Télétravail : 600 travailleuses et travailleurs de Concordia se dotent d’un mandat de grève

Après dix mois de négociation difficile, 600 membres du Syndicat des employé-es professionnel-les de l’Université Concordia (SEPUC–CSN) viennent de se doter d’un mandat de grève de deux semaines à déclencher au moment opportun. Bien que le syndicat souhaite éviter la grève, l’éventuel conflit de travail pourrait mettre en péril la rentrée universitaire de l’automne si les discussions n’avancent pas.

Les membres du syndicat occupent une variété de fonctions au sein de l’Université et sont, notamment, conseillères et conseillers académiques ou aux communications, analystes en finances, en informatique et en communication, ainsi que coordonnatrices et coordonnateurs, psychologues, infirmières et infirmiers, etc. Depuis le début de la négociation, l’Université refuse de discuter de l’encadrement du télétravail.

« Concordia applique le télétravail de façon arbitraire. L’encadrement du télétravail devrait être reconnu comme une condition de travail dans notre environnement professionnel », explique Shoshana Kalfon, présidente du SEPUC–CSN.

Incohérence
Dans son plan d’action climatique 2024, l’Université stipule pourtant qu’elle encourage ses employé-es à avoir recours au télétravail pour diminuer leur empreinte carbone liée aux déplacements. Le syndicat ne s’explique pas comment l’employeur peut concilier cette posture avec sa position de négociation.

« Concordia traite le télétravail comme un privilège qu’il peut retirer en tout temps à ses employées et employés, cette attitude n’a pas sa place dans le monde du travail postpandémique », explique Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

« Depuis la pandémie, le télétravail est un enjeu de négociation presque inévitable pour les emplois professionnels. Le mandat de grève est solide et les travailleuses et travailleurs pourront compter sur l’appui solidaire de la CSN jusqu’à la fin des négociations », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

À propos
Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Grève au Collège Regina Assumpta : laisser pourrir le conflit est irresponsable

Le Collège Regina Assumpta mériterait de retourner à la source de sa devise : Connais – Rayonne – Aime. En laissant s’éterniser le conflit qui oblige les profs à multiplier les jours de grève depuis l’automne, la direction fait preuve d’une méconnaissance de leur détermination, témoigne d’un certain mépris à leur endroit et risque de nuire durablement à la réputation de l’établissement.

« L’entêtement de la direction provoque frustration et amertume chez le corps enseignant alors que ses demandes sont non seulement légitimes, mais acceptées aisément par d’autres, comme au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ou au Collège Villa Maria, par exemple. Pour le bien de l’enseignement dispensé aux élèves, nous voulons 1) encadrer l’enseignement à distance et 2) nous assurer que les changements technologiques ne seront pas imposés sans entente avec le syndicat », martèle Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN).

« Alors que la science confirme de plus en plus les limites, voire la régression que peut parfois provoquer la technologie dans les classes, sur cet enjeu, pourquoi le Collège refuse-t-il toute entente au préalable avec celles et ceux qui ont l’expertise en pédagogie, c’est-à-dire les profs », se questionne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Justement, des dizaines de profs du Collège Mont-Saint-Louis, faisant partie eux aussi de la négociation coordonnée de l’enseignement privé, sont venus sur place appuyer leurs collègues grévistes de Regina Assumpta dans leurs revendications.

Troisième mandat de grève

Rappelons que les enseignantes et les enseignants du Collège ont fortement voté au début mai en faveur d’un troisième mandat de grève de cinq jours, dont le premier 24 heures est exercé aujourd’hui.

Chronologie :

  • 19 septembre 2023 : 1er vote de trois jours de grève à 97 %
  • 24 octobre 2023: 2e vote de cinq jours de grève à 94 %
  • 15 février 2024: rejet massif de la proposition patronale
  • 3 mai 2024: 3e vote de cinq jours de grève à 97 %

« Pourquoi pensez-vous que la mobilisation des membres ne faiblit pas ? C’est une détermination symptomatique de profs ayant à cœur la protection de la relation pédagogique avec la population étudiante. Mais la direction refuse de bonifier ses offres, déjà rejetées », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

« Malgré les avis partagés à l’avance, ce sont malheureusement les élèves ainsi que leurs parents qui font les frais du manque de leadership de la direction, alors que les questions monétaires ne sont nullement en jeu. À l’approche de la fin de l’année scolaire, il est temps que cesse ce bras de fer avec une direction sans arguments pédagogiques, » conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui promet la solidarité des autres syndicats du mouvement CSN.

