STT en intervention communautaire–CSN, section S.A.C. Service d’aide aux conjoints

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 19 octobre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Le SERVICE D’AIDE AUX CONJOINTS (SAC) est un organisme sans but lucratif s’adressant aux hommes vivant des difficultés conjugales dans une perspective d’intervention, de sensibilisation, de responsabilisation et de prévention de la violence conjugale.

Malheureusement, les employé-es de l’organisme vivent du harcèlement et de la violence au travail. Ils ont décidé de rompre le cycle de la violence et l’isolement en se syndiquant avec la CSN.

Cette nouvelle section du STTIC–CSN est affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT en intervention communautaire–CSN, section Projet Genèse

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 5 décembre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Le Projet Genèse est un organisme communautaire voué à la défense de la justice sociale, à la prise de contrôle des gens sur leur vie et à l’égalité. Ces belles valeurs, les employé-es les revendiquent également dans leur travail. Ils ont souvent demandé plus de transparence et d’équité de la part de la direction. Les dernières décisions unilatérales de celle-ci ont décidé les travailleuses et travailleurs à se syndiquer. En négociant leur convention collective, les salarié-es pourront ainsi restreindre les droits de gérance.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section Les Minis

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 4 décembre 2021, le Syndicat des travailleuses(eurs) des Centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

La solidarité des grévistes des CPE a inspiré les travailleuses du CPE Les Minis. Elles vivent avec des décisions arbitraires de leur direction, qui amènent des conflits injustifiés dans l’équipe de travail. Toutes ensemble avec leur syndicat, elles vont se doter d’une convention collective et entre autres d’une liste d’ancienneté négociée.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section CPE Tyndale St-Georges

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 novembre 2021, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Le mouvement de grève dans les centres de la petite enfance, a influencé les travailleuses du CPE Tyndale St-Georges. Elles ont décidé de se syndiquer pour se doter d’une convention collective pour faire respecter leur droit. Elles ne veulent plus vivre l’arbitraire de leur employeur.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du Quality Inn Dorval–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 1er novembre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Quality Inn Dorval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau, de la gouvernante générale, des assistantes gouvernantes générales, du directeur d’entretien technique et des superviseurs. »

Situé tout près de l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, le Quality Inn Dorval est un hôtel où s’affairent plusieurs dizaines d’employé-es afin d’offrir un bon séjour aux clients. Auparavant liés avec le Syndicat des Métallos, les travailleuses et travailleurs voulaient revitaliser leur syndicat et rejoindre les normes actuelles de l’industrie de l’hôtellerie. C’est pourquoi ils ont majoritairement décidé de joindre les rangs de la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le dernier blitz de négociation a échoué : le lock-out se poursuit

Depuis que les salarié-es de Rolls-Royce Canada ont été mis en lock-out le 15 mars dernier, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) tente de trouver une issue satisfaisante au conflit. Plusieurs heures de négociation ont eu lieu entre les parties syndicale et patronale au cours des derniers jours. Mercredi, Rolls-Royce Canada a cependant choisi de mettre fin à ces discussions. Jeudi et vendredi, le syndicat et l’employeur se sont retrouvés en présence du conciliateur pendant qu’à l’extérieur de l’usine, les travailleuses et les travailleurs poursuivaient l’installation de leur « quartier général » de grève. Le syndicat n’entend pas baisser les bras et il entend bien forcer un changement de cap de la part de la direction de Rolls-Royce Canada.

Rolls-Royce Canada veut notamment mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées et propose un gel des salaires pour les années 2020 et 2021.

Personne ne veut vivre un conflit de travail. Personne ne devrait avoir à vivre ça un lock-out, déplore le président du syndicat, Frédéric Labelle. Mais nous sommes animés par notre conviction que nous méritons plus de respect. Ce que nous vivons, c’est l’aboutissement d’une détérioration continue des relations de travail chez Rolls-Royce Canada. Ils ne nous auront pas à l’usure. Nos membres sont déterminés. Ils se sont prononcés à 94 % en faveur de la grève. Nous rentrerons au travail la tête haute avec le contrat de travail que nous méritons.

Notre travail est reconnu à travers toute l’industrie comme étant d’une qualité exceptionnelle, poursuit-il. Tout ce que nous réclamons c’est la reconnaissance, l’équité et la justice. Nous voulons notre juste part et nous entendons bien l’obtenir.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces 530 travailleuses et travailleurs spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelines » des régimes de retraite et d’assurances collectives, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.

Budget provincial : un budget électoraliste et des mesures non ciblées

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) déplore que le budget 2022-2023 du gouvernement provincial, présenté aujourd’hui par le ministre Éric Girard, en fasse trop peu pour réparer un Québec et des services publics mis à mal par des années d’austérité et deux ans de pandémie. Qui plus est, le gouvernement fait preuve d’une prudence financière inexplicable alors que la dette est amplement maîtrisée et que la situation financière ne justifie absolument pas une telle prudence.

