Les syndicats dénoncent les engagements rompus du gouvernement Couillard

Un regroupement de trois syndicats, représentant des travailleuses et des travailleurs du secteur public à Amos, dénonce le gouvernement qui a rompu les engagements qu’il avait pris lors des dernières négociations. Le Syndicat des travailleuses (eurs) du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN,  le Syndicat des employé(es) de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN et le Syndicat régional des travailleuses et travailleurs de Clair Foyer inc.-CSN invitent leurs membres à appuyer les ouvriers d’entretien spécialisés du secteur public qui gagnent en moyenne 34 % de moins que leurs collègues du secteur privé. Un dîner se tient sous le chapiteau au coin des 4 eRue Ouest et 5 e Avenue Ouest à Amos entre 11 h et 13 h 30 où les travailleurs prendront les moyens de se faire entendre par le président du Conseil du trésor.

Le gouvernement s’était engagé en 2010 à collaborer avec les organisations syndicales pour apporter des solutions concrètes à ce problème. Cependant, le gouvernement affirme ne plus avoir les effectifs nécessaires pour poursuivre ces travaux.  « Le Conseil du trésor et ses représentants doivent tenir leurs engagements et démontrer plus de respect pour l’expertise et les compétences des salarié-es du secteur public », de déclarer Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).

C’est donc dans la même lignée que l’action tenue mercredi par les enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue sur la reconnaissance des tâches et du rendement salarial 24. Par ailleurs, des syndicats CSN mènent également des actions aujourd’hui dans d’autres établissements de santé de la région, dont les secteurs de La Sarre et Val-d’Or, en lien avec les engagements rompus.

Les syndicats souhaitent que les travaux relatifs à la lettre d’intention no 3, concernant la reconnaissance des ouvriers spécialisés, soient réglés avant la prochaine ronde de négociation. « Le temps est venu de régler ce dossier pour entamer les prochaines négociations, parce que les enjeux prioritaires ont changé. Dans toutes les régions du Québec, des actions ont lieu pour dénoncer les engagements rompus des libéraux », de mentionner Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux.

« Le travail de proximité de nos membres qui pratiquent leur métier de façon très humaine, dans le respect des usagers des services que nous offrons, est essentiel au bon fonctionnement et au maintien des services publics de qualité », affirme pour sa part Mélissa Michaud, présidente du STT du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN.

« Si ces gens-là continuent d’être sous-payés en comparaison avec le privé, on risque de les voir s’exiler. À partir de là, les coûts vont exploser lorsque les établissements devront faire appel à des entreprises privées, quand sera venu le temps d’effectuer des travaux de plomberie ou d’électricité, par exemple », de s’inquiéter Marie-Josée St-Sauveur, président du SE de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN.

Pour Patrice Larivière, président du SRTT de Clair Foyer inc. (CSN) : « L’action d’aujourd’hui touche également huit autres dossiers qui, d’autre part, n’ont pas encore été complétés depuis 2010, faute de budget, dont la relativité salariale. Cette dernière vise les emplois mixtes, contrairement à l’équité salariale qui vise les emplois à prédominance féminine. Ces dossiers doivent avoir toute l’attention du gouvernement et être réglés en priorité ».

 

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

 

 

La CSN manifeste pour dénoncer les compressions annoncées et leurs impacts sur la santé

À la suite de l’annonce de coupures de plus de 10,5 millions de dollars dans le réseau de la santé de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS–CSN) et le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) (CCCQ-CSN) se déclarent outrés par le manque de considération du gouvernement libéral à l’égard des travailleuses et travailleurs du réseau ainsi que la population de la Mauricie et dénoncent cette orientation qui aura des impacts catastrophiques. Pour le démontrer, une trentaine de militants ont occupé symboliquement le bureau du ministre délégué de la région, monsieur Jean-Denis Girard.

Ces organisations tiennent à rappeler que ces coupures toucheront l’ensemble des établissements du réseau de la santé dans l’ensemble de la région. Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que « les travailleuses et travailleurs du réseau sont déjà au bord de l’épuisement et là, le gouvernement va imposer deux types de coupures : une portant sur les services qu’on camoufle sous le nom d’opérationnalisation et l’autre portant sur les coupures dans les services. Ça veut dire qu’on va devoir faire plus en moins de temps et en plus, on va nous donner plus de tâches administratives à faire parce qu’on va avoir coupé dans les postes d’agentes administratives. C’est inacceptable ».

« Ces coupures surviennent alors que la révision des programmes n’est même pas débutée. Imaginez ce que ça va être lorsque ce sera fait. On va avoir charcuté le réseau et on aura hypothéqué toute une génération de travailleuses et de travailleurs en exigeant d’eux toujours plus avec toujours moins de ressources. C’est une insulte et c’est allé trop loin. Le gouvernement va trouver la CSN sur son chemin » de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur du Québec.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

À propos du CCCQ-CSN

Le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) représente 17 000 membres, en Mauricie et au Centre-du- Québec, répartis dans 124 syndicats. Renseignements : Claude Audy, vice-président régional FSSS-CSN 819 609-9267; Paul Lavergne, président du Conseil central du Coeur du Québec (CSN) 819 692-5055.

Déçues des offres salariales récentes, les responsables de service de garde membres de la CSN vont accentuer leurs moyens de pression

Une quarantaine de déléguées des responsables de service de garde (RSG), représentant environ 2000 membres de la CSN, ont voté à l’unanimité de recommander à leurs membres d’adopter un plan d’action musclé, incluant le recours à la grève. C’est la conclusion à laquelle elles sont arrivées après une journée de délibérations tenue à l’occasion d’un conseil sectoriel de négociation extraordinaire, aujourd’hui à Québec, alors que les négociations sur les questions d’ordre financier sont dans une quasi-impasse.

Les négociations achoppent sur les demandes pécuniaires des RSG, lesquelles avaient été déposées au ministère le 13 juin dernier, celles à incidence non pécuniaire ayant été presque réglées. Depuis cette date, observent les membres du comité de négociation des RSG, les pourparlers traînent terriblement en longueur, sans compter que les offres monétaires faites jusqu’ici sont très loin de répondre aux demandes légitimes des responsables de service de garde.

