Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Le Front commun prêt à déclencher la grève le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.

« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »

« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »

Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.  M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.

En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.

16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse

1er, 2 et 3 décembre : grève nationale

Nouveau départ pour l’information régionale

Les quelque 500 travailleurs syndiqués des six quotidiens régionaux du Groupe Capitales Médias ont entériné avec une forte majorité leurs toutes premières conventions collectives conclues avec le nouveau propriétaire Martin Cauchon. Il s’agit des journaux suivants : Le Quotidien, La Voix de l’Est, Le Nouvelliste, Le Droit, La Tribuneet Le Soleil.

Les travailleurs sont satisfaits de ces nouveaux contrats de travail d’une durée de quatre ans qui ont été négociés de façon regroupée entre treize syndicats de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et quatre syndicats Unifor.

«Plusieurs concessions consenties par les salarié-es permettent de donner un nouveau souffle à ces journaux régionaux et ce, dans un contexte médiatique en mutation», précise Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

Pour Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, «les syndicats ont mis tous les efforts pour en arriver à une entente qui protège les droits de leurs membres, tout en permettant de dégager des économies essentielles à la transformation de ces entreprises qui ont une grande importance dans chacune de leurs régions».

La nouvelle entente sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018 et tient compte de chaque réalité régionale.

À propos

La Fédération nationale des communications (CSN) regroupe 6000 membres oeuvrant dans le domaine des communications et de la culture à travers 88 syndicats. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et de plus de 325000 travailleuses et travailleurs.

Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 300 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Des édifices passent avant les jeunes vulnérables

Le Syndicat des professionnèles, des techniciennes et des techniciens de l’Outaouais (SPTO-FP-CSN) dénonce fermement l’orientation des Centres jeunesse de l’Outaouais qui coupent des services aux jeunes vulnérables pour se donner les moyens de financer de nouveaux bâtiments.

La direction a notamment supprimé un poste de psychoéducateur et sept postes d’agents en relations humaines responsables de première ligne, et donc en charge de donner suite aux nombreux signalements de jeunes en détresse. « C’est une perte énorme d’expertise à des postes névralgiques pour les jeunes », affirme Martin Leblanc, président du SPTO-FP-CSN, qui rappelle que les Centres jeunesse de l’Outaouais subissent une 3e année de coupes budgétaires pour un total de 2 M$.

« C’est d’autant plus choquant que l’administration a réussi à mettre 4,1 M$ de côté, alors même qu’elle diminuait la qualité des services », ajoute Martin Leblanc, qui attribue cette double manœuvre à la volonté de la direction de construire de nouveaux bâtiments sans avoir de budgets spécifiques pour le faire. Ces nouveaux locaux amélioreraient les conditions d’hébergement des jeunes, mais le SPTO estime qu’il ne faut pas les financer au détriment des services actuels. « Il est déplorable que le centre jeunesse se prive des professionnels les plus qualifiés dans chacun des secteurs d’intervention pour faire des économies sur le dos des jeunes », insiste Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

L’absence du psychoéducateur, le dernier qui était en poste, fait en sorte que les éducateurs ou les agents d’intervention n’ont plus d’expert à consulter dans les situations de violence entre les jeunes, de jeunes qui se font violence eux-mêmes ou qui s’en prennent au personnel. Cette perte est d’autant plus cruciale que le remplacement, au cours des dernières années, de plusieurs éducateurs par des agents d’intervention est venu diminuer l’expertise terrain dans ce type de situations. Sans surprise, le personnel constate une augmentation significative de la violence dans les centres d’hébergement depuis trois ou quatre ans.

Équité régionale

« Il est irresponsable de risquer l’avenir de jeunes de l’Outaouais parce que le gouvernement refuse de consacrer les fonds nécessaires à mettre les centres jeunesse de la région à niveau avec ceux d’autres régions du Québec », affirme Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN).

À propos

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont ceux de la santé et services sociaux. Le Syndicat des professionnèles, des techniciennes et des techniciens de l’Outaouais (FP-CSN) SPTO-FP-CSN représente près de 400 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais regroupe plus de 10 000 membres et près de 70 syndicats sur tout le territoire de la région.

