Entente de principe chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville devront se prononcer demain sur une entente de principe obtenue à l’arraché aujourd’hui. Un blitz de négo qui s’était amorcé jeudi en soirée pour se terminer ce samedi.

Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.

Le rejet des précédentes offres de l’employeur à 84 % a ouvert la porte à quelques gains supplémentaires. Le comité de négociation va donc recommander l’acceptation de cette entente.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.

« Je félicite tous les membres d’avoir été solidaires jusqu’à la fin, y compris avec ce vote unanime pour la grève. C’est maintenant à eux d’évaluer la valeur de l’entente et d’en adopter le contenu », commente Francis Caron, président du syndicat.

Aucun autre commentaire ne sera fait sur l’entente avant l’assemblée des membres demain.

« Ils ont tenu bon et l’histoire leur a donné raison »

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des produits Bridor–CSN ont entériné vendredi l’entente de principe intervenue avec l’employeur la semaine dernière.

Le 25 avril dernier, le syndicat, qui compte 316 membres, avait déclenché une grève générale illimitée à la suite d’un lock-out imposé par l’employeur, une boulangerie de Boucherville propriété d’une multinationale française.

Plus de 70 % des employé-es présents en assemblée ont voté en faveur d’un règlement qui leur assure d’importantes avancées.

Des augmentations horaires de 21 % et plus

Au plan pécuniaire, les syndiqué-es ont ainsi obtenu des augmentations salariales qui varient de 21 % à 25,5 % sur un horizon d’un peu plus de quatre ans de demi. La nouvelle entente s’étale sur une période de trois ans et comporte un volet rétroactif pour la période d’un an et demi écoulée depuis l’échéance de la dernière convention collective.

Concrètement, cela signifie que le salaire minimum des syndiqué-es sera désormais de 21 $ l’heure au lieu de 17,90 $. De plus, les syndiqué-es obtiennent aussi une prime forfaitaire selon l’ancienneté, payable à compter de 2023, qui varie de 250 $ à 1500 $.

Désormais les syndiqué-es bénéficieront d’une plus grande stabilité sur leur poste de travail. Plusieurs primes sont aussi rehaussées. Par exemple, la prime de nuit passe de 1 $ à 1,25 $ ; celle du service de réception-expédition grimpe de 1 $ à 1,50 $. La contribution de l’employeur au REER collectif augmentera également de 3 % à 4 %. L’employeur haussera aussi de 5 % sa contribution aux assurances collectives.

« Le petit poisson a mangé le gros »

Selon le président du syndicat, Cheikh Fall, cette négociation a été réussie grâce à la mobilisation des membres du syndicat.

« L’employeur a capitulé, a-t-il commenté. Les gens vont renter au travail dans la dignité et le respect. Ça va changer les rapports au travail. Le petit poisson s’est changé en piranha. Il a mangé le gros. »

Pour le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette, « les sydiqué-es de Bridor ont tenu bon, et l’histoire leur a donné raison ».

« C’est une victoire pour eux, a-t-il ajouté, mais aussi pour les militantes et les militants de la CSN qui ont démontré leur solidarité en en appuyant financièrement et moralement les lock-outée-es. Ils les ont aidés à tenir la minute de plus pour sortir gagnants de ce combat. »

Grève générale illimitée chez Colabor

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor (CSN) de Boucherville ont voté à l’unanimité en faveur d’une grève générale illimitée en assemblée générale. Juste avant ce vote du 5 juillet, ils avaient rejeté les dernières offres patronales à 84 %. La grève se prolonge donc chez Colabor, à Boucherville, après un premier vote, le 28 mai, qui permettait déjà de faire cinq jours de grève.

Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et offre plus de 35 000 produits.

« Nous souhaitons nous entendre rapidement avec l’employeur et nous sommes conscients que la période estivale est importante pour Colabor avec les nombreux festivals, les cantines et les restaurants saisonniers », affirme Francis Caron, président du syndicat. Ce dernier se dit prêt à négocier tous les jours et même la nuit s’il le faut.