« Alors que la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, nous dit que les services dispensés aux enfants sont exceptionnels, voilà qu’elle mandate ses porte-parole pour nous présenter des offres ignobles qui ne feront que nous appauvrir. C’est inacceptable. », déclare Lucie Longchamps, elle-même RSG, membre du comité de négociation et représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN. « Jusqu’ici, on a laissé la place à la négociation, sans résultat. Maintenant, on passe à l’action parce que l’on veut une entente satisfaisante. C’est ce qu’ont décidé les déléguées des 2000 RSG que nous représentons. On va donc consulter notre monde. »

Les dernières offres faites par le ministère, le 20 octobre, comportent une hausse de la subvention quotidienne de 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années, soit un total de 0,28 $. En tenant compte que la grande majorité des RSG accueillent chacune six enfants par jour, on arrive à une hausse maximale de 200 $ brut par année alors que les RSG sont confrontées à des hausses de coûts importantes.

Rappelons que les demandes des RSG se résument ainsi : 5 % de rattrapage aux fins de l’atteinte de l’équité avec les travailleuses en CPE qui bénéficient de 13 congés payés supplémentaires, conformément à la loi ; 2 % correspondant à la dernière hausse octroyée aux employé-es des secteurs public et parapublic le 1 eravril 2014, auxquels s’ajoutera bientôt 1 % le 31 mars 2015. Rappelons que le premier ministre Philippe Couillard s’est engagé, au printemps dernier, à respecter les hausses promises aux employé-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux : « Les RSG accueillent et éduquent quelque 92 000 enfants en bas âges et sont un maillon essentiel aux services de garde. La ministre de la Famille doit bien comprendre le sérieux de la situation. Ses offres récentes vont les appauvrir et menacer la pérennité de ses services éducatifs  à l’enfance. Elle doit plutôt accorder tous les mandats pour faire débloquer les négociations, plutôt de se réfugier derrière l’austérité à tout prix. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Ces femmes s’occupent au quotidien de notre avenir, de l’avenir du Québec. Comme société, nous nous devons d’être extrêmement reconnaissants à leur égard. Or le gouvernement propose de se cacher derrière l’obsession du déficit zéro et de l’austérité pour perpétuer une situation d’exploitation de ce groupe de femmes que sont les responsables de service de garde, en les appauvrissant davantage. Nous allons les appuyer totalement pour qu’elles obtiennent ce à quoi elles ont droit. »

À propos des RSG et de la CSN

Environ 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont regroupées dans 21 syndicats affiliés à la FSSS-CSN, comptant plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le STT de la santé et des services sociaux de Chicoutimi–CSN se mobilise pour les ouvrières et ouvriers spécialisés

C’est dans le cadre de la semaine d’action contre les engagements rompus, soulignant le refus du Conseil du trésor de donner suite à certains dossiers importants du secteur public, que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN a tenu une activité de visibilité devant l’Hôpital de Chicoutimi aujourd’hui.

Au centre des revendications, l’augmentation de la rémunération globale des ouvrières et ouvriers spécialisés du réseau. « En comparaison avec les travailleuses et travailleurs du privé qui font le même travail, les ouvrières et ouvriers spécialisés du secteur public gagnent en moyenne 34% de moins ! Cette situation est tout à fait inacceptable et nous voulons, aujourd’hui, nous faire entendre sur cette question non seulement dans la région, mais partout au Québec! » explique Théo Fitzmorris, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN.

Rappelons que lors de la négociation de 2010, le gouvernement s’était engagé à collaborer avec les organisations syndicales afin d’apporter des solutions concrètes à ce problème. Après maintenant 4 ans, la situation est toujours la même et le gouvernement plaide qu’il n’a plus les effectifs nécessaires pour poursuivre les travaux promis.

« Même si les problèmes sont connus et identifiés à la fois par les syndicats et le gouvernement, le Conseil du trésor refuse toujours de collaborer et de régler cette situation une fois pour toutes! Nous sommes à quelques semaines du début de la négociation de notre prochaine convention collective, il serait opportun que le gouvernement réponde à ses engagements pris dans le passé afin de rétablir le lien de confiance nécessaire au bon déroulement des pourparlers » conclut Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN.

Qui enquêtera sur le scandale des CHUs en PPP?

La Coalition CHUs sans PPP s’étonne que la commission Charbonneau n’ait pas souhaité l’entendre durant ses consultations publiques. La Coalition a déposé un mémoire qui met en lumière plusieurs irrégularités dans le dossier des CHUs en PPP. Elle demande la tenue d’une rencontre d’urgence avec le gouvernement pour discuter des enjeux entourant ces investissements publics qui se chiffrent maintenant à plus de 7 milliards $.

Une enquête approfondie est nécessaire

En juillet dernier, la Coalition CHUs sans PPP déposait un mémoire pour être entendue devant la commission Charbonneau. La semaine dernière, la Coalition apprenait que la commission Charbonneau ne l’entendrait pas durant ses consultations publiques. Dans son mémoire, la Coalition réclame notamment un examen approfondi du processus ayant mené à l’octroi des contrats en PPP pour la modernisation des deux centres hospitaliers universitaires montréalais. « Le gouvernement s’est fait élire en promettant plus de transparence. S’il veut être conséquent, qu’il rende publiques les informations relatives aux contrats, aux dépenses et aux engagements de l’État et de ses représentants dans les PPP des CHUs. Plus vite il le fera, plus vite nous économiserons. Qu’il lance une enquête approfondie sur les CHUs en PPP! C’est à se demander à qui profite le flou actuel sur l’octroi de ces contrats », déclare Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Trouver une solution aux CHUs en PPP pour l’avenir de nos finances publiques

Plusieurs révélations ont démontré l’impact négatif des CHUs en PPP dans les dernières années. Opacité dans le processus d’octroi des contrats, accusation de corruption dans l’attribution du contrat au CUSM, dépassements de coûts de plusieurs milliards, coûts juridiques en forte hausse : plus on laisse traîner la situation, plus la catastrophe annoncée que sont les CHUs en PPP prend de l’ampleur. La semaine dernière, nous apprenions de plus que plusieurs litiges sont en cours au CUSM en raison de l’empressement à réaliser des plans trop minimalistes.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’entend pas agir au sujet des CHUs en PPP, alors qu’on parle de réduire les dépenses de l’État. Comment le gouvernement peut-il prétendre que les PPP sont la solution alors que le coût des CHUs en PPP dépasserait ce qui était prévu d’environ 4 milliards $ ? Pendant qu’on continue de couper dans les soins de santé, le ministre peut-il nous dire quels seront les paiements associés aux CHUs en PPP? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition Solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

La FSSS–CSN en mode mobilisation pour défendre les services à la population

« Le parti libéral a les deux mains sur le volant… d’un bulldozer. Il veut nous faire croire qu’il n’y a aucune alternative à ses politiques d’austérité. Il y va de menaces à peine voilées à l’égard de toutes celles et de tous ceux qui oseraient questionner le démantèlement de l’État québécois auquel il se livre… À la FSSS–CSN, nous ne nous laisserons certainement pas intimider! Nous savons que la population tient fortement au réseau public de santé et de services sociaux et qu’elle attend du gouvernement qu’il l’améliore plutôt que de le détruire. Comme syndicats, nous avons le devoir de défendre le réseau, de défendre les services à la population et nous entendons faire précisément cela ».