Le SCCC-UQO en arrive à une entente avec l’université et le département des sciences de l’éducation

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) en arrive à une entente avec l’Université du Québec en Outaouais et le Département des sciences de l’éducation. Selon certaines modalités, les personnes chargées de cours pourront se faire reconnaître leur expérience ou suivre une formation pour pouvoir continuer à superviser des stages ou enseigner les nouveaux cours.

« Nous sommes heureux de cette entente qui permettra à plus de 80 % de nos membres de continuer à enseigner à l’UQO », a déclaré la présidente du SCCC-UQO, Marie Josée Bourget. « La situation la plus difficile était celle des superviseures et superviseurs de stage. Si nos membres acceptent de suivre une courte formation, ils pourront continuer à effectuer ce travail », de poursuivre la présidente.

À l’UQO incluant les campus de Saint-Jérôme et de Gatineau, près de 60 % des cours de 1er cycle sont enseignés par les personnes chargées de cours. Un peu plus de 700 personnes y sont chargées de cours.

« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Congédiements déguisés des personnes chargées de cours en science de l’éducation

Le Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) congédie de façon déguisée des personnes chargées de cours qui y enseignent depuis 5 ans, 10 ans, 15 ans et même plus. Ces personnes expérimentées qui ont enseigné dans les écoles ou ont même été à la direction d’écoles ou à la direction de commissions scolaires ne sont supposément plus compétentes.

« On jette nos membres à la poubelle. Sous prétexte qu’ils n’ont pas enseigné dans les écoles primaires et secondaires pendant 5 ans depuis 2001 ou 2004, on ne leur permet plus d’enseigner. Ce critère n’est pas exigé aux professeures et professeurs. Il s’agit d’une iniquité de traitement qu’on ne peut accepter. Pour nous, c’est également une discrimination flagrante en regard de l’âge », a déclaré la présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO), Marie Josée Bourget. De la centaine de personnes chargées de cours qui enseignent en éducation, plus de 50 % sont touchées par cette nouvelle mesure.

À l’UQO incluant les campus de Saint-Jérôme et de Gatineau, près de 60 % des cours de 1er cycle sont enseignés par les personnes chargées de cours. Un peu plus de 700 personnes y sont chargées de cours.

Manifestation pour la survie du Centre d’aide 24/7 de Gatineau

Les militantes et militants du Conseil central de l’Outaouais-CSN ont participé en grand nombre à une manifestation pour le maintien des services offerts par le Centre d’aide 24/7, un organisme communautaire dont la mission est de venir en aide aux personnes en état de crise. Suite à une décision de l’Agence de la santé et des services sociaux, la subvention qui était accordée au centre cessera d’être versée à partir du 1er avril 2015. Quelques centaines de manifestantes et manifestants étaient au rendez-vous pour démontrer leur solidarité avec les employé-es du Centre 24/7, membres de la CSN, qui perdront vraisemblablement leurs emplois dans les prochaines semaines.

La FNEEQ rayonne en Outaouais

La Commission des relations du travail a officiellement accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Collège Nouvelles Frontières – CSN. Le Collège Nouvelles Frontières est un collège d’enseignement secondaire et collégial dans la région de l’Outaouais. Le personnel enseignant de la section collégiale a opté pour une affiliation à la FNEEQ. Il s’agit du onzième syndicat de l’ordre collégial du réseau privé à joindre les rangs de la fédération.

« Nous nous réjouissons de l’arrivée de ce nouveau syndicat », indique Mme Caroline Quesnel, vice-présidente de la FNEEQ responsable du regroupement privé. « Nous accueillons un premier syndicat de collège privé dans cette région, qui vient enrichir la représentativité des membres de la FNEEQ, car la fédération regroupe aussi les syndicats du personnel enseignant du cégep de l’Outaouais, du collège Heritage ainsi que les chargé-e-s de cours de l’Université du Québec en Outaouais. » Mettre fin à l’arbitraire et se faire respecter, voilà les principales raisons qui ont mené à la décision des membres de se doter d’un syndicat et de bénéficier de la solidarité et de l’expertise de leurs pairs.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 42 syndicats rassemblant plus de 3700 membres. La FNEEQ-CSN est une fédération professionnelle affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les employé-es de la FEESP-CSN manifestent à travers le Québec et entament la Grande cassure

Plusieurs centaines de travailleuses et de travailleurs de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN) représentant près de 8000 employé-es municipaux de la FEESP-CSN réunis au sein de la Coalition pour la libre négociation se sont rassemblés dans plus de 35 villes au Québec à l’occasion de la Grande cassure dans les relations de travail.