Le syndicat estime qu’un règlement est possible à court terme puisqu’il reste peu d’articles de la convention collective à régler et que le principal point en litige demeure les salaires et certaines primes. « Avec la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation actuelle, notre employeur doit faire un effort supplémentaire pour pouvoir demeurer attractif dans le marché de l’emploi actuel. Nos conditions sont inférieures à celles des principaux concurrents de Colabor », explique le président.

Toujours retomber sur ses pattes

Les militantes du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Vétéri Médic–CSN ne l’ont jamais eu facile.

Depuis la fondation de leur syndicat en 2017 – une première dans le secteur des soins vétérinaires offerts dans des cliniques privées au Québec – ces syndicalistes ont rencontré obstacles après obstacles pour faire valoir leurs droits.

Voici un survol rapide des premières années de leur accréditation : un employeur qui a recours à un avocat patronal de renom pour exiger que le Tribunal administratif du travail (TAT) rejette leur dépôt, qui profère des menaces et qui distribue les représailles, une première négociation sabotée et un dépôt en révocation.

Malgré ces défis, les pionnières du syndicat n’ont jamais lâché prise, et après la signature de leur première convention en 2019, elles pensaient bien que le temps de chien était finalement derrière elles.

Mais hélas, ce n’était pas le cas.

Une deuxième révocation
Alexandra Fortin-Boulay, technicienne en santé animale (TSA) et présidente du syndicat, est au front de ce long et cet ardu parcours depuis les débuts du processus de syndicalisation.

Celle qui se décrit comme ayant le syndicalisme dans le sang a été de toutes les luttes et porte avec une grande fierté les victoires que le syndicat a obtenues au cours des cinq dernières années.

Le climat de travail s’est beaucoup amélioré au fil du temps et la présidente du syndicat se réjouissait des travaux effectués en comité de relations de travail. « Pour la première fois en quatre ans, je suis capable de dire qu’on a d’excellentes relations de travail avec l’employeur, » nous explique-t-elle.

Grognements internes
Le groupe Vétéri Médic, maintenant Vet et Nous !, offre les mêmes salaires et avantages sociaux à l’ensemble des personnes salariées des vingt quatre cliniques et hôpitaux ainsi que des trois centres de référence sous sa bannière. Une stratégie qui se défend bien, surtout en temps de rareté de main-d’œuvre, mais qui a aussi l’effet de susciter une grogne chez les membres du syndicat. Celles-ci s’expliquent mal de devoir payer des cotisations syndicales alors que les autres travailleuses n’ont pas à le faire.

Les anciens  du mouvement CSN se rappelleront que Couche-Tard avait effectué cette même manœuvre à la suite de l’accréditation syndicale de 2011, laquelle avait eu comme effet la dissolution du syndicat. Fait à souligner : Vet et Nous! ont fait appel à l’avocat qui avait sévi dans le dossier de Couche-Tard à l’époque pour faire tomber le STT du Groupe Vétéri-Médic en 2017. C’est sûrement un hasard…

Sans surprise, un groupe de membres qui s’opposent à l’existence du syndicat, dans un contexte où les autres travailleuses de Vet et de Nous!, qui sont non syndiquées,  bénéficient des mêmes conditions de travail, ont déposé une demande en révocation au début du mois de mai 2022.

Travail de fourmi
Le comité exécutif syndical s’était posé la question : « Qu’est-ce qu’on fait ? Si la majorité des gens n’en veut plus, est-ce qu’on reste les bras croisés et on regarde le syndicat tomber ? », se rappelle Mme Fortin-Boulay.

« Après tant d’années de luttes, d’acharnement, et de déchirements internes, que reste-t-il à donner ? Ne faut-il pas se plier à la volonté de la majorité ? N’est-ce pas les fondements mêmes de la démocratie syndicale ? »

Or, après réflexion et surtout, après s’être fait interpeller par plusieurs membres inquiètes de l’annonce de la révocation, le comité exécutif s’est rapidement mis en action pour sauver le syndicat.

