Il faut mieux reconnaître les compétences des professionnelles en soin

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit à un article de La Presse faisant état du congédiement d’une super-infirmière dans un groupe de médecine familiale (GMF) dans Lanaudière. Pour la FSSS-CSN, cet article met en lumière, une fois de plus, le fait que les compétences des professionnelles en soin dans le réseau de la santé et des services sociaux ne sont pas utilisées de façon optimale. Pourtant, miser sur elles permettrait d’accentuer grandement l’accès aux soins pour la population.

L’article mentionne qu’une infirmière praticienne aurait perdu son emploi en raison d’un changement d’horaire et de tâches imposés par les médecins du GMF. « Une telle situation démontre qu’il reste encore du chemin à faire pour que les super-infirmières soient reconnues à leur juste valeur. Depuis leur entrée dans le réseau, elles luttent pour obtenir plus de respect et pour que leurs compétences soient mises à profit », explique Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente à la FSSS-CSN.

L’apparition des infirmières praticiennes devait justement permettre d’augmenter l’accès aux soins pour la population, en accentuant le nombre d’actes que ces professionnelles peuvent réaliser. « Au moment où le nouveau gouvernement libéral a promis d’augmenter le nombre de super-infirmières dans le réseau, on ne peut faire autrement que de s’assurer que celles-ci peuvent se déployer selon leur plein potentiel », poursuit Nadine Lambert.

Pour la FSSS-CSN, l’amélioration de l’accès aux soins de santé et de services sociaux passe notamment par une meilleure utilisation des compétences de toutes les professionnelles en soin, de l’infirmière praticienne, en passant par l’infirmière, l’infirmière auxiliaire et l’inhalothérapeute. « La population s’inquiète à juste titre de la question de l’accès aux soins. Nous pensons qu’en définissant mieux les rôles de chacun et en misant sur les forces de chaque professionnelle, on peut répondre aux besoins de la population », de conclure Nadine Lambert.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les partis politiques ne s’intéressent pas assez aux jeunes vulnérables

Interpellés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les deux principaux partis politiques du Québec n’ont pas jugé bon de se prononcer sur l’impact des compressions budgétaires sur l’avenir des jeunes vulnérables qui sont suivis par les centres jeunesse du Québec. Des compressions de 11 M$ en trois ans sont survenues au moment où les signalements à la DPJ ont augmenté de 4 % en 2013 et ont dépassé le seuil des 80 000.

Les impacts négatifs des coupes budgétaires se font sentir un peu partout au Québec. « Les compressions dans les centres jeunesse ont des impacts majeurs. Le manque de ressources compromet trop souvent l’avenir des enfants et des jeunes qui ont besoin du soutien de l’État » a insisté Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Deux réponses sur quatre

La FSSS-CSN note toutefois que Québec solidaire (QS) et la Coalition avenir Québec (CAQ) sont plus ouverts. Québec solidaire a répondu qu’il n’était pas question de compressions dans les centres jeunesse puisque le cadre financier de QS prévoit une croissance moyenne des dépenses de 4 %. Ce parti accepte par ailleurs l’autre proposition de la FSSS-CSN, soit celle de tenir des états généraux sur la question des services et du soutien adéquat qui devrait être offert aux jeunes vulnérables.

Du côté de la CAQ, on dénonce « les compressions du gouvernement du Parti québécois en santé qui ont contraint la fermeture du foyer de groupe de Roberval ». La CAQ ajoute être « ouverte à réfléchir et à discuter » de la qualité des services offerts aux jeunes vulnérables. Le Parti québécois et le Parti libéral n’ont cependant pas répondu aux deux questions posées par la Fédération qui demandaient de se prononcer sur un moratoire des compressions dans les centres jeunesse et sur la tenue d’états généraux sur les services adéquats qui devraient être offerts aux jeunes vulnérables.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

Le syndicat s’impatiente face au manque de transparence depuis la mise sous séquestre par le propriétaire de ses actifs

Depuis l’annonce par les propriétaires en décembre dernier de « remettre les clefs à la caisse », pour reprendre l’expression même du porte-parole de l’employeur, tous se font assez avares d’information à ce sujet.

Rappelons que le Syndic Raymond Chabot inc. a été nommé séquestre au dossier et qu’il a procédé à la vente par soumissions qui se terminait le 10 février 2014. Depuis, rien!

« On nous informe de bien peu de choses », de s’étonner Daniel Charette, vice-président régional pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Nous savons que des gens d’affaires de la région ont fait une offre d’achat sérieuse. Nous savons que ce groupe d’acheteurs souhaite conserver la mission de l’établissement, soit une résidence pour personnes âgées », d’ajouter Daniel Charrette, qui se montre plutôt sceptique face à l’attitude des intervenants dans le dossier.

Le syndicat espère qu’autant le Syndic que le Mouvement des caisses Desjardins, principal créancier dans cette histoire, se souviendront qu’au-delà des chiffres, il y a des êtres humains en cause. Au premier chef, les résidants qui sont fragilisés par leur santé et bien entendu, la vingtaine de travailleuses et de travailleurs qui se dévouent quotidiennement.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN, « il est clair que nous surveillons la situation de près et que nous ne nous gênerons pas de demander des comptes au besoin, si certains oubliaient leur mission première de mouvement coopératif. »

Les salarié-es du Manoir Normandie sont membres du Syndicat des travailleurs(euses) des Résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui compte près de 130 000 membres syndiqués présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Pour faire de la santé et des services sociaux l’enjeu majeur de cette campagne

Tel qu’annoncé le 13 mars 2014, voici le quatrième et dernier communiqué de presse ayant pour but d’interpeller les candidats sur les grands enjeux du réseau de la santé et des services sociaux afin d’alimenter le débat public pendant la campagne électorale.

