La Montérégie perdrait beaucoup dans la réforme Barrette

Ce soir, des travailleuses et des travailleurs ainsi que des citoyennes et des citoyens montérégiens se sont réunis devant l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie pour signifier leur refus du projet de loi 10, présenté par le ministre Gaétan Barrette. Celui-ci entend abolir les instances de coordination régionales et centraliser l’ensemble des organismes relevant du ministère de la Santé et des Services sociaux au sein d’une seule structure mammouth pour toute la Montérégie.

Structure mammouth

« Si le projet de loi 10 est adopté, nous aurons dorénavant un seul centre de santé pour toute la Montérégie, de Salaberry-de-Valleyfield à Granby. Un mastodonte ingérable au sein duquel 28 000 travailleuses et travailleurs assureront soins et services pour 1,4 million de personnes, de 177 municipalités, couvrant plus de 11 000 kilomètres carrés, explique la présidente du Conseil central de la Montérégie CSN, Annette Herbeuval. Avec la réforme, les citoyennes et les citoyens perdent leur voix au chapitre. Les administrateurs actuels, bénévoles et représentatifs de la communauté, seront remplacés par des gens de l’extérieur, rémunérés et nommés par le ministre. C’est une lourde perte pour la démocratie ».

« Tous les intervenants en commission parlementaire sur ce projet de loi ont formulé des critiques majeures. La plupart des acteurs le rejettent carrément. La seule voix qui s’est élevée pour l’appuyer est celle de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Ce n’est pas nécessairement surprenant, puisque le Dr Barrette n’a consulté absolument personne. Il en va de notre devoir d’alerter toute la population : le gouvernement s’apprête à commettre de graves erreurs », prévient le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Les inquiétudes que suscite le grand bouleversement souhaité par le Dr Barrette sont nombreuses. De la réforme précédente, du Dr Couillard, retenons une longue période où les énergies furent concentrées au fonctionnement des nouvelles structures, les CSSS. On a vu le nombre de cadres augmenter deux fois plus rapidement que le personnel. Les nouvelles structures n’ont pas permis d’améliorer l’accessibilité aux services. Non seulement ces lacunes risquent-elles de s’aggraver, mais les services à la population ne seront pas améliorés. Le ministre lui-même l’a reconnu, promettant que des améliorations se feront ensuite.

Disparition des agences

« Au fond, c’est une recette pour permettre au ministre de concentrer plus de pouvoirs entre ses mains pour imposer plus de compression, plus de privatisation. Abolir d’un trait de crayon les organismes responsables de coordonner les services en région, de voir à la santé publique et à la prévention, ce que font les agences, est un non-sens. Ça va à contrecourant de tout ce qui se fait partout ailleurs dans le monde, où on mise sur le rapprochement des services à la population dans des structures les plus légères possible », ajoute le président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), Michel Tremblay.

Quant au vice-président de la FSSS-CSN pour la Montérégie, Steve St-Onge, il craint que les services sociaux de la région sortent grands perdants de la réforme. « Les budgets, l’allocation des ressources seront centralisés dans les mains de quelques décideurs qui n’auront pas nécessairement d’expertise particulière dans le domaine des services sociaux. Par exemple, quelle importance sera accordée aux besoins des Centres jeunesse, surtout les points de service plus éloignés ou des centres de réadaptation dans cette structure mammouth qui gravitera plus que jamais autour des hôpitaux des grands centres. Nous sommes inquiets pour les travailleuses et les travailleurs que nous représentons, mais aussi pour les usagères et les usagers des services. Ils n’auront jamais été aussi éloignés des lieux décisionnels ».

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN) représentent environ 115 000 salarié-es du réseau public de santé et de services sociaux de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, partout au Québec. Quant au Conseil central de la Montérégie, il réunit plus de 200 syndicats CSN de tous les secteurs d’activité sur le territoire montérégien.

Les pourparlers sont rompus avec le ministère de la Famille

Rien ne va plus dans les négociations salariales entre les représentantes des 2000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, et les négociateurs du ministère de la Famille. C’est pourquoi elles ont mis fin abruptement, en matinée, à la 34e séance de négociation en un peu plus d’un an. Ayant récemment obtenu un mandat de moyens de pression à 88 %, incluant le recours à la grève, les représentantes des RSG vont maintenant s’activer à déployer la suite de leur plan de mobilisation dans le but d’accroître la pression et de dénouer cette impasse.

« Nous avons été extrêmement patientes, ces dernières semaines, alors que nous voulions donner toutes les chances à la négociation dans l’espoir de régler avec satisfaction notre deuxième entente collective, a déclaré Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Or, on fait face à un véritable mur. Depuis le 18 septembre, date à laquelle le ministère nous a présenté ses premières offres ridicules, on n’a pas cessé de tourner en rond. La volonté du ministère nous apparaît maintenant claire : nous appauvrir, tout simplement. Et ça, il n’en est pas question ! »

Rappelons que les matières dites non pécuniaires sont réglées à 99 %. Quant aux offres pécuniaires du ministère, elles se résument à une hausse globale de 1 %, soit un maigre 0,28 $ par enfant pour les deux premières années d’un contrat de travail, soit bien en deçà de l’inflation. Quant aux autres demandes des RSG, elles sont tout simplement ignorées. Ainsi en est-il de la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit l’éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1, une demande qui représente un rattrapage équivalant à 5 % sur une base annuelle. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la RSG.

En outre, les RSG demandent que leur soit versé les mêmes pourcentages que ceux octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, dont 2% au 1er avril 2014 et 1 % prévu au 31 mars 2015. Elles réclament également une hausse des allocations supplémentaires pour les poupons et les enfants aux prises avec un handicap. Enfin, elles veulent bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

« J’interpelle directement la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, pour qu’elle débloque les négociations, en donnant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour obtenir le règlement de l’entente collective, a affirmé Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN. « À défaut, nos membres ont confié au comité de négociation des RSG un mandat clair et fort pour recourir à tous les moyens de pression appropriés, y compris la grève. Et les RSG n’hésiteront pas à l’utiliser. Cependant, nous demeurons entièrement disponibles pour reprendre les négociations. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans la plupart des régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour informations : François Forget, Service des communications de la CSN : 514 212-7383 Francois.forget@csn.qc.ca

Manifestation pour dénoncer la réforme Barrette

Les employées et employés du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, membres du Syndicat des professionnelles et professionnels du Centre Dollard-Cormier (SPPCDC-CSQ) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre Dollard-Cormier (STTCDC-CSN) ont tenu une manifestation aujourd’hui, de 12 h à 13 h, pour dénoncer le projet de loi no10 du ministre Gaétan Barrette.

La manifestation a eu lieu simultanément aux sites Louvain et St-Urbain du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal.

Les présidents du SPPCDC-CSQ, Jacques Normand, et du STTCDC-CSN, Martin Savard, ont dénoncé d’une même voix ce projet de loi qui vient saccager notre système public de santé et de services sociaux et nous ramener progressivement à l’époque d’avant l’instauration du régime d’assurance-maladie.

De nombreux travailleuses et travailleurs présents ont fait entendre leur désapprobation et leur colère contre les intentions du gouvernement à coup de slogans et au bruit des casseroles. Des représentants des centrales syndicales, des fédérations et de la Coalition Solidarité Santé ont également porté leur message et appuyé leurs revendications.

Fragilisation du système public de santé et de services sociaux

Jacques Normand, président du syndicat affilié à la CSQ, a mis en doute les intentions réelles du gouvernement en imposant cette nouvelle réforme en santé et services sociaux.

« Le ministre Barrette trompe la population lorsqu’il affirme que des changements de structure vont améliorer les services. Ses modèles d’organisation des soins sont des cliniques privées américaines (Kaiser Permanente et Cleveland Clinic) qui réalisent des milliards de profits chaque année. Son véritable objectif est de privatiser progressivement notre système public de soins de santé. Pas étonnant que la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) voie dans ce projet de loi une occasion de brasser des affaires ! Non seulement aucune amélioration ne sera apportée à l’organisation des soins et des services de santé, mais en plus on vient fragiliser les services de première ligne et on coupe dans les programmes sociaux et de prévention. C’est extrêmement préoccupant pour la population », prévient Jacques Normand.

Le ministre isolé

Le président du syndicat affilié à la CSN, Martin Savard, renchérit en affirmant que « le ministre est de plus en plus isolé. Il est pratiquement le seul à croire que cette réforme est nécessaire. La très grande majorité des organisations du réseau sont contre ce projet de loi qui désorganisera le système public de santé et de services sociaux. Nous avons vu clair dans son jeu. Sa réforme ne vise qu’à poursuivre les compressions et ouvrir encore plus la voie à la privatisation. Pendant ce temps, le gouvernement ne s’intéresse pas aux vrais problèmes du réseau ».

Mission de l’établissement menacée

Les 400 travailleuses et travailleurs de cet établissement, institut universitaire sur les dépendances, sont déterminés à protéger les services publics et gratuits offerts chaque année aux 7 000 montréalais ayant des problèmes d’alcool, de drogue, de jeu et de cyberdépendance.

« La mission même de notre établissement est menacée avec le projet de loi no10. Cette réforme va détruire notre établissement, nos syndicats, notre comité des usagers, notre conseil multidisciplinaire et conseil des infirmières et infirmiers, notre conseil d’administration et l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec. C’est clair que la mission de notre établissement va disparaître progressivement au profit d’un méga-établissement dominé par le modèle médical », prévoient Jacques Normand et Martin Savard.

Affaiblissement des intervenants au profit du ministre

Ces derniers ajoutent que le projet de loi no10 aura pour effet de placer notre système public de santé sous la dictature du ministre Barrette qui entend diriger nos établissements comme s’il s’agissait de sa propre entreprise.

Appel à la mobilisation

Les deux présidents de syndicats encouragent la population à se mobiliser partout pour empêcher ce coup de force antidémocratique cogité par Gaétan Barrette sous le couvert d’une réforme injustifiée.

Claude Girard, Conseiller en communication de la CSQ Téléphone : 514 237-4432 Courriel : girard.claude@csq.qc.net Twitter : @csq_centrale

Hubert Forcier Conseiller syndical à l’information FSSS-CSN Téléphone : 514 209-3311

Les responsables de service de garde éducatif, membres de la CSN, bientôt en grève

Exaspérées par les offres monétaires du ministère de la Famille, jugées inacceptables, les quelque 2000 responsables de service de garde éducatif (RSG) en milieu familial seront en grève bientôt, à moins d’un revirement dans les négociations portant sur les matières d’ordre financier. Voilà l’essentiel du mandat qu’elles viennent de confier à plus de 88 % à leur comité de négociation, lequel pourrait déclencher la grève au moment jugé opportun, si l’impasse persiste dans leurs pourparlers. D’ici là, les RSG membres de la CSN vont poursuivre leurs moyens d’action.

Pour Lucie Longchamps, membre du comité de négociation des RSG de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, ce résultat obtenu à l’occasion d’une tournée de consultation des assemblées générales des RSG, tenue du 3 au 17 novembre, est très révélateur de leur impatience, mais aussi de leur volonté de conclure une entente satisfaisante. « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous envisageons de recourir à la grève, déclare Lucie Longchamps. Cela fait maintenant près de six mois que nous avons déposé nos demandes d’ordre monétaire et tout ce que le ministère met sur la table, c’est une hausse globale de 1 % de nos revenus sur deux ans, ce qui aurait pour effet de nous appauvrir inévitablement. Voilà pourquoi nos membres nous ont confié ce mandat de grève que nous exercerons si nécessaire », conclut-elle.

En négociation depuis le 19 octobre 2013 dans le but de renouveler leur seconde entente collective, les RSG membres de la CSN ont déposé leurs demandes d’ordre financier le 13 juin 2014, sans grand résultat jusqu’ici. Elles réclament notamment la parité salariale avec le titre d’emploi comparateur, soit celui d’une éducatrice oeuvrant en centre de la petite enfance, échelon 1. Celle-ci a en effet droit à 38 jours de congés payés par année, incluant les vacances et les jours fériés, comparativement à 25 jours pour la responsable en service de garde en milieu familial. Les RSG demandent donc que leur soit versé l’équivalent un rattrapage de 5 % sur une base annuelle pour atteindre la parité avec leurs consœurs des CPE.

Les RSG demandent également le versement des mêmes pourcentages octroyés aux employé-es des secteurs public et parapublic, notamment 1 % à être versé le 31 mars 2015. Enfin, les RSG veulent pouvoir bénéficier des mêmes hausses qui seront consenties lors de la prochaine ronde de négociation des 450 000 salarié-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, « Le ministère doit prendre acte des résultats des votes de l’ensemble des RSG. Elles ne demandent pas la lune. Elles demandent qu’on leur donne les sommes qui ont déjà été consenties à d’autres groupes, de même que l’équité avec leur comparateur. C’est une question de justice envers des femmes qui en ont été privées pendant trop longtemps. Nous vivons dans une société qui se dit juste, il est temps de leur démontrer ».

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public, dont plus de 2000 RSG œuvrant dans plusieurs régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

La FSSS-CSN lance une campagne publicitaire

À compter de demain soir, les Québécoises et les Québécois pourront voir une nouvelle publicité télé de la FSSS-CSN qui cherche à sensibiliser la population aux conséquences majeures qu’aurait la réforme que veut imposer le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Gaétan Barrette. Rappelons qu’avec le projet de loi 10, il envisage d’abolir les agences régionales de santé et de services sociaux et de fusionner tous les établissements d’une région donnée en une mégastructure mammouth, encore plus éloignée des communautés, qui risque d’être ingérable et de mettre à mal les différentes missions, en particulier les services sociaux.

« La population doit savoir ce qui l’attend avec cette réforme. C’est plus de compressions, plus de privatisation, plus de centralisation. Il n’y aura pas moins de cadres, il y en aura plus. Il n’y aura pas plus d’accès aux services, il y en aura moins. On ne peut pas laisser le ministre Barrette présenter tout ça, à sa manière, alors que pratiquement tout le monde dans le réseau, des usagères aux cardiologues, considèrent que cette réforme n’atteindra pas ses objectifs et ne contient absolument rien pour améliorer les services », explique le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley.

Il est très rare, pour la FSSS-CSN, d’avoir recours à la publicité télévisuelle, un moyen dispendieux pour se faire entendre. Mais pour la plus importante organisation syndicale du réseau, représentant 110 000 travailleuses et travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, l’enjeu est de première importance. « Les services sociaux, la prévention, les services à domicile, le soutien aux plus démunis… ces missions souffrent déjà grandement des choix budgétaires et ils risquent de faire les frais encore davantage de la concentration des budgets au sein de structures mammouths qui deviendront ingérables. Les citoyennes et les citoyens n’auront jamais été aussi éloignés des décisions qui relèveront d’une bureaucratie encore plus lourde. Et le pire dans tout ça, le pire, c’est que rien, absolument rien ne va à l’amélioration de l’accessibilité aux services, le véritable talon d’Achille du réseau. », enchaîne Jeff Begley.

La campagne publicitaire se déploiera également dans les médias sociaux avec une série de 5 capsules Web qui détailleront divers impacts du projet de réforme. Pour cette publicité télévisuelle, la FSSS-CSN a retenu la thématique d’un château de cartes qui s’effondre après qu’on en ait retiré les piliers fondateurs à la faveur d’une énième réforme inutile des structures. La publicité pourra être vue dès demain soir, lors du match Canadiens-Penguins, sur les ondes de RDS.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé dans la santé et les services sociaux ainsi que dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Une vigie aux chandelles contre l’austérité

À l’initiative du Conseil central des Laurentides – CSN et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), de nombreux salarié-es du réseau de la santé, des services sociaux, des services de garde et des CPE de la région des Laurentides et de Lanaudière, ont manifesté ce midi. Réunis devant le CLSC de Saint-Jérôme, ils ont tenu une vigie aux chandelles pour dénoncer les politiques d’austérité annoncées par le gouvernement de Philippe Couillard.

L’austérité détruit

Pour Louise Jetté, présidente du Conseil central des Laurentides, il ne fait aucun doute que le saccage imposé par le parti libéral aura des conséquences désastreuses pour les Laurentides. « Chaque semaine, le gouvernement nous annonce de nouvelles mesures d’austérité qui mettent en péril l’économie de notre région. Les salarié-es des services publics sont un moteur économique régional important, 25 % des travailleuses et des travailleurs y œuvrent. Grâce à eux, 1 milliard de dollars sont injectés dans l’économie régionale », explique la présidente.

L’austérité est un échec

« Ça fait des années que les gouvernements qui se succèdent à Québec imposent des réformes austères au réseau de la santé et des services sociaux sans résultats probants. Nous en sommes encore aujourd’hui à couper dans les services aux plus démunis alors que la démonstration de l’échec de telles mesures, ici ou ailleurs, est sans équivoque », note pour sa part Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

D’autres solutions existent

Pour la CSN, il est primordial que le gouvernement cesse de considérer les finances publiques et la dette comme un problème lié aux dépenses. Il doit plutôt trouver des solutions pour augmenter ses revenus et ainsi régler la situation. « Le gouvernement dit qu’il a besoin de récupérer des milliards dans le budget de la santé. À titre d’exemple, pourquoi ne pas simplement racheter les deux contrats en PPP de Montréal et ainsi économiser des centaines de millions de dollars ? », questionne Hélène Lavoie.

Pour Louise Jetté, bien d’autres solutions doivent être envisagées avant d’imposer des mesures d’austérité qui viendront défaire le modèle social québécois unique au Canada et en Amérique du Nord. « Par exemple, le report de l’atteinte du déficit zéro sur une plus longue période empêcherait les pertes d’emplois, le démantèlement des programmes sociaux et la dégradation de l’économie. Pour nous, il est primordial que les Québécoises et les Québécois participent en grand nombre aux manifestations du 29 novembre prochain qui se tiendront à Québec et à Montréal. Il faut faire comprendre au gouvernement de Philippe Couillard qu’il n’a jamais obtenu le mandat de sabrer ainsi dans nos services. Il faut refuser l’austérité ! »

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre les impacts de l’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé les nombreuses horreurs du CHUM qui sont des exemples concrets des conséquences des mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Les syndicats interpellent la population pour qu’elle se mobilise à la défense des services publics.

Les horreurs du CHUM

Les compressions budgétaires annoncées cette année par le gouvernement Couillard touchent directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– De retarder des bains pour les patient-es, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail; – D’entraîner l’abolition de 26 postes d’agentes administratives sur les quarts de soir, ce qui a pour conséquence d’alourdir encore plus la charge du personnel de soins; – De faire que des patients se sont retrouvés sans literie parce que les quotas avaient été atteints.

Ce ne sont que quelques exemples de la réalité quotidienne pour plusieurs travailleuses et travailleurs et pour les patientes et patients du CHUM. « Les compressions touchent le cœur des services donnés à la population. La liste des horreurs est longue au CHUM et démontre que l’austérité a des conséquences dramatiques pour les patients », explique Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Pendant qu’on coupe dans les services directs à la population, le gouvernement reste de glace devant des solutions pour économiser des fonds publics. Il pourrait économiser jusqu’à 4 milliards $ en rachetant les contrats du CHUM et du CUSM en PPP. Il est temps qu’il passe à l’action, il en va de l’avenir de nos services publics », lance Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Nous refusons l’austérité partout au Québec

L’austérité prend plusieurs formes et touche l’ensemble de la population. Que ce soit en coupant dans les programmes sociaux ou en privatisant ou tarifant des services publics, c’est dans la poche de la classe moyenne et des plus démunies de la société que le gouvernement veut aller chercher l’argent.

« La mobilisation s’intensifie et le ras-le-bol se fait de plus en plus sentir. En santé et services sociaux, le personnel est épuisé et ne peut subir d’autres coupes. Dans l’ensemble de nos syndicats, les gens prennent de plus en plus conscience que c’est à eux qu’on s’attaque en plus de couper les services à la population », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le gouvernement doit trouver d’autres solutions et laisser de côté ses biais idéologiques en faveur du démantèlement de nos services publics. Ces services sont indispensables et permettent de limiter l’accroissement des inégalités. Les travailleuses et travailleurs ne peuvent plus se serrer la ceinture. Il est temps d’aller chercher l’argent là où il est, dans les poches du 1 % », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il faut stopper l’accessibilité à deux vitesses

Les syndicats des centres d’hébergement privés pour aîné-es affiliés à la FSSS-CSN s’inquiètent sérieusement du recours grandissant à une forme de contrat atypique dans le réseau d’hébergement pour personnes âgées. Ce contrat force les aîné-es à débourser plusieurs centaines de dollars de plus par mois pour bénéficier de services auparavant offerts par l’État.

Les CSSS penchent de plus en plus vers l’achat de ressources intermédiaires dans les centres d’hébergement privés en se basant sur l’article 108 de la Loi sur la santé et les services sociaux, plutôt que de recourir à des CHSLD publics. Cette façon de faire permise par la Loi donne à l’État la possibilité d’économiser des sommes considérables en refilant une grande partie de la facture aux personnes les plus vulnérables. « Dans certains de nos centres, comme au Manoir Sherbrooke, les aîné-es hébergés en vertu de ces contrats doivent payer plus de 500 $ », déplore la représentante du secteur, Danielle Lemire.

Désengagement de l’État

« Tout en fermant les yeux sur les conditions de travail des employé-es, le gouvernement permet une mesure qui appauvrit les aîné-es. Pourtant, nous lui demandons depuis plus de deux ans de créer une table de travail entre les différents intervenants du secteur pour discuter des façons d’améliorer les conditions de travail et de vie des résidents dans ces centres. Quand va-t-il faire écho à cette nécessité ? » questionne le vice-président des secteurs privés de la FSSS-CSN, Dany Lacasse.

L’article 108 instaure en outre une accessibilité à deux vitesses, en fonction des personnes qui ont les moyens de payer la somme supplémentaire et celles qui n’ont pas ces moyens. « Il faut que des mesures soient prises pour empêcher cette situation. L’État doit cesser de se désengager sur le dos des résidents et des travailleurs de ces centres », conclut Dany Lacasse.

Les travailleuses et travailleurs du CSSS Laval lancent un appel à la population

Plusieurs centaines de travailleuses et travailleurs du CSSS Laval se sont rassemblés ce midi devant la Cité-de-la-Santé. Ils ont lancé un appel à la population pour assurer le maintien des services au CSSS et pour dénoncer les compressions budgétaires imposées par le gouvernement.

Le CSSS Laval doit procéder à des compressions budgétaires d’une hauteur de 12 millions $ pour l’année en cours. Ces compressions ont entraîné près de 200 abolitions de postes au CSSS, dont 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires à l’unité de débordement de l’urgence. Un reportage diffusé par l’émission J.E. rend compte des impacts de ces abolitions sur les services à la population.

« Depuis les abolitions à l’unité de débordement, la situation est catastrophique. La population ne reçoit plus que 72 % de services. Quand on est obligé de couper dans le nombre de bains aux patients, c’est que l’heure est grave. On lance donc une pétition pour aller chercher l’appui de la population. On ne peut accepter que les soins se retrouvent en bas des services essentiels », lance Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.

« On invite la population à se mettre en action pour défendre nos services publics. Les compressions touchent directement les services que nous recevons. Ce qui se passe au CSSS Laval, c’est ce qui s’en vient partout au Québec. La population doit en être informée, dans les prochains mois, la situation n’ira qu’en empirant. On ne peut accepter cela », explique Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Refusons l’austérité

La FSSS et la CSN sont en action contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. « La mobilisation s’élargit chaque semaine dans la région métropolitaine. Les annonces gouvernementales touchent l’ensemble de la population et nous avons un rôle à jouer pour nous mettre en action. Nous refusons l’austérité parce que d’autres solutions existent », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« La lubie du gouvernement est lourde de conséquences. Elle touche les plus vulnérables de notre société. Elle touche la classe moyenne et le modèle québécois que nous avons mis des décennies à mettre en place. Pendant qu’on coupe et qu’on propose une réforme de structures, la population continue d’attendre pour que l’accès aux services s’améliore. On le comprend maintenant, le gouvernement Couillard a choisi son camp et c’est celui du démantèlement de nos services publics », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une occasion à saisir pour trouver des solutions rassembleuses

Après des mois de travail et de consultations auprès de ses 130 000 membres, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déposera, jeudi, ses propositions de négociation sectorielles en santé et services sociaux. Il s’agit de voies de solution prometteuses à des problèmes concrets vécus au quotidien, dans les milieux de travail des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, de tous les types d’établissement, partout au Québec.

« Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et le président de Conseil du trésor, Martin Coiteux, auraient avantage à tendre l’oreille vers ce que nous avons à proposer, croit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley, car nous entendons régler des problèmes réels qu’ils prétendent régler avec les projets de loi 10 et 15. Vous voulez parler d’une meilleure organisation du travail, de gestion responsable, de transparence, de stabilité de main-d’œuvre, de continuité dans les services, d’accessibilité? Nous aussi. Et nous vous proposons de trouver, ensemble, des solutions rassembleuses. Des lois matraques n’apporteront jamais les changements positifs que des solutions négociées peuvent réaliser ».

Les propositions sectorielles de la FSSS-CSN entraîneront des gains majeurs pour les services à la population. Au moment où le gouvernement dit rechercher des moyens de faire mieux, le comité de négociation de la FSSS-CSN estime apporter une réponse sérieuse à cet enjeu.

Saine gestion

Par exemple, la FSSS souhaite s’entendre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour que les recours au secteur privé soient toujours systématiquement et rigoureusement évalués de même que la mise en place d’alternatives publiques. Qu’il s’agisse de partenariats public-privé, de recours à la sous-traitance ou à de la main-d’œuvre indépendante ou encore la conclusion d’ententes de services avec des tiers, la FSSS considère que, très souvent, le secteur public est en mesure d’offrir plus à la population à moindre coût que le secteur privé, tout en conservant l’expertise au sein même du réseau.

De même, plusieurs propositions auront un impact positif, tant sur la quantité que la qualité des services à la population. Pour la FSSS-CSN, le renforcement de l’autonomie professionnelle afin de permettre aux salarié-es de se consacrer davantage aux services directs à la population, la stabilisation des emplois par la reconversion des heures travaillées en postes, la diminution de surcharges de travail, la conciliation famille-travail-études et la santé-sécurité sont autant de pistes de solution pour changer les choses et renforcer le réseau public.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé dans la santé et les services sociaux ainsi que dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Les syndicats dénoncent les engagements rompus du gouvernement Couillard

Un regroupement de trois syndicats, représentant des travailleuses et des travailleurs du secteur public à Amos, dénonce le gouvernement qui a rompu les engagements qu’il avait pris lors des dernières négociations. Le Syndicat des travailleuses (eurs) du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN,  le Syndicat des employé(es) de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN et le Syndicat régional des travailleuses et travailleurs de Clair Foyer inc.-CSN invitent leurs membres à appuyer les ouvriers d’entretien spécialisés du secteur public qui gagnent en moyenne 34 % de moins que leurs collègues du secteur privé. Un dîner se tient sous le chapiteau au coin des 4 eRue Ouest et 5 e Avenue Ouest à Amos entre 11 h et 13 h 30 où les travailleurs prendront les moyens de se faire entendre par le président du Conseil du trésor.

Le gouvernement s’était engagé en 2010 à collaborer avec les organisations syndicales pour apporter des solutions concrètes à ce problème. Cependant, le gouvernement affirme ne plus avoir les effectifs nécessaires pour poursuivre ces travaux.  « Le Conseil du trésor et ses représentants doivent tenir leurs engagements et démontrer plus de respect pour l’expertise et les compétences des salarié-es du secteur public », de déclarer Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).

C’est donc dans la même lignée que l’action tenue mercredi par les enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue sur la reconnaissance des tâches et du rendement salarial 24. Par ailleurs, des syndicats CSN mènent également des actions aujourd’hui dans d’autres établissements de santé de la région, dont les secteurs de La Sarre et Val-d’Or, en lien avec les engagements rompus.

Les syndicats souhaitent que les travaux relatifs à la lettre d’intention no 3, concernant la reconnaissance des ouvriers spécialisés, soient réglés avant la prochaine ronde de négociation. « Le temps est venu de régler ce dossier pour entamer les prochaines négociations, parce que les enjeux prioritaires ont changé. Dans toutes les régions du Québec, des actions ont lieu pour dénoncer les engagements rompus des libéraux », de mentionner Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux.

« Le travail de proximité de nos membres qui pratiquent leur métier de façon très humaine, dans le respect des usagers des services que nous offrons, est essentiel au bon fonctionnement et au maintien des services publics de qualité », affirme pour sa part Mélissa Michaud, présidente du STT du CSSS Les Eskers de l’Abitibi-CSN.

« Si ces gens-là continuent d’être sous-payés en comparaison avec le privé, on risque de les voir s’exiler. À partir de là, les coûts vont exploser lorsque les établissements devront faire appel à des entreprises privées, quand sera venu le temps d’effectuer des travaux de plomberie ou d’électricité, par exemple », de s’inquiéter Marie-Josée St-Sauveur, président du SE de soutien de la Commission scolaire Harricana-CSN.

Pour Patrice Larivière, président du SRTT de Clair Foyer inc. (CSN) : « L’action d’aujourd’hui touche également huit autres dossiers qui, d’autre part, n’ont pas encore été complétés depuis 2010, faute de budget, dont la relativité salariale. Cette dernière vise les emplois mixtes, contrairement à l’équité salariale qui vise les emplois à prédominance féminine. Ces dossiers doivent avoir toute l’attention du gouvernement et être réglés en priorité ».

 

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec représente plus de 7 000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

 

 

La CSN manifeste pour dénoncer les compressions annoncées et leurs impacts sur la santé

À la suite de l’annonce de coupures de plus de 10,5 millions de dollars dans le réseau de la santé de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS–CSN) et le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) (CCCQ-CSN) se déclarent outrés par le manque de considération du gouvernement libéral à l’égard des travailleuses et travailleurs du réseau ainsi que la population de la Mauricie et dénoncent cette orientation qui aura des impacts catastrophiques. Pour le démontrer, une trentaine de militants ont occupé symboliquement le bureau du ministre délégué de la région, monsieur Jean-Denis Girard.

Ces organisations tiennent à rappeler que ces coupures toucheront l’ensemble des établissements du réseau de la santé dans l’ensemble de la région. Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que « les travailleuses et travailleurs du réseau sont déjà au bord de l’épuisement et là, le gouvernement va imposer deux types de coupures : une portant sur les services qu’on camoufle sous le nom d’opérationnalisation et l’autre portant sur les coupures dans les services. Ça veut dire qu’on va devoir faire plus en moins de temps et en plus, on va nous donner plus de tâches administratives à faire parce qu’on va avoir coupé dans les postes d’agentes administratives. C’est inacceptable ».

« Ces coupures surviennent alors que la révision des programmes n’est même pas débutée. Imaginez ce que ça va être lorsque ce sera fait. On va avoir charcuté le réseau et on aura hypothéqué toute une génération de travailleuses et de travailleurs en exigeant d’eux toujours plus avec toujours moins de ressources. C’est une insulte et c’est allé trop loin. Le gouvernement va trouver la CSN sur son chemin » de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur du Québec.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

À propos du CCCQ-CSN

Le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) représente 17 000 membres, en Mauricie et au Centre-du- Québec, répartis dans 124 syndicats. Renseignements : Claude Audy, vice-président régional FSSS-CSN 819 609-9267; Paul Lavergne, président du Conseil central du Coeur du Québec (CSN) 819 692-5055.

Déçues des offres salariales récentes, les responsables de service de garde membres de la CSN vont accentuer leurs moyens de pression

Une quarantaine de déléguées des responsables de service de garde (RSG), représentant environ 2000 membres de la CSN, ont voté à l’unanimité de recommander à leurs membres d’adopter un plan d’action musclé, incluant le recours à la grève. C’est la conclusion à laquelle elles sont arrivées après une journée de délibérations tenue à l’occasion d’un conseil sectoriel de négociation extraordinaire, aujourd’hui à Québec, alors que les négociations sur les questions d’ordre financier sont dans une quasi-impasse.

Les négociations achoppent sur les demandes pécuniaires des RSG, lesquelles avaient été déposées au ministère le 13 juin dernier, celles à incidence non pécuniaire ayant été presque réglées. Depuis cette date, observent les membres du comité de négociation des RSG, les pourparlers traînent terriblement en longueur, sans compter que les offres monétaires faites jusqu’ici sont très loin de répondre aux demandes légitimes des responsables de service de garde.

« Alors que la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, nous dit que les services dispensés aux enfants sont exceptionnels, voilà qu’elle mandate ses porte-parole pour nous présenter des offres ignobles qui ne feront que nous appauvrir. C’est inacceptable. », déclare Lucie Longchamps, elle-même RSG, membre du comité de négociation et représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN. « Jusqu’ici, on a laissé la place à la négociation, sans résultat. Maintenant, on passe à l’action parce que l’on veut une entente satisfaisante. C’est ce qu’ont décidé les déléguées des 2000 RSG que nous représentons. On va donc consulter notre monde. »

Les dernières offres faites par le ministère, le 20 octobre, comportent une hausse de la subvention quotidienne de 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années, soit un total de 0,28 $. En tenant compte que la grande majorité des RSG accueillent chacune six enfants par jour, on arrive à une hausse maximale de 200 $ brut par année alors que les RSG sont confrontées à des hausses de coûts importantes.

Rappelons que les demandes des RSG se résument ainsi : 5 % de rattrapage aux fins de l’atteinte de l’équité avec les travailleuses en CPE qui bénéficient de 13 congés payés supplémentaires, conformément à la loi ; 2 % correspondant à la dernière hausse octroyée aux employé-es des secteurs public et parapublic le 1 eravril 2014, auxquels s’ajoutera bientôt 1 % le 31 mars 2015. Rappelons que le premier ministre Philippe Couillard s’est engagé, au printemps dernier, à respecter les hausses promises aux employé-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux : « Les RSG accueillent et éduquent quelque 92 000 enfants en bas âges et sont un maillon essentiel aux services de garde. La ministre de la Famille doit bien comprendre le sérieux de la situation. Ses offres récentes vont les appauvrir et menacer la pérennité de ses services éducatifs  à l’enfance. Elle doit plutôt accorder tous les mandats pour faire débloquer les négociations, plutôt de se réfugier derrière l’austérité à tout prix. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Ces femmes s’occupent au quotidien de notre avenir, de l’avenir du Québec. Comme société, nous nous devons d’être extrêmement reconnaissants à leur égard. Or le gouvernement propose de se cacher derrière l’obsession du déficit zéro et de l’austérité pour perpétuer une situation d’exploitation de ce groupe de femmes que sont les responsables de service de garde, en les appauvrissant davantage. Nous allons les appuyer totalement pour qu’elles obtiennent ce à quoi elles ont droit. »

À propos des RSG et de la CSN

Environ 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont regroupées dans 21 syndicats affiliés à la FSSS-CSN, comptant plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le STT de la santé et des services sociaux de Chicoutimi–CSN se mobilise pour les ouvrières et ouvriers spécialisés

C’est dans le cadre de la semaine d’action contre les engagements rompus, soulignant le refus du Conseil du trésor de donner suite à certains dossiers importants du secteur public, que le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN a tenu une activité de visibilité devant l’Hôpital de Chicoutimi aujourd’hui.

Au centre des revendications, l’augmentation de la rémunération globale des ouvrières et ouvriers spécialisés du réseau. « En comparaison avec les travailleuses et travailleurs du privé qui font le même travail, les ouvrières et ouvriers spécialisés du secteur public gagnent en moyenne 34% de moins ! Cette situation est tout à fait inacceptable et nous voulons, aujourd’hui, nous faire entendre sur cette question non seulement dans la région, mais partout au Québec! » explique Théo Fitzmorris, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux de Chicoutimi – CSN.

Rappelons que lors de la négociation de 2010, le gouvernement s’était engagé à collaborer avec les organisations syndicales afin d’apporter des solutions concrètes à ce problème. Après maintenant 4 ans, la situation est toujours la même et le gouvernement plaide qu’il n’a plus les effectifs nécessaires pour poursuivre les travaux promis.

« Même si les problèmes sont connus et identifiés à la fois par les syndicats et le gouvernement, le Conseil du trésor refuse toujours de collaborer et de régler cette situation une fois pour toutes! Nous sommes à quelques semaines du début de la négociation de notre prochaine convention collective, il serait opportun que le gouvernement réponde à ses engagements pris dans le passé afin de rétablir le lien de confiance nécessaire au bon déroulement des pourparlers » conclut Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN.

Qui enquêtera sur le scandale des CHUs en PPP?

La Coalition CHUs sans PPP s’étonne que la commission Charbonneau n’ait pas souhaité l’entendre durant ses consultations publiques. La Coalition a déposé un mémoire qui met en lumière plusieurs irrégularités dans le dossier des CHUs en PPP. Elle demande la tenue d’une rencontre d’urgence avec le gouvernement pour discuter des enjeux entourant ces investissements publics qui se chiffrent maintenant à plus de 7 milliards $.

Une enquête approfondie est nécessaire

En juillet dernier, la Coalition CHUs sans PPP déposait un mémoire pour être entendue devant la commission Charbonneau. La semaine dernière, la Coalition apprenait que la commission Charbonneau ne l’entendrait pas durant ses consultations publiques. Dans son mémoire, la Coalition réclame notamment un examen approfondi du processus ayant mené à l’octroi des contrats en PPP pour la modernisation des deux centres hospitaliers universitaires montréalais. « Le gouvernement s’est fait élire en promettant plus de transparence. S’il veut être conséquent, qu’il rende publiques les informations relatives aux contrats, aux dépenses et aux engagements de l’État et de ses représentants dans les PPP des CHUs. Plus vite il le fera, plus vite nous économiserons. Qu’il lance une enquête approfondie sur les CHUs en PPP! C’est à se demander à qui profite le flou actuel sur l’octroi de ces contrats », déclare Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Trouver une solution aux CHUs en PPP pour l’avenir de nos finances publiques

Plusieurs révélations ont démontré l’impact négatif des CHUs en PPP dans les dernières années. Opacité dans le processus d’octroi des contrats, accusation de corruption dans l’attribution du contrat au CUSM, dépassements de coûts de plusieurs milliards, coûts juridiques en forte hausse : plus on laisse traîner la situation, plus la catastrophe annoncée que sont les CHUs en PPP prend de l’ampleur. La semaine dernière, nous apprenions de plus que plusieurs litiges sont en cours au CUSM en raison de l’empressement à réaliser des plans trop minimalistes.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’entend pas agir au sujet des CHUs en PPP, alors qu’on parle de réduire les dépenses de l’État. Comment le gouvernement peut-il prétendre que les PPP sont la solution alors que le coût des CHUs en PPP dépasserait ce qui était prévu d’environ 4 milliards $ ? Pendant qu’on continue de couper dans les soins de santé, le ministre peut-il nous dire quels seront les paiements associés aux CHUs en PPP? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition Solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

La FSSS–CSN en mode mobilisation pour défendre les services à la population

« Le parti libéral a les deux mains sur le volant… d’un bulldozer. Il veut nous faire croire qu’il n’y a aucune alternative à ses politiques d’austérité. Il y va de menaces à peine voilées à l’égard de toutes celles et de tous ceux qui oseraient questionner le démantèlement de l’État québécois auquel il se livre… À la FSSS–CSN, nous ne nous laisserons certainement pas intimider! Nous savons que la population tient fortement au réseau public de santé et de services sociaux et qu’elle attend du gouvernement qu’il l’améliore plutôt que de le détruire. Comme syndicats, nous avons le devoir de défendre le réseau, de défendre les services à la population et nous entendons faire précisément cela ».

C’est ainsi que le président de la plus importante organisation syndicale de la santé et des services sociaux, Jeff Begley, a accueilli des centaines de délégué-es syndicaux réunis aujourd’hui, à Montréal, pour adopter un plan d’action majeur contre les politiques d’austérité, dont le projet de loi 10.

Structures mammouths

Le projet de réforme des structures en santé et services sociaux – le projet de loi 10 – ne passe pas du tout auprès des intervenantes et des intervenants qui soutiennent ce réseau, jour après jour, par leur travail et leur engagement. La réforme va dans le sens contraire de toutes les pistes de solutions que mettent en avant, non seulement les syndicats, mais aussi les associations qui défendent les droits des usagères et des usagers ainsi que des directions d’établissement.

Pour la FSSS–CSN, le projet de loi 10, s’il était adopté, provoquerait un chaos et la paralysie dans le réseau, alors que toutes les énergies devraient être concentrées sur les besoins de la population plutôt que sur un énième rebrassage des structures. La FSSS considère que l’abolition des agences, la constitution de structures « mammouths » et la concentration des pouvoirs dans les mains du ministre ne règleront pas les problèmes de surcharge de travail, du taux d’encadrement trop élevé, du sous-financement des services sociaux et de la multiplication des recours au secteur privé, à grands frais. Au contraire! Les citoyennes et les citoyens seront plus éloignés que jamais des centres de décision. De plus, la FSSS se demande pourquoi le ministre tient tant à remplacer les membres des actuels conseils d’administration, bénévoles et élus par la communauté, par des administrateurs nommés par Québec et rémunérés…

Refusons l’austérité

Lors d’une manifestation tenue ce midi devant les bureaux montréalais de Philippe Couillard, le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a réitéré l’appui indéfectible de la confédération syndicale à l’égard de toutes celles et ceux qui se mobilisent contre les politiques d’austérité. « Ce n’est pas vrai que les compressions se font sans impact sur les services. On le voit chaque jour. Ce gouvernement fait le choix politique de couper dans les services et les programmes au lieu de regarder ce qui pourrait être fait du côté de la fiscalité ou de meilleures pratiques dans le secteur public, comme réduire la sous-traitance. L’austérité détruit. L’austérité est un échec. L’austérité n’est pas une solution. L’approche du gouvernement est idéologique et son vernis de légitimité commence déjà à craquer » souligne-t-il.

« Le gouvernement libéral trouvera la CSN sur son chemin, c’est certain, d’ajouter la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, également présente à la manifestation de ce midi. Le parti libéral du Québec s’est fait élire en promettant de protéger les plus vulnérables et les services publics. Il n’a jamais parlé de couper dans les fonds de retraite des travailleurs. Il n’a jamais parlé de démanteler le système de santé. Au contraire, Philippe Couillard traitait François Legault de démagogue, lui qui promettait d’abolir les agences de santé. Aujourd’hui, il profite de sa majorité parlementaire pour imposer un projet antisocial, sans aucun dialogue, aucune transparence, malgré ses promesses en ce sens. Nous ne laisserons pas saccager ce que nous avons construit ces 50 dernières années. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité, répartis dans quelque 400 syndicats.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats, de tous les secteur, partout au Québec.

Les responsables de service de garde membres de la CSN ne seront pas en grève le lundi 20 octobre 2014

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) tiennent à informer les médias et la population que leurs 2000 responsables en service de garde (RSG) ne seront pas en grève générale le lundi 20 octobre prochain. Leur comité national de négociation sera en rencontre pour poursuivre les pourparlers avec les représentants du ministère de la Famille, comme il l’a fait hier, le 16 octobre. Les quelque 12 000 parents desservis par les RSG membres de la CSN pourront se prévaloir de leur service habituel. Par ailleurs, les déléguées des 21 syndicats, affiliés à la FSSS-CSN, se réuniront à Québec en session extraordinaire, le vendredi 24 octobre prochain. Afin de faire débloquer les négociations sur le volet pécuniaire de leurs demandes, elles détermineront un nouveau plan d’actions. Au terme de cette rencontre extraordinaire, les porte-parole tiendront un point de presse pour faire le point.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente 2000 responsables de service de garde. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 présents dans tous les secteurs public et privé.

Marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or-CSN, en collaboration avec les autres organisations syndicales de l’établissement, ont participé à une marche citoyenne de mobilisation contre les suppressions de postes au Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or (CSSSVO).

Ce sont 27 postes de préposé-es aux bénéficiaires qui seront coupés, en plus des 36 postes d’infirmières ou infirmiers auxiliaires. « C’est au-delà de 45 000 heures de soins qui ne seront plus disponibles pour les personnes les plus vulnérables de notre région », de souligner Lyne Lapointe, présidente du syndicat FSSS-CSN. De plus, 15 lits qui se trouvent à l’hôpital de Val-d’Or seront déplacés vers une ressource intermédiaire de Malartic.

Le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-l’Or a présenté une situation déficitaire chronique au cours des cinq dernières années, ce qui porterait le déficit accumulé à plus de 13 millions $ à la fin de l’exercice 2013-2014. Le ministère de la Santé et des Services sociaux demande donc au CSSSVO de présenter un budget équilibré dans les prochaines années. Les employés ont l’impression de faire les frais du déficit accumulé par l’ancienne direction.

« Ces coupures auront un impact direct sur les services à la population à laquelle nous demandons de se mobiliser pour maintenir des soins de qualité en région. Le ministère veut donc que non seulement les travailleuses et les travailleurs payent pour les mauvaises décisions de gestion rendues publiques par l’enquête de l’Agence de la Santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, mais également la population en général », enchaîne Jacques Loiselle, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CSN), Donald Rheault, se dit très inquiet : « Avec les mesures d’austérité annoncées par les libéraux, d’autres coupures vont survenir et s’ajouter à celles déjà prévues par le CSSSVO. Il est donc très important d’agir maintenant et de s’opposer à ce plan de démolition pour éviter de mettre en péril les services de santé offerts en région ».

À propos de la FSSS-CSN et du CCATNQ

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privé et public.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) représente plus de 7000 membres répartis dans 75 syndicats, autant dans le secteur privé que dans le secteur public.

Les responsables en services de garde familiale ont droit à l’équité salariale avec effet rétroactif

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) accueillent favorablement deux décisions de la Commission de l’équité salariale (CES), rendues le 30 septembre 2014, concernant les responsables en services de garde éducatifs en milieu familial (RSG). Concluant que les RSG devaient être incluses dans l’exercice de l’équité salariale des centres de la petite enfance afin de bénéficier de rajustements salariaux applicable au 5 mai 2007, la CES ordonne à deux centres de la petite enfance de refaire leur exercice d’équité salariale en incluant les RSG.

Pour la CSN et la FSSS, le gouvernement doit d’abord prendre acte de ces décisions. Mais il doit surtout permettre à toutes les RSG d’obtenir rétroactivement la reconnaissance de la valeur de leur travail depuis le 21 novembre 2001. « Ces décisions sont comme un baume sur une injustice qui persistaient à l’endroit de milliers de RSG depuis 2007, déclare Lucie Longchamps, RSG dans Portneuf et représentante du secteur des services de garde familiale à la FSSS-CSN. Le gouvernement, tout comme il a été forcé de rétablir nos droits d’association et de négociation collective après la décision de la juge Danielle Grenier qui a invalidé la loi 8 en octobre 2008, doit maintenant rétablir notre droit à l’équité salariale. »

Rappel des faits

En janvier 2009, une RSG, membre de la CSN, a déposé une plainte à la Commission de l’équité salariale alléguant que les responsables de service de garde auraient dû être incluses dans l’exercice d’équité salariale du Centre de la petite enfance Les Amis Gators. Une autre RSG a également déposée une telle plainte dans un autre CPE. La CSN a été la seule organisation syndicale à effectuer des représentations à la CES pour obtenir gain de cause dans ce dossier. La CSN alléguait que le Centre de la petite enfance Les Amis Gators avait omis d’inclure les RSG dans sa démarche d’équité salariale alors qu’elles étaient des personnes salariées au sens de la Loi, et ce, jusqu’à l’obtention d’un statut particulier avec l’adoption de la loi 51, en juin 2009. La CES a donc jugé à l’unanimité que les RSG auraient dû être visées par un exercice d’évaluation de leur emploi aux fins de l’équité.

Une lutte à poursuivre pour l’ensemble des RSG

En 2006, un recours a été déposé par la CSN devant la Cour supérieure afin de faire invalider l’article 38 de la Loi sur l’équité salariale pour contester la date d’application des ajustements de l’équité salariale. Ce recours contestent le fait que les travailleuses œuvrant dans des milieux exclusivement féminins, n’aient pas droit aux rajustements salariaux au même moment que l’ensemble des autres travailleuses, soit à compter du 21 novembre 2001. Rappelons que la CSN a interjeté appel, le 2 septembre dernier, d’une décision de la Cour supérieure sur cette question concernant les travailleuses des Centres de la petite enfance et des RSG.

Pour Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN et responsable du dossier de l’équité salariale : « C’est une victoire syndicale importante, mais c’est surtout celle des responsables en service de garde qui se dévouent corps et âme auprès d’environ 92 000 enfants. Ces décisions de la CES viennent ainsi paver la voie à ce que ces femmes puissent, enfin, avoir droit à la pleine reconnaissance de la valeur de leur travail et nous poursuivrons cette lutte pour l’ensemble des 15 000 RSG au Québec ».

« Le temps presse, dit pour sa part Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN et responsable du dossier de l’équité salariale pour la centrale. Il y a trop longtemps que ces femmes attendent pour avoir droit à la pleine équité salariale. J’en appelle à la solidarité des femmes. Je demande donc à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, d’engager rapidement des travaux afin de revoir le programme d’équité en incluant, cette fois, toutes les RSG sans distinction. C’est l’invitation que nous lui adressons, plutôt que de se réfugier derrière des procédures judiciaires sans fin. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) représente plus de 2000 responsables en service de garde familial ainsi que 10 000 travailleuses en centres de la petite enfance. Elle regroupe en tout plus de 130 000 membres provenant des secteurs publics et privés de la santé et des services sociaux. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.