Beaucoup de désinformation circulait pendant la révocation, notamment en ce qui concernait un « comité de travail » qui pourrait prendre la place du syndicat. Plusieurs personnes prétendaient que celui-ci pouvait remplacer le syndicat et que les membres bénéficieraient des mêmes droits et protections sans avoir à payer des cotisations syndicales.

« Donner libre arbitre 100 % à l’employeur, c’est une décision dont les répercussions n’avaient pas bien été évaluées. En effet, plusieurs personnes ayant signé la révocation n’étaient pas conscientes de l’ampleur de cette décision et ont rapidement signé à nouveau leur carte de membre dès que nous avons eu l’occasion de corriger le tir, » explique la présidente du syndicat.

Remède de cheval
Le syndicat a reçu la demande de révocation à 22 h le dimanche 1er mai 2022. Selon les règles, les militantes syndicales avaient jusqu’à la fin de la journée du lundi suivant pour redéposer sa demande en accréditation au TAT.

« C’était un moment très sombre, tant physiquement que moralement. Disons qu’on n’a pas beaucoup dormi. Je ne savais pas si on allait s’en sortir, se désole Mme Fortin-Boulay. Mais quand j’ai reçu l’appel pour m’expliquer les détails du rapport préliminaire du TAT disant qu’on gardait notre accréditation et qu’on n’allait même pas devoir aller au vote, c’est vraiment venu me chercher. J’en tremble encore. Je l’ai vu naître ce syndicat, c’est viscéral en moi. Alors quand j’ai su la nouvelle, j’ai crié au téléphone “c’est pas une blague à faire !” et je me suis mis à courir derrière la maison. C’était cathartique. »

Avoir des yeux de chat
Après avoir surmonté cet énième obstacle, les militantes du STT du Groupe Vétéri Médic–CSN se sont immédiatement remises au travail. Il y a une nouvelle convention collective à négocier et d’autres gains à décrocher pour les travailleuses de ce secteur en pleine croissance.

« La meilleure façon de s’en sortir, c’est de se tenir. C’est ça, le syndicalisme, c’est ça, la collectivité, c’est ça, notre mouvement CSN, et c’est la raison pour laquelle je vais continuer à lutter pour nos conditions de travail et de vie. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou et les travailleuses en soins vétérinaires méritent des conditions qui leur permettent de soigner les animaux sans se brûler, » conclut Mme Fortin-Boulay, sourire déterminé aux lèvres.

Équité salariale : plusieurs milliers de dollars pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux

La FSSS–CSN et la FTQ sont parvenues à obtenir une entente découlant de l’exercice de maintien de l’équité salariale du Conseil du trésor de 2010 et 2015 pour les préposé-es en retraitement des dispositifs médicaux (PRDM). Cette entente intervenue entre la FSSS–CSN, le SCFP-FTQ, le SQEES-FTQ et le Conseil du trésor a été adoptée par les syndicats lors de leurs instances respectives.

« Après des mois de mobilisation et de représentations auprès du Conseil du trésor, cette entente marque une victoire importante pour mettre fin à la discrimination salariale dans le réseau de la santé et des services sociaux », lancent Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales du SCFP-FTQ et Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.

Les termes de l’entente
L’entente prévoit le versement de sommes rétroactives qui pourraient atteindre plus de 13 000 $ auxquelles s’ajoute 5 % d’intérêt applicable au moment où les sommes dues devaient être versées. En 2022, les PRDM recevront une augmentation du taux horaire de 1,65 $/heure au maximum de l’échelle.

L’entente représente un ajustement de 3,66 % au 20 mars 2016 et de 3,89 % au 13 mars 2020 (au maximum de l’échelle).

 Il faut maintenant régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration
La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ poursuivront la mobilisation et leurs représentations pour parvenir à obtenir un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration.