Le quatrième thème : le personnel du réseau

Depuis plusieurs années le réseau québécois de la santé et des services sociaux doit composer avec d’importantes pénuries de personnel. Les cas des infirmières, infirmières auxiliaires et préposé-es aux bénéficiaires sont bien connus, mais aujourd’hui c’est presque l’ensemble des catégories d’emploi qui sont touchées : services techniques et métiers, employées de bureau, employés de l’entretien ménager, professionnelles en soins. Les grandes responsables de ce phénomène sont les compressions budgétaires puisqu’elles provoquent un alourdissement de la tâche des employé-es et diminuent les conditions de travail. Bref, les services publics vivent un grave problème d’attraction et de rétention de personnel.

Pour ceux qui demeurent à l’emploi et qui parviennent à maintenir à bout de bras ce réseau, les conditions de travail sont loin de l’idée préconçue des « gras durs ». En effet, une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) démontre que le recul de la rémunération globale des employés du gouvernement est aujourd’hui de 8,3 %. On le constate de plus en plus, les problèmes d’attraction et de rétention le démontrent d’ailleurs très bien, l’avenir des services publics passe par une amélioration des conditions de vie du personnel.

Un autre effet des compressions budgétaires et des pénuries de personnel se fait sentir sur les taux d’invalidité. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, dans les cas d’assurance invalidité de courte durée, l’employeur est aussi l’assureur. Par conséquent, chaque dollar versé en assurance invalidité est puisé à même le budget de fonctionnement. Dans notre région, la moyenne tourne autour de 6 à 7 %. C’est donc dire que 6 à 7 % de la moyenne des heures travaillées est versée en prestation d’invalidité. Pas étonnant que les établissements aient reçu l’ordre de l’Agence de la santé et des services sociaux de se préoccuper de ce poste budgétaire. Cependant, au lieu d’agir en prévention et de prendre acte de l’épuisement des travailleuses et travailleurs, ils choisissent la répression. Conséquence : une explosion des honoraires professionnels d’expertises et des gens qui retournent au travail encore malade. Le message ainsi véhiculé est à l’effet que dans le réseau, on soigne la population, mais on ne se préoccupe pas de la santé de ceux qui donnent les services.

Par ailleurs, afin de diminuer les impacts des compressions budgétaires, presque tous les services ont subi une réorganisation du travail. Précisons que nous n’avons rien contre le fait d’améliorer les services et de tenter de faire mieux, mais encore une fois, nous questionnons le fondement et la façon d’y arriver. D’abord, certains établissements confient à grands frais à des firmes privées, des mandats de réorganisation du travail, alors que ces derniers devraient être sous la responsabilité des gestionnaires en place. Pourquoi payer en double? D’autre part, ces réorganisations sont menées comme des chantiers de compressions économiques, sans la participation des employé-es et de leurs représentants syndicaux et en omettant le plus important : l’usager.

Quelles mesures entendez-vous prendre pour résoudre les problèmes de pénurie de personnel et ceux d’attraction et de rétention du personnel ?

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et des travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

La FSSS-CSN en mode solutions

La Fédération de la Santé et des Services sociaux (CSN) répond positivement à la demande formulée par la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon qui appelle les parties à entreprendre un dialogue sur la base de propositions formulées par le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« J’espère très sincèrement que la position communiquée par la Ministre reflète une volonté réelle de répondre aux préoccupations de la région quant à la réouverture du foyer du groupe à Roberval. Chose certaine, nous allons lui donner l’opportunité de confirmer cette volonté dans les prochains jours » a réagi le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Le syndicat a déjà reçu des indications à l’effet que l’employeur est prêt à s’assoir avec lui rapidement. Il souhaite ardemment que l’agence régionale se joigne à l’employeur dans la démarche. Toutefois, il est clair que pour trouver une solution, l’employeur devra recevoir l’aval du ministère. Une entente finale ne sera possible que si le gouvernement prend des engagements pour respecter les résultats des échanges.

Dans ce sens, le syndicat poursuivra ses moyens de visibilité tant qu’il n’aura pas la certitude que MSSS appuiera sans réserve une éventuelle entente entre les parties locales. Le syndicat et la FSSS saluent la récente réaction de la ministre Hivon comme un pas dans la bonne direction. « Nous espérons que, dès cette fin de semaine, ce lundi au plus tard, nous pourrons rouvrir le foyer de groupe et débuter des travaux qui nous mènerons vers une solution à long terme », de conclure Jeff Begley.

Pour faire de la santé et des services sociaux l’enjeu majeur de cette campagne

Tel qu’annoncé le 13 mars 2014, voici le troisième d’une série de quatre communiqués de presse ayant pour but d’interpeller les candidats sur les grands enjeux du réseau de la santé et des services sociaux afin d’alimenter le débat public pendant la campagne électorale.

Le troisième thème : la prestation des services

Les délais d’attente et les ruptures de services minent nos services de santé et de services sociaux dans plusieurs domaines, ce qui pousse plusieurs usagers à se tourner vers le secteur privé pour obtenir des services.

De quelle façon comptez-vous améliorer l’accès aux services et diminuer les délais d’attente pour chaque programme en santé et services sociaux ?

Êtes-vous en accord avec la privatisation des services auxiliaires et de métiers, des services de soutien et d’assistance et de l’hébergement dans le domaine des soins de longue durée ?

Comptez-vous faire appel au savoir-faire et aux compétences du personnel du réseau pour améliorer les services à la population et les réorganiser? Comment comptez-vous encadrer le tout? Quelles mesures seraient mises en place pour encadrer les projets de réorganisation du travail ?

Le Québec doit développer les services à domicile pour mieux répondre aux besoins de la population, notamment des personnes en perte d’autonomie. Un des enjeux centraux dans le développement des services à domicile reste la question de la prestation de ces services. Le réseau public compte sur du personnel qualifié et dévoué, mais nettement insuffisant pour donner ces services.

Comptez-vous miser sur le personnel du secteur public, notamment les auxiliaires aux services de santé et sociaux, pour le développement des services à domicile ?

