Des gains majeurs pour les employés de bureau du chantier Davie

Réunis en assemblée générale cet après-midi, les membres du Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis (CSN) ont adopté à 97 % l’entente de principe intervenue mercredi dernier. D’une durée de huit (8) ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des hausses de salaire à la signature allant de 20 % à 45 % selon le cas. En outre, le salaire minimum au chantier Davie passera de 18,10 $ de l’heure à 26,10 $.

Des gains majeurs
Outre les augmentations de salaire de 20 % à 45 % à la signature, la nouvelle convention collective prévoit également un mécanisme de protection contre l’inflation. En effet, les augmentations de salaire des années subséquentes seront de 5 % ou l’IPC + 0,5 % en 2024, le meilleur des deux, et 2,5% ou l’IPC + 0,5 %, le meilleur des deux, pour chaque année de 2025 à 2030. De plus, différentes primes sont bonifiées et un mécanisme plus avantageux de calcul du temps supplémentaire est instauré.

Les conditions de travail sont également sensiblement améliorées. Les syndiqués bénéficieront dorénavant de deux semaines de fermeture rémunérée durant le temps des fêtes et de deux congés supplémentaires pour raisons familiales. Les employés auront la possibilité de faire du télétravail selon les besoins opérationnels, des horaires plus flexibles sont instaurés ainsi que la possibilité d’un horaire de 40 h par semaine étalé sur 4 ou 5 jours, également selon les besoins opérationnels. Finalement, le syndicat obtient une banque de libération syndicale pouvant aller jusqu’à 520 heures payées par l’employeur.

Réactions syndicales
« C’est une entente qui va changer des vies à la Davie, » a commenté Jonathan Daraîche, le président du syndicat, « nous sommes extrêmement satisfaits du résultat et les membres le sont également comme en témoigne le taux d’appui. Avec cette entente, on peut dire que Davie redevient un employeur de choix pour tous les corps d’emplois. »

« Il faut souligner que cette entente aurait été impossible sans la mobilisation des membres derrière leur comité de négociation, » ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, « rappelons que, pour la première fois de leur histoire, les employés de bureau de la Davie ont adopté un mandat de grève et qu’elles et ils étaient prêts à l’exercer, un avis de grève avait même été déposé. » Pour le syndicaliste, il ne fait aucun doute que l’exercice du rapport de force au bon moment a été déterminant dans l’obtention d’un tel résultat.

« Les conditions de travail à la Davie sont maintenant dignes de la Stratégie nationale de construction navale pour tous les groupes du chantier, » se réjouit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « il ne manque plus que la conclusion tant attendue d’une entente pour formaliser le choix de la Davie comme troisième chantier de la SNCN, après ça on pourra se dire que la boucle est bouclée et que l’injustice historique faite au chantier de Lévis aura été réparée. »

« S’il faut faire des pressions pour y arriver, nous serons au rendez-vous, comme toute la CSN d’ailleurs », conclut la présidente du conseil central, « mais pour l’heure, le moment appartient au Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis (CSN), je les salue pour leur détermination et les félicite pour l’excellente entente de principe que leurs membres viennent d’adopter. Bravo! »

Le Syndicat des chauffeurs de la Rive-Sud en grève contre la précarité

Les membres du Syndicat des chauffeurs de la Rive-Sud (CSN) ont dressé des piquets de grève dès 5 h ce matin devant le siège social de la Société de transport de Lévis au 1100, rue Saint-Omer. Il s’agit du premier conflit de travail à frapper le transport en commun sur la rive-sud depuis plus de quarante ans. Le syndicat n’exclut pas la possibilité d’autres journées de grève et demeure disponible en tout temps pour la négociation.

« Nous en sommes rendus là parce que l’employeur ne croit pas au sérieux de notre démarche » estime Alain Audet, président du syndicat. « Pour cette première journée de grève, nous avons choisi une journée pédagogique afin de limiter les inconvénients pour les usagères et les usagers et démontrer notre bonne foi. » Pour le syndicaliste, il n’en tient qu’à l’employeur de donner les mandats afin de parvenir à un règlement s’il veut éviter que d’autres journées de grève ne viennent perturber plus sérieusement le service.

« Le monde du travail a changé et le modèle d’affaire de la STL, basé sur le recours à la sous-traitance et la précarité d’une partie des chauffeurs, ne tient plus la route, » estime Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. « Actuellement, sur 115 chauffeurs à la STL environ, il y en a 35 qui sont à temps partiel et sur appel. Ça fonctionnait peut-être dans le passé avec la promesse d’une permanence et d’un temps plein après avoir “fait son temps”, mais aujourd’hui ce n’est plus suffisant pour recruter des chauffeurs et les garder, » explique-t-il. 

La revendication principale du syndicat concerne la permanence pour tous et la fin de la sous-traitance pour garantir à tous les chauffeurs un horaire à temps complet. « Ça ne concerne pas que les conditions de travail de nos membres, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « ça concerne aussi la pérennité et la qualité du service à Lévis. Le maire Lehouillier ne peut pas prétendre développer la ville sans améliorer le transport en commun. Si on veut développer le service à la population, ça va prendre des conditions décentes pour attirer des travailleuses et des travailleurs, c’est aussi simple que ça. »

À propos

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) regroupe 115 chauffeurs environ à l’emploi de la Société de transport de Lévis. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 60 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de QuébecChaudière-Appalaches (CCQCACSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Grève des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud ce lundi

Veuillez prendre note qu’un avis de grève de 24 h a été déposé par le Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) pour le lundi 14 novembre 2022. À moins d’un revirement de dernière minute à la table de négociation et l’atteinte d’une entente de principe (auquel cas un communiqué sera publié), des piquets de grève seront dressés devant le siège social de la STL, au 1100, rue Saint-Omer, à Lévis, dès 5 h du matin.