« L’entente pour les PRDM montre qu’avec de la mobilisation, nous pouvons parvenir à faire bouger le gouvernement. On ne s’arrêtera pas là! Le gouvernement doit aussi régler les plaintes du personnel de bureau et de l’administration. Ça fait plus de 11 ans que ces travailleuses et travailleurs attendent qu’on reconnaisse enfin la juste valeur de leur travail et leurs efforts pour donner des services de qualité à la population et les modifications dans leur travail », de conclure les représentantes et représentants syndicaux.

Les employé-es de la CDPDJ en grève pour une troisième journée

Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) sont en grève pour une troisième journée afin de forcer leur employeur et le gouvernement à reconnaître l’importance de leur travail.

La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent nous revenir avec des offres
Si la grève des 16 et 17 juin derniers a permis des avancées à la table de négociation concernant l’une des deux unités syndicales regroupant les employé-es de la CDPDJ, du chemin reste à parcourir pour convenir d’une entente de principe pour ces deux unités. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs sont sans convention collective depuis plus d’un an et réclament la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

« Avec cette troisième journée de grève, les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ montrent à quel point ils sont déterminés à se faire respecter. Leur patience atteint ses limites. Il est temps que la CDPDJ et le Conseil du trésor nous reviennent avec des offres qui répondent à nos demandes légitimes », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Pour que la CDPDJ demeure l’institution essentielle de défense des droits et libertés de la population, elle a besoin que ses employé-es soient bien reconnus. Pour cela, elle doit intervenir auprès du Conseil du trésor pour que la négociation aboutisse enfin », de conclure Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la fédération, indépendamment de leur genre.

     

    Les lock-outés d’Oldcastle arrachent des gains importants

    Après plus d’une semaine passée à la rue, résultat d’un lock-out sauvage décrété après sept heures de grève, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Oldcastle Solutions Enclosure–CSN étaient à Brossard ce lundi pour se prononcer sur une entente de principe intervenue entre les parties. C’est donc dans une proportion de 70 % que les lock-outés présents à l’assemblée ont entériné l’entente, mettant ainsi fin au conflit perdurant depuis le 20 juin dernier.

    Pour Serge Lachance, président du Syndicat, « il était impératif d’obtenir une forme de rattrapage, puisque nous étions les parents pauvres de la famille Oldcastle ainsi que des industries environnantes. Le travail est dur chez nous, ça nous prenait de la reconnaissance. Grâce à la mobilisation de tous, nous y sommes arrivés ! »

    Dans le cadre de cette entente, les travailleurs ayant voté à 100 % en faveur de la grève générale illimitée suivant l’avis de Lock-out ont réalisé plusieurs gains et surtout, ont atteint leurs objectifs. Ne serait-ce que sur le plan salarial, le syndicat a obtenu des augmentations allant de 16,7 % à 18,7 % sur quatre ans, en plus de bonifier sensiblement les régimes d’assurance collective et de retraite.

    Pour Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, « dans un contexte où les prix des produits de consommation explosent, les employeurs doivent comprendre qu’il ne peuvent continuer à offrir des augmentations appartenant à une autre époque tout en préservant leur marge de profit. Ça aura pris un peu plus de temps que souhaité à Oldcastle pour comprendre la nouvelle réalité, mais nous y sommes parvenus et c’est le résultat qui importe ».

    Bravant la chaleur, le vent ou les pluies diluviennes dans la même semaine, les travailleurs fièrement syndiqués à la CSN n’ont jamais fléchi. Pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, ce conflit s’avère un bel exemple de mobilisation fructueuse : « J’étais présente à leur assemblée et sur la ligne de piquetage et j’ai été impressionnée par la détermination de ce groupe dont plusieurs détiennent énormément d’ancienneté. De l’adversité, il y en a eu, mais elle n’est jamais venue à bout de leur unité et de leur solidarité. Espérons que ce succès inspirera les employeurs de la région à faire des offres raisonnables à leurs salarié-es plutôt que de les mettre en lock-out pour finalement se raviser et leur donner ce qu’ils demandaient. »

    Faut-il attendre qu’il y ait des morts pour que cessent les bris de services?

    Le syndicat du préhospitalier de Montréal et de Laval interpelle le gouvernement Legault quant à la généralisation des bris de services dans le secteur préhospitalier. Ces bris de services sont dramatiques depuis quelques mois et ne vont qu’en s’aggravant, mettant à risque la population. Le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le Conseil du trésor doivent s’assurer d’une plus grande attraction du personnel paramédical dans le secteur préhospitalier.

    « Depuis environ un mois, la nuit, les paramédics de Montréal et Laval roulent à environ 50% des effectifs établis. Ça atteint directement le service à la population, parce que ça nous prend beaucoup plus de temps pour répondre aux appels, sans compter le manque de répartiteurs d’urgence » d’expliquer Claude Lamarche, président du syndicat du préhospitalier.

    On nous dit que cette situation s’explique par la pénurie de main d’œuvre, mais cela fait plusieurs années qu’Urgences-santé a de la difficulté à appliquer les conditions de travail négociées. Au final, cela ne fait qu’accentuer la pénurie, car les conditions de travail ne sont pas assez attractives.

    Une solution à court terme est possible, comme c’est présentement le cas dans certaines autres entreprises ambulancières au Québec. Il s’agit de la mise en place de mesures incitatives pour pallier, sur une base volontaire, la pénurie de main d’œuvre. Au lieu de voir notre monde quitter prématurément en raison de la surcharge de travail, ces mesures nous permettraient, à court terme, de travailler à un rythme plus soutenable, de terminer nos quarts de travail plus souvent à l’heure et de bénéficier plus souvent de nos pauses-repas conventionnées.

    « Sans ces mesures incitatives, nous ne voyons pas comment nous passerons à travers l’été qui débute. D’ailleurs, Urgences-santé en 2007 et 2008 avait appliqué avec succès ce type de mesures temporaires » de renchérir Claude Lamarche.

    Au dire même du ministre Dubé, le temps supplémentaire obligatoire (TSO) n’est pas un mode de gestion, mais c’est exactement ce qui se passe chez les paramédics de Montréal-Laval en ce moment.

    « Il n’y a pas de raison pour que les Paramédics de Montréal-Laval ne bénéficient pas de mesures incitatives parce qu’ils ne font pas partie du secteur public du ministère de la Santé et des Services sociaux ou d’une entreprise ambulancière n’appartenant pas à l’État » de terminer Claude Lamarche. Au nom du bien commun, nous demandons l’application de mesures incitatives pour que cessent les bris de services.

      Oldcastle à Candiac – Les salarié-es en lock-out

      Le lundi 20 juin, l’entreprise Oldcastle Solutions Enclosure de Candiac a mis ses travailleuses et ses travailleurs en lock-out au moment où ceux-ci exerçaient la première journée d’une banque de cinq jours de grève. En réaction, les membres du STT de Oldcastle Solutions Enclosure–CSN ont lancé un message très clair en votant la grève générale illimitée : les travailleuses et les travailleurs ne reprendront le travail que lorsqu’ils l’auront décidé.

      Ces 34 salarié-es sont spécialisés dans la fabrication de composites en béton polymère. Le syndicat est affilié au Conseil central de la Montérégie ainsi qu’à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

      La convention collective est échue depuis le 30 novembre 2021. Les augmentations salariales ainsi que les vacances sont parmi les enjeux les plus importants pour les travailleuses et les travailleurs.