« La Grande cassure se concrétisera de différentes façons dans les villes au Québec, selon ce que les syndicats décideront. Cela pourrait notamment passer par le boycott complet ou partiel des comités de travail ou encore par l’application stricte des conventions collectives ou de la loi sur la santé et sécurité au travail », a expliqué le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux. Avec le projet de loi 3, il est illusoire de penser que les relations employeurs-travailleurs resteront au beau fixe, a-t-il ajouté.

Grèves légales

Pour l’occasion, les cols bleus et cols blancs de Sainte-Thérèse et de Mirabel ainsi que les cols bleus de Gatineau participaient à un débrayage légal. Des actions de visibilité et des rassemblements se produisaient dans les autres villes. Ils se sont déroulés dans le calme.

« Ça ne passe pas »

« Le projet de loi 3 n’est qu’un instrument mis au service des villes pour leur permettre d’augmenter leurs revenus sur le dos des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement doit faire marche arrière et renoncer à sa décision de s’en prendre délibérément à tous les travailleurs du Québec, aux aînés, aux femmes, aux jeunes par un appauvrissement généralisé », a aussi commenté Denis Marcoux.

« Aujourd’hui, les gens ont décidé de se réunir pour exprimer une fois de plus leur indignation face au projet de loi 3. Ils sont aussi là pour résister aux agressions envers les travailleurs de la part de ce gouvernement », a finalement conclu Denis Marcoux.

Lettre à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux

Monsieur le ministre Gaétan Barrette,

Pour donner suite à votre déclaration lors de la clôture des travaux de la Commission parlementaire étudiant votre réforme du réseau de la santé et des services sociaux – le fameux projet de loi 10 -, selon laquelle vous n’avez rencontré personne vous demandant de reculer, nous, employé-es professionnel-les et techniciens-nes des Agences de la santé et des services sociaux, souhaitons vous rappeler notre position à ce propos. Puisque, de toute évidence, vous ne semblez pas avoir retenu les propositions lors du passage de nos représentants devant la Commission, à laquelle vous nous aviez pourtant conviés, c’est avec plaisir que nous vous offrons ici un petit rappel. Précisons tout de même que l’ensemble de notre analyse se trouve dans le mémoire Le Collectif des syndicats CSN représentants les Agences de la santé et des services sociaux, qui vous a été dûment déposé.

D’entrée de jeu, sachez que nous nous opposons complètement à votre réforme. Ce que vous proposez est précipité, voire peu réfléchi. Outre les quelques lignes directrices de votre projet de loi, la très grande majorité des questions sur l’applicabilité de votre réforme demeure sans réponse.

Soulignons tout d’abord que l’abolition du palier régional de santé n’est pas chose banale; ce palier est synonyme notamment de répartition des ressources, de connaissance territoriale et de participation citoyenne. Les professionnel-les et techniciens-nes qui y œuvrent pensent le réseau, le coordonnent, s’assurent d’une compréhension du territoire sociosanitaire et lui assurent une architecture durable et viable, même à travers les périodes de restrictions budgétaires. La perte de cette coordination régionale aura pour conséquence une perte dans les continuums de soins et dans la mise en place d’un bon nombre de corridors de services. D’autre part, prétendre que l’abolition des Agences de la santé et des services sociaux et la création des nouveaux CISSS engendreront une réduction de la structure bureaucratique est un leurre. Au contraire. Avec la création de CISSS mammouths, c’est à une augmentation de la lourdeur administrative que nous assisterons.

