Le prix Pierre-Vadeboncœur 2021 remis à Serge Bouchard et Mark Fortier pour Du diesel dans les veines

Du diesel dans les veines, de Serge Bouchard et Mark Fortier, publié chez Lux éditeur, a fait consensus parmi le jury du prix Pierre-Vadeboncœur. Le prix a été remis par Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN, le mercredi 24 novembre en présence de Marie Vadeboncœur, conjointe de l’écrivain décédé en 2010.

Des mentions d’honneur ont été adressées à Ton pays sera mon pays, de Philippe Manevy, publié chez Leméac, et à Anne Panasuk pour AuAssAt, paru chez Edito. Le jury, présidé par Claudette Carbonneau, ex-présidente de la CSN, compte aussi Catherine Ladouceur, secrétaire générale du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et professeure de littérature au Cégep de Sherbrooke, et Mathieu Bélisle, lauréat de l’an dernier.

Le prix Pierre-Vadeboncœur, constitué d’une bourse de 5000 $, a été créé en 2011 par la CSN pour souligner la mémoire de ce grand écrivain et syndicaliste, conseiller durant 25 ans à la centrale syndicale québécoise. Il est remis à l’auteur d’un essai qui s’est démarqué sur des questions économiques, sociales ou politiques.

La présidente du jury a souligné que l’essai primé portait la trace d’une « écriture à la fois incarnée, accessible, évocatrice et poétique ». « Nous avons aussi remarqué l’ambition du propos : la route devient un lieu existentiel, sociologique, philosophique et poétique », poursuit-elle.

De gauche à droite : Mathieu Bélisle, Mark Fortier, derrière Michel Rioux, Claudette Carbonneau, Marie Vadeboncoeur, derrière Catherine Ladouceur et Nathalie Arguin Photo: Dominic Morissette

Madame Carbonneau a également félicité Anne Panasuk pour avoir réussi à « nous faire entendre la voix presque encore inaudible des Premières Nations ». De l’essai de Philippe Manevy, elle a dit que « le jury a apprécié la beauté de l’écriture, qui laisse place à la réflexion et à l’émotion ».

La CSN demande des investissements avant l’équilibre budgétaire

À la veille de la mise à jour budgétaire du gouvernement provincial, la CSN souhaite rappeler au gouvernement qu’il doit profiter de l’occasion pour proposer des solutions innovantes, structurantes et pérennes pour contrer l’effritement du filet social et les enjeux de travail. Alors que la situation économique est plus favorable et que les prévisions budgétaires des derniers mois se sont améliorées, l’heure est aux réinvestissements.

En effet, la crise sanitaire a révélé au grand jour – et de façon brutale – les conditions salariales et de travail extrêmement difficiles pour bien des travailleuses et travailleurs, notamment ceux dans les secteurs économiques considérés comme essentiels. Sans parler de la pénurie de main-d’œuvre qui sévit. Les choix politiques et économiques des dernières décennies ont eu un impact important sur les services publics. « Renforcer le filet social de manière durable et miser sur une croissance des salaires doivent constituer des éléments clés de la relance », avance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Compte tenu du sous-financement des services publics, le gouvernement doit investir de manière à assurer une mise à niveau de ses services à moyen terme. La croissance des dépenses de programmes prévues à compter de 2022-2023, à 2,3 %, est trop faible pour atteindre cet objectif et ne permettra pas de résoudre de façon durable le problème d’attraction et de rétention de main-d’œuvre dans les réseaux publics.

« Le Québec traverse une crise considérable, qu’on pense aux systèmes de santé constamment au bord de l’asphyxie, à notre réseau de la petite enfance mal-aimé et ses travailleuses mal payées ; au milieu de l’éducation sous-financé, et aux secteurs entiers de l’économie qui sont en grand chamboulement. La relance économique doit passer par des investissements majeurs dans les services publics et dans les milieux qui sont et seront affectés par la transition écologique. Pas par l’obsession de l’équilibre budgétaire », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Doivent faire partie de la relance économique :

  • Un réinvestissement majeur dans les services publics non seulement cette année, mais pour les années à venir ;
  • La fin de l’opposition entre économie et environnement: un plan de lutte aux changements climatiques qui permettra d’atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La transition énergétique doit être juste : le gouvernement doit veiller à ce que celle-ci se fasse en créant des emplois de qualité dans les technologies propres et en limitant les pertes d’emplois dans les secteurs à risque ;
  • Des mesures phares pour favoriser la requalification des travailleuses et des travailleurs, comme la reconduction du Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation et le renouvellement de la Politique québécoise d’éducation des adultes et de formation continue ;
  • Un salaire minimum à 18 $/l’heure, le montant minimal pour sortir une personne qui travaille à temps plein, de la pauvreté.

Le tout, en mode discussion avec les acteurs concernés. « Gouverner par décrets ne favorise pas le dialogue social. Nous, on veut contribuer à régler les enjeux de pénurie de main-d’œuvre, à soutenir les services publics, à mettre en place une politique industrielle juste pour toutes et tous. Il n’y a pas d’économie saine sans services publics ni environnement sain. Si le gouvernement va dans cette direction, nous répondrons présent », conclut la présidente.

Les syndiqué-es des CPE manifestent pendant que les négociations continuent

Des milliers de travailleuses et de travailleurs de CPE des quatre coins de la province se sont rassemblés à Montréal et à Québec aujourd’hui pour réaffirmer leur solidarité et exiger une fois de plus que le gouvernement accorde un rattrapage salarial à l’ensemble du personnel des CPE.