       

      Une autre occasion ratée par le ministre Roberge

      À quand une vraie reconnaissance pour toutes celles qui participent au développement de nos enfants en travaillant au quotidien, plusieurs heures par jour, auprès de ceux-ci? Nous sommes amèrement déçus du manque de considération du ministère de l’Éducation à l’égard des éducatrices et des techniciennes en services de garde en milieu scolaire », affirme Annie Charland, présidente du Secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

      La fédération, qui représente le plus grand nombre d’employé-es de soutien dans les écoles du Québec, réagit ce matin à la publication officielle des modifications au Règlement sur les services de garde en milieu scolaire. Mme Charland rappelle que, dans le cadre des travaux menés par le ministère sur ce règlement, la FEESP–CSN a soumis un mémoire proposant plusieurs pistes d’action pour améliorer les services de garde en milieu scolaire. « Une fois de plus, on demande notre avis et on l’ignore ensuite. Bien que nous ayons réussi à obtenir que seuls les membres du personnel de garde soient pris en compte dans le calcul des ratios, lesdits ratios, eux, restent les mêmes. Ce sont des conditions de travail difficiles et, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, ça rend le recrutement presque impossible. »

      La présidente du secteur scolaire reproche aussi au ministère de déposer son nouveau règlement si tardivement. « Plusieurs des modifications doivent être effectuées pour la rentrée. Ces délais irréalistes démontrent bien à quel point le ministre Roberge est déconnecté de la réalité des services de garde. Avec l’imminence de la période estivale, un très grand nombre de techniciennes et d’éducatrices seront mises à pied d’ici quelques jours; alors, qui travaillera à l’opérationnalisation de ces changements? Est-ce vous, monsieur le ministre? », ajoute Annie Charland.

      Pour Frédéric Brun, 2e vice-président de la FEESP–CSN, il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse le rôle primordial que jouent les dizaines de milliers d’éducatrices et de techniciennes en services de garde dans le réseau de l’Éducation. « Au plus fort de la pandémie, le personnel des services de garde en milieu scolaire a sauvé la mise pour bien des familles. Le ministère doit maintenant prendre conscience que c’est comme ça tous les jours. Par leur professionnalisme et leur présence sécurisante et stimulante auprès des enfants, et ce de la première à la dernière minute d’une journée d’école, les éducatrices et les techniciennes en services de garde sont un maillon essentiel au bon fonctionnement du réseau », conclut M. Brun.

      Journée nationale des peuples autochtones

      Célébrée le 21 juin, la Journée nationale des peuples autochtones vise à reconnaître et à honorer le patrimoine, les cultures et les précieuses contributions des Premières Nations, des Inuits et des Métis à la société québécoise et canadienne. La date du 21 juin coïncide avec le solstice d’été. Elle revêt un caractère symbolique important pour de nombreux peuples autochtones.

      La CSN est fière de représenter les travailleuses et travailleurs du Syndicat du Musée de la nation huronne-wendat (CSN). Affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture, ce syndicat représente près d’une vingtaine de membres parmi lesquels on compte des allochtones et des autochtones de différentes nations. Avec l’ouverture du Musée huron-wendat en 2008, le rêve de raconter l’histoire de la communauté est enfin devenu une réalité.

      En ce jour le plus long de l’année, la CSN vous encourage à visiter l’établissement, car chaque nouvel apprentissage sur les personnes, les lieux et les expériences des peuples autochtones est un pas en avant sur le chemin de la réconciliation.

      Les employé-es de la CDPDJ manifestent pour que leur négociation débloque

      Les employé-es en grève de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) manifestent à Trois-Rivières pour demander à Sonia Lebel de régler la négociation qui bloque sur les enjeux salariaux.

      En grève pour que le Conseil du trésor règle la négociation
      En grève les 16 et 17 juin, les travailleuses et les travailleurs veulent mettre la pression nécessaire pour que le Conseil du trésor donne les mandats pour débloquer leur négociation. Les employé-es de la CDPDJ des différentes régions du Québec ont convergé vers Trois-Rivières pour que la présidente du Conseil du trésor entende enfin leur demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

      « Partout au Québec, les employé-es de la CDPDJ défendent les droits et libertés de la population alors que bien des réalités vécues par les personnes les plus vulnérables de notre société se complexifient. Le gouvernement doit nous donner les moyens de bien remplir notre mission et ça passe par la parité salariale », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

      « La mobilisation des travailleuses et des travailleurs en grève est admirable. Leur détermination est claire et Sonia Lebel doit entendre leur message et passer à l’action ! », Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec (CCCQ-CSN).