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Dans la région, les compressions budgétaires des dernières années, et par conséquent les décisions prises par les dirigeants des établissements du réseau ont des conséquences directes sur la qualité et la quantité des services offerts à notre population. En prenant un peu de recul, nous constatons que ces impacts touchent la plupart du temps les plus démunis de notre société, les groupes qui ne peuvent se mobiliser pour se faire entendre. Voici quelques exemples concrets :

En CHSLD, bien que les gestionnaires se félicitent de la mise en place de l’approche milieu de vie qui vise à respecter le rythme de l’usager et ses particularités, la réalité est tout autre. En effet, la charge de travail est tellement élevée qu’il n’est pas rare de voir des usagers en pyjama en fin d’après-midi. La cadence de travail est tellement rapide que la durée des toilettes partielles (au lit) se limite au visage et aux bas de corps. Et lorsque des préposés questionnent cette cadence, la réponse est à l’effet que « nous n’avons pas promis le ciel à ces personnes ». Concernant l’alimentation, comme il faut faire manger plusieurs personnes en même temps, il n’y a pas de place pour respecter le rythme des usagers. Quand c’est nécessaire, la diète passe au liquide et pour assurer que tous les nutriments soient présents, nous y ajoutons des suppléments. Lorsque ces suppléments font effet et donne un peu trop d’énergie à ces mêmes usagers et comme le temps nous manque nous leur donnons des pilules pour les calmer.

En CRDI et en Centre jeunesse, ce sont des services spécialisés en entier qui sont sous la menace de la privatisation. Pour bien comprendre l’importance de ces services, nous évaluons qu’ils sont l’équivalent des blocs opératoires ou des soins intensifs des hôpitaux. Les usagers ayant besoin de ces services devront les recevoir de la part de personnes ayant peu ou pas de formation et dans un environnement peu ou pas contrôlé.

Que comptez-vous faire pour remédier à la situation? Quelle action allez-vous entreprendre?

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et des travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

Foyer de groupe de Roberval du Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Madame la Première Ministre,

Vendredi passé, le 21 mars 2014, le Centre jeunesse du Saguenay – Lac-Saint-Jean a procédé à la fermeture du foyer de groupe, unité de réadaptation combien indispensable à Roberval, offrant des services spécialisés pour les jeunes âgés de 9 à 13 ans. Nous sommes intervenus à maintes reprises depuis le mois de septembre auprès de toutes les autorités dans ce dossier afin de les sensibiliser aux effets néfastes de cette décision. Nous avons fait la démonstration que le risque de voir des incidents malheureux se produire à la suite de cette fermeture est important. Nous avons sollicité plusieurs partenaires afin d’obtenir leur opinion sur cette fermeture.

Devant la détermination du Centre jeunesse de fermer ce foyer, nous avons même fait une proposition à la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, afin de maintenir les services, le temps de faire une évaluation basée sur les réels besoins des enfants de la région et qui fera appel à l’ensemble des partenaires. Les compressions budgétaires obligent les établissements à faire des choix difficiles qui ont des impacts sur les services. D’emblée, nous disons qu’il ne peut aller chercher l’argent dans d’autres programmes pour financer le maintien du foyer. Pour nous, il faut donc envisager l’injection d’argent de la part de l’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean ou de la part du Ministère.

Ni la Ministre déléguée, ni son ministère ne nous ont donné une réponse sur la proposition que nous, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), avons soumise. Je me permets donc de vous interpeller publiquement.

En plus des personnes membres du syndicat, qui sont sur le terrain de façon quotidienne, nous avons reçu l’appui de plusieurs partenaires qui sont aussi préoccupés que nous sur les effets de la fermeture. D’abord, l’ex-président du conseil d’administration du Centre jeunesse, qui a démissionné après que la décision de fermer ce service ait été prise a, une fois de plus cette semaine, réitéré son désaccord avec la décision du Centre jeunesse. Les commissions scolaires qui sont inquiètes quant aux impacts négatifs de cette fermeture. D’ailleurs, à Saint-Félicien, on a même mis en place des dispositions particulières pour les enfants qui utilisent cette ressource afin de leur donner toutes les possibilités de s’en sortir. Le maire de Roberval a aussi pris position publiquement à quelques reprises sur le maintien du foyer de groupe.

Hier, la communauté de Mashteuiatsh a indiqué son désir de voir le foyer de groupe maintenu. Mis à part la direction de l’établissement, qui se retrouve avec un mandat impossible à appliquer et l’Agence qui ne peut créer de l’argent pour maintenir le service, il n’y a pas d’intervenant crédible qui se prononce en faveur de la décision de fermer le foyer.

Il nous apparaît évident que notre proposition est la meilleure façon de prendre en considération l’ensemble des besoins, tels qu’exprimés par la majorité des intervenants dans la région concernée. Nous vous demandons de regarder très sérieusement notre proposition, si ce n’est pas déjà fait et de nous donner une réponse formelle dans les plus brefs délais.

Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, l’expression de mes sentiments les plus distingués,

Jeff Begley Président de la FSSS-CSN

La santé et les services sociaux doivent être des enjeux en Gaspésie

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) profite de la campagne électorale pour interpeller les candidats des partis politiques sur leurs visions des enjeux en santé et services sociaux. La FSSS a interpellé les candidats dans toutes les régions et attend toujours des réponses des candidats de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Toute campagne électorale est une occasion de discuter d’enjeux sociaux qui préoccupent la population. Année après année, les sondages révèlent que la santé est l’enjeu premier des Québécoises et Québécois. Toutefois, cet enjeu prend souvent très peu de place dans une campagne électorale. C’est pourquoi le représentant régional de la FSSS-CSN demande des rencontres avec les candidats des différents partis politiques.

