Les paramédics adoptent l’entente de principe

À l’issue d’une tournée de vote dans les assemblées générales de 41 accréditations syndicales des paramédics québécois, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) annonce la ratification de l’entente de principe conclue le 7 mai 2022 pour renouveler les conventions collectives.

Selon les statuts de la FSSS–CSN, pour qu’il y ait adoption de l’entente de principe il doit y avoir un vote favorable exprimé par la double majorité des membres et des unités d’accréditations syndicales. Ainsi 66 % des unités syndicales se sont prononcés pour l’entente, de même que 64 % des membres.

L’entente prévoit une augmentation de salaire totalisant 4,08 $ l’heure au sommet de l’échelle au 1er avril 2022.  De nouvelles primes seront également introduites. En outre, les nouvelles conventions collectives portent certaines bonifications en ce qui a trait notamment à la santé psychologique, à l’ergonomie des véhicules, à la reconnaissance des primes d’exposition ainsi qu’aux vacances. La convention collective viendra à échéance le 31 mars 2023.

Horaires de faction
En parallèle, la FSSS–CSN a obtenu la confirmation du gouvernement qu’il a l’intention de convertir les horaires de faction (7/14) dans 18 endroits couverts par des paramédics membres de syndicats CSN. Malheureusement, le gouvernement a choisi de maintenir pour le moment plusieurs autres horaires de faction, notamment au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui suscite une énorme déception pour les paramédics. Rappelons qu’en plus d’être un obstacle majeur à la conciliation travail-famille, les horaires de faction entraînent des délais pour se rendre sur les lieux d’interventions ainsi que des bris de services. À cela faut-il ajouter que le manque d’information concernant l’opérationnalisation de ces transformations crée beaucoup d’insécurité et de mécontentement chez les paramédics, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec, de l’Estrie et de la Côte-Nord.

« Avec ce règlement, nous faisons un pas vers l’avant souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Cependant, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire pour la pleine reconnaissance de notre profession. Bien sûr, nous aurions aimé tout régler maintenant, mais il faut garder en tête que nous nous retrouverons en négociation dans moins d’un an. Par notre mobilisation au cours des deux dernières années, nous avons forcé un virage dans la discussion. Le gouvernement parle désormais d’élargir le champ de notre profession et de revoir l’organisation des services. De notre côté, nous nous mettons au travail dès maintenant pour continuer de progresser et préparer la prochaine ronde de négociation. »

Rappelons que pour le secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, l’élargissement des services préhospitaliers d’urgences devra impérativement aller de pair avec une consultation constante du secteur dans la mise en œuvre de cette transformation.

Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

Aujourd’hui et demain, dans plusieurs régions du Québec, des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires manifesteront devant les bureaux de leur député-e afin de réclamer du gouvernement caquiste des investissements importants pour sauver le transport des élèves. « L’indexation de 8 % de l’enveloppe globale du transport scolaire proposée par le ministère de l’Éducation est nettement insuffisante puisqu’elle ne couvre même pas les augmentations nécessaires pour assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs d’autobus jaunes et de berlines », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pour Mme Dubé, la solution est simple : « Ça prend une enveloppe budgétaire dédiée entièrement à nos salaires. Nous exerçons un vrai métier et il est plus que temps que l’on reçoive une rémunération qui reconnaisse nos compétences », affirme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN. Rappelons que le salaire moyen de la profession est actuellement de 20 000 $ par année.

De nombreux transporteurs scolaires jugent aussi que la proposition du ministère est complètement inadéquate et, par conséquent, refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires. « Il est minuit moins une. Nous l’avons dit maintes et maintes fois et nous le répétons aujourd’hui : si les augmentations des montants pour le transport scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins, il y aura d’importants bris de services à la rentrée et ce sera un vrai casse-tête pour les familles », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit maintenant prendre ses responsabilités », conclut Mme Gratton.

Les employé-es de la CDPDJ lancent une grève de deux jours

Les employé-es de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) débutent une première grève de deux jours pour forcer le Conseil du trésor à leur donner la parité avec les augmentations salariales obtenues par les groupes comparables de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

Le Conseil du trésor doit entendre raison
Après des mois de négociation et de mobilisation des employé-es, la négociation avec la CDPDJ et le Conseil du trésor fait du surplace sur la question salariale. Les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ portent une demande légitime d’obtenir la parité avec les augmentations salariales du secteur public, alors que les conseillères et les conseillers juridiques demandent la parité avec les avocats et les notaires de la fonction publique. Ces demandes respectives ont été soumises à la CDPDJ depuis plusieurs semaines. Questionnée quant à ces délais importants, la CDPDJ indique être en attente de recevoir ses mandats du Conseil du trésor.