« Quoiqu’en dise Sonia Lebel, nous exigeons un rattrapage salarial pour toutes les travailleuses et travailleurs de CPE depuis le début des négociations, clame Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour le gouvernement, il est peut-être normal qu’une travailleuse de CPE gagne 4 $ ou 5 $/h de moins qu’une salariée qui fait un travail similaire dans un hôpital, mais pour nous et pour nos membres, c’est inacceptable. »

Alors qu’à Montréal, les grévistes étaient rassemblés à quelques coins de rue des bureaux du ministère de la Famille, où les négociations se tenaient, à Québec, le rassemblement avait lieu devant l’Hôtel du Parlement, là où se déroulent les consultations publiques sur la nouvelle politique familiale du gouvernement Legault.

« Sur papier, le gouvernement semble avoir de grands projets pour les services de garde éducatifs. Il veut créer 37 000 places », rappelle la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), appelée à commenter le projet de loi no1 en commission, Lucie Longchamps. Il semble toutefois oublier qu’un CPE, ce n’est pas juste des briques et du mortier et ce n’est pas juste des éducatrices non plus. Ça prend des responsables en alimentations, des préposées, des adjointes administratives, des conseillères pédagogiques, et j’en passe. S’il veut les réaliser ses grands projets, il ferait bien de s’en souvenir. »

Cette journée de manifestations est l’avant-dernière d’un mandat de 10 jours de grève adopté par les syndiqué-es de la CSN au début de l’automne. Demain, jeudi 25 novembre, les syndicats profiteront de la dernière de ces journées de grève pour solliciter un mandat de grève générale illimitée.

« Nous sommes conscients que ce n’est pas facile pour les parents, mais nous devons continuer de nous battre pour sauver le réseau, se résigne Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN. On commence déjà à voir des coupes de services en raison du manque de personnel. Il vaut mieux être fermés quelques jours que fermer pour toujours et ça, les parents semblent le comprendre si je me fie aux nombreux témoignages d’appuis que nous continuons de recevoir chaque jour. »

La CSN étonnée de l’absence de mesures-clés lors du discours du Trône

Après le premier discours du Trône du gouvernement, la CSN reçoit positivement certains engagements liés à l’environnement et la culture, et reste sur son appétit quant à ses demandes-clés concernant l’assurance-emploi et le secteur privé.

Assurance-emploi
La CSN s’étonne de l’absence totale de ce dossier dans le discours du Trône. « Le gouvernement doit régler, une fois pour toutes, le problème du “trou noir”, cette période où une personne avec un emploi saisonnier épuise ses prestations d’assurance-emploi sans avoir été en mesure de retrouver un emploi. La réforme devra également garantir l’admissibilité des personnes travaillant à temps partiel, tout comme l’accès des travailleuses et des travailleurs autonomes, notamment celles et ceux travaillant dans l’industrie culturelle, grandement affectée par la crise », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN.

En plus de n’être accessible qu’à moins de la moitié des travailleuses et des travailleurs avant la COVID, le programme d’assurance-emploi a montré qu’il était totalement inadéquat en situation de crise économique majeure. « Que la réforme règle ces problèmes et qu’elle les règle vite. C’est un engagement des Libéraux qui doit être honoré », insiste la présidente.

Culture
Par ailleurs, la CSN se réjouit de constater que le gouvernement entend déposer de nouveau un projet de réforme de la Loi sur la radiodiffusion qui doit assurer le plein épanouissement de la culture québécoise en protégeant mieux le contenu francophone et les acteurs du milieu. La centrale syndicale demande également un projet de loi obligeant les plateformes numériques comme Google et Facebook à rémunérer à sa juste valeur l’industrie des médias traditionnels pour le contenu d’information qui y circule. Ce projet de loi pourrait être déposé dans les 100 jours.

Rappelant que de nombreuses personnes œuvrant dans le secteur culturel sont sans revenus depuis la fin de la PCRE le mois dernier, Mme Senneville exhorte le gouvernement à mettre en place sans délai les mesures transitoires de supplément de revenus à l’attention des artistes, que les libéraux avaient promises lors de la campagne électorale.

Urgence climatique
« Le gouvernement semble accorder une grande importance à l’environnement. Bonne nouvelle, parce qu’il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. Les solutions, on les connaît : accélérer les investissements en transport collectif, développer et adopter des énergies propres, instaurer une stratégie de rajustement des prix carbone à la frontière, éliminer les différentes formes de subventions à l’industrie pétrolière et assurer une transition énergétique qui soit juste pour les travailleuses et les travailleurs ainsi que les communautés. On attend avec impatience les mesures concrètes », soutient Madame Senneville.

Secteur privé
La CSN a des préoccupations majeures quant au peu d’espace accordé à la question des intérêts économiques du Québec face à la montée du protectionnisme américain pour protéger les intérêts de secteurs stratégiques de l’économie québécoise (acier, aluminium, bois d’œuvre). Les industries québécoises ne doivent pas en subir les répercussions négatives. La centrale syndicale demande également aux partis de s’engager sans délai à intégrer la Davie, le plus grand chantier naval au Canada, au sein de sa Stratégie nationale de construction navale.

La CSN, la CSQ et la FTQ unies devant le gouvernement

Après l’échec des négociations intensives de la semaine dernière, les dirigeantes et les dirigeants des trois grandes centrales syndicales ont tenu une conférence de presse commune lundi matin pour exiger que le gouvernement rectifie le tir et accorde un rattrapage salarial à l’ensemble des travailleuses et travailleurs de CPE.

« Le gouvernement a fait un effort pour améliorer le salaire des éducatrices qualifiées, mais il refuse obstinément de le faire pour tous les titres d’emploi, ce que nous exigeons depuis le début des négociations, dénonce Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). C’est très décevant étant donné qu’il a voté en faveur d’une motion de l’Assemblée nationale exigeant un rattrapage salarial massif pour toutes les travailleuses de CPE. Le gouvernement doit respecter sa parole. L’avenir du réseau en dépend. »

Les porte-paroles des trois centrales ont profité de l’événement pour confirmer la tenue de journées de grève simultanées et annoncer leur intention de se doter de mandats de grève générale illimitée cette semaine.

« Le gouvernement a encore l’occasion d’éviter la grève générale illimitée, soutient Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). La balle est dans son camp. De notre côté, nous sommes évidemment disponibles pour négocier en tout temps si le gouvernement veut nous faire de nouvelles offres, mais nous n’accepterons pas de laisser pour compte des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels au fonctionnement des CPE. »

« Le Conseil du trésor doit comprendre que les travailleuses et les travailleurs sont tout aussi déterminés et solidaires qu’au début de la négociation, affirme Denis Bolduc, secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Nous sommes ici aujourd’hui pour dire au gouvernement que nous sommes sur la même longueur d’onde et qu’aucune entente ne sera possible tant qu’il ne révisera pas sa position. »

Les paramédics visitent les députés de la CAQ

Des paramédics de l’Estrie se sont rassemblés ce midi devant les bureaux de la députée de la CAQ de la circonscription de Saint-François, Geneviève Hébert. Ceux-ci veulent rappeler qu’ils sont en pleine négociation de leur convention collective et que c’est l’occasion parfaite pour trouver des solutions pour améliorer leurs conditions d’exercice et, par conséquent, les services à la population. Les paramédics d’autres régions tiendront des mobilisations semblables au cours des prochains jours.

« Notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, déplore le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Les paramédics, nous sommes à la fois des intervenants des services d’urgence et des travailleurs de la santé. Mais quand on se compare à nos collègues des deux secteurs, c’est clair que les salaires ne sont pas au rendez-vous. Le gouvernement doit nécessairement améliorer nos conditions salariales afin de régler définitivement cette iniquité qui persiste depuis beaucoup trop longtemps, et ce, malgré tous les efforts que nous avons déployés dans le passé. »

Santé–sécurité
« Pour nous, un autre enjeu majeur est de renforcer la santé et la sécurité dans notre milieu, poursuit Jean Gagnon. La charge de travail est beaucoup trop élevée. Trop souvent, on ne mange pas à l’heure et on ne finit pas à l’heure prévue parce qu’on ne suffit pas à la tâche. Il faut trouver des solutions ! Également, on veut des mesures qui vont permettre aux paramédics de prendre soin d’eux, par exemple qu’ils puissent prendre un congé quand ils sentent qu’ils en ont besoin pour leur santé psychologique. Dans notre secteur, nous sommes constamment exposés à des situations pouvant entraîner des chocs post-traumatiques. Il faut agir ! »

Les paramédics souhaitent également discuter d’un autre enjeu important pour l’Estrie, soit les horaires de factions. Il s’agit d’horaires de travail désuets qui consistent à être disponible 24 heures sur 24 durant sept jours consécutifs au lieu d’avoir des quarts de travail normaux. De tels horaires existent encore (nommer les secteurs 7/14) et ça occasionne des délais supplémentaires à chaque intervention alors que dans les cas urgents, nous savons tous que chaque seconde compte.

Une profession sur laquelle miser davantage
Enfin, les paramédics souhaitent également que les négociations avec Québec permettent de mieux baliser l’élargissement de la profession. « Les paramédics peuvent et veulent faire partie des solutions pour améliorer globalement notre système de santé, ajoute monsieur Gagnon. Nous voyons d’un bon œil l’intention du gouvernement de nous confier de nouvelles missions par exemple dans les urgences. Cependant, cela doit se faire dans l’ordre. Il faut négocier des balises claires et s’assurer que cette contribution supplémentaire des paramédics au réseau n’entraîne pas de conséquences négatives sur les services préhospitaliers que nous offrons actuellement et qui sont déjà sous pression un peu partout. »

Un enjeu de société
« Nous interpellons madame Hébert aujourd’hui comme députée du parti au pouvoir, explique le président du Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN, Christian Beaudin. Elle doit nous expliquer pourquoi le gouvernement de la CAQ laisse ainsi traîner ces négociations : notre convention collective est échue depuis plus d’un an et demi ! Elle peut nous aider à améliorer les choses en réclamant avec nous que tout soit mis en œuvre pour nous assurer que les citoyennes et les citoyens de l’Estrie ont accès aux meilleurs services préhospitaliers d’urgence possible. »

Usine Rolls-Royce de Montréal : les travailleuses et les travailleurs en grève pour défendre leur syndicat

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine Rolls-Royce de Montréal ont déclenché la grève cet après-midi afin d’exiger la fin des mesures antisyndicales dans l’usine. Après avoir multiplié les manœuvres pour nuire au travail des représentantes et représentants syndicaux ces dernières semaines, l’entreprise a suspendu ce matin un représentant élu du syndicat. Par ailleurs, plus de trente caméras de surveillance ont récemment été installées sur les lieux de travail et plusieurs gardiens de sécurité ont été embauchés pour patrouiller dans l’usine. Face à ce nouvel affront, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada–CSN ont voté à l’unanimité en faveur d’une banque de 24 heures de grève.

« L’employeur est irrité parce qu’on joue pleinement notre rôle comme syndicat, explique son président, Frédéric Labelle. Il aimerait mieux qu’on ne se mobilise pas. Qu’on accepte les maigres trois séances de négociation par mois qu’il daigne nous accorder. Qu’on se contente de ce qu’il nous offre au fond. Ben non. Ce n’est pas ça notre rôle. On va continuer de réclamer ce qu’il y a de meilleur pour nos membres. »

« Ce n’est pas la première fois qu’on voit ça, à la CSN, un employeur qui pense que c’est plus payant d’essayer de casser le syndicat que de négocier, poursuit la présidente de Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. On finit tout le temps par leur démontrer que c’est bien mieux de respecter ses salarié-es et de travailler correctement avec le syndicat qu’ils se sont donnés. Ici aussi, l’employeur va devoir le comprendre parce qu’on ne baissera pas les bras. »

« Dans les périodes plus difficiles, les employeurs du secteur de l’aérospatial ont demandé aux travailleuses et aux travailleurs de se serrer la ceinture et d’accepter des sacrifices sur leurs conditions de travail. Maintenant que le secteur vit une reprise rapide et importante, Rolls-Royce se comporte avec mépris et arrogance. L’employeur s’en donne à cœur joie dans la surveillance abusive et les attaques envers l’équipe syndicale. Tout ce que les membres réclament c’est du respect et des dates de négociation. Et avec le soutien de la FIM–CSN, c’est ce qu’ils vont obtenir, assure le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin. »

La convention collective liant Rolls-Royce et les 500 salarié-es de l’usine qui se spécialisent dans l’entretien de moteurs d’avions et située sur le Chemin-de-la-Côte-de-Liesse est échue depuis mars 2020. Parmi les principaux enjeux de négociation identifiés par les salarié-es, notons l’amélioration du régime de retraite et les augmentations de salaire.

Équité salariale : une campagne pour rappeler qu’il reste encore du chemin à parcourir!

À l’aube du 25e anniversaire de la Loi sur l’équité salariale, la FTQ, la CSN et la CSQ unissent leur voix pour célébrer les avancées des femmes et rappeler qu’il ne faut pas baisser les bras, car il reste encore du chemin à parcourir.

La Loi sur l’équité salariale (LÉS) a transformé fondamentalement la façon dont le droit à l’équité salariale est protégé au Québec. Or, malgré les amendements à la loi en 2009 et en 2019, des problèmes de fond subsistent et portent encore préjudice aux femmes.

On poursuit la lutte!
La LÉS célèbrera donc son 25e anniversaire le 21 novembre prochain, en pleine effervescence autour de la relance économique du Québec. Dans ce contexte, il apparaît donc important pour les trois centrales syndicales de souligner que l’équité salariale est encore, à ce jour, un objectif inachevé et que la loi doit être modifiée afin que les iniquités salariales soient véritablement et durablement réparées.

En effet, l’expérience terrain nous permet d’affirmer que la loi n’atteint pas son objectif quant à la mise en œuvre et au maintien de l’équité salariale. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a pourtant répété à maintes reprises qu’il y aurait une autre occasion pour apporter une réforme plus substantielle à la Loi sur l’équité salariale.

Les trois organisations profitent donc des 25 ans de la loi pour lui tendre la main afin que cela se fasse rapidement. Les prochaines modifications devront permettre d’atteindre à 100 % l’objectif de la loi : des salaires égaux pour des emplois équivalents.

La campagne On a fait du chemin
La FTQ, la CSN et la CSQ s’unissent donc pour déployer une campagne sur les réseaux sociaux qui se déroulera du 15 au 21 novembre. L’objectif de la campagne est de rappeler les avancées faites grâce à cette loi importante qui protège nos droits fondamentaux, mais aussi d’expliquer ce qu’est l’équité salariale, d’illustrer les différentes iniquités qui perdurent et de rappeler que des changements majeurs restent à faire pour permettre à toutes les femmes du Québec d’être rémunérées à la juste valeur de leur travail.

Pour en savoir plus, visitez onafaitduchemin.com. Sur les réseaux sociaux, surveillez les différentes publications du 15 au 21 novembre 2021 et rejoignez la conversation! #OnAFaitDuChemin

Nos organisations (CSQ, CSN, FTQ) représentent plus de 1 100 000 travailleurs et travailleuses dans tous les secteurs d’activités tant public que privé.

Télétravail : les centrales invitent syndicats et employeurs à se doter de balises claires et objectives

Alors que le retour dans les milieux de travail s’intensifie avec la fin de certaines mesures sanitaires encadrant les espaces de bureaux, la FTQ, la CSN et la CSD dévoilent aujourd’hui des modèles de politique et d’entente visant à baliser le recours au télétravail.

Imposé par la force des choses dès les premiers jours de la pandémie, le recours au télétravail est bel et bien là pour rester, estiment les centrales syndicales. Afin que ce mode de travail ne devienne source de tension ou d’insatisfaction, des balises concrètes, basées sur des principes partagés par l’ensemble des parties concernées, doivent en régir son attribution.

Ainsi, les centrales syndicales estiment que le télétravail doit conserver son caractère volontaire. La décision de l’autoriser doit être accordée en fonction de critères objectifs et applicables équitablement à un groupe de personnes salariées partageant les mêmes réalités.

La volonté des employeurs de superviser les prestations de travail ne doit toutefois pas enfreindre certains principes protégeant la vie privée à laquelle ont droit les travailleuses et les travailleurs, peu importe le lieu où ils exercent leur prestation de travail, soulignent la FTQ, la CSN et la CSD.

Le modèle de politique de télétravail développé par les centrales syndicales prévoit également des dispositions claires quant aux horaires de travail et leur flexibilité, à la charge des coûts d’équipement entraînés et de l’ensemble des obligations et responsabilités dévolues aux parties. Les enjeux, complexes, reliés à la santé et la sécurité au travail des personnes salariées en mode de télétravail sont également abordés, ainsi que ceux reliés à la protection des données.

Enfin, les centrales syndicales suggèrent aux parties concernées de consigner des ententes particulières de télétravail explicitant ses modalités et sa période d’application.