« Il est dommage de voir que la santé prend si peu de place dans la campagne électorale de la région. Pourtant, la population est en droit de savoir comment les partis comptent corriger les déficits budgétaires des établissements de santé et de services sociaux de la région. Peuvent-ils nous promettre qu’il n’y aura pas de compressions dans les services à la population, alors qu’on nous a déjà informés qu’un déficit anticipé des établissements sera au-delà de huit millions au 31 mars 2014? », se demande Guy Grenier, vice-président régional de la FSSS-CSN.

Nous attendons toujours une réponse des candidats pour rencontrer la FSSS-CSN. « Nous donnons une occasion aux partis de se faire entendre. Comment envisage-t-il l’avenir de notre réseau public de santé et de services sociaux? Nous souhaitons leur faire connaître nos préoccupations », de conclure Guy Grenier.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN profite de la campagne électorale pour se faire entendre!

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) profite de la campagne électorale pour interpeller les candidats des circonscriptions concernées par la privatisation des services d’entretien ménager des CLSC du CSSS Pierre-Boucher. La FSSS questionne particulièrement le fait que l’employeur n’a jamais donné l’occasion au syndicat de faire valoir son projet syndical qui maintient l’expertise publique et permet une meilleure gestion du risque infectieux.

Le conseil d’administration du CSSS Pierre-Boucher entérinait la semaine dernière la décision de l’employeur de procéder à la privatisation des services d’entretien ménager de trois CLSC. Le syndicat avait développé un projet alternatif permettant de maintenir l’expertise publique. « C’est désolant de constater qu’on ne nous a même pas donné l’occasion de nous exprimer. Nous avons depuis le début démontré notre ouverture à proposer un projet qui permette à l’employeur de respecter ses objectifs. Notre projet syndical permettrait au CSSS d’assurer un contrôle sur les équipes de travail et sur l’organisation du travail; d’éviter les risques de diminution de qualité et de ne pas être dépendant d’un sous-traitant. Ce qu’on se rend compte, c’est que les dés étaient pipés à l’avance. Comment peut-on expliquer qu’un employeur d’une institution publique souhaite tant privatiser qu’il ne veut même pas entendre un projet alternatif ? », se demande Chantal Spooner, présidente du syndicat du CSSS Pierre-Boucher.

Depuis plusieurs années, nous faisons la démonstration que le recours au privé est loin de régler des problèmes, bien au contraire. Les nombreux dossiers dans lesquels nous avons déposé des projets syndicaux nous permettent d’affirmer que le privé coûte plus cher et offre des services de moins bonne qualité. Au CSSS Pierre-Boucher, nous avons démontré que la qualité de l’entretien a nettement diminuée avec l’entrée d’une firme privée au CLSC des Seigneuries en 2010.

« Malgré une proposition avantageuse du syndicat pour maintenir les services d’entretien ménager dans le secteur public, malgré le dépôt du document syndical et d’une étude de MCE Conseils, le C.A. a décidé d’opter pour la privatisation. Nous n’entendons pas en rester là. C’est pourquoi nous allons interpeller différents candidats afin de leur demander leur appui dans cette lutte pour nos services publics », explique Steve St-Onge, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fermeture du Foyer de groupe à Roberval : les appuis se multiplient

Depuis hier, lundi 24 mars, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN occupe le terrain du Foyer de groupe de Roberval.

À la suite de la fermeture du Foyer de groupe, les membres du syndicat veulent se faire entendre auprès du gouvernent péquiste qui semble faire la sourde oreille pour entendre les solutions du syndicat et de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN. Cependant, d’autres partis politiques se sont déjà engagés à rouvrir ce Foyer de groupe étant donné la nécessité de donner des soins de qualité aux enfants en difficulté de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. « Le parti libéral et le parti Québec Solidaire croient, comme nous, que cette fermeture est inacceptable et que ce service a sa raison d’être encore aujourd’hui, car les besoins des enfants sont encore omniprésents » explique madame Nancy Poulin, présidente du syndicat. « Les appuis fusent de partout; que ce soit du monde municipal, communautaire et politique, ce qui signifie que notre lutte est juste car elle concerne les enfants, ceux qui sont les plus vulnérables et qui vivent les plus grandes souffrances et ce, malgré leur jeune âge. Nous sommes déterminés à continuer cette lutte et à prendre la parole au nom des enfants qui eux, ne peuvent malheureusement pas le faire. » de conclure madame Poulin.

Mercredi le 26 mars à 11 h 30, monsieur Amir Khadir, un des deux porte-parole de Québec Solidaire viendra visiter les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse du Saguenay – Lac-Saint-Jean. À cette occasion, un dîner hot-dog sera servi aux travailleuses et travailleurs du syndicat.

L’exécutif du Syndicat des travailleuses et travailleurs Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean – CSN invite la population à interpeller les candidats aux prochaines élections en leur demandant leur intention face aux services offerts aux enfants de notre région, plus particulièrement en ce qui concerne le Foyer de groupe de Roberval. Les travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse, qui seront installés devant le Foyer de groupe de Roberval et ce, jusqu’aux élections du 7 avril prochain, invitent la population à venir les visiter pour ainsi démontrer leur appui et en apprendre davantage sur cette ressource et mieux comprendre sa nécessité.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et de travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

La FSSS-CSN participe à une journée citoyenne pour la réforme du mode de scrutin

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) participe aujourd’hui à une journée citoyenne organisée par le Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN). Cette journée vise à ramener la question de la réforme du mode de scrutin sur la place publique durant la campagne électorale. La FSSS joint ainsi sa voix à plusieurs organisations pour inviter les partis politiques à mettre en place un mode de scrutin qui reflète la réelle voix des citoyennes et citoyens.

Pour que chaque vote compte !

