Entente de principe acceptée à l’unanimité dans le transport scolaire à Charlevoix-Est

Réunis en assemblée générale le 13 mai au matin, les membres du Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN a adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 11 mai. La grève qui était prévue le 15 mai prochain est donc annulée.

« À partir du 1er juillet 2023, c’est 800 $ que les conductrices et les conducteurs vont obtenir par paie au dernier échelon. C’est une différence majeure et de gros gains qui vont améliorer les conditions de vie de nos membres. Cela représente une augmentation de 24 % à la signature. Par la suite, le salaire sera ajusté au même niveau que l’indexation reçue des centres de service scolaire. Les membres sont très fiers du résultat obtenu aujourd’hui ! », déclare le président du syndicat, Jean-Albert Gaudreault.

« On a un grave problème de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur et des ententes comme aujourd’hui sont les premières étapes pour venir contrer le problème. Ça fait des années que la fédération le scande sur tous les toits. Il faut réinvestir dans le salaire des conductrices et des conducteurs pour enfin reconnaître leur travail à sa juste valeur et s’assurer d’être attractif. Les gains majeurs réalisés dans les dernières semaines donnent le ton aux autres transporteurs de la province », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Encore un autre message clair dans la région pour le transport scolaire. Les travailleuses et les travailleurs ont assez payé. C’est à leur tour de récolter les fruits de leur dur labeur. Ils n’hésiteront pas à se faire entendre pour être reconnus. Aujourd’hui, on a un groupe qui peut crier victoire haut et fort et qui peut être fier de s’être tenu debout », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est–CSN regroupe une quinzaine de membres.

Projet de loi 15 – Il faut agir, mais par une véritable décentralisation du réseau, estime la CSN

En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN estime que le projet de loi 15 doit être modifié en profondeur, dans le but de véritablement faciliter l’accès au réseau, de laisser tomber le recours au privé et de s’assurer d’une réelle décentralisation qui tienne compte des régions et des acteurs du réseau de la santé et des services sociaux.

Le projet de loi 15 du ministre Christian Dubé a été vendu sur la place publique comme une nécessité étant donné l’état actuel du réseau de la santé et des services sociaux. Les solutions proposées ne sont toutefois pas les plus efficaces pour améliorer à court terme les soins à la population du Québec.

« Ça va mal dans le réseau, il y a un problème d’accès et de manque de main-d’œuvre, il faut agir. Tout le monde le dit et nous aussi le disons. Cependant, le projet de loi actuel ne résout pas le problème d’accès, il risque même de l’empirer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui sera en commission parlementaire aujourd’hui en compagnie du président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc et de celui de la FP–CSN, Danny Roy.

Le projet de loi 15 mise également sur des mots avec lesquels il est difficile d’être en désaccord : efficacité et décentralisation. Mais au-delà des mots, où sont les mesures qui vont réellement en ce sens et qui règlent les problèmes constatés sur le terrain?

« Le réseau de la santé et des services sociaux, c’est notre filet social. Il est remis en question sans que le ministre Dubé ait fait des consultations préalables à son projet de loi », constate Caroline Senneville.

Le leitmotiv de l’efficacité pourrait par ailleurs mener à des décisions qui manquent d’humanité. « La mission d’efficacité de Santé Québec et la reddition de compte qui l’accompagnera vont se concentrer sur les statistiques de temps d’attente, sur la longueur des listes ou sur le temps consacré à chaque traitement. Cette approche comptable n’aura pas le bien-être de la population et des employé-es du réseau au centre de ses préoccupations », craint la présidente.

Pourquoi le privé?
Le projet de loi mise sur l’apport du privé plutôt que sur la valorisation du réseau public qui a été passablement ébranlé par trois réformes centralisatrices depuis 30 ans. Plus on avance, moins on s’améliore. Or, la solution du privé est loin d’être efficace. La santé ne devrait pas servir à générer du profit aux dépens des contribuables.

Sans attendre l’adoption du projet de loi, le gouvernement prévoit déjà lancer des appels d’offres auprès des cliniques privées d’ici la fin de l’été. « « Le choix du gouvernement de mettre le secteur public et celui à but lucratif sur un pied d’égalité sans tenir compte des différents impacts financiers ou humains n’est pas responsable. Le nombre de personnel disponible étant limité, celui-ci va se déplacer vers le privé, ce qui va aggraver la pénurie dans le secteur public, ce sont des vases communicants. C’est une improvisation dangereuse pour le maintien des soins à la population », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Où est la décentralisation?
Sur le plan de la décentralisation, le projet de loi 15 ne tient pas plus la route. « Monsieur le Ministre, plutôt que de poursuivre dans la même direction que vos prédécesseurs en pensant obtenir des résultats différents, nous vous invitons à renverser la tendance actuelle en décentralisant véritablement les pouvoirs vers celles et ceux qui offrent les services sur le terrain. C’est là, de notre point de vue, la meilleure façon d’apporter un réel changement de culture et la méthode la plus efficace d’ébranler les colonnes du temple », affirme Danny Roy, président de la FP–CSN.

