Le syndicat accepte l’entente de principe

Réunis ce matin en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont accepté à 78 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 29 août dernier lors d’un vote électronique tenu par scrutin secret.

« Nous avons donc accepté un nouveau contrat de travail d’une durée de six ans durant lequel nous toucherons des augmentations salariales de l’ordre de 26,4 %, dont 10 % la première année. En plus de ce 4,4 % d’augmentation moyenne par année, nous avons également obtenu un montant forfaitaire de 65 $ par année de service, par membre, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous avons également obtenu un rehaussement de 50 % de la contribution de la part de l’employeur à nos assurances collectives pour la couverture familiale, ce qui pousse l’augmentation totale de la première année à 12,48 %. Le résultat du vote nous démontre que nos membres sont satisfaits des gains que nous avons obtenus. Nous avions fait le choix de négocier un enrichissement pour tous et c’est exactement ce que nous avons finalement obtenu. »

Rappelons que la majorité des membres du syndicat gagnaient seulement 1,13 $ l’heure de plus qu’en 2007, soit une augmentation moyenne annuelle de 0,08 $ l’heure en 14 ans. Un rattrapage salarial s’imposait, et ce, depuis longtemps.

« Le syndicat s’est encore battu contre les nombreuses demandes de reculs de l’employeur et les membres ont nettement amélioré l’ensemble de leurs conditions de travail. Entre autres, soulignons l’introduction d’un régime de retraite simplifié à la toute fin de la négociation avec une contribution de l’employeur d’un total de 1,5 % aux deux dernières années de la convention collective. Je salue la combativité et la ténacité du syndicat, qui s’est battu admirablement bien, allant chercher des gains qui reconnaissent enfin une part de la pénibilité de leur travail, de souligner Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. La lutte des travailleurs et des travailleuses de Vallée-Jonction, c’est aussi celle de tous les salarié-es des abattoirs du Québec, qui méritent des salaires qui reconnaissent leur dur labeur. La table est donc mise pour les négociations actuelles et à venir dans le secteur de l’abattage. »

« Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN est fier d’avoir soutenu la lutte d’un syndicat qui a toujours dû aller au front afin d’obtenir le respect de l’employeur, de déclarer Barbara Poirier, présidente par intérim du CCQCA–CSN. Pour nous, c’est un soulagement, même si les membres ont vécu un autre long conflit difficile et souffrant, puisque les gains qu’ils ont obtenus sont à la hauteur de leurs attentes, qui étaient tout à fait légitimes. »

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter les membres du syndicat et son comité de négociation, qui ont mené à terme une négociation difficile et complexe. Au final, notre proposition de blitz de négociation constituait la réelle voie de passage et nous sommes fiers d’avoir atteint cet objectif. La machine de la CSN était à nouveau au rendez-vous et c’est la tête haute que les membres du syndicat de cette usine pourront retourner au travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Nouvelle entente de principe entre le syndicat et Olymel

Une nouvelle entente de principe est intervenue ce dimanche 29 août 2021 entre le Syndicat des travailleurs de Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) et Olymel à la suite du blitz de négociation débuté vendredi dernier. Le STOVJ convoquera rapidement ses membres en assemblée générale pour présenter cette nouvelle entente de principe. Aucune entrevue ne sera accordée à la suite de cette annonce, d’ici à l’issue du vote qui sera tenu à l’assemblée générale.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Les syndiqué-es se dotent d’un mandat pour une grève générale illimitée

Les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives réunis en assemblée générale ont adopté à 92,7 % un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun visant à accélérer les pourparlers, alors que la convention collective est échue depuis plus d’un an. Ce vote de grève fait suite à une récente série de 15 jours de grève.

Malgré deux rencontres de négociation tenues cette semaine, les syndiqué-es ont jugé que les avancées aux tables ne démontraient pas une volonté réelle de s’attaquer aux problèmes touchant l’organisation du travail et la santé psychologique des 110 salarié-es. Seule une intensification des moyens de pression permettrait, selon eux, de forcer l’employeur à accepter un ensemble de solutions.

La dégradation des conditions de travail et la rémunération peu attractive ont entraîné au cours des derniers mois un roulement de personnel qui alourdit le fardeau de travail des employé-es, qui sont de plus en plus aux prises avec des problèmes de détresse psychologique.

Alors que l’un des rôles des employé-es est de soutenir des familles endeuillées, ils sont eux-mêmes en grande détresse et estiment ne plus pouvoir jouer leur rôle convenablement en raison de moyens insuffisants, de responsabilités en constante augmentation et d’une organisation du travail déficiente. L’intensification des moyens de pression découle de cette réalité.

La mission des centres funéraires compromise
Le secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), François Proulx-Duperré, a tendu une perche à l’employeur à l’issue de ce vote de grève. « L’épuisement de nos membres exige des gestes concrets rapidement, car il y a urgence à régler ces problèmes. Le vote d’aujourd’hui traduit une forme d’exaspération et la direction se doit d’en comprendre le sens. Les nombreux départs précipités des employé-es devraient constituer un signal d’alarme, mais la direction s’entête dans la confrontation et le déni, ce qui fait souffrir tout le monde, y compris les familles. La mission même des centres funéraires est actuellement compromise », a-t-il ajouté.