Plusieurs organisations militent depuis plusieurs années pour la réforme du mode de scrutin. Le mode de scrutin actuel permet à un gouvernement d’être élu majoritaire avec un peu plus du tiers des votes des électrices et électeurs. De plus, il laisse place à un discours qui appelle à chaque élection les électrices et électrices à voter de manière stratégique et non selon leurs réelles opinions politiques. Cela limite l’expression d’une diversité de points de vue à l’Assemblée nationale. « La FSSS joint sa voix à celle du MDN pour exiger que nos politiciennes et politiciens s’engagent à faire une réforme de notre mode de scrutin afin que celui-ci représente de façon juste les régions, les femmes, la diversité et le pluralisme politique », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La FSSS déplore le fait qu’aucun gouvernement n’ait mené la réforme du mode de scrutin. « Pourtant, on ne trouve que très peu d’alliés du mode de scrutin actuel. Nous sommes d’ailleurs encouragés par la demande d’une réforme qui vient de tous les horizons politiques. Pourquoi les partis politiques ne font-ils pas de cette question une priorité pour l’avenir de notre démocratie? Pour nous, cela devrait être un enjeu qui rassemble tous les partis politiques », poursuit Jeff Begley.

Pourquoi la FSSS s’investit dans la bataille pour la réforme du mode de scrutin ?

Comme acteur progressiste, la FSSS ne peut que se positionner en faveur de la réforme du mode de scrutin. C’est pourquoi la FSSS est devenue officiellement membre du MDN. « Pour nous, il s’agit d’un enjeu prioritaire. On le voit, notre vie politique s’accompagne d’un cynisme grandissant dans la population et d’une méfiance de plus en plus présente envers nos institutions. Pour plusieurs, notre vie politique est figée et laisse trop de place à des chicanes bien loin des réels enjeux. Il faut absolument trouver une solution à des problématiques que tout le monde reconnaît. Pour nous, la mise en place d’un mode de scrutin proportionnel permettrait d’insuffler un vent nouveau à notre démocratie et de nous redonner confiance en nos institutions démocratiques », poursuit Jeff Begley.

« Certains pourraient s’étonner qu’une organisation comme la nôtre participe à ce type de débat. Pourtant, nous pensons que toutes les voix sont nécessaires pour convaincre les décideurs politiques de réformer le mode de scrutin. La société civile a été plus que patiente et il est maintenant le temps d’agir », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Proposition de la FSSS concernant le Centre jeunesse et le maintien des services

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), en étroite collaboration avec le syndicat du Centre Jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean, a soumis à la ministre déléguée responsable des centres Jeunesse une proposition pour maintenir en opération les services offerts dans le foyer de groupe de Roberval.

Cette proposition de la FSSS vise à permettre de faire une évaluation objective des besoins pour ce service. De plus, la FSSS a proposé des moyens pour financer ces services pendant l’évaluation qui ne nécessiteront pas l’ajout de crédits additionnels.

« Nous allons donner l’opportunité à la ministre de répondre à notre proposition avant de faire d’autres commentaires sur la place publique, à moins de ne pas avoir un retour rapide du gouvernement », explique Gaston Langevin, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et de travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

La FSSS-CSN interpelle les candidats pour faire de la santé et des services sociaux l’enjeu majeur de cette campagne

Tel qu’annoncé le 13 mars 2014, voici le deuxième d’une série de quatre communiqués de presse ayant pour but d’interpeller les candidats sur les grands enjeux du réseau de la santé et des services sociaux afin d’alimenter le débat public pendant la campagne électorale.

Le deuxième thème : privatisation et sous-traitance

Depuis plusieurs années, on assiste à une augmentation des expériences de privatisation dans le réseau. Cette privatisation prend plusieurs formes, que ce soit par le financement, la gestion ou la prestation des services, et plusieurs noms, que l’on parle de sous-traitance, de partenariat-public-privé (PPP) ou encore de recours aux agences privées. Dans tous ces cas, la privatisation croissante du réseau a des impacts sur la qualité des services donnés à la population, sur la capacité du secteur public de répondre à sa mission, sur l’augmentation des coûts et sur l’expertise du personnel qui n’est pas utilisée à sa juste valeur.

Des mythes à déboulonner

Le système public est coûteux Le système public est moins coûteux pour les individus et les collectivités que le système privé. Ainsi, en moyenne (en dollars américains), chaque Suédois dépense par année 3 722 $ pour la santé et chaque Canadien 4 363 $. En contrepartie, chaque Américain dépense 7 960 $.

Le privé est plus performant, plus efficace et plus rentable Il est beaucoup plus dispendieux de gérer une multitude de programmes de santé privés que de gérer un programme public universel. Un système privé ferait exploser les coûts administratifs et provoquerait une multiplication de soins et services de santé superflus au détriment de l’essentiel, entraînant ainsi une multiplication des complications médicales qui devraient alors être prises en charge par le secteur public.

Le privé est, pour ceux et celles qui peuvent se le payer, une solution pour désengorger le réseau public La pénurie de personnel dans le réseau public s’aggrave depuis qu’on a de plus en plus recours au privé. On voit régulièrement des médecins se désaffilier du système public. Des infirmières et d’autres professionnelles du réseau quittent leurs postes pour aller travailler dans le privé. Il est évident que le développement du système privé se fait au détriment de la pérennité du système public.

On nous dit que nous n’avons plus les moyens Pour la période allant de 2003 à 2009, l’État québécois en réduisant le taux d’imposition, s’est privé de plus de 5 milliards de dollars annuellement, ce qui équivaut à peu près au manque à gagner dans le réseau de la santé. À eux seuls, les congés de taxes aux entreprises québécoises représentent 3 milliards de dollars par année. Ces sommes ne sont évidemment pas investies dans les programmes sociaux.

Au Saguenay – Lac-Saint-Jean

Dans la région, la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux est bel et bien débutée : lits de CSSS transférés en ressources intermédiaires (RI) (déjà plus de 100 lits ont été transférés), usagers présentant une déficience intellectuelle et nécessitant des soins spécialisés transférés en RI, jeunes en difficulté transférés en RI, maintien à domicile effectué par des coopératives de soins, travaux d’entretien et de rénovation réalisés par des entrepreneurs privés….