Par ailleurs, nous déplorons le caractère sans précédent de votre réforme qui octroie à un seul homme, vous en l’occurrence, tous les pouvoirs en matière de santé et de services sociaux ainsi que le contrôle de près de la moitié du budget du Québec. Il est de notre perception que cette réforme se fait réellement sur une base électoraliste, opportuniste et individualiste, et qu’elle permettra des économies de bouts de chandelle. En conclusion, sachez que, tout comme vous, M. Barrette, nous voyons la nécessité d’une réforme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cependant, il est impératif que cette réforme propose une décentralisation des pouvoirs et une répartition équitable des budgets en santé, le tout, dans un esprit de collaboration et visant le bien-être du patient. Nous sommes convaincus qu’une réforme de cette ampleur doit s’articuler autour d’une réelle consultation de l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, particulièrement les citoyens qui seront les premiers à bénéficier des impacts de cette réforme ou à en subir les méfaits. M. Barrette, nous vous demandons donc de retirer l’ensemble du PL-10.

Paul-André Aubin, Agence de la Santé et des services sociaux – Outaouais

Étienne Blanchette, Agence de la Santé et des services sociaux – Estrie

Luc Boissonneault, Agence de la Santé et des services sociaux – Saguenay

Kévin Coulombe, Agence de la Santé et des services sociaux – Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine

Jennifer Dahak, Agence de la Santé et des services sociaux – Montréal

Richard Delisle, Agence de la Santé et des services sociaux – Laurentides

Louise Lemire, Agence de la Santé et des services sociaux – Lanaudière

Marcelle Nadeau, Agence de la Santé et des services sociaux – Chaudière-Appalaches Carmen Schaefer,

Agence de la Santé et des services sociaux – Montérégie

Pierre Turgeon, Agence de la Santé et des services sociaux – Laval

Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent en Outaouais contre le projet de loi 3 sur les retraites

Une centaine de travailleurs se sont réunis aujourd’hui à Gatineau pour protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal et dénoncer les politiques d’austérité annoncées par les libéraux. Cette action locale marquait le début d’une série d’actions semblables qui se dérouleront dans différentes régions du Québec au cours des prochaines semaines.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour poursuivre notre entreprise de sensibilisation de la population à l’égard des attaques du gouvernement Couillard envers les régimes de retraite du secteur municipal et les compressions à venir dans de multiples domaines », a souligné  .

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi Outre le report du début des négociations en vue de la restructuration des régimes et l’encadrement de la possibilité de suspendre l’indexation automatique des rentes des retraités, le ministre a conservé la plupart des mesures excessives du projet de loi qui est présentement à l’étude. Parmi celles-ci, notons la capitalisation de tous les régimes à 100 % et le partage des coûts sur les déficits futurs ainsi que sur le service passé, qui ont été vertement dénoncés en commission parlementaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur ».

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu Monsieur Savard.

Les employés du Laboratoire optique de Hull inc. renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Laboratoire optique de Hull, à Gatineau, se sont prononcés, le 16 juillet à 100 pour cent en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de trois ans, du 1er juillet 2014 au 30 juin 2017 le contrat de travail de ces neuf syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant deux pour cent par année. De plus, les travailleuses et les travailleurs ont aussi droit à un boni de 300 $ à la signature.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : horaire de travail et diminution de la sous-traitance.

À propos de la FIM-CSN

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) compte plus de 30 000 membres au Québec. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une pratique qui menace la sécurité et la qualité des soins et des services offerts à la population

Le journal La Presse dévoilait hier que le CSSS de Gatineau était l’institution qui engageait en 2012 le plus grand nombre de main-d’œuvre indépendante, avec des dépenses pour l’année de 9,6 millions de dollars. La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la Santé de Gatineau de la CSN (STTSG-CSN) dénoncent cette pratique qui menace directement la sécurité et la qualité des soins et des services offerts à la population.

Bien que le directeur général du CSSS de Gatineau s’est publiquement engagé à réduire le recours à de la main-d’œuvre qui n’est pas régie aux mêmes standards de qualité et d’encadrement que ceux du secteur public, le CSSS de Gatineau continue de donner des contrats de service en soins à des entreprises privées telles OptiNursing. « C’est carrément outrageux ! On laisse entrer le loup dans la bergerie », martèle d’entrée de jeu Josée McMillan, présidente du STTSG-CSN. « Alors que les auxiliaires en santé et les services sociaux sont disponibles pour offrir les services auxquels est en droit de s’attendre la population gatinoise, la direction du CSSS préfère donner des heures au profit de OptiNursing pour des services de soins à domicile. Elle l’a fait éhontément par le passé et, malgré ses bonnes intentions, elle continuera de le faire à l’avenir tant que la population n’exigera pas le contraire », se désole la représentante syndicale.