      « La CDPDJ n’est pas différente des autres milieux de travail. Elle fait elle aussi face au manque de personnel. Il faut donc agir pour attirer et retenir les employé-es dans ce contexte. Le Conseil du trésor doit s’impliquer et donner les mandats pour régler la négociation », Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

      « Le gouvernement pense déjà aux prochaines élections, mais avant d’y arriver, il doit régler les dernières négociations du secteur public et parapublic. Il s’agit d’une question de respect envers ces employé-es qui chaque jour veillent à nos droits et libertés », de conclure Yvan Duceppe, trésorier de la CSN.

        Les paramédics adoptent l’entente de principe

        À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

        Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

        L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

        Horaires de faction
        En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

        « Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

        Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

        Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

        Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

        Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

        Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

        De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

        Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours

        Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

        Le Conseil du trésor doit entendre raison
        Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

        Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
        Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

        « La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

        « Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

        Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.

          Des gains substantiels pour les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM – CSN), section UBA

          Réunis ce jeudi 9 juin 2022 en assemblée générale à Salaberry-de-Valleyfield, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM – CSN), section UBA devaient se prononcer sur une entente de principe intervenue plus tôt dans la semaine. À l’issue de cette assemblée, il ne fait aucun doute que cette entente était à la hauteur des aspirations des membres, puisque l’entente a obtenu la faveur de 90 % de ceux-ci.

          Arrivé dans notre mouvement depuis décembre 2021, ce syndicat de chauffeurs œuvrant dans le transport de produits chimiques depuis Vaudreuil-Dorion, a pu découvrir rapidement ce que c’est, « la manière CSN ». « Dès le début du processus de négociation, on a senti l’énorme différence qu’il y a entre la CSN et notre ancienne centrale. On a été appuyés et soutenus par du monde disponible et compétent, qui ont l’intérêt des travailleurs au cœur de leurs préoccupations. Je suis tellement fier de notre choix et les résultats sont là pour démontrer qu’on avait raison », s’est exclamé avec enthousiasme Denis Pelletier, délégué du syndicat.

          Dans un contexte marqué par la pénurie de main d’œuvre et l’inflation galopante qui met à mal le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs, le syndicat s’était donné comme priorité d’obtenir des gains à ce titre, afin d’assurer l’attraction et la rétention des chauffeurs qui évoluent dans des conditions difficiles et parfois dangereuses. À ce sujet, c’est mission accomplie ! « Avec le coût de la vie qui augmente sans cesse, il fallait absolument qu’UBA saisisse l’urgence d’agir. En allant chercher des augmentations salariales de pratiquement 17 % sur trois ans, je pense qu’on remplit un objectif qu’on s’était fixé ! Surtout que si on prend en compte l’ensemble des avantages à incidence monétaire obtenus dans cette entente, c’est presque 15 % d’augmentation juste pour la première année, rétroactif au 1er janvier 2022. Quand on fait partie d’un mouvement et qu’on peut compter sur l’appui d’autant de syndicats provenant de tous les domaines, ça donne un rapport de force qui porte fruit aujourd’hui », à pour sa part affirmé Louis Bégin, président de Fédération de l’industrie manufacturière – CSN.

          Outre l’importante majoration salariale, les membres du syndicat ont également obtenu, entre autres, une première participation de l’employeur à un régime de retraite, de même qu’une journée de congé fériée supplémentaire et une majoration des semaines et des indemnités de vacances. Enfin, pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, « si le succès de cette négociation démontre une chose, c’est que quand on est unis, solidaires et bien préparés, il est possible de faire comprendre aux employeurs qu’il est aussi dans leur intérêt d’offrir de bonnes conditions de travail

          La survie du transport des élèves est en jeu

          « L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

          Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

          La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.