Nomination de Denis Lebel

À la suite de l’annonce de la nomination de Denis Lebel à la tête du Conseil de l’industrie forestière du Québec dès septembre prochain, la CSN invite l’ex-député conservateur à poursuivre la collaboration sur la question du bois d’œuvre canadien et à promouvoir auprès de ses anciens collègues fédéraux la spécificité du régime forestier du Québec.

« Depuis les dernières années, le Conseil de l’industrie forestière travaille davantage en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’industrie, dont les représentants syndicaux du secteur forestier. Nous sommes favorables à cet esprit d’ouverture et espérons que Monsieur Lebel poursuivra dans cette voie », souligne d’abord le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Mathieu Lafleur.

« La région forestière du Saguenay–Lac-Saint-Jean a durement subi depuis 1980 les impacts des droits punitifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Elle a vu des usines fermer et des travailleurs forestiers perdre leur emploi par milliers. Denis Lebel, qui l’a représentée tout au long de sa carrière en politique fédérale, est donc bien placé pour saisir à bras le corps la défense de cet enjeu de taille pour tous les acteurs de l’industrie et pour engager les innovations nécessaires dans ce secteur », poursuit-il.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle de son côté que le Québec s’est doté depuis 2013 d’un régime forestier innovateur en vendant 25 % du bois provenant des forêts publiques à l’encan et en appliquant au 75 % du bois restant les prix obtenus durant ces encans. « Le régime forestier du Québec se démarque par rapport à ceux de l’Est et de l’Ouest du Canada. Pour la négociation qui s’annonce avec les États-Unis concernant le bois d’œuvre, la CSN profitera de toutes les tribunes et de sa participation à la Table sur le bois d’œuvre, où siègent tous les acteurs de l’industrie, pour défendre ce régime bec et ongles. J’invite le nouveau président directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec à faire de même », conclut-il.

Le STT des pâtes et papiers d’Alma demande à Greenpeace de mesurer l’impact de ses actions sur la région

C’est avec désolation que le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma, le Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLac-St-Jean (CCSNSLSJ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN) ont constaté l’approche utilisée par Greenpeace dans le conflit juridique qui l’oppose à Produits forestiers Résolu (PFR).

Depuis quelques semaines, Greenpeace appelle la population et des auteurs connus à signer une pétition et à faire pression sur de grandes maisons d’édition, clientes de PFR, pour qu’elles cessent d’imprimer sur du « papier book » produit à l’usine d’Alma. Cette stratégie constitue une réponse de Greenpeace pour que PFR abandonne une poursuite de 300 M$ intentée l’an dernier contre le groupe environnemental, pour diffamation.

« En marge de ce conflit, il y a 280 travailleuses et travailleurs honnêtes et toute une région déjà éprouvée par les compressions de toutes sortes qui risquent d’en payer le fort prix », dénonce Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ–CSN. Dans les faits, seule l’usine d’Alma est visée par la campagne de Greenpeace, puisqu’elle est l’unique usine canadienne à produire ce type de papier à partir de la fibre de la forêt boréale.

« Si les clients de PFR boycottaient le papier produit à Alma, cela fragiliserait grandement et à très court terme la production des deux machines à papier que compte l’usine. Des centaines d’emplois actuellement à temps plein, bien rémunérés, risqueraient d’être perdus ou transformés en emplois de six mois par année », évalue Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma.

Nous dénonçons cette campagne de boycottage qui n’a rien à voir avec les membres du syndicat, mais dont ces derniers seront les principales victimes. Nous souhaitons mettre en lumière l’impact négatif des actions posées par Greepeace.

« Nous appelons Greenpeace à cesser toute action qui pourrait mettre à mal la sécurité financière de centaines de familles de chez nous ou ralentir la vie économique d’une région comme le SaguenayLac-St-Jean qui peine à remonter la pente depuis quelques années », ajoute Mathieu Lafleur, président de la FIMCSN.

 

Dépôt de la revendication aux députés de l’Assemblée nationale

Ce matin, réunis en conseil fédéral à Chicoutimi, les délégué-es de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) ont manifesté leur appui à la revendication du Secteur transport scolaire (STS) visant à obtenir des conditions minimales d’emploi, incluant un salaire de référence.

