Transco Saint-Hubert : entente de principe conclue entre les parties

Hier, le 13 novembre, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) et leur employeur. Celle-ci sera présentée sous peu à l’ensemble des membres lors d’une assemblée générale.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici à ce que les membres se prononcent sur le contenu de l’entente.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Les salarié-es de chez Autobus Robert déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce 10 novembre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Robert–CSN (STTAR–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 89 %, par voie de scrutin secret.

« Le syndicat est rendu à négocier les clauses à incidences salariales et l’employeur n’entend pas verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires. Et comme dans presque tous les syndicats qui n’ont pas encore renouvelé leur contrat de travail, les salaires versés actuellement ne parviennent pas à attirer et à retenir les salarié-es nécessaires pour effectuer ses routes chaque jour. Et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix », précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il n’a qu’à délier les cordons de la bourse. »

« À l’image de tous les autres syndicats qui négocient actuellement dans le transport scolaire, nous déplorons que les salarié-es d’Autobus Robert doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part. Pour nous, la balle est clairement dans le camp de l’employeur et nous allons être aux côtés des travailleuses et des travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent cette juste part », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTAR–CSN compte 70 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

La CSN félicite la réélection de Robert Comeau à la présidence de l’APTS

Félicitations à Robert Comeau pour sa réélection au poste de président de l’APTS ainsi qu’à l’ensemble du comité exécutif national.

 

« Le mouvement syndical a besoin de leader comme Robert et nous poursuivrons avec plaisir notre collaboration, notamment dans le cadre de la négociation du secteur public menée en Front commun », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

 

« Les prochaines semaines nous demanderons toute la solidarité que connaissent nos organisations et nous aurons plaisir de poursuivre le travail déjà accompli », ajoute la présidente.

 

Solidarité !

Transport structurant à Québec : ça doit être construit au Québec!

La Pocatière, 9 novembre 2023 — La CSN prend acte du transfert du projet de transport structurant de la ville de Québec à la Caisse de dépôt de placement du Québec (CDPQ), mais s’inquiète de la direction que prendra la réalisation d’un éventuel nouveau projet.

« Il faudrait absolument éviter l’erreur du REM de Montréal avec ses voitures fabriquées en Inde. Si le gouvernement Legault est sérieux dans son nationalisme économique, il doit maintenir la fabrication du matériel roulant du projet au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il ne faudrait pas prendre trop de temps pour lancer le nouveau projet, plus ça traîne plus le risque que le projet ne se réalise pas est élevé », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Ce contrat pour la ville de Québec est important du point de vue des emplois, mais aussi pour envoyer le message que l’usine de La Pocatière est bien positionnée pour les autres projets de transport en commun au Québec et au Canada », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« Nous nous demandons quand le gouvernement Legault prendra au sérieux la vitalité économique des régions. Des contrats, petits ou grands, sont tous importants pour ne pas dévitaliser notre communauté. Nous souhaitons vivement que le projet de Québec n’échappe pas à Alstom La Pocatière qui est l’usine la plus près du futur chantier », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco Saint-Hubert–CSN (STTTSH–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 88 %, par voie de scrutin secret.

« Le syndicat est rendu à négocier les clauses à incidences salariales et l’employeur n’entend pas verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier les salaires. Et comme dans presque tous les syndicats qui n’ont pas encore renouvelé leur contrat de travail, les salaires versés actuellement ne parviennent pas à attirer et à retenir les salarié-es nécessaires pour effectuer ses routes chaque jour. Et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, » précise Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire en soulignant que « les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il n’a qu’à délier les cordons de la bourse. »

« À l’image de tous les autres syndicats qui négocient actuellement dans le transport scolaire, nous déplorons que les salarié-es de Transco Saint-Hubert doivent recourir à la grève pour aller chercher leur juste part. Pour nous, la balle est clairement dans le camp de l’employeur et nous allons être aux côtés des travailleuses et des travailleurs jusqu’à ce qu’ils obtiennent cette juste part », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le STTTSH–CSN compte 90 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Le Québec a la marge de manœuvre nécessaire, estime la CSN

Malgré un certain ralentissement de l’économie qui se répercute dans la mise à jour économique du ministre Éric Girard, le Québec demeure dans une position financière enviable par rapport à toutes les autres provinces canadiennes.

En effet, le directeur parlementaire du budget à Ottawa, Yves Giroux, estimait cet été que c’est le Québec, parmi toutes les provinces, qui peut le plus se permettre d’augmentation de ses dépenses. La province pourrait augmenter ses dépenses à hauteur de 1,8 % de son PIB (soit 10,2 G$), tout en demeurant viable financièrement à long terme. La situation serait encore plus facile si le gouvernement du Québec ne s’était pas volontairement privé de près de 2 G$ en revenus d’impôt!