Les services publics ont encore mal
Malgré des annonces positives pour le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur, la CSN demeure prudente. « On a hâte de connaître les détails pour voir où va aller l’argent. Pour voir si l’on va assister à une véritable relance post-COVID, ou bien si ce seront des mesures saupoudrées. Pour ce qui est de la santé, les montants annoncés sont navrants : ils ne feront que maintenir le niveau actuel du réseau, qui est dans un état lamentable et qui fait face à de graves pénuries de main-d’œuvre », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il va falloir que quelqu’un comprenne, à Québec, que ne pas faire de rattrapage massif en santé, après des années de coupures et des mois de délestage, c’est en quelque sorte maintenir l’austérité. La santé et les services sociaux sont un rouage essentiel de l’économie. Sans réinvestissement important, pas d’attractivité pour les travailleuses et travailleurs. Et ce n’est certainement pas le recours au privé qui va régler les choses : ça va plutôt favoriser l’exode du personnel », selon Mme Senneville.

Des mesures peu porteuses pour ceux qui en ont besoin
Pour la centrale syndicale, le montant de 500 $ qui sera remis à plus de 90 % des contribuables est une mesure non ciblée, trop généreuse pour les personnes à hauts revenus, et insuffisante pour ceux qui en ont le plus besoin. Une mesure plus circonscrite contre la hausse du coût de la vie devrait passer entre autres par des hausses de salaires conséquentes pour soutenir efficacement et durablement la population. Et une majoration beaucoup plus importante du salaire minimum, sur lequel le gouvernement pourra prélever taxes et impôts. À propos d’une éventuelle baisse d’impôts, la centrale syndicale est catégorique : cette stratégie profite aux plus nantis tout en nuisant au financement des services donnés à l’ensemble de la population.

En plus des services publics, la relance économique doit passer par des investissements majeurs dans les infrastructures, la formation et la requalification de la main-d’œuvre et dans les milieux qui sont et seront affectés par la transition écologique.

Une « réserve » insensée
« En annonçant vouloir réviser les cibles de réduction de la dette pour les 10 ou 15 prochaines années, le gouvernement détournera des dizaines de milliards de dollars de revenus vers le Fonds des générations et se privera ainsi de réinvestir de façon majeure dans les services publics et le développement économique. Cela laisse croire que les finances sont en mauvais état, ce qui n’est absolument pas le cas. On creuse notre déficit social pour payer une dette qui est largement maîtrisée. Nous, ce qu’on demande, c’est d’investir dans notre présent avant de se priver pour l’avenir », conclut la présidente.

Médicaments et soins dentaires, une occasion à saisir pour le Canada

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) encourage les partis politiques à Ottawa à s’engager dans la mise en place concrète d’un régime universel d’assurance-médicaments au Canada et de politiques assurant l’accès à des services dentaires pour les Canadiennes et les Canadiens qui en ont le plus besoin. Ces mesures, ainsi qu’un soutien accru du gouvernement fédéral au logement abordable, sont au cœur d’une alliance annoncée plus tôt aujourd’hui entre le Parti libéral du Canada et le Nouveau parti démocratique. Ce dernier s’engage à appuyer le gouvernement à la Chambre des communes pour l’adoption des prochains budgets en échange de l’engagement du gouvernement à travailler activement à la mise en place de ces mesures.

« Pour nous, il en va de la responsabilité de tous les élu-es de la Chambre des communes de travailler activement à la mise en œuvre de ces politiques, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Nous appelons toutes et tous les députés à mettre l’intérêt collectif au sommet des priorités pour que ces projets deviennent réalité. Il est grand temps que toutes les Canadiennes et tous les Canadiens aient accès aux médicaments dont ils ont besoin. Ce sont aussi de bonnes politiques sur le plan économique, car cela permet de renforcer les services publics partout au pays, notamment au Québec tout en permettant un meilleur contrôle de la croissance des coûts du système, les médicaments en étant une composante importante. »

La CSN se montrera très vigilante pour s’assurer que les Québécoises et les Québécois bénéficient de ce nouveau régime universel, car le régime québécois actuel d’assurance-médicaments ne correspond plus à nos besoins collectifs, notamment en raison des problèmes d’accessibilité, d’équité et de contrôle des coûts.

En parallèle, la CSN réitère l’importance pour le gouvernement fédéral d’augmenter le niveau de ses transferts aux provinces en matière de santé et de services sociaux.

Notons enfin que l’entente d’alliance PLC–NPD prévoit la présentation d’un projet de loi visant à interdire l’emploi de travailleurs de remplacement (briseurs de grève) lors de conflit de travail dans des entreprises sous juridiction fédérale.

Budget 2022 : insuffisant pour réparer nos réseaux

En réaction au budget déposé aujourd’hui, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS–CSN) aurait souhaité que le gouvernement en fasse davantage pour aider nos réseaux mal en point après deux ans de pandémie. Pour la FSSS–CSN, il aurait fallu aller chercher les revenus nécessaires pour avoir les moyens de nos ambitions pour réparer nos réseaux.