Entente de principe au chantier Davie

Le Syndicat des employés de bureau du chantier naval de Lévis (CSN) est heureux d’annoncer qu’une entente de principe est intervenue ce soir au chantier Davie. En conséquence, il n’y aura pas de grève mercredi 9 novembre 2022. Les détails de l’entente de principe seront communiqués aux membres du syndicat qui pourront se prononcer lors d’une assemblée générale spéciale dont la date, l’heure et le lieu seront annoncés sous peu.

Par respect pour les membres, le syndicat n’émettra pas de commentaires sur le contenu de l’entente de principe avant de leur avoir présenté.

Vote de grève chez Transport autobus B. R. et Autobus Tremblay et Paradis

Réunis en assemblée générale jeudi dernier, les membres des syndicats de chauffeurs d’autobus scolaire de Transport autobus B. R. et Autobus Tremblay et Paradis ont adopté leurs cahiers de revendications pour la négociation de leur convention collective ainsi qu’une banque de 14 journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Le mandat de grève a été adopté à 100 % et à 98 % respectivement. Les deux syndicats se sont également dotés d’un protocole de solidarité de négociation et vont collaborer étroitement pour améliorer les conditions de travail de leurs membres.

« Notre secteur accuse un retard salarial important, c’est une lutte qui dure depuis longtemps et nous avons bien l’intention de progresser dans le cadre de la négociation qui s’annonce », a déclaré Hélène Thibault, présidente du Syndicat des employés du transport scolaire Tremblay et Paradis (CSN). « La négociation n’est pas encore commencée, mais nous avons décidé d’innover en unissant nos forces et en adoptant dès maintenant une banque de journées de grève pour manifester la détermination de nos membres à améliorer leur sort », ajoute Manon Beauchesne, présidente du Syndicat des employé-es de Transport autobus B. R. (CSN).

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications significatives de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », déclare Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Pour Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), les astres sont alignés pour obtenir des gains dans le secteur du transport scolaire. « On tient les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire pour acquis depuis trop longtemps, mais là, avec la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation, il faut que ça change et qu’on commence à leur verser un salaire décent à la hauteur du travail essentiel et des responsabilités importantes qui leurs incombent », dit-elle, « le conseil central va les appuyer jusqu’au bout dans leur lutte pour améliorer leurs conditions de travail. »

Mobilisations dans cinq villes québécoises pour réclamer un programme de régularisation véritablement inclusif des personnes sans-papiers

Trente organisations communautaires et syndicales se rassemblent, appuyées par de nombreux groupes et individus des milieux académiques, religieux et patronaux, pour réclamer la mise en place d’un programme véritablement inclusif visant la régularisation des personnes sans statut migratoire. Dans le cadre de la « Journée québécoise pour la régularisation des personnes sans statut migratoire », les mobilisations se déroulent à Montréal, à Québec, à Rimouski, à Sherbrooke et à Chicoutimi, où les organisations demandent aux gouvernements du Canada et du Québec de s’engager concrètement dans ce processus, et ce, en collaboration avec la société civile.

Pour un programme véritablement inclusif
Le Ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada (IRCC) soumettra au cours des prochaines semaines un projet de programme de régularisation des personnes sans statut migratoire aux gouvernements provinciaux et au conseil des ministres du gouvernement fédéral. Les organisations impliquées dans cette journée de mobilisation revendiquent ainsi la mise en place d’un programme de régularisation, véritablement inclusif, au Canada et au Québec.

« Au Canada, l’absence ou la précarité d’un statut migratoire plonge des centaines de milliers de personnes dans une situation de vulnérabilité extrême, affectant leur droit à la sécurité, à la santé, au logement, à un niveau de vie suffisant, pour n’en mentionner que quelques-uns. Il s’agit d’une situation entraînant de graves violations des droits humains. Les gouvernements, tant québécois que canadien, ont la responsabilité de protéger et de respecter les droits de ces personnes et doivent mettre en place dès maintenant un programme de régularisation complet, inclusif et accessible, qui accordera la résidence permanente à toutes les personnes sans statut », souligne Mme Laurence Guénette, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés.

Dans le même d’ordre d’idée, Mme Camille Bonenfant, organisatrice communautaire de la Clinique pour la justice migrante, avance que « nous croyons fermement en l’accès à la justice, et cette dernière repose sur la mise en œuvre des droits. Il n’y a pas de façon plus efficace et équitable pour assurer le respect des droits des personnes migrantes marginalisées que de leur donner un statut. La résidence permanente leur permettrait finalement de vivre pleinement dans la dignité ».

Me Stéphanie Valois et Me Guillaume Cliche-Rivard, respectivement présidente et président sortant de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’Immigration (AQAADI) affirment aussi que « l’AQAADI appuie sans réserve un programme large et généreux visant la régularisation du statut des personnes immigrantes à statut précaire au Canada. En effet, nous avons devant nous une occasion historique de mettre fin à la détresse sans pareille causée par une vie dans la marge, sans statut d’immigration, à la merci de l’instabilité et sans filet social. Nous estimons que la compassion et la dignité humaine devront être au cœur de ce nouveau programme qui permettra du même souffle de pérenniser la contribution économique, culturelle, professionnelle, communautaire et sociale inestimable qu’apportent ces personnes au Canada ».

