Les travailleuses et travailleurs du Festival Fantasia adoptent l’entente de principe à 100 %

Grâce à l’exercice de la grève, les travailleuses et les travailleurs du Festival Fantasia sont parvenus à obtenir leur première convention collective. Rassemblés en assemblée générale le 16 juillet, ils ont voté à l’unanimité en faveur de l’entente de principe intervenue le 12 juillet dernier.

La persévérance et la mobilisation exemplaire des employé-es auront porté ses fruits et forcé l’employeur à entendre les revendications des travailleuses et des travailleurs. Avec cette première convention collective, ils obtiennent de nombreux gains, parmi lesquels :

  • La reconnaissance du statut de salarié et des avantages associés ;
  • La détermination de seuils de salaires minimums pour chaque catégorie d’emploi, de même que des augmentations salariales pour 2024 variant entre 3 % et 22 % ;
  • L’acquisition de neuf journées fériées rémunérées ;
  • L’obtention de vacances annuelles allant jusqu’à cinq semaines après sept ans de services continus ;
  • L’ajout d’un minimum de deux journées de maladie rémunérées et d’un maximum de dix journées rémunérées, peu importe le nombre d’heures travaillées au cours du mois.

Le syndicat de Fantasia, de même que celui de la Fondation Québec Cinéma et celui du Festival du nouveau cinéma (FNC) ont maintenant obtenu une première convention collective. Ils font tous partie du Syndicat des employé-es de l’événementiel–CSN.

« Il aura fallu nous tenir debout jusqu’à la toute fin pour réussir à obtenir des gains importants venant freiner notre précarité. Avec cette première convention collective, on place les jalons pour améliorer nos conditions de travail », lance Justine Smith, qui fait partie du comité de négociation du Syndicat des employé-es de l’événementiel–CSN, section Fantasia.

« C’est maintenant le troisième grand festival syndiqué à la CSN qui obtient une convention collective. Le signal est clair : les travailleuses et les travailleurs de l’événementiel s’organisent et ils veulent améliorer leur sort », explique Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN.

« Les travailleuses et les travailleurs du milieu culturel suivent attentivement ce qui se passe actuellement. Souhaitons qu’ils soient nombreux à joindre les rangs de la CSN pour mettre un terme à la précarité dans ce milieu », de conclure David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

À propos de Fantasia

Fondé en 1996, le festival Fantasia célèbre cette année sa 27e édition. Avec un public estimé depuis 2016 à plus de 100 000 visiteurs, il a contribué à populariser des films indépendants « anti-Hollywood » de genres aussi divers que la science-fiction, le fantastique, la comédie ou le film d’action. Le festival a fait connaitre de nouveaux talents venus du monde entier.

À propos de la FNCC–CSN

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé dans l’ensemble des régions du Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Grève au festival de films Fantasia

Les travailleuses et travailleurs du festival de films Fantasia sont en grève aujourd’hui afin d’amener l’employeur à considérer sérieusement les enjeux mis de l’avant à la table de négociation où il peine à offrir le salaire minimum à la soixantaine d’employé-es de l’édition 2024 du festival.

« Fantasia veut maintenir notre statut de pigiste pour le festival de cette année, même si nous sommes syndiqués depuis septembre 2023. Le manque de préparation de l’employeur depuis près d’un an à la table de négo est extrêmement décevant », affirme Justine Smith, qui fait partie du comité de négociation du Syndicat des employé-es de l’événementiel–CSN, section Fantasia.

Un piquet de grève est donc en place aujourd’hui le 11 juillet en face des bureaux du 1550 boulevard De Maisonneuve Ouest, à Montréal. Le syndicat de Fantasia, comme deux autres syndicats de festivals, celui de La Fondation Québec Cinéma et celui du Festival du nouveau cinéma (FNC) qui eux ont déjà conclu leurs premières conventions collectives font partie du Syndicat des employé-es de l’événementiel-CSN

Le syndicat souhaite conclure une entente de principe à la table de négociation dans les meilleurs délais afin de bonifier les conditions de travail actuelles des employé-es syndiqué-es et ainsi éviter que la grève se poursuive pendant le festival qui débute le 18 juillet. D’autres jours de grève pourraient donc suivre la semaine prochaine si les pourparlers n’avancent pas de façon satisfaisante. Les membres du syndicat avaient voté à l’unanimité pour cinq jours de grève à exercer au moment opportun en juin dernier.