« Il nous semble que le moment pour déclencher des états généraux sur la santé est plus que jamais de mise », conclut Caroline Senneville.

Pour consultation du mémoire : memoire-pl15_CSN

Comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire : des constats accablants qui nécessitent une réponse urgente

Devant les constats accablants du rapport Mettre fin au harcèlement sexuel dans le cadre du travail : se donner les moyens pour agir, la CSN en appelle à une réforme législative majeure et urgente pour mettre fin à la banalisation des abus et à la souffrance des victimes.

Le portrait brossé par le comité d’expertes indépendantes donne froid dans le dos. On apprend qu’en 2020, au Québec, presque une personne sur deux (49 %) a observé ou subi un comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire en milieu de travail au cours des 12 mois précédant le sondage. De plus, les femmes ont été deux fois plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi de tels comportements (26 % et 13 % respectivement).

Ces chiffres déjà alarmants ne constituent que la pointe de l’iceberg puisque seule une proportion minime des victimes fait une dénonciation formelle. « Prévenir et contrer la violence et le harcèlement au travail représente une responsabilité collective et le devoir de tout le monde », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN prendra le temps d’analyser en profondeur le rapport et ses 82 recommandations, mais déjà des constats se dessinent. « Il est impératif que ce rapport ne soit pas tabletté. Il faut que la santé psychologique soit traitée au même niveau que la santé physique, souligne Mme Senneville. Pour paraphraser les auteures de ce rapport coup de poing : le harcèlement sexuel produit des effets corrosifs sur le bien-être physique et psychologique des personnes victimes et infléchit indûment le parcours professionnel de celles-ci. »

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) doit aussi offrir plus de soutien. « Il faut de la proactivité de la part de la CNESST et de ses inspectrices et inspecteurs afin que les différents milieux de travail agissent en prévention en obligeant par exemple de la formation sur le sujet. La CSN invite le ministre du Travail, Jean Boulet, à agir rapidement. Le ministre peut compter sur l’entière collaboration de tout le mouvement pour faire changer les choses, une fois pour toutes », conclut la dirigeante.

Agir pour que ça cesse
En tant qu’organisation syndicale soucieuse du bien-être au travail, la CSN a développé la campagne Agis pour que ça cesse dans le but d’accroître les connaissances générales de ses membres. La campagne vise à les outiller et leur permettre de reconnaître les manifestations de harcèlement et de violence au travail et d’intervenir pour y mettre fin. Elle rejoint ainsi les objectifs des recommandations du rapport du comité d’expertes. La campagne peut être consultée ici :

https://www.csn.qc.ca/agir/

Le nouveau Conseil de l’enseignement supérieur perdrait une vision globale indispensable

Depuis 1964, dans la foulée du Rapport Parent, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) veille au développement de l’éducation au Québec, avec une vision globale et indépendante des enjeux, de la maternelle à l’université. Le projet de loi 23, dévoilé jeudi matin, circonscrit le mandat du nouveau Conseil de l’enseignement supérieur, appelé à le remplacer, uniquement aux questions relatives aux cégeps et aux universités.

« Tantôt critique et tantôt en accord avec les avis fournis aux ministres par le CSE, notre fédération n’a jamais remis en question la pertinence d’un regard étendu et interordres sur les défis rencontrés par l’ensemble de notre profession. Segmenter l’analyse ne ferait qu’encourager une vision en silo, nocive pour l’enseignement de façon générale. C’est insensé », tranche Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Par exemple, comment adopter une stratégie éclairée sur la problématique de la réussite en enseignement supérieur si les analyses ne peuvent porter sur tout le bagage transmis aux personnes étudiantes en amont, c’est-à-dire au primaire et au secondaire ? « Faut-il voir dans cette pièce législative une autre stratégie du gouvernement Legault pour donner plus de pouvoir aux ministres tout en s’assurant de réduire la portée des avis indépendants en provenance du milieu de l’éducation ? », se questionne Caroline Quesnel.