Reconnaître l’importance de l’engagement, des compétences et de la mission de la Commission
Les employé-es à la CDPDJ accomplissant un travail équivalent à celui effectué dans le secteur public, la parité salariale est un incontournable pour parvenir à attirer et retenir de la main-d’œuvre qualifiée. Créer une disparité de traitement envers ces travailleuses et ces travailleurs qui portent la mission de défendre les droits des personnes les plus vulnérables de notre société enverrait un dangereux message quant à l’importance de ces droits.

« La CDPDJ et le Conseil du trésor doivent maintenant comprendre le message : les employé-es de la CDPDJ se mobilisent pour obtenir la parité avec le secteur public. Notre travail se complexifie de plus en plus et nous mettons chaque jour tous les efforts pour défendre les droits et libertés de la population. Ça nous prend la parité salariale! », lance Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

« Le Conseil du trésor doit arrêter de tergiverser et reconnaître la parité salariale. Il n’y a aucune raison de laisser perdurer ce conflit de travail. La parité salariale est la moindre des choses pour ces employé-es qui font un travail essentiel de défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Les élections approchent à grands pas et le gouvernement doit maintenant s’impliquer dans le dossier pour régler une des dernières négociations en cours dans le secteur public et parapublic », de conclure Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le terme épicène professionnèles vise à représenter tous les membres de la Fédération, indépendamment de leur genre.

    Des gains substantiels pour les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM – CSN), section UBA

    Réunis ce jeudi 9 juin 2022 en assemblée générale à Salaberry-de-Valleyfield, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM – CSN), section UBA devaient se prononcer sur une entente de principe intervenue plus tôt dans la semaine. À l’issue de cette assemblée, il ne fait aucun doute que cette entente était à la hauteur des aspirations des membres, puisque l’entente a obtenu la faveur de 90 % de ceux-ci.

    Arrivé dans notre mouvement depuis décembre 2021, ce syndicat de chauffeurs œuvrant dans le transport de produits chimiques depuis Vaudreuil-Dorion, a pu découvrir rapidement ce que c’est, « la manière CSN ». « Dès le début du processus de négociation, on a senti l’énorme différence qu’il y a entre la CSN et notre ancienne centrale. On a été appuyés et soutenus par du monde disponible et compétent, qui ont l’intérêt des travailleurs au cœur de leurs préoccupations. Je suis tellement fier de notre choix et les résultats sont là pour démontrer qu’on avait raison », s’est exclamé avec enthousiasme Denis Pelletier, délégué du syndicat.

    Dans un contexte marqué par la pénurie de main d’œuvre et l’inflation galopante qui met à mal le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs, le syndicat s’était donné comme priorité d’obtenir des gains à ce titre, afin d’assurer l’attraction et la rétention des chauffeurs qui évoluent dans des conditions difficiles et parfois dangereuses. À ce sujet, c’est mission accomplie ! « Avec le coût de la vie qui augmente sans cesse, il fallait absolument qu’UBA saisisse l’urgence d’agir. En allant chercher des augmentations salariales de pratiquement 17 % sur trois ans, je pense qu’on remplit un objectif qu’on s’était fixé ! Surtout que si on prend en compte l’ensemble des avantages à incidence monétaire obtenus dans cette entente, c’est presque 15 % d’augmentation juste pour la première année, rétroactif au 1er janvier 2022. Quand on fait partie d’un mouvement et qu’on peut compter sur l’appui d’autant de syndicats provenant de tous les domaines, ça donne un rapport de force qui porte fruit aujourd’hui », à pour sa part affirmé Louis Bégin, président de Fédération de l’industrie manufacturière – CSN.

    Outre l’importante majoration salariale, les membres du syndicat ont également obtenu, entre autres, une première participation de l’employeur à un régime de retraite, de même qu’une journée de congé fériée supplémentaire et une majoration des semaines et des indemnités de vacances. Enfin, pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, « si le succès de cette négociation démontre une chose, c’est que quand on est unis, solidaires et bien préparés, il est possible de faire comprendre aux employeurs qu’il est aussi dans leur intérêt d’offrir de bonnes conditions de travail

    La survie du transport des élèves est en jeu

    « L’heure est grave. Nous espérons que le gouvernement en est pleinement conscient », lance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui réagissait ce matin à la sortie des transporteurs scolaires qui refusent de renouveler leurs contrats avec les centres de services scolaires, jugeant nettement insuffisante l’augmentation du financement proposée par le ministère de l’Éducation. « Nous souhaitons aujourd’hui témoigner notre appui aux transporteurs dans leur lutte pour l’obtention d’un financement adéquat. Les miettes pour le transport scolaire, ça suffit! »

    Selon les dernières informations obtenues, le ministère offre actuellement une indexation d’environ 8 %, alors que les augmentations demandées par les transporteurs varient de 20 à 35 %. « Il est évident que ce qui est sur la table ne fait pas l’affaire. Je tiens à rappeler que nous, les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires, exigeons une augmentation de l’enveloppe totale du transport scolaire de 10 %, et ce, seulement pour les salaires. Ce montant d’environ 70 millions permettrait d’offrir les hausses salariales nécessaires à la survie de la profession. Nous gagnons en moyenne 20 000 $ par année. Ça ne peut plus continuer comme ça », ajoute Mme Dubé.