« Notre réseau de la santé et des services sociaux subit de plein fouet les impacts de la pandémie. C’est plus que du rattrapage : il faut aussi s’assurer de fournir plus d’investissements qui assureront son attractivité auprès du personnel et l’accessibilité de ces services pour la population. Comme une anomalie dans le système que le gouvernement ne veut pas résoudre, le privé en santé est la brèche qui fait que notre réseau public ne peut pas se rétablir. Notre réseau a besoin d’une refondation en profondeur, basée sur les principes de décentralisation, de démocratisation et d’amélioration des conditions de travail. Une réforme telle que celle-là aura besoin de financement pour se réaliser pleinement et ainsi répondre aux besoins de la population québécoise. C’est un budget qui manque d’ambitions et qui n’en fait pas assez pour régler l’enjeu du manque de personnel », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Il en va de même pour les services de garde éducatifs à l’enfance, souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN. « On nous a promis 37 000 nouvelles places. Les familles ne peuvent attendre encore 18 mois, voire 2 ans, avant de concrétiser le tout. Pourtant, ce n’est pas faute de les avoir informés de la situation du réseau dès le début de leur mandat. Le recul des droits des femmes pendant la pandémie est un fait qui ajoute à la situation. Si on y additionne le manque de places de qualité et à contribution réduite, cela devient une catastrophe pour de nombreuses jeunes familles et surtout pour les femmes alors contraintes dans beaucoup de cas de demeurer à la maison. Le gouvernement doit en faire plus pour appuyer les travailleuses des services de garde et les familles ! »

Avec le vieillissement de la population, la FSSS–CSN est également déçue de constater le peu d’investissement supplémentaire pour les soins et les services à domicile. « C’est un investissement avec lequel tout le monde gagnerait, puisqu’il revient moins cher que d’aller en centre d’hébergement. Qui ne souhaite pas vieillir à la maison ? Pourtant, le gouvernement ne met pas en place ce qu’il faut pour rattraper le retard du Québec », de conclure Réjean Leclerc.

STT en intervention communautaire–CSN, section CARE Montréal

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 1er février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion du personnel de sécurité . »

C.A.RE (Centre d’aide et de réinsertion) est un organisme communautaire voué à l’aide aux personnes en situation d’itinérance. Aide alimentaire, hébergement d’urgence et de longue durée, les travailleurs et travailleuses de C.A.RE offrent en tout temps des ressources pour répondre aux besoins de base de cette population.

Depuis plusieurs mois déjà, les employés de CARE Montréal dénonçaient le manque flagrant de respect dont ils étaient victimes de la part de certains membres de la direction de l’organisme. Ils se plaignaient aussi des nombreux changements de tâches, voire de lieux de travail, apportés sans préavis par la direction et auxquels ils devaient se plier. La piètre qualité des équipements de protection individuelle rendus disponibles par l’employeur, que ce soit en lien avec la pandémie ou en raison du caractère particulier de leur travail, était également dénoncée par les employé-es, qui entameront sous peu des négociations avec l’employeur afin de stabiliser et d’améliorer les conditions de travail du personnel.

Cette nouvelle section rejoint le Syndicat des travailleurs et des travailleuses en intervention communautaire (STTIC-CSN) qui est déjà affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des industries manufacturières–CSN, section OPSIS Gestion d’infrastructures

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 27 janvier 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN/section OPSIS Gestion d’Infrastructures inc. a été accrédité pour représenter :

« Tous les mécaniciens de machinerie fixe, ouvriers architecturaux et hommes à tout faire à l’exception des électriciens, des superviseurs et de ceux de rang supérieur. »

Les travailleurs d’OPSIS Gestion d’Infrastructures inc. du Centre météorologique canadien ont décidé de changer de centrale en quittant les Métallos locale 1976 pour joindre les rangs de la CSN. Depuis l’échéance de leur convention collective en novembre 2020, ils ont été laissés pratiquement sans nouvelles, les Métallos ne les informant jamais des négociations qui étaient en cours pour le renouvellement de leur convention collective.

Ce nouveau groupe joint ainsi le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. C’est donc avec plaisir que nous les accueillons parmi nous.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du YMCA du Parc–CSN, section Les YMCA du Québec

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 14 octobre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du YMCA du Parc–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les salariées et tous les salariés au sens du Code du travail, monitrices-sauveteuses et moniteurs-sauveteurs. »

Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de se regrouper et de se syndiquer pour se faire respecter par Les YMCA du Québec. Le respect de l’ancienneté, des normes du travail et l’amélioration de leurs conditions de travail sont au coeur de leur décision de joindre la CSN !

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de secteurs publics, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

 

La solidarité : un remède aux conflits de longue durée

Les représentants de quatre syndicats étant en grève générale illimitée sont venus livrer de vibrants témoignages au Palais des congrès lors du dernier conseil confédéral qui a eu lieu le 16 et le 17 mars. Ils ont véritablement fait lever la foule qui s’est faite chaleureuse avec ses encouragements. Les porte-paroles ont témoigné de la solidarité animant leurs troupes, des difficultés encourues dans ce qui est devenu une opposition grugeant, encore et encore, le lien de confiance avec l’employeur.

Au Hilton de Québec
On sait que les employé-es du Hilton sont en grève depuis plus de six mois.

Louise Jobin, la présidente du syndicat, nous a raconté comment le conflit du Hilton est devenu la longue histoire qu’on connaît de la détérioration des rapports avec l’employeur. On pense d’abord à la rénovation de l’hôtel qui a pris des allures de « rénoviction ». L’entreprise a mis beaucoup de temps à rappeler certains travailleurs et travailleuses, préférant faire porter un blâme facile sur la COVID. Elle a ensuite fait construire une enceinte clôturée en béton pour tenir à l’écart de l’hôtel les employé-es en grève qui ont baptisé la chose « le mur de la honte ». L’utilisation illégale de briseurs de grève est aussi venue ternir encore davantage le rapport de confiance. Mais le moral reste solide chez celles et ceux qui, comme Lahsen Belrhali, se tiennent debout. « La solidarité des membres, on la voit en temps de grève. Faire du piquetage, ça crée des liens » dit Lahsen, qui a 42 ans d’ancienneté et qui a largement contribué à la fondation du syndicat.

Coop de Lanaudière
Chez les travailleuses et travailleurs de la coopérative de Lanaudière, on entend le même vieux refrain : En grève depuis six mois, lock-out, briseurs de grève, gardes de sécurité en grand nombre. Le mépris de l’employeur envers le syndicat s’est traduit par plusieurs mesures disgracieuses : réductions de salaire punitives arbitraires et annulations unilatérales de périodes de vacances. Lors de son témoignage émouvant, Nicole Lambert a raconté comment les dirigeants ont fermé la quincaillerie de Joliette tout en gardant ouverts d’autres établissements voisins desservant de plus petites communautés.

Fait remarquable, on a pu, le 17 février, écrire une page d’histoire lorsque les grévistes du Hilton sont venus prêter main-forte à leurs camarades de Joliette.

Industries Mailhot
Aux Industries Mailhot, la situation n’est pas entièrement comparable : l’entreprise est en plein virage technologique, a reçu d’importantes subventions gouvernementales pour son automatisation et possède une installation au Mexique qui produit le même type de pièces. Les personnes salariées, avec raison, sont inquiètes. Au lendemain de l’assemblée, elles ont même reçu, à leur domicile, la lettre d’un huissier, a raconté Daniel Ducharme, le responsable de la mobilisation. L’employeur tentait de les diviser.

Rolls-Royce
Rolls-Royce Canada, de son côté, a choisi, le mardi 15 mars, de mettre ses salarié-es en lock-out de façon sauvage, au moment même où ils s’étaient réunis en assemblée générale pour faire le point sur les négociations. L’annonce a été faite au micro par quelqu’un qui venait de recevoir la nouvelle sur son téléphone. Face à la situation, le syndicat a décidé de déclencher la grève. Le conflit est encore jeune, mais on retrouve une constante. Comme l’explique Frédéric Labelle, président du syndicat, « les réponses de l’employeur nous déçoivent. Plus il fait preuve de mépris à notre égard, plus notre sentiment d’appartenance envers cette entreprise s’effrite. »

Une question de confiance
Une convention collective établit une confiance construite selon des structures sociales et des institutions. Chez les dirigeants d’entreprises, on pense souvent que c’est en incitant les salarié-es à s’engager dans des projets motivants en lien avec les objectifs commerciaux de l’entreprise que cette confiance s’installe. Toutefois, pour ces derniers, cette relation ne peut que s’établir par le respect du personnel et du cadre collectif de travail.

Ces directions d’entreprises ne reconnaissent guère la présence syndicale et son rôle. Leurs propres objectifs commerciaux tiennent rarement compte des valeurs et intérêts propres aux travailleuses et travailleurs.

Les conflits de longue durée détruisent les liens de confiance entre employé-es et employeurs. Ces liens complexes, indispensables au bon fonctionnement d’une entreprise, prennent souvent des années à se reformer.

Parlez-en à Johnny Lagacé qui, à 41 ans d’ancienneté au Hilton de Québec, a connu la grève de neuf mois en 1992. « L’employeur avait été obligé de demander l’aide de compagnies spécialisées pour reconstruire la confiance. Ils avaient commencé à donner des cours de français, d’anglais et à organiser toutes sortes d’activités. C’est revenu, mais très tranquillement. Ça a pris deux, trois ans pour oublier », dit-il.

Les Industries Mailhot et Rolls-Royce Canada devraient peut-être y penser par deux fois avant de s’engager dans un long conflit. Car la raison fondamentale, pour une entreprise, de faire perdurer un conflit, est la suivante : briser les liens syndicaux.

À cela, le remède est connu : la solidarité ! Nous vous invitons par ailleurs à soutenir les syndicats en conflits depuis plus de trois mois en contribuant à notre campagne de financement.

La CSN demande la fin des versements au Fonds des générations

Alors que Québec prévoit avoir atteint sa propre cible d’endettement au 31 mars de cette année, la CSN réclame la fin du versement annuel au Fonds des générations afin que ces milliards, qui auront finalement eu depuis 2006 un effet limité sur la réduction du ratio dette brute/PIB, soient réinvestis en financement des services publics, dans les programmes sociaux, les infrastructures, la formation des salarié-es et des mesures environnementales.

« Il faut se rappeler que ces milliards ne sont pas de nouveaux revenus, mais des sommes qui, pour l’essentiel, étaient destinées au financement des services publics avant la création du fonds. Pour la CSN, il est inacceptable que le Québec se prive de marges de manœuvre récurrentes de 4 milliards $ pour rembourser une dette qui est sous contrôle. Surtout dans un contexte de grave sous-financement des services publics, après des années d’austérité et deux ans de pandémie » dénonce Caroline Senneville, présidente de la confédération.

Les constats émis par de nombreux économistes réputés vont dans le même sens. « Ce qu’ils nous disent, c’est qu’il n’est pas normal que, lors de la première vague, moins de 300 personnes COVID-positives aient suffi à mettre sur pause une économie de 8 millions d’habitants. Pas normal non plus que le Québec soit la province qui a le moins de lits d’hôpitaux par habitant, que nous soyons parmi les provinces qui dépensent le moins par élève ou par étudiant en éducation et en enseignement supérieur, que la bonification du nombre de places dans les services de garde éducatifs en CPE n’aboutisse pas, que les CHSLD et les RPA soient en piteux état, que les pénuries de main-d’œuvre frappent un peu partout. Nous, ce qu’on demande, c’est d’investir dans notre présent avant de se saigner pour l’avenir », ajoute la présidente.

« Le Fonds des générations, malgré son nom très “marketing”, est en fait constitué de montants extrêmement importants qui vont au remboursement de la dette alors que les finances sont déjà en bon état. Ce détournement budgétaire explique en partie le sous-financement des services publics et des programmes sociaux. Si le gouvernement décide de prolonger la mécanique du fonds et d’y investir chaque année des milliards, il va falloir se poser de sérieuses questions sur ses priorités et son engagement envers ses citoyens », déclare pour sa part Yvan Duceppe, trésorier de la CSN.

Les projections du gouvernement témoignent des sommes excessives consacrées au remboursement de la dette. « Ce que les économistes nous disent, c’est que la dette est beaucoup moins coûteuse qu’il y a 15 ou 20 ans, en raison des faibles taux d’intérêt, qui devraient rester bas dans un avenir prévisible. Ils disent également qu’il faut maintenant investir de manière importante dans les domaines qui favoriseront le développement économique et social, ajoute le trésorier. En plus de réinvestir massivement dans nos réseaux publics, il faut maintenir des aides aux milieux les plus touchés par la pandémie (les arts et la culture, l’hôtellerie, la restauration, les commerces de détail) et offrir aux travailleuses et aux travailleurs de meilleures formations et requalification de la main-d’œuvre », affirme M. Duceppe.

« L’humain doit être placé au centre de notre vision économique. Il n’y aura pas de développement digne de ce nom tant que des gens seront incapables d’aller travailler à cause de problèmes d’épuisement ou de santé mentale. Tant que le corps professoral et les parents devront se battre dans un système scolaire malmené et en manque de ressources. Tant que des milliers de gens attendront une chirurgie pour leur cancer ou pour reconstruire leur genou. Tant qu’il n’y aura pas de formation adéquate pour les travailleuses et les travailleurs, de mesures contre la pénurie de main-d’œuvre et de transition juste pour s’adapter aux changements climatiques, conclut Mme Senneville. Il y a urgence de réinvestir maintenant pour un demain plus prospère pour toutes et tous. »

Unanimes, les députés enjoignent le gouvernement à négocier

Par un vote unanime, l’Assemblée nationale du Québec a enjoint mercredi le gouvernement caquiste à négocier avec le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), qui est sans contrat de travail depuis deux ans.

« Nous espérons que cette motion sera le coup d’envoi de la négociation, s’est réjouie la présidente du RSFQ, Josyane Giroux. Après deux ans sans véritable discussion, il est plus que temps d’obtenir la reconnaissance professionnelle que nous méritons et une véritable équité dans nos conditions de travail. »

Adoptée « sans débat », la motion a été introduite au Salon bleu par la députée solidaire de Rouyn-Noranda, Émilise Lessard-Therrien. Trois ministres concernés par la négociation ont voté en faveur de son adoption : Christian Dubé (ministre de la Santé et des Services sociaux), Lionel Carmant (ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux), et Sonia Lebel (présidente du Conseil du trésor). Les cinq partis politiques représentés à l’Assemblée et les 101 député-es présents ont appuyé la motion.

Cette motion appelle à débuter les négociations « sans délai », reconnaît « le travail exceptionnel » de ces professionnelles de la santé et « les avantages connus du suivi sage-femme ».

Depuis avril 2020, seulement quelques rencontres avaient eu lieu entre le regroupement et les autorités du ministère de la Santé et des Services sociaux. Jusqu’à maintenant, les négociateurs gouvernementaux affirmaient qu’ils n’avaient aucun mandat pour négocier et donc, aucune offre à proposer.

Plus de 6500 courriels inondent les bureaux ministériels
Plus tôt en journée mercredi, les sages-femmes ont envoyé plus de 6500 courriels aux membres du Conseil des ministres. « Après deux ans sans négociation, ont-elles écrit, le travail doit commencer ! »

« Le Conseil des ministres a le pouvoir d’ordonner au Conseil du trésor de déposer une réponse à nos demandes, a rappelé la présidente du RSFQ. Avec la motion unanime de l’Assemblée nationale, le gouvernement n’a plus de faux-fuyant. »

« Dans le contexte difficile qui sévit présentement en obstétrique, il est totalement inacceptable que la CAQ laisse traîner la négociation, a ajouté le président de la Fédération des professionnèles de la CSN, Danny Roy. Il est grand temps que le gouvernement démontre que les femmes et les familles sont une priorité en donnant des mandats clairs à sa table de négociation. »

Fin de l’état d’urgence sanitaire : les syndicats dénoncent l’attitude autoritaire du gouvernement

Visiblement incapable de mesurer les effets dévastateurs des arrêtés ministériels qui pendant des mois ont sapé le moral des milliers de travailleuses et de travailleurs de la santé et des services sociaux, le gouvernement s’engage à nouveau dans cette voie. Pour la FSSS–CSN, la FSQ-CSQ, la FIQ et la FIQP, le SQEES-FTQ, le SCFP, l’APTS, la FP–CSN et le SPGQ, cela représente un déni de démocratie de même qu’un manque de respect de la volonté de leurs membres d’avoir des conditions de travail négociées de bonne foi. Les organisations syndicales feront tout en leur pouvoir pour que ce projet de loi ne soit pas adopté tel quel et prendront les mesures nécessaires pour se faire entendre, comme le prévoient les règles démocratiques.

Il n’y a plus d’urgence sanitaire, mais jusqu’au 31 décembre prochain, le gouvernement veut garder tous ses pouvoirs pour décréter comme il l’entend les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Ce faisant, il se garde le droit d’imposer des mesures inéquitables, décrétées unilatéralement, sans consultation avec le personnel du réseau et leurs représentantes.

Avec le dépôt de son projet de loi sur la fin de l’urgence sanitaire, le gouvernement instrumentalise la crise sanitaire pour modifier unilatéralement des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et favoriser la place du privé dans le réseau en prolongeant des contrats. De ce fait, il bafoue les droits syndicaux : le droit d’association et le droit à la négociation collective. Il dénie, de ce fait, les contre-pouvoirs et abuse de son pouvoir exécutif.

Le projet de loi ne précise pas les mesures que le gouvernement entend maintenir, ce qui ne fait qu’ajouter à la confusion des travailleuses et des travailleurs. Quelle garantie ont elles que les arrêtés ne reprendront pas du service? Que ce projet de loi ne sera pas prolongé après décembre? Dans cette pandémie, le passé semble garant de l’avenir. Encore une fois, le gouvernement ne fait preuve d’aucune transparence ni d’aucune capacité à collaborer avec qui que ce soit.

« Nous dénonçons fermement le projet de loi 28 qui vise véritablement à retirer le droit du personnel de la santé et des services sociaux de décider de leurs conditions de travail. Ce n’est pas en continuant de décider seul que le gouvernement va rétablir le lien de confiance avec l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du réseau, bien au contraire. Encore une fois, le gouvernement jette de l’huile sur le feu et maintient le climat d’incertitude et de méfiance. Pour mettre fin à la crise, le gouvernement doit nous entendre et implanter des mesures permanentes pour reconnaître le personnel et attirer la relève », dénoncent les représentantes et représentants de la FSSS–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP–CSN et du SPGQ.

Lock-out sauvage chez Rolls-Royce : les salarié-es déclenchent la grève

Rolls-Royce Canada a choisi aujourd’hui de mettre ses salarié-es en lock-out, de façon sauvage, au moment même où ils étaient réunis en assemblée générale pour faire le point sur les négociations. À l’issue de cette assemblée, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada ont donné à leur syndicat le mandat de déclencher la grève au moment jugé opportun, et ce, dans une proportion de 94 %. Face à la situation, le syndicat a décidé de mettre le mandat en œuvre immédiatement et de déclencher la grève.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces 530 travailleuses et travailleurs spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelines » des régimes de retraite et d’assurances collectives, améliorer les salaires et les horaires de travail, ainsi que bonifier les congés.

« Cela fait des mois que nous plaidons à la table de négociation pour que les besoins des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce soient pris en compte, explique le président du syndicat, Frédéric Labelle. Mais les réponses de l’employeur nous déçoivent. Plus il fait preuve de mépris à notre égard, plus notre sentiment d’appartenance envers cette entreprise s’effrite. Nous sommes le cœur de cette entreprise. Sans notre travail, reconnu dans l’industrie comme étant de qualité exceptionnelle, Rolls-Royce ne pourrait aspirer être parmi les grands du secteur. Nous voulons retrouver le respect chez Rolls-Royce. »

Face à l’usine du Chemin de la Côte-de-Liesse, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) affiche d’ailleurs depuis quelques semaines le message suivant sur un panneau publicitaire : « Exigeons le respect chez Rolls-Royce Canada ». Avant de tenir la consultation d’aujourd’hui sur un mandat de grève, le syndicat a organisé plusieurs activités de mobilisation pour faire comprendre à l’employeur que les salarié-es tiennent à leurs revendications. Les membres y participent en grand nombre et se tiennent informés de l’évolution des négociations, car 25 séances de négociation ont eu lieu au cours des derniers mois. L’appui au comité de négociation est palpable.

Appui indéfectible de la CSN
La présidente de la CSN, Caroline Senneville, rappelle que les revendications du syndicat sont terre à terre. « Rolls-Royce Canada doit comprendre que c’est légitime pour les travailleuses et les travailleurs d’établir leur priorité et de vouloir améliorer leurs conditions de travail, particulièrement au moment où l’industrie s’arrache la main-d’œuvre qualifiée. C’est inconcevable qu’une entreprise aussi prospère ne soit pas capable de s’entendre avec ses salarié-es. C’est clair que toute la CSN va soutenir les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce. Leur lutte est juste. »

Des centaines d’employé-es de SSQ (Beneva) en grève

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève les 14, 15 et 16 mars prochains pour dénoncer le traitement inéquitable que leur réserve actuellement SSQ (Beneva) dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Des employé-es moins importants ?

« Ce qu’on vit présentement est un peu ahurissant. Alors qu’on nous demande d’accepter des augmentations salariales qui ne couvrent même pas la hausse du coût de la vie, on apprend que d’autres groupes d’employé-es se voient octroyer des bonifications d’entreprise significatives. Pour notre monde, ça ne passe juste pas et SSQ (Beneva) doit réaliser que ce n’est pas anodin qu’un aussi important mouvement de grève s’installe. Nous méritons mieux, c’est une question d’équité », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

Rappelons qu’en guise de dialogue, SSQ (Beneva) n’a tenu que trois rencontres de négociation (à la table centrale portant sur les aspects salariaux) avec ses employé-es avant de demander la conciliation au Tribunal administratif du travail. Cette attitude dénote le peu d’ouverture et d’empathie auquel font face les employé-es de bureau et contribue à nourrir leur sentiment d’être laissés pour compte.

« Comment un employeur de cette taille, avec les bénéfices qu’il réalise, peut-il même envisager de demander à des centaines de salarié-es de se contenter de quelques miettes ? C’est comme s’il leur disait : “nous, on a passé à la caisse et, pour vous, il ne reste plus rien”. C’est indécent. On invite les dirigeants de SSQ (Beneva) à aller faire un tour à l’épicerie pour comprendre ce qu’ils sont en train de demander de leurs  employé-es », commente Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Trois jours de mobilisation et de visibilité

Les membres syndiqué-es se feront visibles les trois journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux de SSQ à Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest).

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève.

Du soutien de toutes parts

« SSQ, qui deviendra Beneva, dépense des fortunes en publicité pour affirmer que l’entreprise place l’humain d’abord. Ça, c’est vraiment le comble du cynisme. Il serait plus judicieux d’investir ces sommes dans celles et ceux qui leur permettent justement de réaliser leur mission », affirme Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Selon ses propres affirmations, SSQ (Beneva) a atteint ses plus récents objectifs à 191 %. Ce succès-là, il ne tombe pas du ciel et il n’est pas le fruit du travail d’une poignée de personnes, mais est le résultat du travail d’employé-es qui aujourd’hui sont contraintes et contraints de prendre la rue pour réclamer leur juste part. Comme employeur, SSQ (Beneva) fait vraiment pâlir son étoile », conclut pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Fin de l’état d’urgence sanitaire : les syndicats craignent que le réseau de la santé s’effondre

Le gouvernement Legault aime parler de « refonder » le réseau de la santé et des services sociaux, mais il risque plutôt de s’effondrer si on laisse tomber toutes les mesures de soutien qui ont accompagné l’état d’urgence sanitaire depuis maintenant deux ans. Pour la FSSS–CSN, la FSQ-CSQ, la FIQ et la FIQP, le SQEES-FTQ, le SCFP, l’APTS, la FP–CSN et le SPGQ, il est urgent d’implanter des mesures permanentes à la fois pour reconnaître les efforts des travailleuses et travailleurs dans les deux dernières années et pour viser l’attraction et la rétention du personnel dans le futur.

Le gouvernement met fin à l’urgence sanitaire et donc aux mesures COVID implantées durant la pandémie dans les prochaines semaines. Ces mesures servaient aussi au maintien du réseau. Le gouvernement mettra donc fin à l’arrêté ministériel qui permettait aux employeurs de restreindre les conditions de travail du personnel, mais aussi aux mesures incitatives pour reconnaître les efforts du personnel. En agissant trop vite, les organisations syndicales craignent que le gouvernement accentue une vague de départ dans le réseau et cause une nouvelle multiplication de bris de services à la population.

« Avant d’aller de l’avant et de mettre fin aux mesures incitatives, le gouvernement doit réfléchir à l’effet que cela aura sur le personnel. Les travailleuses et travailleurs sont à bout de souffle après avoir lutté pendant deux ans contre la pandémie. On a déjà bien du mal à attirer et retenir le personnel dans le réseau, mettre fin rapidement aux mesures incitatives n’aiderait en rien. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’engager des discussions avec nous pour une meilleure transition et pour identifier des solutions permanentes pour mieux appuyer le personnel du réseau », indiquent les représentantes et représentants de la FSSS–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP–CSN et du SPGQ.

Les organisations syndicales demandent de plus au gouvernement de revoir à la hausse les allocations kilométriques pour le personnel du réseau qui doit utiliser leur véhicule pour accomplir leur fonction. La hausse récente du prix de l’essence devient une contrainte financière importante pour le personnel visé, dans un contexte de manque de personnel.

Le syndicat de CARE Montréal officiellement accrédité

Le personnel de CARE Montréal sera désormais syndiqué, a tranché hier soir le Tribunal administratif du travail (TAT) à la suite d’une requête en accréditation déposée par la CSN. Les 115 salarié-es de l’organisme communautaire venant en aide à la population en situation d’itinérance sur le territoire montréalais seront représentés par le Syndicat des travailleuses et des travailleurs en intervention communautaire (STTIC), affilié à la FSSS–CSN.

Cette décision met ainsi un terme à une longue bataille entamée en janvier dernier par la centaine d’employé-es, composée d’intervenantes et intervenants psychosociaux, chefs d’équipe, de chauffeurs et de préposé-es à l’accueil et à l’alimentaire. Le TAT confirme ainsi l’unité d’accréditation ciblée par la CSN dans sa requête, à savoir tous les salarié-es à l’exception du personnel de sécurité.

Depuis plusieurs semaines, les employé-es de CARE Montréal dénonçaient le manque flagrant de respect dont ils étaient victimes de la part de certains membres de la direction de l’organisme. Ils se plaignaient aussi des nombreux changements de tâches, voire de lieux de travail, apportés sans préavis par la direction et auxquels ils devaient se plier. La piètre qualité des équipements de protection individuelle rendus disponibles par l’employeur, que ce soit en lien avec la pandémie ou en raison du caractère particulier de leur travail, était également dénoncée par les employé-es, qui entameront sous peu des négociations avec l’employeur afin de stabiliser et d’améliorer les conditions de travail du personnel.

Pour le président du STTIC–CSN, Jason Jammet, la syndicalisation de CARE Montréal démontre toute la pertinence de la représentation syndicale dans le milieu communautaire. « Pour nous, il est inacceptable qu’en 2022 des employeurs agissent de manière aussi arbitraire et refusent de reconnaître la volonté collective de ses employé-es. Nous travaillons dans un contexte difficile, mais ce n’est pas parce que nos intervenantes et intervenants communautaires ont le cœur sur la main que nos employeurs doivent en abuser, comme c’était le cas chez CARE Montréal. Oui, nous répondons à un besoin essentiel pour Montréal et pour la population en situation d’itinérance, mais encore faut-il nous donner les moyens de jouer notre rôle au meilleur de nos capacités. En se dotant d’un syndicat pour faire valoir leurs droits, les employé-es de CARE se donnent les moyens de protéger la raison d’être de leur engagement professionnel, tout en se prémunissant contre l’arbitraire et les mauvaises décisions de l’employeur.  Nous tenons à les féliciter pour cette belle victoire !»

Pour le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, cette décision du TAT vient clore une saga qui a malheureusement démontré les difficultés à faire respecter les droits du travail en matière de syndicalisation au Québec. « Encore une fois, des travailleuses et des travailleurs ont dû se syndiquer en cachette. Ils ont été victimes d’intimidation et de représailles de la part d’un employeur totalement opposé à la syndicalisation de ses employé-es. La CSN continuera de défendre ces travailleuses et ces travailleurs qui, nous l’espérons, pourront réaliser les gains qu’ils méritent au cours de la négociation à venir. »