Par ailleurs, la FNEEQ–CSN s’oppose à la création d’un Institut d’excellence en éducation calqué sur l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) où, malheureusement, la performance et la rentabilité sont les leitmotivs.

Tout en poursuivant son analyse du PL-23, la FNEEQ–CSN veut s’assurer d’être entendue en commission parlementaire afin d’expliquer l’importance de la cohérence en éducation et en enseignement supérieur au moment où le Québec fait face à des défis importants en matière de diplomation et de formation.

Pour consulter le mémoire que la CSN a présenté en 2017 au Groupe de travail sur la création d’un institut national d’excellence en éducation mis sur pied par le gouvernement libéral :

https://bit.ly/3HHZHWh

 

Les chargé-es de cours de l’UQAR adoptent leur entente de principe

Réunis en assemblée générale, mardi soir denier, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Baie-Comeau, Lévis et Rimouski ont adopté l’entente de principe à 89,7 %.

Les principaux gains obtenus sont entre autres :

  • 10,5 % d’augmentations salariales sur quatre ans de 2021 à 2025. Possibilité de plus de % d’augmentation avec une clause remorque sur l’augmentation salariale des professionnel-les du gouvernement du Québec;
  • L’UQAR ne peut plus demander dans les exigences de qualifications une expérience récente dans un domaine d’expertise;
  • Une ou un chargé de cours peut demander d’être reconnu compétent pour un ensemble de cours au lieu d’un par un;
  • L’UQAR rembourse maintenant le quart des cotisations à un ordre professionnel au lieu du un sixième;
  • Remboursement de 100 $ au lieu de 80 $ pour les dépenses associés à chaque charge de cours ou contrat ainsi qu’à la médiatisation équivalent à une charge de cours;
  • Une plus grande flexibilité pour l’octroi de bourses de perfectionnement;
  • Le droit à la déconnexion;
  • Avant de recruter quelqu’un à l’extérieur du bassin qui n’a pas les équivalences de qualifications à l’emploi (EQE), le département de l’université devra s’assurer qu’aucune personne en lien d’emploi ne soit en mesure de donner le cours même si elle ne remplit pas entièrement les conditions de l’EQE;
  • Pour les cours de tutorat, lorsqu’il y a dix étudiantes ou étudiants ou plus, le cours de tutorat est transformé en charge de cours normale;
  • Un point majeur : l’appréciation de l’enseignement sera surveillée. Après une campagne de la part des chargées et des chargés de cours de l’UQAR, l’anonymat des étudiantes et étudiants n’est plus assuré si un commentaire injurieux est dénoncé et qu’un processus de plainte officielle est entamé.

Les personnes salariées se disent satisfaites de cette entente de principe.

Vote de grève dans le transport scolaire dans Charlevoix-Est

Le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est (CSN) a adopté une banque de 14 jours de grève à 86 % par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale qui s’est tenue ce mercredi 3 mai en soirée.

« Les salaires qui nous sont versés dans le transport scolaire ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités. Notre métier doit être valorisé et nos salaires doivent reconnaître le fait que nous conduisons un véhicule lourd, que nous avons des horaires coupés qui nous font travailler très tôt le matin et tard en fin de journée, sans compter que nous avons jusqu’à 72 élèves derrière nous selon le type de véhicule, avec tout ce que ça implique. Nous nous sommes serré la ceinture depuis trop longtemps et nous voulons notre part des nouveaux budgets qui viennent d’être octroyés à notre employeur », affirme Jean-Albert Gaudreault, président du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Dans le transport scolaire, les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Pour régler le problème, c’est simple : payez bien votre monde et vous allez en avoir des candidatures », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos
Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire de Charlevoix-Est (CSN) regroupe une quinzaine de membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Réforme Drainville : un autre brassage de structure sans consultation, selon la CSN

Selon les premières informations disponibles, la réforme Drainville (projet de loi 23) du réseau de l’éducation vise avant tout à donner plus de pouvoir au ministre et à centraliser plusieurs décisions, ce qui préoccupe la CSN et ses syndicats du milieu de l’éducation.

« Est-ce que cette énième réforme viendra régler les importants problèmes que vivent les élèves et le personnel du réseau de l’éducation ? La réponse est non », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui reproche au ministre de l’Éducation de ne pas avoir consulté les employé-es ou plus largement, les parents, avant de ficeler son projet de loi. « Ça sent encore une fois l’improvisation », ajoute la présidente.