Un mouvement dans le milieu culturel

« Comme beaucoup de travailleurs du monde culturel, les employé-es de l’événementiel souhaitent se syndiquer parce qu’ils et elles revendiquent de meilleures conditions de travail nommément d’être reconnus comme des travailleurs à part entière et être rémunérés pour toutes les heures travaillées, comme tout le monde qui doit payer son loyer et son épicerie. Et, cessez d’être traités comme de simples pigistes desquels on peut toujours exiger plus de travail pour une même somme forfaitaire initiale », constate Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN.

« La CSN tient à défendre les droits des travailleuses et travailleurs du milieu culturel qui ont trop longtemps été laissés à eux-mêmes avec des conditions de travail très inégales, précaires et parfois même illégales. Le salaire minimum est déjà nettement insuffisant. On lutte pour l’augmenter de façon importante. C’est inconcevable de penser que certains n’obtiennent même pas 15, 75 $ l’heure », ajoute François Enault, 1er vice-président de la CSN.

À propos de Fantasia

Fondé en 1996, le festival Fantasia célèbre cette année sa 27e édition. Avec un public estimé depuis 2016 à plus de 100 000 visiteurs, il a contribué à populariser des films indépendants « anti-Hollywood » de genres aussi divers que la science-fiction, le fantastique, la comédie ou le film d’action. Le festival a fait connaitre de nouveaux talents venus du monde entier.

À propos de la FNCC-CSN

La FNCC-CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Les travailleuses et travailleurs de Prelco en lock-out

Après avoir rompu les discussions à la table de négociation, l’employeur a décidé de mettre en lock-out les travailleuses et travailleurs de Prelco, une entreprise spécialisée dans la fabrication de verre et de produits de vitrage pour bâtiments commerciaux et industriels.

 Dans le cadre de la présente négociation, les employé-es revendiquent notamment des augmentations annuelles en montants fixes, des augmentations du nombre de journées de congé et des améliorations de leurs conditions de travail. Toutefois, ce que l’employeur propose à ses employé-es demeure loin de répondre à leurs besoins. À ce jour, la dernière offre de l’employeur est de 15,5 % sur 6 ans.

 « Ce n’est pas en offrant des miettes à ses travailleurs et travailleuses que l’employeur va améliorer son offre de service. On est en 2024 où un nombre important de travailleuses et travailleurs au Québec ont souffert d’une baisse de leur pouvoir d’achat à cause de l’inflation » a déclaré Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).  

 Les travailleurs et travailleuses de Prelco ont subi une perte de pouvoir d’achat d’environ 5 %.  En ce sens, l’offre de l’employeur ne permettrait même pas à ses employé-es de rattraper le retard salarial actuel.

 « Avec son offre, l’employeur propose de nous appauvrir. On veut une convention collective de 4 ans, des salaires décents et une amélioration de nos conditions de travail. On n’acceptera rien de moins » a déclaré Koffi Dramane Koffi, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco–CSN.

 « Nous sommes toutes et tous solidaires des membres du syndicat de Prelco qui sont en lutte pour se faire respecter. La CSN mettra à leur disposition toutes les ressources nécessaires, notamment notre fonds de grève, pour leur permettre d’arriver à une entente favorable » a assuré la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

 À retenir :

 Le 19 juin dernier, la direction de Prelco a mis ses 95 employé-es en lock-out. La convention collective étant échue depuis le 31 janvier 2024, une douzaine de séances de négociation ont eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

 À propos :

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN | CPE Biscuit

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 6 mai 2024 le Syndicat des travailleuses (eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail »

Plusieurs raisons ont convaincu les travailleuses de ce CPE d’adhérer à la CSN. Notamment, l’absence de transparence au niveau de la gestion des finances et l’utilisation des budgets pour le matériel pédagogique, un processus de traitement des plaintes pour harcèlement psychologique vicié et un favoritisme à l’endroit de travailleuse proche de la direction. La convention collective qu’elles négocieront leur permettra enfin de faire entendre leur voix grâce aux comités qui prévoient une participation des travailleuses dans l’administration du CPE.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 15 avril 2024, le Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de berline Transco–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les chauffeurs de berlines, salariés au sens du Code du travail, à l’exclusion des employés de bureau, et employés de garage. »