Mobilisations dans cinq villes québécoises
Selon les organisations œuvrant auprès de ces populations, les personnes à statut précaire ou sans statut sont de plus en plus présentes au Québec, non seulement à Montréal mais aussi dans diverses régions du Québec. Dans ce contexte, des activités sont organisées dans cinq villes québécoises. À Rimouski, un rassemblement s’est déjà tenu le 5 novembre, et deux rassemblements ont lieu le 6 novembre respectivement à Montréal et à Québec. En même date, deux ateliers formatifs portant sur la régularisation des personnes sans statut sont organisés respectivement à Chicoutimi et à Sherbrooke.

« Au cours des dernières années, on constate une croissance des personnes à statut temporaire dans notre région, et certaines d’entre elles ont perdu leur statut à la suite d’un abus de leur employeur. Des gens peuvent devenir ainsi sans statut en raison de la lacune de protection publique, et c’est un phénomène répandu dans des régions québécoises. Ce n’est pas acceptable », affirme M. Florian Freuchet, organisateur communautaire du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants au Bas-Saint-Laurent, pour expliquer la raison de l’organisation de l’événement à Rimouski.

« Les mouvements au Québec sont très souvent à l’avant-plan dans les luttes pour la justice. Encore une fois, c’est notre société ici, notamment les personnes sans papiers, leurs voisines et voisins et collègues, qui sont arrivés à bâtir un mouvement et ont poussé le gouvernement du Canada à entamer ce chemin pour le bien de toutes et tous. Car la régularisation nous avance vers l’idéal où toute personne vive librement et dignement au Canada », soutient Mme Samira Jasmin, membre de Solidarité sans frontières.

Dans ces luttes, des centrales syndicales sont aussi engagées. « Il est important que les travailleuses et les travailleurs du Québec soient présents pour appuyer les personnes migrantes sans statut. Nous nous inquiétons que les personnes sans statut migratoire puissent être exploitées dans des conditions de travail déplorables et qu’elles doivent travailler dans une grande précarité pour survivre. En leur accordant un statut, elles pourront bien plus dignement gagner leur vie et il sera beaucoup plus aisé d’intervenir pour protéger leurs droits. Au nom des centrales syndicales, nous joignons notre voix solidaire à cette mobilisation », souligne M. Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques.

Les organisations signataires confirment d’ailleurs leur volonté de continuer les luttes pour la régularisation. « Ce week-end, nous, des personnes sans statut et nos allié-es, nous mobilisons à travers le Québec. Mais ce n’est qu’un début de nos mobilisations. Derrière nous, il y a un plus grand nombre de personnes appuyant notre cause, et même plusieurs employeurs et leurs groupes ont exprimé leur appui. Au cours des prochaines semaines et mois, nous continuerons de lutter ensemble pour qu’un programme de régularisation véritablement inclusif soit mis en place au Canada et au Québec », déclare Mme Nina Gonzalez, membre du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.

À propos
Ces activités sont organisées en collaboration notamment avec

  • Amnistie internationale Canada francophone
  • Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI)
  • Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO)
  • Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  • Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
  • Centre justice et foi (CJF)
  • Clinique pour la justice migrante (CJM)
  • Collectif de lutte et d’action contre le racisme (CLAR)
  • Collectif Églantine
  • Collectif La Camarine
  • Comité d’action de Parc-Extension (CAPE)
  • Comité d’action des personnes sans statut (CAPSS)
  • Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN (CCQCA–CSN)
  • Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN)
  • Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  • Debout pour la dignité
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  • Illusion Emploi de l’Estrie
  • Inter-Elles
  • L’Écho des femmes de la Petite Patrie
  • Le Québec c’est nous aussi
  • Ligue des droits et libertés (LDL)
  • Médecins du Monde Canada
  • Migrante Québec
  • PINAY
  • Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ)
  • Solidarité sans frontières (SSF)
  • Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)

Résidences privées pour aîné-es : la FTQ et la CSN revendiqueront un salaire minimum à 18 $ l’heure

La FTQ et la CSN coordonneront leurs négociations dans le secteur des résidences privées pour aîné-es afin d’y établir un salaire minimum à 18 $ l’heure pour l’ensemble du personnel qui y travaille.

Lors d’une conférence de presse tenue à Montréal ce matin, le président de la FTQ, Daniel Boyer, et le premier vice-président de la CSN, François Enault, ont expliqué la nécessité de ce rehaussement salarial en raison de l’état critique de trop nombreux centres d’hébergement privés et des conditions de pauvreté auxquelles y sont soumis les préposé-es aux bénéficiaires, à l’entretien et aux services alimentaires.