C’est ainsi que le président de la plus importante organisation syndicale de la santé et des services sociaux, Jeff Begley, a accueilli des centaines de délégué-es syndicaux réunis aujourd’hui, à Montréal, pour adopter un plan d’action majeur contre les politiques d’austérité, dont le projet de loi 10.

Structures mammouths

Le projet de réforme des structures en santé et services sociaux – le projet de loi 10 – ne passe pas du tout auprès des intervenantes et des intervenants qui soutiennent ce réseau, jour après jour, par leur travail et leur engagement. La réforme va dans le sens contraire de toutes les pistes de solutions que mettent en avant, non seulement les syndicats, mais aussi les associations qui défendent les droits des usagères et des usagers ainsi que des directions d’établissement.

Pour la FSSS–CSN, le projet de loi 10, s’il était adopté, provoquerait un chaos et la paralysie dans le réseau, alors que toutes les énergies devraient être concentrées sur les besoins de la population plutôt que sur un énième rebrassage des structures. La FSSS considère que l’abolition des agences, la constitution de structures « mammouths » et la concentration des pouvoirs dans les mains du ministre ne règleront pas les problèmes de surcharge de travail, du taux d’encadrement trop élevé, du sous-financement des services sociaux et de la multiplication des recours au secteur privé, à grands frais. Au contraire! Les citoyennes et les citoyens seront plus éloignés que jamais des centres de décision. De plus, la FSSS se demande pourquoi le ministre tient tant à remplacer les membres des actuels conseils d’administration, bénévoles et élus par la communauté, par des administrateurs nommés par Québec et rémunérés…

Refusons l’austérité

Lors d’une manifestation tenue ce midi devant les bureaux montréalais de Philippe Couillard, le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a réitéré l’appui indéfectible de la confédération syndicale à l’égard de toutes celles et ceux qui se mobilisent contre les politiques d’austérité. « Ce n’est pas vrai que les compressions se font sans impact sur les services. On le voit chaque jour. Ce gouvernement fait le choix politique de couper dans les services et les programmes au lieu de regarder ce qui pourrait être fait du côté de la fiscalité ou de meilleures pratiques dans le secteur public, comme réduire la sous-traitance. L’austérité détruit. L’austérité est un échec. L’austérité n’est pas une solution. L’approche du gouvernement est idéologique et son vernis de légitimité commence déjà à craquer » souligne-t-il.

« Le gouvernement libéral trouvera la CSN sur son chemin, c’est certain, d’ajouter la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, également présente à la manifestation de ce midi. Le parti libéral du Québec s’est fait élire en promettant de protéger les plus vulnérables et les services publics. Il n’a jamais parlé de couper dans les fonds de retraite des travailleurs. Il n’a jamais parlé de démanteler le système de santé. Au contraire, Philippe Couillard traitait François Legault de démagogue, lui qui promettait d’abolir les agences de santé. Aujourd’hui, il profite de sa majorité parlementaire pour imposer un projet antisocial, sans aucun dialogue, aucune transparence, malgré ses promesses en ce sens. Nous ne laisserons pas saccager ce que nous avons construit ces 50 dernières années. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité, répartis dans quelque 400 syndicats.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats, de tous les secteur, partout au Québec.

Les responsables de service de garde membres de la CSN ne seront pas en grève le lundi 20 octobre 2014

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) tiennent à informer les médias et la population que leurs 2000 responsables en service de garde (RSG) ne seront pas en grève générale le lundi 20 octobre prochain. Leur comité national de négociation sera en rencontre pour poursuivre les pourparlers avec les représentants du ministère de la Famille, comme il l’a fait hier, le 16 octobre. Les quelque 12 000 parents desservis par les RSG membres de la CSN pourront se prévaloir de leur service habituel. Par ailleurs, les déléguées des 21 syndicats, affiliés à la FSSS-CSN, se réuniront à Québec en session extraordinaire, le vendredi 24 octobre prochain. Afin de faire débloquer les négociations sur le volet pécuniaire de leurs demandes, elles détermineront un nouveau plan d’actions. Au terme de cette rencontre extraordinaire, les porte-parole tiendront un point de presse pour faire le point.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente 2000 responsables de service de garde. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 présents dans tous les secteurs public et privé.

Marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or-CSN, en collaboration avec les autres organisations syndicales de l’établissement, ont participé à une marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes au Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or (CSSSVO).

Ce sont 27 postes de préposé-es aux bénéficiaires qui seront coupés, en plus des 36 postes d’infirmières ou infirmiers auxiliaires. « C’est au-delà de 45 000 heures de soins qui ne seront plus disponibles pour les personnes les plus vulnérables de notre région », de souligner Lyne Lapointe, présidente du syndicat FSSS-CSN. De plus, 15 lits qui se trouvent à l’hôpital de Val-d’Or seront déplacés vers une ressource intermédiaire de Malartic.

Le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or a présenté une situation déficitaire chronique au cours des cinq dernières années, ce qui porterait le déficit accumulé à plus de 13 millions $ à la fin de l’exercice 2013-2014. Le ministère de la Santé et des Services sociaux demande donc au CSSSVO de présenter un budget équilibré dans les prochaines années. Les employés ont l’impression de faire les frais du déficit accumulé par l’ancienne direction.

« Ces coupures auront un impact direct sur les services à la population à laquelle nous demandons de se mobiliser pour maintenir des soins de qualité en région. Le ministère veut donc que non seulement les travailleuses et les travailleurs payent pour les mauvaises décisions de gestion rendues publiques par l’enquête de l’Agence de la Santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, mais également la population en général », enchaîne Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN), Donald Rheault, se dit très inquiet : « Avec les mesures d’austérité annoncées par les libéraux, d’autres coupures vont survenir et s’ajouter à celles déjà prévues par le CSSSVO. Il est donc très important d’agir maintenant et de s’opposer à ce plan de démolition pour éviter de mettre en péril les services de santé offerts en région ».

