragé ses membres à se faire vacciner, ce qu’ils font dans la vaste majorité. Rappelons que c’est plus de 90 % du personnel du réseau qui a reçu au moins une dose. Mais alors que le gouvernement annonçait la semaine dernière en conférence de presse qu’il souhaitait entendre les préoccupations des syndicats représentant le personnel, la FSSS–CSN n’a, encore une fois, pas été consultée. Pour la FSSS–CSN, la vaccination obligatoire pose plusieurs questions qui restent sans réponse pour l’instant, notamment pour ce qui est des femmes enceintes ou des personnes qui ont une raison médicale de ne pas recevoir la vaccination.

« Nous faisons actuellement ce que le gouvernement ne veut pas faire : entendre les travailleuses et travailleurs du réseau. Dans notre consultation, ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils répondent présents en grand nombre pour se faire vacciner et encouragent leurs collègues de se faire vacciner. Mais rendre la vaccination obligatoire, cela divise. Au stade actuel, on reste avec beaucoup de questions face à cette annonce », explique, Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

C’est maintenant qu’il faut créer des places et améliorer les conditions des travailleuses en services de garde

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) demande au gouvernement Legault d’utiliser la compensation fédérale pour combler le manque de places dans le réseau des services de garde éducatifs et pour améliorer les conditions de travail et salariales du personnel.

Le gouvernement fédéral annonce une compensation allant jusqu’à 6 milliards de dollars d’ici 5 ans pour le Québec. Cet investissement est une occasion à ne pas manquer pour régler les deux problèmes criants du réseau : le manque de places et le manque de personnel. Pourtant, le gouvernement Legault n’indique pas pour le moment de quelle manière il utilisera ces sommes. Pour la FSSSCSN, la compensation fédérale doit servir à créer des places en CPE et en milieu familial régi et subventionné et à donner de bonnes conditions aux travailleuses de ce réseau.

« Avec cette annonce, le gouvernement Legault a maintenant tout ce qu’il faut pour répondre aux besoins des familles. C’est là que ce nouvel argent doit aller. Dans les derniers mois, on a vu trop de témoignages de familles qui peinent à trouver une place en service de garde. Tout ça alors que les conditions de travail et salariales sont si difficiles qu’on peine à attirer des travailleuses dans les CPE », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSSCSN.

« De plus, les offres déposées par le gouvernement Legault pour la négociation des travailleuses des CPE ne sont pas suffisantes pour redresser le réseau. Il faut espérer un changement de ton avec cette annonce. Il n’y a plus d’excuses pour donner de meilleurs salaires aux travailleuses et améliorer leurs conditions de travail pour donner de meilleurs services aux enfants », de conclure Lucie Longchamps.

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.