Ce groupe de chauffeuses et chauffeurs de berline basé à Montréal-Nord dessert les écoles du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île et du English Montreal School Board. Les raisons de se syndiquer étaient nombreuses. Notamment, des salaires très bas nécessitant d’avoir un second emploi, impossibilité de bénéficier des congés de maladie prévus aux normes du travail, difficulté à être payés pour l’ensemble des heures travaillées et nombreux enjeux de santé et sécurité liés aux catégories d’élèves qu’ils transportent.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Birks–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 14 mai 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Birks–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés occupant le poste de valet-portier et occupant le poste de réceptionniste-auditeur de nuits.

Comme leurs collègues des 60 syndicats de l’hôtellerie à la CSN, les salariés de l’Hôtel Birks ont décidé de miser sur leur expertise et professionnalisme pour obtenir des conditions de travail 5 étoiles. Cette lutte pour le respect s’inscrit dans un contexte post-pandémique où une hausse importante du taux d’occupation de l’hôtel s’accompagne d’une croissance de 67 % du prix moyen d’une chambre. Par cette démarche de syndicalisation, les membres du syndicat lancent un message clair à l’employeur : l’hôtel c’est nous, le respect c’est maintenant !

Il s’agira du premier groupe syndiqué à l’emploi de « Les Hôtels St-Martin inc ». Nous saluons leur détermination et leur courage pour organiser cette campagne dans cet hôtel situé dans l’emblématique lieu abritant la célèbre (et richissime) bijouterie Birks à Montréal.

Ce syndicat s’est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN | CPE L’Oasis des Enfants

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 avril 2024, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

Les travailleuses des deux installations du CPE l’Oasis des enfants situé à Montréal-Nord ont fait le choix de rejoindre l’organisation la plus représentative dans le secteur de la petite enfance. Leur patience à l’endroit des agissements inacceptables de la direction du CPE a atteint ses limites! Manque de transparence, favoritisme, non-respect de l’ancienneté ou de la politique des ressources humaines. Les raisons de rejoindre un syndicat CSN pour se faire respecter étaient très nombreuses!

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les moyens de pression débutent dans l’hôtellerie

En pleine fin de semaine du Grand Prix, la négociation coordonnée de l’hôtellerie passe en mode moyens de pression avec une projection immense sur l’hôtel Ritz Carlton. Réunis cette semaine, les 30 syndicats prenant part à la 11e ronde de négociation coordonnée ont adopté un mandat de moyens de pression alors que l’été s’annonce occupé dans l’hôtellerie.Lire la suite →

Les responsables de service de garde en milieu familial manifestent devant le ministère de la Famille

En pleine négociation avec le gouvernement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent les reculs importants proposés par Québec. Ceux-ci fragiliseront davantage ce maillon important des services éducatifs à l’enfance.

« Les offres du ministère de la Famille (MFA) visent essentiellement à “faire plus avec moins” et à “maximiser les services de garde déjà existants” en remettant cette responsabilité sur les épaules des RSGE. Le gouvernement devrait plutôt mettre en place les moyens nécessaires pour parvenir à “optimiser” le réseau », affirme la représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Chantal Racicot.

Le gouvernement propose des augmentations en dessous de la hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC). De plus, ces augmentations ne s’appliquent que sur 80 % de la rémunération des RSGE.

Le MFA ne semble pas vouloir combler l’écart salarial entre les RSGE et l’emploi équivalent en centre de la petite enfance (CPE). Toujours dans l’optique de « maximiser les services de garde déjà existants », le gouvernement souhaite un gel des congés octroyés aux responsables.

Il faut rappeler que le ministère s’est fixé des cibles ambitieuses en matière de création de places afin d’accroître l’accessibilité des services de garde comme le souligne la Vérificatrice générale du Québec dans son plus récent rapport à l’Assemblée nationale.