La FSSS-CSN demande donc aux candidats de se répondre à ces questions :

  • Quelle est votre définition d’un service public ?
  • S’agit-il : d’un service financé publiquement ? D’un service financé et géré publiquement? D’un service financé, géré et dispensé publiquement ?
  • Quelle est votre position sur la privatisation et la sous-traitance dans le réseau de la santé et des services sociaux ?
  • Dans quelles circonstances pourriez-vous être appelés à faire appel au privé en santé et services sociaux ?
  • Quelle est votre position sur le mode de réalisation en PPP et sur les ressources intermédiaires ?

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et des travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

Indignés par le mépris de leur employeur, les salarié-es votent la grève

C’est le 22 février dernier, dans le cadre de l’assemblée générale du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’action bénévole des Seigneuries (CSN) que les membres ont exprimé leur indignation face à l’attitude méprisante de l’employeur à leur égard. C’est donc à 90% que les syndiqué-es ont voté la grève au scrutin secret, à être déclenchée par le comité exécutif au moment jugé opportun. Rappelons que la négociation piétine depuis un bon bout de temps. De plus, la partie patronale fait face à une plainte de négociation de mauvaise foi que la Commission des relations du travail doit entendre au début avril.

Lors de la dernière rencontre devant le conciliateur, l’employeur a poussé l’odieux jusqu’à reculer sur des points sur lesquels les parties s’étaient déjà entendues. Non seulement les membres ont du faire le travail de l’employeur, en remaniant les routes de travail afin que le Centre d’action bénévole (CAB) puisse faire des économies, mais voilà que le procureur patronal demande le retrait de la plainte de négociation de mauvaise foi, lançant au visage du comité de négociation syndical : « ça va faire moins d’argent pour vous autres », indiquant que le CAB va être obligé de payer l’avocat.

• Après que le consultant de l’employeur, monsieur Gaston April, en soit venu, comme MCE Conseil d’ailleurs, à la conclusion que la situation financière du CAB était due au laxisme et à la mauvaise gestion de la direction; • Après le départ de la directrice, madame Decourval; • Après le constat du mépris clairement démontré par la direction envers ses travailleuses et ses travailleurs; • Après l’incertitude grandissante auprès des personnes salariées et de la clientèle que nourrit l’employeur par son attitude de confrontation :

«Ne serait-il pas temps que l’Agence de la santé intervienne et envisage la mise en tutelle du CAB », de se questionner Daniel Charette, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« La grève n’est pas l’objectif, mais s’il faut en arriver là pour obtenir le respect. Nos membres sont déterminés à aller jusqu’au bout » d’ajouter la présidente du syndicat, madame Brigitte Michaud.

À propos de la CSN et de la FSSS

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’action bénévole des Seigneuries (CSN) est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente près de 130 000 membres au Québec. Il est aussi affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent qui compte quelque 10 000 membres dans la région. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité.

Pour la FSSS-CSN, un moratoire est nécessaire pour préserver les services aux jeunes vulnérables

Des représentant-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) se sont rassemblés ce midi devant les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux pour exiger que le gouvernement trouve une solution aux problèmes causés par les compressions budgétaires dans les centres jeunesse. Pour la FSSS-CSN, les impacts qu’entraînent les compressions sur les services aux jeunes et leurs familles rendent nécessaire la mise en place d’un moratoire sur les coupes.

Un moratoire est nécessaire

La FSSS dénonce depuis plusieurs mois l’impact des compressions sur les services aux jeunes et leurs familles dans les centres jeunesse. Ces compressions prennent des formes diverses et vont jusqu’à la fermeture insensée de services au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce qui prive des jeunes de services spécialisés dont ils ont grand besoin. Dans un tel contexte, les travailleuses et travailleurs peinent à maintenir le bassin de services alors qu’ils vivent de plus en plus de pression au travail. « Nous avons remarqué que les intervenants et intervenantes vivent des situations de détresse qui prennent plusieurs formes inquiétantes : augmentation des absences maladie, augmentation de la consommation de médicaments et hausse des taux de roulement. Quand près de 60 % des nouveaux intervenant-es quittent après un an dans certains centres jeunesse, c’est qu’il y a un problème sérieux », explique Line Beaulieu, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Pour la FSSS, il est grand temps d’agir pour préserver les services aux jeunes. Les impacts des compressions sont si importants que la Fédération demande au gouvernement d’implanter un moratoire sur les coupes. « Nous sommes maintenant persuadés que les travailleuses et travailleurs n’ont plus les moyens d’assurer de manière adéquate le développement des enfants dont ils ont la responsabilité. Les compressions ont des impacts sociaux sur le développement de jeunes qui ont grand besoin de notre soutien. Un moratoire nous permettrait de prendre acte de ces impacts et de réfléchir à des solutions avec le gouvernement », poursuit Line Beaulieu.

Quel avenir pour les jeunes vulnérables au Québec ?

La fermeture du gouvernement sur nos demandes nous amène à nous demander quel avenir attend les jeunes vulnérables au Québec. « Par le passé, le Québec a pris la décision de donner un coup de main aux jeunes vulnérables afin de leur assurer un bel avenir. Ils ont la vie devant eux et nous avons la responsabilité collective de les supporter. Les compressions successives nous éloignent de plus en plus de cet idéal et entraînent une réduction progressive de la qualité et de la quantité de services. Pour nous, il est grand temps de donner un coup de barre avant que la situation ne s’empire », avance Line Beaulieu.

La FSSS considère que le moment est venu de tenir des états généraux sur la situation des enfants et des jeunes vulnérables au Québec. C’est pourquoi nous interpellerons différents partenaires dans les mois à venir afin de faire de cette question un enjeu pour notre société.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les syndicats déposent une pétition pour dénoncer les compressions budgétaires et réclamer la démission du président du C.A.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) dénonce depuis plusieurs mois les compressions budgétaires au CSSS des Îles-de-la-Madeleine et les impacts qu’elles entraînent sur les travailleuses et travailleurs et sur les services. Les syndicats FSSS profiteront de la tenue de la séance du conseil d’administration du CSSS pour déposer une pétition de plus 2000 signatures dénonçant ces compressions et réclamant la démission du président du C.A.

