Victoire totale des syndiqués CSN contre le magnat des Résidences Soleil

Le délai pour en appeler de la décision de la Cour supérieure, donnant raison à une soixantaine de syndiqué-es CSN, est maintenant expiré pour Eddy Savoie. Ce dernier pouvait effectivement faire appel de ce jugement, et ce, avant le 22 janvier à minuit. Il devra par conséquent se plier à la décision rendue le 20 juin 2014 par l’arbitre André Ladouceur obligeant le riche propriétaire des Résidences Soleil à rembourser quelque 80 000 $ prélevés illégalement et rétroactivement à ses salarié-es, en plus de payer sa part des soins dentaires tel que prévu dans l’actuelle convention collective.

« Nous applaudissons le geste de monsieur Savoie de ne plus contester la décision arbitrale, affirme M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE), décision pour laquelle les procédures juridiques ont été longues et coûteuses, surtout pour les salarié-es. Monsieur Savoie aurait pu se contenter, dès le départ, de rembourser les 80 000 $ qu’il a obstinément et illégalement refusé de débourser. Pour lui, dont la fortune personnelle dépasse les 2 milliards de dollars, ce n’était peut-être pas grand-chose. Mais pour les salarié-es, dont la rémunération est sans commune mesure avec celle de leur patron, il est évident que les effets négatifs financiers de telles procédures juridiques ont été extrêmement difficiles à vivre. »

« Nous pouvons maintenant déclarer que ce dossier juridique est clos et les employé-es des Résidences Soleil – Manoir de Sherbrooke vont enfin pouvoir toucher leurs dus », déclare pour sa part Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN. « Il reste à espérer que cette expérience servira à monsieur Savoie et qu’il travaillera à l’avenir à développer des relations de travail plus harmonieuses et surtout plus respectueuses de ses propres salarié-es », ajoute-t-il.

Rappel des faits

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de la convention collective actuelle, en avril 2012, Eddy Savoie a cessé unilatéralement de payer sa part de l’assurance dentaire pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es, prime qu’il devait assumer à 50 %. Eddy Savoie s’est aussi octroyé le droit de récupérer sa part de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Dans une décision rendue le 20 juin dernier, l’arbitre André Ladouceur l’a condamné à rétablir sa part puis à rembourser les salarié-es. À ce jour, les sommes dues par M. Savoie avoisinent les 80 000 $.

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie – CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 3 000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE) qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Les bureaux de Gaétan Barrette occupés

Une centaine de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux occupent présentement les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils demandent une rencontre d’urgence avec celui-ci afin de faire le point sur les dangers considérables que comporte le projet de loi 10, créant des structures mammouths de santé et de services sociaux.

Malgré les critiques fusant de toutes parts à l’égard du projet de loi 10, le ministre Barrette semble vouloir maintenir la ligne dure et refuse toute remise en question de son projet de réforme. Non seulement il ne tend pas l’oreille aux nombreuses critiques informées et légitimes qui sont exprimées mais en plus, il banalise toutes les inquiétudes sans même tenter d’éclaircir les nombreuses zones d’ombre de son projet.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN pour le Montréal métropolitain, Laval et le Grand-Nord, Luc Bastien, l’absence d’écoute du ministre Barrette est inadmissible. « Nous avons tenté par bien des moyens de nous faire entendre, il ne veut rien savoir. Il n’écoute que lui-même. Le silence du ministre ne nous fera pas taire, au contraire. Nous voulons avoir avec lui une véritable discussion franche sur ce projet de loi majeur, c’est ce que nous réclamons aujourd’hui. Il est inadmissible de lancer tout le réseau dans un tel bouleversement sans même prendre en compte l’opinion de celles et ceux qui assurent les services au quotidien, dans les établissements. »

Dans la région de Montréal, le projet de loi 10 inquiète notamment à cause des impacts qu’il entraînerait pour les corridors de services. Par exemple, le ministre projette de confier à un CIUSSS la responsabilité des services jeunesse pour toute la région, de même qu’en réadaptation ou en santé mentale. Cette approche soulève de nombreux questionnements sur la capacité des établissements à se réorganiser aussi rapidement pour éviter toute rupture de services. Par exemple, les problèmes d’accès aux services, en santé mentale, sont déjà légion. Il y a fort à craindre que la situation empire. À tout le moins, les salarié-es estiment que leurs questions légitimes méritent des réponses de la part du ministre Barrette.

L’occupation d’aujourd’hui s’inscrit dans la deuxième phase du plan d’action de la FSSS-CSN contre les politiques d’austérité. Ce plan d’action prévoit une intensification importante des moyens d’action et de visibilité partout au Québec.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

Nouvelle victoire judiciaire des syndiqué-es CSN contre Eddy Savoie

Environ soixante employé-es du Manoir de Sherbrooke, membres de la CSN, viennent de remporter une importante victoire contre Eddy Savoie, propriétaire des Résidences Soleil. En effet, le 22 décembre dernier, la Cour supérieure a confirmé que le multimilliardaire s’est accaparé illégalement environ 80 000 dollars en primes de soins dentaires non versées. Eddy Savoie doit donc rembourser à ses employé-es les sommes qu’il avait prélevées à même leurs bas salaires, comme l’avait ordonné un arbitre dans une sentence rendue le 20 juin 2014. « En cette période des fêtes, lance Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, cette décision est un véritable baume qui redonne espoir à des travailleuses et des travailleurs à faible revenu qui assument, depuis 2012, la totalité des coûts de l’assurance dentaire, alors que la convention collective prévoit un partage à parts égales avec l’employeur. Justice est maintenant rendue! » Pour Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN) : « Nous sommes très heureux de la décision de la Cour supérieure. C’est une grande victoire méritée pour tous les employé-es. Eddy Savoie doit faire amende honorable, reconnaître qu’il a erré et verser sans attendre tous les montants dus à son personnel dévoué, plutôt que de s’acharner en contestant à grands frais cette décision pourtant très claire. À défaut, assure-t-il, la CSN continuera à batailler pour que ces travailleuses et ces travailleurs obtiennent pleinement justice. »

Rappel des faits

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de la convention collective actuelle, en avril 2012, Eddy Savoie a cessé unilatéralement de payer sa part de l’assurance dentaire pour une soixantaine de salarié-es. Il a ainsi refilé illégalement la totalité du coût de la prime d’assurance dentaire à ses employé-es, prime qu’il devait assumer à 50 %. Eddy Savoie s’est aussi octroyé le droit de récupérer sa part de l’assurance dentaire qu’il avait versée à l’assureur, et ce, d’avril 2009 à avril 2012, soit trois années complètes. Dans une décision rendue le 20 juin dernier, l’arbitre André Ladouceur l’a condamné à rétablir sa part puis à rembourser les salarié-es. À ce jour, les sommes dues par M. Savoie avoisinent les 80 000 $.