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) représente plus de 7000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Les responsables en services de garde familiale ont droit à l’équité salariale avec effet rétroactif

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) accueillent favorablement deux décisions de la Commission de l’équité salariale (CES), rendues le 30 septembre 2014, concernant les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSG). Concluant que les RSG devaient être incluses dans l’exercice de l’équité salariale des centres de la petite enfance afin de bénéficier de rajustements salariaux applicable au 5 mai 2007, la CES ordonne à deux centres de la petite enfance de refaire leur exercice d’équité salariale en incluant les RSG.

Pour la CSN et la FSSS, le gouvernement doit d’abord prendre acte de ces décisions. Mais il doit surtout permettre à toutes les RSG d’obtenir rétroactivement la reconnaissance de la valeur de leur travail depuis le 21 novembre 2001. « Ces décisions sont comme un baume sur une injustice qui persistaient à l’endroit de milliers de RSG depuis 2007, déclare Lucie Longchamps, RSG dans Portneuf et représentante du secteur des services de garde familiale à la FSSS-CSN. Le gouvernement, tout comme il a été forcé de rétablir nos droits d’association et de négociation collective après la décision de la juge Danielle Grenier qui a invalidé la loi 8 en octobre 2008, doit maintenant rétablir notre droit à l’équité salariale. »

Rappel des faits

En janvier 2009, une RSG, membre de la CSN, a déposé une plainte à la Commission de l’équité salariale alléguant que les responsables de service de garde auraient dû être incluses dans l’exercice d’équité salariale du Centre de la petite enfance Les Amis Gators. Une autre RSG a également déposée une telle plainte dans un autre CPE. La CSN a été la seule organisation syndicale à effectuer des représentations à la CES pour obtenir gain de cause dans ce dossier. La CSN alléguait que le Centre de la petite enfance Les Amis Gators avait omis d’inclure les RSG dans sa démarche d’équité salariale alors qu’elles étaient des personnes salariées au sens de la Loi, et ce, jusqu’à l’obtention d’un statut particulier avec l’adoption de la loi 51, en juin 2009. La CES a donc jugé à l’unanimité que les RSG auraient dû être visées par un exercice d’évaluation de leur emploi aux fins de l’équité.

Une lutte à poursuivre pour l’ensemble des RSG

En 2006, un recours a été déposé par la CSN devant la Cour supérieure afin de faire invalider l’article 38 de la Loi sur l’équité salariale pour contester la date d’application des ajustements de l’équité salariale. Ce recours contestent le fait que les travailleuses œuvrant dans des milieux exclusivement féminins, n’aient pas droit aux rajustements salariaux au même moment que l’ensemble des autres travailleuses, soit à compter du 21 novembre 2001. Rappelons que la CSN a interjeté appel, le 2 septembre dernier, d’une décision de la Cour supérieure sur cette question concernant les travailleuses des Centres de la petite enfance et des RSG.

Pour Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN et responsable du dossier de l’équité salariale : « C’est une victoire syndicale importante, mais c’est surtout celle des responsables en service de garde qui se dévouent corps et âme auprès d’environ 92 000 enfants. Ces décisions de la CES viennent ainsi paver la voie à ce que ces femmes puissent, enfin, avoir droit à la pleine reconnaissance de la valeur de leur travail et nous poursuivrons cette lutte pour l’ensemble des 15 000 RSG au Québec ».

« Le temps presse, dit pour sa part Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’équité salariale pour la centrale. Il y a trop longtemps que ces femmes attendent pour avoir droit à la pleine équité salariale. J’en appelle à la solidarité des femmes. Je demande donc à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, d’engager rapidement des travaux afin de revoir le programme d’équité en incluant, cette fois, toutes les RSG sans distinction. C’est l’invitation que nous lui adressons, plutôt que de se réfugier derrière des procédures judiciaires sans fin. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente plus de 2000 responsables en service de garde familial ainsi que 10 000 travailleuses en centres de la petite enfance. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs publics et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Le CPE Cornemuse en grève générale illimitée

Depuis 6 h 30 ce matin, les syndiquées du CPE Cornemuse de Gatineau seront en grève générale illimitée pour protester contre l’intransigeance de l’employeur dans les négociations qui s’étirent depuis plus de deux ans maintenant. La convention collective venait à échéance le 31 mars 2011.

« L’employeur veut nous forcer à effectuer une bonne partie des heures pour le travail pédagogique pendant les heures normales de travail, alors que nous devons déjà nous occuper des enfants », dénonce Lyne Perron, présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de l’Outaouais, qui regroupe 21 accréditations, dont celle du CPE Cornemuse.

Cette question des heures pédagogiques constitue l’enjeu majeur de la négociation puisque la question salariale fait déjà l’objet d’une entente de principe. Cette demande survient alors que l’employeur tente à nouveau de justifier ses demandes avec les difficultés financières du CPE. « Ça fait déjà deux négociations que nos membres laissent tomber leurs demandes pour permettre au CPE de construire une nouvelle installation ou pour régler un contexte financier difficile. C’est assez ! » lance Mélanie Beauchamp, déléguée de la section locale du syndicat au CPE Cornemuse, qui a obtenu l’appui de 100 % des travailleuses pour la grève.

Par ailleurs, l’employeur ne peut pas continuer de prétendre que les 2,25 heures payées aux deux semaines pour effectuer la surveillance des enfants pendant la période du dîner constitueraient un gain pour le syndicat, puisqu’il s’agit tout simplement de se conformer aux normes en vigueur, qui prévoient des ratios éducatrice/enfants. Le CPE ne respecte toujours pas ces ratios. « Cette situation a d’ailleurs provoqué une grande inquiétude lors d’une évacuation à la suite d’une fuite de gaz qui est survenue pendant l’heure du midi », insiste la déléguée syndicale.