La convention collective du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta est échue depuis le 30 juin 2022.

À propos

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), fondée en 1969, regroupe quelque 35 000 membres œuvrant à tous les niveaux en éducation, de la maternelle à l’université, dans 45 établissements privés, 46 cégeps et 12 universités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte 325 000 membres, dont près de 80 000 dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal

Ce jeudi 9 mai au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 88 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue hier soir entre le syndicat et l’employeur. La grève prévue ce vendredi 10 mai est donc annulée.

« Dépendamment du nombre d’heures accomplies chaque semaine, les chauffeuses et chauffeurs vont toucher entre 31,5 et 58 % d’augmentation salariale rétroactive au 1er juillet 2023. Ils obtiendront entre 45 à 74 % d’augmentation sur la durée totale du nouveau contrat de travail de cinq ans. Pour les moniteurs, il s’agit d’une bonification de 26 % aussi rétroactive au 1er juillet 2023, pour un total de 34 % sur cinq ans. Nous avons aussi quatre congés de maladie de plus étendus sur les cinq ans auxquels s’ajoutent deux autres congés scolaires payés. Finalement, la rémunération des voyages nolisés passe de 30 à 35 % de la valeur des contrats pendant l’année scolaire. Les membres nous ont clairement démontré leur entière satisfaction devant leur nouvelle convention collective », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu cette lutte exemplaire menée par les membres du syndicat. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui doivent se battre actuellement, partout à travers la province pour obtenir leur dû, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation et de leurs actions, les membres ont porté fièrement leurs convictions liées à la dignité du travail des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Il est grand temps de stopper la destruction des espaces verts de Montréal

Le comité environnement du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN) a organisé une tournée, le 27 avril dernier, pour sensibiliser les membres à l’importance de la préservation de trois milieux naturels menacés qui équivalent ensemble à 1,2 fois le parc du Mont-Royal ! Il s’agit du Technoparc Oiseaux, de la forêt Fairview et du boisé Steinberg. Trois groupes citoyens sont déjà impliqués depuis des années dans la lutte pour la préservation de chacun de ces milieux. La CSN tient à les appuyer parce que leur combat est important.

De 2000 à 2022, la verdure urbaine a diminué de 9,3 % à Montréal. C’est à Montréal que Statistique Canada a constaté la pire chute de verdure au pays en 20 ans ! Or, ces trois boisés totalisent 229 hectares et sont visés par divers projets de développement.

« À l’heure où une partie du réchauffement climatique est malheureusement inévitable et où les ilots de chaleur deviennent plus étouffants, se débarrasser de boisés et de milieux humides à Montréal est tout simplement inacceptable et incohérent. Il faut préserver ces trois boisés », affirme Yvan Duceppe, trésorier et porte-parole de la CSN dans les dossiers environnementaux. Ce dernier demande donc à la ville de Montréal, au gouvernement du Québec et à celui du Canada de jouer leur rôle pour protéger ces zones forestières urbaines qui sont également un milieu de vie pour la faune.

Dans la foulée de la COP 15, la Communauté métropolitaine de Montréal s’était justement engagée à atteindre l’objectif de 30 % de milieux naturels protégés dans le Grand Montréal en 2030. « Ce n’est pas en rasant des arbres au cœur de la ville qu’on arrivera à nos objectifs de protection des milieux naturels », ajoute Arianne Carmel-Pelosse, deuxième vice-présidente du CCMM–CSN, rappelant que les travailleuses et les travailleurs sont directement touchés par les changements climatiques.

Trois boisés menacés

 1-Technoparc

200 hectares de milieux humides, boisés et champs qui appartiennent à 85 % à la ville et au fédéral. C’est un vaste excédent qui était réservé pour le parc industriel de Saint-Laurent. Aéroports de Montréal y prévoit la construction d’une usine. Du développement immobilier est aussi en vue. La lutte de préservation est menée par Technoparc Oiseaux : https://www.technoparcoiseaux.org/

2-Boisé Steinberg

Situé dans Hochelaga-Maisonneuve, ce boisé de neuf hectares appartient à la ville de Montréal et au ministère des Transports. Il contient un milieu humide caractérisé par Canards illimités. Il est menacé par le prolongement prévu du boulevard de l’Assomption jusqu’au site de Ray-Mont Logistiques qui y possède un dépôt de conteneurs près du port de Montréal. Lutte menée par Mob 6600 Parc-Nature MHM : https://www.facebook.com/groups/mobilisation6600/?locale=fr_CA

3-Forêt Fairview

Un boisé de 20 hectares qui est menacé par un projet de condos, de restaurants et d’hôtels, rendu plus accessible en raison d’un futur tronçon du REM. Quelque 45 des 50 acres seraient rasés. Or, 20 acres de la forêt contiennent des arbres centenaires !

Lutte menée par Sauvons la forêt Fairview : https://sauvonslaforetfairview.org/fr/accueil-francais/

À propos

Le CCMM–CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

28 avril : des données toujours aussi dérangeantes pour l’année 2023

Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2023 demeurent toujours aussi dérangeantes et, plus que jamais, une prise de conscience collective est de mise en ce jour de mémoire.

« En 2023, ce sont 210 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Pour changer ces tristes statistiques, on doit constamment agir en prévention auprès de nos collègues qui utilisent des équipements et des machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et l’on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Au Québec, en 2023, c’était près de 115 000 accidents du travail et lésions professionnelles, soit plus de 315 personnes touchées chaque jour de l’année, un nombre toujours aussi préoccupant. Ces désolantes données nous invitent à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience, dans nos gestes de prévention et dans nos actes concrets qui changent vraiment ces bilans annuels en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons donc tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et de tous ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.

« Depuis plus de deux ans maintenant, des mécanismes de prévention et de participation sont déployés dans les milieux de travail au Québec. Malheureusement, force est d’admettre que ces mécanismes offrent des pouvoirs et des responsabilités moindres par rapport aux groupes prioritaires, ce qui explique en partie le lourd bilan lésionnel de l’année 2023. Si l’on désire vraiment que ce triste tableau change, les mécanismes de prévention et de participation doivent être pleinement étendus aux milieux de travail, les comités partiaires de SST doivent pouvoir agir et les représentantes et représentants en SST doivent bénéficier du temps nécessaire afin d’assainir nos milieux de travail », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Moyens de pression et grève possible chez Autobus Idéal

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI–CSN) ont adopté à 90 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, assorti d’une banque de 14 jours de grève à exercer au moment jugé opportun.

« Le comité de négociation a tenu cinq rencontres et il ne reste que les clauses à incidences salariales à régler. L’employeur a récemment déposé des offres ridicules qui indiquent clairement qu’il refuse de verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires de ses travailleuses et travailleurs. Les salarié-es d’Autobus Idéal sont parmi les moins bien payés sur le territoire montréalais et il est temps que ça change », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la FEESP–CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs récents règlements du secteur démontrent qu’il y a enfin une reconnaissance du difficile travail effectué par les chauffeuses et les chauffeurs et nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes jusqu’à ce que leur règlement soit à la hauteur de leur objectif », souligne Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire puisqu’il dispose de ces sommes. »

À propos

Le STTAI–CSN compte près de 165 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe pour les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency

Les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont adopté à 86 % l’entente de principe intervenue le 7 mars dernier. La mobilisation exemplaire des travailleuses leur a permis d’obtenir de nombreux gains, notamment sur le plan salarial.

L’entente de principe prévoit une augmentation salariale à 18 $ l’heure dès le retour au travail. Au terme de la convention collective venant à échéance en août 2027, les travailleuses auront un salaire de 20 $ l’heure. C’est donc une augmentation salariale de 25 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses, à laquelle s’ajoute un boni de 1000 $ à la signature et une réduction de la période de probation à quatre mois. Rappelons que les 17 travailleuses, majoritairement des femmes racisées, étaient en grève générale illimitée depuis plus de quatre semaines pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure.

« Notre détermination a fait la différence. Grâce à notre grève, nous avons atteint nos objectifs. Avec l’inflation majeure des derniers mois, il devenait urgent d’obtenir des augmentations salariales importantes, notamment pour reconnaitre le travail de celles qui sont à l’emploi depuis plusieurs années. Aujourd’hui, on peut dire que notre mobilisation et l’appui de la CSN ont forcé l’employeur à nous donner raison », lance la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros.

