Le gouvernement pige une fois de plus dans les poches de la classe moyenne

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dénonce l’augmentation de la tarification dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. En plus d’augmenter le tarif aux familles, le gouvernement Couillard favorise indirectement le développement des garderies privées par ses nouvelles règles de financement. Pour la FSSS, il s’agit une fois de plus d’un biais idéologique des libéraux en faveur du privé, alors pourtant que toutes les études démontrent les succès de la politique familiale québécoise.

L’austère cadeau du gouvernement Couillard aux familles du Québec

« Les familles québécoises recevront un autre cadeau empoisonné du gouvernement Couillard au début de l’année 2016. Les frais de garde vont augmenter, ce qui s’ajoute à la modulation des tarifs selon le revenu. Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien que la seule intention de ce gouvernement est de favoriser le développement des places dans les garderies privées. Les libéraux nous démontrent qu’ils ne se préoccupent pas du développement de nos enfants. Si c’était le cas, ils mettraient toute leur énergie à consolider le réseau des services de garde subventionné », expliquent Dany Lacasse et Josée Marcotte, vice-présidents de la FSSS-CSN.

Une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) est venue rappeler récemment que la qualité des services est nettement supérieure dans les services de garde subventionnés. La FSSS-CSN représente la majorité des travailleuses et travailleurs dans les services de garde. Ces travailleuses sont les premières à pouvoir témoigner de l’impact des décisions libérales sur le réseau des services de garde subventionné.

Une nouvelle attaque à un réseau qui a fait ses preuves

Au cours de la dernière année, le gouvernement Couillard a pris plusieurs décisions qui affaiblissent le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Pendant qu’il impose des compressions de près de 300 millions de dollars en trois ans, il augmente la tarification pour les familles du Québec.

« Ce qui est très clair, c’est que l’objectif du gouvernement Couillard n’est pas d’améliorer la qualité des services dans le réseau des services de garde. Pourtant, tout démontre que d’investir dans ce réseau nous fait économiser collectivement, en plus de miser sur le développement de nos enfants. S’il en coûte moins cher collectivement pour de meilleurs services dans le réseau des services de garde subventionné, pourquoi vouloir sans cesse favoriser le privé? Pourquoi vouloir précariser le travail de milliers de femmes qui œuvrent dans le réseau des services de garde? » se demandent Louise Labrie, représentante des syndicats de CPE, et Lucie Longchamps, représentante des responsables en services de garde en milieu familial (RSG) à la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS–CSN conclut une entente de principe à la table sectorielle

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la conclusion d’une entente de principe à la table sectorielle de négociation. Les 110 000 membres de la FSSS–CSN de tous titres d’emplois du réseau et de toutes les régions se prononceront sur les termes de cette entente en même temps que sur les conditions salariales et de retraite, toujours en discussion à la table centrale du Front commun.

Parmi les faits saillants de cette entente, notons des gains réalisés par la FSSS–CSN au cours des dernières semaines qui permettront de :

  •  Contrer la privatisation sous diverses formes, notamment la sous-traitance, les contrats à forfait et les partenariats public-privé (PPP);
  • mieux défendre la sécurité d’emploi des travailleuses et des travailleurs;
  • ·augmenter concrètement le nombre de postes à temps complet, et ce, pour toutes les catégories professionnelles, avec pour cible minimum une proportion de 60 %;
  • reconnaître le rôle fondamental des travailleuses et des travailleurs dans les projets de réorganisation du travail;
  • faire davantage de prévention en santé et sécurité au travail.   De plus, les échanges plus intensifs menés au cours des dernières heures, dans la foulée de la journée nationale de grève en Front commun du 9 décembre, ont permis à la FSSS–CSN d’obtenir, entre autres :
  1. L’inclusion à la convention collective de la prime de rétention des psychologues, assurant que le gouvernement ne pourra plus y mettre mis fin unilatéralement comme il l’a fait le 30 mars dernier;
  2. des dispositions qui assureront un meilleur accès aux postes pour les salarié-es et une uniformité des exigences dans tout le réseau public de santé et de services sociaux;
  3.  des moyens accrus de lutter contre les surcharges de travail.

Ces avancées bénéficieront à toutes les travailleuses et tous les travailleurs du réseau. Rappelons que grâce à la mobilisation extraordinaire, le comité de négociation de la FSSS–CSN a pu amener la partie patronale à retirer toutes ses demandes de reculs aux conditions de travail, ce qui a permis une accélération des travaux à toutes les tables de négociation de la santé et des services sociaux.

« Le gouvernement a abordé cette négociation avec des objectifs qui portaient atteinte à nos conditions de travail, mais aussi à la qualité et à l’accessibilité des services à la population. Il voulait pouvoir utiliser le personnel à sa guise sans autres égards, déplacer les travailleuses et les travailleurs d’un établissement à l’autre, d’un service à l’autre, comme des pions. Nous sommes fiers d’avoir su, grâce à notre mobilisation, stopper complètement cette offensive, à tout le moins en ce qui a trait à notre convention collective, se réjouit le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Toutefois, l’enjeu des salaires, prioritaire pour nous, n’est toujours pas réglé et nous continuons la mobilisation pour contrer l’introduction de reculs au régime de retraite. De plus, il ne faut pas croire qu’avec la conclusion d’une entente, nous baisserons les bras dans la lutte contre l’austérité. Au contraire, nous faisons la preuve que la mobilisation, ça fonctionne. Il ne faut rien lâcher »!

La Montérégie saute dans la mêlée

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec dans le cadre de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés. C’est maintenant au tour de la région de la Montérégie de sauter dans la mêlée pour tenter d’améliorer les conditions de travail souvent misérables des employé-es de ces centres.

Tendances observées
« Bien des résidences sont classées semi-autonomes, mais gardent pendant une certaine période les résidents dont l’état s’aggrave et devient de plus en plus lourd au fil des ans comme des personnes atteintes d’Alzheimer, de Parkinson, ou de démence, explique la présidente du syndicat, Kim Thibodeau, elle-même infirmière auxiliaire. Nous veillons bien sûr au bien-être de ces personnes le temps qu’elles obtiennent une place dans des centres spécialisés, mais cette situation exige beaucoup d’énergie supplémentaire pour les travailleuses et les travailleurs et leur crée des surcharges de travail importantes », ajoute-t-elle.

La présidente du syndicat dénonce également la tendance de plusieurs centres de la région à transformer la nature des postes. « De plus en plus, les employeurs maintiennent les employé-es dans la précarité en modifiant le statut des postes à temps plein pour en faire des postes à temps partiel. Pourtant, la convention collective indique noir sur blanc qu’il faut tendre à l’inverse afin de favoriser une certaine stabilité financière pour les salarié-es », renchérit Kim Thibodeau.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, explique pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie. Les gouvernements qui se sont succédé ont fermé des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé afin de dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. Nous refusons de voir ces travailleuses et ces travailleurs dévoués en payer le prix. »

Un bien meilleur rapport de forces
« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », souligne pour sa part la vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert.

La négociation coordonnée sur le plan national Rappelons que quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure étalée sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune résidence n’acceptera une offre en deçà de ces revendications », conclut Gilles Gagné, le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

Les personnes syndiquées de la FSSS du Bas-Saint-Laurent interpellent la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent

En cette période chaude du renouvellement de la convention collective, les membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) étant en instance régionale ont profité de l’occasion pour rendre visite à madame Isabelle Malo, directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Le vice-président de la FSSS, monsieur Guy Laurion, présent lors de cette manifestation, a rappelé que « la plupart des employeurs ont compris qu’ils n’ont aucun intérêt à se mettre entre nous et le gouvernement ». C’est d’ailleurs dans ce sens et de façon formelle qu’il interpellera la directrice générale, madame Malo. Il a tenu à ajouter que « déjà les syndicats font tout ce qu’il faut dans le cadre de l’exercice de la grève pour minimiser l’impact sur la clientèle en assurant 90 % des services essentiels. Il serait malheureux que la direction garde le cap sur des suspensions pour la pose d’autocollants en appui à la négociation qui n’a eu aucun impact sur la clientèle ». Daniel Charette, vice-président régional de la FSSS et victime d’une suspension, a de son côté indiqué que « dans le cadre des négociations, il est normal de voir des moyens de pression pour être en appui à notre comité de négociation et faire avancer la négo. Ce qui n’est pas normal, c’est de voir l’employeur abuser de son droit de direction en imposant des représailles à celles et ceux qui appliquent ces moyens. C’est inacceptable !» Conclut-il.

De son côté, madame Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) a tenu à réitérer que « le CCBSL appuiera sans réserve tous les membres suspendus. Quand on fait la grève, on prend la population en otage et quand on fait de la pose d’autocollants, on suspend les membres ! Que restera-t-il du droit de manifester si on laisse passer de pareilles situations ? », de conclure Nancy Legendre. Depuis la semaine dernière, plusieurs syndicats de la province ont fait parvenir des appuis aux membres suspendus via le télécopieur de la direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde.

En grève générale illimitée

En négociation depuis le 21 mai 2015, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa St-Alexis entreront en grève générale illimitée le 14 novembre prochain.

Les discussions à la table de négociation achoppent principalement sur la question de la rémunération. « Le salaire moyen des travailleuses et des travailleurs de la Villa Saint-Alexis est à peine au-dessus du salaire minimum et l’employeur a le culot de leur demander de faire des concessions importantes sur le nombre de congés pour financer leur propre augmentation c’est-à-dire un montant qui représente environ 10 000 $ !», souligne d’entrée de jeu la présidente du syndicat, Édith Tremblay.

« Quand ton salaire est sous le seuil de la pauvreté, chaque dollar compte, mais quand tu as les moyens d’investir près de 17 millions dans des projets d’agrandissement, ce 10 000 $ représente une goutte d’eau dans l’océan. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est mépris : mépris pour les salarié-es et mépris pour les usagers » de déclarer Danielle Lemire, représentante du secteur des Syndicats des Centres d’hébergement privés affiliés à la FSSS.

Rappelons que les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis ont adhéré à une négociation coordonnée qui se déroule à la grandeur du Québec. En réponse aux propositions irrespectueuses de l’employeur, ils ont adopté en assemblée générale, le 23 septembre dernier, un mandat d’augmentation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La liste des services essentiels et l’avis de grève ont été envoyés le 4 novembre dernier pour un déclenchement de la grève le 14 novembre.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, évoque la solidarité à laquelle les membres du syndicat ont droit. « Il est inacceptable de voir de quelle façon l’employeur traite ses salarié-es qui ont à cœur leur travail et surtout les résidents. Ces travailleuses et travailleurs de la région peuvent compter sur la force de la CSN et au moment jugé opportun, les 15 000 membres CSN du Saguenay – Lac-Saint-Jean seront derrière eux ! », fait-il valoir.

Loin d’être seuls
« Les salarié-es sont déterminés à se sortir de la précarité en livrant cette bataille importante jusqu’au bout. D’ailleurs, la quasi-majorité des accréditations qui ont adhéré à la négociation coordonnée ont accepté de soutenir les salarié-es en conflit en versant un dollar de leur salaire par paie, par membre. L’employeur doit comprendre que nous sommes organisés et que nous allons lui tenir tête, car ces travailleuses et travailleurs travaillent d’arrache-pied auprès de vos familles », ajoute pour sa part la représentante du secteur des Syndicats des centres d’hébergement privés, Danielle Lemire.

D’autres négociations dans le secteur des Centres d’hébergement privés affiliés à la CSN sont en cours et à venir. « Les négociations sont bien entamées au Carré Nérée et les discussions entre les parties avancent bien en ce qui a trait à l’organisation du travail. Dans quelques semaines débuteront les négociations de la section du Centre d’hébergement privé les Augustines de Roberval, ainsi que la Résidence l’Émeraude, toujours à Roberval. Que les employeurs qui négocieront avec nos travailleuses et travailleurs se le tiennent pour dit, la CSN est déterminée à améliorer de façon importante les conditions de ses membres. Les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis peuvent compter sur l’appui total des syndicats du secteur public, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. N’oublions pas que notre mission est la même : donner les meilleurs services qui soient aux aîné-es de la région. Les salarié-es de la Villa Saint-Alexis ont le droit d’avoir des conditions de travail décentes », a finalement conclu le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

 

Mettre la hache dans l’assurance maladie pour souligner son 45e anniversaire

Alors que 2015 marque le 45e anniversaire du Régime d’assurance maladie du Québec (RAMQ), le gouvernement actuel continue son entreprise de démolition. Par son projet de loi 20, le ministre Barrette vient de légaliser, contre vents et marées, les frais accessoires pourtant vivement contestés et clairement illégaux en vertu de la législation canadienne, le tout au détriment de l’accessibilité et de l’universalité des soins de santé. Il songerait par ailleurs à revoir à la baisse le panier de soins médicaux couverts par le régime public.

Lors d’une séance d’interpellation à l’Assemblée nationale pilotée par la députée et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, le ministre Barrette a refusé de dévoiler les services qui seront tarifés. « Ce que l’on comprend maintenant, c’est que les frais accessoires seront fixés par voie réglementaire. Et cette brèche majeure au système de santé s’est faite sans débat public, puisque la légalisation des frais accessoires est apparue au projet de loi 20 après les consultations publiques. Le ministre ne semble pas vouloir se plier aux obligations démocratiques », s’offusque Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’instauration de frais pour des services couverts remet en cause l’universalité du régime et ouvre la voie à un régime à deux vitesses décrié par de nombreux groupes. « Cette révision du principe fondateur de l’assurance maladie est profondément révélateur des intentions du ministre, personne n’est dupe. On se dirige vers un système privé d’utilisateur-payeur avec tous les risques sur la santé publique que cela comporte », affirme Jean Lacharité.

Aujourd’hui, ce glissement se confirme davantage avec les déclarations de M. Barrette au sujet du panier de services. Le ministre a laissé entendre qu’un débat de fond devait s’engager sur les services couverts par le régime actuel. « Voilà donc où nous en sommes, lance Jean Lacharité. L’austérité à géométrie variable que nous imposent les libéraux vise ainsi à démanteler nos services publics, pendant que l’on continue parallèlement de favoriser l’enrichissement des mieux nantis de notre société. »

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

43 sections d’établissements privés pour aînés syndiqués à la FSSS-CSN expriment leur soutien aux trente travailleuses

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée à la Villa Saint-Alexis, les 43 accréditations syndicales qui participent à la négociation coordonnée dans le secteur des centres d’hébergement privés syndiqués à la CSN tiennent à exprimer haut et fort leur appui aux trente travailleuses de l’établissement. Rappelons que ces travailleuses de la Villa Saint-Alexis, qui ont adhéré à la négociation coordonnée se déroulant partout au Québec, négocient avec l’employeur depuis le 21 mai 2015.

« L’employeur indépendant Cajétan Bouchard exige de leur part des concessions importantes sur le nombre de congés personnels afin de financer leur propre demande d’augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, qui figure parmi les demandes communes de la négociation coordonnée. Il faut comprendre que leur salaire se situe déjà sous le seuil de pauvreté et que chaque dollar compte pour elles », souligne la représentante du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Lemire.

Cette dernière estime que la demande salariale, qui équivaut à 10 000 $ pour Cajétan Bouchard, représente une goutte d’eau dans l’océan quand on la met en parallèle avec les 17 millions qu’il vient d’investir dans des projets d’agrandissement. « Qu’il ne s’attende pas à ce que les travailleuses de la Villa Saint-Alexis sacrifient leurs congés personnels : dans un contexte où la surcharge de travail les affecte directement, elles en ont particulièrement besoin », ajoute-t-elle.

Des petites nouvelles pour Cajétan Bouchard
La vice-présidente de la FSSS-CSN, Nadine Lambert, lance un avertissement à l’employeur : toutes les sections syndicales qui participent à la négociation coordonnée de la FSSS-CSN, sans exception, appuient les travailleuses en grève de la Villa Saint-Alexis et sont prêtes à se mobiliser aussi longtemps qu’il faudra pour les appuyer dans cette lutte.

« Les employé-es de nos résidences, en très grande majorité des femmes, sont déterminées à se sortir de la précarité. La quasi-majorité des sections qui participent à la négociation coordonnée l’ont exprimé en acceptant de soutenir les salarié-es en conflit par le versement de un dollar de salaire puisé à même la paye de chaque membre. La rémunération et les conditions de travail qui frisent la misère, ça suffit. »

La FSSS-CSN s’invite à la réunion du conseil d’administration du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue

Les membres de la FSSS-CSN ont manifesté leur présence lors de la réunion du conseil d’administration du CISSS. Ils ont profité de la période de question pour interpeller bruyamment les administrateurs réunis pour leur première réunion.

Nouvelles offres patronales inacceptables
Les membres de la FSSS-CSN ont invité le CA à dénoncer les récentes offres du Conseil du Trésor qu’ils jugent inacceptables. Le Conseil du Trésor n’a pratiquement rien changé à ses précédentes offres. Par des jeux comptables, monsieur Coiteux tente d’induire en erreur les travailleuses et les travailleurs, de même que la population, lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’une nouvelle offre. Si elles étaient acceptées, ces offres feraient passer le retard salarial des travailleurs du secteur public de 7 à 15 % d’ici 2019. « Nous sommes venus demander au CA de dénoncer ces offres inacceptables et de faire le message au gouvernement que plus que jamais, les travailleurs de la santé sont mobilisés », affirme Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec. Rappelons que la dernière offre du Conseil du Trésor prévoit notamment deux années de gel salarial, 3 % d’augmentation sur 5 ans et la hausse de l’âge de la retraite à 62 ans.

Coupures des services à la population
« On a déjà annoncé des compressions de 16 millions pour cette année. C’est énorme. Ça va inévitablement avoir un impact sur les services à la population. Encore une fois, ce sont les travailleurs et les citoyens de la région qui vont être touchés », poursuit la porte-parole régionale. Dans une lettre récemment envoyée par le CISSS de l’Abitibi Témiscamingue , il était mentionné que les compressions allaient se traduire par des abolitions de poste, des fusions et des fermetures de services. Ça veut dire que certains services seront moins accessibles à la population, car ils seront centralisés en un seul endroit et qu’il y aura moins de travailleurs pour les offrir. « Aujourd’hui, nous sommes venus demander au CA de nous donner des précisions sur les compressions à venir et surtout, d’ajouter sa voix à la nôtre pour dénoncer la politique d’austérité du gouvernement Couillard. Seront-ils les complices d’une politique qui appauvrit les travailleurs de la santé et qui diminue l’accessibilité des services ? Pour l’instant, la direction refuse toujours de nous dire quels services seront affectés et combien de postes seront coupés », soutient Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN).