Le syndicat souligne que les conditions de travail au CPE Cornemuse sont inférieures à la moyenne dans le secteur. De plus, les CPE du Québec ont obtenu un meilleur soutien du gouvernement pour les heures consacrées à la pédagogie en 2012. « Nous ne voulons plus subir les conséquences du fait que les gestionnaires du CPE Cornemuse échouent là où la majorité des CPE réussit à trouver des solutions et à offrir des conditions supérieures aux nôtres à leurs travailleuses », précise Mélanie Beauchamp.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), affiliée à la CSN, représente près de 130 000 membres, ce qui en fait une force grandissante du syndicalisme au Québec. Elle est présente dans les centres de la petite enfance et les services de garde en milieu familial, dans les ressources intermédiaires et de type familial, dans les centres d’hébergement privés et religieux, dans les organismes communautaires, dans les services préhospitaliers d’urgence ainsi que dans le réseau public de la santé et des services sociaux. Près de 80 % des membres qui la composent sont des femmes.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et travailleurs veulent s’assurer du maintien des services

Les travailleuses et travailleurs du CSSS Laval dénoncent de nouvelles compressions budgétaires qui ont entraîné des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. Les mesures d’austérité du gouvernement libéral conduisent au démantèlement des services publics et la riposte s’organise dans les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux.

Le CSSS Laval annonçait que les compressions imposées par le gouvernement libéral avaient pour conséquence d’entraîner des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. À partir d’aujourd’hui, 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires sont abolis à l’Hôpital de la Cité-de-la-santé.

Le syndicat CSN du CSSS Laval a tenu un vote pour obtenir un mandat de grève afin d’assurer que les services à la population soient maintenus. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs se sont positionnés à plus de 93% pour un mandat de grève. Les parties sont passées devant le Conseil des services essentiels le 4 octobre. Le Conseil est en accord avec le syndicat sur les impacts que ces abolitions auront sur les services. Il s’engage à surveiller la situation de près et invite le syndicat à s’adresser à lui si les soins ne sont pas adéquats suite aux abolitions de postes.

« On est maintenant rendu à couper dans l’os! Quand on a appris que des postes de préposé-es seraient abolis, nous avons décidé d’agir. Les travailleuses et travailleurs du CSSS voulaient passer à l’action en s’assurant que les services à la population ne soient pas atteints. Quand on est rendu à donner des soins en bas des services essentiels, c’est parce qu’il y a un problème », explique Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.

À force de couper, on détruit!

L’application des compressions budgétaires de 12 millions de dollars pour 2014-2015 a pour conséquence de diminuer des services indispensables pour la population. Ces coupes, qui s’ajoutent à celles des dernières années, abaissent même le niveau de services en deçà des services essentiels, soit à un niveau de 75%. En obtenant un mandat de grève, le syndicat souhaitait s’assurer que les services à la population soient maintenus par l’application des services essentiels.

« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est interpeller directement le ministre Barrette. Cessons les beaux discours et parlons des vraies affaires : ils sont actuellement en train de s’en prendre directement aux soins que reçoit la population. Toutes les solutions que nous mettons de l’avant, notamment pour réduire la part du privé et économiser des fonds publics sont ignorées par le gouvernement. Pendant ce temps, il s’attaque directement aux soins en compressant année après année les budgets », déclare Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Les essentiels se mobilisent!

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent de plus en plus pour lutter contre le démantèlement du système public de santé et de services sociaux. « Pendant que le ministre Barrette et le gouvernement continuent de saper dans les soins à la population en poursuivant sur la voie inquiétante de l’austérité, ce sont les travailleuses et travailleurs qui passent à l’action. Nous nous mobiliserons partout au Québec pour défendre nos services publics », annonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« La réforme des structures que propose le ministre Barrette ne règlera pas les problèmes du système de santé. Et cela n’a rien d’étonnant puisque l’intention réelle est de comprimer les dépenses et de centraliser, comme jamais auparavant, presque tous les pouvoirs entre les mains du ministre. Des CSSS mammouths n’amélioreront ni les services ni l’organisation du réseau. Il n’y a rien dans cette réforme pour faciliter l’accès à un médecin de famille, pour désengorger les urgences, pour répondre aux besoins criants de soins à domicile et rien non plus pour soutenir les proches aidants ou améliorer les services de 1ère ligne. Au contraire, ce gouvernement multiplie les compressions et veut nous faire croire que le tout se fera sans douleur et sans qu’on touche aux services à la population. Est-ce de l’aveuglement ou du cynisme? », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS dénonce les propos malveillants du CQSGEE

La FSSS-CSN dénonce vivement les propos du Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGEE), qui accuse des RSG de réclamer illégalement des subventions de 15 millions de dollars par année pour des services non rendus. Sans jamais avancer de preuve, le Conseil va jusqu’à insinuer que des RSG exerceraient de l’intimidation et des représailles à l’endroit de certaines directions de bureaux coordonnateurs qui auraient voulu dénoncer ces agissements.

« Ce sont des propos franchement choquants », lance Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG à la FSSS-CSN, et membre du comité national de négociation. « Ce qui nous dépasse et nous désole, c’est que ces accusations du CQSGEE ne reposent sur aucune donnée ni étude sérieuses et documentées. S’il est vrai que des RSG ont abusé du système, que le conseil le prouve et que le ministère agisse. Mais où sont les rapports faisant état de pratiques illégales? Où sont les plaintes déposées en matière d’intimidation et de représailles soi-disant exercées par des RSG contre des directions de BC? »

Siégeant sur un comité national, appelé comité mixte, LucieLongchamps rappelle que ni le CQSGEE, ni son corollaire l’AQCPE, ni même le ministère n’ont soulevé lefait que des RSG auraient abusé du système. « La décence aurait été à toutle moins que le CQSGEE nous informe de ces situations qui, si elles existent, doivent être corrigées. Or, ça n’a pas été le cas. Le Conseil a plutôt préféré faire un coup d’éclat en faisant passer les RSG pour des fraudeuses. »

Dans une conférence de presse tenue hier, le CQSGEE, qui regroupe des CPE et des bureaux coordonnateurs, a demandé à la ministre de la Famille, FrancineCharbonneau, de serrer la vis dans le but de récupérer 15 millions de dollars par année. Il demandait « d’accroître et de resserrer les contrôles des bureaux coordonnateurs à l’égard de la garde en milieu familial et d’augmenter le nombre d’enquêteurs avant d’initier des mesures qui affecteront la qualité et l’accessibilité des services de garde. »

Étrangement, c’est ce même regroupement qui a lancé, le 26 septembre dernier, un appel aux RSG, leur demandant de s’impliquer dans la bataille que mènerait le CQSGEE auprès du gouvernement Couillard « afin de défendre les intérêts des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs et ainsi assurer la pérennité du réseau et l’amélioration continue de la qualité des services. »

« Pour une organisation qui dit vouloir obtenir l’appui des RSG dans sa lutte, on doit dire qu’elle s’y prend drôlement mal : après avoir demandé leur appui, la voilà qui crache sur les RSG en se basant sur des témoignages “anonymes” de directions de BC, et ce, sans preuve! À tout le moins, le CQSGEE manque effrontément de rigueur intellectuelle! »

« Nous avons déposés récemment au ministère de la Famille un rapport portant sur la pérennité des services de garde, suivant une rencontre tenue le 15 août dernier avec la ministre, affirme Dany Lacasse, vice-président et responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. Dans notre rapport, nous suggérons d’apporter des modifications à la loi pour renforcer le réseau des services de garde et ainsi permettre la standardisation, l’harmonisation et l’application des règles administratives et pratiques, notamment en rendant les bureaux coordonnateurs imputables. Nous souhaitons que la ministre tienne compte de nos recommandations pour assurer l’avenir du réseau. »

À propos des RSG et de la CSN

Quelque 2000 RSG regroupés dans 21 syndicats régionaux sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente quelque 130 000 membres provenant des secteurs privés et publics. La CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La FSSS–CSN entend défendre les services à la population

Représentant 130 000 travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux au Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) est indignée des impacts qu’entraînera la nouvelle réforme bureaucratique annoncée par le projet de loi 10. Elle éloignera davantage les services des citoyens, concentrera tous les pouvoirs dans les mains du seul ministre et favorisera les hôpitaux aux dépens de tous les autres types d’établissements du réseau.

« Un seul centre de santé et de services sociaux pour tout le Bas-Saint-Laurent, sur papier, ça peut sembler séduisant mais c’est extrêmement préoccupant. Les citoyennes et les citoyens n’auront plus un mot à dire sur l’organisation des services. Les économies qu’on nous promet ne seront pas réalisées c’est de la poudre aux yeux. Et même si on en réalise, pas un sou de ces sommes ne sera réinvesti en amélioration de services dans le Bas-Saint-Laurent. Le ministre Barrette se trompe de cible ! », a dénoncé le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley à l’occasion d’une manifestation-éclair menée aujourd’hui par les délégué-es du Conseil fédéral de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), réunis cette semaine à Rivière-du-Loup. Ceux-ci se sont fait visibles et bruyants, ce mardi 1er octobre. Pour l’occasion, ils étaient accompagnés d’une toute nouvelle force de mobilisation, l’unité tactique d’action de la FSSS-CSN, l’UTAF, qui planche déjà sur d’autres coups d’éclat, partout au Québec.

« La priorité du ministre ce devrait être d’améliorer l’accès aux services. Pour le spectacle il clame que le patient se trouve au centre de cette réforme mais c’est inexact. Cette réforme est centrée autour du ministre lui-même qui pourrait dorénavant intervenir comme jamais dans la gouvernance des établissements. En se donnant tous les pouvoirs, dont celui de désigner les membres des conseils d’administration, le ministre va politiser le réseau en en faisant une planque à nominations partisanes. Notre compréhension, c’est que le ministre aurait même le pouvoir d’imposer la privatisation de services aux établissements sans débat, ouvrant toute grande la porte au copinage et aux récompenses aux amis du régime. Tout cela nous inquiète énormément » poursuit-il.

Pour la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre, les citoyennes et citoyens de la région doivent se mobiliser pour préserver leurs services publics. «Cette réforme, est d’abord une opération bureaucratique et comptable. Nous ne verrons pas d’amélioration concrète en découler. Au contraire, on peut se demander comment les centres jeunesse et les centres de réadaptation vont faire pour préserver leur mission dans cette superstructure qui gravitera autour des hôpitaux. Le regroupement des CLSC et des CHSLD avec les hôpitaux, décrété par le ministre de l’époque, Philippe Couillard en 2003, est à cet égard riche d’enseignements. L’hébergement de longue durée, les soins à domicile et l’accès à un médecin de famille, notamment, ne sont certainement pas sortis gagnants de ces fusions !», enchaîne-t-elle. Rappelons que depuis ces fusions, le nombre de cadres n’a cessé d’augmenter et les salarié-es doivent rendre plus de comptes à encore plus d’intervenants, bref remplir de plus en plus de paperasse pour justifier chacun de leur geste professionnel.

Austérité

Cette réforme est annoncée alors que des compressions budgétaires draconniennes sont exigées dans tous les services publics. Au Bas-Saint-Laurent, on doit s’attendre à des coupes totalisant plus de 8 millions, seulement pour la santé et les services sociaux et le gouvernement annonce déjà des compressions supplémentaires l’an prochain.

La FSSS-CSN et la CSN prendront part activement au mouvement populaire qui s’élève contre les politiques d’austérité. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face au grand bouleversement qu’on nous annonce, explique la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Notre priorité, à la CSN, pour la prochaine année sera de lutter contre ces politiques d’austérité, aux-côtés de la population qui tient à ses services publics de qualité. Le PLQ ne peut pas ignorer nos inquiétudes et balayer du revers de la main les solutions que nous lui proposons. Nous allons nous faire entendre. Si, dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale, ils n’entendent que les voix des riches et des patrons, notre mobilisation se chargera de faire résonner un autre discours auprès de nos élu-es. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emplois dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Elle agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le conseil central compte plus d’une centaine de syndicats affiliés représentant 10 000 membres répartis dans les huit municipalités régionales de comté du Bas-Saint-Laurent de La Pocatière à Les Méchins. Il représente les syndicats qui sont affiliés aux neuf fédérations de la CSN dans les secteurs public comme privé.

 

Quand le dialogue promis devient monologue

La CSN, la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN) ainsi que la Fédération des Professionnèles (FP-CSN) ont appris avec étonnement, ce matin, le dépôt expéditif du projet de loi proposant l’abolition des Agences. La CSN, la FP et la FSSS sont choquées de l’attitude cavalière du gouvernement Couillard, alors qu’il s’était engagé à un dialogue ouvert sur la question.

Rappelons que les composantes du réseau de la santé et des services sociaux sont actuellement engagées dans une démarche visant à définir des solutions pour assurer la pérennité du réseau. Il est déplorable que le gouvernement propose de façon unilatérale d’en revoir les structures alors que le 2e Rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux, qui aura lieu en décembre, permettra de déterminer des voies d’avenir. « La réforme des structures proposée par le gouvernement est loin d’être une réponse satisfaisante aux défis que rencontre le réseau. Ce que la population souhaite, c’est que l’on améliore les services de santé et non qu’on se lance dans une énième réforme des structures », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Force est de constater que le gouvernement a choisi d’imposer sa décision unilatéralement, optant pour un monologue aux dépens du dialogue promis.

Les trois organisations déplorent d’autre part le fait que le MSSS ait imposé la loi du silence en exigeant la signature de clauses de confidentialités aux PDG d’agences lors d’une rencontre la semaine dernière. Ainsi, les travailleuses et les travailleurs œuvrant dans les Agences n’ont été ni consultés ni informés de ce qui les attendait, jusqu’à ce matin, où ils ont appris leur sort dans les médias.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Première convention collective

Les huit travailleuses de la garderie privée subventionnée Les Petits Bricoles à Chicoutimi viennent de signer leur première convention collective. Accréditées depuis le 19 février 2013, ce premier contrat de travail survient après une longue période de négociation. Il y a quelques semaines, la partie syndicale avait dû demander l’intervention d’un conciliateur du ministère de Travail à la suite d’une impasse sur les questions salariales. Quelques rencontres plus tard, les parties ont pu conclure une entente de principe, adoptée à 100 % par les travailleuses.

D’une durée de près de trois ans, le contrat de travail de ces syndiquées demeurera en vigueur jusqu’au 31 mars 2017. Les travailleuses de cette garderie privée sont membres du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs du Saguenay – Lac-Jean, affilié à la CSN. La convention collective prévoit un rattrapage salarial important qui permettra aux travailleuses de diminuer l’écart entre elles et les travailleuses des CPE de la région. En plus du rattrapage salarial qui sera effectué, les travailleuses ont aussi droit à un montant rétroactif équivalent à 3% de toutes les heures payées depuis leur accréditation en février 2013. À la fin de la convention collective, le salaire moyen d’une éducatrice variera entre 15,68 $ et 20,78 $ de l’heure, selon leur ancienneté.

Autres gains

Les employées ont aussi obtenu des gains au chapitre des congés de maladie et personnels. À la fin de la convention collective, ils jouiront de 8 jours de congés rémunérés de plus. Avant l’entente, les travailleuses ne bénéficiaient d’aucun congé rémunéré, mis à part ceux prévus aux normes minimales du travail.

Les salariées enregistrent également de nombreux autres gains aux chapitres suivants : les congés sociaux, les horaires de travail, les droits syndicaux, la protection de l’emploi et de l’ancienneté, la santé-sécurité au travail…

Appelée à commenter, la présidente du syndicat régional, madame Nathalie Duperré, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, soit celui de permettre aux travailleuses de cette garderie privée subventionnée de bénéficier de conditions de travail similaires à celles des travailleuses en CPE et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être extrêmement fiers des résultats de la négociation. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Un dîner sur le thème Solidarité et hot-dog

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Villa d’Alma a tenu à remercier les résidentes et les résidents de la Villa d’Alma pour leur solidarité en les invitant à un dîner sur le thème Solidarité et hot-dog. Grâce à leur appui et à celui de leur famille tout au long de la grève qui a duré un mois, nous avons réussi à améliorer nos conditions de travail, ce qui nous permet par le fait même de leur offrir de meilleurs services.

Rappelons que lors de l’activité Respect pour nos aîné-es et pour nos travailleuses et travailleurs tenue le 25 juin dernier, ils étaient plus de 185 à venir nous témoigner de leur solidarité. Certains d’entre eux se sont même présentés sur le piquet de grève. Mercredi dernier, c’est près de 125 personnes qui sont venues prendre part au dîner Solidarité et Hot-dog. Encore une fois, merci!

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une pratique qui menace la sécurité et la qualité des soins et des services offerts à la population

Le journal La Presse dévoilait hier que le CSSS de Gatineau était l’institution qui engageait en 2012 le plus grand nombre de main-d’œuvre indépendante, avec des dépenses pour l’année de 9,6 millions de dollars. La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la Santé de Gatineau de la CSN (STTSG-CSN) dénoncent cette pratique qui menace directement la sécurité et la qualité des soins et des services offerts à la population.

Bien que le directeur général du CSSS de Gatineau s’est publiquement engagé à réduire le recours à de la main-d’œuvre qui n’est pas régie aux mêmes standards de qualité et d’encadrement que ceux du secteur public, le CSSS de Gatineau continue de donner des contrats de service en soins à des entreprises privées telles OptiNursing. « C’est carrément outrageux ! On laisse entrer le loup dans la bergerie », martèle d’entrée de jeu Josée McMillan, présidente du STTSG-CSN. « Alors que les auxiliaires en santé et les services sociaux sont disponibles pour offrir les services auxquels est en droit de s’attendre la population gatinoise, la direction du CSSS préfère donner des heures au profit de OptiNursing pour des services de soins à domicile. Elle l’a fait éhontément par le passé et, malgré ses bonnes intentions, elle continuera de le faire à l’avenir tant que la population n’exigera pas le contraire », se désole la représentante syndicale.

Plusieurs problèmes ont été rapportés par la clientèle aux auxiliaires en santé et services sociaux, en regard de la faible qualité des soins dispensés par OptiNursing, ainsi que de diverses erreurs qui pourraient porter préjudice à la clientèle. Le syndicat a interpellé en juin dernier la direction sur cette problématique, mais cela est demeuré depuis lettre morte. La situation du CSSS de Gatineau n’est pas la première intrusion de services privés dans les soins à domiciles dans l’Outaouais. Au mois d’avril dernier, la FSSS avait dénoncé un contrat du même type qui avait été signé entre le CSSS de Papineau et l’entreprise 1001 Corvées. La FSSS avait également émis son inquiétude quant à la qualité des services et des soins offerts par l’entreprise privée au détriment du développement des services de soins à domicile dans le secteur public.

« Au bout du compte, c’est la population de l’Outaouais, les payeurs de taxes, qui est la grande perdante de cette décision » fait remarquer Christian Meilleur, vice-président régional de la FSSS-CSN. « Il s’agit d’un bel exemple de “mal-financement” des fonds publics au profit d’une entreprise privée qui n’a pas comme principale préoccupation le bien-être de la population. Arrêtons de travailler contre le bien public et le démantèlement des services publics », affirme en conclusion le vice-président régional.

À propos du STTSG-CSN et de la FSSS-CSN

Le syndicat de travailleurs et des travailleuses de la santé de Gatineau (CSN) regroupe près de 3000 membres dans les catégories 2 et 3 du secteur de la santé et des services sociaux. La Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) représente près de 7 000 membres répartis dans 19 syndicats sur le territoire de l’Outaouais. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Améliorer le quotidien des travailleuses et des travailleurs

Jusqu’au 12 septembre 2014, près de 110 000 salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) doivent se prononcer, en assemblées générales, sur leurs priorités des prochaines négociations. Ils discuteront tant des revendications portées par le Front commun, en ce qui a trait aux salaires, notamment, que de l’amélioration des conditions de travail dans le réseau. À cet égard, la FSSS propose plusieurs chantiers qui permettront d’améliorer le quotidien des salarié-es ainsi que les services à la population. Ces consultations débutent aujourd’hui même au CHUM, où le syndicat CSN compte près de 5000 membres.

Priorité au redressement salarial « Nous entrons dans une période charnière où les départs à la retraite atteindront des sommets et les défis de renouvellement de main-d’œuvre seront encore plus complexes. La rémunération demeure à la traîne des autres secteurs de la société . Les augmentations de salaire dans le secteur public, depuis 20 ans, n’ont même pratiquement jamais suivi l’inflation. Aujourd’hui, travailler au service de toute la population du Québec rime avec appauvrissement. C’est inacceptable, cela doit changer absolument et c’est pour cela que nous avons travaillé sans relâche à constituer le Front commun », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Le Front commun réunit plus de 400 000 salarié-es des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique.

En santé, les syndicats font partie de la solution À la table de négociation de la santé et des services sociaux, les négociateurs de la FSSS-CSN viseront notamment à améliorer la qualité de vie au travail. Ils seront à la recherche de solutions publiques à la privatisation et à la sous-traitance, qui assureront à la fois de meilleurs emplois et de meilleurs services, et ce, à meilleur coût pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Parmi les pistes de solution, notons des emplois plus stables, un meilleur environnement de travail, une meilleure conciliation famille-travail-études, un rôle accru pour les syndicats et les salarié-es dans la réorganisation du travail ou encore plus d’autonomie professionnelle.

« Les incontournables de la santé et des services sociaux, c’est nous, clame le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. La CSN a un rôle unique à jouer à titre de seul interlocuteur syndical représentant tous les titres d’emploi du réseau, et ce, dans tous les types d’établissement. Nous avons une vision globale du système et nous savons ce qui pourrait mieux fonctionner. Nous avons l’ambition de redonner à nos membres plus d’emprise sur leur travail pour qu’ils soient davantage capables d’offrir les services de qualité auxquels la population a droit. Il nous faudra quelqu’un d’ouvert en face de nous. Nous ne pouvons que souhaiter que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, abordera ces négociations avec la même ouverture que nous ».

Un automne d’action La période de consultations qui s’ouvre est fort importante. Pour la CSN, une participation massive des membres est souhaitable afin que le projet de négociation reflète leurs valeurs et leurs aspirations. « Le vent d’austérité budgétaire que fait souffler le gouvernement actuellement ne doit surtout pas nous décourager. Nous nous mobiliserons en Front commun pour protéger et renforcer nos services publics auxquels tiennent les Québécoises et les Québécois. Nous en serons les défenseurs acharnés. Nous serons imaginatifs dans nos façons de nous inscrire dans le débat public. Derrière nos négociations, il y a de grands débats de société qui doivent être faits. Nous sommes porteurs de changements pour le mieux et pour le plus grand nombre », poursuit Jean Lacharité.

Le FSSS et le Front commun planchent actuellement sur un plan d’action qui sera mis en branle dès la rentrée afin de s’assurer que les priorités syndicales seront prises en compte rapidement par le gouvernement. De nombreuses mobilisations sont donc à prévoir tout au long de l’automne. Rappelons que les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2015.

À propos La Fédération de la santé et des services sociaux compte quelque 130 000 membres dont près de 110 000 travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux. Présente dans toutes les catégories d’emploi, dans tous les types d’établissement et dans toutes les régions du Québec, la FSSS-CSN est l’organisation la plus représentative dans le secteur. Elle est affiliée à la CSN qui regroupe quelque 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

La CSN dénonce les propos de la ministre de la Famille

Les représentantes des 2000 responsables en service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, déplorent les propos tenus par la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, lors d’une entrevue diffusée à la télévision publique le 7 juillet. Son affirmation selon laquelle les RSG n’ont pas de véritable mission autre que celle d’offrir un service de garderie fait craindre pour la suite de la négociation de leur deuxième entente collective. Afin que la ministre comprenne bien la réalité des RSG et les enjeux de la négociation de leurs conditions de travail et de pratique, elles ont remis aux porte-parole du ministère une trousse comportant plus d’une vingtaine de lois, de règlements et de directives régissant la garde en milieu familial, de même qu’une brève vidéo explicative.

Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG et membre du comité national de négociation de la FSSS-CSN, « Il est inconcevable que la ministre ait été aussi mal informée quant à la mission et au rôle joué par les RSG en matière d’éducation des enfants qui nous sont confiés par les parents. Nous sommes plus que de simples gardiennes. Nous avons la mission fondamentale d’offrir aux 90 000 enfants desservis par la garde familiale au Québec un programme éducatif rigoureux, adapté à leur condition et à leur âge, et ce, dans un cadre de vie sécuritaire et rassurant. La ministre doit changer sa vision des choses. »

Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, se questionne sur la compréhension qu’a la ministre des enjeux de cette deuxième ronde de négociation, notamment la nécessité de développer des relations harmonieuses avec les bureaux coordonnateurs. En outre, la formation, la hausse de la rémunération et la parité avec les travailleuses en CPE, les coûts de fonctionnement de la garde familiale et les protections sociales figurent parmi les priorités des RSG. « Notre crainte, fait-il valoir, est que cette méconnaissance de la ministre à l’égard de la profession de RSG vienne teinter le cours de la présente négociation, et surtout, qu’elle ait pour effet de limiter grandement les mandats confiés à ses propres négociateurs. D’ailleurs, on sent déjà que les mandats tardent à venir. »

« On a de quoi être très fier de nos services de garde éducatifs à l’enfance et du professionnalisme des intervenantes, qu’il s’agisse du milieu familial ou des centres de la petite enfance », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN. « Le Québec s’est donné durant les dernières décennies, des services de garde à l’enfance publics de très grande qualité, reconnus à travers le monde. La ministre doit absolument comprendre la valeur de cette richesse sociale et le rôle crucial joué par les responsables de garde en milieu familial qui offrent des services professionnels qui ne sont pas différents de ceux dispensés par les travailleuses en CPE. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privés et publics, dont environ 2000 RSG œuvrant dans plusieurs régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.