Le syndicat d’Olymel privilégie la négociation à l’arbitrage 

À la suite de la rencontre avec le ministre du Travail Jean Boulet tenue ce matin à son bureau, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) demande à ce que Jean Poirier, le médiateur spécial nommé par le ministre, puisse lancer un blitz de négociations dès que possible.

« Pour notre part, nous privilégions la négociation parce que sommes toujours convaincus qu’une entente de principe négociée est encore à notre portée, et ce, dans un délai rapide. Malgré ce que pense Jean Boulet, les parties ne sont pas si loin l’une de l’autre, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Nous avons donc précisé au ministre du Travail que nous refusons l’arbitrage parce que nous savons que nos membres ne voudront assurément pas d’un règlement imposé par un arbitre après avoir passé près de quatre mois en grève ».

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Encore des menaces d’Olymel en pleine médiation

Alors qu’Olymel décide de menacer 500 travailleuses et travailleurs de son abattoir à Vallée-Jonction en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) croit toujours qu’une entente négociée est possible.

« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel décide de menacer ses salarié-es de fermeture et tente de diviser les membres du syndicat en faisant craindre des abolitions de postes. Ça fait plus de 50 ans que les employeurs des abattoirs utilisent ces stratégies méprisantes pour leur main-d’œuvre. Pour notre part, après avoir consulté nos membres lors de notre assemblée du 17 août dernier, assemblée durant laquelle 57 % de nos membres ont jugé que l’entente déposée n’était pas à la hauteur de leurs attentes, nous nous sommes présentés devant le médiateur spécial avec l’intention de négocier de bonne foi une nouvelle entente, de souligner Martin Maurice, président du STOVJ. Nous sommes donc toujours disposés à nous présenter à la table de négociation afin d’en arriver à une entente négociée. »

Un rappel

« En 2007, les salarié-es de Vallée-Jonction se sont fait imposer une baisse totale de près de 40 % de leurs revenus sous la menace de la fermeture totale de l’usine. Répétons-le encore : en 14 ans, de 2007 à 2021, les plus bas salariés de notre usine ont vu leur salaire de base augmenter d’un maigre 1,13 $ l’heure, soit environ 0,08 $ par année, de marteler le président du syndicat. Or, pour tous les salarié-es qui reçoivent ce mépris en plein visage depuis tant d’années, il est clair que les tactiques et l’attitude d’Olymel ne règleront pas son grave problème d’attraction et de rétention de sa main-d’œuvre, tout en menaçant de manière durable la paix industrielle nécessaire au bon déroulement de ses activités. Si les éleveurs de porc cherchent le vrai responsable de la situation actuelle, c’est bien du côté de la haute direction d’Olymel qu’il faut regarder et, surtout, demander des comptes. Pire encore, contre toute logique, en abolissant son quart de travail de soir, Olymel peinera à rattraper les porcs en attente qui s’accumulent depuis le début du conflit de travail. Ils ont beau vouloir mettre la responsabilité des porcs qui pourraient être euthanasiés sur le dos du syndicat, c’est Olymel qui signe les contrats avec les éleveurs, qui gère ses approvisionnements et qui doit aussi s’entendre avec ses salarié-es. Sur la place publique, Olymel semble se préoccuper plus du sort des porcs que de celui de ses propres salarié-es. Imaginez comment ceux-ci se sentent actuellement. »

Qui a réellement échoué?

« Au contraire de ce que la haute direction d’Olymel a avancé, ce n’est pas le syndicat qui a échoué dans sa stratégie. Notre comité de négociation a tenté de leur faire entendre raison, de travailler à consolider les conditions de travail afin d’attirer et, surtout, de garder la main-d’œuvre dont ils ont grandement besoin. Ajoutons que dans le contexte actuel de rareté de la main-d’œuvre, un grand nombre de travailleuses et de travailleurs à Vallée-Jonction ont déjà plusieurs autres emplois beaucoup moins pénibles qui s’ouvrent à elles et à eux. Si les éleveurs de porcs pensent qu’Olymel travaille actuellement dans leur intérêt, ils se trompent amèrement », de conclure monsieur Maurice.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Regroupement des traversiers CSN annonce des journées de grève pour le mois de septembre

Les syndicats de trois traversiers affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) prévoient exercer deux jours de grève du 4 au 6 septembre, alors que la première journée de conciliation qui se déroulait vendredi dernier n’a permis aucune avancée significative.

« Malheureusement, la Société des traversiers du Québec (STQ) s’est, une fois de plus, montrée fermée aux quelques demandes restantes du regroupement, alors que nous en avions mis de côté pour en arriver à un règlement rapidement, explique Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN et membre du Syndicat des employé(es) de la Société des traversiers Sorel/St-Ignace-de-Loyola (CSN).