Citations 

« Les 18 derniers mois auront démontré que nous sommes très loin d’une appréciation unanime du télétravail, tant parmi les salarié-es eux-mêmes qu’auprès des employeurs. Certains y ont pris goût, alors que d’autres s’impatient de retrouver leur bureau. Une chose est sûre, le télétravail ne doit ni être imposé ni attribué aléatoirement au gré des humeurs. Des balises claires et objectives sont nécessaires. » – Caroline Senneville, présidente de la CSN 

« Ce que nous proposons aux organisations syndicales et patronales avec ce modèle de politique de télétravail, c’est un guide devant permettre à tous et à toutes d’être traités équitablement dans le respect des lois du travail. Peu importe ce qu’on en dit ou ce qu’on en pense, le télétravail est là pour de bon. Il s’agit maintenant de trouver un équilibre gagnant-gagnant pour les travailleurs et travailleuses et pour l’employeur. Ce guide doit permettre, entre autres, de baliser l’encadrement, la supervision, les horaires de travail, ainsi que la protection de la vie privée. Il s’agit d’un outil précieux. » – Daniel Boyer, président de la FTQ

« Le télétravail va demeurer une réalité dans l’organisation du travail pour plusieurs secteurs d’activité. Certes, si le télétravail apporte son lot d’avantages, il doit tenir compte autant des besoins des travailleurs et travailleuses que des besoins organisationnels. Pour que tous et toutes y trouvent une voie durable et satisfaisante, il est impératif que cela se fasse avec un encadrement qui assure aux travailleuses et aux travailleurs des conditions de travail qui respectent leurs droits. » – Luc Vachon, président de la CSD

Les travailleurs et travailleuses de l’asphalte forment un front commun

À la suite de la dernière négociation de la construction dans le secteur génie civil et voirie, les cinq associations représentatives des opérateurs et des titres occupationnels ont décidé de constituer un front commun pour défendre les travailleurs et travailleuses attitrés aux travaux d’asphalte.

« C’est lors d’une rencontre tenue le 29 octobre 2021, par nos organisations syndicales, que nous avons constitué le front commun des travailleurs et travailleuses attitrés aux travaux d’asphalte. Après plusieurs rondes de négociations durant lesquelles nos négociateurs syndicaux ont présenté des demandes dans le but d’améliorer les conditions de travail dans le revêtement de chaussées, celles-ci sont demeurées inchangées », de souligner Jean-Luc Deveaux, porte-parole du front commun et vice-président secteur génie civil et voirie à la CSN–Construction.

« Il faut savoir que les travaux d’asphaltage sont parmi les plus ardus pour les travailleurs et travailleuses de la construction. Nous avons des horaires variables, de jour, de soir, de nuit, en plus des horaires retardés qui déplacent nos quarts de travail à la dernière minute, ce qui nous impose une conciliation travail-famille très difficile, voire impossible, dans certains cas. De plus, les nombreuses canicules estivales, les vapeurs nocives et les autres conditions de travail dans le revêtement de chaussées sont demeurées inchangées malgré les nombreuses inquiétudes soulevées par les syndicats de la construction. Pour nous, il doit y avoir du changement dans notre secteur et c’est exactement l’objectif de notre front commun », de conclure monsieur Deveaux.

Les organisations syndicales membres du front commun sont l’Union internationale des opérateurs-ingénieurs local 905 (CPQMCI), l’Union internationale des journaliers d’Amérique du Nord local 62 (CPQMCI), l’Association des manœuvres interprovinciaux (AMI-FTQ-Construction), l’Union des opérateurs de machinerie lourde local 791 (FTQ-Construction), l’Association provinciale des opérateurs d’équipement lourd (CSN–Construction), l’Association provinciale des manœuvres et des manœuvres spécialisés (CSN–Construction), le Syndicat québécois de la construction (SQC) et la CSD-Construction. Le front commun représente 49 000 travailleurs et travailleuses, soit 24 % de l’industrie de la construction.

QS et le PQ appuient les travailleuses et les travailleurs des CPE dans leur lutte

Alors que les 11 000 salarié-es de CPE affiliés à la CSN débrayent pour une troisième journée de suite jeudi, les porte-paroles des deuxième et troisième groupes d’opposition pour la famille, Christine Labrie et Véronique Hivon, ainsi que la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Lucie Longchamps, enjoignent le gouvernement à améliorer considérablement les conditions de travail dans les CPE.

« Si le gouvernement veut respecter son engagement de créer 37 000 places dans les services de garde, il doit changer son approche, plaide Mme Labrie. Il doit comprendre que chaque personne qui travaille dans un CPE a un rôle essentiel au bon fonctionnement du réseau, peu importe son titre d’emploi, et il doit s’assurer d’offrir des conditions concurrentielles. Les offres qui sont sur la table en ce moment sont loin d’être suffisantes pour attirer et retenir le personnel dont le réseau a besoin, et si ça ne bouge pas, les parents vont continuer de subir les impacts du manque de places. »

« Le gouvernement caquiste refuse toujours de valoriser les travailleuses de la petite enfance à la hauteur de l’importance de leur rôle et de leurs compétences. Pire, à cause de son laissez-faire et de son manque d’action, nous avons assisté au départ de centaines d’éducatrices et sa propre turpitude nous a menés à la pénurie sans précédent que nous traversons présentement, renchérit Mme Hivon. Ça prend un rattrapage salarial massif, pas une offre à rabais qui ne serait qu’une fuite en avant et qui ne contribuerait à terme qu’à aggraver le problème. »

La vice-présidente de la FSSS-CSN a, quant à elle, tenu à mettre en garde le gouvernement de ne pas répéter l’expérience vécue lors des négociations avec les responsables de services de garde en milieu familial (RSG).

« L’an dernier, le gouvernement a réussi à imposer aux RSG une entente qui ne répondait pas à leurs attentes, ce qui a fait en sorte que les travailleuses et les travailleurs ont continué de quitter la profession. Le gouvernement leur a octroyé un incitatif financier par la suite pour tenter de stopper l’hémorragie, mais en vain, rappelle Mme Longchamps. Nous demandons au gouvernement de ne pas répéter la même erreur avec les CPE. Il doit mettre en place les conditions gagnantes pour assurer non seulement la pérennité, mais même la croissance du réseau dès maintenant. »

Les trois journées de grève effectuées cette semaine par les salarié-es de CPE syndiqués à la CSN sont les quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat de grève de 10 jours adopté à 97 % par les travailleuses et les travailleurs de CPE au début de l’automne.

Les syndiqué-es du STT de la Coop Lanaudière manifestent devant le siège social de Sollio

Aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN (STTCL–CSN) et leurs alliés ont manifesté devant le siège social de Sollio, dont la Coopérative Novago fait partie de ses divisions.

« Nous sommes en grève depuis le 30 septembre dernier et nous faisons face à un employeur affilié à Sollio qui désire casser notre syndicat. Après deux ans de négociation, il a eu le culot de déposer une offre qu’il a qualifiée de finale et globale qui imposerait à la majorité des syndiqué-es des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui est totalement inacceptable pour nous, de dénoncer Nicole Lambert, présidente du STTCL–CSN. Concrètement, en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur veut imposer une baisse drastique de 22 à 15 $ l’heure pour certains salarié-es, ce qui inciterait plusieurs d’entre nous à tout simplement quitter leur emploi ».

L’employeur, la coopérative Novago, se spécialise dans les conseils et la vente de produits agricoles et offre également des services de quincaillerie.

« À la suite de ce dépôt complètement farfelu et déconnecté de la réalité, l’employeur refuse carrément de retourner à la table de négociation. Il traite cavalièrement les employé-es membres d’un syndicat qui existe depuis 50 ans qui ont largement contribué au succès d’une coopérative connue et très appréciée par ses coopérants. Au fil des ans, ils ont obtenu un régime de retraite et des assurances collectives, deux arguments majeurs d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre en ces temps où les employeurs déploient justement de multiples stratégies pour recruter les employé-es », de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« L’employeur entretient un climat malsain où les menaces et l’intimidation nuisent grandement à la négociation. Devant l’établissement de Joliette, on compte presque autant de gardes de sécurité que de piqueteurs et le syndicat a dû déposer une plainte qui allègue que l’employeur a recours à des briseurs de grève. Celui-ci a procédé à des réductions de salaire punitives arbitraires de 30 minutes et à des annulations unilatérales de périodes de vacances à des salarié-es syndiqués, de préciser Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Avec ses stratégies moyenâgeuses, l’employeur veut faire reculer les conditions de travail de 10 à 15 ans, ce qu’aucune travailleuse, aucun travailleur n’acceptera ».

« Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN appuie inconditionnellement les membres du STTCL–CSN dans leur lutte pour obtenir le respect de cet employeur peu scrupuleux. Le mouvement des coopératives s’est construit sur des bases d’entraide, de solidarité et de mutualité et les comportements de l’employeur actuel vont dans une direction diamétralement opposée à ces idéaux, ce qui remet radicalement en question la mission même de Novago. Nous interpellons vivement la haute direction de Sollio afin qu’elle rappelle à l’ordre cet employeur qui fait honte au mouvement coopératif », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN rassemble 25 membres.

Les négociations piétinent, faute de mandats du Conseil du trésor

Devant l’impasse qui perdure à la table de négociation, les travailleuses et les travailleurs de la traverse Québec–Lévis ont déclenché tôt ce matin une grève de quatre jours, rejoignant ainsi leurs collègues des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola et Matane–Baie-Comeau–Godbout.

En conférence de presse ce matin, les travailleuses et les travailleurs des traversiers affiliés à la CSN ont expliqué que la séance de négociation tenue hier avec la Société des traversiers du Québec (STQ) n’a pas permis d’en arriver à une entente, ce qui aurait mis fin aux journées de grève. « Il est clair que si on souhaite que la négociation sorte de l’impasse, le Conseil du trésor devra donner des mandats à la Société des traversiers du Québec afin de permettre de réduire l’écart avec les travailleurs brevetés » affirme Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN. Alors qu’il ne reste que des enjeux à incidence monétaire à régler, la négociation, qui dure depuis novembre 2019, devra se poursuivre. « S’assurer d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es des secteurs public et parapublic a été au cœur de la négociation avec le gouvernement jusqu’ici. Alors que cet objectif a été atteint pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, pourquoi refuse-t-on d’accorder ce même traitement aux employé-es des traverses? » questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN). Aucune date n’a été fixée pour un éventuel retour à la table de négociation et tant que le Conseil du trésor ne donnera pas de nouveaux mandats à la STQ, aucune avancée ne pourra se faire. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs ont toujours deux journées de grève « en banque », qu’ils pourront utiliser au moment jugé opportun.

De plus, les augmentations oscillant entre 14 % et 24 % octroyées aux travailleurs des traverses dits brevetés (capitaines, officiers et lieutenants notamment), affiliés à une autre organisation syndicale, laissent entendre que le Conseil du trésor possède les marges de manœuvre nécessaires. Pour l’instant, l’offre présentée à la CSN se situe entre 6,8 % et 14 %, ce qui accentue l’écart de façon considérable entre les bas salarié-es et les autres travailleuses et travailleurs œuvrant sur les traverses. « Tant qu’il n’y aura pas de règlement satisfaisant, les perturbations risquent de se maintenir. Les travailleuses et les travailleurs ne baisseront pas les bras. Alors que des milliers de Québécoises et de Québécois optent quotidiennement pour ces voies de transport, le Conseil du trésor doit intervenir rapidement pour limiter les inconvénients et offrir à nos membres des conditions convenables » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Attirer et retenir le personnel des traversiers pour éviter des bris de service

Au cœur des dernières demandes qui restent à régler se trouve l’enjeu d’attraction et de rétention du personnel des traverses. Les membres du Regroupement des traversiers CSN exigent que des mesures concrètes soient instaurées en ce sens afin d’éviter des bris de service. Ainsi, ils demandent un rehaussement pour les préposé-es au quai, ce qui leur permettrait de toucher un meilleur salaire et, par conséquent, d’attirer davantage, ainsi qu’une prime d’attraction et de rétention. De plus, les travailleuses et les travailleurs souhaitent que le versement de leur prime d’inconvénient soit maintenu, même lorsqu’en temps supplémentaire.