« Le gouvernement reconnait lui-même les problèmes criants entraînés par les faibles salaires des centres d’hébergement privés. Voilà pourquoi, en pleine pandémie, il a été forcé de verser une subvention salariale de 4 $ l’heure aux propriétaires de résidences afin de contrer l’exode du personnel, a rappelé Daniel Boyer. La fin progressive de cette aide financière, à compter du 31 décembre prochain, ne fera qu’accentuer les difficultés d’attirer et de retenir le personnel des résidences pour aîné-es, en plus d’aggraver les conséquences désastreuses sur le plan des services aux usagères et aux usagers. »

Pour François Enault, il est complètement indécent que les fortes marges de profit des principaux acteurs de ce secteur se fassent sur le dos des travailleuses et des travailleurs. « Les marges bénéficiaires d’exploitation du secteur de l’hébergement privé au Québec frisent les 14 %, l’un des plus hauts taux au Canada. À eux seuls, les groupes Chartwell, Sélection, Maurice, Savoie et Cogir possèdent 35 % des logements de l’ensemble des résidences pour aîné-es au Québec. On parle d’entreprises dont les actifs respectifs se chiffrent en milliards de dollars et qui ont certainement la capacité financière de payer leurs employé-es convenablement. »

La présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES–FTQ), Sylvie Nelson, a pour sa part souligné la responsabilité du gouvernement de veiller à la qualité des services qui y sont livrés. « Seulement par l’entremise des crédits d’impôt, les résidences privées pour aîné-es grugent près du tiers du budget total du ministère de la Santé et des Services sociaux alloué aux services à domicile. Des salaires à 14,50 $ l’heure, ça entraîne du manque de personnel et des taux de roulement totalement inacceptables », a-t-elle martelé.

C’est pourquoi la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamps, en appelle à l’intervention de la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger. « Il est grand temps que la ministre convie à la même table l’ensemble des intervenants de ce secteur pour trouver des solutions durables à la rémunération du personnel des résidences pour aîné-es. Avec le vieillissement de la population auquel le Québec fait face, on ne peut plus se permettre d’attendre en laissant se dégrader de la sorte les conditions de travail du personnel et les conditions de vie des résidentes et des résidents. »

La FTQ représente 178 résidences privées pour aîné-es, dans toutes les régions du Québec, et plus de 11 000 salarié-es qui sont touchées par les négociations qui s’amorcent dans ce secteur. La CSN est présente dans 90 centres d’hébergement privés partout au Québec et rassemble plus de 3500 membres. Ensemble, la FTQ et la CSN représentent près d’un million de travailleuses et de travailleurs. Les deux centrales syndicales sont membres actifs de la Coalition Minimum 18, qui revendique l’établissement d’un salaire minimum à 18 $ l’heure au Québec.

La CSN salue les mesures d’aide aux moins nantis et attend toujours une réforme de l’assurance-emploi

La CSN souhaite souligner la présence de mesures d’aide ciblées dans l’énoncé économique de la ministre Chrystia Freeland présenté aujourd’hui. Du même coup, la centrale syndicale se doit de dénoncer l’absence de soutien nécessaire à ceux qui perdront leur emploi en cette période de resserrement économique causé par la hausse draconienne des taux d’intérêt.

« La CSN salue toutes les mesures d’aide aux citoyennes et citoyens les plus démunis pour faire face à l’inflation, alors même que cette dernière est nettement plus élevée que ce qui était anticipé dans le dernier budget fédéral. Par exemple, la bonification de l’Allocation canadienne pour les travailleurs, destinée aux salarié-es qui peinent à joindre les deux bouts, est une bonne nouvelle. Les mesures déjà annoncées au cours des dernières semaines pour aider les familles à faible revenu à affronter la hausse du coût de la vie, soit le doublement du crédit d’impôt pour la TPS et, surtout, le supplément de l’Allocation canadienne pour le logement, sont également des mesures qui vont dans le bon sens », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« En revanche, la réforme du programme d’assurance-emploi qu’on attend depuis trop longtemps n’est nulle part en vue, alors que le ralentissement économique actuel et la possible récession à venir accentueront inévitablement les pertes d’emplois. Puisque le gouvernement et la banque centrale provoquent sciemment le recul de la croissance pour casser l’inflation, il ne serait que normal qu’un programme d’assurance-emploi bonifié soit au rendez-vous pour soutenir celles et ceux qui perdront leur emploi. Malheureusement, c’est silence radio sur toute la ligne », déplore la présidente.

« Par ailleurs, il est prometteur de voir que le gouvernement fédéral mise sur un crédit d’impôt pour les technologies propres, une mesure intéressante tant du point de vue environnemental qu’industriel. Il encouragera notamment la création de bons emplois inclusifs, décents et propres pour les personnes qui rêvent de faire partie de la classe moyenne. »

La santé et la sécurité au travail seront de toutes les négociations de la CSN

Au cours des prochaines années, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) mettra de l’avant des revendications en matière de santé et de sécurité au travail dans toutes les négociations de convention collective, qu’elles soient dans le secteur public ou le secteur privé.

Deux des vice-présidents de la CSN, David Bergeron-Cyr et François Enault, en ont fait l’annonce jeudi dans le cadre du 14e colloque Bilan et perspectives qui a réuni cette semaine à Sherbrooke plus de 350 militantes et militants. Cette stratégie vise à obtenir des protections supérieures aux garanties réduites du nouveau régime de santé et de sécurité au travail (SST) imposé par le gouvernement Legault.