Transparence
Les membres de la FSSS-CSN ont également dénoncé le manque de transparence du CA. « Normalement, la Loi prévoit que la réunion du conseil d’administration doit être publique. En convoquant celle-ci à 15 h 00, il nous semble évident que les membres du CA tentent d’éviter que les citoyens et les travailleurs de la santé soient présents. Par ailleurs, plusieurs travailleurs nous ont fait remarquer que l’annonce de la réunion n’a pas été affichée dans tous les établissements du réseau. Si l’objectif de la direction était de nous tenir à l’écart de leur réunion, nous sommes venus leur annoncer que nous serons présents pour les surveiller et leur poser des questions », conclut la vice-présidente régionale. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 3000 en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Quelles sont les intentions réelles de la ministre ?

La CSN s’oppose au projet de loi 27 – Loi sur l’optimisation des services de garde éducatifs à l’enfance subventionnés – que la ministre Charbonneau se préparerait à ressusciter, selon le quotidien La Presse. On se rappellera que ce projet de loi avait fait grand bruit il y a une dizaine de mois alors que des allégations « d’enfants fantômes » faisaient les manchettes.

Punir au lieu d’améliorer l’accès
« À eux seuls, les termes de places fantômes ou d’enfants fantômes prêtent flanc aux allégations selon lesquelles de nombreux parents feraient sciemment de fausses déclarations sur le nombre de jours de présence de leur enfant afin de réserver une place dans le réseau. Nous estimons que cet a priori nuit à la recherche de solutions durables dans l’amélioration des services de garde éducatifs subventionnés », déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Nous sommes conscients des difficultés qu’éprouvent des parents à obtenir une place à certaines périodes de l’année, de même que pour du temps partiel variable. C’est d’ailleurs pourquoi la CSN avait demandé de mettre en place un comité de travail incluant toutes les parties, dont les travailleuses et les parents, pour réfléchir aux solutions les plus équitables afin de pallier le problème d’accessibilité causé par la période restreinte d’accueil et de répondre à la demande pour une fréquentation à temps partiel.

« La ministre de la Famille a créé un groupe de travail incluant exclusivement les associations patronales, et dont le principal mandat a été d’élaborer des mesures coercitives. Parmi les propositions, l’imposition de mesures additionnelles de reddition de comptes pour les responsables d’un service de garde en milieu familial régi (RSG) et l’ajout d’inspections par les bureaux coordonnateurs sont le reflet d’une méfiance injustifiée envers les RSG. Cette approche n’aidera pas à améliorer l’accessibilité à ces services auxquels la population tient énormément », enchaîne Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN.

Des services à contribution réduite qu’il faut protéger La ministre indique vouloir retirer du projet de loi la possibilité d’imposer des amendes aux parents dont le taux de présence des enfants n’est pas jugé conforme. Par contre, les prestataires de services de garde pourraient voir leur subvention réduite. On peut craindre des effets pervers tels que des pressions auprès des parents quant au taux d’assiduité des enfants et une certaine forme de discrimination envers les enfants dont l’état de santé est précaire.

Les services de garde à contribution réduite, offerts dans les CPE et par les RSG, sont parmi les programmes les plus appréciés des familles québécoises tant pour la qualité des services éducatifs offerts aux enfants que pour la conciliation famille-travail qu’ils permettent. Pourtant, le gouvernement libéral s’acharne à semer des embûches dans ce réseau. Les hausses de tarifs à la suite de l’introduction de la modulation de la contribution parentale en sont un exemple, de même que le contrôle plus serré des présences dans les services de garde subventionnés qu’introduit le projet de loi 27; autant d’incitatifs à choisir une garderie à but lucratif ou un milieu familial non régi, où la qualité des services est moindre. « Quelle est votre intention réelle madame la Ministre ? » s’interroge en conclusion Véronique De Sève.

Le secteur préhospitalier mène des actions de visibilité aux côtés du Front commun

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier, dont la convention est échue depuis le 31 mars dernier, mènent depuis le 27 octobre dernier des actions de visibilité pour signifier leur volonté d’obtenir de meilleures conditions salariales.

Les salarié-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN ont décidé d’opter pour des actions de visibilité au même moment que les membres du Front commun. Bien qu’ils ne travaillent pas directement pour l’État, leurs conditions salariales sont imposées par le gouvernement. À l’instar des salarié-es des secteurs public et parapublic, les paramédics, les répartiteurs et les répondants médicaux d’urgence (RMU) et leurs collègues employé-es de soutien jugent les offres gouvernementales méprisantes. « Ce n’est pas sérieux. Dans les dernières années, notre secteur a réussi à obtenir un certain rattrapage et notre travail est aujourd’hui davantage reconnu. Si nous acceptons les offres gouvernementales, nous allons reculer et perdre cette reconnaissance si durement acquise », affirme Jean Gagnon, représentant du secteur pour la FSSS-CSN.

Les salarié-es du secteur préhospitalier joignent leur voix à l’ensemble du Front commun pour dénoncer les dernières offres gouvernementales, « au lieu de deux ans de gel immédiat, on nous propose un gel la première et la dernière année, c’est du pareil au même. » lance Jean Gagnon.

Les paramédics continuent de porter leur épaulette affichant un message de solidarité. Pour leur part, les RMU et les employé-es de soutien sont aussi visibles dans leurs milieux de travail pour faire entendre leur message. « Nous voulons que la population du Québec et les employeurs comprennent que nous sommes également concernés, à l’instar des autres secteurs privés (RI/RTF, CPE et RSG) de la FSSS-CSN, par les offres gouvernementales actuelles et que nous ne pouvons pas accepter que nos conditions se dégradent encore. Au final, ce sont les services à la population qui risquent d’écoper », soutient Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN.

Les paramédics, RMU et employé-es de soutien maintiendront leurs actions de visibilité aussi longtemps que nécessaire. Il est à noter que les négociations avec les différentes associations patronales, Urgences-santé et le ministère de la Santé et des Services sociaux sur les matières autres que le salaire s’ouvrent actuellement. « Pour le moment, nos actions de visibilité ne concernent que l’enjeu salarial. Nous laissons le temps aux différentes tables de négociation de progresser sur les autres matières avant d’envisager quoi que ce soit d’autre », indique Jean Gagnon.