À propos du syndicat et de la CSN

Les employé-es du Manoir de Sherbrooke sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN qui compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui regroupe plus de 3 000 salarié-es oeuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 autres provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Manifestation en appui aux travailleuses syndiquées de la Maison Mikana

Les membres du Syndicat des travailleuses de la Maison Mikana-CSN manifestent aujourd’hui devant l’Hôtel des Eskers à Amos, lieu où se déroule présentement une rencontre de négociation. Près d’une trentaine de travailleuses et travailleurs syndiqués à la CSN d’Amos sont venus démontrer leur solidarité, une des grandes valeurs de la centrale syndicale.

Bien que le syndicat soit accrédité depuis le 28 janvier 2014, les douze travailleuses sont toujours sans contrat de travail après plusieurs rencontres des parties à la table de négociation, et ce, malgré la présence d’un conciliateur du ministère du Travail.

Selon le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN), Donald Rheault : « Le conseil central appuie les démarches des travailleuses dans leur objectif de signer une convention collective depuis le tout début. Ces travailleuses ont droit au respect de leur employeur et ce dernier doit respecter le processus démocratique fondamental de la liberté d’association et négocier de bonne foi. »

« La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) est fière de compter parmi ses membres des travailleuses d’organismes qui offrent des services essentiels à la population. La FSSS met tous les outils nécessaires à l’avancement des négociations, mais il faut évidemment que les deux parties présentes à la table aient une réelle volonté d’en arriver à une entente », de déclarer Jacques Loiselle, vice-président régional de la fédération. Plus de dix rencontres se de négociation se sont tenues pourtant, les représentants syndicaux et patronaux sont loin d’une entente négociée. D’autres moyens de pression pourraient être envisagés si un règlement ne survenait pas d’ici les prochaines semaines.

La CSN régionale dénonce les offres méprisantes du gouvernement Couillard

Le CCBSL et la FSSS régionale accueillent eux aussi avec grande indignation et colère les offres faites aux personnes salariées du secteur public déposées, lundi dernier, par le ministre des Finances, M. Coiteux. Ces offres qui prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années suivantes sont tout simplement méprisantes.

Afin de justifier la baffe donnée à ces travailleuses et ces travailleurs, M. Coiteux en remet en disant que « si on avait moins pris le gouvernement pour un père Noël, on ne serait pas dans cette situation ». Depuis le plan de retour à l’équilibre budgétaire de 2009, l’évolution des salaires des employé-es de l’état a été inférieure à celle des autres salarié-es du Québec. Ceci a non seulement contribué à accroître leur retard salarial, mais aussi à leur faire perdre, en moyenne, près de 10 500 $ par personne depuis 2009. « À la veille de la période des Fêtes, c’est une insulte et ces offres témoignent d’un mépris profond à l’égard de ses employés. Il faut se rappeler que c’était le même gouvernement qui était en place en 2009. Le même également qui a été cité plus d’une fois à la commission Charbonneau lorsqu’il prenait plaisir à jouer au père Noël pour ses amis, avec l’argent des contribuables. De plus, c’est en grande partie à eux qu’on doit l’état actuel des finances publiques », de souligner Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Régimes de retraite

Comme si l’insulte n’était pas suffisante, M. Coiteux considère que des changements fondamentaux doivent être apportés aux régimes de retraite des employés de l’état. Le gouvernement voudrait retarder l’âge de la retraite en fonction de l’évolution de l’espérance de vie. Il voudrait également réduire le salaire moyen pour le calcul des rentes et retirer leur indexation. Il est clair que ces dispositions risquent d’entrainer des départs massifs à la retraite pour les personnes salariées plus âgées, avant que l’on impose les nouvelles règles. La qualité des services et le transfert des connaissances en souffriront. Selon M. Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS, « ces mesures sont incompréhensibles et injustifiables, considérant que le RREGOP est en santé et n’est pas déficitaire. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, aucune personne n’est payée à ne rien faire! Nous répondons plutôt que l’on doit offrir des conditions de travail décentes, pour attirer et retenir une main-d’œuvre de qualité dans les services publics. C’est d’autant plus préoccupant alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employé-es du secteur public annuellement, au cours des prochaines années ».

La CSN représente près de 7000 membres du secteur public dans notre région. Il est clair que nous ne les laisserons pas économiser sur le dos des travailleuses et des travailleurs au profit d’une idéologie néolibérale. Il semble bien que le bruit des casseroles de 2012 ne lui rappelle plus rien, mais nous n’hésiterons pas à prendre les moyens qu’il faut pour lui rappeler.

En terminant, les leaders syndicaux unissent leur voix afin de rappeler à M. Coiteux qu’il ferait bien de regarder du côté des paradis fiscaux ainsi que de celui du profit des banques et des entreprises, avant de poursuivre son projet de destruction massive.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) regroupe 110 syndicats représentant 10 200 membres. Quant à la FSSS, elle compte plus de 5 300 travailleuses et travailleurs dans la région du Bas-Saint-Laurent, provenant de tous les secteurs d’activité, tant du secteur public que du secteur privé.

Le ministère de la Famille forcé de se présenter à une médiation au ministère du Travail à la suite d’une demande de la CSN

Dans le but de relancer les négociations interrompues depuis le 19 novembre dernier, les représentantes de plus de 2000 responsables en service de garde (RSG) en milieu familial, membres de la CSN, entament aujourd’hui une série de rencontres de médiation au ministère du Travail. Les RSG souhaitent ainsi que cette démarche, sans précédent, puisse mettre fin à l’impasse avec le ministère de la Famille relativement à leurs demandes d’ordre monétaire.