« Les gains obtenus par les travailleuses montrent que lorsqu’on se tient debout, on peut gagner ! Elles ont réussi à tenir tête à la multinationale Groupe Compass et à forcer l’employeur à négocier une bonne convention collective », poursuit Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les travailleuses se sont accrochées jusqu’à ce qu’elles obtiennent une bonne entente. Elles ont pu compter sur la solidarité de plusieurs syndicats de la CSN qui sont venus les appuyer durant le conflit de travail. Ces travailleuses ont offert une belle leçon de solidarité que le Groupe Compass et le Collège Montmorency devront garder en tête pour le futur », enchaîne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« C’est une première convention collective CSN pour ces travailleuses et elles l’ont arrachée de chaude lutte ! Cette lutte rappelle l’urgence d’augmenter le salaire minimum pour s’assurer que l’ensemble des travailleuses et des travailleurs a un salaire décent », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat de Transco accepte l’hypothèse de règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont accepté à 69,4 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse soumise par le conciliateur ce mercredi 6 mars 2024.

« Nous avons accepté l’hypothèse de règlement du conciliateur, qui contient des augmentations totales de 43 % sur la durée de la nouvelle convention collective de six ans et rétroactives au 1er juillet 2022. Durant cette période, nous passerons donc du salaire hebdomadaire actuel de 634 $ à 907 $ au 1er juillet 2027. Nous avons également obtenu une augmentation de l’échelle de nos vacances qui atteindra 10 % après la 15e année de service ainsi qu’une 6e journée de congé de maladie en 2025 », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous saluons la lutte exemplaire menée par les travailleuses et travailleurs du syndicat qui ont tenu tête à une multinationale durant un peu plus de quatre mois afin d’obtenir ces bonifications de leurs conditions de travail. Tous les autres transporteurs devront tenir compte de l’effet de ces gains sur le marché de l’emploi et ça aussi, le syndicat peut en être fier », souligne Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« Dans le contexte d’inflation majeure, quand on se bat pour améliorer nos conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette énergie de la juste cause. Tout au long de leur négociation, j’ai vu les membres porter fièrement cette cause des chauffeuses et chauffeurs d’autobus scolaire. Nous partageons cette fierté et nous sommes convaincus que leur contribution à ce combat constitue une avancée pour toutes et tous », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter la combativité des membres du syndicat de Transco, leur ténacité, leur détermination et surtout, leur solidarité dans ce parcours de négociation marqué par un conflit difficile. Se tenir debout et garder la tête haute entre les parents, leurs enfants et l’attitude cavalière et intransigeante de leur employeur n’a pas été de tout repos », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses interpellent la ministre de l’Emploi

En grève générale illimitée depuis le 12 février, les travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ont profité de la présence de la ministre de l’Emploi dans les murs de l’établissement d’enseignement pour dénoncer leurs conditions de travail.

Ces 17 employées, majoritairement des femmes racisées, se battent pour obtenir un salaire d’au moins 18 $ l’heure. À l’heure actuelle, elles gagnent 16 $ l’heure, qu’elles aient 1 ou 25 ans d’ancienneté. De plus, elles sont sans contrats de travail depuis août 2022.

« Nos demandes sont pourtant raisonnables : 18 $ l’heure à l’embauche et jusqu’à 20 $ l’heure pour les salariées plus expérimentées. Dans le contexte actuel d’inflation et compte tenu de l’ancienneté de plusieurs membres de l’équipe, ces demandes s’avèrent tout à fait légitimes, insiste la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN, Paula Viveiros. Nous profitons de la présence de la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, dans les murs du collège pour réitérer notre appel à un salaire décent. » Malheureusement, la ministre n’a pas daigné faire quelques pas pour parler à ces femmes qui l’attendaient dehors depuis plus de deux heures.