Cette marge de manœuvre tombe à point. « Un investissement majeur du Québec est nécessaire tant pour améliorer les services publics offerts à la population que pour assurer des logements accessibles financièrement que pour faire rouler le transport en commun pour décarboner notre économie », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Effet de l’inflation sur l’offre au secteur public

Les nouvelles prévisions de l’inflation de la mise à jour économique ont de quoi préoccuper les travailleuses et les travailleurs du secteur public. L’offre salariale du gouvernement de 10,3 % sur cinq ans est loin de l’inflation réelle et prévue. La mise à jour économique confirme que l’offre salariale d’octobre 2023 est encore pire que celle de décembre 2022. L’appauvrissement sur 5 ans des travailleuses et des travailleurs du secteur public passerait de 7,4 % à 7,8 %. Pour le Front commun, dont fait partie la CSN, cela vient prouver que la dernière offre salariale du gouvernement vient de partir en fumée alors qu’elle accentuerait le retard des travailleuses et des travailleurs.

 Logement

Du point de vue du logement, le plan du gouvernement représente un progrès insuffisant avec seulement 8 000 logements sociaux et abordables de plus. Selon le FRAPRU, il manque 50 000 logements sociaux au Québec pour permettre à tous de se loger convenablement. La SCHL estime par ailleurs qu’il manque au moins 860 000 logements, au total, pour retrouver un certain équilibre dans le marché immobilier et une « abordabilité » pour les travailleurs et les travailleuses d’ici 2030. C’est immense!

« La CSN propose un plan en plusieurs volets pour réduire le coût du logement qui contribue largement à l’inflation. Ça passe notamment par une stabilisation des emplois en construction. La précarité n’a plus sa place quand les chantiers sont si nombreux et urgents et qu’il faut absolument plus de bras pour faire le travail », soutient Caroline Senneville.

Transport en commun

On constate que le déficit des sociétés de transport n’est pas entièrement comblé par la mise à jour économique d’aujourd’hui. La CSN fait valoir qu’il ne suffit pas de financer les infrastructures du transport en commun, il faut aussi en assurer le fonctionnement adéquat pour que la clientèle augmente et que le Québec réduise ses émissions de GES. « Il ne faut pas fermer le métro plus tôt, il faut augmenter l’offre de services si on veut convaincre la population de délaisser la voiture », insiste Caroline Senneville.

Aide pour contrer l’inflation

Pour la CSN, l’indexation de 2 G$ du régime fiscal ne représente rien de nouveau. Cette formule d’indexation existe depuis des années. L’effet sera limité pour plusieurs personnes aux prises avec un budget de plus en plus serré qui ne permet plus toujours de combler les besoins de base comme l’alimentation, le logement et le transport. Des mesures d’envergure ciblées sur ces deux derniers sujets seraient plus efficaces.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Fin de la grève chez Acier Leroux

Vendredi dernier, les travailleurs d’Acier Leroux ont entériné à 80 % la recommandation du conciliateur qui met fin à cinq mois de conflit. Ainsi, ils obtiennent principalement des gains salariaux allant de 21,5 % à 25 % sur cinq ans, en plus d’une majoration des primes de quart de travail. Les syndiqués retourneront à leurs postes le 19 novembre prochain.

« Devant le conflit qui s’étirait et avec l’arrivée de l’hiver, les dernières semaines ont été difficiles pour la gang, mais pas question d’abandonner la bataille ! Le règlement est une très bonne nouvelle, alors que nous avons travaillé fort pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Je suis très fier de la mobilisation de mes confrères », avance Martin Boudreault, président du syndicat.

« Les syndiqués d’Acier Leroux ont su se battre avec ténacité pour démontrer que les travailleurs en région valaient autant que ceux des grands centres. Ces salariés méritaient enfin d’être reconnus à leur juste valeur par leur employeur. Nous saluons leur victoire après de longs mois passés sur la ligne de piquetage », déclare Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« La négociation n’a pas été de tout repos. Les travailleurs de l’usine faisaient souvent face à de longs temps morts, où rien ne se passait à la table de négociation, mais ils ont tout mis en œuvre pour obtenir de tels gains. La fédération félicite le syndicat qui, malgré sa petite taille, a tenu tête au plus gros distributeur de métaux ferreux et non ferreux du Canada, Métaux Russel », affirme quant à lui Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Acier Leroux, une division de Métaux Russel inc., est une des plus grandes entreprises de distribution d’acier au Québec.

La CSN met en demeure Transco Montréal

En ce vendredi 3 novembre 2023, à la suite d’une assemblée générale extraordinaire survoltée tenue à Montréal, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) a envoyé une mise en demeure à son employeur. En grève générale illimitée depuis le 31 octobre, le syndicat fait face à un employeur qui multiplie les interventions douteuses et illégales dans le cadre des négociations avec ses salarié-es.