Cette demande de médiation a été faite par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) début décembre. Prévue à la loi sur la reconnaissance des RSG et le régime de négociation, elle a été formulée après que les membres du comité de négociation des RSG eurent constaté que le ministère faisait la sourde oreille à leurs demandes de nature financière, déposées le 13 juin dernier. Le comité de négociation avait alors quitté la table des pourparlers, le 19 novembre. Rappelons que les RSG sont en négociation pour le renouvellement de leur entente collective, laquelle est échue depuis le 30 novembre 2013.

« Ce qu’on souhaite avec cette nouvelle démarche, c’est que le ministère prenne enfin en considération nos demandes qui sont légitimes, lance Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Nous demandons simplement d’être traitées équitablement avec nos consœurs des centres de la petite enfance, alors que nous vivons une injustice depuis plusieurs années sur le plan de la rémunération globale. Or, jusqu’ici, on s’est butées à un véritable mur d’incompréhension de la part de nos vis-à-vis. Le ministère doit maintenant négocier de bonne foi. »

Les RSG réclament notamment la parité avec le titre d’emploi comparateur prévu à la loi, soit celui d’une éducatrice œuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la responsable en service de garde. Les RSG demandent donc un rattrapage de 5 % pour atteindre la parité avec leurs consœurs des CPE.

Les RSG demandent aussi le versement des mêmes pourcentages octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, notamment 2 % déjà versés au 1er avril 2014 de même que 1 % à être versé le 31 mars 2015. Les RSG jugent qu’elles n’ont pas à être traitées différemment de l’ensemble du personnel des secteurs public et parapublic et de leurs consœurs des CPE qui ont tous eu droit à tous ces rajustements.

À propos des RSG et de la CSN Plus de 2000 RSG, regroupées dans 25 syndicats régionaux, sont syndiquées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La population ne croit pas que la réforme Barrette livrera la marchandise

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile aujourd’hui les résultats d’un sondage sur le projet de loi 10. Ce sondage démontre que la population québécoise ne croit pas le ministre Gaétan Barrette lorsqu’il prétend que son projet de loi permettra d’améliorer la qualité et l’accès aux services de santé et de services sociaux.

« La grande tendance qui se dégage, c’est que la population québécoise est persuadée que le projet de loi 10 ne remplira pas son objectif premier. Si la réforme Barrette n’améliore pas la qualité et l’accès aux services de santé et de services sociaux, qu’est-ce qu’elle peut apporter de bon? L’accès aux services est l’enjeu majeur pour l’avenir de notre réseau public. La population n’est pas dupe et comprend bien que cette réforme n’y parviendra pas! », avance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La FSSS-CSN a commandé ce sondage pour connaître les perceptions des Québécoises et Québécois sur le projet de loi 10. Rappelons que ce projet de loi vise à créer des structures mammouths en concentrant de façon importante les pouvoirs entre les mains du ministre. Les résultats de ce sondage démontrent que la population qui était plutôt favorable après la présentation initiale questionne de plus en plus des aspects fondamentaux de la réforme qui est sur la table.

« Le ministre Barrette prétend qu’il n’a pas rencontré personne qui s’oppose à son projet de loi. Pourtant, ce sondage démontre que la population est loin de vouloir signer un chèque en blanc au ministre. La stratégie du bulldozer ne colle tout simplement pas, d’autant plus que la très grande majorité des organisations du réseau de la santé et des services sociaux s’y oppose », lance Jeff Begley.

Seulement 19 % de la population croit maintenant que la réforme Barrette améliorera la qualité et l’accès

En quelques semaines, de plus en plus de voix s’élèvent contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Le sondage que nous dévoilons aujourd’hui démontre que cette tendance se concentre concernant le projet de loi 10. La donnée la plus importante de ce sondage, c’est que seulement 19 % de la population croit que le projet de loi 10 contribuera à améliorer l’accès et la qualité des soins et des services à la population tandis que 49 % pense que l’objectif principal de cette réforme ne sera pas atteint.

« En voyant le mouvement de l’opinion publique au cours des dernières semaines, l’empressement du gouvernement Couillard à vouloir faire adopter cette réforme est plus compréhensible. Il vise à faire passer sa loi avant que l’opposition de la population n’augmente davantage. Le premier ministre a dit au lendemain de son élection que son gouvernement allait miser sur le dialogue social. Ce sondage démontre qu’il est urgent de tenir de réelles consultations sur l’avenir du réseau et de faire confiance aux organisations pour partager des solutions qui recevront l’appui de la population et permettront d’améliorer l’accès aux services », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS-CSN met en lumière les contradictions libérales

Après deux manifestations tenues hier, les syndicats de la santé et des services sociaux sont de retour devant l’Assemblée nationale, ce matin, pour dénoncer les contradictions libérales. Pour la FSSS-CSN, le parti libéral joue un jeu dangereux et renforce le cynisme de la population à l’égard de nos politiciens en reniant sans vergogne ses engagements électoraux tout en allant de l’avant avec des politiques d’austérité dont il n’a jamais fait état lors de la campagne électorale, il y a à peine six mois…

Tôt ce matin, des militantes et des militants de la FSSS-CSN ont ainsi disposé, aux alentours de l’Assemblée nationale, environ 200 messages visuels rappelant les engagements brisés du gouvernement libéral. Au sommet trônent la fin de l’universalité dans les services de garde, l’augmentation draconienne des tarifs et la fin du développement de places dans le réseau public. Rappelons que le PLQ s’est fait élire en clamant que les hausses de tarifs de deux dollars par jour imposées par le Parti québécois constituaient un choc tarifaire inacceptable pour les familles… Si c’était le cas, alors, avec les politiques libérales, force est d’admettre qu’on passe du choc à la catastrophe.