La FSSS poursuit ses interventions pour dénoncer les compressions au CSSS des Îles. Le personnel qui travaille à l’unité multiclientèle déposera notamment une lettre adressée aux membres du C.A pour leur expliquer leurs préoccupations quant à la réorganisation du travail. Ces travailleuses et travailleurs sont à bout de souffle et ne peuvent continuer de vivre dans l’insécurité et l’instabilité quant aux changements que souhaite faire la direction. De plus, les syndicats sont toujours en attente des résultats du sondage portant sur le climat de travail réalisé par l’employeur. Les syndicats de la FSSS profiteront de la tenue de la séance du C.A. pour déposer une pétition contenant plus de 2 000 signatures. Cette pétition dénonce les compressions budgétaires et réclame la démission du président du C.A. du CSSS.

Le vice-président régional de la FSSS–CSN, Guy Grenier, interpelle les membres du C.A et du comité de direction afin qu’ils se prononcent publiquement sur les compressions budgétaires. « Pourquoi est-ce que ce sont toujours les syndicats qui ont la tâche de défendre les services publics et le financement adéquat du réseau de la santé et des services sociaux? Les membres du C.A ont pourtant une responsabilité à l’égard du bien-être de la population et devraient se faire entendre auprès des autorités compétentes. Les réponses fournies par le comité de direction suite aux débats entourant le plan de redressement budgétaire sont toujours les mêmes : ce sont des coupures exigées par l’Agence et on doit s’y conformer. Il est grand temps que le comité de direction et le C.A se prononcent publiquement contre la baisse du financement imposée par le ministère de la Santé et des Services sociaux. »

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Le syndicat fier de présenter une entente de principe à ses membres

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants de développement (CRDITED) de Montréal est très fier d’être parvenu à une entente, en partie grâce à l’implication du ministère de la Santé et des Services sociaux, pour 130 de ses membres qui ont été injustement congédiées.

Cette entente de principe sera présentée aux personnes mises à pied et visées par l’entente, lundi le 16 décembre 2013 prochain. Elle comprend des modalités d’indemnisation pour les mois passés sans salaire de même que des modalités de départ pour celles qui le souhaitent et, selon certaines conditions, des modalités de réintégration. Finalement, toutes et tous y trouveront leur compte. C’est en assemblée générale du syndicat, qui se tiendra le 7 janvier 2014 prochain, que l’entente sera présentée à l’ensemble des membres pour adoption.

Rappelons que ces femmes et ces hommes ont fait face à plusieurs injustices. Elles ont été sous-payées pendant des années, alors qu’elles s’occupaient de personnes présentant des troubles en déficience intellectuelle sous la responsabilité publique. Elles ont été injustement congédiées et sans appel pour avoir revendiqué le statut de salarié du secteur public à part entière. Finalement, elles furent méprisées par l’employeur qui a contesté son lien d’emploi avec elles jusqu’en Cour supérieure, sans avoir gain de cause.

« Nous nous sommes battus pendant toutes ces années et jusqu’à la toute fin de la négociation en ayant en tête cette soif de rétablir la justice. Ce que nous présenterons à ces membres lundi prochain est, selon nous, une réparation honorable dans des circonstances difficiles auxquelles nous faisions face», d’expliquer Reine Desmarais, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CRDITED-Montréal.

À propos du STT-CRDITED et de la FSSS-CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal – CSN compte plus de 1200 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui regroupe plus de 125 000 membres dans toutes les régions du Québec.

Pour la FSSS, le gouvernement doit trouver une solution

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit à la situation qui a cours actuellement au CHSLD en PPP Saint-Lambert-sur-le-golf, propriété d’Eddy Savoie. La FSSS-CSN dénonce depuis très longtemps les impacts du mode PPP en santé et est intervenue à maintes reprises pour relever de nombreux problèmes de gestion dans cet établissement. Elle appelle aujourd’hui le gouvernement à trouver immédiatement une solution pour assurer la sécurité des usagères et usagers.

Nous apprenions cette semaine que des accusations étaient portées contre deux ex-travailleuses du CHSLD en PPP Saint-Lambert-sur-le-golf dans une histoire de mauvais traitements envers une usagère. Alors que les faits ont eu lieu en juillet dernier, il est étonnant d’apprendre que le service de police n’a été mis au courant que récemment et que ce n’est pas l’employeur qui l’a interpellé. « Nous laisserons les policiers faire leur travail, mais rappelons tout de même que nous avons une politique de tolérance zéro envers la violence », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Le cas actuel s’ajoute à une liste de situations inquiétantes qui ont été dénoncées ces derniers mois. À ces situations s’ajoute une problématique générale de mauvaises conditions de travail. Nous avons eu l’occasion par le passé d’interpeller les autorités gouvernementales, afin qu’une solution soit mise en place. Les conséquences de l’inaction s’aggravent et il est maintenant temps de passer à l’action.