« Aujourd’hui, nous avons déposé notre revendication aux 125 député-es de l’Assemblée nationale, qui vise à ce que rapidement, le gouvernement fixe des conditions minimales d’emploi pour notre métier. Plusieurs autres domaines du travail sont ainsi couverts par différents décrets qui jettent les bases des conditions de travail dans un secteur donné, dont un salaire minimal de référence et c’est exactement ce que nous revendiquons », de souligner Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire.

« Lors du processus rigoureux d’évaluation de nos emplois de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, les conclusions du comité de travail fixaient notre taux horaire minimal à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 19,74 $. Or, en ce moment même, certains conducteurs ne sont payés guère plus que le salaire minimum à 11,25 $ l’heure, d’où l’urgence et l’importance de notre revendication », d’ajouter monsieur Gauley.

Le piège des appels d’offre

« Lors des renouvellements de contrat, les commissions scolaires peuvent lancer des appels d’offres afin de retenir le transporteur qui chargera le moins cher pour le transport des élèves. Or, les employeurs qui chargent le moins cher sont aussi ceux qui payent le moins bien leurs conductrices et leurs conducteurs. Ce sont les plus bas soumissionnaires qui risquent d’obtenir les contrats que les employeurs détiennent actuellement, ce qui menace directement l’emploi et les conditions de travail des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire », de dénoncer Denis Marcoux, président de la FEESP.

« Depuis plus de 20 ans, les membres du secteur transport scolaire luttent pour la reconnaissance de leur emploi et pour l’obtention d’un traitement décent. À chaque nouvelle étape de leur lutte, elles et ils ont dû défendre l’importance de leur travail qu’ils accomplissent chaque jour avec fierté, et faire valoir la responsabilité importante que représente le fait de conduire en toute sécurité nos enfants vers leur milieu d’apprentissage. Depuis que nous avons un salaire de référence basé sur une évaluation solide, le gouvernement ne peut plus ignorer cette réalité, il doit prendre ses responsabilités et mettre en place les mécanismes législatifs pour que ce salaire soit versé, le plus rapidement possible, aux femmes et aux hommes qui accomplissent ce travail », de conclure Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‒Lac-Saint-Jean.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit environ 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires chaque jour d’école.

Le Secteur transport scolaire regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN) réunit 16 600 membres dans plus de 160 syndicats affiliés à la CSN et provenant de différents secteurs d’activité dans la région.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

STT des CHP de la région Saguenay-Lac-Saint-Jean – Section Résidence L’Émeraude (FSSS–CSN)

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) a été accrédité le 12 décembre 2016, pour représenter : « Tout le personnel en soins infirmiers, salarié-es au sens du Code du travail. »

Ces 4 travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. Leurs collègues de travail, déjà syndiqués CSN, les accueillent donc au sein de leur unité d’accréditation de la Résidence L’Émeraude.

Ces nouveaux membres seront affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) et, bien entendu, à la CSN.

L’implication syndicale qui porte ses fruits

Une bonne nouvelle attendait la centaine de travailleurs de la scierie Petit Paris, le 18 avril dernier au matin. En conférence de presse à Saint-Ludger-de-Milot, le premier ministre Philippe Couillard, accompagné par plusieurs investisseurs dont Fondaction CSN, annonçait l’investissement d’une somme de 7,6 millions de dollars destiné à la modernisation de la ligne de sciage principale de 16 pieds.

Photos : Jeannot Lévesque

Pour les membres du Syndicat des travailleurs de Produits Forestiers Petit Paris, affiliés à la FIM–CSN, cette nouvelle était attendue. C’est que la somme investie vient assurer la survie de leur scierie, et par le fait même, de leurs emplois. « Nous sommes très fiers d’avoir aidé à rendre possible ce projet. Nous voulions que ça se réalise, et nous avons négocié notre dernière convention collective en fonction de cet objectif, précise le président du syndicat, Pierre Godin. Notre implication syndicale et notre motivation ont porté fruit ».

Un modèle unique

Cette nouvelle association constitue un modèle unique particulièrement intéressant d’un point de vue syndical. Pour une première fois, elle réunit une coopérative (la Coopérative Forestière de Petit Paris) et deux fonds d’investissement, soit Fonds Valorisation Bois et le fonds de travailleur de la CSN, Fondaction. « La FIM est fière de participer à ce projet non seulement à cause du modèle intéressant qu’il propose, mais aussi parce que l’investissement constitue une très bonne nouvelle pour le secteur du bois d’œuvre qui a besoin d’un coup de pouce de la sorte », a précisé pour sa part Michel Tétreault, trésorier à la FIM.