« Les offres du gouvernement ne lui permettront pas d’atteindre ses cibles. En fait, elles auront l’effet contraire, estime la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. De notre côté, nous sommes convaincues qu’il faut bonifier les conditions de travail pour favoriser la rétention des RSGE et rendre ce métier attrayant pour la relève. À l’inverse, le ministère souhaite exploiter au maximum les RSGE en place, autant financièrement que dans leurs conditions de travail », ajoute la dirigeante syndicale.

Mécontentement
Le 29 mai dernier, des RSGE de partout en province, des représentantes et représentants de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN ont profité de la tenue d’une séance de négociation pour manifester leur mécontentement devant les bureaux du MFA.

Pour l’instant, les négociations avancent à pas de tortue, avec comme seul gain notable l’ajout du terme « éducatif » dans l’appellation RSGE. « Le gouvernement devra faire plus que ça pour valoriser cette profession essentielle et honorer ses promesses de créations de places pour les familles du Québec », termine la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur de la petite enfance. En milieu familial, la fédération représente environ 3 000 responsables en service de garde éducatif (RSGE). Dans les centres de la petite enfance (CPE), elle regroupe 12 500 travailleuses.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Télétravail : 600 travailleuses et travailleurs de Concordia se dotent d’un mandat de grève

Après dix mois de négociation difficile, 600 membres du Syndicat des employé-es professionnel-les de l’Université Concordia (SEPUC–CSN) viennent de se doter d’un mandat de grève de deux semaines à déclencher au moment opportun. Bien que le syndicat souhaite éviter la grève, l’éventuel conflit de travail pourrait mettre en péril la rentrée universitaire de l’automne si les discussions n’avancent pas.

Les membres du syndicat occupent une variété de fonctions au sein de l’Université et sont, notamment, conseillères et conseillers académiques ou aux communications, analystes en finances, en informatique et en communication, ainsi que coordonnatrices et coordonnateurs, psychologues, infirmières et infirmiers, etc. Depuis le début de la négociation, l’Université refuse de discuter de l’encadrement du télétravail.

« Concordia applique le télétravail de façon arbitraire. L’encadrement du télétravail devrait être reconnu comme une condition de travail dans notre environnement professionnel », explique Shoshana Kalfon, présidente du SEPUC–CSN.

Incohérence
Dans son plan d’action climatique 2024, l’Université stipule pourtant qu’elle encourage ses employé-es à avoir recours au télétravail pour diminuer leur empreinte carbone liée aux déplacements. Le syndicat ne s’explique pas comment l’employeur peut concilier cette posture avec sa position de négociation.

« Concordia traite le télétravail comme un privilège qu’il peut retirer en tout temps à ses employées et employés, cette attitude n’a pas sa place dans le monde du travail postpandémique », explique Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

« Depuis la pandémie, le télétravail est un enjeu de négociation presque inévitable pour les emplois professionnels. Le mandat de grève est solide et les travailleuses et travailleurs pourront compter sur l’appui solidaire de la CSN jusqu’à la fin des négociations », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

À propos
Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Injonction à l’UQAM contre le camp en solidarité avec la Palestine: la CSN déplore la judiciarisation de la situation

La Confédération des syndicats nationaux représentant notamment les professeur-es et chargé-es de cours de l’UQAM déplore que l’institution ait choisi la voie de la judiciarisation au lieu de celle du dialogue avec les étudiantes et les étudiants actuellement mobilisés contre la guerre à Gaza.

« Nous réitérons notre appel auprès de la direction de l’UQAM de rechercher des solutions par la voie du dialogue, réagit la présidente du SPUQ–UQAM, Geneviève Hervieux. C’est en discutant avec les étudiantes et les étudiants que de nombreuses universités d’Amérique du Nord ont pu trouver un terrain d’entente avec leurs étudiantes et étudiants dans des contextes semblables. Pour nous la priorité doit être d’éviter tout dérapage et de favoriser un véritable dialogue sur le fond des revendications. » Le syndicat représentant les professeur-es s’est d’ailleurs mis à la disposition des deux parties pour les fins de facilitation du dialogue, si elles le souhaitent.

Le président du SPPEUQAM–CSN, Olivier Aubry, explique que le choix de la judiciarisation pris par l’UQAM provoque l’indignation également chez les chargé-es de cours de l’institution. « Non seulement, l’Université brime ainsi la liberté d’expression, mais en plus, cela témoigne d’une incompréhension des enjeux qui sous-tendent ces mobilisations sans précédent à travers la planète ». Le SPPEUQAM–CSN invite le recteur Pallage à établir un dialogue de bonne foi avec les personnes représentant les parties.

Cessez-le-feu !

« On assiste actuellement à un bain de sang au Proche-Orient, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des civils qui en sont les premières victimes. Cela doit arrêter. En ce sens, toutes les initiatives pacifiques visant à faire taire les armes sont bienvenues. Quant à nous, l’UQAM doit entendre cette colère et se demander comment elle peut contribuer à la paix et à la justice dans le monde ».

À propos

La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le SPUQ–CSN représente plus de 1225 professeur-es de l’UQAM. Quant au SPPEUQAM–CSN, il regroupe quelque 2100 chargé-es de cours.

Trudeau, Miller ne reculez pas! Défendez un programme de régularisation digne de ce nom!

Le Premier ministre Justin Trudeau l’a promis. Marc Miller, son ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, doit défendre un programme complet et inclusif pour la régularisation des personnes sans statut migratoire. Alors que le 17 mai dernier, Justin Trudeau a confirmé qu’un programme sera présenté, la Campagne québécoise pour la régularisation, qui rassemble une quarantaine d’organisations, rappelle, à quelques jours de la fin de la session parlementaire, que le Canada a la responsabilité de protéger toutes les personnes sur son territoire, quel que soit leur statut migratoire et demandent d’adopter, sans plus de délai, un programme de régularisation, complet et inclusif. Monsieur le Premier ministre, ne brisez pas votre promesse. Monsieur Marc Miller, défendez un programme digne de ce nom !

Contre la politique du bouc-émissaire, la société civile québécoise se tient aux côtés des personnes sans statut migratoire

La société civile québécoise ne se reconnaît pas dans les discours toxiques qui alimentent la xénophobie et le racisme de certains partis politiques et élu-es transformant les personnes migrantes et immigrantes en boucs-émissaires. Elle se tient debout aux côtés de ces personnes, quel que soit leur statut.

C’est pourquoi nous réclamons un programme de régularisation complet et inclusif depuis la pandémie et le confinement, qui ont clairement mis en lumière comment la société québécoise et canadienne se reposent sur les personnes migrantes et immigrantes sans statut ou avec un statut temporaire et précaire, qui sont toutes très vulnérables aux abus et violences de toutes sortes.

Un tel programme permettra aux personnes sans papier en butte aux abus, à la peur et à la souffrance d’avoir accès à un travail décent et aux conditions requises pour exercer leurs droits civils, politiques, économiques et sociaux. Ce programme leur ouvrira aussi l’accès aux soins de santé et à l’éducation, tout en leur permettant de contribuer au financement des services publics. Leur régularisation n’exercera en outre aucune pression sur le marché locatif, puisqu’elles vivent déjà ici.

Nous ne laisserons pas nos gouvernements leur faire payer le poids de leur incompétence ou de leur timidité à mettre en œuvre des politiques publiques qui s’attaquent aux inégalités criantes et à l’augmentation de la pauvreté.

Citations

« Ne pas régulariser ces personnes qui ont perdu leur statut le plus souvent à cause des failles des politiques d’immigration, ou trier parmi elles celles qui seront régularisées, ne fera que les enfoncer encore plus profondément dans la peur et les abus. Nous ne pouvons le tolérer. » –Imene, comité des femmes du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

« La CSN est aux côtés des personnes immigrantes, des précaires et des sans-papiers, depuis de très nombreuses années. Les centrales syndicales québécoises CSD, CSN, CSQ et FTQ sont fières d’avoir réalisé l’unité pour revendiquer des politiques migratoires plus inclusives et plus respectueuses de la dignité des migrantes et des migrants, et aussi plus justes et plus structurantes pour notre société et nos milieux de travail. Le Premier ministre Trudeau a une excellente occasion de montrer que ses bottines suivent ses babines. S’il croit vraiment à une société fondée sur des valeurs humanistes, il doit traduire ces valeurs dans des politiques publiques qui respectent la dignité humaine et qui garantissent l’égalité des droits des familles les plus précaires, comme le réclament toutes les centrales syndicales québécoises. » –Katia Lelièvre, vice-présidente, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

« Il est inconcevable que le gouvernement fédéral laisse tomber les personnes sans statut et à statut précaire qui font partie de notre société en contribuant non seulement à notre économie, mais aussi à notre développement social en tant que peuple.  Nous n’avons pas le droit de les abandonner et le gouvernement fédéral a le devoir de régulariser leurs statuts. Comme le souligne le mémoire remis conjointement par la CSD, la CSN, la CSQ et la FTQ au Comité permanent de la citoyenneté et de l’Immigration, il est temps d’intégrer pleinement et dignement les personnes vivant sans statut ou avec un statut temporaire ! » –Marc-Édouard Joubert, le président du Conseil régional FTQ Montréal-Métropolitain.

« M. Trudeau, nous sommes à la croisée des chemins. Il y a inéluctablement un choix à faire : Souhaiteriez-vous maintenir des personnes sans statut ou les expulser au risque qu’elles soient en proie aux abus de toutes sortes, confinées dans une précarité et une vulnérabilité à nul autre pareil ? Ou, a contrario, souhaiteriez-vous agir en harmonie avec les valeurs que vous entendez défendre, en l’occurrence, celles de la défense des droits humains et de la liberté ? M. Trudeau, TOUS les regards sont rivés vers vous ! » –Harrold Babon, organisateur communautaire à la Clinique pour la justice migrante.

« Les discriminations encourues par la non-régularisation des femmes sans statut les maintiennent dans la marginalisation et l’exploitation. Ces femmes, rappelons-le, assurent en grande partie des métiers de soin essentiels à la population. Il est temps d’exiger qu’elles puissent bénéficier des mêmes traitements que l’ensemble de la société québécoise comme les soins de santé, les services de garde, les protections prévues par le droit de la famille et bien d’autres. » –Sylvie St-Amand, présidente, Fédération des femmes du Québec (FFQ)

« Les statuts migratoires précaires et l’absence de statut engendrent de nombreuses violations des droits humains, notamment des droits économiques et sociaux. C’est la responsabilité de l’État de protéger les droits de toute personne sur son territoire. Le gouvernement de Justin Trudeau ne doit pas céder au discours toxique qui a pris le dessus dernièrement: il doit tenir sa promesse envers les personnes sans papiers, mettant en place un programme de régularisation véritablement large et inclusif. » –Marisa Berry Méndez, responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone.

 

À propos

La Campagne québécoise pour la régularisation des personnes sans statut migratoire a été lancée en octobre 2022 (https://www.facebook.com/regulariser.qc/) et réunit actuellement une quarantaine d’organisations communautaires, syndicales et de défense de droit, dont :

  1. Accueil et Intégration Bas-Saint-Laurent
  2. Action Réfugiés Montréal
  3. Amnistie internationale Canada francophone
  4. Association pour les droits des travailleuses.rs de main et de ferme (DTMF)
  5. Au bas de l’échelle
  6. Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  7. Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  8. Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l’Est du Bas-Saint-Laurent
  9. Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI)
  10. Centre femmes de la Mitis
  11. Centre femmes de Rimouski
  12. Centre international de solidarité ouvrière (CISO)
  13. CLEF Mitis-Neigette
  14. Clinique pour la justice migrante (CJM)
  15. Collectif bienvenue
  16. Collectif pour un Québec sans pauvreté
  17. Comité d’action de Parc-Extension
  18. Comité d’Action des personnes sans statut (CAPSS)
  19. Comité logement Bas-Saint-Laurent (CLBSL)
  20. Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  21. Conseil canadien pour les réfugiés (CCR)
  22. Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN)
  23. Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL)
  24. Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE-CSN)
  25. Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
  26. Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
  27. Fédération des femmes du Québec
  28. Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  29. Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
  30. Foyer du Monde
  31. Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  32. Illusion Emploi de l’Estrie
  33. La Débrouille
  34. Le Québec c’est nous aussi (LQCNA)
  35. Ligue des droits et libertés (LDL)
  36. Médecins du Monde Canada
  37. Migrante Québec
  38. Mission communautaire de Montréal
  39. PINAY (Organisation des femmes philippines du Québec)
  40. Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC)
  41. Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ)
  42. Solidarité populaire Estrie
  43. Table des groupes de femmes de Montréal (TGFM)