« Nous demandons au gouvernement de s’impliquer activement dans ce dossier. Nous l’avons interpellé à maintes reprises et nous pensons aujourd’hui qu’il a tout en main pour trouver une solution. La preuve est faite que ce CHSLD en PPP doit être réintégré dans le secteur public. Le gouvernement doit maintenant prendre ses responsabilités », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Le ministre Hébert s’obstine à privatiser les services à domicile, au détriment des personnes en perte d’autonomie

La CSN et ses fédérations œuvrant dans le domaine de la santé sont déçues du projet de loi sur l’assurance autonomie déposé vendredi par le ministre Hébert. Le projet de loi 67 ne tient aucunement compte des préoccupations exprimées en commission parlementaire par de nombreux groupes. « À quoi bon tenir une commission parlementaire si c’est pour déposer un projet de loi dont l’intention première est de plaire au Conseil du Trésor et non pas de développer les meilleurs services qui soient pour les personnes en perte d’autonomie ? », demande Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Le projet de loi bat en brèche par ailleurs le principe d’universalité en établissant l’allocation de soutien à l’autonomie en fonction des revenus. « Cela est inéquitable et inefficace. Cette proposition s’assimile à la règle de l’utilisateur-payeur, elle va à l’encontre des principes de solidarité, d’universalité, d’égalité d’accès et de gratuité qui fondent notre système de santé et de services sociaux », déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Il y a par ailleurs lieu de s’inquiéter du contrôle public sur la qualité des services qui seront donnés par une multitude de prestataires privés. Cela minera le travail interdisciplinaire et privera le réseau public de l’information nécessaire au suivi de l’état des personnes en perte d’autonomie. « Les personnes âgées en perte d’autonomie qui font le choix de demeurer à domicile, peuvent être vulnérables. Il est impératif de leur assurer une continuité de services dispensés par une équipe interdisciplinaire d’intervenants du réseau public, à même de communiquer entre eux et de s’adapter rapidement à tout changement observé auprès de ces personnes. C’est le minimum qu’on doit leur offrir », assure Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles-CSN.

« Comment le ministre peut-il prétendre défendre le libre choix du prestataire par l’usager alors que le meilleur prestataire qui soit, le réseau public, sera laissé dans l’ombre ? Est-ce que les établissements du réseau public seront tenus d’offrir tous les services nécessaires pour répondre aux besoins ? Si le réseau public n’offre pas tous les services, comment alors parler d’un libre choix ? », demande Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« Le projet de loi sur l’assurance autonomie aurait pu constituer un moment clé dans la consolidation des services publics de santé et de services sociaux. En s’obstinant à ouvrir la voie au privé, le ministre fait le choix d’une fragmentation et d’une privatisation accrue et inefficace des services de santé et de services sociaux. Nous continuerons de nous battre contre ce démantèlement tranquille du système public de santé », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses craignent un licenciement massif et la perte de services

Les 60 salariées du Centre d’action bénévole des Seigneuries (CAB) s’inquiètent du silence de la direction de l’établissement et de l’Agence de la santé et des services sociaux de Rivière-du-Loup concernant un projet d’abandon des services à domicile et un licenciement collectif pour résorber le déficit actuel de près de 80 000 $. Si ce scénario est retenu, cela affectera directement une grande partie des 900 bénéficiaires vulnérables desservis, sans compter les travailleuses elles-mêmes. Elles demandent donc au conseil d’administration du CAB et à l’Agence de la santé de tout mettre en œuvre pour éviter la perte des emplois et la cessation des services.

En pleine période de renégociation des salaires, les représentantes syndicales ont été informées par la direction du CAB, le 5 novembre dernier, que toutes les travailleuses pourraient être licenciées advenant le rejet d’une proposition visant à récupérer une somme d’environ 1300 $ par salariée. Réunies en assemblée le 11 novembre, elles ont rejeté cette proposition à 91 %, jugeant injuste le fait de payer pour un déficit causé par une mauvaise gestion des ressources. Bien qu’informé de la situation, le représentant de l’Agence de la santé mandaté pour tenter de dénouer l’impasse qui perdure depuis le printemps dernier, s’est cantonné jusqu’ici dans un mutisme inexplicable, refusant d’intervenir pour corriger la situation.

Pour Daniel Charette, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « Il est inadmissible de voir la direction du CAB et l’Agence de la santé demeurer muettes, alors que le centre est visé par un licenciement collectif. Ce qui est en jeu, ce sont des services de maintien des activités de la vie quotidienne et domestique, qui sont essentiels à des centaines de bénéficiaires, sans compter le devenir des travailleuses qui se dévouent corps et âme depuis des années. Le conseil d’administration du CAB et l’Agence doivent réagir et reprendre rapidement les choses en mains pour éviter le pire. » Loin de céder à cette menace de fermeture, les travailleuses ont adopté, à leur dernière assemblée, une résolution enjoignant la direction du centre à travailler conjointement avec leur syndicat afin de trouver des solutions viables pour endiguer le déficit actuel, mais aussi pour éviter qu’il se répète. Les avenues suggérées reposent notamment sur deux rapports indépendants dans lesquels ont été analysé les finances et la gestion du CAB, soit le rapport de MCE Conseils et celui de Gaston April, conseiller en gestion des personnes et des entreprises.

Les solutions proposées par les syndiquées vont de la révision de l’organisation du travail, en passant par une meilleure définition et un encadrement rigoureux des services dispensés en fonction des besoins ciblés des clientèles, jusqu’à une participation des travailleuses aux comités d’embauche et sur le conseil d’administration pour assurer l’efficience des ressources. Rappelons que la convention collective des syndiquées, en vigueur de juin 2012 à décembre 2015, prévoit la renégociation des salaires pour les années 2013 et 2014. Leurs demandes s’établissent à 2 % applicables à compter du 16 décembre de chaque année. Quant à la moyenne des salaires, elle est d’environ 17 000 $ bruts annuellement. Depuis le printemps dernier, la direction a tenté de leur imposer différents scénarios pour diminuer leur rémunération, lesquels ont tous été refusés. Ceux-ci allaient d’un simple gel des salaires à des hausses dérisoires, en passant à une réduction du nombre de jours fériés, jusqu’à une diminution draconienne des frais de déplacement pourtant conventionnés. Le syndicat a demandé l’intervention d’un conciliateur en octobre dernier, sans grand résultat jusqu’ici. Des recours juridiques sont également envisagés pour forcer la direction du CAB à respecter les droits des travailleuses.

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’action bénévole des Seigneuries (CSN) est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente près de 130 000 membres au Québec. Il est aussi affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent, qui compte quelque 10 000 membres dans la région. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs provenant de tous les secteurs d’activité.