Des miettes !
Leur employeur, le Groupe Compass, est une multinationale qui dispose d’un quasi-monopole dans les services alimentaires. « Pour une entreprise de cette envergure, les demandes salariales des travailleuses de la cafétéria du Collège Montmorency ne représentent que des miettes », soutient Linda Tavolaro à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). D’ailleurs, dans plusieurs de ses établissements, le Groupe Compass verse des salaires supérieurs au taux de 18 $ l’heure réclamé par les travailleuses de la cafétéria du collège. Le syndicat souhaite aussi que la direction du Collège Montmorency joue un rôle plus actif auprès du Groupe Compass, son contractuel, afin de régler ce conflit. Le collège ne peut se déresponsabiliser quant au sort réservé aux travailleuses et aux travailleurs œuvrant en ses murs.

« Avec l’inflation, tous les prix de la cafétéria ont augmenté, mais pas les salaires de ces travailleuses qui sont essentielles au fonctionnement des comptoirs alimentaires. Ces femmes n’ont ni régime de retraite ni assurance collective. Elles sont un exemple concret de la nécessité d’augmenter le salaire minimum à un niveau qui leur permet de vivre décemment », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Ces travailleuses peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail. Elles effectuent un travail précieux. Il faut que le salaire des gens qui nous nourrissent leur permette de se nourrir eux-mêmes », termine la présidente du CCMM–CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la cafétéria du Cégep Montmorency–CSN est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte 65 000 membres dans les secteurs public et parapublic ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui réunit quelque 100 000 membres. Pour sa part, la CSN défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

 

Entente de principe aux Jardins de Renoir 

À quelques heures du déclenchement d’une grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs de la résidence pour aîné-es (RPA) Les Jardins de Renoir ont accepté une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Plusieurs des quelque 80 employé-es touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. « Notre mobilisation a porté ses fruits, se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard. Notre nouvelle convention collective prévoit notamment une augmentation salariale de 2,75 $ l’heure sur deux ans, une bonification de toutes les primes ainsi que l’ajout d’une prime de 2 $ l’heure cumulative pour chaque personne du même titre d’emploi visé lorsque l’employeur ne parvient pas à remplacer une ou un salarié-e absent », précise-t-elle.

La nouvelle convention collective comporte aussi une bonification de la cotisation de l’employeur au régime d’épargne retraite équivalente à 3,5 % du salaire annuel de l’employé-e, une journée de congé personnel payé de plus de même qu’une hausse du nombre de semaines de vacances.

« Tout le mouvement CSN salue cette nouvelle entente qui permet d’améliorer les conditions de travail de ces salarié-es qui font un travail essentiel auprès des aîné-es », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivaient dans la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes partout au Québec. D’ailleurs, la convention collective se terminera le 31 mars 2025 à temps pour une nouvelle ronde de négociation coordonnée des CHP.

À leur juste valeur
Il faut rappeler que Les Jardins de Renoir jouissent d’une situation financière enviable. En effet, le géant québécois de l’immobilier Cogir possède cette résidence en partenariat avec Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars.

« Je tiens à saluer la mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui ont bravé le froid pendant leurs dix jours de grève. Ils ont su aller plus loin pour le bien de toutes et de tous, précise la vice-présidente responsable des secteurs privés de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Lucie Longchamp. Plusieurs d’entre eux sont à l’aube de la retraite et ont fait preuve d’une grande détermination afin d’améliorer les salaires pour leurs collègues plus jeunes. Je leur lève mon chapeau », ajoute la dirigeante.

« Il faut en effet souligner la solidarité et la détermination déployées par ces travailleuses et ces travailleurs pour se faire respecter. Tout au long de leur négociation, ils ont pu compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) et de toutes les composantes de la CSN », termine la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Une nouvelle séquence de grève aux Jardins de Renoir 

Devant l’attitude déplorable de leur employeur, le groupe Cogir, les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir lancent une deuxième séquence de grève d’une durée de sept jours. Durant cette période, tous les services essentiels requis par la loi seront assurés.

Les quelque 80 travailleuses et travailleurs tentent de renouveler leur convention collective depuis le printemps 2023. Le groupe Cogir s’entête à mettre sur la table des conditions salariales qui les maintiennent dans la précarité. Ainsi, plusieurs catégories d’emploi touchent des salaires qui dépassent à peine le seuil du salaire minimum. Pourtant, ce sont ces salarié-es qui, jour après jour, assurent les soins aux résidentes et aux résidents. Ces derniers déboursent d’ailleurs d’importantes sommes d’argent pour leurs loyers, en plus des services de soins à la carte qui peuvent représenter plusieurs centaines de dollars en surplus chaque mois.