« Il est inconcevable que le gouvernement brise cet engagement sans aucune gêne. Les libéraux ont beau nous servir l’argument de l’état prétendu des finances publiques lorsqu’ils ont pris le pouvoir, nous savons très bien que ce sont ces mêmes libéraux qui ont gouverné le Québec durant 10 des 11 dernières années. C’est très clair qu’ils savaient, en campagne électorale, qu’ils entendaient démanteler le réseau et, évidemment, ils n’en ont jamais parlé ouvertement », dénonce le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

Des structures mammouths ingérables

Le projet de loi 10 est tout aussi indigeste. La FSSS-CSN partage les critiques de la plupart des intervenantes et des intervenants qui ont dénoncé ce projet de loi en commission parlementaire. Le ministre Barrette prend tout un pari en répétant les erreurs commises par son prédécesseur, Philippe Couillard, qui nous a donné les CSSS, issus de mégafusions. Celles-ci ont entraîné la paralysie pendant plusieurs années. Aujourd’hui, les structures sont plus lourdes et plus éloignées de la population. Le nombre de cadres embauchés par les CSSS a littéralement explosé : une augmentation de plus de 30 %, soit deux fois plus rapide que la croissance du nombre de travailleuses et de travailleurs qui assurent les soins et les services au quotidien. La réforme mammouth du Dr Barrette empirera les choses en créant des structures encore plus grosses et plus ingérables.

« Encore ici, rappelle Jeff Begley, Philippe Couillard reprochait à François Legault, en campagne électorale, de vouloir saccager le modèle québécois en procédant à des coupes majeures dans les services. Or, c’est exactement ce que les libéraux font depuis qu’ils sont élus. »

Au lendemain de son élection, Philippe Couillard promettait aussi de protéger la santé, l’éducation et l’aide aux plus démunis, dans sa stratégie de retour à l’équilibre budgétaire. On voit bien chaque jour qu’il n’en est rien. Le premier ministre avait également promis un renouveau démocratique, de se montrer transparent et d’instaurer un dialogue social. Toutes de belles paroles envolées rapidement.

La FSSS-CSN invite le gouvernement à changer de cap et à prendre la voie du dialogue social, car la mobilisation de plus de 200 syndicats affiliés à l’organisation syndicale la plus représentative de la santé, des services sociaux et des services de garde est très loin d’être terminée.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Unis contre l’austérité

Les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ceux des syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) font cause commune contre les politiques d’austérité du gouvernement libéral et ils entendent poursuivre leur bataille pour défendre les services à la population.

Ils tiennent une manifestation conjointe ce midi, devant l’Assemblée nationale, alors que le gouvernement s’apprête à forcer l’adoption de projets de loi dangereux. Il s’agit notamment du projet de loi 3, qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs et aux régimes de retraite, et du projet de loi 15, qui annonce des compressions supplémentaires dans tous les services publics.

Les deux organisations syndicales les plus représentatives de leur secteur respectif entendent militer côte à côte pour obtenir un changement de cap du gouvernement Couillard. Les intervenantes et les intervenants du milieu de l’éducation soutiennent sans compromis la lutte des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et des services de garde contre le démantèlement des réseaux. « Comme toutes les travailleuses et les travailleurs québécois, les enseignantes et les enseignants du Québec tiennent à notre réseau public de services de santé et sociaux, accessibles et de qualité, soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. Il s’agit d’un acquis social très important à nos yeux. Les compressions imposées au réseau de la santé et des services sociaux par le gouvernement Couillard font déjà très mal et la grande réforme des structures que prépare le ministre Barrette semble ignorer complètement les préoccupations des travailleuses et des travailleurs qui offrent les services au quotidien. Le démantèlement du réseau des services de garde n’est pas plus acceptable. Nous savons pertinemment que les services de garde éducatifs offerts dans les CPE ont permis à de nombreux enfants d’intégrer le réseau scolaire bien préparés. C’est ça la solidarité sociale ».

Il en va de même pour les salarié-es du réseau public de la santé et de services sociaux et des services de garde qui sont fiers de notre système d’éducation, permettant à toutes et à tous d’avoir accès à l’enseignement supérieur, entre autres, par l’entremise d’un réseau collégial fort dans toutes les régions du Québec. « Il faut défendre haut et fort notre réseau public d’éducation et d’enseignement supérieur. Absolument tout passe par l’éducation. C’est à travers l’éducation que tous les enfants peuvent espérer réaliser leur plein potentiel. L’éducation est un déterminant majeur de la santé publique, rappelle le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Les compressions imposées par le gouvernement dans l’enseignement supérieur sont inacceptables et elles se font sans vision. L’avenir du Québec, notre développement social et économique, reposent sur un réseau d’enseignement de la plus grande qualité et le plus accessible possible. On se tire dans le pied en coupant dans le réseau pour des objectifs comptables à courte vue ».

Pour la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, il sera nécessaire plus que jamais de faire preuve de solidarité entre travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et en tant que citoyens et citoyennes, afin de refuser l’austérité. « Nous devons nous opposer largement à l’ensemble des politiques d’austérité du gouvernement libéral et surtout à l’idéologie qui sous-tend ces politiques : on voudrait nous faire croire que nous n’avons pas d’autres choix, mais c’est faux. Ils ont fait un choix : celui de favoriser la marchandisation des services publics, celui d’augmenter le fardeau financier des familles. D’autres choix sont possibles : revoir la Politique du médicament, rétablir un palier d’imposition pour les hauts revenus, s’attaquer aux paradis fiscaux, revoir les crédits d’impôt aux entreprises afin de soutenir seulement celles qui en ont vraiment besoin, illustre-t-elle. Il ne faut surtout pas lâcher la pression, même devant l’entêtement apparent du gouvernement. Il faut continuer de parler autour de nous des conséquences de ces choix et de nous mobiliser. Il s’agit de notre bien commun ».

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches réunit 44 000 membres de 250 syndicats CSN de la région.

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.

La Montérégie perdrait beaucoup dans la réforme Barrette

Ce soir, des travailleuses et des travailleurs ainsi que des citoyennes et des citoyens montérégiens se sont réunis devant l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie pour signifier leur refus du projet de loi 10, présenté par le ministre Gaétan Barrette. Celui-ci entend abolir les instances de coordination régionales et centraliser l’ensemble des organismes relevant du ministère de la Santé et des Services sociaux au sein d’une seule structure mammouth pour toute la Montérégie.

Structure mammouth

« Si le projet de loi 10 est adopté, nous aurons dorénavant un seul centre de santé pour toute la Montérégie, de Salaberry-de-Valleyfield à Granby. Un mastodonte ingérable au sein duquel 28 000 travailleuses et travailleurs assureront soins et services pour 1,4 million de personnes, de 177 municipalités, couvrant plus de 11 000 kilomètres carrés, explique la présidente du Conseil central de la Montérégie CSN, Annette Herbeuval. Avec la réforme, les citoyennes et les citoyens perdent leur voix au chapitre. Les administrateurs actuels, bénévoles et représentatifs de la communauté, seront remplacés par des gens de l’extérieur, rémunérés et nommés par le ministre. C’est une lourde perte pour la démocratie ».