Tenir davantage compte des études et obtenir des données probantes en éducation est une bonne idée à la base. On pourrait, par exemple, clarifier le nombre d’écoles vétustes. « Il faut toutefois se méfier de l’uniformisation des directives strictes qui ne font pas toujours consensus dans la communauté scientifique et qui pourraient aussi donner l’impression au personnel du réseau de ne pas avoir de voix au chapitre », ajoute Caroline Senneville, qui craint la démotivation de plusieurs si tout est dicté à partir de Québec, sans consultation et sans discussion préalable.

« Vouloir garder le contrôle à Québec peut sembler rassurant pour les hauts fonctionnaires ou le ministre, mais c’est un mode de gestion dépassé qui ne tient pas compte de l’apport des travailleuses et des travailleurs du réseau, notamment du personnel de soutien. Par ailleurs, toutes les régions ne sont pas identiques et il n’est pas rare que des adaptations soient nécessaires », conclut la présidente.

Le Conseil supérieur de l’éducation a fait ses preuves
Le ministre enlève l’éducation primaire et secondaire au conseil supérieur de l’éducation. « Ce n’est pas une bonne idée de mettre fin aux travaux du Conseil supérieur de l’éducation en matière d’éducation primaire et secondaire. Il existe depuis 1964 et a fait ses preuves avec le primaire et le secondaire », estime Caroline Senneville.

La CSN va étudier le projet de loi en profondeur et commentera plus en détail par la suite.

Manifestation pour préserver les horaires spéciaux dans les foyers de groupe

Une manifestation des éducatrices et éducateurs du Centre jeunesse de Québec a eu lieu ce midi devant un foyer de groupe situé sur le chemin Saint-Louis. Au cœur du litige, l’abolition d’horaires spéciaux dont les éducateurs et les éducatrices bénéficiaient depuis une quinzaine d’années. Les protestataires craignent que cette décision unilatérale du CIUSSS de la Capitale-Nationale ne nuise à l’attraction et à la rétention de la main-d’œuvre dans ce secteur déjà en pénurie sévère.

Il y a neuf foyers de groupe hébergeant des enfants de 6 à 12 ans ou des adolescents de 13 à 18 ans au Centre jeunesse de Québec. On parle d’environ 75 usagers et d’une centaine d’éducatrices et d’éducateurs. « Depuis quelques années, le climat change dans les foyers de groupe et ça devient de plus en plus lourd. En résumé, ça brasse beaucoup et de plus en plus », indique Martin Gaudreault, responsable du secteur du Centre jeunesse de Québec au Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN).

Depuis une quinzaine d’années, les éducatrices et les éducateurs des foyers de groupe bénéficiaient d’un horaire spécial négocié par leur syndicat et faisant l’objet d’une lettre d’entente afin de permettre une certaine stabilité de la main-d’œuvre, un facteur essentiel quand on s’occupe d’enfants et d’adolescents en détresse. « Concrètement, l’horaire était réaménagé pour permettre une semaine normale de quatre jours (jours/soirs) avec une fin de semaine par mois. En contrepartie, les éducatrices et les éducateurs renonçaient à un certain nombre de jours fériés et de maladies. Malgré cela, les foyers de groupe sont l’endroit où il y a le plus de temps supplémentaire et le plus grand manque de personnel dans le Centre jeunesse de Québec », précise Martin Gaudreault.

Malheureusement, pour faire face aux défis que pose la pénurie de personnel, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a décidé unilatéralement d’abolir les horaires spéciaux et d’imposer un horaire sur cinq jours, incluant les soirs et les fins de semaine. « Cette mesure va directement à l’encontre des recommandations de la Commission Laurent, dont le rapport a été déposé il y a deux ans aujourd’hui et qui proposait plutôt d’instaurer de meilleures conditions de travail pour attirer du personnel », indique Luc Plamondon, secrétaire général du SPTSSS–CSN.

« Les travailleuses et les travailleurs des foyers de groupe sont déjà crevés et au bout du rouleau et là on leur annonce que loin de leur permettre de souffler, on va les obliger à travailler plus. Ça ne fait pas de sens. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale doit reculer et revenir aux horaires qui prévalent depuis plus de 15 ans. C’est important autant pour les travailleuses et les travailleurs que pour les usagers des foyers de groupe. Il en va de la qualité des services », conclut Nicole Cliche, présidente du SPTSSS–CSN.

Entente de principe acceptée à l’unanimité dans le transport scolaire à Lotbinière

Réuni en assemblée générale ce 30 avril au matin, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN a adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 29 avril. La grève prévue le 1er mai prochain est donc annulée.

« Nous allons toucher des augmentations salariales de 24 % dès maintenant, pleinement rétroactives au 1er septembre 2022. Nous aurons une hausse de 2 % en 2023-2024 et des augmentations liées à l’indice des prix à la consommation (IPC) les autres années. Au total, ça représente 35 % d’augmentation sur les salaires et de 0,5 à 1 % sur nos échelles de vacances sur les 6 années que durera notre nouveau contrat de travail. Notre salaire passera donc de 523 à 650 $ en moyenne par semaine à la signature, peu importe le véhicule que nous conduisons. Nous avons également obtenu diverses bonifications concernant les voyages spéciaux et les congés sociaux ainsi qu’une augmentation des barèmes de remboursement », déclare le président du syndicat, Serge Robitaille.

« Nous sommes vraiment satisfaits pour les conductrices et les conducteurs de ce syndicat qui, comme d’autres actuellement, ont enfin reçu leur juste part du gâteau. Ces augmentations importantes témoignent de la reconnaissance de leur métier et de leurs nombreuses responsabilités. Nous le disions depuis longtemps, le gouvernement devait obligatoirement bonifier les enveloppes budgétaires versées aux transporteurs afin de régler la question des faibles salaires dans le secteur et celle de la rareté de main-d’œuvre », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« À l’image des autres syndicats actuellement en lutte, ces conductrices et conducteurs de véhicule scolaire ont fait des avancées hors de l’ordinaire, parce qu’ils se sont tenus debout et ont réclamé leur dû. L’équipe du conseil central est fière d’avoir soutenu la lutte à leurs côtés, et surtout, de constater leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi. Avec ce nouveau règlement, les autres employeurs de notre région qui veulent régler leurs problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre n’auront pas le choix d’ajuster leurs offres salariales en conséquence », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Le gouvernement veut dévaluer plusieurs titres d’emploi

Bien que les organisations syndicales soient satisfaites de certaines ententes dans le cadre des travaux du comité national des emplois, elles dénoncent la mauvaise foi de la partie patronale dans l’évaluation de plusieurs titres d’emploi créés il y a de cela plusieurs années.  Malgré une pénurie de personnel sans précédent, le gouvernement cherche à déprécier la valeur des titres d’emploi d’infirmière clinicienne spécialisée, d’acheteuse et de sexologue clinicienne/clinicien.

« On le sait, en ce moment, le personnel quitte massivement le réseau, et le gouvernement va malgré tout de l’avant avec des propositions qui visent à diminuer des cotes d’évaluation des infirmières cliniciennes spécialisées, des acheteuses et des sexologues cliniciennes/cliniciens. Là où sa mauvaise foi est flagrante, c’est que dans le cadre des travaux, il a cherché à diminuer l’évaluation qu’il nous avait lui-même déposée en 2015 », de dénoncer les porte-paroles de la FSSS–CSN, de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, du SCFP-FTQ, et du SQEES-FTQ.

Rappelons que selon les conventions collectives de ces organisations syndicales, il est prévu que lors de la création d’un nouveau titre d’emploi, ce dernier est inscrit à la nomenclature avec un rangement temporaire jusqu’à ce qu’une entente paritaire intervienne quant à son évaluation. Notons que ces ententes sont des plus importantes, car ce sont les rangements qui déterminent l’échelle salariale des différents titres d’emploi en fonction de leurs responsabilités. S’il n’y a pas d’entente sur l’évaluation, une décision arbitrale doit alors être rendue.

Dans les derniers mois, les titres d’emploi de sexologue, de sexologue clinicienne/clinicien, d’acheteuse, d’adjointe à la direction et d’infirmière clinicienne spécialisée ont été évalués dans le cadre du comité national des emplois. Bien qu’une entente soit survenue quant à l’évaluation des titres d’emploi d’ajointe à la direction et de sexologue, reste à déterminer la façon dont les ajustements salariaux seront portés. Il est maintenant prévu que les titres d’emploi d’acheteuse, de sexologue clinicienne/clinicien et d’infirmière clinicienne spécialisée soient pour leur part référés en arbitrage.

« Nous ne pouvons accepter le fait que c’est encore une fois des emplois que nous reconnaissons comme majoritairement féminins qui écopent. Les travailleuses et les travailleurs du réseau public ont besoin de plus de reconnaissance, pas d’une dévalorisation » de conclure les organisations syndicales.

Service de garde en milieu familial : des pistes pour stopper l’effritement du réseau

Alors que le manque de places en garderie se fait toujours aussi criant et que le réseau actuel s’effrite rapidement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) membres de la CSN, proposent des solutions.

D’un côté, le gouvernement de la CAQ a promis de créer 37 000 nouvelles places subventionnées en garderie d’ici 2024-2025. De l’autre, la province a perdu près de 20 000 places en milieu familial entre 2018 et 2022, selon les données du ministère de la Famille.

Réunies en conseil sectoriel, des représentantes des quelque 3 000 RSGE affiliées à la CSN ont ciblé plusieurs pistes de solution qui permettraient d’endiguer l’exode des RSGE en milieu familial vers d’autres professions.

Les RSGE proposent notamment l’accès à un régime de retraite, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE, échelon 3, non qualifiée) à l’entente collective, une clause de non-appauvrissement de même que des primes pour la reconnaissance de l’expérience et pour les régions éloignées.

De la grande visite
Le 21 avril, les représentantes des RSGE ont déposé leurs demandes à la ministre de la Famille, Suzanne Roy. Il s’agit d’un geste symbolique puisqu’un tel dépôt du cahier de demandes directement au ministre constitue une première pour le secteur.

« Ce gouvernement répète que le développement des enfants lui tient à cœur. Ce développement démarre dès la période 0 à 5 ans. C’est nous, les éducatrices, qui outillons les tout-petits. Il nous faut plus de reconnaissance et du soutien pour que le réseau reste fort », indique Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« C’est une véritable vocation, mais il y a une limite à s’appauvrir. Actuellement, les responsables pigent à même leurs revenus pour fournir des repas équilibrés. La hausse du panier d’épicerie est l’un des éléments qui met en péril la situation financière de milliers de RSGE. Il faut rapidement établir un mécanisme de protection sans quoi plusieurs devront fermer leurs portes », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS–CSN.

« Les RSGE peuvent compter sur le soutien des syndicats de toute la grande région de la Montérégie afin de faire reconnaître, une fois pour toutes, la véritable valeur de leur travail. Ces responsables, majoritairement des femmes, méritent de meilleures conditions », conclut Jean-Philippe Dell’Aniello, premier vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Avis de grève envoyé au ministère du Travail pour le transport scolaire à Lotbinière

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN a envoyé son avis de grève au ministère du Travail afin de déclencher un arrêt de travail le 1er mai prochain. Les membres ont adopté une banque de 14 jours de grève lors d’une assemblée générale le mercredi 1er mars dernier.

Les élèves touchés seront ceux du Centre de services scolaire des Navigateurs, des Découvreurs, de la Capitale et de l’École Oraliste de Québec.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La CSN préoccupée par les exceptions au projet de loi encadrant le travail des enfants

En commission parlementaire aujourd’hui à propos du projet de loi visant à encadrer le travail des enfants, la CSN s’est dite tout à fait en accord avec l’imposition d’un âge minimal de 14 ans pour occuper un emploi. Idem en ce qui concerne l’encadrement du nombre d’heures de travail par semaine ainsi que les moments durant lesquels ces heures peuvent être effectuées. La centrale syndicale s’est toutefois montrée préoccupée par les demandes d’exception formulées par certains groupes, qui pourraient miner le principe même de la loi à venir.

« Nous sommes heureux de voir que le projet de loi reprend l’essentiel des consensus développés au sein du Comité consultatif sur le travail et la main-d’œuvre du gouvernement (CCTM) auquel nous avons participé avec d’autres organisations syndicales et patronales. Son objectif est d’assurer la réussite scolaire et la santé et sécurité de nos enfants, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. On demande que la porte soit fermée le plus possible aux exceptions. »

Il faut savoir par ailleurs que Québec accuse un grand retard sur le resserrement des normes entourant le travail des enfants, alors que la plupart des autres provinces l’ont déjà encadré de façon plus stricte. « Au Québec, il n’y a à l’heure actuelle qu’un minimum d’encadrement, rien au niveau de l’âge minimal et d’un nombre maximal d’heures de travail, affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Ce projet de loi doit être adopté rapidement et reposer sur une ligne claire, et non sur des demandes de dérogation. »

Une économie solide ?

Le ministre du Travail aurait tort de donner raison aux lobbys patronaux qui réclament des exceptions. Même en période de rareté de main-d’œuvre. « Oui, il faut trouver des solutions à la pénurie. Mais ce n’est pas en mettant des préados à l’ouvrage qu’on va avoir une économie saine et robuste », ajoute le vice-président. En effet, l’économie d’aujourd’hui, comme celle de demain, ne doit pas compter sur des enfants pour faire fonctionner ses entreprises. Elle doit compter sur des citoyennes et des citoyens qui auront eu la chance de compléter leur formation et leur développement, afin de contribuer à l’évolution économique et sociale du Québec.

« Un jeune de 11, 12 ou 13 ans, sa place est sur les bancs d’école ou sur les terrains de jeux, pas ailleurs. Il aura toute sa vie pour travailler », conclut François Enault.

Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/2023-04-14_memoire_pl19_csn/

Projet de loi 15 – Les syndicats de la santé établissent les bases du dialogue  

À l’aube des consultations parlementaires sur le projet de loi 15 du ministre de la Santé, Christian Dubé, l’ensemble des organisations syndicales du milieu de la santé et des services sociaux unissent leurs voix en rendant public aujourd’hui un énoncé de principes détaillant les bases et les fondements de leur vision pour proposer des améliorations au réseau. Le statu quo n’étant pas une option, les organisations syndicales, fortes de l’expérience de leurs membres sur le terrain, sont prêtes à entamer le dialogue avec le ministre à propos de cette vaste réforme.

« Nous considérons que la refondation du réseau doit reposer sur une réaffirmation forte de son caractère public, et qu’il est nécessaire de répondre aux véritables défis de décentralisation, de démocratisation et d’accessibilité aux services publics du système de santé québécois », peut-on lire notamment dans l’énoncé endossé par l’APTS, la CSN, la CSQ, la FSQ-CSQ, la FIQ, la FP–CSN, la FSSS–CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES.

Universalité d’accès et gratuité

Parmi les principes fondamentaux défendus par les organisations syndicales, on retrouve l’universalité de l’accès ainsi que la gratuité des soins et services pour l’ensemble de la population, principes qui reposent sur un financement entièrement public, de même que sur une gestion et une prestation publiques. En ce sens, les syndicats misent sur le caractère résolument public du réseau, et souhaitent mettre fin à toute nouvelle intrusion du privé, tout en limitant au maximum le recours qu’on en fait actuellement. « Il n’y a pas de place pour de la marchandisation de la santé ni de ressources pour financer des profits au privé », affirment les organisations.

Décentralisation et démocratisation

La coalition intersyndicale s’inquiète également de la perte de pouvoir démocratique au sein des établissements du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) : « la décentralisation et la démocratisation du réseau par la concertation avec les acteurs des milieux de toutes les régions du Québec sont des facteurs incontournables pour agir afin de mieux prioriser et adapter les soins et services aux besoins et aux réalités spécifiques et ainsi nous permettre d’agir en prévention sur les déterminants sociaux, tels que le revenu et le statut social, qui sont actuellement mis à l’écart ».

Enfin, les organisations syndicales réclament d’une même voix une nette amélioration des conditions de travail pour l’ensemble du personnel du RSSS, facteurs clés de la névralgique attraction/rétention des travailleuses et travailleurs au sein du réseau public.

Pétition

En outre, toujours à l’initiative de la coalition intersyndicale, une pétition parrainée par le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, reprenant l’essentiel de ces revendications, a été publiée hier sur le site de l’Assemblée nationale.

Pour consulter l’énoncé de principes :  https://bit.ly/3KG1iN5
Pour consulter la pétition : https://bit.ly/3mEo5AJ

Cinq ententes en une semaine pour les centres d’hébergement privés

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP) a le vent dans les voiles !

Le 13 avril, les membres des sections Pavillon Murray et Manoir Manrèse du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région de Québec–CSN ont voté à l’unanimité deux ententes de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Plus tôt cette semaine, leurs consœurs et confrères de la section Logidor avaient également voté en faveur d’une entente.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN, les sections Résidences Richeloises et Clair Matin ont elles aussi obtenu un accord.

Pour leur part, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, section Villa d’Alma ont également accepté un règlement mettant fin à plus de quatre mois de grève.

Au cours de la semaine du 10 avril seulement, cinq ententes ont été adoptées, portant le compte à 24 règlements, soit la moitié des syndicats participants.

Olymel Vallée-Jonction : La CSN dénonce un lamentable échec

L’entêtement entre Olymel et les producteurs de porcs du Québec cause la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« Il nous est terriblement difficile et pénible de contenir notre colère en ce jour sombre. Nous sommes plusieurs travailleuses et travailleurs qui cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail difficiles sont notre réalité quotidienne. Comme si ce n’était pas assez insultant et violent de nous faire traiter de la sorte, on nous demande de rester à l’emploi jusqu’à la fermeture définitive. La haute direction d’Olymel nous aura méprisés jusqu’à la fin », déclare Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Vallée-Jonction. L’impact de cet échec lamentable est violent pour les familles et les communautés qui paieront le prix de ce gâchis : plus de 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés. Cette fermeture est directement liée à l’échec des négociations entre les éleveurs de porcs du Québec et Olymel pourtant soutenues par le conciliateur nommé par le gouvernement, Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne toute une région à la merci d’une entreprise qui multiplie les mauvaises décisions d’affaires », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel accumule les mauvaises décisions d’affaires pour établir son monopole au Québec au point où sa filiale porcine est actuellement déficitaire et fait également face à un entêtement obstiné des éleveurs de porcs qui ne veulent plus consentir de rabais sur chaque porc livré à leurs usines. Or, Vallée-Jonction est rentable, les relations de travail vont très bien et le bilan en matière de santé et sécurité du travail est excellent. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui écopent et les contribuables qui absorbent encore une fois la facture. Pour couronner le tout, le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles aurait pu soutenir les producteurs et Olymel dans cette difficile situation où les deux parties ne voulaient pas absorber les pertes envisagées », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés sans aucune considération à cause d’un différend sur le partage des pertes liées au marché, alors qu’ils sont pleinement assurés pour les compenser. Ces emplois auraient pu être sauvés et c’est scandaleux de traiter ces salarié-es ainsi, dont environ 150 travailleuses et travailleurs migrants sont venus d’ailleurs s’installer ici, au Québec, pour palier la pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons vivement que l’Union des producteurs agricoles (UPA), le maire de Vallée-Jonction, les éleveurs de porcs de la Beauce et tous les autres acteurs touchés dénonceront cette fermeture dont Olymel est responsable, qui avait accusé les travailleuses et les travailleurs de tous les maux lors du conflit de travail à l’été 2021 », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN représente environ 1000 membres.

Centres d’hébergement privés : trois nouvelles ententes!

En quelques jours seulement, trois nouvelles ententes viennent d’être conclues dans l’actuelle ronde de négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Le 6 avril 2023, les membres de la section Résidences Richeloises du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN ont voté à 92 % en faveur d’une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Puis le 11 avril, c’était au tour de leurs collègues de la section Clair Matin d’adopter à 89 % une entente de principe.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN, une entente a également été adoptée à l’unanimité par les membres de la section Jardins Logidor, le 11 avril.

Ces trois résidences de McMasterville, Longueuil et Sainte-Foy appartiennent au groupe Cogir. Les trois ententes respectent en tout point les revendications de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Ces trois nouveaux règlements portent le compte à 21 ententes dans la négociation coordonnée.

Une percée majeure pour les travailleuses et les travailleurs en recherche et en enseignement de l’Université Concordia

Les étudiantes et étudiants salariés de Concordia fondent le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN), affilié à la CSN.

Ils voulaient un syndicat démocratique et autonome pour maîtriser la négociation de leur convention collective. Un syndicat combatif concernant les enjeux sociaux chers à ses membres. C’est désormais chose faite avec le STTREC–CSN, fort de plusieurs milliers d’étudiantes et d’étudiants salariés de cette université anglophone de Montréal.

Une nouvelle génération engagée
« Le STTREC–CSN incarne une nouvelle génération qui s’engage pour améliorer ses conditions de travail, mais qui voit aussi au-delà avec une réflexion systémique sur les droits de la personne, l’environnement, la politique. Nous accueillons avec fierté ces camarades du monde entier dans notre confédération. Ils sont la preuve que le combat plus que centenaire de la CSN reste contemporain et qu’il perdure. »

Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les étudiantes et étudiants salariés de Concordia sont essentiels au fonctionnement de l’université ; ce nouveau syndicat nous donne la chance de nous battre vraiment pour la paye, les protections et les conditions de travail que nous méritons », explique Ria Mayer, organisatrice de la campagne.

Une onde de choc qui résonnera longtemps

Sa collègue et camarade Alex Angler évoque ce que la CSN représente pour elle : « En un mot : la solidarité. Notre combat de travailleuses et de travailleurs précaires n’est pas unique à Concordia ou au Québec. En nous alliant à d’autres syndicats militants de Concordia ou d’ailleurs, nous pouvons créer un mouvement pour briser le statu quo ». Enfin, Ria Mayer se félicite de l’implication des membres du STTREC–CSN. « Je suis si fière de toutes celles et de tous ceux qui ont joué un rôle, aussi petit soit-il, dans le succès colossal de cette campagne. »

Et elle ajoute avant de conclure : « Chaque carte signée est une onde de choc qui résonnera longtemps dans les couloirs de notre établissement. »