Plusieurs problèmes ont été rapportés par la clientèle aux auxiliaires en santé et services sociaux, en regard de la faible qualité des soins dispensés par OptiNursing, ainsi que de diverses erreurs qui pourraient porter préjudice à la clientèle. Le syndicat a interpellé en juin dernier la direction sur cette problématique, mais cela est demeuré depuis lettre morte. La situation du CSSS de Gatineau n’est pas la première intrusion de services privés dans les soins à domiciles dans l’Outaouais. Au mois d’avril dernier, la FSSS avait dénoncé un contrat du même type qui avait été signé entre le CSSS de Papineau et l’entreprise 1001 Corvées. La FSSS avait également émis son inquiétude quant à la qualité des services et des soins offerts par l’entreprise privée au détriment du développement des services de soins à domicile dans le secteur public.

« Au bout du compte, c’est la population de l’Outaouais, les payeurs de taxes, qui est la grande perdante de cette décision » fait remarquer Christian Meilleur, vice-président régional de la FSSS-CSN. « Il s’agit d’un bel exemple de “mal-financement” des fonds publics au profit d’une entreprise privée qui n’a pas comme principale préoccupation le bien-être de la population. Arrêtons de travailler contre le bien public et le démantèlement des services publics », affirme en conclusion le vice-président régional.

À propos du STTSG-CSN et de la FSSS-CSN

Le syndicat de travailleurs et des travailleuses de la santé de Gatineau (CSN) regroupe près de 3000 membres dans les catégories 2 et 3 du secteur de la santé et des services sociaux. La Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) représente près de 7 000 membres répartis dans 19 syndicats sur le territoire de l’Outaouais. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Les cols bleus de Gatineau prêts à déclencher la grève

C’est avec une solide majorité (91,2 %) que les membres du Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN), réunis en assemblée générale le 8 juillet dernier, ont choisi de donner à leur exécutif syndical un mandat clair pour que leur convention collective soit renouvelée le plus rapidement possible. Rappelons que les employé-es de la Ville qui œuvrent au maintien et à l’entretien des infrastructures municipales sont sans contrat depuis le 31 décembre 2012. Ils sont même prêts à déclencher une grève générale illimitée si les négociations continuent de traîner en longueur.

Les cols bleus gatinois dénoncent également le fait que la Ville veuille s’arrimer au projet de loi du gouvernement Couillard sur les régimes de retraite dans les municipalités. Ils s’insurgent d’ailleurs contre les dispositions prévues dans ce projet de loi, particulièrement le désaveu des ententes passées convenues de bonne foi entre le syndicat et la ville, mais aussi le non-respect du droit à négocier librement les modalités du régime de retraite auquel ils ont cotisé ou cotisent toujours.

« Plutôt que de s’asseoir avec nous et de négocier, le maire Pedneaud-Jobin trahit sa parole et se cache derrière les demandes de l’Union des municipalités du Québec en appuyant les dispositions du projet de loi », dénonce avec véhémence le président du syndicat des cols bleus (CSN), Denis Savard.

Les impacts directs des dispositions du projet de loi sur les travailleuses et les travailleurs seraient une augmentation considérable de leur cotisation de même que la baisse des bénéfices futurs.

Au cours des prochaines semaines, le comité de mobilisation mettra en place un plan d’action en appui à la négociation locale, auquel s’ajouteront les actions prévues par la coalition nationale sur le régime de retraite. Une première action aura lieu le 20 août prochain à Montréal, alors que les employé-es municipaux de partout au Québec, de même que les retraité-es, seront invités à manifester leur mécontentement.