« Tous les intervenants en commission parlementaire sur ce projet de loi ont formulé des critiques majeures. La plupart des acteurs le rejettent carrément. La seule voix qui s’est élevée pour l’appuyer est celle de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Ce n’est pas nécessairement surprenant, puisque le Dr Barrette n’a consulté absolument personne. Il en va de notre devoir d’alerter toute la population : le gouvernement s’apprête à commettre de graves erreurs », prévient le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Les inquiétudes que suscite le grand bouleversement souhaité par le Dr Barrette sont nombreuses. De la réforme précédente, du Dr Couillard, retenons une longue période où les énergies furent concentrées au fonctionnement des nouvelles structures, les CSSS. On a vu le nombre de cadres augmenter deux fois plus rapidement que le personnel. Les nouvelles structures n’ont pas permis d’améliorer l’accessibilité aux services. Non seulement ces lacunes risquent-elles de s’aggraver, mais les services à la population ne seront pas améliorés. Le ministre lui-même l’a reconnu, promettant que des améliorations se feront ensuite.

Disparition des agences

« Au fond, c’est une recette pour permettre au ministre de concentrer plus de pouvoirs entre ses mains pour imposer plus de compression, plus de privatisation. Abolir d’un trait de crayon les organismes responsables de coordonner les services en région, de voir à la santé publique et à la prévention, ce que font les agences, est un non-sens. Ça va à contrecourant de tout ce qui se fait partout ailleurs dans le monde, où on mise sur le rapprochement des services à la population dans des structures les plus légères possible », ajoute le président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Michel Tremblay.

Quant au vice-président de la FSSS-CSN pour la Montérégie, Steve St-Onge, il craint que les services sociaux de la région sortent grands perdants de la réforme. « Les budgets, l’allocation des ressources seront centralisés dans les mains de quelques décideurs qui n’auront pas nécessairement d’expertise particulière dans le domaine des services sociaux. Par exemple, quelle importance sera accordée aux besoins des Centres jeunesse, surtout les points de service plus éloignés ou des centres de réadaptation dans cette structure mammouth qui gravitera plus que jamais autour des hôpitaux des grands centres. Nous sommes inquiets pour les travailleuses et les travailleurs que nous représentons, mais aussi pour les usagères et les usagers des services. Ils n’auront jamais été aussi éloignés des lieux décisionnels ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN) représentent environ 115 000 salarié-es du réseau public de santé et de services sociaux de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, partout au Québec. Quant au Conseil central de la Montérégie, il réunit plus de 200 syndicats CSN de tous les secteurs d’activité sur le territoire montérégien.

Les pourparlers sont rompus avec le ministère de la Famille

Rien ne va plus dans les négociations salariales entre les représentantes des 2000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, et les négociateurs du ministère de la Famille. C’est pourquoi elles ont mis fin abruptement, en matinée, à la 34e séance de négociation en un peu plus d’un an. Ayant récemment obtenu un mandat de moyens de pression à 88 %, incluant le recours à la grève, les représentantes des RSG vont maintenant s’activer à déployer la suite de leur plan de mobilisation dans le but d’accroître la pression et de dénouer cette impasse.

« Nous avons été extrêmement patientes, ces dernières semaines, alors que nous voulions donner toutes les chances à la négociation dans l’espoir de régler avec satisfaction notre deuxième entente collective, a déclaré Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Or, on fait face à un véritable mur. Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question ! »

Rappelons que les matières dites non pécuniaires sont réglées à 99 %. Quant aux offres pécuniaires du ministère, elles se résument à une hausse globale de 1 %, soit un maigre 0,28 $ par enfant pour les deux premières années d’un contrat de travail, soit bien en deçà de l’inflation. Quant aux autres demandes des RSG, elles sont tout simplement ignorées. Ainsi en est-il de la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit l’éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1, une demande qui représente un rattrapage équivalant à 5 % sur une base annuelle. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la RSG.

En outre, les RSG demandent que leur soit versé les mêmes pourcentages que ceux octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, dont 2% au 1er avril 2014 et 1 % prévu au 31 mars 2015. Elles réclament également une hausse des allocations supplémentaires pour les poupons et les enfants aux prises avec un handicap. Enfin, elles veulent bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

« J’interpelle directement la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour qu’elle débloque les négociations, en donnant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour obtenir le règlement de l’entente collective, a affirmé Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. « À défaut, nos membres ont confié au comité de négociation des RSG un mandat clair et fort pour recourir à tous les moyens de pression appropriés, y compris la grève. Et les RSG n’hésiteront pas à l’utiliser. Cependant, nous demeurons entièrement disponibles pour reprendre les négociations. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans la plupart des régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour informations : François Forget, Service des communications de la CSN : 514 212-7383 Francois.forget@csn.qc.ca

Manifestation pour dénoncer la réforme Barrette

Les employées et employés du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, membres du Syndicat des professionnelles et professionnels du Centre Dollard-Cormier (SPPCDC-CSQ) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre Dollard-Cormier (STTCDC-CSN) ont tenu une manifestation aujourd’hui, de 12 h à 13 h, pour dénoncer le projet de loi no10 du ministre Gaétan Barrette.

La manifestation a eu lieu simultanément aux sites Louvain et St-Urbain du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal.

Les présidents du SPPCDC-CSQ, Jacques Normand, et du STTCDC-CSN, Martin Savard, ont dénoncé d’une même voix ce projet de loi qui vient saccager notre système public de santé et de services sociaux et nous ramener progressivement à l’époque d’avant l’instauration du régime d’assurance-maladie.

De nombreux travailleuses et travailleurs présents ont fait entendre leur désapprobation et leur colère contre les intentions du gouvernement à coup de slogans et au bruit des casseroles. Des représentants des centrales syndicales, des fédérations et de la Coalition Solidarité Santé ont également porté leur message et appuyé leurs revendications.

Fragilisation du système public de santé et de services sociaux

Jacques Normand, président du syndicat affilié à la CSQ, a mis en doute les intentions réelles du gouvernement en imposant cette nouvelle réforme en santé et services sociaux.