Dans son intervention, David Bergeron-Cyr, responsable du dossier SST à la CSN, a indiqué que « la lutte allait se poursuivre ». « Le gouvernement de la CAQ a fait un cadeau de plusieurs milliards de dollars au patronat. Mais on va se retrousser les manches. On va conscientiser nos membres à l’importance de la santé et de la sécurité au travail. Et on ne lâchera pas. La solidarité, c’est la force du mouvement syndical. »

Des conventions qui vont plus loin que la loi
« Les 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public ont déjà déposé cette année des revendications en SST, a expliqué de son côté son collègue François Enault. Et l’ensemble des fédérations du secteur privé se sont entendues pour faire de même au cours des cinq prochaines années. »

« Il faut se protéger quand les gouvernements décident de changer les lois et de nous enlever des droits, a-t-il plaidé. On va demander plus que ce que la loi nous donne. Et ça va se faire aux tables de négociation. On va s’assurer que tout le monde présente des demandes en santé et sécurité au travail. »

La CSN mettra ainsi en œuvre les résolutions adoptées lors de ses dernières instances. Les fédérations seront chargées d’ajuster les clauses aux problèmes vécus sur le terrain par les syndicats locaux et de coordonner les stratégies pour atteindre les objectifs.

Vers un sommet de la société civile
Parmi les clauses envisagées figurent l’établissement et le fonctionnement des comités paritaires, le renforcement des fonctions d’enquête et de prévention des agents ouvriers, le mécanisme de traitement des plaintes, le traitement des conditions dangereuses, les conditions sécuritaires de travail et la procédure à suivre lorsque survient un accident.

David Bergeron-Cyr a aussi estimé que « la CSN est à l’avant-garde du mouvement syndical dans ce dossier ». D’ailleurs, a-t-il annoncé, le prochain colloque Bilan et perspectives coïncidera en 2025 avec un « Sommet sur la santé et la sécurité au travail », un événement organisé par la CSN qui réunira « des membres de la société civile, les autres organisations syndicales et des groupes communautaires ».

Le gouvernement fait fi des solutions publiques à portée de main

Pour la Confédération des syndicats nationaux, les mesures annoncées aujourd’hui par le gouvernement pour répondre à l’engorgement des établissements de santé et de services sociaux n’ont rien de neuf. La CSN appelle à des changements en profondeur pour assurer la pérennité du réseau. Cela passe par des services 100% publics.

« Les annonces faites aujourd’hui ne changent rien aux problèmes de fond concernant la pénurie de main-d’œuvre, le retard du Québec en soutien à domicile, le manque de lits en milieu hospitalier, le manque de places en CHSLD ou le sous-financement de certains services », rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Pour renforcer l’accès à la première ligne et s’assurer que chaque patient voit le bon professionnel, il faut miser sur les CLSC, souligne-t-elle encore. Au fil des ans, les CLSC ont été charcutés dans leur mission. C’est pour cette raison qu’on a ces problèmes-là aujourd’hui. Les Groupes de médecine familiale sont des entreprises privées. Jamais ils ne pourront offrir des équipes multidisciplinaires, partout au Québec, 24 heures sur 24 et 7 jours par semaine. C’est pourtant ce qu’il faut faire pour diminuer la pression dans les établissements. »

La CSN ne croit pas que le gouvernement fait le bon choix en confiant encore davantage de places en hébergement au secteur privé. Au contraire, ces besoins devront convaincre le gouvernement de créer de nouvelles places en CHSLD publics.

Par ailleurs, la CSN déplore que le gouvernement repousse encore l’inévitable virage vers les soins à domicile. L’incapacité du réseau public à offrir les services nécessaires contribue sans aucun doute à l’engorgement du système auquel nous assistons actuellement. De plus, les services en soutien à domicile sont beaucoup moins dispendieux que l’hébergement de longue durée. La CSN croit aussi qu’il faut miser davantage sur la prévention et sur les services sociaux, notamment en ce qui a trait à la santé mentale.

Les protections qu’offre le nouveau régime de SST sont insuffisantes

« Déployés depuis le 6 octobre dernier, les mécanismes intérimaires de participation et de prévention en santé et sécurité du travail (SST) sont malheureusement insatisfaisants », a déclaré mardi la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville.

La présidente a fait cette déclaration à la veille de l’ouverture du colloque Bilan et perspectives qui réunit, chaque trois ans, les militantes et militants ainsi que les conseillères et conseillers qui œuvrent en santé et en sécurité du travail. Cette année, l’événement se tient au Centre des congrès de l’hôtel Delta à Sherbrooke les 2 et 3 novembre et rassemble environ 350 personnes.

« Depuis plusieurs années, la CSN et les autres organisations syndicales exigeaient l’arrêt de la discrimination qui existe en matière de prévention, a expliqué Caroline Senneville. Jusqu’à maintenant, les mécanismes de participation et de prévention ne couvraient qu’environ 12 % des travailleuses et des travailleurs, ceux qu’on appelle les groupes prioritaires. »

« On a demandé d’étendre partout ces mécanismes afin de protéger adéquatement tout le monde, qu’importe le secteur professionnel, a-t-elle rappelé. Malheureusement, le gouvernement de la CAQ n’a pas écouté cette demande et nous a donné un régime qui couvre tout le monde, mais d’une manière insuffisante. »

La riposte s’organise
Au cours des cinq prochaines années, la CSN mènera une campagne nationale en santé et sécurité dans le but d’enraciner cet enjeu dans tous les milieux de travail et de le placer au sein des priorités de l’action syndicale. La campagne intitulée Pour vraiment protéger tout le monde dénonce les impacts des nouvelles lois en matière de santé et de sécurité du travail sur les syndiqué-es tout comme sur les non-syndiqué-es.

Selon le vice-président de la CSN responsable du dossier, David Bergeron-Cyr, « la centrale va s’assurer que les organisations patronales qui siègent à la Commission des normes de l’équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ne soient pas tentées d’imposer des reculs aux personnes couvertes par les mécanismes de prévention des groupes prioritaires. »

« Plus que jamais, a-t-il insisté, nous devrons revendiquer l’application uniforme des mêmes protections à toutes et à tous, et ce, peu importe le secteur d’activité dans lequel s’effectue le travail. »

Pour vraiment protéger tout le monde
C’est dans ce contexte que se tient cette année le colloque Bilan et perspectives. Avec l’appui de Jean-Pierre Brun, fondateur de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité au travail de l’Université Laval, les participantes et les participants pourront échanger mercredi et jeudi avec une bonne demi-douzaine de spécialistes.

Le militant et ancien président de la CSN, Marc Laviolette, ainsi que Ana Maria Seifert, ancienne conseillère syndicale et collaboratrice pendant près de 20 au collectif L’invisible qui fait mal, illustreront l’importance de l’implication syndicale dans les luttes en matière de SST. De plus, plusieurs professeures et chercheuses renommées exploreront différentes pistes d’action, dont Geneviève Baril-Gingras (Université Laval), Jessica Riel (UQAM), Estelle Morin (HEC) et Arina Grigorescu (Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale).

La FSSS–CSN invite le ministre Dubé à ne pas rater l’occasion de devenir l’employeur de choix

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a déposé les revendications identifiées par le personnel du réseau pour améliorer les conditions de travail. La négociation du secteur public qui débute intervient alors que la pression se maintient à un niveau intense sur les travailleuses et les travailleurs du réseau.

La plus grande organisation en santé et services sociaux dépose ses revendications pour améliorer les conditions de travail
Le comité de négociation de la FSSS–CSN a rencontré le comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) le 27 octobre dernier pour déposer les revendications de la négociation sectorielle. Ce dépôt est le résultat d’une vaste opération démocratique où les travailleuses et les travailleurs ont décidé des propositions à mettre de l’avant pour cette négociation.

Les revendications de cette négociation portent sur cinq grandes orientations rassembleuses : humaniser les soins et les services, valoriser le personnel et rehausser le sentiment d’appartenance, régler les iniquités et les problèmes de justice, prendre soin des travailleuses et des travailleurs et enfin, miser sur les services publics et la décentralisation.

« Si on veut convaincre le personnel de rester dans le réseau, il faut écouter leurs solutions. Dans le précédent mandat, le gouvernement a plutôt fait le contraire. Il a imposé sa vision à coups d’arrêtés ministériels et ça n’a qu’empiré les choses. Si on veut humaniser les services donnés à la population, il faut mieux prendre soin du personnel. Cette négociation est une occasion à ne pas rater pour y arriver ! », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

« Il est urgent de remettre le réseau sur ses pieds et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui répondent aux besoins de la population jour après jour qui sont les mieux placés pour identifier ce qu’il faut faire. Avec cette négociation qui commence, on lance le message qu’il faut agir du bord du personnel de la santé et des services sociaux ! », de conclure Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des hausses de 21,5 % chez Sanimax

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sanimax (CSN) ont adopté à 97 % l’entente de principe intervenue récemment avec leur employeur. D’une durée de quatre ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire de 21,5 %, dont 11,5 % rétroactifs pour 2021.

Outre ces augmentations de salaire, la nouvelle convention comporte plusieurs améliorations des conditions de travail. Notons une augmentation des primes de soir et de nuit jusqu’à 2,50 $ de l’heure, un nouveau mécanisme pour accéder au temps double à l’avantage des travailleurs, une augmentation de la cotisation REER de 3 % pour tous et de 3,5 % pour ceux et celles qui ont plus de 10 ans d’ancienneté, plus d’uniformes pour les mécaniciens de garage et une modification des horaires à 36 h par semaine payés 40 h.

« C’est important d’aller chercher de bons règlements dans le contexte actuel avec l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre », a déclaré Dave Boutin, le président du syndicat, « nous sommes très satisfaits de ce règlement qui a été rendu possible grâce à l’appui et à la mobilisation de nos membres et des services de la CSN. »

Les personnes qui font tourner le Québec veulent être entendues

Au Conseil des ministres présenté aujourd’hui, composé de nouveaux visages comme de vétérans et qui aurait dû être paritaire, la CSN exprime la même demande pressante : les besoins des travailleuses et des travailleurs doivent venir en tête de liste, quel que soit le ministère touché. Et la centrale syndicale s’attend à être interpellée pour tout dossier relié au monde du travail.

« En effet, toutes les personnes qui donnent des services, éduquent, soignent, construisent et produisent le nécessaire pour répondre aux besoins de la population, méritent qu’on prenne mieux soin d’elles, surtout en période de pénuries de main-d’œuvre, d’inflation, de crise du logement. Nos services publics, véritable richesse du Québec, font peine à voir. Du côté du secteur privé, les mesures d’aide vers une transition juste tardent à se concrétiser, malgré l’urgence climatique », déplore Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Partout, la reconnaissance du personnel est primordiale, tout comme l’amélioration des conditions de travail. On y pense particulièrement en cette Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail : le nouveau gouvernement Legault doit écouter réellement ce que les travailleuses et les travailleurs du Québec ont à dire », affirme la présidente.

AUTRES CITATIONS DE CAROLINE SENNEVILLE :

 Sur la reconduction de Jean Boulet au ministère du Travail et la nomination de Kateri Champagne Jourdan à l’Emploi
« La CSN souhaite la bienvenue à Mme Champagne Jourdan au Conseil des ministres et voit d’un bon œil la poursuite des travaux en cours avec le ministre Boulet, lui qui nous a habitués à un canal de communication ouvert et fluide. Surtout que les enjeux ne manquent pas : pénurie de main‑d’œuvre, travail des enfants, salaire minimum, pour ne nommer que ceux-là. Ces ministres ont un rôle extrêmement important : ils s’occupent de ce qui fait véritablement tourner le Québec, soit le travail des Québécoises et des Québécois. »

 Sur la reconduction de Sonia LeBel au Trésor
« La reconduction de Sonia LeBel dans un poste névralgique comme au Conseil du trésor est importante, surtout en ce qui a trait aux négociations à venir des 170 000 membres représentés par la CSN dans le secteur public. Souhaitons que Mme LeBel se mette rapidement en mode écoute, et comprenne que nos membres sont en droit d’obtenir des conditions de travail et salariales à la hauteur des services qu’ils rendent à la population. Ce qui avait tardé lors de la négociation avec les travailleuses des CPE. »

Sur la reconduction de Christian Dubé à la Santé
« Le ministre Dubé reconnaît lui-même les énormes enjeux du réseau de la santé et des services sociaux, lui qui s’est engagé à en faire un employeur de choix – ce que nous n’oublierons pas. Espérons qu’il sera à même de mettre en chantier ses engagements afin de rendre le réseau attrayant et sécuritaire, à la fois pour celles et ceux qui y travaillent et pour toutes les personnes qui y sont soignées. Ça doit commencer par un réinvestissement majeur dans le réseau, et la CSN s’attend à continuer à faire partie des réflexions et des travaux qui en découleront. »

Sur les nominations de Bernard Drainville à l’Éducation et Pascale Déry à l’Enseignement supérieur
« En éducation et en enseignement supérieur, les défis sont immenses et prioritaires, à la hauteur de l’importance de ces dossiers pour la société québécoise. M. Drainville et Mme Déry auront beaucoup à apprendre et devront faire bien mieux que leurs prédécesseurs. S’ils veulent bien faire fonctionner le réseau, ils devront s’occuper des êtres humains qui y travaillent. Aussi, la CSN en profite pour saluer la décision de maintenir ces deux ministères séparés et s’attend à être consultée régulièrement par ceux-ci. »

 Sur la reconduction de Benoit Charette à l’Environnement, la Faune et les Parcs 
« La CSN demande à Benoit Charette que la mise en place de mesures de transition juste s’accélère, comme l’a fait le gouvernement fédéral la semaine dernière quand il a annoncé un investissement majeur pour décarboner Rio Tinto à Sorel. L’environnement et l’économie y gagnent, les travailleuses et travailleurs aussi. Des mesures d’aide pour une transition énergétique respectueuse de celles et de ceux qui y œuvrent est requise au plus vite, sinon on manquera le train et il sera trop tard. Et il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. »

À propos de l’Énergie, maintenant sous le ministère de l’Économie
« Attention à la concentration de pouvoir : un ministère de l’Énergie à vocation un peu plus économique n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais un “virage vert” avec une multitude de projets énergivores, comme souhaité par le gouvernement, serait une erreur pour le Québec, tant que ne sont pas priorisés les objectifs climatiques. »

À noter : réaction CSN plus élaborée à venir sous peu pour les dossiers éducation et santé.

Les chauffeurs se votent des moyens de pression

Réunis en assemblée générale hier soir et ce matin, les chauffeurs d’autobus urbains du Réseau de transport de la capitale (RTC) ont adopté à 99,4 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève à utiliser au moment jugé opportun.

Rappelons que la convention collective des chauffeurs d’autobus urbains du RTC est arrivée à échéance le 30 juin dernier. La négociation en tant que telle a débuté le 19 septembre. Trois séances de négociation ont eu lieu jusqu’à maintenant et un calendrier de rencontres a été établi jusqu’en juin 2023.

« Nous ne sommes pas encore rendu à exercer notre droit de grève, il y a encore de l’espace pour la négociation, mais la Loi 24 qui encadre le régime de négociation dans le secteur municipal nous impose certains délais et l’employeur ne se gêne pas pour nous le rappeler à chaque rencontre, » a déclaré Hélène Fortin, présidente du Syndicat des employés du transport public du Québec métropolitain (CSN), qui représente les chauffeurs du RTC. La présidente du syndicat s’est montrée très satisfaite du mandat reçu de ses membres : « ça démontre que les chauffeurs s’intéressent à leur négociation et qu’ils sont mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail. Ça augure bien pour la suite. »

Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 3 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, de services des loisirs et de la culture travaillant à la maintenance et au restaurant du Centre sportif Lacroix-Dutil, à l’exception des employé-es de bureau, des employé-es d’animation, des barmans, placiers, gardiens, caissiers et moniteurs. »

Ces travailleuses et travailleurs oeuvrant au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach et au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes de la Ville de Saint-Georges ont choisi de joindre la CSN pour obtenir l’appui d’une centrale syndicale qui saura leur offrir les services dont ils ont besoin. Ces travailleuses et travailleurs souhaitent bien évidemment améliorer leurs conditions de travail et ils ont la conviction que c’est avec la CSN qu’ils y parviendront. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les employé-es de soutien du réseau collégial unis pour l’amélioration de conditions de travail

C’est de façon concertée que les organisations syndicales représentant les 12 000 employé-es de soutien du réseau collégial, soit la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), déposent aujourd’hui et demain leurs demandes sectorielles aux représentantes et représentants de leur employeur en vue de la prochaine négociation du secteur public.