L’annonce de 7,6 millions de dollars s’ajoute aux 4,3 millions déjà octroyés pour la modernisation des installations de production vapeur et le remplacement de la bouilloire.

 

Manifestation devant les bureaux du Premier ministre et du président du Conseil du trésor

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, des agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec ont manifesté bruyamment devant les bureaux de Philippe Couillard à Saint-Félicien. Parallèlement, une action de mobilisation s’est déroulée devant les bureaux de Pierre Moreau à Châteauguay.

Pour Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ), l’objectif des manifestations est de mettre suffisamment de pression afin de faire progresser les travaux à la table de négociation.  « Nous interpellons aujourd’hui Philippe Couillard et le numéro Pierre Moreau du gouvernement parce que nous souhaitons en arriver rapidement à une entente négociée. Cela fait maintenant deux ans que nous négocions. Le gouvernement doit faciliter l’atteinte d’un règlement », affirme-t-il.

Dans les prochains jours, le syndicat espère entamer un blitz de négociation alors que plusieurs points restent à régler, notamment la question des salaires. « Si le gouvernement a la volonté de régler ce dossier, nous sommes prêts à faire notre bout de chemin. Mais nous n’accepterons pas des hausses salariales plus basses que les augmentations données aux autres employé-es des services publics. C’est ce que l’employeur nous propose actuellement » ajoute-t-il.

Entente chez Charl-Pol à La Baie

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs de Charl-Pol à La Baie se sont prononcés, le 26 janvier dernier, à 100% en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 6 ans, le contrat de travail de ces 36 syndiqué-es, membres du Syndicat des travailleurs de Charl-Pol Saguenay, affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant près de 14%.

Autres gains

Les travailleurs enregistrent également des gains aux chapitres suivants : congés mobiles, primes et droits syndicaux.

Les travailleurs voient également leur régime de retraite bonifié. En effet, la contribution de l’employeur augmentera.

Objectifs atteints

Appelé à commenter l’entente, le président du Syndicat des travailleurs de Charl-Pol (CSN), Yves Potvin, a déclaré : «Nous avons atteint nos objectifs de négociation. Nous sommes d’avis que la restructuration administrative faite par l’employeur a facilité les discussions lors des séances de négociation. Enfin!, notre travail est reconnu par notre employeur. Nous sommes fiers des résultats de la négociation. Nous espérons toutefois que nos camarades du local FTQ-UES 800 retrouvent rapidement leur travail à l’usine Charl-Pol Innovation, fermée temporairement.»

«Ce type de règlement prouve, encore une fois, que la CSN peut mener plusieurs combats simultanément, sans compromis, et ce, dans tous les secteurs d’activités de la région.» précise Engelbert Cottenoir, président du Conseil central du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN).

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) explique, pour sa part : «Cette nouvelle vient à point en ces temps difficiles pour l’industrie de fabrication lourde. Cela démontre que par leur détermination, les syndicats CSN trouvent toujours le moyen d’innover afin de préserver des emplois de qualité dans tous les secteurs.»

Le Syndicat des travailleurs de Charl-Pol inc. – CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Célébrer le passé pour garantir l’avenir

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nutrinor au Saguenay–Lac-Saint-Jean célèbre cette année son 65e anniversaire. Pour l’occasion, le STT–Nutrinor, affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) a publié un livre relatant l’histoire du syndicat depuis sa création.

Le travail de recherche et de rédaction a été confié à Charlotte Lachance, une nouvelle retraitée de l’entreprise de Saint-Bruno (municipalité au sud de La Baie) et membre du comité exécutif pendant 10 ans. La tâche qui l’attendait était colossale, mais elle ne regrette pas d’avoir relevé le défi. Au fil de ses recherches, elle a constaté à quel point le monde du travail a évolué au cours du dernier siècle.

« J’ai vraiment pris conscience, en lisant les anciens procès-verbaux, que tout était à construire. Quand on pense que le syndicat a fait une demande pour avoir de la lumière dans la salle de pause ! Aujourd’hui, on ne réalise pas qu’à l’époque tout était une bataille. Il faut toutefois dire que l’entreprise a bien collaboré dans plusieurs situations, tout était à faire pour les cadres aussi. Une autre chose m’a étonnée : la présence de l’église catholique dans les réunions syndicales. Le représentant du clergé venait aux réunions et s’il n’était pas invité, il s’en offusquait. Lors des assemblées, il parlait de charité chrétienne et de l’importance d’aider son prochain. L’aumônier avait une certaine influence sur les décisions du syndicat », explique avec passion Mme Lachance.

« Le livre nous montre l’évolution du syndicat depuis le début, tous les débats auxquels les membres ont fait face, c’est vraiment intéressant. Il nous apprend aussi comment la coopérative a vu le jour. Et ce n’est pas terminé, puisque la laiterie investit 7,8 millions de dollars cette année. La coop est très diversifiée. Il y a la laiterie, la meunerie, la quincaillerie et le propane. Nutrinor est en pleine évolution », ajoute de son côté Claude Bolduc, président du STT–Nutrinor (FC–CSN).

Une grève qui change les choses

Pour l’auteure, qui a commencé à travailler à la coopérative Nutrinor en 1974 en comptabilité, le moment charnière du syndicat a probablement été le conflit de travail survenu au début des années 70.

« La grève de 1972 a changé bien des choses. Les membres sont sortis 100 jours. Pour l’époque et pour les difficultés qu’un conflit de travail engendrait, c’était énorme. Moi je suis fière des gens de cette époque, leur solidarité leur a permis d’aller au bout de leurs convictions. Sur le plan des conditions de travail, ce conflit a amené beaucoup d’améliorations. Le syndicat a aussi beaucoup contribué à la cause des femmes en demandant l’équité et la justice entre les hommes et les femmes au travail », soutient Mme Lachance.

Une fête couronnée de succès

Pour souligner ce 65e anniversaire, le STT–Nutrinor a organisé, en juin dernier, une journée de célébrations regroupant des dignitaires, les membres actuels du syndicat de même que les anciens travailleurs et travailleuses qui se sont serré les coudes afin d’offrir de meilleures conditions de travail aux générations suivantes et qui ont contribué à l’évolution du syndicat et de l’entreprise au fil des ans.

Célébration du 64e anniversaire du STT-Nutrinor | Contribution militante

« Cela s’est très bien déroulé, nous avons eu une très bonne participation des anciens et des nouveaux membres du syndicat. On a donné un exemplaire du livre retraçant l’histoire du STT-Nutrinor aux syndiqué-es présents et on l’a aussi distribué plus tard aux membres qui ne pouvaient être là », conclut M. Bolduc.

STT des CHP de la Maison des aînés Carré Nérée (FSSS–CSN)

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région Saguenay –Lac-Saint-Jean (CSN) a été accrédité le 11 juillet 2016, pour représenter : « Tous les concierges, salarié-es au sens du Code du travail ».

Ces 3 travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN.

Leurs collègues de travail, déjà syndiqués CSN, les accueillent donc au sein de leur unité d’accréditation de la Maison des aînés Carré Nérée. Ces nouveaux membres seront affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‒Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ–CSN) et, bien entendu, à la CSN.

STT du Carrefour environnement Saguenay (FEESP–CSN)

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Carrefour environnement Saguenay (FEESP–CSN) a été accrédité le 16 mai 2016 pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail excluant les personnes travaillant au secrétariat, au soutien technique à la formation, au département de l’informatique, aux ressources humaines et au programme “Ordinateurs pour les écoles du Québec” ».

Ces travailleuses et travailleurs, oeuvrant dans le domaine du recyclage de matériel électronique, ont choisi la CSN pour la qualité des services et pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay‒Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ–CSN) et bien entendu, à la CSN.

Mettre fin au saccage de nos services de garde éducatifs

reseau-qui-fait-grandir-manif-2016-12-03

Le 3 décembre, manifestons pour réclamer du gouvernement la fin du saccage et le renforcement de notre réseau de services de garde éducatifs, un joyau envié dans le monde.

Malgré des surplus de 3,6 milliards de dollars cette année, le gouvernement de Philippe Couillard impose toujours ses politiques d’austérité aux parents utilisateurs et aux travailleuses et travailleurs des services de garde éducatifs à contribution réduite en CPE, en milieu familial régi et en milieu scolaire. Conséquences : les familles ont de la difficulté à payer la facture alors que les centres de la petite enfance, les services de garde en milieu familial régi et en milieu scolaire vivent durement les contrecoups des hausses tarifaires. En outre, leur capacité à offrir des services de qualité accessibles à tous les enfants se voit minée par les compressions récurrentes de dizaines de millions de dollars. Nous vous invitons à communiquer avec le conseil central de votre région pour les horaires des autobus.

Saint-Félicien: à 11 h 30, Carrefour Saint-Félicien, 1140 boul. Saint-Félicien

Montréal: à 13 h, Carré Saint-Louis (angle Saint-Denis et du Square-Saint-Louis). Métro Sherbrooke

Signalez votre participation sur Facebook :

Saint-Félicien | Carrefour Saint-Félicien
Montréal | Carré Saint-Louis métro Sherbrooke

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Les appréhensions de la CSN se réalisent au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Après l’annonce d’une sixième démission au conseil d’administration du Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux de la région et la lecture des raisons la justifiant, Gaston Langevin, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jea –CSN (STPSSS02–CSN) ne peuvent que constater que les constats émis par leur organisation lors de la présentation de la contre-réforme Barrette s’avèrent tous véridiques.

« Les raisons de la démission de la vice-présidente du CA du CIUSSS de la région ne nous surprennent guère. Nous avions émis nos mises en garde face à la centralisation des pouvoirs au ministre de la Santé et des Services sociaux lors du dépôt du projet de la loi 10 à l’époque. Il est évident que maintenant, les différents CA des CISSS et CIUSSS du Québec ne sont là que pour donner une certaine impression de transparence et de pouvoir local à la population. Les preuves sont faites, les directeurs généraux de ces mégas structures relèvent du ministre et de personne d’autre! » déclare Gaston Langevin.

Ce mode de fonctionnement a des répercussions évidentes sur les services donnés à la population des différentes régions du Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean n’y échappe pas. «  En ne pouvant pas adapter les directives ministérielles à la réalité régionale, nous assistons à des décisions unilatérales qui ne font que diminuer la qualité et l’accessibilité des services à la population. Que ce soit sur des questions comme le transfert de professionnels dans les Groupes de médecine familiale, la centralisation des laboratoires ou les nombreuses attaques à l’autonomie des techniciens et professionnels du réseau, un conseil d’administration autonome et régional aurait fort probablement plusieurs amendements à émettre afin de répondre aux besoins de la population qu’il côtoie » questionne Nancy Poulin qui déplore que même si certaines oreilles pourraient être sensibles à leurs revendications au CA, aucun administrateur ne peut réellement avoir une influence sur les décisions prises.

Dans cette période de bouleversement du réseau de la santé et des services sociaux, ces tristes constats ne font qu’augmenter les craintes des travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans cette institution. « Sur le plancher, maintenant, la question n’est plus s’il y aura de nouvelles démissions au CA, mais bien quand les autres passeront à l’acte. Les personnes démissionnaires sont remplacées par le ministre lui-même. Avec le temps, il réussira à isoler les administrateurs un peu plus critiques et il aura encore plus le champ libre. M. Barrette peut bien essayer de minimiser ce qui se passe présentement dans la région, mais il est peut-être en train d’atteindre un point de rupture avec la population qui est déjà cynique face aux décisions de leurs élus. Il faut prendre au sérieux les propos de l’administratrice démissionnaire et exiger un changement de cap dans la fusion des établissements de santé et des services sociaux ! Il est inacceptable que nous n’ayons pas notre mot à dire collectivement !» conclut le vice-président régional.

À propos

Les quatre syndicats CSN du CIUSSS02 représentent près de 5 000 membres et sont affiliés à la FSSS-CSN et au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN). La CSN représente plus de 120 000 membres du secteur public, dans l’ensemble des catégories d’emploi, partout au Québec.

Jacques Létourneau en entrevue à « L’heure de pointe »

2016-10-18_jletourneau_CSN

Jacques Létourneau était de passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le cadre de la tournée régionale de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité au travail. Le voici en ondes avec Jean-Claude Girard de Radio-Canada pour parler du projet controversé Optilab du ministre Barrette, du bois d’oeuvre, du salaire minimum, et de l’austérité, pour ne nommer que quelques sujets.

La CSN en tournée dans la région (17h17)

Échantillons médicaux en péril

Quelle distance sépare Sept-Îles de Chicoutimi ? 551 km, précisément. Plus de six heures de route par temps sec et quand l’hiver décide de collaborer, ce qui n’est pas toujours le cas, vous confirmeront les Nord-Côtiers. Le trajet entre Matagami (au sud de la Baie-James) et Chicoutimi ? 703 km.

Ce sont autant de kilomètres que devront parcourir la grande majorité des échantillons médicaux en provenance de ces régions à la suite du projet de fusion des laboratoires médicaux imposé par le ministre Barrette, projet mieux connu sous le nom d’Optilab. Partout au Québec, sous le couvert de l’optimisation, le gouvernement Couillard projette de centraliser les laboratoires, mandatant des transporteurs privés pour manipuler et livrer plusieurs échantillons prélevés en milieux plus éloignés.

Les exemples de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec rendent encore plus manifeste l’aberration proposée par le ministre Barrette qui frappe toutes les régions. Au terme des changements annoncés, un seul laboratoire, soit celui de Chicoutimi, devra analyser une bonne partie des échantillons prélevés non seulement dans la région immédiate, mais aussi à Dolbeau-Roberval-Alma, sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec, incluant la Baie-James.

Dégradation et retards
« Il est évident que la qualité des services va se détériorer, et que nous devrons faire face à de nouveaux enjeux de santé publique. La perte ou la dégradation des échantillons pourrait provoquer des retards dans le traitement des analyses, la transmission des résultats, le suivi diagnostique et même dans l’amorce d’un traitement. Des patients pourraient, par exemple, être obligés de se soumettre à une nouvelle biopsie ou à une autre intervention nécessitant une chirur­gie », affirme Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et profession­nel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN).

2016-10_Perspectives55_optilab_CSN
Photo : Stéphane Dufour

Actuellement au Québec, chaque éta­blissement de santé ou presque bénéficie des services d’un laboratoire qui permet au personnel soignant d’obtenir rapidement des analyses sanguines ou autres. Des tech­niciens de laboratoire sont donc stratégique­ment déployés sur l’ensemble du territoire pour assurer des résultats de qualité, dans toutes les régions. Avec la centralisation, surgissent également des préoccupations régionales importantes. « Sur la Côte-Nord, le trou de service engendrera aussi une perte d’expertise. Pis encore, comment assurer l’attractivité des postes qui seront main­tenus dans les laboratoires locaux loin des centres, alors qu’une majorité d’échantillons seront analysés dans les grands centres ? », se questionne Yvon Payeur, président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord–CSN. Sa collègue Suzie Potvin, présidente du STT du Centre régional de la santé et des services sociaux de la Baie-James–CSN, exprime la même inquiétude. « Il est déjà ardu d’assurer les besoins en main-d’oeuvre dans le Nord-du-Québec, le projet Optilab ne va sûrement pas améliorer la situation. » Pour obtenir un portrait plus précis des impacts de la fusion des labo­ratoires médicaux, la CSN a obtenu des représentants patronaux la mise en place d’un comité national paritaire afin d’échanger de l’information et surtout d’aborder différents enjeux posés par Optilab.

Rappelons que la CSN mène actuellement une campagne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux sous le thème, « Ma place en santé, j’y tiens ». Le maintien de laboratoires médicaux dans les communautés comme la Côte-Nord et le Nord-du-Québec fait partie des enjeux de cette campagne.

La CSN obtient des gains significatifs pour l’ensemble des salarié-es du CIUSSS et pour les services à la population

C’est en conférence de presse que Gaston Langevin, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et Sandra Quirion, porte-parole du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, FSSS–CSN) ont annoncé, ce matin, la contribution syndicale à la mise en place du Centre de répartition des demandes de services (CRDS) à Dolbeau-Mistassini et les ajustements par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS02) sur les décisions entourant les cuisines (coût des repas) des différents établissements sur sa juridiction.

« Nous avons encore une fois travaillé à la manière CSN. Nous avons utilisé notre crédibilité et le rapport de force que nous détenons afin d’adresser les problèmes de la répartition des services sur le territoire régional, les dernières annonces touchant les cuisines des établissements de la région et plus spécifiquement l’augmentation du coût des repas. Nous avons alors convenu avec les représentants de l’employeur de créer une table régionale afin de discuter des mesures de compression déposées avant l’été par ce dernier. » explique Gaston Langevin.

Deux victoires attribuables à la mise en place d’une instance régionale permettant des discussions avec le CIUSSS. En effet, la CSN s’est dotée d’un levier de négociation avec le CIUSSS en réunissant les représentants de chacune des accréditations CSN à une même table ce qui permet non seulement d’échanger et de minimiser les impacts des projets d’optimisation sur le personnel que l’on représente mais également d’augmenter le rapport de force CSN.

Le Centre de répartition des demandes de services (CRDS)
Premier gain obtenu sur la table : la mise en place du CRDS à Dolbeau-Mistassini. Ce centre régional sera responsable du traitement des demandes de référer à des médecins spécialistes. Il permettra, entre autres, de faciliter l’accès et de diminuer le temps d’attente pour la population de la région avant de voir un médecin spécialiste.

« À terme, la mise en place de ce nouveau service devrait engendrer la création d’une dizaine de nouveaux emplois, tous à Dolbeau-Mistassini. Il s’agit d’un gain intéressant pour le haut du lac qui est gravement touché par les compressions et la centralisation au CIUSSS02. Au moment où l’on se parle, déjà trois nouveaux postes sont entrés en fonction. Nous avons réussi à faire valoir nos points sur l’importance d’étendre les services sur la grandeur du territoire et d’assurer une meilleure accessibilité à ces services. » ajoute Sandra Quirion.

Des ajustements sur les décisions prises touchant les cuisines des établissements
Les dernières décisions de l’administration du CIUSSS concernant la hausse des coûts des repas dans les différentes cafétérias et le changement des horaires mettaient en péril des emplois et l’offre de service à la population. Conséquemment, une diminution de plus de 60% de l’achalandage global a été remarquée depuis leur application. Suite aux représentations de la CSN, l’employeur a convenu de procéder à certains ajustements sur le coût des repas dans les cafétérias, ce qui représente un gain notable pour non seulement les salariés que la CSN représente mais pour l’ensemble du personnel du CIUSSS.

« L’approche que nous avons adoptée, contrairement au boycottage qui aurait fragilisé encore plus le service, a eu comme résultat la consolidation des cafétérias au CIUSSS et le maintien des emplois dans les cuisines. Notre argumentaire était étoffé et nous avons su convaincre l’employeur des impacts négatifs de leurs décisions. Ces ajustements permettront aux différents services alimentaires d’offrir à la population, et aux salariés qui les fréquentent, un menu diversifié à un rapport qualité/prix plus qu’intéressant. Nous interpellons donc l’ensemble des utilisateurs à fréquenter les services alimentaires de la région. » affirme M. Langevin.

C’est en travaillant sur les deux fronts, les discussions et l’augmentation du rapport de force, que la CSN entend tout mettre en œuvre afin de réduire au minimum les impacts du plan de compression tant sur la population que sur les travailleuses et travailleurs que nous représentons. « Que cela soit dit, nous n’accepterons pas que les services à la population se voient attaqués. Nous continuerons à mener cette lutte contre l’effritement de notre réseau public afin d’obtenir des gains pour tout le monde. » conclut Gaston Langevin.

À propos
Les quatre syndicats CSN du CIUSSS02 représentent près de 5 000 membres et sont affiliés à la FSSS-CSN et au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

La CSN au Saguenay – Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord exige un moratoire sur le projet Optilab

Les conseils centraux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord de la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération de la santé et des services sociaux et les syndicats des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord ont tenu aujourd’hui une manifestation à l’intersection des routes 138 et 172 afin d’exiger un moratoire sur la fusion des laboratoires médicaux au Québec (projet Optilab), projet qui touchera particulièrement ces régions. En effet, le projet prévoit une centralisation des laboratoires du Saguenay – Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et même du Nord-du-Québec à Chicoutimi, un territoire qui représente plus de 2300 kilomètres d’un bout à l’autre.

Voir la vidéo à ce sujet.

« Nous bloquons aujourd’hui la route à raison de 10 minutes à l’heure afin de sensibiliser la population et démontrer au gouvernement les difficultés qu’amènent le projet Optilab pour nos régions. Une seule route relie la Côte-Nord à Chicoutimi, où se trouvera le laboratoire serveur. Un accident peut nous isoler complètement et priver la population des services auxquels elle a droit, comme c’est arrivé pendant plus de 8 heures il y a quelques semaines », explique Yvon Payeur, président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord – CSN (STPSSSCN-CSN).

La manifestation d’aujourd’hui représente donc la suite du plan d’action annoncé en début d’été par les syndicats affiliés à la CSN. « Nous sommes allés à la rencontre de nos membres durant la période estivale en organisant des BBQ et en faisant de l’affichage dans les établissements. Nous nous retrouvons ici, à la jonction de nos deux régions, pour exiger du gouvernement un moratoire sur le projet Optilab. Après les pétitions et les rencontres politiques, nous avons décidé de passer à un autre niveau, soit la mobilisation de nos membres et de la population », ajoute Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN (STPSSS02-CSN).

Selon les représentants syndicaux, l’analyse est claire, le projet Optilab est mal ficelé et improvisé. « Nous sommes face, encore une fois, à des décisions idéologiques du gouvernement du Québec. La centralisation des laboratoires est une attaque directe au réseau de la santé et des services sociaux et un pas de plus vers la privatisation et la tarification des services. Par notre campagne « Ma place en santé, j’y tiens », nous voulons dénoncer ces décisions qui ne font que réduire la qualité et l’accessibilité de la population aux services publics », souligne Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN.

Le caractère interrégional de la manifestation vient appuyer l’emphase que veut mettre la CSN sur l’importance de combattre cette nouvelle réforme. « Nous n’accepterons pas que nos régions se vident de leur expertise. Nous sommes ici aujourd’hui, le Saguenay – Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord, afin de dire, d’un même souffle, que le gouvernement ne réussira pas à nous diviser par ce genre de tactique. Nos valeurs et notre solidarité sont fortes à la CSN et nous comptons bien gagner cette nouvelle lutte ensemble ! », conclut Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord – CSN.

À propos de la CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Elle représente 110 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce qui en fait la plus grande organisation syndicale dans ce secteur.

Le syndicat fait le point sur sa rencontre avec le cabinet de la ministre Charlebois

À la suite du décès d’un enfant connu des services de la protection de la jeunesse dans la région, la présidente du syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN), Nancy Poulin, ainsi que le vice-président régional et la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Gaston Langevin et Mélissa Gaouette, ont rencontré des représentants de la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, pour lui réitérer leurs revendications.

« Cet évènement malheureux ne témoigne pas d’un problème qui se limite au Saguenay : il est le reflet d’une situation générale qui perdure à l’échelle du Québec et qui fait en sorte que les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins criants qui existent », a d’entrée de jeu souligné la présidente du syndicat, Nancy Poulin.

« Il est impératif que tout soit mis en place pour permettre aux intervenants de bien remplir le rôle de premier plan qui leur est dévolu et pour protéger la mission des centres jeunesse, malgré la réforme actuelle. Pour y arriver, nous demandons un réinvestissement important dans ces centres qui viendra corriger le gouffre créé par les compressions qui s’additionnent depuis des années en matière de protection de la jeunesse. Si on veut répondre à la demande, il ne sert à rien de lancer réorganisation après réorganisation : il faut plutôt s’assurer que les ressources soient suffisantes », a-t-elle poursuivi.

Rappelons que le 14 juillet dernier, la ministre Charlebois annonçait qu’elle confiait à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) des mandats d’enquêtes pour faire la lumière sur le contexte qui a conduit à ce drame. « Nous avons eu l’occasion de partager notre point de vue et nos préoccupations lorsque nous avons rencontré son cabinet. Une seconde rencontre est prévue lorsque les résultats des enquêtes seront rendus disponibles afin de discuter avec la ministre des moyens à mettre en place pour défendre la mission cruciale des centres jeunesse, qui est de protéger les enfants », a conclu Nancy Poulin.

À propos
Le Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (FSSS–CSN) représente actuellement plus de 700 technicien-nes et professionnel-les de la catégorie 4 au CIUSSS02, dont celles et ceux du Centre jeunesse. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représentent 325 000 membres dont 120 000 proviennent du secteur public.