« Le ministre Barrette trompe la population lorsqu’il affirme que des changements de structure vont améliorer les services. Ses modèles d’organisation des soins sont des cliniques privées américaines (Kaiser Permanente et Cleveland Clinic) qui réalisent des milliards de profits chaque année. Son véritable objectif est de privatiser progressivement notre système public de soins de santé. Pas étonnant que la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) voie dans ce projet de loi une occasion de brasser des affaires ! Non seulement aucune amélioration ne sera apportée à l’organisation des soins et des services de santé, mais en plus on vient fragiliser les services de première ligne et on coupe dans les programmes sociaux et de prévention. C’est extrêmement préoccupant pour la population », prévient Jacques Normand.

Le ministre isolé

Le président du syndicat affilié à la CSN, Martin Savard, renchérit en affirmant que « le ministre est de plus en plus isolé. Il est pratiquement le seul à croire que cette réforme est nécessaire. La très grande majorité des organisations du réseau sont contre ce projet de loi qui désorganisera le système public de santé et de services sociaux. Nous avons vu clair dans son jeu. Sa réforme ne vise qu’à poursuivre les compressions et ouvrir encore plus la voie à la privatisation. Pendant ce temps, le gouvernement ne s’intéresse pas aux vrais problèmes du réseau ».

Mission de l’établissement menacée

Les 400 travailleuses et travailleurs de cet établissement, institut universitaire sur les dépendances, sont déterminés à protéger les services publics et gratuits offerts chaque année aux 7 000 montréalais ayant des problèmes d’alcool, de drogue, de jeu et de cyberdépendance.

« La mission même de notre établissement est menacée avec le projet de loi no10. Cette réforme va détruire notre établissement, nos syndicats, notre comité des usagers, notre conseil multidisciplinaire et conseil des infirmières et infirmiers, notre conseil d’administration et l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec. C’est clair que la mission de notre établissement va disparaître progressivement au profit d’un méga-établissement dominé par le modèle médical », prévoient Jacques Normand et Martin Savard.

Affaiblissement des intervenants au profit du ministre

Ces derniers ajoutent que le projet de loi no10 aura pour effet de placer notre système public de santé sous la dictature du ministre Barrette qui entend diriger nos établissements comme s’il s’agissait de sa propre entreprise.

Appel à la mobilisation

Les deux présidents de syndicats encouragent la population à se mobiliser partout pour empêcher ce coup de force antidémocratique cogité par Gaétan Barrette sous le couvert d’une réforme injustifiée.

Claude Girard, Conseiller en communication de la CSQ Téléphone : 514 237-4432 Courriel : girard.claude@csq.qc.net Twitter : @csq_centrale

Hubert Forcier Conseiller syndical à l’information FSSS-CSN Téléphone : 514 209-3311

Les responsables de service de garde éducatif, membres de la CSN, bientôt en grève

Exaspérées par les offres monétaires du ministère de la Famille, jugées inacceptables, les quelque 2000 responsables de service de garde éducatif (RSG) en milieu familial seront en grève bientôt, à moins d’un revirement dans les négociations portant sur les matières d’ordre financier. Voilà l’essentiel du mandat qu’elles viennent de confier à plus de 88 % à leur comité de négociation, lequel pourrait déclencher la grève au moment jugé opportun, si l’impasse persiste dans leurs pourparlers. D’ici là, les RSG membres de la CSN vont poursuivre leurs moyens d’action.

Pour Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, ce résultat obtenu à l’occasion d’une tournée de consultation des assemblées générales des RSG, tenue du 3 au 17 novembre, est très révélateur de leur impatience, mais aussi de leur volonté de conclure une entente satisfaisante. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons de recourir à la grève, déclare Lucie Longchamps. Cela fait maintenant près de six mois que nous avons déposé nos demandes d’ordre monétaire et tout ce que le ministère met sur la table, c’est une hausse globale de 1 % de nos revenus sur deux ans, ce qui aurait pour effet de nous appauvrir inévitablement. Voilà pourquoi nos membres nous ont confié ce mandat de grève que nous exercerons si nécessaire », conclut-elle.

En négociation depuis le 19 octobre 2013 dans le but de renouveler leur seconde entente collective, les RSG membres de la CSN ont déposé leurs demandes d’ordre financier le 13 juin 2014, sans grand résultat jusqu’ici. Elles réclament notamment la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit celui d’une éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la responsable en service de garde en milieu familial. Les RSG demandent donc que leur soit versé l’équivalent un rattrapage de 5 % sur une base annuelle pour atteindre la parité avec leurs consœurs des CPE.

Les RSG demandent également le versement des mêmes pourcentages octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, notamment 1 % à être versé le 31 mars 2015. Enfin, les RSG veulent pouvoir bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, « Le ministère doit prendre acte des résultats des votes de l’ensemble des RSG. Elles ne demandent pas la lune. Elles demandent qu’on leur donne les sommes qui ont déjà été consenties à d’autres groupes, de même que l’équité avec leur comparateur. C’est une question de justice envers des femmes qui en ont été privées pendant trop longtemps. Nous vivons dans une société qui se dit juste, il est temps de leur démontrer ».

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans plusieurs régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La FSSS-CSN lance une campagne publicitaire

À compter de demain soir, les Québécoises et les Québécois pourront voir une nouvelle publicité télé de la FSSS-CSN qui cherche à sensibiliser la population aux conséquences majeures qu’aurait la réforme que veut imposer le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Gaétan Barrette. Rappelons qu’avec le projet de loi 10, il envisage d’abolir les agences régionales de santé et de services sociaux et de fusionner tous les établissements d’une région donnée en une mégastructure mammouth, encore plus éloignée des communautés, qui risque d’être ingérable et de mettre à mal les différentes missions, en particulier les services sociaux.

« La population doit savoir ce qui l’attend avec cette réforme. C’est plus de compressions, plus de privatisation, plus de centralisation. Il n’y aura pas moins de cadres, il y en aura plus. Il n’y aura pas plus d’accès aux services, il y en aura moins. On ne peut pas laisser le ministre Barrette présenter tout ça, à sa manière, alors que pratiquement tout le monde dans le réseau, des usagères aux cardiologues, considèrent que cette réforme n’atteindra pas ses objectifs et ne contient absolument rien pour améliorer les services », explique le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Il est très rare, pour la FSSS-CSN, d’avoir recours à la publicité télévisuelle, un moyen dispendieux pour se faire entendre. Mais pour la plus importante organisation syndicale du réseau, représentant 110 000 travailleuses et travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, l’enjeu est de première importance. « Les services sociaux, la prévention, les services à domicile, le soutien aux plus démunis… ces missions souffrent déjà grandement des choix budgétaires et ils risquent de faire les frais encore davantage de la concentration des budgets au sein de structures mammouths qui deviendront ingérables. Les citoyennes et les citoyens n’auront jamais été aussi éloignés des décisions qui relèveront d’une bureaucratie encore plus lourde. Et le pire dans tout ça, le pire, c’est que rien, absolument rien ne va à l’amélioration de l’accessibilité aux services, le véritable talon d’Achille du réseau. », enchaîne Jeff Begley.

La campagne publicitaire se déploiera également dans les médias sociaux avec une série de 5 capsules Web qui détailleront divers impacts du projet de réforme. Pour cette publicité télévisuelle, la FSSS-CSN a retenu la thématique d’un château de cartes qui s’effondre après qu’on en ait retiré les piliers fondateurs à la faveur d’une énième réforme inutile des structures. La publicité pourra être vue dès demain soir, lors du match Canadiens-Penguins, sur les ondes de RDS.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé dans la santé et les services sociaux ainsi que dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Une vigie aux chandelles contre l’austérité

À l’initiative du Conseil central des Laurentides – CSN et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), de nombreux salarié-es du réseau de la santé, des services sociaux, des services de garde et des CPE de la région des Laurentides et de Lanaudière, ont manifesté ce midi. Réunis devant le CLSC de Saint-Jérôme, ils ont tenu une vigie aux chandelles pour dénoncer les politiques d’austérité annoncées par le gouvernement de Philippe Couillard.

L’austérité détruit

Pour Louise Jetté, présidente du Conseil central des Laurentides, il ne fait aucun doute que le saccage imposé par le parti libéral aura des conséquences désastreuses pour les Laurentides. « Chaque semaine, le gouvernement nous annonce de nouvelles mesures d’austérité qui mettent en péril l’économie de notre région. Les salarié-es des services publics sont un moteur économique régional important, 25 % des travailleuses et des travailleurs y œuvrent. Grâce à eux, 1 milliard de dollars sont injectés dans l’économie régionale », explique la présidente.

L’austérité est un échec

« Ça fait des années que les gouvernements qui se succèdent à Québec imposent des réformes austères au réseau de la santé et des services sociaux sans résultats probants. Nous en sommes encore aujourd’hui à couper dans les services aux plus démunis alors que la démonstration de l’échec de telles mesures, ici ou ailleurs, est sans équivoque », note pour sa part Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

D’autres solutions existent

Pour la CSN, il est primordial que le gouvernement cesse de considérer les finances publiques et la dette comme un problème lié aux dépenses. Il doit plutôt trouver des solutions pour augmenter ses revenus et ainsi régler la situation. « Le gouvernement dit qu’il a besoin de récupérer des milliards dans le budget de la santé. À titre d’exemple, pourquoi ne pas simplement racheter les deux contrats en PPP de Montréal et ainsi économiser des centaines de millions de dollars ? », questionne Hélène Lavoie.

Pour Louise Jetté, bien d’autres solutions doivent être envisagées avant d’imposer des mesures d’austérité qui viendront défaire le modèle social québécois unique au Canada et en Amérique du Nord. « Par exemple, le report de l’atteinte du déficit zéro sur une plus longue période empêcherait les pertes d’emplois, le démantèlement des programmes sociaux et la dégradation de l’économie. Pour nous, il est primordial que les Québécoises et les Québécois participent en grand nombre aux manifestations du 29 novembre prochain qui se tiendront à Québec et à Montréal. Il faut faire comprendre au gouvernement de Philippe Couillard qu’il n’a jamais obtenu le mandat de sabrer ainsi dans nos services. Il faut refuser l’austérité ! »

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre les impacts de l’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé les nombreuses horreurs du CHUM qui sont des exemples concrets des conséquences des mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les syndicats interpellent la population pour qu’elle se mobilise à la défense des services publics.

Les horreurs du CHUM

Les compressions budgétaires annoncées cette année par le gouvernement Couillard touchent directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– De retarder des bains pour les patient-es, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail; – D’entraîner l’abolition de 26 postes d’agentes administratives sur les quarts de soir, ce qui a pour conséquence d’alourdir encore plus la charge du personnel de soins; – De faire que des patients se sont retrouvés sans literie parce que les quotas avaient été atteints.

Ce ne sont que quelques exemples de la réalité quotidienne pour plusieurs travailleuses et travailleurs et pour les patientes et patients du CHUM. « Les compressions touchent le cœur des services donnés à la population. La liste des horreurs est longue au CHUM et démontre que l’austérité a des conséquences dramatiques pour les patients », explique Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Pendant qu’on coupe dans les services directs à la population, le gouvernement reste de glace devant des solutions pour économiser des fonds publics. Il pourrait économiser jusqu’à 4 milliards $ en rachetant les contrats du CHUM et du CUSM en PPP. Il est temps qu’il passe à l’action, il en va de l’avenir de nos services publics », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Nous refusons l’austérité partout au Québec

L’austérité prend plusieurs formes et touche l’ensemble de la population. Que ce soit en coupant dans les programmes sociaux ou en privatisant ou tarifant des services publics, c’est dans la poche de la classe moyenne et des plus démunies de la société que le gouvernement veut aller chercher l’argent.

« La mobilisation s’intensifie et le ras-le-bol se fait de plus en plus sentir. En santé et services sociaux, le personnel est épuisé et ne peut subir d’autres coupes. Dans l’ensemble de nos syndicats, les gens prennent de plus en plus conscience que c’est à eux qu’on s’attaque en plus de couper les services à la population », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le gouvernement doit trouver d’autres solutions et laisser de côté ses biais idéologiques en faveur du démantèlement de nos services publics. Ces services sont indispensables et permettent de limiter l’accroissement des inégalités. Les travailleuses et travailleurs ne peuvent plus se serrer la ceinture. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du 1 % », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il faut stopper l’accessibilité à deux vitesses

Les syndicats des centres d’hébergement privés pour aîné-es affiliés à la FSSS-CSN s’inquiètent sérieusement du recours grandissant à une forme de contrat atypique dans le réseau d’hébergement pour personnes âgées. Ce contrat force les aîné-es à débourser plusieurs centaines de dollars de plus par mois pour bénéficier de services auparavant offerts par l’État.