« Nos boss ont joué à un jeu dangereux qui leur a sauté au visage. Depuis le début de la grève générale illimitée, entre autres, Transco Montréal tente de négocier directement avec les salarié-es, ce qui est illégal et qui mine les pourparlers à la table de négociation. Ce matin même, une communication a été envoyée aux salarié-es afin de les inciter à accepter la dernière offre patronale qui est bien en deçà des autres règlements récemment obtenus dans le secteur. À la suite de l’assemblée générale d’aujourd’hui où ces manœuvres antisyndicales ont toutes été exposées, l’employeur fait face à des travailleuses et des travailleurs qui sont plus en colère que jamais et qui ne vont pas se satisfaire d’un règlement au rabais » déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN.

« Nous savons que Transco Montréal a toujours de la difficulté à recruter et à garder son monde avec les salaires actuellement versés. Ajoutez l’inflation et le prix élevé du logement, plusieurs salarié-es de l’entreprise doivent fréquenter des banques alimentaires chaque semaine pour arriver à combler leurs besoins de base. Contrairement à ce qu’a dit une représentante de Transco sur les ondes du 98,5 FM, la dernière offre présentement sur la table donne un revenu annuel d’environ 31 000 $. Ce n’est pas généreux du tout si l’on considère que les salarié-es doivent être disponibles selon un horaire coupé, le matin et l’après-midi, qui ne permet pas le cumul d’un 2e emploi, 10 mois par année. C’est même bien en deçà du seuil de revenu viable que l’IRIS a fixé pour 2023 qui s’établit à 32 252 $ pour une personne seule à Montréal, souligne Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Autobus Transco (1988) inc. à Mascouche, détenu par le même propriétaire, c’est une augmentation de 53 % sur six ans qui a été négociée et acceptée en février 2023. L’argent a été versé par le gouvernement, la capacité de payer est là et nous le savons parce que nous avons accès à cette information. »

L’employeur a reçu une bonification de ses contrats d’environ 25 % depuis l’année scolaire 2021-2022. Cet argent versé au transporteur doit, entre autres, servir à bonifier les conditions de travail parfois faméliques dans ce secteur.

À propos

En négociation depuis plus de 18 mois, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Cibles d’immigration : les centrales syndicales décrient l’omission de l’immigration temporaire

Les quatre grandes centrales syndicales dénoncent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les travailleuses et les travailleurs migrants temporaires, alors qu’il a décidé de maintenir sa cible d’immigration à 50 000 personnes. Pour la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ, cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour ces gens qui contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec.  

« En maintenant ses cibles, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent déjà dans nos milieux, partout au Québec », a décrié la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne. 

« Dans un contexte de recours débridé à la main-d’œuvre temporaire pour combler des besoins permanents, le gouvernement ne pouvait omettre d’inclure cette proportion importante des personnes immigrantes dans ses cibles d’immigration. En les ignorant, il pave la voie à ce que les abus se poursuivent et se généralisent à l’égard des travailleuses et travailleurs étrangers captifs de leur permis de travail fermé », explique Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ. 

Les nombreux obstacles à la résidence permanente contribuent d’ailleurs à la croissance, au sein du marché du travail, d’une population immigrante sans statut, dont plusieurs travailleuses et travailleurs ne détiennent que des permis temporaires. Leur accueil permanent est donc considéré comme un enjeu crucial, tout comme la régularisation de leur statut.

« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique Mario Beauchemin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.

« L’immigration est un sujet à la fois crucial pour l’avenir de la société québécoise, et malheureusement polarisé à outrance. La planification et les niveaux d’immigration doivent refléter nos réels besoins et être plus humains. Il nous incombe de développer les capacités d’accueil, incluant la francisation en milieu de travail et la régionalisation de l’immigration, afin d’inclure convenablement toutes les personnes immigrantes », explique Luc Vachon, président de la CSD.

L’immigration temporaire est composée des travailleuses et travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiantes et étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada. 

Trois syndicats du transport scolaire déclencheront une grève générale illimitée

Trois syndicats du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN déclencheront des grèves générales illimitées les 30 et 31 octobre prochains. Le 30 octobre 2023 à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN débrayeront simultanément. Le 31 octobre 2023, ce sera au tour du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) à Montréal de déclencher leur arrêt de travail, sans date de retour.

« La grève pour nous, c’est vraiment le moyen de pression ultime que l’on prend quand les patrons refusent d’entendre raison, en plus de refuser de nous verser notre juste part de l’argent qu’ils ont reçu du gouvernement pour financer nos hausses salariales. L’inflation qui nous frappe de plein fouet ne nous laisse aucun autre choix. Les salaires proposés par les employeurs aux tables de négociation sont nettement insuffisants, compte tenu des responsabilités que sont les nôtres. La balle est maintenant dans leur camp. Ils auraient dû nous proposer des blitz de négociation avant la grève, mais ne l’ont pas fait. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens depuis le tout début de ces négociations », déclare Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire.

Rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications des travailleuses et travailleurs en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023 et ont respectivement voté à 100 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier. La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire De La Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À Montréal, le STTT–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 % le 18 octobre dernier. Le Centre de services scolaire de Montréal, le English Montreal School Board, la Commission scolaire Lester-B.-Pearson et le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys seront touchés par leur arrêt de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Pour sa part, le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Des bannières « Bientôt en grève » font leur apparition au Bas-Saint-Laurent

À la suite de l’annonce de mardi de l’adoption à 95 % d’un mandat en Front commun pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, des bannières portant le message « Bientôt en grève » font leur apparition à plusieurs endroits au Bas-Saint-Laurent.

Il s’agit d’un avertissement clair au gouvernement : les travailleuses et les travailleurs des secteurs publics sont prêts à aller jusqu’au bout.

95 % en faveur de la grève
Fort d’une tournée d’assemblées générales qui s’est tenue au cours des dernières semaines à travers le Québec, le Front commun annonçait, le 17 octobre dernier, que les membres des organisations du Front commun (APTS, CSN, CSQ, FTQ) se sont prononcés en moyenne à 95 % en faveur d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Du côté de la région du Bas-Saint-Laurent, l’appui au mandat de grève en Front commun s’élève à 94 %.

Ce mandat, qui précise que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève, est historique ! La hauteur du mandat avec lequel le Front commun se présente devant le gouvernement doit être prise au sérieux. Il témoigne de l’appui massif des travailleuses et des travailleurs au Front commun et à ce grand mouvement de grève, sans précédent au cours des 50 dernières années.

L’avenir de nos réseaux
Pour le Front commun, il ne fait aucun doute que le statu quo n’est plus tenable. Les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont précaires et peinent à remplir leurs missions. Cette négociation doit permettre de regarder résolument vers l’avant et de reconstruire nos services publics sur des bases solides. Tout ça dans l’intérêt de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, qui l’ont d’ailleurs bien compris, comme en témoigne leur appui dans cette négociation.

Le Front commun rappelle finalement que l’obtention du mandat ne signifie pas qu’il sera exercé de facto. Le cas échéant, l’annonce en sera faite officiellement et publiquement, en amont, par le Front commun.

Pour plus d’informations sur cette négociation : frontcommun.org.

Touche pas à nos accouchements! Six grands rassemblements citoyens pour sauver la pratique sage-femme

Alors que l’avenir de la pratique sage-femme est actuellement gravement menacé par le projet de loi 15 du ministre de la Santé, Christian Dubé, des centaines de citoyennes et citoyens des quatre coins du Québec, ainsi que des personnalités publiques et politiques de tous les horizons, se mobilisent à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Gaspé et Carleton-sur-Mer pour envoyer un message clair au ministre jusqu’ici demeuré sourd à leurs requêtes. Celui-ci doit prendre acte des préoccupations et revendications portées par des milliers de femmes et citoyens inquiets et modifier son projet de loi afin de préserver l’autonomie professionnelle des sages-femmes et les droits fondamentaux des femmes du Québec.

La pratique sage-femme en péril
Avec le PL15, les services de sage-femme sont désormais intégrés dans une gouvernance hiérarchique médicale et centralisée qui mine à la fois l’autonomie professionnelle ainsi que la culture organisationnelle de proximité qui ont toujours été les clés du déploiement et de la qualité des services de sage-femme au Québec.

Pour la présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, Josyane Giroux, ce sont les fondements mêmes de la pratique sage-femme qui sont attaqués dans le projet loi 15.

« En abolissant les conseils des sages-femmes et les responsables des services de sage-femme, le ministre Dubé vient démanteler les piliers sur lesquels repose la capacité des sages-femmes à soutenir le choix libre et éclairé et l’offre des trois lieux de naissance au sein de notre réseau de la santé, et ce, depuis près de 25 ans. Ce n’est pas en nous accordant le droit d’admettre en milieu hospitalier ou en nous obligeant à joindre le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens que le ministre corrige ces lacunes. Ce ne sont pas des « avancées », pour reprendre ses propres mots, mais une transformation radicale qui met en danger notre profession! », a déploré Mme Giroux.

Un affront direct aux droits des femmes
« Ce qui est en train de se dérouler à l’heure actuelle à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 15 est extrêmement préoccupant. Non seulement du point de vue de l’avenir de notre réseau public de santé et de services sociaux, mais aussi du point de vue des femmes, qui sont des milliers à s’inquiéter aujourd’hui du sort que leur réserve ce projet de loi en matière de liberté de choix durant leur grossesse et leur accouchement. Car il faut être clair : ce qui est en train de se décider avec le projet de loi 15, c’est essentiellement la fin de la profession de sage-femme telle qu’elle est revendiquée et défendue depuis les années 80. C’est absolument aberrant. Le ministre Dubé doit impérativement rectifier le tir! », a martelé Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

« La mise sous-tutelle médicale de la pratique est un affront direct au respect de nos droits et à notre capacité à décider librement de ce que nous souhaitons pour notre corps, notre grossesse, notre accouchement et notre bébé. L’impact des changements qu’engendre ce projet de loi sur les personnes enceintes est considérable. Nous exigeons donc du ministre de la Santé qu’il prenne ses responsabilités et qu’il modifie son projet de loi. Les enjeux sont réels et les impacts potentiels graves. C’est pourquoi il est impératif que le ministre revienne sur ses décisions et amende le projet de loi 15. C’est ce que demandent aujourd’hui des milliers de femmes et de familles de partout au Québec ! », a ajouté Sarah Landry, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Rappelons qu’à ce jour, près de 12 000 personnes, dont plusieurs personnalités publiques et plus d’une cinquantaine d’organisations de la société civile, ont signé une lettre ouverte dénonçant les impacts du PL15.