Le propriétaire des Jardins de Renoir ne peut donc prétendre que sa situation financière actuelle constitue un frein pour verser un salaire décent à ses employé-es. La propriété de cette résidence résulte d’un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et Welltower, une compagnie américaine cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

Un modèle d’affaires déplorable
« Nous, les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir, ne demandons qu’un juste retour pour notre travail », souligne la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

« Pour ces entreprises milliardaires, la moindre des choses est d’offrir des conditions de travail décentes à leurs employé-es. Il y a une limite à s’enrichir sur le dos de ses travailleuses et travailleurs et sur celui des aîné-es », dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Voici un autre exemple frappant des limites du modèle d’affaires des résidences privées où des propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp. De plus, au cours des dernières semaines, plusieurs places en résidence ont été fermées, et ce, sans préavis raisonnable pour les aîné-es et leurs familles. Ces gens n’en seraient pas là en plein mois de janvier si le Québec se dotait d’un programme entièrement public », précise la dirigeante.

« Les travailleuses et les travailleurs des Jardins de Renoir peuvent compter sur l’appui indéfectible des quelque 100 000 membres du conseil central et de toute la CSN dans leur lutte contre ces deux compagnies milliardaires », termine Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Négociation à l’échelle du Québec
Les pourparlers aux Jardins de Renoir s’inscrivent dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP), qui a déjà donné lieu à plus d’une trentaine d’ententes.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

La CSN dénonce les mensonges de Transco Montréal

En ce lundi 15 janvier 2024, à la suite d’un communiqué de presse diffusé par l’employeur jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a déposé au Tribunal administratif du travail une plainte pour négociation de mauvaise foi et pour ingérence et entrave aux activités du Syndicat. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à Transco Montréal qui multiplie les interventions trompeuses dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Jeudi dernier, l’employeur a procédé à l’envoi d’un communiqué de presse mensonger aux médias qui s’adresse clairement à nos membres, ce qui est interdit et les boss le savent très bien. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, ce n’est pas la première fois que Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es. À cet égard, nous avons envoyé une mise en demeure contre ces manœuvres, le 3 novembre dernier. Il s’agit donc d’une récidive qui vise à miner à nouveau la crédibilité du comité de négociation. Nous avons rarement vu autant de manœuvres antisyndicales de la part d’un employeur qui fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont toujours plus en colère et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

Transco Montréal répète à qui veut bien l’entendre que les demandes du syndicat sont déraisonnables et irréalistes, cherchant à négocier sur la place publique et à faire pression sur les salarié-es plutôt que de négocier de bonne foi avec le syndicat.

« Nous le répétons : Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires versés avant le début de la grève. L’inflation et le prix élevé du logement poussent plusieurs salarié-es de l’entreprise à fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Les boss de Transco devraient avoir honte de mentir ainsi sur la place publique et d’agir de la sorte avec leurs salarié-es, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Rappelons qu’Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire que Transco Montréal, a accepté une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et entérinée par ses salarié-es, en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à toute l’information pertinente à cet effet. »

Selon les documents obtenus, Transco Montréal a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis près d’un an, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transco Montréal : une grève générale illimitée qui traîne inutilement

Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont tenu un piquetage symbolique afin de rappeler à la haute direction du Centre de services scolaire de Montréal qu’ils sont en grève générale illimitée depuis le 31 octobre dernier.

« Alors que les élèves retournent en classe ce matin, nous ne sommes pas heureux d’en priver plusieurs de leur transport pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. Ça fera bientôt trois mois que nous sommes en grève et près deux ans que nous négocions avec notre employeur et celui-ci refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a pourtant bien reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Nous le précisons à nouveau : les salaires qui nous étaient versés au moment du déclenchement de notre grève ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix », déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« L’employeur devra l’admettre : de nouvelles données salariales sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’employeur mène une guerre d’usure et laisse inutilement traîner la négociation ; pour la régler rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« Plusieurs des membres du syndicat doivent recourir aux banques alimentaires afin de répondre à leurs besoins essentiels et nous ne sommes pas les seuls à trouver que ça n’a pas de maudit bon sens. First Student, dont le siège social est à Cincinnati, fait partie des employeurs dans le transport scolaire qui refusent de verser l’argent reçu du gouvernement et, de ce fait, qui maintiennent leurs salarié-es sous les seuils de revenus viables. Pour vivre décemment à Montréal, l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques a fixé ce seuil à 32 525 $ en 2023, insiste Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Voilà pourquoi nous appuyons sans réserve ces femmes et ces hommes qui sont toujours très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher ce qui doit leur revenir et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève aux Jardins de Renoir : les travailleuses et les travailleurs méritent d’être payés à leur juste valeur

Les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé Les Jardins de Renoir amorcent trois jours de grève. Depuis des mois, ils tentent d’obtenir, sans succès, de meilleures conditions de travail.

L’employeur demeure intraitable sur la question des salaires. Le 15 novembre dernier, les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une banque de 10 jours de grève. Devant le manque de sérieux de l’employeur à la table de négociation, ils n’ont d’autres choix que d’exercer une première séquence de trois jours de grève, soit les 20, 21 et 22 décembre. Pendant cette période, seuls les services essentiels seront assurés.

À leur juste valeur
Les demandes des quelque 80 travailleuses et travailleurs sont tout à fait légitimes. À titre d’exemple, il y a quelques mois, les salaires de certains titres d’emploi ont été rattrapés par le salaire minimum. Ils ont par la suite dû être majorés.

« Nous sommes malheureusement devant un employeur qui refuse de nous accorder un salaire décent, à la hauteur de nos tâches essentielles pour assurer les services de qualité aux aîné-es ainsi que le bon fonctionnement de la résidence », dénonce la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, Véronique Girouard.

Pourtant, la situation financière de l’employeur le lui permet amplement. L’entreprise propriétaire est un partenariat entre le géant québécois de l’immobilier Cogir et l’américaine Welltower, une compagnie cotée en Bourse dont la valeur totale des actions est évaluée à près de 50 milliards de dollars !

« Tant que le Québec ne se dotera pas d’un modèle avec des soins publics, nous serons confrontés à ce genre de situation et à des propriétaires qui mettent leurs propres profits bien loin devant les conditions de travail de leurs employé-es », dénonce la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamp.

« Dans ses publicités, l’employeur se targue pourtant que “vous offrir du personnel attentionné, pour nous comme pour vous, c’est inestimable !”. En réalité, il fait preuve d’un grand manque de considération, se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. Ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent en première ligne des soins aux aîné-es peuvent compter sur l’appui des quelque 100 000 membres du Conseil central », conclut Mme Daigneault.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, section Jardins Le Renoir, est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui regroupe plus de 145 000 membres ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Pour sa part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs.

Fin de la grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont adopté à 100 % l’entente de principe qui leur a été présentée. Après 15 mois de conflit de travail, la grève est ainsi levée et le groupe retournera travailler le 9 janvier 2024.

Ouverture chaotique

Bien que la fin du conflit du personnel de l’entretien ait permis la réouverture du cimetière le 11 septembre dernier, dans les faits, les opérations de l’établissement tournaient au ralenti alors que le personnel administratif était toujours en grève, et ce, depuis le 20 septembre 2022.

Selon Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau, « le but était d’aller chercher le meilleur contrat de travail possible pour nos membres et c’est ce que nous avons obtenu. Après de si longs mois passés dehors, nous rentrerons au travail la tête haute. Nous pourrons enfin accueillir les familles endeuillées qui méritent d’être traitées dans la plus grande humanité qui soit. Je suis heureux de la mobilisation de notre équipe. Je remercie toutes et tous les camarades du fond du cœur pour la bataille qu’ils ont menée », avance-t-il.

La nouvelle convention collective des travailleuses et travailleurs prévoit des augmentations de salaire de 22,4 % couvrant les années 2018 à 2026. De plus, un règlement est intervenu sur les litiges concernant le plancher d’emploi et l’utilisation des briseurs de grève. Le maintien du plancher d’emploi est ainsi sécurisé pour les employé-es de bureau. Enfin, un protocole de retour au travail respectueux des salarié-es a également été approuvé par les deux parties.

« Les travailleuses et les travailleurs du cimetière viennent de mener une bataille qui passera à l’histoire du mouvement syndical québécois. Ils ont tenu la minute de plus, celle qui est souvent la plus exigeante, mais la plus payante en matière de gains. Je tiens à féliciter, au nom de toute la CSN, chacun des membres du syndicat pour cette belle victoire ! », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La fédération n’est pas près d’oublier cette année et demie de conflit vécue par les camarades du cimetière ainsi que leur exceptionnelle mobilisation. Soyez fiers de vous et des gains remportés ! », formule Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« C’est effectivement une page d’histoire syndicale qui se tourne aujourd’hui. Le conseil central et ses syndicats affiliés sont aujourd’hui très heureux de se tenir debout auprès des militantes et des militants du cimetière qui ont fait preuve d’un courage exemplaire au fil des derniers mois », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À voir en vidéo

À propos

Le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui compte une quinzaine de membres était en grève depuis le 20 septembre 2022 et sans convention collective depuis 2017. Ils retourneront au travail le 9 janvier 2024.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), à laquelle est affilié le syndicat du cimetière, compte plus de 425 syndicats représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord. La FEESP–CSN et le CCMM–CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 membres.

Briseurs de grève au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le 28 novembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonnait à la Fabrique Notre-Dame, employeur du cimetière, de cesser d’utiliser les services de ses représentants pour accomplir en tout ou en partie les fonctions des salarié-es de l’unité de négociation.

Pour le syndicat, la direction utilise des briseurs de grève, notamment pour les fonctions des préposé-es à l’accueil et des conseillères et conseillers aux ventes, afin de contourner les moyens de pression exercés par les travailleuses et les travailleurs de bureau du cimetière, en grève depuis le 20 septembre 2022.

Pascal Schiavone et Anshley Ligondé, les deux représentants de l’employeur visés par l’ordonnance du TAT, auraient été embauchés après le début de la phase de négociation de la convention collective, et ce, en contravention des dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail.

De plus, le 9 novembre dernier, le syndicat a gagné un arbitrage de grief, lequel confirme que l’employeur ne respecte pas le plancher d’emploi comme établi dans la convention collective. « Comment un patron qui ne respecte ni la loi ni son contrat de travail peut-il prétendre que sa priorité absolue est d’accueillir les familles endeuillées dans le respect et la dignité ? C’est un non-sens, nous n’y croyons tout simplement pas », confirme Éric Dufault, président du syndicat des employé-es de bureau.

« Une fois de plus, l’employeur manifeste un immense mépris à l’égard de son personnel. L’issue du conflit n’est assurément pas l’embauche de briseurs de grève. L’employeur doit faire preuve d’ouverture et retourner rapidement à la table pour arriver enfin à une entente négociée », ajoute Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Cette situation est incroyable ! Sincèrement, nous faisons rarement face à un employeur aussi récalcitrant qui s’entête autant à ne pas vouloir trouver un terrain d’entente par la voie de la négociation. Aujourd’hui, le conseil central dénonce haut et fort l’utilisation de briseurs de grève par ces patrons sans vergogne ! Ce n’est toutefois pas le temps de baisser les bras : l’appui que nous offrons aux travailleuses et aux travailleurs du cimetière est et restera indéfectible », affirme avec aplomb Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

En grève depuis le 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte une quinzaine de membres. Ceux-ci revendiquent, entre autres, un salaire qui couvre l’inflation avec une rétroaction salariale. À ce jour, après quelque 40 rencontres de négociation/conciliation et 15 mois de conflit de travail, les parties n’ont toujours pas conclu de convention collective.

La CSN met en demeure Transco Montréal

En ce vendredi 3 novembre 2023, à la suite d’une assemblée générale extraordinaire survoltée tenue à Montréal, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a envoyé une mise en demeure à son employeur. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à un employeur qui multiplie les interventions douteuses et illégales dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »

L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis plus de 18 mois, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée

Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.

« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 %, par voie de scrutin secret. L’avis de grève pour le déclenchement de cet arrêt de travail a été envoyé ce jeudi 19 octobre dans le but de l’exercer le 31 octobre prochain.

« Ça fait un an et demi que nous négocions et notre employeur refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Justement, les salaires qui nous sont versés actuellement ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Nos membres sont très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. Nous ne sommes pas heureux d’avoir à nous battre et d’avoir à priver de leur transport tous les élèves que nous connaissons même par leur nom, pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire et il a jusqu’au 31 octobre pour le faire. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.