Elles sont parmi les premières organisations syndicales du Front commun à présenter leurs revendications sectorielles pour l’amélioration des conditions de travail de leurs membres.

« Cette négociation sera majeure pour les services dans le réseau collégial. Les problèmes récurrents d’attraction et de rétention du personnel de soutien des cégeps et la surcharge de travail inhérente à cette situation compliquent le travail partout. Nous avons donc voulu unir nos forces en nous coordonnant sur certaines revendications telles que l’importance d’augmenter la contribution de l’employeur au régime d’assurance maladie, l’importance de convenir de balises entourant le télétravail, l’accès à plus de jours fériés et de jours de vacances, pour ne nommer que celles-ci », observe Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la FEESP–CSN.

Ces problèmes ne se présentent pas uniquement lors des rentrées collégiales, où on en entend davantage parler. C’est un enjeu structurel, vécu à l’année longue par le personnel de soutien des cégeps. Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ, soutient que les problèmes de pénurie de main-d’œuvre, de retards salariaux et d’attraction et de rétention du personnel seront au cœur de la négociation. « L’amélioration de nos conditions de travail est nécessaire et urgente pour nos membres, mais également pour notre réseau collégial, qui doit offrir des emplois de soutien de qualité si l’on veut mettre fin au manque de personnel. »

Cette situation fait en sorte qu’inévitablement, la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants en pâtit. Pour éviter que la situation ne s’aggrave, la solution est simple : accorder les ressources financières nécessaires à l’amélioration concrète des conditions de travail du personnel de soutien, car travailler dans le secteur public, ce n’est tout simplement plus attractif.

« L’attraction et la rétention du personnel ne sont pas seulement des enjeux patronaux, mais bien des enjeux syndicaux! La charge de travail sur nos membres est de plus en plus importante et on ne peut pas se permettre de perdre davantage de salarié-es. La valorisation du personnel passe par l’amélioration des conditions de travail. Le déploiement de l’ensemble des services postsecondaires en dépend », termine Marie-Claude Arbour du SCFP-FTQ.

Pour plus d’informations :

FEESP-CSN
Eve-Marie Lacasse, 514 809-7940

FPSES-CSQ
Claude Girard, 514 237-4432

SCFP-FTQ
Lisa Djevahirdjian, 514 831-3815

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Village Vacances Valcartier

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail occupant les fonctions de sauveteur. »

Les sauveteuses et sauveteurs du Village Vacances Valcartier travaillant au parc aquatique extérieur ainsi qu’au Bora Parc n’étaient auparavant pas représentés par un syndicat. Ils ont choisi la voie de la syndicalisation pour obtenir des conditions salariales à la hauteur de leurs qualifications et à la hauteur des responsabilités qu’implique la fonction de sauveteur.

Ces jeunes travailleuses et travailleurs se sont donc tournés vers la CSN pour joindre un syndicat déjà bien implanté qui saura veiller à la défense de leurs intérêts.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La violence au travail, c’est inacceptable!

Aujourd’hui et demain, à l’Hôtel Gouverneur de Trois-Rivières, le Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient le premier colloque entièrement dédié à la problématique de la violence envers le personnel de soutien dans les écoles primaires et secondaires du Québec, ainsi que dans les centres de formation.

Rappelons que, en septembre dernier, à la suite d’une importante récolte de données auprès des syndicats du secteur scolaire, la FEESP–CSN prenait la parole dans les médias pour dénoncer haut et fort la violence verbale et physique subie par les employé-es de soutien du réseau de l’Éducation Le-personnel-de-soutien-des-ecoles-particulierement-expose-a-la-violence.

« Nous savions que la situation était préoccupante, mais les chiffres obtenus ont révélé toute l’ampleur du problème. Maintenant, il faut agir. Et agir vite. Le premier pas, c’est de cesser de banaliser les gestes violents auxquels sont exposés les travailleuses et les travailleurs et c’est ce que nous faisons avec ces deux journées de réflexions et de discussions », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la FEESP–CSN.

Des présentations de conseillères scientifiques de l’lnstitut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de personnes conseillères syndicales de la CSN, notamment sur les facteurs de risques psychosociaux et la prévention de la violence en milieu de travail, viendront mettre la table pour une discussion large qui permettra aux participantes et aux participants de partager leurs expériences vécues et d’aborder différentes pistes de solution.

« Se faire insulter, humilier, mordre, pousser, frapper, alors qu’on tente simplement d’effectuer son travail, ce n’est pas normal! Nous devons tout faire pour protéger le bien-être et la santé mentale des employé-es de soutien qui accompagnent nos enfants au quotidien dans leur parcours scolaire. La CSN évoque cet enjeu dans ses Orientations en éducation et, aujourd’hui et demain, le Secteur scolaire de la FEESP–CSN poursuit le travail en ce sens », conclut Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics.