Le ministère de la Famille refuse de prendre les moyens pour réduire les infections en CPE

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore que malgré ses nombreuses interventions, le ministère de la Famille refuse toujours de maintenir la rémunération des travailleuses de CPE en isolement. Cette décision gouvernementale met une pression supplémentaire sur le réseau en ajoutant un risque d’infection à la COVID-19.

Contrairement à d’autres secteurs comme le réseau scolaire, le personnel des CPE en isolement ou en attente d’un résultat de test de dépistage doit s’absenter sans solde et piger dans leur banque de congés. Cet enjeu qui aurait dû se régler rapidement traîne toujours sur le bureau du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Comme le ministère n’a toujours pas répondu à notre demande de donner accès à une voie rapide de dépistage pour le secteur, bien des travailleuses se voient forcées de vider leurs banques de congé.

« Le gouvernement demande ces jours-ci à la population de faire des efforts supplémentaires pour arrêter la propagation du virus. Mais quand vient le temps de prendre les moyens pour freiner les éclosions dans les CPE, c’est silence radio. Pourquoi demande-t-on aux travailleuses de choisir entre le risque pour la santé des autres et leur revenu ? Les travailleuses et travailleurs des CPE sont au front depuis le début de la crise. Nous avons fait plusieurs demandes pour les appuyer et elles restent lettre morte. Elles n’ont pas accès à une prime COVID, ni à une voie rapide pour le dépistage et elles doivent en plus piger dans leur poche pour s’isoler quand il y a un risque qu’elles soient infectées. Après ça, on ne peut pas s’étonner qu’il manque de personnel dans nos CPE. Le temps presse pour envoyer le signal aux travailleuses et travailleurs des CPE que tous les moyens sont pris pour les protéger », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

La FSSS–CSN demande au MFA de passer à l’action dès maintenant en accordant une banque de jours payés pour appuyer les travailleuses qui doivent s’isoler. Elle demande aussi au ministère d’accentuer la transmission d’informations au personnel sur les cas d’infection en CPE et d’instaurer une voie rapide de dépistage de test.

À propos de la FSSS–CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

La solution pour les familles et les travailleuses, c’est de sortir du privé

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le ministre de la Famille met le doigt sur le bobo sans prendre les moyens de faire le meilleur pour les familles et les travailleuses et travailleurs. La solution est de miser sur le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance et sur l’amélioration des conditions des travailleuses.

« Le ministre Lacombe a tout à fait raison d’attaquer les décisions du précédent gouvernement de développer le privé dans les services de garde. Dommage qu’il n’ait pas le courage politique de faire la seule solution qui s’impose pour donner le meilleur à nos enfants. C’est en misant sur les CPE et les RSG et en augmentant considérablement le nombre de places qu’on peut répondre aux besoins des familles », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Plutôt que d’annoncer la conversion de places du privé non subventionné vers des CPE, le ministre Lacombe annonce une conversion vers du privé subventionné. Cela ne règle en rien le besoin criant des familles pour de nouvelles places et ne permettra pas de donner les services de la meilleure qualité. Les études démontrent toutes que la meilleure qualité de services est dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. C’est pourquoi la FSSS–CSN demande la conversion de places vers les CPE et les RSG. Elle déplore d’ailleurs que l’annonce d’aujourd’hui n’inclue encore une fois rien pour les services de garde en milieu familial. La FSSS–CSN surveillera de près la question des conditions des travailleuses des places converties. Elle rappelle l’urgence d’améliorer rapidement les conditions de travail et les salaires des travailleuses du réseau.

À propos de la FSSS–CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

La clé pour protéger le personnel, c’est une réforme de la SST

Au terme de la semaine nationale de la santé et sécurité au travail (SST), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réclame d’urgence une réforme des lois en SST.

Tout au long de la semaine, plusieurs travailleuses et travailleurs de la santé, des services sociaux et des services de garde éducatifs ont interpellé le ministre du Travail, Jean Boulet, pour qu’il dépose rapidement la modernisation du régime de SST qui permettra de mieux protéger le personnel. Le ministre a d’ailleurs annoncé qu’il déposera sa réforme la semaine prochaine.

« Nous n’arriverons tout simplement pas à bien protéger celles et ceux qui prennent soin de la population si on ne se donne pas des lois en SST qui ont du mordant. Le laxisme des dernières années nous a mené à une catastrophe dont il faut prendre toute la mesure. Pour ne pas revoir autant de travailleuses infectées, le gouvernement doit envoyer le signal qu’il donne les moyens d’agir en prévention. Aujourd’hui, je demande au ministre Boulet de déposer une réforme qui protège le personnel », explique Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Quatre propositions pour protéger les travailleuses et travailleurs

Le réseau de la santé et des services sociaux possède un triste record, celui du milieu de travail ayant le plus grand nombre de travailleuses et travailleurs infectés. Il est d’ailleurs un des pires à l’échelle canadienne. Le réseau des services de garde éducatifs fait aussi subir plusieurs risques au personnel. C’est pourquoi la FSSS et la CSN réclament une modernisation du régime de SST misant sur quatre exigences :

  1. Instaurer l’intégralité des mécanismes de prévention à l’ensemble des secteurs;
  2. Faire une mise à jour complète des maladies professionnelles, entre autres pour que soient reconnus les problèmes de santé psychologique;
  3. Déjudiciariser le régime d’indemnisation de la CNESST, notamment par l’élimination du BEM, et revoir le financement du régime d’indemnisation;
  4. Faire en sorte que la CNESST joue pleinement son rôle en prévention et qu’elle en contrôle l’efficacité dans nos réseaux.

« La pandémie nous a montré toutes les lacunes en santé et dans les services de garde. Ça saute aux yeux que le statu quo nous mène à notre perte et pourtant le gouvernement refuse toujours de rehausser les mesures de protection. C’est inutilement inquiétant pour notre monde qui continue de se mettre à risque chaque jour et qui attend une réponse forte du gouvernement. Il faut que ça change ! », de conclure Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

À propos de la FSSS–CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement est déconnecté de l’urgence d’agir, déplore la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) est extrêmement déçue du plus récent dépôt patronal sectoriel dans les négociations visant le renouvellement des conventions collectives de ses 100 000 membres du réseau public. Ce nouveau dépôt ne peut toujours pas constituer une base de règlement. En effet, dans cette mise à jour de leurs demandes, les représentants patronaux maintiennent le cap vers une détérioration des conditions de travail des salarié-es. Le gouvernement n’offre aucune réponse sur les demandes d’améliorations des conditions de travail et de pratique des salarié-es.

Contrairement aux déclarations publiques récentes du gouvernement, il ne propose pas d’ajouter quelque somme que ce soit permettant d’éliminer les surcharges de travail qui affectent l’ensemble des titres d’emploi du réseau, bien au contraire, il veut sabrer dans les conditions de travail. Il ne répond pas non plus aux principales revendications du personnel en ce qui a trait, notamment, à la santé et la sécurité du travail, à l’attraction et la rétention du personnel ni à la conciliation famille-travail-études, et ce, malgré des dizaines de rencontres d’échanges depuis le début des négociations, en octobre 2019. Entre autres exemples de demandes patronales particulièrement troublantes, notons une révision des dispositions entourant les heures supplémentaires, non pas pour en réduire les recours, mais pour pouvoir en diminuer le coût pour les employeurs.

Déception

« Nos services à la population étaient déjà en crise, avant même la pandémie, rappelle la vice-présidente de la FSSS–CSN, Josée Marcotte. Les derniers mois nous ont montré à quel point ils ont été malmenés. En ce sens, ces propositions sont extrêmement décevantes. Lorsque vient le temps d’aider des entreprises privées, la CAQ trouve toujours les fonds nécessaires. Mais le même gouvernement n’a plus aucune marge de manœuvre quand c’est le temps de corriger les lacunes de notre réseau et de redonner un peu d’oxygène aux centaines de milliers de personnes qui sont au front, chaque jour, pour le mieux-être de la population. C’est vraiment irrespectueux ».

Mobilisation

« Malheureusement, le gouvernement ne reconnaît pas l’urgence d’agir, poursuit Josée Marcotte. Alors nous allons nous assurer qu’il en prendra conscience au cours des prochaines semaines et qu’il sentira, enfin, l’urgence de convenir de solutions négociées. Les travailleuses et les travailleurs méritent le plein respect et une véritable négociation. Nous refusons de reporter, encore une fois, la mise en place de solutions durables pour le personnel.

Les 3 000 RSG–CSN acceptent sans enthousiasme l’entente de principe recommandée par le médiateur

Après la tenue de six assemblées régionales virtuelles la semaine dernière, les 3 000 responsables de service de garde en milieu familial de la CSN (RSG–CSN) ont accepté dans une proportion de 86 % l’entente de principe recommandée par le médiateur Nicolas Dionne. « Ce taux d’acceptation ne doit pas cacher le grand mécontentement des femmes qui choisissent d’accueillir chez elles des milliers d’enfants québécois, de les éduquer et d’en prendre soin », nuance d’entrée de jeu Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

En effet, les travailleuses comprennent que le contexte actuel de pandémie, dont personne n’aurait pu prédire l’ampleur, a complètement chamboulé la négociation. Des parents angoissés à juste titre, des RSG obligés d’appliquer les mesures sanitaires strictes et des restrictions importantes en matière de rassemblement ont sans doute compliqué les pourparlers avec le ministère de la Famille.

« Le contexte sanitaire qui afflige l’ensemble des RSG en milieu familial leur ajoute un stress important. Cependant, il faut d’ores et déjà préparer la suite du combat pour la pérennité du métier de RSG en milieu familial. Nous serons au rendez-vous », prévient Jeff Begley, président de la FSSS–CSN. Tout indique malheureusement que cette entente recommandée par le médiateur ne freinera aucunement l’exode massif des RSG vers d’autres professions.  

Par ailleurs, le comité chargé de l’analyse du revenu annuel inéquitable des RSG en milieu familial doit reprendre ses travaux au plus tard le 1er janvier prochain. « Les trois représentants nommés par la FSSS–CSN veilleront à ce que le gouvernement soit de bonne foi afin d’en arriver à des recommandations communes à la fin du mois de septembre prochain », rappelle Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN, qui demeure convaincue qu’il est inacceptable de travailler 55 heures par semaine pour moins de 30 000 $ par année.

L’entente de quatre ans recommandée par le médiateur prévoit tout de même une augmentation de 11,8 % en matière de rémunération et un allégement de la lourdeur des tâches administratives exigées aux RSG en milieu familial.

Faire mieux pour affronter la deuxième vague dans les résidences privées pour aîné-es

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) réclame que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour retenir le personnel des résidences privées pour aîné-es et des institutions religieuses alors que la deuxième vague s’annonce difficile.

La restriction de la prime accordée par le gouvernement dans ces résidences touche plusieurs préposé-es aux bénéficiaires (PAB) et s’ajoute aux nombreux défis pour attirer et retenir le personnel. Depuis août dernier, le gouvernement a établi un maximum salarial de 21,27 $ de l’heure pour l’application de la prime COVID dans ces résidences. Ce n’est ainsi plus tous les PAB qui ont maintenant accès à la prime de 4 $ de l’heure. Dans les derniers mois, de nombreux PAB ont quitté les résidences privées et les institutions religieuses, notamment pour prendre part à la formation abrégée dans le secteur public. Cela ne fait qu’accentuer le manque de personnel criant dans ces résidences pourtant au premier front de la lutte à la pandémie.

« Il faut dès maintenant régler ce problème. Bien des gens qui travaillent dans les résidences privées pour aîné-es ont quitté dans les derniers mois et on se retrouve avec encore moins de monde sur le plancher pour faire face à la deuxième vague. Nous avons déjà des éclosions dans nos résidences, il faut tout faire pour arrêter ça », explique Gilles Gagné, représentant des centres d’hébergement privés à la FSSSCSN.

À cela s’ajoute le fait que les travailleuses et travailleurs sont mal équipés. De plus en plus d’études indiquent que le virus peut se transmettre par aérosol. Les équipements de protection individuelle disponibles ne protègent pas contre ce mode de transmission. La FSSSCSN réclame un rehaussement des mesures de protection pour mieux protéger le personnel.

Les RI-RTF attendent toujours leur prime

Malgré la seconde vague de la COVID-19 qui sévit actuellement, les ressources intermédiaires et ressources de type familial (RI-RTF) attendent toujours le versement de leur prime qui demeure impayée depuis le 1er juillet dernier.

« Nous trouvons scandaleux de voir l’argent pleuvoir de toutes parts lorsqu’il s’agit des grandes entreprises, mais de constater que les autres travailleuses et travailleurs qui sont au front auprès des personnes vulnérables doivent attendre des mois avant d’en voir la couleur, de dénoncer Renée Desnoyers, représentante des RI-RTF à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS–CSN). Depuis le 1er juillet dernier, la bonification temporaire de 20 % des dépenses raisonnables de fonctionnement que nous devrions recevoir n’a pas été versée, ce qui peut représenter des milliers de dollars pour les ressources qui comptent plusieurs usagers et qui sont aux prises avec des mesures sanitaires contraignantes au quotidien. Les efforts soutenus des travailleuses pour maintenir des milieux de vie sains pour les usagers doivent être compensés, car elles sont toujours au front, et ce, 24 h sur 24 h. »

Le 29 mars dernier, Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, annonçait une aide d’urgence de plus de 133 millions $ pour les milieux de vie privés du réseau de la santé et des services sociaux, dont 73 millions $ pour les RI-RTF. Cette aide devait être rétroactive au vendredi 13 mars 2020, jour qui a marqué le début officiel de la crise sanitaire.

« Cet appui financier vise à compenser l’intensité des services durant la crise sanitaire. Du 13 mars au 30 juin, toutes les ressources ont reçu cette aide dont elles ont cruellement besoin, mais depuis le 1er juillet, les sommes demeurent bloquées par le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), déclare pour sa part Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN. À ce sujet, lors de notre rencontre de négociation du 24 septembre dernier, nous avons interpellé le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS), lequel nous a précisé que le renouvellement de la prime devait être approuvé par le SCT. Nous sommes rendus au mois d’octobre, en pleine deuxième vague de COVID-19, et le gouvernement de François Legault ne tient aucunement compte des RI-RTF. »

Ajout de places dans les services de garde : pas de nouvelles places sans personnel qualifié

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) invite le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, à agir dès maintenant pour améliorer les conditions des travailleuses des CPE et des responsables de service de garde (RSG) en milieu familial et assurer ainsi le succès de la création de nouvelles places dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.

« Ajouter des places dans le réseau dans le réseau des services de garde à contribution réduite est la chose à faire. C’est une bonne nouvelle pour les familles et l’on s’en réjouit. Mais le faire en continuant de fermer les yeux sur le manque criant de personnel, ce serait mettre à risque toute l’opération. Pour répondre aux besoins des familles, on invite le ministre Lacombe à s’asseoir avec nous d’urgence pour trouver des solutions afin d’attirer et de retenir les travailleuses dans le secteur », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

La pièce manquante : les travailleuses qualifiées
Dans l’annonce faite par le ministre Lacombe, la FSSS–CSN note l’absence de solutions pour agir face au manque de personnel. Les CPE et le milieu familial régi et subventionné ne parviennent plus à attirer et à retenir le personnel en raison de conditions de travail et de salaires insuffisantes. Lors de sa conférence de presse, le ministre a reconnu l’enjeu de la pénurie dans le secteur. La FSSS–CSN espère que des gestes concrets seront posés pour améliorer la situation.

« Le ministre reconnaît le problème de pénurie de personnel, mais ne propose rien pour les régler. Lors de sondages concernant l’attrait de la profession d’éducatrice en CPE, les répondantes ont mentionné que la dégradation des conditions de travail, et principalement des conditions salariales, les incite à déserter la profession. Il y a de plus en plus d’exigences pour assurer la qualité des services, mais pas de reconnaissance concrète. Pour le bien des enfants, on ne peut pas combler le manque de personnel à long terme en baissant le niveau de formation, mais plutôt en améliorant les conditions de travail et les salaires. Elle est là, la solution ! », explique Louise Labrie, représentante des CPE à la FSSS–CSN.

Il faudrait aussi éviter que la croissance du nombre de places en CPE soit annulée par une érosion des places en milieu familial régi et subventionné. « Ce qui est clair, c’est qu’on ne va pas dans la bonne direction pour la garde éducative en milieu familial. On sort à peine d’une négociation très difficile où le ministère a tout fait pour ne pas reconnaître notre apport essentiel au réseau en plus de fermer les yeux sur le temps réel de travail que nous effectuons chaque jour ! Si on veut réussir à créer des places, il va falloir que le gouvernement parvienne à convaincre les RSG de rester dans la profession. Elles sont nombreuses à avoir fermé les portes de leur service de garde en raison du mépris gouvernemental à leur endroit. Le temps presse pour changer de cap ! », de conclure Karine Morisseau, représentante des RSG à la FSSS–CSN.

Le CHU Sainte-Justine camoufle le réel portrait du temps supplémentaire obligatoire

Les professionnelles en soins du CHU Sainte-Justine dénoncent le camouflage du temps supplémentaire obligatoire effectué par l’employeur. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN), il est urgent d’implanter des solutions pour mettre fin à l’épuisement du personnel, notamment en misant davantage sur les compétences des infirmières auxiliaires.

Environ 100 gardes sont imposées par mois aux infirmières et infirmières auxiliaires en néonatalogie. Une pratique que le CHUSJ utilise dans plusieurs unités comme l’hémato-oncologie et à l’unité des naissances afin de peindre un portrait plus flatteur de la situation des professionnelles en soins. Bien qu’étant imposées aux employé-es, les gardes ne sont pas comptabilisées comme du TSO.

« La mascarade a assez duré, le CHU Sainte-Justine doit cesser d’embellir la réalité et prendre acte de la souffrance de ses employé-es. Les gardes imposées ne sont rien d’autre que des TSO déguisés, qu’une prison aux murs dorés. Une garde ne peut et ne doit en aucun cas servir de moyen de gestion et c’est le cas depuis bien trop longtemps à Sainte-Justine » lance Sophie Leclair, représentante des professionnelles en soins à la FSSSCSN.

Miser sur les infirmières auxiliaires pour freiner la surcharge de travail en néonatalogie
Le département de la néonatalogie du CHU Sainte-Justine vit les contrecoups du manque de personnel. « Depuis plusieurs années, le CHU Sainte-Justine a pris l’orientation de se débarrasser des infirmières auxiliaires travaillant en néonatalogie. Bien sûr, diminuer son équipe de travail de 120 infirmières auxiliaires compétentes, ça ne se fait pas en criant ciseau ! Cette décision ne pouvait que laisser l’équipe de néonatalogie en souffrance et nous en voyons maintenant les conséquences ! Ce qui devait arriver arriva. La situation ne fait qu’empirer depuis la décision de l’employeur. Les gardes imposées et le temps supplémentaire obligatoires se multiplient et les équipes peinent à la tâche », poursuit Sophie Leclair.

Le Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine – CSN intervient depuis plusieurs années pour que l’employeur mise sur la présence des infirmières auxiliaires pour réduire la surcharge des infirmières de plusieurs départements, dont celui de la néonatalogie. C’est une solution qui permet à la fois de maintenir la qualité de vie du personnel et de veiller aux bons soins des enfants. Dernièrement, les gestionnaires n’ont pu offrir comme solution à court terme à la situation précaire du département de la néonatalogie qu’une augmentation des ratios patients-soignants ou une augmentation des TSO.

« L’employeur place les infirmières devant un choix perdant-perdant. Ou bien elles décident de nuire à leur vie familiale ou bien elles doivent voir diminuer la qualité des soins. Mettre ce fardeau sur les épaules d’une équipe dédiée aux soins à la population est insensé. D’autant plus que d’autres solutions existent, notamment l’embauche d’infirmières auxiliaires », explique Félix-Olivier Bonneville, président du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine CSN.

« Les infirmières auxiliaires sont une main-d’œuvre compétente et essentielle au bon fonctionnement d’une unité de soins. Comptons sur elles pour venir prêter main-forte à l’équipe de la néonatalogie. Le CHU Sainte-Justine doit immédiatement afficher des postes d’infirmières auxiliaires et embaucher la main-d’œuvre nécessaire. Il en va du bien-être des prématurés de la plus grande unité de néonatalogie au Canada », de conclure Félix-Olivier Bonneville. re. 

Entente de principe entre le ministère de la Famille et la FSSS–CSN faisant suite à la recommandation du médiateur

Après un blitz de rencontres avec le ministère de la Famille, en présence du médiateur Nicolas Dionne, le comité syndical de négociation est convaincu d’être allé au bout du processus de discussion. « Le contexte sanitaire qui afflige l’ensemble des RSG en milieu familial nous ajoute un stress important ainsi qu’aux parents. Ce contexte difficile nous pousse à adhérer à la recommandation faite par le médiateur », nuance d’emblée Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN.

L’entente recommandée par le médiateur sera expliquée au cours des prochains jours à l’ensemble de nos 3000 membres via des assemblées virtuelles d’échanges démocratiques. Le comité de négociation syndical prendra tout le temps nécessaire pour détailler l’ensemble des mesures, avant d’inviter les membres à voter.

« Indépendamment des clauses à incidences financières, nous sommes rassurées de voir que le comité mis en place par la FSSSCSN en 2015 pour analyser la rémunération inéquitable des RSG en milieu familial poursuivra ses travaux avec le ministère de la Famille en présence d’un médiateur du Tribunal administratif du travail, selon un échéancier précis jusqu’en septembre 2021 », ajoute Karine Morisseau.

En attendant le résultat du vote des 3000 RSG en milieu familial de la FSSSCSN, nous suspendons tous nos moyens de pression.

Mieux protéger le personnel des CHSLD pour éviter une autre histoire d’horreur

Le rapport d’enquête sur l’éclosion de COVID-19 au CHSLD Sainte-Dorothée illustre l’ampleur des erreurs de gestion qui ont été commises durant la première vague de la pandémie. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN), ce rapport doit mener le gouvernement à apporter les changements pour assurer la protection du personnel et des usagères et usagers.

Le rapport d’enquête cerne plusieurs problèmes dénoncés par le syndicat CSN du CISSS de Laval dans les derniers mois : manque de personnel, manque d’équipements de protection individuelle, mesures de protection et de prévention insuffisantes, déplacement du personnel et dépistage tardif du personnel et des usagers.

« En lisant ce rapport, on constate à quel point les travailleuses et travailleurs du CHSLD Sainte-Dorothée ont été laissés à eux-mêmes pour faire face à une des pires éclosions au Québec. Il faut absolument apprendre de nos erreurs et faire mieux pour la deuxième vague, notamment en misant sur la stabilité du personnel et le dépistage », explique Marjolaine Aubé, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Laval—CSN.

Aller au bout de la logique du rapport
Le rapport d’enquête a le mérite de mettre en lumière les difficultés de gestion dans le réseau de la santé et des services sociaux, notamment en notant les nombreux paliers hiérarchiques qui freinent la prise de décision. Pour la FSSS–CSN, cela montre l’échec des méga-établissements issus de la réforme Barrette et l’urgence de revoir l’organisation du réseau pour miser sur la décentralisation, la démocratisation et l’autonomie des équipes.

Le gouvernement doit aussi annoncer un rehaussement des mesures de protection du personnel. Il a non seulement manqué d’équipements, mais le personnel est surtout mal équipé pour faire face au virus dans les CHSLD. Cela rappelle l’importance de réformer rapidement notre régime de santé et sécurité au travail pour donner tous les moyens au réseau d’agir en prévention. La crise dans les CHSLD montre finalement la nécessité de combler le manque à gagner dans le financement du réseau depuis l’austérité libérale dès la prochaine mise à jour budgétaire.

« La pandémie a montré la faiblesse de notre réseau hyper-centralisé. Ce n’est pas en rajoutant une autre couche de cadres qu’on va tout régler par magie. Ce qu’il faut, c’est avoir le courage de décentraliser le réseau et là-dessus, le gouvernement est muet. Pour enfin régler l’enjeu du manque de personnel, il y a un chemin qui saute aux yeux et c’est d’améliorer les conditions de travail et les salaires dès maintenant. Le rapport fait une passe sur la palette au gouvernement en l’invitant à nous mettre dans le coup pour améliorer les choses. Espérons qu’il comprendra le message », de conclure Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

À la veille d’une rencontre de médiation, les RSG en milieu familial augmentent la pression

Partout au Québec, les RSG en milieu familial membres de la CSN se mobilisent pour une grève de 24 heures, le jeudi 24 septembre. Cet ultime moyen de pression vise à envoyer un message clair au ministère de la Famille avec lequel nous avons amorcé un processus de médiation, à la fin août, à notre demande.

« Travailler dur une cinquantaine d’heures par semaine pour une paie de 35 heures, équivalant à 27 000 $ par année, c’est inacceptable, s’indigne Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG de la FSSS–CSN. Ces conditions de travail dérisoires conduisent directement nos éducatrices à déserter la profession. Plusieurs centaines d’entre elles ont déjà cessé leurs activités. C’est à se demander si la stratégie gouvernementale, ce n’est pas de sous-payer nos éducatrices pour tuer le réseau des services de garde en milieu familial. Pourtant, ce réseau répond aux besoins des parents. »

Par ailleurs, compte tenu de la situation sanitaire qui se détériore au Québec, il serait irresponsable de rassembler les RSG en un seul lieu le 24 septembre, comme il était prévu à l’origine. Le mouvement de grève est donc localisé dans chacune des régions du Québec. N’empêche, « le contexte de pandémie ne freine pas l’ardeur de ces femmes qui se dévouent pour préparer les enfants québécois en prévision de l’école. Ces éducatrices jouent un rôle essentiel et méritent la pleine reconnaissance du gouvernement Legault », précise Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

« Enfin, rappelons que si nous avons choisi de tenir une seule journée de grève générale partout au Québec, c’est en pensant aux parents qui nous font confiance et qui sont solidaires de notre combat légitime. Les témoignages d’appui des mères et des pères forcés de trouver un plan B nous font chaud au cœur et nous rappellent pourquoi nous aimons éduquer leurs enfants », soutient en conclusion Karine Morisseau, elle-même RSG.

Les faits à propos des 3000 RSG de la CSN

  • Les RSG travaillent plus de 50 heures par semaine et ne sont payées que pour 35 heures ;
  • 27 000 $, c’est le revenu annuel moyen d’une RSG (une fois les dépenses couvertes) ;
  • Les RSG demandent une rémunération équivalente à une éducatrice en CPE, non formée, au premier échelon ;
  • Le ministère veut appauvrir les RSG avec des offres sous le taux d’inflation (7,67 % en quatre ans) ;
  • Les RSG désertent massivement la profession. Il est estimé que 12 000 places pour les enfants ont disparu depuis le début de la pandémie ;
  • Les RSG sont en négociation depuis mars 2019. Elles ont demandé et obtenu du ministère du Travail la nomination d’un médiateur, en août dernier ;
  • Les 25 et 28 septembre 2020, les RSG poursuivront leurs rencontres de médiation.

La FSSS–CSN réclame une voie rapide pour le dépistage dans les services de garde éducatifs

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) s’étonne que le gouvernement Legault n’ait toujours pas convenu d’une voie rapide de dépistage pour les travailleuses et les enfants du réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.

Pour faire face à la deuxième vague de la pandémie, la FSSSCSN réclame une procédure accélérée de test et un corridor de service dédié pour les CPE et les services de garde en milieu familial. Cet accès privilégié au dépistage, pourtant prévu au Plan d’action prévu en cas de deuxième vague, se fait toujours attendre. Ce secteur critique doit être mieux protégé, sans quoi des éducatrices seront en isolement pour une période plus longue que nécessaire, alors que l’on constate déjà une pénurie de personnel. Pour maintenir l’offre de services de garde aux parents, il faut pouvoir compter sur le maximum possible de personnel.

Cela est d’autant plus important alors que certains employeurs du réseau ou bureaux coordonnateurs s’entêtent encore à ne pas maintenir la rémunération du personnel en isolement. Ce sont donc actuellement les travailleuses des services de garde qui doivent payer le prix de cette situation. La FSSSCSN demande d’ailleurs depuis plusieurs semaines un engagement gouvernemental pour maintenir la rémunération des travailleuses et travailleurs en isolement, comme cela se fait dans plusieurs secteurs.

« Les travailleuses et travailleurs des CPE et les RSG sont au front depuis le début de la pandémie. Elles sont à risque et doivent pouvoir se faire dépister rapidement. C’est un moyen efficace d’éviter des éclosions dans les services de garde éducatifs », explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSSCSN.

À propos de la FSSS-CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Après avoir touché toutes les régions, la grève tournante se conclut à Montréal et Laval

Les responsables de service de garde (RSG–CSN) en milieu familial de la région de Montréal et de Laval ferment aujourd’hui leurs portes pour une journée complète. Il s’agit d’un moyen de pression ultime dans le cadre d’une grève tournante qui a touché l’ensemble des régions du Québec dans la semaine du 14 au 18 septembre 2020. Environ 250 RSG de Montréal et de Laval se sont données rendez-vous devant les bureaux du ministère de la Famille, dès 9 h 45, d’où est partie une marche en direction de l’intersection de l’avenue De Lorimier et de la rue Notre-Dame.

 « Ce n’est pas de gaieté de cœur que les RSG déclenchent une grève de 24 heures. Elles savent que les parents ont besoin de leurs services. Cependant, ces pères et ces mères sont solidaires et comprennent que les conditions de travail des RSG en milieu familial sont inacceptables », précise Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. 

Les RSG en milieu familial travaillent une cinquantaine d’heures par semaine afin de s’adapter aux horaires des parents. Dans les faits, le ministère de la Famille ne les paie que 35 heures par semaine. Résultat ? Ces RSG gagnent en moyenne 27 000 $ par année, après avoir couvert toutes les dépenses. « Personne n’accepterait un salaire aussi bas pour autant d’heures travaillées. C’est pourquoi des centaines de femmes désertent la profession et ferment définitivement leur service de garde à la maison », s’attriste Karine Morisseau, représentante du secteur RSG de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN et elle-même RSG en milieu familial.

Propos méprisants du gouvernement

À l’initiative de la CSN, un médiateur va tenter de favoriser une reprise des négociations avec le gouvernement du Québec. Cependant, à la table de négociation, plusieurs déclarations des vis-à-vis gouvernementaux ont laissé entrevoir le mépris pour les demandes légitimes des RSG. « Quand on nous répète que l’on amuse les enfants dans nos maisons et que l’on travaille moins fort à certains moments parce qu’ils ne sont pas tous là en même temps, c’est insultant et dégradant », s’insurge Fatiha Benzama, présidente du Syndicat des RSG de Montréal-Est–CSN.

Il faut que le gouvernement Legault admette que les RSG en milieu familial sont des professionnelles de la petite enfance, qu’elles sont essentielles et qu’elles méritent un salaire équitable qui équivaut aux emplois comparateurs.

Un deux poids, deux mesures vigoureusement dénoncé à Rouyn-Noranda

Pour les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Abtibi-Témiscamingue, les hausses de salaires allant de 10 à 25 % versées à certains cadres du CISSS-AT illustrent à quel point les dirigeantes, dirigeants et gestionnaires du réseau public sont déconnectés de la réalité vécue sur le terrain.

« Nos membres reçoivent ça comme un manque de respect total. C’est épouvantable de voir ça, s’insurge la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Annick Trottier. Pendant ce temps-là, le gouvernement nous coupe nos primes… il y a du monde qui vont perdre 300 $ à 400 $ de revenu dès le 30 septembre, certains vont perdre jusqu’à 5000 $ par année! Notre négociation n’avance pas : le gouvernement ne nous offre même pas l’inflation et il refuse de discuter de nos priorités comme la santé et la sécurité au travail ou les surcharges et l’épuisement. On a des centaines de personnes qui attendent un règlement de l’équité salariale depuis 2010 !»

Les derniers mois ont été très éprouvants pour les travailleuses et les travailleurs du réseau public qui ont été au front de la lutte à la pandémie. Celles et ceux que le premier ministre, François Legault, appelle les anges gardiens sont littéralement à bout de souffle.

Si l’arrivée massive de nouvelles recrues chez les préposé-es aux bénéficiaires constitue une bonne nouvelle, la FSSS–CSN souligne qu’il faudra s’attarder sérieusement aux conditions de travail et de pratique du personnel. C’est à cause des mauvaises conditions de travail et des salaires trop bas que les établissements se retrouvent aujourd’hui avec de graves problèmes de recrutement de main-d’œuvre. La formation et l’intégration accélérée des centaines de préposé-es dans la région seront un coup d’épée dans l’eau si on ne réunit pas les conditions assurant un milieu de travail enrichissant et épanouissant.

Toute la CSN en appui
« En négociation, ces travailleuses et ces travailleurs demandent une augmentation de 2 dollars l’heure dès cette année, poursuit le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, Félix-Antoine Lafleur. Le gouvernement dit que cette demande salariale est ambitieuse. Nous pensons au contraire que ce n’est qu’une question de bonne gestion. En comprimant les salaires comme ils l’ont fait ces 20 dernières années, les gouvernements qui se sont succédé ont créé de graves problèmes. Les salaires versés dans le secteur public ne sont plus du tout concurrentiels. Et avec la charge de travail qui s’alourdit sans cesse et le climat de travail qui se détériore, on se retrouve avec des pénuries, des trous un peu partout. La crise actuelle a mis ces difficultés au grand jour, mais elles existaient avant et elles vont s’aggraver, si on ne s’y attaque pas sérieusement dès maintenant! »

Revendications
Les salarié-es membres de la CSN en santé et services sociaux ainsi qu’en éducation, en enseignement supérieur et dans les organismes gouvernementaux réclament des augmentations de salaire de 2 $ pour toutes et tous en 2020 et 0,75 $ pour les années 2021 et 2022. La demande, formulée en montant fixe plutôt qu’en pourcentage, permet de soutenir davantage celles et ceux qui gagnent le moins et pour qui un coup de barre est plus que nécessaire. De son côté, le gouvernement offre 1,75 % pour 2020 et 2021 et 1,5 % pour 2022.

En outre, la FSSS–CSN a présenté une centaine de solutions aux représentants patronaux pour corriger des problèmes majeurs vécus sur le terrain dans les établissements. Il y est question notamment de prévenir davantage les accidents de travail et les maladies professionnelles, de combattre les surcharges de travail, d’ajouter du personnel, de favoriser la conciliation famille-travail-études, d’encourager le personnel à demeurer plus longtemps dans le réseau ou encore de diminuer les sommes qui sont exigées aux salarié-es pour pouvoir travailler, pensons par exemple aux frais de stationnement qui leur sont facturés.

Les RSG en milieu familial réduisent leurs heures de travail

En ce vendredi 11 septembre, partout au Québec, les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial membres de la CSN limitent la période d’ouverture de leur service à sept heures consécutives, conformément à la rémunération offerte par le gouvernement. Chacune des RSG est libre de commencer sa journée de travail plus tard que d’habitude ou de la terminer plus tôt.

Habituellement, les RSG en milieu familial travaillent jusqu’à 10 heures par jour pour répondre aux besoins des familles. « Calculez ! Ces femmes travaillent au moins trois heures de plus quotidiennement sans rémunération ni reconnaissance du ministère de la Famille. Personne n’accepterait de faire une cinquantaine d’heures par semaine pour 27 000 $ par année, après avoir couvert toutes les dépenses », s’indigne Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Être sous-payée à ce point, c’est inacceptable. De façon méprisante, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, nous considère comme des femmes qui amusent les enfants à la maison plutôt que comme de véritables professionnelles de la petite enfance. Le gouvernement profite de notre dévouement, car il sait que nous refusons de nuire aux parents avec lesquels nous développons une relation de confiance précieuse, décrie Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG de la FSSS–CSN. Pas étonnant que des centaines de membres choisissent de fermer définitivement leur service à défaut de pouvoir gagner leur vie. »

Limiter les impacts pour les familles

Cette première étape dans les moyens de pression vise à obtenir une véritable reconnaissance du gouvernement. Les discussions visant à fixer nos conditions de travail doivent reprendre devant un médiateur, à la demande de la CSN. « La dernière chose que nous souhaitons, c’est de déplaire aux parents qui connaissent, eux aussi, leur lot de défis en cette période de pandémie. Mais nous savons qu’ils nous appuient dans nos revendications », ajoute Karine Morisseau.

Tous les parents ont été informés plusieurs jours à l’avance de la situation qui prévaudra le
11 septembre afin que les impacts sur leur routine soit réduit au minimum. De même, ils savent que les moyens de pression vont s’accélérer la semaine prochaine si le gouvernement du Québec s’entête à ne pas reconnaître l’importance des tâches que nous assumons.

Les services de garde éducatifs à l’enfance satisfaits de la stratégie déployée par le gouvernement du Québec

Le gouvernement du Québec semble avoir entendu la majorité des inquiétudes sur la santé publique de nos 14 000 membres dans le réseau des services de garde éducatifs de la province (CPE et RSG). « Le plan déployé en matière de santé et de financement dans l’éventualité d’une seconde vague de COVID-19 à l’automne est rassurant, se réjouit Lucie Longchamps, vice-présidente à l’exécutif de la FSSS–CSN et responsable des secteurs privés. Le bilan de 123 cas dénombrés en services de garde depuis le début de la pandémie prouve surtout que les importants efforts et le professionnalisme de toutes et tous portent ses fruits. »

Cependant, certaines préoccupations demeurent. « Qu’arrivera-t-il avec la rémunération des travailleuses qui doivent passer un test de dépistage de la COVID-19 et qui sont en attente de résultat ? », questionne Louise Labrie, représentante des CPE à la FSSS–CSN. De plus, le secteur manque cruellement de personnel pour remplacer les travailleuses forcées de s’absenter en raison des enjeux de santé.

Négociation dans les RSG : le gouvernement doit offrir des conditions de travail justes et équitables

Par ailleurs, concernant la négociation, les responsables du réseau des services de garde en milieu familial (RSG) sont moins enthousiastes. « Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, appelle au dialogue pour éviter des bris de service en septembre. Dans les faits, il refuse de reconnaître le véritable travail accompli hebdomadairement. Il maintient les RSG au plus bas niveau de l’échelle salariale, sans tenir compte des exigences, des responsabilités et des tâches ne cessant d’augmenter ! Il refuse de nous rémunérer en conséquence », déplore Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN. « Nous ne voulons pas de conflit de travail ni nuire aux parents. Mais il faut également gagner notre vie décemment », ajoute-t-elle.

Il n’est pas rare qu’une responsable d’un service de garde gagne à peine 27 000 $ par année (après avoir couvert toutes les dépenses) en travaillant 55 heures par semaine minimum. « Avec de telles conditions, le ministre devrait cesser de s’interroger sur les raisons qui poussent les RSG à fermer leurs services de garde », ajoute Karine Morisseau, elle-même possédant son propre service de garde.

À propos  

La FSSS–CSN réunit 110 000 travailleuses et travailleurs, dont près de 90 000 du réseau public de la santé et de services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel.

La FSSS–CSN demande au gouvernement de réaliser les promesses faites aux préposés aux bénéficiaires

Les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représentant les préposé-es aux bénéficiaires (PAB) mettront tout en œuvre pour permettre aux nouveaux préposé-es aux bénéficiaires d’obtenir des postes à temps complet dès leur embauche, en septembre prochain. Tous les syndicats sont prêts à entreprendre des discussions immédiatement avec les directions des établissements du réseau afin, par exemple, d’accélérer la procédure de dotations de postes. Cela devra se faire dans le respect des droits des salarié-es déjà à l’emploi des établissements de l’ensemble du réseau, qui doivent aussi avoir accès à ces emplois à temps plein comme PAB, s’ils le souhaitent. C’est le message qu’a livré aujourd’hui la FSSS–CSN aux représentants patronaux nationaux.

 « Le premier ministre Legault a fait beaucoup de promesses aux préposé-es aux bénéficiaires, il faut livrer la marchandise maintenant, appelle le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. Depuis des mois, nous interpellons ce gouvernement et les représentants patronaux sur les conditions gagnantes qu’il faut mettre en place pour assurer que l’arrivée massive de ce personnel, dans quelques semaines, soit couronnée de succès. Nous savons depuis le début qu’il faudra modifier les règles en vigueur pour remplir la promesse de François Legault d’offrir des postes à temps plein aux nouveaux PAB, mais nos appels sont longtemps demeurés sans réponse. Pour nous, c’est tout à fait possible d’y arriver, mais il faut se mettre au travail sérieusement tout en respectant les droits des salarié-es qui sont là depuis 10, 15, 20 ans, qui ont été au front durant la pandémie et qui souhaitent améliorer leur sort. » Rappelons que moins d’un PAB sur trois détient un poste à temps complet dans le réseau. Près de 10 000 nouveaux PAB, formés cet été, arriveront dans les établissements dès la mi-septembre.

Des promesses à concrétiser

« Le gouvernement a fait une autre grande promesse aux préposé-es aux bénéficiaires, soit celle d’un salaire de 26 $ l’heure, poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Josée Marcotte. Or, un juste salaire pour les PAB, cela passe par le règlement des plaintes en maintien de l’équité salariale. Les PAB sont sous-payés parce que leur emploi n’est pas évalué à sa juste valeur. Ce sont donc tous les PAB du réseau qui doivent voir leur salaire de base relevé de façon importante et permanente. Actuellement, le gouvernement n’offre pas de relever leur salaire significativement. Au contraire, il mise tout sur des primes temporaires et conditionnelles. Au final, c’est une toute petite minorité des PAB qui reçoit la rémunération de 49 000 $ par année que le premier ministre fait miroiter. Ce dont les PAB ont besoin, c’est une solution de long terme, un juste salaire établi en fonction d’une évaluation rigoureuse de leur emploi et non pas en fonction des plans de communication de la CAQ. »

Appel à l’action

« M. Legault a fait beaucoup de promesses. Comme organisation syndicale représentant la majorité des PAB, nous sommes prêts à nous engager pour qu’elles puissent se réaliser, mais il faut passer immédiatement de la parole aux actes, et ce pour l’ensemble des préposé-es aux bénéficiaires du réseau », conclut Jeff Begley.

La FSSS–CSN dépose des plaintes pour assurer la protection du personnel du réseau de santé

Des syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déposent ces jours-ci des plaintes à la CNESST pour réclamer un rehaussement des mesures de protection des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux en prévision d’une deuxième vague.

Plaintes déposées à la CNESST
Ces plaintes déposées à la CNESST demandent à l’organisme d’obliger les employeurs à appliquer le principe de précaution et d’émettre les avis de correction pour que les équipements de protection et que les mesures de prévention soient établis en fonction d’une possible transmission de la COVID-19 par aérosol, et ce, jusqu’au moment où il y aura consensus scientifique sur le mode de transmission. Les plaintes déposées par les syndicats de la FSSS–CSN avancent que les obligations des employeurs, en vertu de l’article 51 de la Loi sur la santé et sécurité du travail (LSST), vont beaucoup plus loin que de simplement suivre les recommandations de l’INSPQ. Pour la FSSS–CSN, il faut notamment favoriser le port d’un appareil de protection respiratoire (par exemple, un masque N-95) à l’ensemble du personnel du réseau.

« Le temps passe et il est très préoccupant de constater que ni la CNESST, ni la santé publique, ni le gouvernement n’annoncent de changements concrets pour assurer une meilleure protection du personnel face à une deuxième vague. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour réaliser qu’on a échoué dans la première vague. De plus en plus d’études scientifiques pointent vers la possibilité d’une transmission aérienne du virus. Nous déposons des plaintes pour que la CNESST passe à l’action et joue son rôle pour assurer la sécurité des travailleuses et travailleurs du réseau », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

L’OMS confirme le risque de transmission dans l’air
La semaine dernière, l’OMS a confirmé le risque de transmission du virus dans l’air, suite à l’appel lancé par plus de 200 chercheurs en provenance de plusieurs pays dans le monde. Les études sont de plus en plus nombreuses à démontrer que le virus se transmet non seulement par les grosses gouttelettes émises par la toux et les éternuements, mais aussi par de microscopiques gouttelettes qui sont libérées dans l’air lorsque nous respirons ou parlons. Ces microscopiques gouttelettes sont si légères qu’elles restent longtemps en suspension dans l’air, ce qui met à risque les personnes qui sont mal protégées.

« Les équipements de protection fournis actuellement au personnel du réseau ainsi que les procédures mises en place ne protègent pas le personnel contre le risque de la transmission dans l’air. Il faut corriger le tir maintenant, en prévision de la deuxième vague », indique Jeff Begley.

Des réponses insatisfaisantes des employeurs à l’interpellation des syndicats de la FSSS–CSN
Le dépôt de ces plaintes fait suite au lancement il y a quelques semaines d’une opération d’interpellation des employeurs pour faire la lumière sur les erreurs commises lors de la première vague et mettre en place les changements nécessaires pour assurer la protection du personnel face à une deuxième vague. Cette opération a été menée par les syndicats de la FSSS-CSN représentant le personnel le plus touché par la pandémie. Elle vise à éviter de revivre le drame de la première vague, où plus de 13 600 travailleuses et travailleurs du réseau ont été infectés par le virus. C’est face à des réponses insatisfaisantes des employeurs que les syndicats ont pris la décision de déposer ces plaintes.