Service indispensable

Accompagné par la députée de Québec solidaire Catherine Dorion, porte-parole en matière de transport pour le deuxième groupe d’opposition, le Regroupement des traversiers CSN a aussi rappelé l’importance du service des traverses qui transportent quotidiennement des milliers de personnes et qui permettent d’éviter de longs détours. Les traverses assurent aussi le transport efficace de matières premières indispensables, tel que le grain, notamment, sur la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola. « Il est où le ministre des Transports? Là, il est devant une solution concrète pour soulager les automobilistes du trafic et il reste les bras croisés. Au lieu d’être obsédé avec son 3e lien, le ministre devrait mettre ses efforts pour faire en sorte que son gouvernement donne les moyens à la STQ de régler cette négociation » conclue Catherine Dorion, députée de Taschereau et porte-parole en matière de transport pour Québec solidaire.

 

Des briseurs de grève au Marriott Château Champlain

Le Marriott Château Champlain a fait appel à huit personnes embauchées après le début des négociations pour le renouvellement de la convention collective afin de faire le travail des syndiqué-es lorsque ceux-ci ont exercé des journées de grève en septembre et en octobre. C’est ce que révèle le rapport d’un enquêteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Fort de ce rapport d’enquête, le syndicat CSN du Marriott Château Champlain et la CSN évaluent actuellement les options légales à leur disposition afin d’empêcher l’hôtel d’avoir recours de nouveau à ces personnes si d’autres journées de grève doivent être exercées, puisque le syndicat considère qu’il s’agit des briseurs de grève.

Rappelons que le Code du travail du Québec interdit à un employeur d’avoir recours à des briseurs de grève pour maintenir un certain équilibre dans le rapport de force et éviter l’allongement inutile des conflits de travail.

Ce syndicat fait partie de la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie aux côtés de 24 autres syndicats CSN. Rappelons que neuf de ces hôtels ont conclu une entente au cours des dernières semaines. En plus du Marriott Château Champlain, des enquêteurs ont constaté l’utilisation de briseurs de grève dans deux autres hôtels.

« C’est bien certain que lorsqu’on exerce la grève, il y a des conséquences pour les hôteliers, réagit le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on fait ça. On préférerait ne pas avoir à l’exercer pour négocier des ententes satisfaisantes parce que c’est ça notre objectif. J’appelle tous les hôteliers à leurs responsabilités. Nous sommes sans convention collective depuis maintenant plus d’un an. Nos demandes sont réalistes. Elles sont en phase avec la conjoncture de l’industrie. Il y a une seule voie à prendre, c’est celle de la négociation ».

Les syndiqué-es appuient les familles et rendent hommage à leurs défunts

En ce jour de la fête des morts, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN–CSN) et leurs alliés ont manifesté leur appui aux familles et ont rendu hommage à leurs défunts.

« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».

« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Les agents correctionnels manifestent à Montréal et à Québec

Les agents des services correctionnels du Québec ont accentué la pression en manifestant aujourd’hui devant les établissements de détention de Montréal et de Québec afin d’accélérer leurs négociations avec le gouvernement.

« Nos membres sont venus des quatre coins du Québec pour manifester à Montréal et à Québec. Ça montre qu’ils en ont vraiment ras le bol », tonne Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Ça fait dix-huit mois que notre convention est échue. On attend que l’employeur nous propose des solutions concrètes pour résoudre les problèmes vécus au quotidien par les agentes et les agents et pour améliorer les relations de travail, qui sont excessivement mauvaises à l’heure actuelle. »

Le manque de personnel figure parmi les problèmes qui minent grandement le réseau carcéral québécois, estime le président du SAPSCQ–CSN. À l’heure actuelle, près de  400 postes demeurent vacants, et ce, depuis plusieurs mois – sans compter presque 300 agents qui sont en absence prolongée.

Selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

« Ça fait un an et demi que le gouvernement reste campé sur ses positions, déplore Benoît Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il est temps qu’il cesse de faire l’autruche, qu’il prenne la pleine mesure des problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre qui plombent les services correctionnels et qu’il agisse en conséquence à la table de négociation. »

Trois autres journées de grève pour les 11 000 salarié-es des CPE syndiqués à la CSN

Après une autre journée de négociation infructueuse mardi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) annonce que les 11 000 travailleuses et travailleurs de CPE syndiqués à la CSN seront en grève les 2, 3 et 4 novembre prochain.

« Nous avons le devoir de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, déclare Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS-CSN. Accepter ce que le gouvernement nous offre et signer une entente à rabais sont les pires choses que nous pourrions faire en ce moment. Ça ferait en sorte que les travailleuses et les travailleurs continueraient d’être surchargées, continueraient d’être sous-payés, et continueraient de quitter leur emploi. »

Le comité de négociation syndical a notamment profité de cette rencontre avec les porte-paroles patronaux pour présenter sa contre-proposition aux offres faites la semaine dernière sur la place publique par la secrétaire du Conseil du trésor, Sonia Lebel. Les deux parties n’ont eu d’autres choix que de se rendre compte qu’un fossé considérable les sépare toujours.

« C’est surprenant qu’un gouvernement qui continue de promettre de plus en plus de places dans les services de garde approche cette négociation comme n’importe quelle autre, c’est-à-dire en essayant de faire le moins de concessions possible aux travailleuses et aux travailleurs, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Nous devrions plutôt travailler ensemble dans l’objectif commun d’assurer non seulement la pérennité, mais la croissance du réseau des CPE. »

Les trois journées de grève annoncées seront les quatrième, cinquième et sixième journées d’un mandat de grève de 10 jours adopté à 97 % par les travailleuses et les travailleurs de CPE au début de l’automne.

Encore du travail à faire à la table de négociation

Après avoir pris connaissance des nouvelles offres salariales présentées par le gouvernement aux travailleuses et travailleurs de CPE vendredi matin, la CSN constate que l’écart entre ces offres et les demandes syndicales demeure considérable. La centrale espère voir cet écart se réduire de façon appréciable là où les pourparlers doivent se dérouler, c’est-à-dire à la table de négociation et non sur la place publique.

« Il faut donner du crédit au gouvernement, il est très créatif. Il a trouvé toutes sortes de façons détournées pour ajouter des points de pourcentage qui, dans les faits, ne s’appliqueront pas à tout le monde, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ces offres salariales sont légèrement améliorées par rapport aux précédentes, mais elles demeurent de 5 % à 10 % inférieures à nos demandes et elles déséquilibrent complètement l’échelle salariale. »

En plus de ne pas satisfaire les demandes salariales des travailleuses de CPE, les offres déposées ce matin ne comprennent sensiblement rien quant aux autres enjeux soulevés par les syndicats.

« Il n’y a absolument rien en ce qui concerne le ratio d’enfants par éducatrice, ce qui est fondamental dans la gestion de la charge de travail, se désole Stéphanie Vachon, responsable du secteur des CPE à la FSSS–CSN. Il n’y a aucune mesure concrète non plus en ce qui concerne le soutien pour les enfants à besoins particuliers. On nous parle seulement de mettre en place un comité qui se penchera sur la question, sans échéancier précis et sans savoir ce qui adviendra de ses recommandations. De plus, les seules appellations d’emploi dont le salaire n’est pas bonifié avec ces nouvelles offres sont justement celles qui ont le mandat d’aider les éducatrices avec les enfants à besoins particuliers, soit les éducatrices spécialisées et les agentes-conseils. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 110 000 membres œuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

PCRE : pour plusieurs, la pandémie est pourtant loin d’être terminée

Alors que le gouvernement fédéral annonce ne pas prolonger la PCRE, qui prend fin dès ce samedi 23 octobre, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète des « trous » en termes de revenus pour certaines catégories de travailleuses et travailleurs.

La nouvelle prestation pour travailleurs en confinement est moins accessible que la PCRE puisqu’elle sera offerte uniquement aux travailleurs dont l’interruption de travail est directement imputable à un ordre de confinement imposé par un gouvernement. « On ne sait pas ce que les mois à venir nous réservent. Dans la dernière année et demie, l’aide gouvernementale a été cruciale pour bien du monde. On souhaite que le gouvernement fédéral continue à jouer son rôle essentiel auprès des travailleuses et travailleurs pour éviter les faillites et les drames humains », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le gouvernement de Justin Trudeau doit maintenant s’engager clairement à régler, une fois pour toutes et de toute urgence, le problème du “trou noir”, cette période où une personne au chômage, ayant souvent un emploi saisonnier, a épuisé ses prestations d’assurance-emploi sans avoir été en mesure de retrouver un emploi. Celui-ci affecte un trop grand nombre de travailleuses et de travailleurs, ajoute la présidente. Cette réforme devra également garantir l’admissibilité au programme des personnes travaillant à temps partiel, majoritairement des femmes, tout comme l’accès des travailleuses et des travailleurs. »

La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) s’inquiète pour sa part du sort réservé aux nombreux artistes qui étaient admissibles à la PCRE, mais qui n’ont pas accès au programme d’assurance-emploi. « Les travailleuses et les travailleurs autonomes sont nombreux dans le secteur des arts et de la culture, l’un des plus frappés par la pandémie, rappelle sa présidente, Annick Charette. Il leur arrive quoi lundi matin? Ces personnes doivent avoir accès à une forme de supplément de revenu : le gouvernement a pris cet engagement de façon très claire en campagne électorale. »

Enfin une reconnaissance du réseau de services de garde éducatifs, mais plusieurs questions demeurent en suspens

La CSN salue le dépôt du projet de loi no 1 tout en soulevant plusieurs questions sans réponse.

« Dans son projet de loi, le gouvernement reconnait enfin la valeur du réseau des services de garde, mais manque de courage politique pour miser sur les services de meilleure qualité, qui se trouvent dans les CPE et dans les milieux familiaux régis et subventionnés. L’enjeu criant qui n’est pas dans le projet de loi est la question du manque de personnel : c’est urgent de régler la négociation actuelle avec les travailleuses et les travailleurs des CPE et d’améliorer les conditions des responsables en service de garde en milieu familial, de souligner Caroline Senneville, présidente de la CSN. Enfin, le manque de précisions sur les moyens qui vont être mis de l’avant pour atteindre les objectifs nous laisse perplexes ».

Dans son projet de loi no 1, le gouvernement annonce son intention d’assurer la pérennité du réseau, ce qui nous réjouit. Il mise aussi sur la création de nouvelles places et la recherche d’une équité financière pour les parents. Pour la CSN, ces annonces sont bien accueillies, mais seront insuffisantes pour assurer la meilleure qualité de services possible. Entre autres, le projet de loi du ministre Lacombe ne propose aucun plan pour transférer les garderies privées vers les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés, ce qui est essentiel pour assurer la qualité des services.

« On se rappellera que ce gouvernement n’avait pas grand-chose à dire sur les CPE et les milieux familiaux régis et subventionnés au début de son mandat, n’en ayant que pour les maternelles 4 ans. Nous sommes parvenus à le forcer à agir, notamment en raison du manque de personnel et en raison de la grogne grandissante des parents. C’est donc une bonne nouvelle de voir que le gouvernement veut passer à l’action. On l’invite à aller encore plus loin pour des services de garde de qualité », de déclarer Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.