« Nous ne souhaitions pas en arriver là, mais, dans les circonstances, nous n’avons pas d’autres choix que de déclencher la grève pour nous faire entendre. Nous souffrons d’un manque de personnel important et les jeunes ne restent pas! Si la STQ ne fait pas le nécessaire pour rendre attractifs les emplois, elle risque de rencontrer un mur, mentionne Patrick Saint-Laurent, aussi co-porte-parole du regroupement et vice-président du Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN). »

Malgré l’échec de cette première journée de conciliation, il reste 2 rencontres prévues à l’agenda pour débloquer la situation et éviter la grève. Espérons que l’employeur saisira cette occasion.

Les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Horaire de grève pour la fin de semaine des 4, 5 et 6 septembre

Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : Du samedi 4 septembre, à compter de 7 h, jusqu’au dimanche 5 septembre, à 19 h

Traverse Québec–Lévis : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : Du samedi 4 septembre, à compter de 5 h 30, jusqu’au lundi 6 septembre, à 5 h 30

 Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.

Le syndicat rejette l’entente de principe

Vallée-Jonction, le 17 août 2021 – Réunis ce soir en assemblée générale à l’Autodrome Chaudière, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont rejeté à 57 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur dans la nuit du 13 août dernier lors d’un vote tenu par scrutin secret.

« Les membres ont décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous allons donc aviser l’employeur et nous allons retourner à la table de négociation, toujours en présence du conciliateur. »

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1 050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) salue Ann Gingras

Ann Gingras a remis aujourd’hui sa démission à titre de présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) afin de pouvoir faire le saut en politique fédérale. L’équipe du conseil central salue celle qui a présidé aux destinées de l’organisation depuis plus de 20 ans.

Issue du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Hilton-Québec (CSN), Ann Gingras a commencé à militer au conseil central en 1989. C’est en 1991 qu’elle est élue vice-présidente avant de devenir présidente du comité exécutif en 1999. En plus de 100 ans d’histoire, Ann Gingras est la personne qui a occupé le plus longtemps, 22 ans, le poste de présidente du conseil central. Nous la remercions pour toutes ces années de militantisme syndical et de défense acharnée des travailleuses et des travailleurs.

Intérim
C’est Barbara Poirier que le comité exécutif a désigné pour assurer l’intérim jusqu’à ce que des élections aient lieu lors de la prochaine assemblée générale, prévue en octobre. Technicienne en administration, au niveau de l’approvisionnement dans le réseau de la santé, elle est élue présidente de son syndicat local en 2009 et a mené une féroce campagne de maraudage dans le cadre des fusions forcées imposées par la réforme Barrette. Elle est élue vice-présidente du conseil central en 2018, où elle est notamment responsable des dossiers de la condition féminine et de la formation.

Non-partisan
Rappelons que le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) est issu d’une tradition syndicale qui refuse l’action politique partisane. Les statuts et règlements de l’organisation sont, à ce chapitre, limpides :

« Le CCQCA, comme organisation syndicale, n’appuie aucun parti ou candidat, que ce soit au niveau fédéral, provincial, municipal ou scolaire. Cependant, le CCQCA peut dénoncer ou approuver les attitudes, projets, mesures, doctrines, théories, lois, provenant d’individus, de groupes, de partis ou de gouvernements qui concernent les intérêts des travailleuses et des travailleurs. »

Les prochaines élections fédérales ne feront pas exception. Le conseil central n’appuiera pas de candidat et ne donnera pas de mot d’ordre électoral à ses membres.

Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration

Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives, qui enclencheront les premières journées d’un nouveau mandat de grève de 15 jours dès demain – et ce, jusqu’à lundi – interpellent le conseil d’administration de la coopérative afin de mettre fin aux tactiques dilatoires de la part de la direction.

Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), estime que le mépris de l’employeur a assez duré. « Ça fait un peu plus d’un an que la convention collective est échue et la négociation est enclenchée depuis le printemps. Il n’y a toujours pas d’avancement à la table de négociation », a-t-elle rappelé.

« Nous avons été patients et nous avons proposé des solutions liées notamment à la santé psychologique au travail. L’un de nos rôles est de recevoir des familles endeuillées, de les soutenir, mais les employés sont eux-mêmes en grande détresse et ils ne peuvent plus jouer leur rôle convenablement auprès des familles. Il y a donc une urgence d’agir et la direction n’a pas saisi les nombreuses perches que nous lui avons tendues jusqu’à maintenant. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intensifier nos moyens de pression et interpeller le conseil d’administration. » 

Des funérailles pourraient être annulées
Ces 15 jours de grève à exercer au moment opportun s’ajoutent aux cinq journées déjà exercées en juillet. Cette fois-ci, des funérailles pourraient être annulées, car les prochains débrayages auront lieu le week-end. Il s’agit d’une situation que les syndiqués ont cherché à éviter jusqu’à maintenant, mais les tactiques de l’employeur sont venues à bout de leur patience.

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on en arrive là », estime pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’employeur reste sur ses positions, les bras croisés, le sourire dans le coin, sans rien proposer. La direction n’a même pas daigné offrir une date de négociation dans le prochain mois invoquant les vacances. Pour nous, c’est de l’arrogance pure et simple et les gens le sentent. Ils sont exaspérés et n’en peuvent plus ».

De nombreuses demandes ont été ignorées jusqu’à maintenant pour modifier des conditions de travail nocives pour les employé-es. De nombreux départs précipités se sont accumulés dans les dernières semaines, en plus du nombre de congés de maladie qui augmente de façon inquiétante en raison de la détresse psychologique des salarié‑es. À cela s’ajoutent des conditions salariales en deçà de la moyenne du secteur, ce qui augmente le roulement de personnel et alourdit le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.

Les syndiqué-es s’inquiètent également de l’impact du manque de personnel et de l’effritement des conditions d’exercice sur les familles endeuillées, car le temps alloué à l’accueil et au réconfort des familles s’est rétréci comme peau de chagrin, ce qui compromet la mission même d’un centre funéraire qui, de surcroit, est une coopérative.

Pour dénoncer cette situation, une action de visibilité aura lieu demain matin (jeudi, 10 h 30) devant le siège social de la coopérative.

15 jours supplémentaires de grève à la coopérative funéraire des deux rives

Réunis en assemblée générale ce lundi soir, les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives ont voté dans une proportion de 90% en faveur d’une banque de 15 jours de grève supplémentaires à exercer au moment jugé opportun.

Ces journées de grève s’ajoutent à une série de cinq journées de débrayage déjà exercées en juillet et adoptés également avec une quasi-unanimité (98 %). L’intensification des moyens de pression vise à forcer la direction à se rassoir à la table de négociation pour discuter sans plus tarder des inquiétudes et des frustrations qui s’accumulent chez les 110 employé-es de la coopérative.

Ceux-ci estiment qu’en raison d’une dégradation des conditions d’exercice, ils ne disposent plus des moyens suffisants pour remplir adéquatement leur délicate mission. Ils s’inquiètent pour la qualité du service aux proches des défunts et leur propre santé psychologique. Selon la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), l’écrasante majorité de voix en faveur de ces nouveaux moyens de pression démontre que la patience des syndiqués a atteint ses limites, alors que les pourparlers sont au point mort.

« La direction semble prendre la détresse des employé-es avec une certaine légèreté », s’est inquiétée Catherine Caron à l’issue du vote. « Les gens qui offrent l’accompagnement et le réconfort au quotidien travaillent dans un contexte de plus en plus néfaste et demandent à être entendus sans plus attendre. On doit sentir une volonté sérieuse de négocier parce que notre mission fondamentale est compromise actuellement. La volonté d’agir chez nos membres est évidente et on s’attend maintenant à des gestes concrets de nos vis-à-vis. »

Une conférence de presse du syndicat, à ce sujet, est prévue ce mercredi en avant-midi.
La négociation pour le renouvellement de la convention collective se déroule depuis un an sans avancée réelle à la table de négociation. Certains reculs proposés démontrent également le manque de volonté de l’employeur à redresser la barre et à régler les nombreux dossiers en litige.

Le conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) s’oppose au projet Laurentia

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) joint sa voix aux opposants du projet Laurentia dans le port de Québec. « Nous nous opposons au projet Laurentia à cause de son impact sur la qualité de vie dans les quartiers centraux, de ses impacts sur la faune et la flore de la Baie de Beauport et de son impact sur l’émission de gaz à effet de serre, » explique François Proulx-Duperré, secrétaire général du conseil central et responsable politique des dossiers environnementaux.

Laurentia est un projet de terminal de porte-conteneurs mis de l’avant par le Port de Québec dans la Baie de Beauport, l’un des rares accès au fleuve praticable par la population de Québec. « Les installations actuelles du port ne sont pas utilisées à pleine capacité, ce qui nous fait douter de l’urgence d’agir alléguée par les promoteurs du projet. De plus, les arguments économiques mis de l’avant par le port sont loin d’être convaincants, » dit le secrétaire général, « les projections de retombées économiques, surtout en matière de création d’emploi, sont très hypothétiques considérant qu’elles dépendent du succès complet de l’entreprise et qu’il n’est pas clair du tout que la demande sera au rendez-vous puisque plusieurs projets similaires sont en développement sur la côte est du continent. »

L’avis défavorable, émis par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, devrait être le dernier clou dans le cercueil du projet Laurentia selon le conseil central. « Les impacts négatifs sur l’environnement sont tellement grands que l’AEIC refuse d’accorder son feu vert au projet; c’est clair pour nous que l’acceptabilité sociale n’est pas là, » ajoute François Proulx-Duperré. « Dans ce contexte, nous demandons au conseil des ministres et aux députés fédéraux de la région, Jean-Yves Duclos et Joël Lightbound, de se prononcer contre le projet. »

Les travailleuses et les travailleurs du RTC veulent contribuer au succès du projet

S’ils saluent le projet de réseau de transport structurant de la capitale, et notamment l’implantation d’un tramway, les syndicats CSN du RTC sont néanmoins inquiets pour l’avenir et les membres demandent à être rassurés quant au recours à la sous-traitance par le RTC et son impact sur leur emploi. Le report d’un an du projet de tramway semble être l’occasion idéale pour les inclure dans le projet et solliciter leur contribution.

« Les gens sont inquiets avec les changements annoncés dans le transport en commun à Québec, il y a beaucoup de cachettes, » déplore Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. « Malheureusement, plutôt que d’être consultés sur les nouveaux projets, on est souvent mis devant un fait accompli, le report d’un an du projet de tramway nous semble l’occasion idéale de mettre les employé-es dans le coup, » ajoute Kevin Roy, président du Syndicat des salariés (ées) d’entretien du RTC (CSN), qui représente les employés des garages.

Ils citent en exemple le cas du Flexibus, l’une des composantes du réseau de transport structurant. « Nous n’avons jamais été impliqués dans les discussions entourant ce projet malgré des demandes répétées, » explique Hélène Fortin, « pire, il y a une grande différence entre ce qui nous a été présenté initialement et ce qui sera finalement réalisé. » Flexibus est présenté comme un service de transport à la demande s’ajoutant à l’offre du RTC, or, il s’agit plutôt d’un système parallèle. Flexibus comptera 24 véhicules d’ici quatre ans, selon ce qui est prévu dans l’appel d’offre, opérés par taxi-coop.

Ils s’inquiètent aussi en ce qui concerne le tramway. « L’appel d’offre original était limpide : le consortium choisi devait non-seulement construire le tramway mais obtenait également l’entretien et les pièces pendant 30 ans, » révèle Kevin Roy, « on le sait que la motivation du privé c’est de faire des profits, ça nous questionne sur le type d’entretien qui sera effectué et sur l’état dans lequel sera rendu le réseau quand il deviendra public. » Selon le syndicaliste, la rédaction d’un nouvel appel d’offre offre l’opportunité de corriger cette lacune et de rapatrier l’entretien à l’interne.

Ils craignent que les nouveaux projets n’entraînent des coupures de services du côté des autobus et des pertes d’emplois à terme par attrition. On priverait ainsi la ville de Québec de bons emplois déplorent-ils. « En mai 2019, l’employeur nous avait mentionné qu’avec l’implantation du Trambus, il n’y aurait pas de perte d’emploi or nous constatons que le Trambus ne fait plus parti des projets, » explique Hélène Fortin. De plus, il n’y a actuellement aucune garantie que le tramway soit conduit par des chauffeurs du RTC. « En coulisse, on nous dit que pour avoir les opérateurs du tramway dans nos rangs, il va falloir que notre convention collective soit ‘’sexy’’, ce n’est vraiment pas rassurant, ça nous prend des garanties que nos membres ne seront pas laissés de côté, » révèle Hélène Fortin.

« On doit malheureusement dénoncer le manque de transparence des autorités dans le dossier du réseau de transport structurant de la capitale, » déclare Daniel Carbonneau, président du secteur transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). « La Ville et le RTC auraient avantage à miser sur nos forces et notre expertise au lieu de nous donner l’information au compte-goutte. » Le secteur transport se surprend que l’on ne mobilise pas plus les employé-es, qui devraient pourtant être la richesse première et la force vive de l’organisation. « Le transport en commun, ça nous connaît, ça fait plus de 100 ans que nos syndicats sont présents dans l’entreprise et qu’ils accompagnent tous les changements, » rappelle Daniel Carbonneau.

« On est pour le développement du transport en commun et pour l’implantation d’un tramway, il n’y a pas de doutes là-dessus. C’est un projet fort emballant, » poursuit Ann Gingras, la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « mais il ne faudrait pas que ça serve de paravent pour camoufler la sous-traitance. On ne fait jamais une bonne affaire comme société quand on laisse trop de place au privé dans les services publics. Le RTC est une richesse collective qui appartient à la communauté, on ne peut pas le laisser partir à la dérive et en céder des morceaux au privé. On a l’occasion de corriger la situation, il faut la saisir et affirmer haut et fort le caractère public du transport en commun. »

Les syndicats demandent une rencontre avec le directeur général du RTC, M. Alain Mercier, et avec les décideurs des différents projets pour faire le point. « Le slogan de l’employeur est ‘’Je suis au cœur du mouvement’’, nous lui répondons que c’est le respect qui est au cœur du changement, » concluent Hélène Fortin et Kevin Roy.

À propos

 Le Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain inc. regroupe 950 chauffeurs tandis que le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages. Ils sont affiliés à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant des secteurs privé que public.

Le syndicat s’oppose aux reculs en santé et sécurité

Lors d’une manifestation tenue aujourd’hui dans les rues de Québec, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) ont terminé leur marche à la vigie de 59 heures devant l’Assemblée nationale qui revendique une bonification du PL-59.

« Dans le cadre de notre négociation, en plus des reculs qui touchent à nos conditions de travail, Olymel a également déposé des demandes de reculs en matière de santé et sécurité du travail, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. À notre usine, nous suivons une cadence rapide, nous travaillons fort et pour nous qui faisons face à environ 400 accidents de travail chaque année, souvent des problèmes musculo-squelettiques, nous sommes plus que préoccupés par les trous qu’il y a dans le PL-59. Au fil du temps, nous avons réussi à négocier des avancées incluses dans notre convention collective visant à protéger les travailleuses et les travailleurs en cas d’accident et, actuellement, et notre employeur et le gouvernement attaquent et veulent retirer les seuls outils qui nous permettent de nous occuper de celles et ceux qui sont victimes d’accidents de travail ».

« Pour nous, il faut une bonification majeure du PL-59. Parce que ce sont les employeurs véreux comme Olymel, qui fait partie des employeurs délinquants en matière de santé et sécurité du travail, qui ont le beau jeu, un employeur qui a toujours le culot de contester les accidents de travail de leurs salarié-es afin de se dégager de leurs responsabilités envers elles et eux, de dénoncer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Alors que le PL-59 aurait dû inclure les problèmes musculo-squelettiques dans sa mise à jour des maladies professionnelles reconnues au sens de la loi, le gouvernement les a sciemment laissés de côté, ce qui est totalement irresponsable envers celles et ceux qui en sont victimes ».

« Les membres du syndicat d’Olymel Vallée-Jonction se sont historiquement battus afin d’obtenir des gains en matière de santé et de sécurité du travail. Ils ont réussi à obtenir des modifications à leurs postes de travail pour éviter certains problèmes musculo-squelettiques et Olymel agissait seulement à la suite de pressions du syndicat qui lui démontrait concrètement que ça leur coûtait moins cher d’investir dans des mesures correctives que de payer pour les accidents de travail. Avec le PL-59, on laisse encore le fardeau de cette responsabilité sur les épaules des syndicats et on promet des économies pour le patronat, ce qui est exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire », de conclure David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

En grève générale illimitée depuis le 28 avril dernier, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le syndicat rend visite à un haut dirigeant de l’usine

Lors d’une manifestation tenue aujourd’hui dans les rues de Vallée-Jonction, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) et leurs allié-es ont visité un des hauts dirigeants de leur usine.

« Ce matin, nous avons manifesté dans les rues de Vallée-Jonction et nous nous sommes rendus à la résidence de Maïco Rodrigue, le vice-président, porc frais d’Olymel, un citoyen respecté de la ville, afin de lui livrer le message suivant : les travailleuses et les travailleurs de notre usine méritent autant le respect que la haute direction de l’entreprise. Depuis 2003, il a, entre autres, été directeur de notre usine et il connaît très bien les conditions difficiles dans lesquelles nous travaillons, de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ. Depuis le début du conflit le 28 avril dernier, l’employeur n’est même pas revenu sur les demandes salariales que nous leur avons pourtant déposées le 19 avril. Pire encore, lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur a déposé de nouvelles demandes de reculs qui n’étaient pas incluses dans leur premier dépôt. Pour nous, il est clair qu’Olymel n’a pas du tout l’intention de régler rapidement le conflit actuel. »

« À chaque négociation, c’est sensiblement le même scénario : l’employeur affiche constamment un mépris envers ses salarié-es en déposant des demandes de reculs totalement déraisonnables, ce qui mène presque toujours au conflit, de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. Or, depuis 2007, les plus bas salarié-es de cet abattoir touchent, à ce jour, seulement 1,13 $ de plus l’heure, ce qui les a fortement appauvris. Quand un employeur vit un grave problème de rétention qui lui révèle que depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées et que près de 1700 salarié-es ont quitté leur milieu de travail, il est clair qu’il doit agir en bonifiant les conditions de travail qu’il offre. »

« Il est décevant de voir un citoyen corporatif de l’ampleur d’Olymel traiter si cavalièrement ses salarié-es. Dans notre région, sa mauvaise réputation est bien connue et nous nous souvenons très bien des autres conflits que nous avons traversés ailleurs au Québec, de confier Barbara Poirier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Olymel nous connaît aussi très bien et la haute direction devra comprendre à nouveau que nous restons solidaires des revendications du syndicat, que nous allons lutter à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement à la hauteur de leurs attentes. »

« Reconnus essentiels durant la pandémie, les travailleuses et les travailleurs de Vallée-Jonction sont demeurés au front depuis mars 2020 et ont maintenu la production, parfois même au péril de leur santé. Malgré leur important engagement en ces temps plus que difficiles, l’employeur se comporte comme nous l’avons toujours connu et ne démontre pas la moindre reconnaissance envers elles et eux. La CSN va donc tout mettre en œuvre pour soutenir la lutte et les efforts acharnés de ces travailleuses et travailleurs parce qu’ils méritent le respect, le salaire et les conditions de travail qui reconnaissent la dureté de leur labeur », de conclure David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Sans négocier avec le syndicat, Olymel négocie sur la place publique

Depuis le déclenchement de la grève générale illimitée le 28 avril dernier, alors que des dates de négociation étaient déjà prévues aux agendas des deux parties, Olymel a décidé d’ignorer le syndicat et de diffuser des informations trompeuses liées à la négociation sur la place publique.