À propos

Le secteur du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupe près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le fédéral doit agir dans le dossier des frais accessoires au Québec

Un regroupement d’organisations qui s’opposent aux frais accessoires en santé salue l’entrée en fonction de la nouvelle ministre fédérale de la Santé, madame Jane Philpott. Sa nomination survient au moment même où son homologue provincial du Québec, M. Gaétan Barrette, s’apprête à faire adopter le projet de loi 20 qui autoriserait la facturation de certains soins de santé, communément appelés frais accessoires, officialisant ainsi une brèche vers un système de santé à deux vitesses.. De tels frais sont pourtant illégaux en vertu de la Loi canadienne sur la santé.

Alors que sa prédécesseure conservatrice, madame Rona Ambrose, se réfugiait dans un mutisme inquiétant, le regroupement appelle madame Philpott à intervenir rapidement en vue d’assurer le respect de cette loi fédérale qui interdit strictement ces frais en préconisant l’accessibilité et l’universalité des soins de santé.

Madame Philpott, qui est aussi médecin de famille, s’est portée à la défense de ces principes par le passé. C’est donc avec espoir que les différentes organisations lancent aujourd’hui cet appel à la nouvelle ministre fédérale.

À propos du regroupement
Au sein du regroupement d’organismes qui luttent contre les frais accessoires en santé, on compte Médecins québécois pour le régime public (MQRP), la Fédération de la Santé et des services Sociaux-CSN, la Fédération des professionnèles-CSN, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Coalition solidarité santé, l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), le Conseil de Protection des maladesle Réseau FADOQ, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et le Cabinet Grenier Verbauwhede avocats.

En grève générale illimitée

En négociation depuis le 21 mai 2015, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) Section Villa St-Alexis entreront en grève générale illimitée le 14 novembre prochain.

Les discussions à la table de négociation achoppent principalement sur la question de la rémunération. « Le salaire moyen des travailleuses et des travailleurs de la Villa Saint-Alexis est à peine au-dessus du salaire minimum et l’employeur a le culot de leur demander de faire des concessions importantes sur le nombre de congés pour financer leur propre augmentation c’est-à-dire un montant qui représente environ 10 000 $ !», souligne d’entrée de jeu la présidente du syndicat, Édith Tremblay.

« Quand ton salaire est sous le seuil de la pauvreté, chaque dollar compte, mais quand tu as les moyens d’investir près de 17 millions dans des projets d’agrandissement, ce 10 000 $ représente une goutte d’eau dans l’océan. Le seul mot qui me vient à l’esprit c’est mépris : mépris pour les salarié-es et mépris pour les usagers » de déclarer Danielle Lemire, représentante du secteur des Syndicats des Centres d’hébergement privés affiliés à la FSSS.

Rappelons que les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis ont adhéré à une négociation coordonnée qui se déroule à la grandeur du Québec. En réponse aux propositions irrespectueuses de l’employeur, ils ont adopté en assemblée générale, le 23 septembre dernier, un mandat d’augmentation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. La liste des services essentiels et l’avis de grève ont été envoyés le 4 novembre dernier pour un déclenchement de la grève le 14 novembre.

Le président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, évoque la solidarité à laquelle les membres du syndicat ont droit. « Il est inacceptable de voir de quelle façon l’employeur traite ses salarié-es qui ont à cœur leur travail et surtout les résidents. Ces travailleuses et travailleurs de la région peuvent compter sur la force de la CSN et au moment jugé opportun, les 15 000 membres CSN du Saguenay – Lac-Saint-Jean seront derrière eux ! », fait-il valoir.

Loin d’être seuls
« Les salarié-es sont déterminés à se sortir de la précarité en livrant cette bataille importante jusqu’au bout. D’ailleurs, la quasi-majorité des accréditations qui ont adhéré à la négociation coordonnée ont accepté de soutenir les salarié-es en conflit en versant un dollar de leur salaire par paie, par membre. L’employeur doit comprendre que nous sommes organisés et que nous allons lui tenir tête, car ces travailleuses et travailleurs travaillent d’arrache-pied auprès de vos familles », ajoute pour sa part la représentante du secteur des Syndicats des centres d’hébergement privés, Danielle Lemire.

D’autres négociations dans le secteur des Centres d’hébergement privés affiliés à la CSN sont en cours et à venir. « Les négociations sont bien entamées au Carré Nérée et les discussions entre les parties avancent bien en ce qui a trait à l’organisation du travail. Dans quelques semaines débuteront les négociations de la section du Centre d’hébergement privé les Augustines de Roberval, ainsi que la Résidence l’Émeraude, toujours à Roberval. Que les employeurs qui négocieront avec nos travailleuses et travailleurs se le tiennent pour dit, la CSN est déterminée à améliorer de façon importante les conditions de ses membres. Les travailleuses et travailleurs de la Villa Saint-Alexis peuvent compter sur l’appui total des syndicats du secteur public, affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean. N’oublions pas que notre mission est la même : donner les meilleurs services qui soient aux aîné-es de la région. Les salarié-es de la Villa Saint-Alexis ont le droit d’avoir des conditions de travail décentes », a finalement conclu le vice-président régional de la FSSS-CSN, Gaston Langevin.

 

Les travailleuses et les travailleurs des CPE en appui aux négociations salariales des employé-es de l’État

Concernées directement par les négociations entre les employé-es de l’État et le Conseil du trésor, des centaines de travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de la région de Montréal et Laval (STCPEML-CSN) vont appuyer les demandes du Front commun. Lors du déclenchement de la grève tournante dans les établissements de santé, de l’éducation et de la fonction publique, le 29 octobre 2015, les travailleuses(eurs) des CPE membres de la FSSS-CSN vont s’adresser aux parents dans chacune des installations pour les sensibiliser à leurs revendications.

Pas de grève imminente dans les CPE

« Pour l’instant, il n’est pas question de déclencher la grève dans les CPE, mais bien de participer, parallèlement aux actions du Front commun, à une première série d’actions de visibilité aux abords des installations », lance M. Éric Mondou, président du STCPEML-CSN. « Tôt le matin ou en fin de journée, nous allons accueillir de manière colorée les milliers de parents en les informant sur la nature de nos demandes et sur les impacts néfastes des politiques libérales sur les services dispensés à des milliers d’enfants en bas âge. »

Demandes salariales communes

Plus de 10 000 salarié-es des CPE au Québec, membres de la CSN, sont en renégociation de leur convention collective échue dans la plupart des cas depuis le 31 mars dernier. Elles revendiquent les mêmes hausses salariales réclamées par les employé-es des secteurs public et parapublic, soit 4,5 % par année pendant trois ans pour un total de 13,5 %. Cela inclut un rattrapage salarial, une protection contre l’inflation et une part minimale d’enrichissement collectif. Or, en décembre 2014, le Conseil du trésor a présenté des offres jugées totalement inacceptables qui totalisent à peine 3 % sur cinq ans, incluant un gel de salaire de deux années complètes.

Un réseau malmené

Les syndiqué-es veulent aussi dénoncer les attaques faites au réseau des services de garde subventionnés et régis, dont la fin de la contribution réduite qui a été décidée sans débat public, l’explosion des tarifs de garde en fonction du revenu familial malgré les promesses libérales.

Les compressions budgétaires de 50 millions de dollars imposées aux CPE pour l’année 2015, qui minent leurs capacités à offrir des services de qualité aux enfants, sont aussi une source importante de mécontentement. Diminution ou même abolition des services d’accompagnement et d’intégration pour les enfants ayant des besoins particuliers, réduction de budgets pour l’alimentation et des heures de travail pour les responsables en alimentation, non-remplacement des absences maladie, rationalisation des outils d’éducation et des jouets destinés aux enfants, coupes dans les surplus accumulés destinés aux réparations ou aux projets d’agrandissement, voilà le lot de la vaste majorité des CPE.

« Pendant ce temps, explique M. Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN, le gouvernement subventionne les garderies privées commerciales par le biais des crédits d’impôt offerts aux familles, alors que l’on sait que l’objectif des garderies à but lucratif est d’abord et avant tout à enrichir des propriétaires bien nantis de garderies commerciales. »

« L’appui des travailleuses et des travailleurs en CPE à la lutte des employé-es du secteur public est la bienvenue. Les CPE sont aussi victimes du gouvernement Couillard, un gouvernement austère et autoritaire. C’est ensemble que nous pourrons contrer les velléités de ce gouvernement insensible! », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

À propos

Les travailleuses et les travailleurs en CPE de la région de Montréal et Laval sont membres du STCPEML-CSN lequel est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN). Pour sa part, la CSN est composée de près de 2 000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs provenant des secteurs public et privé.

La CSN salue le dépôt du projet de loi qui veut mettre fin aux frais accessoires

La CSN accueille favorablement le dépôt du projet de loi 491 à l’Assemblée nationale par la députée de Taillon, Madame Diane Lamarre. Ce projet de loi vise à mettre fin aux frais accessoires par la modification de diverses dispositions législatives, en réponse aux amendements déposés par le Ministre Barrette au projet de loi 20, qui légaliseront la tarification de certains services de santé.

Les frais accessoires, une brèche importante à l’accessibilité aux soins de santé

En plus de limiter l’accès aux soins de santé, la pratique consistant à charger des frais pour des services assurés est clairement illégale. La Loi sur l’assurance-maladie interdit aux médecins de réclamer toute forme de paiements en rapport avec la dispensation d’un service assuré. Malgré cela, le ministre entend maintenant les légaliser dans le cadre du projet de loi 20. « Il est scandaleux de constater que, loin d’assurer le respect de la loi, le ministre Barrette a plutôt choisi de légaliser des pratiques qui conduisent tout droit à un système de santé à deux vitesses » déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Les frais accessoires facturés aux patients servent à défrayer les coûts de gestion des cliniques privées. Pourtant, la Protectrice du Citoyen a mis en lumière tout récemment le dangereux glissement auquel on assiste au Québec, où les contributions monétaires directes sont de plus en plus exigés des usagers. Dans une lettre datant du 5 octobre et adressée au ministre de la Santé et des Services sociaux, la Protectrice du Citoyen affirme que l’éradication des frais accessoires devrait être la première cible du ministre pour endiguer une privatisation toujours plus importante du financement, « car ne rien faire reviendrait à tolérer la perpétuation d’un système de santé et de services sociaux de moins en moins équitable », affirme-t-elle.

Que va faire le nouveau gouvernement fédéral ?

Notons que la Loi canadienne sur la santé interdit la facturation de frais pour des soins assurés, en vertu du principe d’accessibilité. « Le nouveau gouvernement fédéral doit assurer le respect de la loi fédérale et rappeler à l’ordre le ministre Barrette », croit Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FSSS-CSN veut s’assurer de la sécurité des aîné-es

La Presse annonçait ce matin que ce ne seront pas toutes les résidences privées qui devront assurer une surveillance constante. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), il est crucial de mettre tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es vivant dans les résidences privées.

Un article paru ce matin nous annonçait que le ministre Gaétan Barrette a l’intention de réduire la sécurité dans les résidences privées, invoquant le fait que les propriétaires de résidence ne peuvent absorber ces coûts. Par exemple, les établissements qui comptent moins de 50 chambres ou logements et qui n’offrent pas de soins ou de services d’aide à la vie domestique seront exemptés de l’obligation d’avoir le personnel requis pour assurer une surveillance en tout temps. Suite au triste événement survenu à l’Isle-Verte, on comprend mal pourquoi le ministre a accepté de faire des compromis avec la sécurité des personnes âgées.

« Pour la FSSS-CSN, il faut d’abord et avant tout s’assurer que les aîné-es vivant dans des résidences privées et présentant des profils de perte d’autonomie évoluent dans un environnement sécuritaire. La réalité actuellement dans le réseau, c’est que les évaluations des profils de pertes d’autonomie des usagères et usagers sont déficientes et qu’il manque d’inspections dans les résidences privées. On sait pertinemment que plusieurs résidences privées jugées pour personnes autonomes et semi-autonomes hébergent des aîné-es ayant des profils de perte d’autonomie importante. Les mesures de sécurité seront nettement insuffisantes pour ces personnes. En plus, une résidence peut bien avoir obtenu sa certification, mais si aucune évaluation et aucune inspection ne sont faites par la suite, cela peut mettre les aîné-es en danger. Le ministre Barrette doit donc nous donner l’assurance qu’il mettra tout en place pour assurer la sécurité des aîné-es », explique Danielle Lemire, représentante des syndicats de centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

« Vouloir assouplir à tout prix la certification des résidences privées comporte des risques. Le gouvernement Couillard ne peut se déresponsabiliser face aux conditions de vie des aîné-es dans les résidences privées. À force de couper dans l’hébergement public, on voit se développer des résidences privées qui peinent de plus en plus à donner les services adéquats à des usagères et usagers présentant des profils de perte d’autonomie de plus en plus complexes. À cela s’ajoute le manque de responsabilité des employeurs de plusieurs résidences privées, qui refusent de former adéquatement leur personnel. Nous sommes justement en négociation coordonnée actuellement afin d’améliorer les conditions de travail du personnel dans les résidences privées. Il est grand temps d’agir pour améliorer les services aux aîné-es », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Ultimatum de 48 heures à Martin Coiteux

Le Syndicat des technicien (ne) s et professionnel (le) s de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN débute aujourd’hui une vigile devant l’Assemblée nationale. Il revendique au Conseil du trésor le maintien de la prime de 8 % versée au personnel du secteur public dans les localités de Sept-Îles et Port-Cartier, depuis 40 ans. Le président du STP SSSCN-CSN, Yvon Payeur, explique que ses membres ont décidé de s’arrêter à Québec alors qu’ils revenaient de l’imposante manifestation du Front commun, tenue hier, à Montréal : « Nous avons décidé de ne pas retourner chez nous immédiatement avec les autobus. Nous restons à Québec et nous nous adressons aujourd’hui directement au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. Le retrait de cette prime est insensé et met en péril les services sociaux et ceux de santé offerts dans notre région ».

Cette demande aurait en plus pour effet d’appauvrir grandement les travailleuses et les travailleurs de la région. « Chez nous, on est deux à travailler au CISSS Côte-Nord, c’est 8 % de moins du jour au lendemain dans notre revenu familial, c’est environ 8000 $ de moins par année… Et on n’est pas les seuls! Nous sommes environ 2500 personnes touchées dans la région par cette proposition de Martin Coiteux » a ajouté le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Les commerçants et les acteurs de l’économie locale sont aussi très inquiets des impacts d’une telle mesure d’austérité. Ce sont près de 10 millions de dollars qui disparaitraient, du jour au lendemain, de l’économie régionale, un coup dur que la région de Sept-Îles et Port-Cartier n’a pas le loisir d’encaisser par les temps qui courent.

Ces travailleuses et travailleurs s’installent donc aujourd’hui devant l’Assemblée nationale et donnent 48 heures au président de Conseil du trésor, responsable des négociations du secteur public, Martin Coiteux, pour retirer cette demande et venir en discuter directement avec eux.

Durant la vigile, les techniciennes, les techniciens et les professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord ont prévu tenir diverses activités dans la région de Québec. « On rend service au quotidien à la population quand on est chez nous, on va continuer dans cette veine, mais bénévolement cette semaine à Québec. Notre travail est important dans notre société, bien que le gouvernement ne semble pas vouloir le reconnaitre depuis le début de cette ronde de négociation » a précisé le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Plus de détails suivront au cours des prochains jours.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux représente quelque 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, dont 2500 sur la Côte-Nord.

Le SPSCJL-CSN unit sa voix au mouvement de grève

Les membres ont mandaté le Syndicat des personnes salariées des Centres jeunesse Lanaudière-CSN à déclencher une grève légale de 6 jours à exercer en Front commun cet automne.

« Par ce geste, nos membres expriment clairement à l’employeur, mais également au président du Conseil du trésor qu’ils rejettent catégoriquement les offres méprisantes du gouvernement ainsi que les reculs que le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS) », soutient Kevin Newbury, président du syndicat. Les travailleurs ont uni leurs voix aux autres Centres jeunesse du Québec qui se sont déjà prononcés massivement sur la même proposition.

« Que cela soit au Saguenay, en Gaspésie ou dans Lanaudière, nous sommes solidaires et constatons que la grève pourrait être le moyen ultime à utiliser si le gouvernement et nos employeurs ne changent pas d’attitude aux tables de négociation. » Le syndicat rappelle que la situation est inacceptable : après neuf (9) mois de négociation, les offres demeurent toujours les mêmes! Ce dernier se questionne sur la volonté réelle de négocier. Il soutient qu’il serait peut-être temps que des mandats soient confiés et que la négociation évolue dans le meilleur intérêt des services publics, notamment, celui des travailleuses et des travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. Depuis que la convention collective est échue, les membres ont dénoncé la lenteur des négociations, notamment, par plusieurs moyens de visibilité aux centres jeunesse. Les directions ont été dérangées devant l’ampleur des moyens mis en place par le syndicat et les membres sont déterminés à poursuivre la lutte afin d’obtenir un règlement satisfaisant.

« Bien que les directions et les cadres démontrent une certaine irritation devant nos moyens de pression, nous considérons qu’ils n’ont qu’à acheminer le message au Comité patronal de négociation et au ministre s’ils veulent retrouver un certain climat de calme. Ce ne sera que lorsque nos appels seront entendus et qu’une entente de principe sera convenue que nos membres ressentiront une réelle reconnaissance pour le travail accompli auprès des familles et des enfants vulnérables de la région » soutient le président. L’exécutif syndical se dit très satisfait de la participation à la dernière assemblée générale.

« Nos membres se sont prononcés à 38 % et c’est avec une forte majorité, soit 81 %, qu’ils ont donné le mandat à leurs représentants de déclencher la grève au moment jugé opportun. C’est une étape très importante dans l’établissement de notre rapport de force. Évidemment, l’employeur pourrait laisser prétendre que l’exaspération n’était pas généralisée, mais lorsqu’on constate que quatre (4) travailleuses sur cinq (5) appuient le mouvement de grève, nous comprenons avoir la latitude nécessaire à poursuivre la lutte et à augmenter nos moyens de pression » tonne Kevin Newbury. « Nous voulons une convention signée, nous voulons une bonne convention et nos négociations sont très légitimes. Avec les années, nous avons essuyé des reculs et nous nous sommes appauvri, c’est maintenant le temps que cela cesse » rappelle monsieur Newbury.

La CSN dénonce une centralisation motivée par l’obsession de l’austérité

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a annoncé sa volonté de centraliser les laboratoires médicaux de la province. La CSN est très inquiète de cette intention du ministre, qui n’a pas pour objectif d’améliorer les services à la population, mais bien de poursuivre sur la voie de l’austérité. Les importantes critiques adressées à l’endroit du nouveau laboratoire du CUSM en PPP démontrent que cette centralisation est loin d’être la panacée.

Un enjeu majeur de santé…

Les intentions du ministre ont de quoi inquiéter. La centralisation en onze laboratoires serveurs implique d’importants déplacements des échantillons et une organisation sans faille, or ce n’est pas le cas actuellement. « Les évènements au CUSM, où plusieurs pertes d’échantillons et erreurs dans les dossiers ont été notées récemment, devraient suffire au ministre pour mettre un frein au processus. Or, on nous annonce plutôt que le MSSS va aller de l’avant, tout en lançant un appel d’offres l’année prochaine pour un meilleur système informatisé… mais d’ici là ? Sans compter tous les problèmes que connaît déjà le gouvernement avec les contrats informatiques confiés au privé qui sont un véritable fiasco », s’inquiète Jeff Begley, président de la FSSS-CSN : « les conséquences de telles erreurs pourraient pourtant être fatales. »

Selon le groupe sectoriel d’expertise sur la manipulation et le transport des spécimens biologiques du MSSS, les échantillons devraient idéalement être traités dans un délai de deux heures. La CSN se demande comment le ministre compte s’y prendre pour respecter cette recommandation si un hôpital de la Côte-Nord doit envoyer ses échantillons à Rimouski ou si un centre hospitalier de l’Abitibi doit envoyer les siens à Montréal.

La disparition d’une expertise locale…

L’inquiétude est aussi palpable du côté de la Fédération des professionnèles-CSN pour qui la disparition de l’expertise locale est un enjeu important. « Prenons, par exemple, le cas du CHU Sainte-Justine qui a une clientèle pédiatrique ayant des besoins particuliers par rapport à la clientèle adulte. Les techniciens et professionnels qui y travaillent sont au fait de ces particularismes et ont développé une expertise spécialisée qui disparaîtrait dans un gros laboratoire centralisé », affirme Michel Tremblay, président de la FP-CSN.

Des milliers d’emplois en jeu…

Au cœur de l’activité des laboratoires, il y a plus de 5000 salarié-es partout dans la province, dont 2000 seulement à Montréal répartis sur 98 établissements. La CSN est préoccupée par le sort qui attend ces salarié-es. « C’est, une fois de plus, les travailleurs et les travailleuses qui offrent un service exceptionnel dans des conditions parfois très difficiles, qui feront les frais de ces décisions improvisées et sans aucune consultation de la part du ministre. Ce qu’on voit, c’est que cette nouvelle réforme est motivée par l’austérité et non par une volonté d’améliorer les services à la population », s’indigne Jean Lacharité, vice-président de la CSN, « il faut que ça cesse, il va falloir que le ministre comprenne que ce n’est pas un jeu, il a la santé des patients et l’avenir des employé-es entre ses mains. »

Des délais déraisonnablement courts…

Pour la centrale syndicale, centraliser les laboratoires médicaux n’est pas une décision qui doit être prise à la légère. Plutôt que de donner le temps d’analyser et d’ouvrir un débat sur le sujet, le ministère semble agir dans l’empressement. Pourtant, c’est Gaétan Barrette lui-même qui, en mars 2014, alors qu’il était président de la Fédération des médecins spécialistes, déclarait : « […] Et on nous dit que dans maximum trois ans ce sera terminé ! N’importe quelle personne saine d’esprit va comprendre que c’est n’importe quoi. » L’Alberta, qui a décidé de se lancer dans un processus similaire, s’est doté d’un échéancier jusqu’en 2030 avec un investissement de 3 milliards de dollars.

La CSN demande donc au ministre de revoir sa décision et de mettre sur la glace ce processus. « On n’a même pas encore achevé la fusion dans les CISSS et les CIUSSS que déjà le ministre veut lancer le réseau dans une série de nouvelles réformes, ça n’a pas de bon sens », conclut Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour la grève à l’unanimité

Réunies en assemblée générale hier soir le 23 septembre pour recevoir un rapport sur l’état de leur négociation, c’est à l’unanimité que les travailleuses du centre d’hébergement Villa St-Alexis de La Baie ont voté le rejet des offres patronales et ont donné un mandat de grève à leur syndicat après avoir évalué que la proposition de leur employeur était insuffisante.

Ces travailleuses sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) qui regroupe actuellement cinq centres d’hébergement privés de la région. Leur convention collective est échue depuis le 30 avril 2015.

 

Perturbation administrative au CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal

Les syndicats CSN du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal mènent actuellement une action de perturbation administrative afin de dénoncer la loi du silence qui règne dans la nouvelle structure mammouth. Ils dénoncent un changement de ton depuis l’adoption du projet de loi 10 du ministre Barrette.

Plusieurs militants et militantes de la CSN participent actuellement à un sit-indans le bureau du PDG du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal afin de dénoncer la loi du silence qui règne depuis l’adoption du projet de loi 10. En effet, une nouvelle directive vise à limiter la liberté d’expression des syndicats et à les empêcher de dénoncer les mesures gouvernementales. Les syndicats CSN demandent à l’employeur de reprendre les discussions avec la partie syndicale.

« Depuis l’adoption du projet de loi 10, nous avons senti un changement de ton majeur chez l’employeur. Le nouveau CIUSSS veut nous empêcher de faire notre travail syndical, mais surtout de dénoncer les mesures du gouvernement en place. Nous avons pourtant une responsabilité importante pour alerter la population sur les effets des mesures d’austérité », lancent les présidents des syndicats CSN.

Le CIUSSS tente aussi de forcer les travailleuses et travailleurs à se déplacer sur un plus grand territoire, alors que la convention collective ne le permet pas. Une telle mesure aurait pour effet de nuire à la stabilité des équipes et à la qualité des services.

« Le ministre Barrette doit être heureux de voir que les PDG répondent si aisément à ses commandes politiques. Pendant qu’ils briment les syndicats et nous empêchent d’informer la population sur les effets de son austérité, rien n’est fait pour améliorer les services à la population. Le ministre veut mettre le réseau à sa main, mais il ne parviendra pas à nous faire taire. Nous sommes en action aujourd’hui pour affirmer notre droit d’informer la population sur les effets des réformes du gouvernement », explique Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.