Arrivée de milliers de PAB : travaillons à la mise en place des conditions gagnantes

Le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley, invite le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à cesser de dicter les conditions de travail par arrêté ministériel et à travailler en partenariat pour trouver des solutions aux problèmes du réseau public en commençant par deux enjeux pressants. La FSSS–CSN souhaite convenir sans tarder des conditions gagnantes pour relever le défi d’accueillir adéquatement des milliers de préposé-es aux bénéficiaires dans le réseau public. L’autre chantier urgent pour la FSSS–CSN est de renforcer la santé et la sécurité dans tous les milieux de travail pour être mieux préparés à faire face à une seconde vague de la pandémie.

Une relève bienvenue
C’est encore une fois par arrêté ministériel que le gouvernement a choisi d’édicter les conditions de travail entourant l’arrivée massive de PAB stagiaires. L’arrêté ministériel ne répond pas à toutes les interrogations du personnel en place. Pour la FSSS–CSN, le montant forfaitaire de 5 $ par jour offert par le gouvernement aux personnes qui accompagneront les stagiaires est nettement insuffisant considérant l’ampleur que semble prendre le rôle des PAB accompagnateur de jour en jour.

Pour l’ensemble du personnel du réseau, l’arrivée imminente en renfort de milliers de préposé-es aux bénéficiaires pour consolider les services, particulièrement en CHSLD, est une excellente nouvelle. « Ce qui est dommage, c’est que le gouvernement a procédé sans aucune discussion avec nous, déplore Jeff Begley. Or, sur le terrain, on risque d’affronter toutes sortes d’écueils que nous aurions tous intérêt à éviter tant qu’on le peut. Par exemple, il ne faudrait pas que ça ait pour conséquence de surcharger davantage le personnel. »

Ces nouveaux stagiaires arriveront dans les établissements dès les prochains jours après quelques semaines seulement de formation accélérée. Par exemple, selon les informations recueillies par la FSSS–CSN, certains n’ont pas encore appris entièrement les principes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires ni à poser des gestes inhérents au travail quotidien des PAB, comme donner un bain à une personne en perte d’autonomie. Ils et elles en auront donc beaucoup à apprendre une fois sur le plancher.

« Pour poursuivre leur apprentissage, ils seront jumelés en milieu de travail avec des PAB des établissements qui sont déjà surchargés. Ce serait un minimum que le MSSS reconnaisse adéquatement la contribution des PAB d’expérience qui seront appelés à former les nouveaux. Nos membres accueillent cette relève à bras ouverts et ils vont tout faire pour que ça fonctionne et que cela soit bénéfique pour tous. Pour ces personnes qui ont choisi de s’engager dans le réseau comme pour le personnel déjà en place et bien entendu pour les résidentes et les résidents. En ce sens, je crois que nous partageons les mêmes objectifs que le ministère. Il faut nous asseoir rapidement et régler les problèmes envisageables avant même qu’ils ne surgissent et cesser d’agir à coup d’arrêtés ministériels. La FSSS–CSN demande également que les établissements offrent dès maintenant des postes de qualité à temps complet au personnel en place et que le gouvernement offre un juste salaire à l’ensemble des PAB.

La FSSS–CSN demande également que les établissements offrent dès maintenant des postes de qualité à temps complet au personnel en place et que le gouvernement offre un juste salaire à l’ensemble des PAB.

Premier contact
Cette invitation de la FSSS–CSN fait suite à une conférence téléphonique tenue le 30 juin 2020, en présence de toutes les organisations syndicales du réseau, au cours de laquelle le ministre Dubé a dit souhaiter travailler en partenariat avec les représentants des salarié-es. 

Santé–sécurité
Par ailleurs, la FSSS–CSN réclame la création d’une table de travail d’urgence réunissant non seulement les syndicats et le ministère, mais également l’INSPQ, la Direction nationale de santé publique ainsi que la CNESST, et ce, afin que des mesures de prévention efficaces soient déployées sans délai, tant dans le réseau public que privé.

Le réseau était mal préparé à faire face à la première vague de la pandémie. Les employeurs n’ont pas su protéger la santé et assurer la sécurité de leur personnel, et des correctifs majeurs doivent être apportés, à commencer par le rehaussement du niveau de protection pour faire face efficacement à une possible transmission aérienne du virus.

« Il n’y a pas de consensus sur le mode de transmission de la COVID-19, explique Jeff Begley. On est en train de faire les mêmes erreurs que lors de la crise du SRAS de 2003. Pourtant, nous aurions dû en tirer des leçons. Tant que la question du mode de transmission ne sera pas tirée au clair, on se doit d’appliquer le principe de précaution en fournissant au personnel les équipements de protection nécessaires. On ne peut plus prendre de chance au sujet d’une question si importante. »

Autres mesures à mettre en place sans tarder : la stabilisation des équipes de travail. On ne peut plus tolérer des déplacements incessants de personnel quand on sait quelles en ont été les conséquences. Des personnes asymptomatiques ou pré symptomatiques peuvent transmettre le virus. Quand on déplace le personnel, on propage le virus. On doit conséquemment cesser de faire appel à des agences de personnel. La formation en prévention ainsi que le dépistage dans les milieux de travail doivent aussi être renforcés. Et le temps est compté.

« Plus de 13 500 travailleuses et travailleurs du réseau ont contracté la COVID-19 durant la première vague, certains au prix de leur vie. C’est inacceptable et le statu quo n’est pas une option. Si on doit assister à une seconde vague de la pandémie, nous devrons être entièrement préparés pour y faire face, en prenant toutes les précautions possibles, souligne Jeff Begley. On ne doit plus jamais revivre ce que nous avons vécu ce printemps. Ce fut un échec et pourtant nous avons formulé plusieurs propositions et demandes concrètes qui ont été ignorées. Les autorités de santé publique et en santé et sécurité au travail doivent agir rapidement, de concert avec nous, pour qu’on s’assure que les employeurs du réseau mettent en place des mesures réellement efficaces. Nous avons l’obligation de réussir. Nous savons tous que ce qui s’est passé dans les CHSLD ce printemps est inacceptable. J’espère ardemment que nous trouverons le moyen de mieux travailler ensemble, au bénéfice de nos membres, mais également de toute la population ».