« Au lieu de négocier sur la place publique et de diffuser des informations trompeuses, l’employeur devrait revenir à la table de négociation en présence du conciliateur qu’il a lui-même demandé afin d’en arriver à une entente négociée, et ce, dans les plus brefs délais. Dans les médias, Olymel a déclaré qu’il y avait urgence, au même moment où il refuse de négocier avec diligence avec notre syndicat, de dénoncer Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ). Aujourd’hui même, dans le cadre de notre première rencontre de conciliation, l’employeur nous a dit qu’il n’avait aucune intention de revenir sur notre dépôt monétaire alors qu’il s’était engagé à un retour global sur l’ensemble de nos demandes la semaine dernière. Pire encore, à l’issue du rendez-vous d’aujourd’hui, l’employeur ne s’est pas rendu disponible avant le 18 mai pour la prochaine rencontre, malgré deux autres dates proposées par le conciliateur ».

« Depuis le début de cette pandémie, la haute direction de Vallée-Jonction est demeurée enfermée à double tour dans leurs bureaux alors que plusieurs travailleuses et travailleurs qui rentraient à l’usine tombaient malades. Le travail est toujours aussi difficile dans un abattoir et la pandémie ajoute du stress à tout le monde, de renchérir monsieur Maurice. Olymel sait très bien que nous faisons face à un sérieux problème de rétention de la main-d’œuvre : depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées à Vallée-Jonction et près de 1700 salarié-es ont quitté leur emploi. L’employeur devra comprendre que pour retenir son monde, il doit bonifier les conditions de travail. En 15 ans, nos taux horaires ont simplement augmenté d’un peu plus d’un dollar, ce qui nous a appauvris chaque année durant cette période. Finalement, dans toutes nos négociations avec Olymel, qui se déroulent rarement sans qu’il y ait un conflit, nous sentons cette culture de mépris, ce manque de respect à notre égard. Voilà pourquoi nous en sommes encore rendus au stade de la confrontation avec eux ».

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Les membres du syndicat d’Olymel Vallée-Jonction déclenchent la grève générale illimitée

Excédés par le manque de respect à leur égard de la part de leur employeur, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ) ont déclenché la grève générale illimitée hier matin, à 9 h.

« Ce n’est pas nouveau, tout ceci est connu du public, les relations avec notre employeur sont tendues depuis très longtemps. Les travailleuses et les travailleurs de Vallée-Jonction sont demeurés au front tout au long de la pandémie actuelle et ont maintenu la production, parfois même au péril de leur santé. Alors que nous avions déposé nos demandes salariales le 19 avril dernier, l’employeur s’était engagé à nous revenir cette semaine avec un dépôt global, incluant les clauses normatives et celles à incidences financières. Non seulement il a demandé la conciliation avant même que nous ayons eu un retour sur notre dépôt du 19 avril dernier, mais il refuse maintenant de nous rencontrer aux dates qui étaient prévues et, surtout, de respecter sa parole de nous revenir globalement sur nos demandes tel que promis », de déplorer Martin Maurice, président du STOVJ.

Depuis 2015, plus de 1800 personnes ont été engagées chez Olymel Vallée-Jonction et près de 1700 salarié-es ont quitté leur emploi.

« Malgré l’important engagement des salarié-es en ces temps de pandémie, l’employeur ne démontre pas la moindre reconnaissance envers eux. Fidèles à leurs habitudes, les représentants d’Olymel ont déposé des demandes normatives imprécises, ce qui fut reçu comme une gifle en plein visage pour le syndicat. Or, l’employeur sait très bien qu’il fait face à un important problème de rétention de la main-d’œuvre dans ses usines ; pour le syndicat, il faut améliorer les conditions générales d’emploi pour corriger ce problème récurrent. Dans un sondage réalisé auprès des membres, plusieurs salarié-es ont déjà signifié leur désir de quitter l’usine si la négociation actuelle n’améliore pas substantiellement leurs conditions de travail. Nous souhaitons vivement que le message du syndicat se rende au siège social de l’entreprise afin que la haute direction en prenne acte », de conclure Alexandre Boileau-Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente environ 1050 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives

Surmenage, manque de reconnaissance, mauvaise gestion de l’organisation et de ses effectifs, pénurie de main-d’œuvre, démissions, rien ne va plus à la Coopérative funéraire des Deux Rives. Tellement, que le syndicat a décidé de mettre en œuvre un plan d’action.

Dégradation

« La situation s’est dégradée au travail depuis quelques années avec une accélération soudaine à cause de la pandémie, » explique Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives. La pandémie a frappé l’organisation de plein fouet à un moment de faiblesse, entraînant de nombreuses démissions et des départs en maladie.

« On manque de gens dans tous les départements et ça ne fait qu’empirer, » explique la présidente, « à titre d’exemple, alors que nous avions douze brancardiers au début de la pandémie, il n’y en a plus que huit aujourd’hui, et encore, il y a eu une nouvelle embauche ». Le manque d’effectif crée une surcharge de travail et occasionne beaucoup de temps supplémentaires. « Globalement, nos membres sont exténués, ce n’est pas tenable, » confie Catherine Caron.

Les relations de travail sont difficiles, l’employeur n’est pas à l’écoute des travailleuses et des travailleurs et ne retient aucune suggestion du syndicat pour atténuer plusieurs problématiques.

« Prime COVID»

Irritant supplémentaire, la coopérative a choisi de mettre fin, le 20 juin 2020, à une « prime COVID » de 2 $ de l’heure ainsi qu’à une prime à l’acte qui était rétroactive au 13 mars 2020. « Là, on est en pleine deuxième vague, on doit composer avec une grande surcharge de travail, mais il n’y a plus de prime, » dénonce Catherine Caron, « les membres le prennent comme un manque de respect, ils ont l’impression de se faire presser le citron. » Pour la syndicaliste, cette attitude va clairement à l’encontre de l’esprit coopératif qui devrait animer l’entreprise funéraire.

« Dans l’immédiat, on demande une « prime COVID » pour les brancardiers et les thanatologues, » poursuit Catherine Caron, « mais, c’est clair que ce que ça va prendre c’est l’embauche de nouveaux collègues pour combler tous les besoins de l’organisation, on ne pourra pas continuer longtemps comme ça, à effectif réduit. »

Le syndicat avertit les administrateurs de la coopérative que, faute d’un changement d’attitude de la direction, un plan d’action sera enclenché pour faire bouger les choses. « On demande le respect, tout simplement, et on va s’organiser pour l’avoir, » conclut Catherine Caron.

Le syndicat des chauffeurs dénonce le manque de transparence de la direction du RTC

« Ça fait des mois qu’on interpelle la direction sur ce dossier et jusqu’à la semaine dernière nous n’avions jamais eu de retour, » explique Hélène Fortin, présidente du syndicat. Ce n’est que le 25 janvier que la direction a finalement présenté au syndicat son projet. « Entre ce dont on nous avait parlé il y a deux ans, qui consistait essentiellement en un service pour amener les usagers aux arrêts de bus les plus près, et ce qui a été présenté en conférence de presse, il y a une marge, le moins que l’on puisse dire c’est que cela manque de transparence, » dénonce Hélène Fortin.

Selon les informations disponibles, le nouveau service serait opéré par des fournisseurs et non par les employé-es du RTC. « Nous avons des clauses encadrant et limitant la sous-traitance dans notre convention collective, » rappelle Hélène Fortin, « on aurait aimé en entendre parler avant que ça ne soit annoncé dans les médias ».

Le syndicat examine actuellement ses recours dans ce dossier et a mandaté le Service juridique de la CSN de faire les analyses pertinentes.

 

 

Entente de principe adoptée à 75,5 %

Réunis en assemblée générale dimanche avant-midi, les membres du Syndicat des salarié(e)s de General Dynamics Produits de défense et Systèmes tactiques – Canada (CSN) – Usine de St-Augustin, ont adopté à 75,5 % l’entente de principe intervenue il y a 10 jours entre leur syndicat et la partie patronale. La convention collective était échue depuis le 30 avril dernier.

 « Entreprendre des négociations dans un contexte pandémique, avec toutes les difficultés qu’engendrent les mesures sanitaires, était tout un défi, mais nous l’avons relevé avec succès », a déclaré Jean-François Hardy, le président du syndicat, « nous sommes très satisfaits du résultat, l’entente de principe conclue nous permet de conserver nos acquis et comporte de bonnes augmentations pour nos membres. Ceux-ci ont d’ailleurs participé en très grand nombre à l’assemblée, même si elle était virtuelle, ce qui démontre bien leur intérêt pour leurs conditions de travail. »

 

Résumé de l’entente

La convention collective, d’une durée de 5 ans, prévoit des augmentations de salaire de 13,5 % réparties comme suit : 2,9 % la première année, 2,75 % la deuxième, 2,75 % la troisième, 2,6 % la quatrième et 2,5 % la cinquième. La convention collective prévoit le maintien des acquis et l’amélioration de certaines primes.

 

 

 

Nouvelle convention collective chez MECART

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de MECART (CSN) ont adopté à 100 % l’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation et la partie patronale jeudi dernier. C’est donc dire que ces travailleuses et travailleurs auront sous peu une nouvelle convention collective.

La convention collective, d’une durée de trois ans, prévoit des augmentations de salaire de 3 % la première année, 2,5 % la deuxième et 2,5 % la troisième avec une rétroactivité au 1er janvier 2020. La participation de l’employeur au régime de retraite est également bonifiée d’un montant forfaitaire équivalent à 5 % par année versé le 1er janvier 2021. Les syndiqué-es obtiennent finalement un congé mobile de plus.

« Nous considérons que nous avons atteint nos principaux objectifs et nous sommes très satisfaits du résultat, a commenté Denis Légaré, président du syndicat. C’est une bonne convention collective qui va nous permettre d’améliorer nos conditions de travail ».

« Ce n’était pas gagné d’avance. Il faut se rappeler que les membres du syndicat ont dû se voter un mandat de moyens de pression et même faire une heure de grève le 28 juillet pour faire débloquer la négociation, rappelle Barbara Poirier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). C’est la preuve que ça vaut la peine de se tenir syndicalement et d’exiger le respect ».

À propos

L’entreprise MECART fabrique des panneaux en acier qui peuvent être assemblés pour créer des bâtiments modulaires, des structures acoustiques ou tout autre environnement contrôlé.