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN)

Créé en 2002, lors de la fusion des municipalités d’Aylmer, Buckingham, Gatineau, Hull, Masson-Angers et de la Communauté urbaine de l’Outaouais, le Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN) représente 760 travailleuses et travailleurs qui œuvrent au maintien et à l’entretien des infrastructures municipales, tels les routes, les aqueducs, les parcs et les arénas, ainsi qu’à la filtration et à l’épuration de l’eau, pour ne nommer que ces activités.

Le SCCC-UQO et l’UQO en sont arrivés à une entente

Le Syndicat des chargées et chargées de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) est arrivé à une entente de principe avec l’Université en fin de journée le 25 juin 2014.

Cette entente survient après seulement six mois de négociation. « Nos demandes étaient raisonnables et nous sommes satisfaits de cette entente. Les augmentations prévues sont de 7,5 % échelonnés sur 3 ans. Une bonification serait même possible pour 2015 et 2016 advenant que les paramètres du secteur public s’avéraient plus élevés que 2 %. Ces augmentations nous permettront de demeurer parmi les personnes chargées de cours les mieux rémunérées au Québec. Toutefois, nous n’en sommes toujours pas à l’équité avec nos collègues professeurs pour leurs tâches d’enseignement. », a affirmé la présidente du SCCC-UQO, Marie-Josée Bourget.

Les autres gains se situent, entre autres, dans le processus d’attribution ainsi que l’évaluation de l’enseignement.

Les personnes chargées de cours enseignent plus de la moitié des cours de 1er cycle à l’UQO. Certaines enseignent même au 2e cycle. Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) faisant partie de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La Coalition syndicale se manifeste aux assises de l’UMQ

Ce jeudi matin, plus de 250 membres de l’Outaouais de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté à l’ouverture des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Ils demandent aux élus municipaux du Québec de régler les défis des régimes de retraite par la négociation, sans attendre l’adoption éventuelle d’une loi à l’Assemblée nationale. Rassemblés devant le Centre des congrès du Hilton Lac-Leamy, ils ont clamé haut et fort qu’une telle « loi-bulldozer » sur les régimes de retraite serait nuisible, notamment si elle touche aux déficits passés et aux revenus des retraités.

« Nous sommes particulièrement choqués des signaux lancés par quelques maires et le gouvernement sur la question des déficits passés. Revenir sur le passé, c’est une attaque frontale contre les retraités, c’est renier les signatures et les ententes, c’est changer les règles du jeu rétroactivement », a martelé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les employés municipaux n’accepteront pas un tel carcan. Les efforts supplémentaires qu’ils acceptent de faire dans de multiples ententes donnent de l’oxygène aux régimes, de même que les très bons rendements des dernières années », a rappelé Marc Ranger.

Les dirigeants de la Coalition participent aux assises de l’UMQ le jeudi 22 et le vendredi 23 mai pour discuter avec les maires de l’importance de miser sur la négociation pour trouver rapidement des solutions innovatrices et sur mesure.

Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose catégoriquement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle « loi-bulldozer » imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

La Fédération des professionnèles prête à débattre

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) tenait hier et aujourd’hui, à Gatineau, deux journées de réflexion sur l’avenir des agences de la santé et des services sociaux. Ces deux jours auront permis de réfléchir au fonctionnement de celles-ci, entre autres à la question de l’organisation des services, mais aussi de revoir la façon dont le travail y est structuré. Le but étant de perfectionner les services offerts et d’améliorer la qualité de vie au travail. « Les agences sont souvent victimes de décisions politiques influençant leurs orientations. Ces décisions relèvent davantage de doctrines et ne tiennent pas compte du rôle qu’elles peuvent et doivent jouer dans la gouvernance de l’ensemble du réseau. La CSN s’assurera que les employé-es des agences qu’elle représente partout au Québec soient en mesure de débattre en profondeur de la question, pour permettre aux agences de gouverner efficacement le réseau de la santé et des services sociaux, tout en assurant la qualité des services à la population », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais

De son côté, l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, dont les employés sont représentés par la FP–CSN, fait elle aussi face à plusieurs défis. Pour Paul-André Aubin, président de la section de l’Outaouais du Syndicat des techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec, le maintien de l’expertise des travailleurs et des travailleuses est primordial. « On le sait, le fonctionnement des agences est grandement influencé par les décisions politiques. Ce qui fait qu’on s’éloigne parfois de l’objectif d’harmoniser les besoins aux services offerts, note-t-il. Pour assurer de meilleurs services, il faut que les compétences des employés d’agence soient maintenues à jour, précise le président. Repenser le modèle de gestion où le point de vue syndical serait davantage pris en considération profiterait aux agences », ajoute-t-il. Pour sa part, Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN) rappelle le rôle important joué par l’agence dans la région. « Pour nous, l’agence est un acteur incontournable dans nos relations pour trouver des solutions aux défis rencontrés par les travailleurs et les travailleuses du réseau de la santé de la région. »

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La Fédération des professionnèles s’implique dans le débat

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) tiendra aujourd’hui et demain à Gatineau, deux journées de réflexion sur l’avenir des agences régionales de la santé et des services sociaux. Dans un contexte où périodiquement les politiciens remettent en question ces agences, envisageant leur abolition ou leur fusion, la FP a l’intention de faire entendre sa voix dans ce nécessaire débat. « Sachant que 2014 sera certainement une année électorale où, dans tous les cas de figure, des coupes seront envisagées dans les services dits administratifs, nous prenons les devants et amorçons une réflexion qui se veut éclairante et constructive, explique Michel Tremblay, président de la FP. Nous souhaitons que les changements envisagés soient porteurs d’amélioration pour l’ensemble de la population, tant sur le plan des services offerts dans chaque région du Québec, que sur celui de leur organisation », note-t-il.

Matières à réflexion

En organisant ces deux journées de réflexion, la fédération, qui représente la majorité des professionnèles d’agences, s’est fixé deux objectifs principaux. Le premier vise à mieux connaître la structure locale en examinant l’organisation interne du travail et en la comparant d’une région à l’autre. Le but étant de bonifier les services et d’améliorer la qualité de vie au travail. Le second objectif consiste à préparer ses membres, dans chaque région du Québec, à débattre sur la gouverne régionale en santé publique et, plus largement, dans le secteur de la santé et des services sociaux. « Au premier jour, un bilan de la situation sera dressé, ainsi que les défis et les perspectives entrevus autant par des spécialistes du domaine, que par des employé-es œuvrant directement dans les agences. Le lendemain, nous leur suggérerons des approches constructives afin de mener efficacement, dans leurs équipes, le débat à propos de l’avenir des agences », précise Michel Tremblay.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

Les employés renouvellent leur convention collective

Le 27 mai dernier, les représentants des travailleuses et des travailleurs de la MRC Vallée de la Gatineau ont signé leur nouveau contrat de travail.

D’une durée de plus de 4 ans, le contrat de travail de ces 20 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de 2,5 % par année sur les salaires et les primes de 2013 à 2017 ainsi qu’une rétroactivité à compter du 1er janvier 2013. De plus, une prime de 500 $ sera accordée annuellement à toutes les personnes salariées qui ont atteint le dernier échelon de leur échelle de salaire depuis plus d’un an.

Autres gains

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants :

Vacances : 5 semaines de vacances après 12 années de service, 1 journée additionnelle par année après 17 années de service, 6 semaines de vacances après 22 années de service. La possibilité de réduire la semaine de travail à 4 jours par semaine. Le paiement à 100 % des journées de maladie non utilisées dans l’année de référence.

Retraite : le régime à prestations déterminées est maintenant intégré à la convention collective.

Équité : les personnes temporaires auront maintenant droit aux articles de la convention collective concernant, entre autres, les vacances, les congés sociaux, les congés de maladie, les congés fériés.

Sous-traitance : renforcement de la clause : interdiction d’utiliser la sous-traitance si le matériel et le personnel sont disponibles.

Déclaration

Appelé à commenter, le président du syndicat, Jean-Guy Boissonneault, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat et les relations cordiales avec l’employeur. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

La convention collective était échue depuis le 31 décembre 2012 et les négociations ont débuté le 16 octobre 2012.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la M.R.C. Vallée-de-la-Gatineau – CSN fondé en janvier 1999 représente une vingtaine d’employé-es et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP–CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN).