Les patientes et patients font les frais des PPP

La FSSS-CSN appuie la démarche du comité des usagers du CUSM qui conteste le prix du stationnement du CUSM en PPP. Pour la FSSS, il s’agit d’un exemple supplémentaire démontrant que les CHU en PPP sont un échec et que ce sont les patientes et patients qui font les frais de cette privatisation. La FSSS demande au gouvernement Couillard de racheter ces contrats, afin de reprendre le contrôle sur ces investissements publics majeurs.

Nous apprenions ce matin que le comité des usagers du CUSM a déposé une plainte pour dénoncer le prix du stationnement du nouvel hôpital. Le stationnement est opéré par le consortium privé qui a obtenu le contrat du CUSM en PPP. Rappelons que SNC-Lavalin était parvenu à faire passer pour un stationnement souterrain le stationnement de huit étages qui s’élève près du CUSM en PPP, ce qui lui avait permis d’obtenir le contrat.

« Les patientes et patients qui viennent au CUSM paient actuellement pour rembourser le CUSM en PPP. Nous appuyons la démarche du comité des usagers et dénonçons ces tarifs beaucoup trop élevés pour la population et les travailleuses et travailleurs du CUSM. On est sur le terrain d’une compagnie privée qui n’a pas la santé de la population comme priorité, mais bien ses profits. Cela s’ajoute aux innombrables malfaçons qui font la manchette dans les dernières semaines. », explique Paul Thomas, président du syndicat CSN du CUSM.

Cette question du prix du stationnement n’est qu’un autre épisode dans la triste histoire des CHU en PPP. Non seulement tout porte à croire que SNC-Lavalin a obtenu le contrat par le biais de la corruption, mais a de plus demandé un supplément de 150 millions pour payer les coûts de la construction. On sait aussi que la plomberie est déjà rouillée et que les égouts refoulent jusqu’au deuxième étage, que les tuiles de plancher craquent et que le CUSM est déjà en conflit avec le consortium du PPP sur la question du supplément de 150 millions de dollars.

« Les CHU en PPP sont un échec cuisant pour le gouvernement libéral. En les rachetant, on pourrait économiser 4 milliards de dollars. Il est temps de mettre un terme à ce cauchemar. Les PPP privatisent les profits et donnent au public tous les problèmes. Les PPP vident nos coffres publics et augmentent les tarifs à la population. Pendant combien de temps ce gouvernement pourra-t-il continuer d’appuyer l’échec des CHU en PPP? », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement ignore même les propositions permettant de réaliser des économies

À l’issue d’un conseil fédéral de négociation de trois jours, les syndicats FSSS-CSN, représentant plus de 110 000 salarié-es de tous les titres d’emplois et de tous les types d’établissements du réseau public de la santé et des services sociaux, enclenchent un vaste plan de mobilisation pouvant mener jusqu’à la grève.

« Le gouvernement ne répond pas plus positivement à nos demandes sectorielles qu’à celles de la table centrale. Afin de laisser toute la place à notre priorité, celle de stopper l’appauvrissement des salarié-es et donc d’augmenter les salaires de tout le monde de façon décente, nous avions choisi, au sectoriel, de faire des demandes ayant très peu d’incidence financière. Plusieurs d’entre elles permettraient dans les faits au gouvernement de réaliser des économies, rappelle le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) Jeff Begley. Mais au lieu de saisir cette perche pour revoir l’organisation du travail et pour miser sur le professionnalisme des salarié-es, pour offrir de meilleurs services plus accessibles à la population, le gouvernement maintient la ligne dure. Tout ce qu’il veut, c’est abolir les primes, couper dans l’assurance-salaire, pouvoir déplacer les salarié-es comme il veut quand il veut comme de vulgaires pions… Nous ne sommes pas des numéros, il va falloir nous respecter! »

Lors du conseil, l’équipe de négociation de la FSSS-CSN a fait le point avec les délégué-es sur l’état de l’avancement des travaux après plus d’une trentaine de rencontres de négociation. De toute évidence, les délégué-es n’acceptent pas de voir leurs propositions légitimes être boudées par un gouvernement qui prétend être épris de saine gestion.

« Par exemple, si les coûts de l’assurance-salaire sont en hausse, il y a une raison à cela, et ce sont les mauvaises conditions de travail! Faisons davantage de prévention et les arrêts de travail diminueront. Pourquoi punir les salarié-es qui tombent au combat, comme s’ils en étaient responsables?, s’indigne Jeff Begley. Il en va de même pour nos demandes contre la privatisation, pour diminuer les recours la main-d’œuvre indépendante, pour stabiliser les horaires de travail ou encore pour standardiser les exigences pour l’accès aux postes, comme cela se fait dans l’éducation et la fonction publique : ce sont toutes des propositions qui ne coûtent rien, voire qui permettraient des économies et pour lesquelles le gouvernement ne dégage pas de mandat. Ça fera bientôt un an qu’on a déposé ces demandes. Il faut que ça bouge! »

Perturbations Les syndicats FSSS-CSN entendent donc démontrer, ces prochaines semaines, qu’ils tiennent fermement à ce que cette négociation mène à des améliorations concrètes dans leur quotidien. Les administrations des établissements seront notamment visées par les perturbations car elles ont un mot à dire dans ces négociations au sein du Comité patronal de négociation. Les cadres et les gestionnaires ne pourront plus compter sur quelque privilège que ce soit de la part des salarié-es. Si les salarié-es ont l’occasion d’en faire un peu plus dans le cadre de leur travail, ce qui s’avère difficile dans le contexte d’austérité, ce sera exclusivement consacré au bien-être accru et au confort des usagères et des usagers.

Les syndicats commenceront également à décorer leur milieu de travail pour rappeler la justesse de leurs revendications. Des mobilisations éclair seront organisées dans divers endroits publics, partout au Québec. Un mot d’ordre vestimentaire sera lancé dans l’ensemble des établissements. Enfin, les députés et les ministres du Parti libéral du Québec peuvent s’attendre à recevoir de la visite impromptue D’autres actions sont également à prévoir, mais elles ne seront rendues publiques qu’au moment opportun.

Ces actions seront lancées dès les prochains jours, en cascade. De plus, le plan de mobilisation prévoit une augmentation de la pression à partir du moment où les syndicats auront le droit légal de faire la grève, soit vers la fin du mois de septembre.

Votes de grève Par ailleurs, plus d’une centaine de syndicats tiendront des votes de grève au cours de la semaine du 6 au 13 septembre, partout au Québec. Les syndicats cherchent à obtenir de leurs membres le même mandat que dans l’ensemble du Front commun, c’est-à-dire une banque de six jours de grève rotative, sur une base régionale ou nationale. De tels votes se tiendront dans les 386 accréditations syndicales FSSS-CSN d’ici le 30 septembre 2015.

À propos La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La mission placée en situation de vulnérabilité

Les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal qui interviennent auprès des jeunes en difficulté s’inquiètent que leur mission sociale puisse être mise en péril. L’intégration des centres jeunesse dans une nouvelle méga structure à haute vocation médicale, soit les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) qui découlent de l’adoption du projet de loi 10, laisse déjà présager que les missions à caractère social, dont celle des centres jeunesse, risquent fort de ne pas être une priorité des CIUSSS.

« Si l’on regarde l’intégration des CLSC dans les CSSS, il y a plus de 10 ans, la mission sociale s’est sérieusement effritée. Avec ces paramètres, nous craignons que le passé risque d’être garant de l’avenir. Ce sont principalement des médecins qui siègent dans les conseils d’administration des CIUSSS ! Je crains que lorsque l’on devra choisir entre une nouvelle salle d’opération et une unité d’intervention pour les cœurs brisés d’enfants, on va pencher pour la première option », déplore la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal (SSTCJM), Sylvie Théorêt.

De plus, de nombreux psychologues pourraient quitter le réseau alors que le gouvernement du Québec cherche à éliminer leurs primes dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. « Ces psychologues vont aller travailler ailleurs et c’est une expertise précieuse que l’on va perdre », dénonce Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

Dans une série de huit événements, qui se déroulent durant tout le mois de juillet, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal dénoncent vivement les dernières offres salariales du gouvernement (3 % d’augmentation sur 5 ans) ainsi que son intention de leur faire assumer des reculs majeurs au niveau des conditions de travail acquises depuis plus de 30 ans. Ils manifestent aujourd’hui devant le site du Mont Saint-Antoine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente 2500 membres répartis à travers une cinquantaine de titres d’emploi. La CSN a été fondée en 1921 et est composée de près de 2000 syndicats à travers huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). La CSN regroupe plus de 325 000 membres, incluant les quelque 127 000 de la FSSS.

Plus aucun bain pour des aînés de Trois-Rivières

La Fédération de la santé et des services sociaux-CSN dénonce la multiplication des annonces de privatisation des services publics. C’est au tour du seul bain hebdomadaire donné aux aînés par les auxiliaires du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de Trois-Rivières de tomber sous le couperet. Les personnes habitant dans au moins trois résidences privées sont touchées par cette mesure à Trois-Rivières: Myosotis, de Sienne et des Géraniums. La Fédération craint que d’autres établissements emboîtent le pas.

Selon les données retrouvées sur le site du ministère de la Santé et des Services sociaux, chacune des trois résidences visées par la décision du CIUSSS héberge majoritairement des résidents de 85 ans et plus. La résidence Myosotis accueille principalement des personnes en perte d’autonomie et ou ayant des atteintes cognitives. « Si comme le dit la direction du CIUSSS, l’état de santé de ces aîné-es ne justifiait pas ce service, alors pourquoi le CIUSSS l’avait-il accordé ? Refuser de leur donner un bain signifie que le CIUSSS considère que ces personnes sont capables de prendre un bain sans aide. Ça ne tient pas debout.» affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

« Le ministre Barrette parle d’optimisation des services. Mais lorsqu’on transfère un service habituellement donné par des employé-es du secteur public vers des ressources privées, il ne faut pas se leurrer. Le Québec accélère le virage vers le privé et c’est encore une fois les aîné-es qui subissent le désengagement de l’État et qui devront débourser de leur poche », poursuit-il.

En avril dernier, le ministre Gaétan Barrette avait déjà donné une indication de l’enlignement de son gouvernement en affirmant qu’un deuxième bain par semaine ne pouvait pas être donné par les employés de l’État et que les personnes âgées qui en souhaitaient un devaient recourir au privé. Cette fois, c’est le seul bain de la semaine qui leur est retiré.

Rappelons que la semaine dernière, la Fédération avait dénoncé une autre privatisation de services publics sous le couvert de mesures d’austérité. Le ministère de la Santé et des Services sociaux avait émis une directive demandant le transfert vers des ressources intermédiaires privées d’une partie de la clientèle desservie par les Centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED).

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

CRDITED de Montréal subit le couperet

Après que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ait promis l’automne dernier que son projet de loi 10 sur la réforme du Réseau n’entraînera pas de réduction de service à la population, les fermetures de service se multiplient. C’est au tour du CRDITED de Montréal de subir le couperet avec l’annonce de la fermeture de onze résidences à assistance continue (RAC) d’ici le 31 mars 2016.

C’est le nouveau directeur adjoint des services de soutien aux activités cliniques au CIUSSS Centre-Est-de-l’île-de-Montréal, Monsieur Carl Simard, qui en a fait l’annonce le 10 juillet dernier. Cette décision fait suite à une lettre reçue en juin et signée par le sous-ministre associé, Sylvain Gagnon, demandant aux directions d’établissement de transférer une partie de la clientèle des RAC vers des ressources intermédiaires privées.

« Avec les compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, c’était impensable d’imaginer que cela n’aurait pas d’impact sur les services » affirme Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN. « On assiste encore une fois à la privatisation de services publics sous le prétexte du déficit budgétaire. Et pendant ce temps-là, on accorde des hausses substantielles de salaire aux députés, aux médecins et aux autres amis de cette élite qui nous dirige. C’est scandaleux! » poursuit-il.

« Il s’agit de coupes radicales et inhumaines. C’est encore une fois les plus démunis, les plus mal en point de notre société qui sont attaqués. Ces résidences accueillent des personnes qui présentent une déficience intellectuelle et ou un trouble du spectre de l’autisme. Les employés qui y travaillent sont formés pour les aider » affirme de son côté Alain Croteau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CRDITED de Montréal-CSN.

C’est à la suite d’un rapport de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN portant sur les fermetures de RAC et le transfert des clientèles vers les ressources intermédiaires privées que le MSSS a émis un moratoire en octobre 2013. La lettre du sous-ministre y met fin. Cette lettre était adressée à tous les présidents-directeurs généraux des établissements de santé du Québec ce qui laisse supposer que d’autres annonces de fermeture sont à venir.

« Cette volte-face du MSSS sans aucune consultation de ses partenaires démontre encore une fois un type de gestion autoritaire. Mais la question de fond demeure: Est-ce l’intérêt réel des bénéficiaires qui compte pour le ministère ou strictement le cadre financier? » questionne Guy Laurion.

À propos du CRDITED

Depuis le 1er avril dernier et suite à l’adoption du projet de loi 10, le CRDITED de Montréal fait partie du Centre intégré universitaire de services de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal avec dix autres établissements de santé et de services sociaux.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des idées, mais pas de moyens supplémentaires

À la suite d’une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et après qu’une entente soit intervenue entre l’employeur Urgences-Santé et le Syndicat du préhospitalier, dans le cadre d’un arbitrage de grief patronal, celui-ci annonce la fin de son moyen de pression entamé il y a un peu plus d’un an. Rappelons qu’afin de souligner les problèmes de pénurie de ressources ambulancières, le syndicat avait appelé ses membres à ne plus facturer les usagers si le temps écoulé entre les appels les plus urgents et l’arrivée de l’ambulance excédait 15 minutes.

Un problème enfin reconnu L’entente intervenue le jeudi 9 juillet prévoit la cessation du moyen de pression, sans admission de la part du syndicat, parce qu’enfin le problème est reconnu par le Ministère et l’employeur. D’ailleurs, les parties ont tenu une rencontre le mardi 7 juillet afin de poursuivre les discussions visant à réduire le temps de réponse et à améliorer l’offre de service. Lors de cette rencontre, le MSSS s’est dit satisfait du rapport final sur l’organisation du travail, résultat d’un consensus entre le syndicat et Urgences-santé. Ainsi, les recommandations, qui visent notamment l’amélioration de l’offre de service, pourront être mises de l’avant sans contestation.

« Après avoir eu l’impression de prêcher dans le désert, on sent maintenant que le problème est admis et que les différents intervenants ont la volonté de se mettre en mode solution », fait remarquer Réjean Leclerc, président du syndicat, pour qui le problème n’est pas pour autant réglé.

Des pistes de solutions intéressantes, mais insuffisantes Lors de la rencontre avec le MSSS et Urgences-santé, plusieurs pistes de solutions ont été envisagées, notamment en ce qui a trait au temps d’intervention intrahospitalier. « Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’une portion importante du temps de réponse dépend des centres hospitaliers sur lesquels nous n’avons pas de prise. Le Ministère semble avoir compris que pour libérer rapidement une ambulance, il doit convenir de mesures applicables aux centres hospitaliers afin de réduire les délais de prise en charge du patient », explique Réjean Leclerc. Le MSSS évalue également la possibilité qu’Urgences-santé développe le transport alternatif, entre autres pour le transport interétablissement, et ce, en utilisant l’expertise de paramédics en fin de carrière. Le syndicat a également appris que la direction médicale du secteur préhospitalier révisait la priorisation des appels.

Cela dit, le syndicat est déçu de constater que ces solutions devront se faire dans les limites des budgets déjà alloués. « On reconnaît le problème, on semble développer des idées et puis on nous dit carrément qu’en période d’austérité, cela devra se faire sans argent frais », déplore Réjean Leclerc. Même réaction du côté de la FSSS-CSN. Le vice-président, Dany Lacasse, insiste sur le fait « que malgré les bonnes intentions, il faudra tôt ou tard investir et cela devra se faire sur l’ensemble du réseau. On ne peut pas couper d’un côté en pensant que cela n’aura pas d’effet sur l’ensemble du système. Il faut davantage de ressources humaines et matérielles et pas seulement pour le préhospitalier ».

Pour sa part, le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon, entend suivre la situation de près : « Bien que le problème semble admis du côté du MSSS, les paramédics de Montréal-Laval ne pourront pas tenir le rythme qu’ils ont connu ces dernières années. » Ce sur quoi Réjean Leclerc renchérit : « Ce n’est pas un enjeu exclusivement syndical, c’est une question de santé publique, tout le monde a intérêt à ce que ce problème soit durablement réglé. »

À propos du syndicat


Le Syndicat du préhospitalier représente les 950 paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-Santé. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

Mobilisation estivale aux Centres jeunesse Lanaudière

Le personnel syndiqué du Centre intégré de santé et des services sociaux de Lanaudière, section Centres jeunesse Lanaudière, s’est affiché cette semaine. Ils entendent se mobiliser également durant la période estivale pour rappeler à leur employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) souhaitent leur infliger durant la présente ronde de négociation.

Les travailleurs dénoncent la lenteur des négociations et rappellent que sans une réelle volonté de négociation, un affrontement se pointe à l’horizon. D’ailleurs, ils se sont réunis en assemblée générale à la mi-juin. Appuyés de leurs collègues clinique à 90 %; les votes ont été unanimes chez les infirmières, les employés de métiers auxiliaires et chez le personnel de bureau vers la planification de la grève cet automne si les négociations achoppent ou piétinent davantage cet été. Ils se réuniront d’ailleurs rapidement dès le retour des vacances en septembre pour prendre acte de l’état des négociations. « Devant autant de mépris, les travailleuses et les travailleurs n’accepteront pas de voir leur convention être charcutée de la sorte. Nous demandons du respect et de la reconnaissance pour notre travail que nous effectuons au quotidien pour le bien-être des enfants de la région! S’il faut envisager la grève, nous le ferons! » rappelle le président du Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière – CSN, Kevin Newbury.

L’exécutif syndical entend maintenir la pression sur l’employeur par différents moyens d’action de visibilité au sein même des Centres jeunesse, car ils sont en mesure d’indiquer au CPNSSS que leurs travailleurs ne tolèreront pas autant de reculs. Les délégués syndicaux rappellent que leurs membres, majoritairement des femmes, ont fait leur part depuis les dernières décennies. En plus de subir un alourdissement substantiel de leurs tâches, des problématiques grandissantes chez la clientèle, ils ont subi des décrets, des lois spéciales, des gels salariaux et de faibles augmentations qui n’a cessé de les appauvrir. « Nos travailleurs ont raison d’être indignés et de demander un peu de respect! » tonne monsieur Newbury.

En plus d’actualiser le plan d’action en appui à la négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux, les syndiqués participeront à des moyens locaux supplémentaires.

Le SPSCJL-CSN représente tout près de 600 membres chez les infirmières, du personnel auxiliaire, de bureau et de l’administration ainsi que du personnel technicien et professionnel de la santé et des services sociaux. Il est affilié au Conseil central de Lanaudière (CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Mandat de grève au Centre jeunesse de Laval

Réunis en assemblée générale le 18 juin, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Laval ont voté par scrutin secret, dans une proportion de 88 %, pour l’exercice d’une grève légale dans le cadre des actuelles négociations du secteur public.

Au Centre jeunesse de Laval, plus de 1000 salarié-es offrent des services au quotidien aux jeunes en difficulté et à leur famille. La surcharge de travail pèse de plus en plus lourd sur les épaules des salarié-es qui doivent traiter de plus en plus de cas, de plus en plus complexe avec de moins en moins de ressources. La volonté du gouvernement de geler les salaires et d’imposer des reculs au régime de retraite, et ce, en plus des nombreuses demandes patronales dans le secteur de la santé et des services sociaux est inadmissible pour les membres de Syndicat des employé-es du Centre jeunesse de Laval, réunissant l’ensemble du personnel syndiqué de l’établissement.

Pour le président de SECJL-CSN, Pierre Crevier, les travailleuses et les travailleurs sont exaspérés par les façons de faire du gouvernement, qui allie mépris, unilatéralisme et dogmatisme. « L’attitude du gouvernement est tellement insultante que nos membres nous disent qu’ils ont l’impression qu’il rit de nous. Nous n’avons pas l’impression que le gouvernement met les efforts nécessaires pour une vraie négociation. Par ce vote de grève, nous réitérons notre appui sans faille au comité de négociation de la FSSS-CSN. Nous voulons et méritons une véritable reconnaissance de la part du gouvernement et cela commencera par un changement d’attitude à la table de négociation ».

Le syndicat réunira à nouveau ses membres dès la rentrée afin de s’inscrire dans le plan d’action automnal du Front commun dont fait partie la CSN et qui réunit 400 000 salarié-es de l’État.

Miser sur l’expertise publique pour économiser des fonds publics en informatique

Le gouvernement Couillard annonce aujourd’hui sa stratégie pour revoir la gestion de l’informatique dans le secteur public. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), cette stratégie doit permettre d’enclencher une transition vers la consolidation de l’expertise publique dans le secteur informatique. Pour économiser des fonds publics et améliorer les services, la FSSS-CSN est persuadée qu’il faut se donner un plan pour mettre un terme à la sous-traitance. La pression syndicale permet de consolider l’expertise publique

La FSSS-CSN dénonce depuis plusieurs années le gaspillage des fonds publics qui a lieu dans le secteur informatique en raison du rapport de dépendance de la fonction publique envers des entreprises privées. Le gouvernement Couillard annonce aujourd’hui son intention de limiter le recours à la sous-traitance. L’informatique est un secteur complexe et la fonction publique doit absolument maintenir une expertise forte pour nous assurer de bien gérer les fonds publics.

« On voit bien que le gouvernement n’est pas insensible à nos arguments. Pour faire le ménage dans l’informatique, il faut miser sur l’expertise publique et se donner un plan clair pour faire une transition complète vers le secteur public. Le personnel du secteur public est amplement en mesure de prendre en charge l’ensemble des activités informatiques, de la programmation en passant par l’entretien, ce qui permettrait d’être beaucoup plus efficace et de réduire les coûts. Nous sommes maintenant en mesure de faire le procès du recours au privé et tout ce que cela a entraîné, c’est un cafouillage coûteux pour les citoyennes et citoyens », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Mieux reconnaître la contribution du personnel du secteur public

Le gaspillage de fonds publics qui a eu lieu dans l’informatique est un bon exemple des conséquences d’une fonction publique qui est de moins en moins attractive. La négociation du secteur public est d’ailleurs un moment privilégié pour trouver des solutions pour améliorer l’attraction et la rétention des travailleuses et travailleurs et ainsi miser sur l’expertise publique pour économiser des fonds publics par une gestion plus efficace.

« Il faut noter que cette stratégie gouvernementale apparaît en pleine période d’austérité, alors que le projet de loi 15 vise à réduire le personnel du secteur public. Malheureusement, le gouvernement Couillard a la fâcheuse tendance de parler des deux côtés de la bouche. La privatisation et le recours à la sous-traitance sont désastreux pas seulement en informatique, mais aussi dans l’ensemble du secteur public et pour y remédier, il faut mieux reconnaître la contribution des travailleuses et travailleurs du secteur public », de conclure Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Une triste démonstration des impacts de l’austérité

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les récentes révélations sur la situation au CHSLD Champagnat sont une triste démonstration des impacts de l’austérité sur les services à la population. Afin de s’assurer de maintenir une qualité de services et un environnement de travail adéquat, la FSSS demande la fin des compressions budgétaires en santé et services sociaux. Les exemples concrets s’accumulent et démontrent hors de tout doute que ce sont les services directs à la population qui sont affectés par les mesures d’austérité.

L’austérité au CHSLD Champagnat

La semaine dernière, Le Devoir révélait que plusieurs lacunes ont été relevées au CHSLD Champagnat de Saint-Jean-sur-Richelieu et que ce sont les services aux résidents et résidentes qui sont atteints. Les compressions budgétaires que subit actuellement le réseau de santé et des services sociaux entraînent des lacunes dans la qualité des soins, notamment en raison d’un manque de personnel.

« Les travailleuses et travailleurs sont épuisés et nous sommes souvent en sous-effectifs pour donner les services. On ne peut continuellement demander au personnel de faire plus avec moins. Ils se démènent au quotidien pour donner les meilleurs services possibles à la population », lance Isabelle Pinsonneault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu / Rouville – CSN.

Des impacts de plus en plus visibles et une dénonciation nécessaire

Les impacts concrets des mesures d’austérité imposées par le gouvernement Couillard deviennent de plus en plus visibles. Ceux-ci ont pour effet d’augmenter la charge de travail du personnel, d’entraîner des abolitions de postes, de réduire le bassin de services et même de réduire la qualité des services qui sont donnés à la population. De plus en plus d’établissements de santé et de services sociaux tentent de museler celles et ceux qui dénoncent et mettent en lumière les effets réels des compressions budgétaires.

« Nous maintenons la pression sur le gouvernement et nous sommes aux aguets pour démontrer à la population les effets qu’ont les compressions sur les services qu’ils reçoivent. Avec l’exemple du CHSLD Champagnat, il est maintenant impossible de prétendre qu’on peut couper sans toucher aux services. Comment se fait-il que les établissements ne mettent pas leurs énergies à donner les meilleurs soins possible plutôt qu’à taper sur les doigts de celles et ceux qui dénoncent les évidentes conséquences des coupes budgétaires? », demande Steve St-Onge, vice-président régional de la FSSS-CSN.

« La méthode Barrette du bâillon semble se répandre de plus en plus dans le réseau de santé et de services sociaux. Nous avons un rôle important à jouer pour alerter la population sur les conditions de travail difficiles et sur les impacts de l’austérité sur les services à la population. Le gouvernement ne peut se fermer les yeux sur les conditions de vie des résidentes et résidents en CHSLD. Il ne peut prétendre se préoccuper de la qualité des soins en CHSLD et continuer de faire des compressions en même temps », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Aller simple assuré à l’urgence

Les organisations syndicales représentant les psychologues du réseau public de la santé et des services sociaux (l’APTS, la FP–CSN, la FSSS–CSN, le SQEES–FTQ et la CSQ), ainsi que diverses organisations de la société civile, tirent la sonnette d’alarme : l’abolition de la prime de rétention versée aux psychologues aggravera le problème d’accessibilité aux services psychologiques pour la population québécoise. Résultat : des gens vulnérables sont laissés sur le carreau, tandis que d’autres passent carrément par l’urgence pour recevoir des soins. Pour les organisations syndicales, le gouvernement n’a pas mesuré les conséquences de sa décision unilatérale sur l’attente aux urgences, l’alourdissement du fardeau des groupes communautaires, mais surtout sur les personnes les plus vulnérables de notre société.

Face au manque d’écoute du gouvernement, les psychologues se mobilisent aujourd’hui et demain devant divers établissements partout au Québec afin de sensibiliser la population sur les effets désastreux du retrait de la prime et inciter le gouvernement à changer de cap « Quand on regarde les conditions offertes dans le secteur privé, il est clair que c’est par conviction, par choix personnel, que les psychologues du réseau public y font carrière. Nous aurons un problème majeur si la situation se détériore au point où les jeunes psychologues, comme les plus expérimentés, jugeront les sacrifices trop importants pour travailler le secteur public », ont résumé les porte-parole des organisations syndicales aujourd’hui à l’occasion d’un rassemblement devant l’établissement Notre-Dame du CHUM. Étaient notamment présents : la vice-présidente de l’APTS, Martine Robert, le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley, la porte-parole de la FP–CSN et psychologue au CHU Sainte-Justine, Dominique Pallanca, ainsi que le vice-président de la CSQ, Pierre Jobin.

Rappelons que cette mesure de rétention, retirée le 30 mars dernier, avait pour objectif d’inciter les psychologues à demeurer dans le réseau public. Sans cette mesure, le gouvernement reconnaissait lui-même que les psychologues se tourneraient vers le privé, entraînant du même coup une inévitable baisse de l’accessibilité aux soins psychologiques publics et une importante perte d’expertise dans le réseau. Or, les problèmes d’accès aux services de psychologues sont déjà bien réels. Les conséquences sont majeures tant au niveau de la santé publique que de la gestion. Les personnes qui ne peuvent consulter un psychologue du réseau public au moment où elles en ont besoin peuvent voir leur santé mentale et physique se dégrader, ce qui entraîne toutes sortes de conséquences sociales, dont une augmentation de l’itinérance.

Unknown-11

Pour les organisations syndicales, le gouvernement cherche à réaliser des économies sur le dos des plus vulnérables. À long terme toutefois, cela coûtera plus cher, car les personnes qui ne peuvent recevoir les services de psychologues se tourneront vers les urgences des grands centres hospitaliers qui, on le sait, sont déjà surchargées.

Les groupes communautaires sous pression

Quelques représentants d’organismes d’aide ont pris la parole aux côtés des représentants syndicaux. Le coordonnateur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Pierre Gaudreault, considère que l’accès à des services psychologiques dans le secteur public est essentiel. « Depuis plusieurs années, nous plaidons pour qu’on agisse en amont. La prévention demeure le meilleur moyen afin de venir en aide aux personnes itinérantes. Déjà, l’accueil et les services offerts dans le réseau de la santé et des services sociaux sont déficients et malheureusement souvent mal adaptés aux défis particuliers que représente cette population marginalisée. L’accessibilité aux services publics est névralgique ».

De son côté, le Réseau alternatif et communautaire des organismes en santé mentale de l’île de Montréal (RACOR) déplore que les politiques d’austérité du gouvernement prennent encore une fois pour cible des personnes parmi les plus vulnérables. « L’austérité, en santé mentale, cela veut dire plus de gens en détresse! On entend moins parler des listes d’attente en santé mentale et pourtant elles sont bien réelles, tout comme leurs conséquences pour les personnes à la recherche d’aide. Le réseau public ne peut miser uniquement sur la médicalisation des problèmes de santé mentale; les services de psychologie doivent faire partie des réponses offertes. Ces coupes entraînent également un alourdissement pour les organismes communautaires qui n’ont pas les ressources nécessaires pour répondre adéquatement aux demandes », explique la directrice générale du réseau, Julie Nicolas.

 

La FSSS-CSN se porte à la défense des services à la population

Devant un employeur qui s’en prend à la liberté syndicale, les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont manifesté ce midi devant l’établissement. Depuis plusieurs mois, les syndicats CSN informent et mobilisent les travailleuses et travailleurs sur les impacts des mesures d’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a tenté de limiter les actions syndicales, se faisant ainsi le complice des coupes dans les services. Pour la FSSS-CSN, les syndicats ont un rôle majeur à jouer pour défendre les services à la population et ces atteintes à l’action syndicale ne font que démontrer que ce sont les patient-es qui font les frais des coupes.

Une loi du silence qui dessert la population

Depuis quelques mois, l’employeur de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont met de plus en plus de bâtons dans les roues des syndicats de la CSN lorsque vient le temps d’informer et de mobiliser les travailleuses et travailleurs sur la question des compressions budgétaires liées à l’austérité. À plusieurs reprises, l’employeur a refusé que les syndicats tiennent des actions syndicales, alors que ce type d’actions a souvent été fait dans l’établissement.

« On le remarque bien, lorsqu’on parle de la réforme Barrette ou des compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard, l’employeur veut nous tenir au silence. Pourtant, si nous n’alertons pas la population et les travailleuses et travailleurs sur les impacts des compressions, qui le fera? Nous ne pouvons pas nous faire les complices des coupes dans les services à la population. Nous avons un rôle à jouer pour nous assurer que les patient-es reçoivent des services de qualité », lancent Marc Cuconati et Mathieu Beaudry, président des deux syndicats CSN de l’Hôpital Maisonneuve Rosemont.

Les complices de l’austérité

Les compressions budgétaires de plus de 580 millions de dollars imposées au réseau de santé et de services sociaux en 2015-2016 atteignent les services à la population et les conditions de travail des travailleuses et travailleurs. De plus en plus d’entre eux dénoncent ces coupes, alors qu’ils voient les impacts que celles-ci ont sur les services qu’ils donnent aux patient-es.

« Comment expliquer que des établissements mettent plus d’énergie à nous mettre des bâtons dans les roues qu’à défendre avec nous nos services publics? Ne devraient-ils pas être les premiers à s’inquiéter de l’impact des compressions et à prendre la parole pour assurer l’avenir de notre réseau public? Malheureusement, de plus en plus s’inspirent des libéraux et utilisent le bâillon pour faire taire la contestation. La méthode Barrette se répand maintenant dans les établissements du réseau. Doit-on se surprendre que c’est dans son ancien établissement que l’on remarque que la loi du silence devient de plus en plus la règle? », poursuit Jacques Létourneau, président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire

Les syndiqués se mobilisent contre les compressions budgétaires

Des employé-es du CHU Sainte-Justine, syndiqués avec la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), ont tenu une activité de mobilisation devant l’établissement de santé le vendredi 12 juin afin de dénoncer une fois de plus les compressions budgétaires et la réorganisation du travail.

Sur les compressions de 36 millions de dollars sur cinq ans réclamés par Québec au CHU Sainte-Justine, il reste encore 15 millions de dollars à récupérer pour la période 2015-2016. Le service de néonatalogie fera certainement les frais de ces compressions. « Il semble que notre modèle ne soit pas performant aux yeux du ministre de la Santé Gaétan Barrette. Toutefois, notre CHU a été comparé aux modèles des CHU de Québec et de Sherbrooke. Cette comparaison est pour le moins boiteuse, puisque les soins dispensés dans ces centres ne sont pas les mêmes et que la pénurie d’infirmières persiste sur l’île de Montréal. Il ne faut pas oublier que des cas complexes de bébés prématurés sont admis au CHU Sainte-Justine en provenance de Québec et de Sherbrooke », clame Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS-CSN).

La réorganisation du travail implique par ailleurs plusieurs mouvements de personnel. Des infirmières auxiliaires seront affectées à d’autres services et remplacées par des infirmières. Le ratio patient/infirmière augmentera considérablement. Ce remue-ménage ne se fait pas au bénéfice des patients, loin de là, son seul but étant l’atteinte de l’objectif budgétaire. « Malheureusement, les coupures et les compressions imposées par le présent gouvernement feront en sorte que plutôt que d’offrir des soins de qualité comme nous le faisions dans le passé, nous nous contenterons de soins sécuritaires, car le ratio infirmière/patient a déjà atteint sa limite », ajoute Mme Laplante.

« C’est typique de ce gouvernement, on sort l’énorme scalpel pour faire des compressions inconsidérées sans consulter les employé-es qui sont sur la première ligne. On coupe d’abord et on se questionne ensuite sur les conséquences, c’est à se demander si le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux sait ce qu’il fait », clame Jean Lacharité 2e vice-président de la CSN.

La situation est criante, le CHU Sainte-Justine qui fait la fierté du Québec par ses soins de qualité et par son expertise unique périclite et est la victime d’une politique sauvage de compressions inconsidérées.

Pourquoi le gouvernement doit-il renoncer à la privatisation ?

Le 25 mai dernier, le ministère de la Santé et des Services sociaux publiait un appel d’offres afin d’évaluer la possibilité d’une impartition des buanderies publiques, Partagec et Lavérendière, au secteur privé. La CSN, qui s’est toujours opposée à toute forme de privatisation des services publics, ne comprend pas cette obstination de la part du ministre alors que tout démontre le caractère néfaste de cette option, autant sur les finances publiques et la gouvernance que sur les emplois. La CSN, la FSSS-CSN ainsi que les deux syndicats concernés demandent donc au gouvernement de renoncer immédiatement à cette avenue et de laisser aller les projets déjà autorisés de construction de nouvelles installations.

Pour des emplois de qualité

Pour les organisations syndicales impliquées, il ne fait aucun doute que les premières victimes de cette privatisation seraient les salarié-es. « Contrairement à ce que l’on entend ici et là, il est faux de prétendre que les salaires sont équivalents, ce sont des emplois de qualité qui seront perdus et cela aura des impacts négatifs sur notre économie régionale », affirme Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN. « C’est aussi un milieu de travail qui reconnaît l’expertise de ses employé-es et qui les met au cœur d’un processus d’amélioration des pratiques qui disparaîtrait », renchérit François Renauld, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Partagec.

Pour les pertes économiques

D’un point de vue purement comptable, il appert que la privatisation entraînerait des pertes financières pour le gouvernement, et ce, même si le prix du privé s’avérerait plus bas au terme de cet exercice. C’est en effet ce qui ressort d’une étude indépendante commandée par le Centre canadien de politiques alternatives, et réalisée en 2014, afin d’évaluer les impacts de la privatisation des services de buanderie en Saskatchewan. Les chercheurs démontrent que la baisse de revenus des salarié-es créerait une perte fiscale pour le gouvernement qui se situerait entre 14 et 42 millions de dollars sur 10 ans. Pertes plus importantes que les économies qui pourraient être réalisées par le recours au secteur privé : « Si le Ministère épargnait de l’argent, et ceci est loin d’être certain, est-ce que le gouvernement, lui, économiserait ? Le Ministère a-t-il tenu compte de cette réalité dans son évaluation », s’interroge Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Pour la CSN, le processus d’analyse doit aussi tenir compte de la fluctuation des prix qui est coutume avec le privé. En effet, les demandes d’ajustement convenues au contrat pourraient être nombreuses et coûteuses, particulièrement si elles provenaient du demandeur de services. « En santé, les besoins sont toujours en évolution et la conjoncture nécessite des adaptations constantes. Avec le privé, un ajustement dans la demande impliquerait nécessairement un ajustement dans les prix », lance Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Pour une gouvernance transparente au lieu d’un simple rapport de client

À l’heure actuelle, les deux buanderies visées ont développé un modèle de gouvernance démocratique auquel les établissements partenaires ainsi que les employé-es prennent une part active. Cette gestion participative permet aux deux buanderies et aux établissements partenaires d’adapter leurs pratiques conformément aux besoins. « Les deux modèles qui s’opposent ici sont, d’un côté, un contrat commercial axé sur la recherche de profit et dont le contenu est confidentiel et, d’un autre côté, une gouvernance basée sur la concertation et sur la transparence visant l’octroi d’un service », insiste Guy Laurion.

Pour repousser le cheval de Troie de la privatisation

« Il ne faut pas être dupe ! Il s’agit d’une brèche dans les services publics. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies, mais demain, est-ce que ce sera les services d’entretien ménager, les services de maintenance ou encore les cafétérias », se questionne Jean Lacharité. La CSN s’inquiète en effet que derrière la situation actuelle se cache une volonté manifeste du ministre de la Santé et de l’ensemble du gouvernement pour privatiser à la pièce les services publics. « Nous ne laisserons pas ça aller ainsi, il faut que tous et toutes comprennent que la lutte pour la sauvegarde de ces deux buanderies est en fait une lutte pour la survie de l’ensemble du réseau de la santé public », ajoute Guy Laurion.

Parce qu’une bonne idée en 2008 reste une bonne idée en 2015

La CSN est d’autant plus surprise par cette décision, qu’en 2008, le ministre de la Santé Philippe Couillard inaugurait une nouvelle buanderie publique, et ce, dans le comté du premier ministre Charest. Aujourd’hui, le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) tire un bilan excessivement positif de cet investissement. Selon un document produit par le CHUS, l’efficacité s’est accrue de près de 40 %. « Si en 2008, il s’agissait d’un bon investissement et si en 2015, on nous présente des résultats aussi excellents, pourquoi aujourd’hui envisage-t-on le recours au privé pour ces projets autofinancés », s’étonne Jean Lacharité.

Les organisations syndicales concernées insistent : le gouvernement doit renoncer à la privatisation des buanderies et s’engager à maintenir l’ensemble des services auxiliaires dans le secteur public. Cette décision est sans équivoque, il faut cesser de faire vivre des inquiétudes inutiles à ces centaines de salarié-es dévoués.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les employeurs devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Abitibi-Témiscamingue sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, ce sont les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. L’employeur devra s’asseoir et leur prêter une oreille attentive, ces derniers vivant sous le seuil de la pauvreté.

Pour le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN, Denis Boduc, il est impératif d’améliorer les conditions de travail dans les centres d’hébergement de la région, car la situation régionale l’impose. « Chez nous, le prix des loyers et des denrées alimentaires est très élevé et les conditions de travail minimes qui prévalent dans nos centres d’hébergement rendent très difficile l’atteinte d’une certaine sécurité personnelle de revenus », déclare-t-il. On nous présente toujours le taux d’occupation chancelant comme prétexte pour nous maintenir sous-payés, c’est inacceptable, renchérit-il.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Annick Trottier.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacomo Bouchard. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Danièle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Manifestation aux flambeaux des responsables en service de garde dans les rues du Vieux-Québec

Des responsables en service de garde (RSG) en milieu familial membres de la CSN, provenant de plusieurs régions, vont manifester sous les flambeaux dans les rues du Vieux-Québec au cours de la soirée.

À l’aube d’une rencontre de négociation prévue le 1er juin, elles veulent dénoncer une fois de plus les offres salariales ridicules faites par le ministère de la Famille, qui refuse de leur reconnaître l’équité avec les éducatrices en centres de la petite enfance. Elles condamnent l’iniquité de traitement dont elles sont victimes comparativement aux médecins, aux pharmaciens d’hôpitaux et aux membres de l’Assemblée nationale, dont la rémunération va s’accroître passablement au fil des prochains mois.

10629883_836017119810741_2720975662280756301_n

Lucie Longchamps, elle-même RSG et membre du comité national de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), rappelle que les RSG sont toujours sans entente depuis le 1er novembre 2013 : « Les choses ont assez duré. Mais il n’est surtout pas question d’accepter l’inacceptable, soit 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années d’une entente, ce qui équivaut à 0,08 $ l’heure ! Les RSG n’ont pas à faire les frais d’une politique d’austérité et d’appauvrissement alors que, d’un autre côté, des groupes de professionnels comme les médecins ou encore les pharmaciens d’hôpitaux vont voir leur rémunération haussée de 20 à 40 % au cours des prochaines années. La vie coûte cher pour tout le monde, y compris pour les RSG qui seraient particulièrement pénalisées avec les offres du gouvernement. Nous voulons l’équité avec nos consœurs éducatrices en centres de la petite enfance, comme les 19 000 médecins l’ont acquise, et comme s’apprêtent à l’obtenir les parlementaires de l’Assemblée nationale. »

Rappel de la situation des RSG

Les éducatrices en CPE ont droit, à l’embauche, à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le Ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, ce qui est largement en deçà du coût de la vie. « Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment d’autres groupes de professionnels ou de hauts fonctionnaires déjà bien rémunérés, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Quand on regarde les offres ridicules faites aux responsables en service de garde du Québec, il n’est pas surprenant de voir certaines d’entre elles quitter le modèle de services de garde régis pour joindre les services de garde privés non régis et non réglementés. En fait, c’est à croire que le gouvernement fait tout pour favoriser leur retour au privé. »

11393070_836017419810711_7793553334053905261_n

À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Pour sa part, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. La CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les employeurs du Centre du Québec et de la Mauricie devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Centre du Québec et de la Mauricie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, les travailleuses et travailleurs des centres La Villa du Boisé à Drummondville ainsi que de la résidence Le Duplessis à Trois-Rivières ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Avec le temps, la clientèle s’alourdit. Elle devient de plus en plus dure à prendre en charge. Notre travail au quotidien s’en trouve alourdi. C’est nous qui livrons les services de la vie quotidienne aux personnes âgées qui ne reçoivent pas de soins de l’État », constate Daniel Lefebvre, président du STT de la résidence Le Duplessis.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Claude Audy.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la première vice-présidente du Conseil central du Cœur-du-Québec, Loraine Dugas. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications », explique Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Les employeurs de la région des Laurentides devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de la région des Laurentides sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est presque 300 membres qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs de la région des Laurentides devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« La réalité des différents centres d’hébergement est complètement disparate; certaines travailleuses et travailleurs sont spécialisés dans une tâches précise alors que d’autres sont amenés à réaliser une panoplie de tâches simultanément comme nettoyer une chambre, préparer à manger et distribuer la médication. Dans tous les cas, on constate que ceux-ci ont pour vocation d’offrir des soins de qualité aux bénéficiaires alors que les propriétaires d’établissements d’hébergement privés n’ont de respect que pour le profit », déclare Marie-Christine Delsart, présidente du syndicat régional de la région des Laurentides.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Les gouvernements qui se sont succédé se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es parce que l’état de la construction de CHSLD ne suit pas l’évolution de la courbe démographique de la région des Laurentides. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Guy Trichard, membre du comité de négociation du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, présent lors de la conférence de presse.

Les employeurs de l’Estrie devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Estrie sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est 225 membres et six centres qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs de l’Estrie devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleurs et travailleuses de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Ce qui motive les membres du syndicat des CHP de l’Estrie à travailler auprès des personnes âgées, ce n’est sûrement pas leurs conditions de travail trop souvent déplorables, mais bien l’amour qu’ils portent aux résidents et résidentes. Le professionnalisme de nos syndiqués-es permet aux résidents de retrouver un côté humain à l’intérieur de ces établissements. C’est nous qui les accompagnons dans leur quotidien et voyons à assurer leurs besoins essentiels 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Pour ces raisons, nous demandons que nos employeurs nous démontrent du respect en nous donnant des conditions de travail qui reflètent notre professionnalisme », déclare Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Mélissa Gaouette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Nadine Lambert, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

– 30 – Serge Adam, Conseiller syndical CSN 819 578-7083

Ariane Gagné, Service des communications – CSN

Négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés pour aînés Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population du Bas-Saint-Laurent sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, c’est près de 150 membres travaillant dans quatre centres d’hébergement qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. Les employeurs du Bas-Saint-Laurent devront s’asseoir et prêter une oreille attentive aux nombreux travailleuses et travailleurs de ces centres qui vivent sous le seuil de la pauvreté.

« Moi, j’y travaille depuis plus de douze ans. Je peux vous dire que les personnes qui œuvrent dans les centres, les préposées aux bénéficiaires, les responsables de l’entretien, les cuisiniers et les cuisinières, etc. sont complètement dévoués à ce qu’ils font. Ces gens-là traitent les résidentes et les résidents comme si c’était leurs propres parents », de déclarer René Dextraze, président du Syndicat des travailleurs(euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN).

« Comme vous avez vu dans la vidéo, les employeurs poussent le bouchon toujours plus. Ils exigent des employé-es qu’ils exécutent des tâches complètement disparates. Les personnes âgées autonomes qui arrivent dans les centres d’hébergement privés vieillissent et avec le temps, la santé diminue. Elles deviennent semi-autonomes et elles nécessitent une attention plus particulière. Évolution naturelle soit, mais cela nécessite plus d’accompagnement et d’encadrement. Ce n’est pas acceptable que des employeurs refusent encore de former leur personnel pour qu’il puisse assumer pleinement leurs responsabilités et donner de meilleurs services. La mauvaise rémunération et le manque de formation accentuent le taux de roulement et les difficultés de recrutement, et nuisent à la qualité des soins. Tout cela crée chez nos résidents un climat d’insécurité et d’incertitude », d’ajouter monsieur Dextraze, en terminant.

Pour Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN : « voilà pourquoi on lance une tournée à l’échelle du Québec, parce que ça n’a aucun sens de laisser ce secteur qui prend autant d’ampleur et demeure le parent pauvre dans les soins de santé aux aîné-es. On veut un meilleur salaire. On veut de la formation. On veut un comité de relations de travail pour discuter des problèmes d’organisation du travail. On va s’arrêter dans 10 régions du Québec pour expliquer les enjeux locaux et sensibiliser la population à l’importance d’améliorer les conditions de misère dans les centres d’hébergement privés ».

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années», rappelle de son côté Caroline Richard, vice-présidente secteur public du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

La négociation coordonnée sur le plan national Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2 000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique finalement Gilles Gagné, membre du comité de négociation national pour le secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.