Les CSSS penchent de plus en plus vers l’achat de ressources intermédiaires dans les centres d’hébergement privés en se basant sur l’article 108 de la Loi sur la santé et les services sociaux, plutôt que de recourir à des CHSLD publics. Cette façon de faire permise par la Loi donne à l’État la possibilité d’économiser des sommes considérables en refilant une grande partie de la facture aux personnes les plus vulnérables. « Dans certains de nos centres, comme au Manoir Sherbrooke, les aîné-es hébergés en vertu de ces contrats doivent payer plus de 500 $ », déplore la représentante du secteur, Danielle Lemire.

Désengagement de l’État

« Tout en fermant les yeux sur les conditions de travail des employé-es, le gouvernement permet une mesure qui appauvrit les aîné-es. Pourtant, nous lui demandons depuis plus de deux ans de créer une table de travail entre les différents intervenants du secteur pour discuter des façons d’améliorer les conditions de travail et de vie des résidents dans ces centres. Quand va-t-il faire écho à cette nécessité ? » questionne le vice-président des secteurs privés de la FSSS-CSN, Dany Lacasse.

L’article 108 instaure en outre une accessibilité à deux vitesses, en fonction des personnes qui ont les moyens de payer la somme supplémentaire et celles qui n’ont pas ces moyens. « Il faut que des mesures soient prises pour empêcher cette situation. L’État doit cesser de se désengager sur le dos des résidents et des travailleurs de ces centres », conclut Dany Lacasse.

Les travailleuses et travailleurs du CSSS Laval lancent un appel à la population

Plusieurs centaines de travailleuses et travailleurs du CSSS Laval se sont rassemblés ce midi devant la Cité-de-la-Santé. Ils ont lancé un appel à la population pour assurer le maintien des services au CSSS et pour dénoncer les compressions budgétaires imposées par le gouvernement.

Le CSSS Laval doit procéder à des compressions budgétaires d’une hauteur de 12 millions $ pour l’année en cours. Ces compressions ont entraîné près de 200 abolitions de postes au CSSS, dont 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires à l’unité de débordement de l’urgence. Un reportage diffusé par l’émission J.E. rend compte des impacts de ces abolitions sur les services à la population.

« Depuis les abolitions à l’unité de débordement, la situation est catastrophique. La population ne reçoit plus que 72 % de services. Quand on est obligé de couper dans le nombre de bains aux patients, c’est que l’heure est grave. On lance donc une pétition pour aller chercher l’appui de la population. On ne peut accepter que les soins se retrouvent en bas des services essentiels », lance Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.

« On invite la population à se mettre en action pour défendre nos services publics. Les compressions touchent directement les services que nous recevons. Ce qui se passe au CSSS Laval, c’est ce qui s’en vient partout au Québec. La population doit en être informée, dans les prochains mois, la situation n’ira qu’en empirant. On ne peut accepter cela », explique Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Refusons l’austérité

La FSSS et la CSN sont en action contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. « La mobilisation s’élargit chaque semaine dans la région métropolitaine. Les annonces gouvernementales touchent l’ensemble de la population et nous avons un rôle à jouer pour nous mettre en action. Nous refusons l’austérité parce que d’autres solutions existent », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« La lubie du gouvernement est lourde de conséquences. Elle touche les plus vulnérables de notre société. Elle touche la classe moyenne et le modèle québécois que nous avons mis des décennies à mettre en place. Pendant qu’on coupe et qu’on propose une réforme de structures, la population continue d’attendre pour que l’accès aux services s’améliore. On le comprend maintenant, le gouvernement Couillard a choisi son camp et c’est celui du démantèlement de nos services publics », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une occasion à saisir pour trouver des solutions rassembleuses

Après des mois de travail et de consultations auprès de ses 130 000 membres, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déposera, jeudi, ses propositions de négociation sectorielles en santé et services sociaux. Il s’agit de voies de solution prometteuses à des problèmes concrets vécus au quotidien, dans les milieux de travail des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, de tous les types d’établissement, partout au Québec.

« Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et le président de Conseil du trésor, Martin Coiteux, auraient avantage à tendre l’oreille vers ce que nous avons à proposer, croit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley, car nous entendons régler des problèmes réels qu’ils prétendent régler avec les projets de loi 10 et 15. Vous voulez parler d’une meilleure organisation du travail, de gestion responsable, de transparence, de stabilité de main-d’œuvre, de continuité dans les services, d’accessibilité? Nous aussi. Et nous vous proposons de trouver, ensemble, des solutions rassembleuses. Des lois matraques n’apporteront jamais les changements positifs que des solutions négociées peuvent réaliser ».

Les propositions sectorielles de la FSSS-CSN entraîneront des gains majeurs pour les services à la population. Au moment où le gouvernement dit rechercher des moyens de faire mieux, le comité de négociation de la FSSS-CSN estime apporter une réponse sérieuse à cet enjeu.

Saine gestion

Par exemple, la FSSS souhaite s’entendre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour que les recours au secteur privé soient toujours systématiquement et rigoureusement évalués de même que la mise en place d’alternatives publiques. Qu’il s’agisse de partenariats public-privé, de recours à la sous-traitance ou à de la main-d’œuvre indépendante ou encore la conclusion d’ententes de services avec des tiers, la FSSS considère que, très souvent, le secteur public est en mesure d’offrir plus à la population à moindre coût que le secteur privé, tout en conservant l’expertise au sein même du réseau.

De même, plusieurs propositions auront un impact positif, tant sur la quantité que la qualité des services à la population. Pour la FSSS-CSN, le renforcement de l’autonomie professionnelle afin de permettre aux salarié-es de se consacrer davantage aux services directs à la population, la stabilisation des emplois par la reconversion des heures travaillées en postes, la diminution de surcharges de travail, la conciliation famille-travail-études et la santé-sécurité sont autant de pistes de solution pour changer les choses et renforcer le réseau public.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé dans la santé et les services sociaux ainsi que dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.