En somme, le message est clair : « Monsieur Dubé, ne touchez pas à nos accouchements! », de conclure les porte-paroles.

La mobilité durable doit être plus qu’un slogan

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement du Québec doit en faire davantage pour accompagner les sociétés de transport collectif du Québec.

Au cours des derniers jours, le gouvernement du Québec, par l’entremise de la ministre des Transports, a annoncé qu’il n’épongerait que 20 % des déficits des sociétés de transport et que, par conséquent, celles-ci devraient se serrer la ceinture de plusieurs crans pour arriver à boucler leur budget.

« Le gouvernement de la CAQ n’a pas de plan clair en matière de transports collectifs et c’est vraiment déplorable, constate la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le développement du transport collectif est pourtant crucial pour l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si le provincial n’éponge que 20 % des déficits des sociétés de transport comme il le prévoit, il ratera les objectifs qu’il s’est fixés dans sa politique de mobilité durable, en vigueur jusqu’en 2030. En ignorant l’appel à l’aide des sociétés de transport, le gouvernement Legault fait preuve d’un manque flagrant de vision en matière de transport, ce qui est très préoccupant. Bien sûr, pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, ajoute-t-elle, mais aussi pour toute la société québécoise. »

« C’est catastrophique, surtout de la part d’une ministre de la Mobilité durable, d’annoncer de telles coupes ! Nous savons fort bien que si le gouvernement maintient cette position, cela entraînera nécessairement des coupes de service un peu partout au Québec. Cette annonce est complètement insensée et extrêmement alarmante, tant pour nos membres que pour les usagers du transport en commun », affirme Simon-Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

« La CSN appuiera solidement les sociétés de transport et les municipalités du Québec dans leurs actions afin d’assurer qu’elles obtiennent le financement nécessaire au maintien et à l’amélioration des services en transport en commun. La FEESP et la CSN travaillent activement à l’élaboration d’un plan d’action afin de réagir rapidement à la situation », soutient la présidente de la CSN.

« La pandémie de COVID-19 a donné un coup dur aux sociétés de transport. Alors qu’elles peinent à se relever de nombreux défis colossaux, ce n’est pas du tout le temps de leur couper l’herbe sous les pieds. Le Québec a besoin d’un gouvernement novateur en matière de transport collectif », déclare également Simon-Mathieu Malenfant.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) représente plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans le secteur du transport. La FEESP–CSN est affiliée à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les salarié-es déclencheront la grève générale illimitée sous peu

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN (STTT–CSN) ont adopté un mandat de grève générale illimitée à 99 %, par voie de scrutin secret. L’avis de grève pour le déclenchement de cet arrêt de travail a été envoyé ce jeudi 19 octobre dans le but de l’exercer le 31 octobre prochain.

« Ça fait un an et demi que nous négocions et notre employeur refuse toujours de nous verser la part des sommes qu’il a reçues du gouvernement afin de bonifier nos salaires. Justement, les salaires qui nous sont versés actuellement ne parviennent même pas à attirer et à retenir les salarié-es dont nous avons besoin pour effectuer nos routes chaque jour et ce sont les enfants et leurs parents qui en paient le prix, déclare Carole Laplante, présidente du STTT–CSN. Nos membres sont très mobilisés et déterminés à aller chercher leur juste part de cet argent. Nous ne sommes pas heureux d’avoir à nous battre et d’avoir à priver de leur transport tous les élèves que nous connaissons même par leur nom, pour obtenir le salaire décent auquel nous avons droit. »

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« L’employeur devra reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Plusieurs règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire et il a jusqu’au 31 octobre pour le faire. »

À propos

Le STTT–CSN compte près de 350 membres responsables d’autant de parcours de transport scolaire.

Un mandat historique, à 95 % en faveur de la grève, pour le Front commun

À la suite d’une tournée d’assemblées générales qui se sont tenues au cours des dernières semaines, le Front commun confirme aujourd’hui avoir officiellement obtenu un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI). En moyenne, les membres des organisations du Front commun (CSN, CSQ, FTQ, APTS) se sont prononcés à 95 % en faveur du mandat, qui précise que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève.

« Le mandat de grève que nous avons obtenu est historique! Il s’agit d’un message on ne peut plus clair au gouvernement. Nous en avons été témoins, il s’est vraiment passé quelque chose d’extraordinaire au cours des dernières semaines. La mobilisation des membres est bien concrète et très active. Le Front commun est ancré dans nos milieux. La hauteur du mandat avec lequel nous nous présentons devant le gouvernement doit être prise au sérieux. Si le gouvernement doutait encore du contexte dans lequel nous nous trouvons, ceci est le signal ultime », font valoir les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, rappelant tout de même que les alertes ne manquaient pourtant pas.

« Nous le disons depuis le tout début : cette négociation, c’est d’abord et avant tout celle des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons, dont 78 % sont des femmes. Ce sont leurs demandes que nous portons. La hauteur du mandat qu’ils et elles nous ont donné témoigne de leur appui massif au Front commun et à ce grand mouvement de grève, sans précédent au cours des 50 dernières années. »

« Une réponse aussi forte et un appui aussi grand viennent aussi avec une grande responsabilité, de même qu’avec des attentes importantes quant aux résultats de l’issue de la négociation. Soyons clairs : le gouvernement joue une trame très traditionnelle, témoignant de sa déconnexion face aux réalités du terrain. C’est certain que le maintien d’une offre salariale de 9 % sur 5 ans, en dépit du ridicule de la chose, n’aide pas à calmer la grogne des membres…, mais pour Mme LeBel, il est encore temps de bien faire. Et il faudra nécessairement arriver avec des offres substantielles. »

Le Front commun interpelle donc aujourd’hui le gouvernement et lui réitère son ouverture à négocier pour arriver à un règlement qui permette aux travailleuses et aux travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur de cesser de s’appauvrir et d’améliorer leurs conditions de travail concrètement. Pour toutes les catégories d’emploi. « Ce qu’on veut, c’est que l’issue de cette négociation nous permette de regarder

résolument vers l’avant et de reconstruire nos services publics sur des bases solides. Et ça, c’est dans l’intérêt de l’ensemble des Québécoises et des Québécois, qui l’ont d’ailleurs bien compris, comme en témoigne leur appui dans cette négociation. Est-ce qu’on peut passer à table pour la suite des choses maintenant, et sérieusement? »

Le Front commun rappelle finalement que l’obtention du mandat ne signifie pas qu’il sera exercé de facto. Le cas échéant, l’annonce en sera faite officiellement et publiquement, en amont, par le Front commun.

 

Deux syndicats du transport scolaire à nouveau en grève bientôt

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont tous deux envoyé un second avis de grève au ministère du Travail aujourd’hui même dans le but de déclencher la grève générale illimitée, et ce, dès le 30 octobre prochain.

« Lors de la dernière séance de conciliation, l’employeur s’est volatilisé, sans avertir alors que le syndicat aurait voulu échanger avec lui avant qu’il ne quitte la table de négociation. L’employeur dispose donc d’un bon temps de réflexion avant que la grève ne soit déclenchée et nous espérons qu’il prendra cette période pour revenir négocier », déclare Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Deux syndicats du transport scolaire déclenchent une grève de deux jours

En ce matin du 16 octobre à 6 h, le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN ont déclenché une grève de deux jours.

« Ce n’est jamais de gaîté de cœur que nous décidons de recourir à la grève, mais la situation actuelle ne nous laisse pas le choix. Nos salaires varient de 18,12 $ à 20,20 $ l’heure, ce qui est nettement insuffisant pour les grandes responsabilités que sont les nôtres. En tenant compte des nouvelles sommes que les transporteurs scolaires ont reçues du gouvernement, nos employeurs ont clairement les moyens de bonifier notre rémunération. Comme tout le monde, nous souhaitons un règlement rapide et nous travaillons entièrement en ce sens, depuis le tout début de notre négociation », déclare Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Josée Dubé, présidente de ce secteur. Les salarié-es des deux syndicats font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Les deux syndicats ont respectivement voté un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 100 % et sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN a adopté son mandat de grève en assemblée générale le 12 avril dernier et le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN l’a voté le 13 avril dernier.

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales qui sont en vigueur depuis peu dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus, ajoute Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler la négociation rapidement, il sait très bien ce qu’il a à faire. Et j’ai de bonnes nouvelles pour lui : en donnant plus à son monde, il va également régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs et ça aussi, il le sait très bien. »

La Commission scolaire Central Québec, le Centre de services scolaire de la Jonquière et le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay seront touchés par ces deux arrêts de travail.

À propos

Le Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe 148 membres alors que le Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN en regroupe 77. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail de la CSN se déroulera à nouveau sous le thème Pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour, du 15 au 21 octobre 2023.

« Nous venons tout juste de souligner le deuxième anniversaire de l’entrée en vigueur de la loi 27 et nous attendons toujours les améliorations promises en prévention. Nous en sommes malheureusement témoins : d’une part, les employeurs tardent à appliquer le régime intérimaire en vigueur depuis 18 mois et d’autre part, ce régime ne comble pas tous les besoins en prévention dans les milieux de travail. Voilà pourquoi nous devons poursuivre tous nos efforts afin de placer la santé et la sécurité du travail dans nos priorités et cette semaine nationale qui débute sera l’occasion de le souligner à nouveau, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. De surcroît, après la récente adoption des principes touchant au règlement éventuel sur les mécanismes de participation et de prévention par le CA de la CNESST, nous sommes plus que jamais déterminés à maintenir la pression sur les employeurs, la CNESST et le gouvernement pour que nos milieux disposent des mécanismes pour vraiment protéger tout le monde, chaque jour. »

« Cette année, la CSN invite ses syndicats affiliés à rappeler aux employeurs l’importance de la prévention en matière de santé et sécurité du travail. Trop souvent, les problèmes vécus par nos travailleuses et travailleurs découlent d’une organisation du travail déficiente ou encore d’un manque de considération de certains gestionnaires. La semaine nationale 2023 sera à nouveau l’occasion d’inviter les travailleuses et les travailleurs à exercer leur pouvoir d’action et de négociation en matière de santé et sécurité du travail et de leur rappeler leurs responsabilités et leurs obligations dans ce domaine. Depuis 1921, nous luttons pour les travailleuses et les travailleurs et, plus que jamais, il est primordial de poursuivre la défense de notre droit de travailler sans risquer nos vies et notre santé », conclue Chantal Ide, 1re vice-présidente et responsable politique du dossier SST du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Du 15 au 21 octobre 2023, lors de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (https://www.csn.qc.ca/sst/semaine-sst-2023), la CSN réitère l’importance de revendiquer des mécanismes de prévention, de les intégrer dans les conventions collectives et d’agir rapidement afin d’éliminer les dangers à la source.

À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

 

 

Collège Regina Assumpta : les profs en grève pour la première fois de leur histoire

Pour une première fois en près de soixante-dix ans d’existence de l’établissement, la centaine de profs du Collège Regina Assumpta se voit obligée de déclencher la grève pour dénoncer la fermeture de la part de la direction et la détérioration déplorable des relations de travail. Le syndicat souhaite limiter le plus possible l’impact de ces moyens de pression sur les élèves et leurs parents.

« Nous aimons notre établissement et avons à cœur la réussite de nos élèves. C’est ultimement pour eux que nous piquetons aujourd’hui, pour une amélioration des conditions d’enseignement au collège et pour obtenir une convention collective à l’image des défis de 2023. Qu’attend la direction générale pour mandater ses négociatrices et ces négociateurs ? », se demande Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN). Après une quinzaine de séances de négociation, dont trois en conciliation, la partie patronale se braque et ne suggère aucune solution.

Quatre principales revendications des profs :

  • Augmentation du nombre de congés de maladie afin de prévenir l’épuisement professionnel et favoriser la rétention du personnel ;
  • Fixation de règles d’encadrement de l’enseignement à distance et des changements technologiques, conjointement et par une entente avec le syndicat, puisque cela a une incidence considérable sur la préparation des cours ;
  • Ouverture d’un local dédié aux élèves à besoins particuliers en constante augmentation, nécessitant du temps additionnel pour compléter leurs évaluations (tiers-temps) ;
  • Réduction du nombre maximal d’élèves par classe au premier cycle pour leur offrir un meilleur suivi.

« Nos membres, qui participent à une négociation coordonnée de l’enseignement privé, savent que d’autres collèges consentent à ces demandes constructives et logiques pour la réussite éducative. Faire la grève est une action forte, jamais prise à la légère. Nous les appuyons sans réserve dans leurs revendications, pour le bien des jeunes », précise Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« En ces temps de pénurie, alors que l’éducation doit être une priorité nationale, il faut tout mettre en œuvre pour valoriser et retenir celles et ceux qui déploient énergie et cœur afin de bien former les élèves. Ça passe forcément par de meilleures conditions de travail, dans les classes », ajoute Katia Lelièvre, troisième vice-présidente de la CSN.

« La direction du Collège Regina Assumpta a la responsabilité d’offrir des conditions qui soient favorables au bien-être de son personnel. Celles-ci sont garantes des conditions d’études et de la qualité de l’enseignement offertes aux jeunes. Nous saluons le courage et la détermination des membres du SEECRA–CSN et serons à leurs côtés aussi longtemps qu’il le faudra. », note solidairement Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN)

Forts d’une banque de trois jours de grève votée à 97 % le 19 septembre dernier, les membres pourraient donc ajouter d’autres journées de débrayage. La convention collective est échue depuis le 30 juin 2022.

Projet de loi 15 – Pourquoi il faut s’opposer

(Bulletin Vraiment public no4 octobre 2023)

 

L’OPPOSITION S’ORGANISE

La CSN est loin d’être la seule à rejeter la réforme Dubé et le projet de loi 15. Elle est présentement engagée au sein de diverses coalitions réunissant non seulement les organisations syndicales, mais aussi les organismes communautaires, les regroupements de médecins et de cadres, les organisations de la société civile, les chercheurs et les élu-es de différents paliers pour contrer les visées de la CAQ en santé et services sociaux. La CSN vous invite à participer en grand nombre à une manifestation contre les horreurs de la CAQ, organisée par la Coalition Main Rouge. Plusieurs initiatives sont en branle. RESTEZ À L’AFFÛT ! 

 

La santé, un enjeu global

Pour mesurer la santé des Québécoises et des Québécois, les tableaux de bord chiffrés ont leurs limites. La réforme Dubé minimise l’impact des déterminants sociaux de la santé de la population. 

Avoir un logement convenable et un revenu décent, pouvoir s’alimenter sainement, vivre et travailler dans un environnement sain et sécuritaire et être adéquatement éduqué en matière de santé ne sont que quelques exemples des nombreux déterminants sociaux ayant un impact décisif sur la santé de la population.

Réforme Dubé, une attaque contre les femmes

Peu nombreuses aux commandes, ce sont majoritairement les femmes qui feront les frais de la réforme Dubé. Une réalité complètement occultée par le gouvernement. 

Elles subiront la réforme comme membres du personnel, à 80 % féminin. Les travailleuses verront encore une fois leur environnement de travail bouleversé et les centres de décision s’éloigner encore plus de leur réalité quotidienne. 

Elles continueront de soutenir à bout de bras les soins et les services, à coups d’heures supplémentaires et sans voir la moindre diminution de leur charge de travail ni aucune amélioration en matière d’accessibilité pour les patientes et patientes. Le constat est le même dans les organismes communautaires, où les femmes devront encore se battre pour conserver leur peu d’autonomie et pour obtenir un financement adéquat. 

Elles subiront aussi la réforme comme proche aidante, car ce sont surtout les femmes qui prennent soin de leurs proches, palliant une fois de plus les manques de l’État. Comme elles n’ont pas le luxe des services offerts au privé, ce sont aussi elles qui prendront soin de leurs parents et de leurs enfants, souvent au détriment de leur carrière.

Enfin, la réforme touche les femmes jusque dans leur façon d’aborder la grossesse, et se voit dénoncée tant par les sages-femmes que par les organismes communautaires d’accompagnement à l’interruption de grossesse. 

La santé et les services sociaux reposent, depuis toujours, sur le travail des femmes. Reste maintenant à voir quelle place le gouvernement leur réserve au sein de cette équipe de « top-guns » qu’il placera à la tête de l’agence Santé-Québec.

 

Décentralisation en Alberta

Il y a une quinzaine d’années, l’Alberta fusionnait tous les établissements de santé et de services sociaux au sein d’une seule agence de gestion pour toute la province. Au moment où Christian Dubé et la CAQ envisagent de reproduire le même modèle au Québec, voilà que l’Alberta fait marche arrière ! 

En effet, le gouvernement albertain prépare une nouvelle réforme qu’il compte présenter dès cet automne. Parmi ses objectifs : redonner plus d’autonomie aux établissements, décentraliser la gestion du réseau public et insuffler plus de démocratie, de transparence et d’imputabilité dans la prise de décision.

 

Le privé, une bonne idée ?

Les établissements publics se tournent de plus en plus vers le secteur privé pour sous-traiter des activités, et ce, même en chirurgie. Une enquête de Radio-Canada a démontré cet été que six établissements publics prévoient ainsi de sous-traiter 185 000 chirurgies de la cataracte. Or, l’enquête révèle que le groupe Vision/Lasik MD y est allé d’une soumission sous le prix coûtant, pratique qu’a dénoncée l’Association des médecins ophtalmologistes du Québec. 

Lorsqu’on traite les soins de santé comme une marchandise , il ne faut pas s’étonner que les entreprises l’abordent de la même manière. 

Elles peuvent ainsi tenter de diversifier leurs sources de profits, notamment en proposant à sa clientèle des lentilles plus sophistiquées que celles couvertes par l’assurance maladie, sans que ce ne soit requis médicalement. 

On sait que les grandes entreprises peuvent être tentées d’offrir des prix imbattables dans le but précis d’éliminer leur concurrence et de profiter ensuite d’une mainmise complète sur le marché. 

 

Pénurie de main-d’œuvre – fatalité ou défi ?

C’est la question qu’a posé le Protecteur du citoyen, Marc-André Dowd en présentant son rapport annuel le 21 septembre dernier. En santé et services sociaux, il relève de nombreux manquements et constate que le réseau public doit en faire davantage pour assurer à toutes et à tous les soins et services auxquels ils ont droit. 

Parmi ses constats les plus marquants, notons 4000 patientes et patients en attente d’une place en CHSLD, ainsi que l’exode particulièrement marqué du personnel en protection de la jeunesse, les intervenantes et intervenants étant soumis à une charge de travail trop lourde. Cette réalité a pu affecter la qualité des services aux enfants.

 

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