    La majorité des transporteurs scolaires doivent renouveler leur contrat d’ici la fin du mois d’août. Si le gouvernement refuse de reconnaître les besoins réels de ceux-ci et d’augmenter considérablement les enveloppes budgétaires qui leur sont attribuées, il est fort probable que les véhicules scolaires ne circuleront pas à la rentrée. « La crise dans le transport scolaire pourrait s’aggraver grandement si le ministère ne réajuste pas le tir dans les prochaines semaines », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN évalue qu’il manque actuellement 1500 conductrices et conducteurs pour assurer la couverture de toutes les régions du Québec. « Si le transport scolaire ne reprend pas à l’automne, des centaines de conductrices et de conducteurs d’autobus et de berlines quitteront le métier. Ça sera catastrophique. Et, au bout du compte, ce sont des dizaines de milliers d’enfants et leurs familles qui en subiront les conséquences », a conclu Mme Gratton.

    Santé et services sociaux : il est inadmissible de perdre son revenu en raison de la COVID-19

    Les organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) dénoncent vigoureusement la décision du gouvernement du Québec d’obliger les travailleurs et les travailleuses à piger dans leur banque de congés personnels lorsqu’elles et ils sont contraints de s’isoler parce qu’un de leur proche a contracté la COVID-19. Comme la pandémie se poursuit, ces banques se vident rapidement et plusieurs personnes se retrouvent sans revenu! À quelques heures de l’adoption du projet de loi no 28, Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire et prévoyant le maintien temporaire de certaines mesures nécessaires pour protéger la santé de la population – qui brimera encore les droits des syndiqué·es du réseau – les porte-paroles de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, de la FSSS–CSN, du SCFP-FTQ, du SPGQ et du SQEES demandent au gouvernement Legault de revenir sur sa décision.

    « Est-ce que le gouvernement peut arrêter de s’acharner sur ceux et celles qui ont tenu, et qui tiennent encore, le réseau à bout de bras? Est-ce que le gouvernement peut montrer un minimum de reconnaissance envers ceux et celles qui ont dû – et se retrouvent encore à travailler dans des conditions inacceptables et croulent sous la charge de travail?», se demandent les représentantes et les représentants des quelque 270 000 salarié·es, dont plusieurs ont contracté la COVID-19 pendant qu’ils procuraient des services vitaux à la population.

    En effet, selon les règles applicables édictées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), une personne salariée en contact étroit avec un cas positif à la COVID-19 – mais dont le test est négatif – est obligée de s’isoler. Elle doit alors piger dans ses banques de congés maladie ou personnels pour continuer à recevoir son salaire. C’est la même chose pour une personne positive mais asymptomatique, qui ne répond pas non plus à la définition d’invalidité et se trouve donc exclue d’office des prestations d’assurance salaire ainsi que de la CNESST. Si les banques sont épuisées, la personne tombe en congé sans solde et subit une perte de salaire. Or, même si cela fait plus de cinq mois que les banques ont été renflouées, beaucoup ont déjà dû y recourir pour d’autres urgences, amenuisant d’autant plus leur marge de manœuvre devant l’intransigeance du gouvernement.

    « Après plus de deux ans de lutte contre le virus, au péril de leur santé, il est inadmissible que l’on fasse payer les salarié·es du RSSS qui s’isolent afin de protéger les citoyennes et les citoyens les plus vulnérables de notre société. Le gouvernement doit trouver une voie de passage et nous sommes prêts à nous asseoir avec lui pour l’identifier », ont poursuivi les porte-paroles syndicaux.

    Hausse du prix de l’essence
    Et un nouveau problème vient s’ajouter pour ceux et celles qui ont bravé vents et marées afin d’offrir soins et services à la population. Dernièrement, le gouvernement a refusé d’ajuster à leur valeur réelle les montants compensatoires pour les frais d’utilisation des véhicules personnels dans le cadre du travail, ignorant sciemment la hausse de prix du carburant. Les syndicats ont aussi reçu un « non » catégorique à leur demande de versement d’un montant compensatoire afin de corriger les défaillances de la formule de calcul utilisée par le MSSS.

    « Présentement, la personne salariée doit payer de sa poche pour offrir des soins et des services à domicile ou pour rencontrer des familles suivies par la DPJ. Si le gouvernement peut s’entendre avec les camionneuses et les camionneurs, pourquoi ne le fait-il pas avec les salarié·es du RSSS? Ce qui est bon pour minou est bon pour pitou », ont conclu les porte-paroles.

    Boulangerie Bridor: le Bureau confédéral vient appuyer les lock-outé-es

    « Vous méritez une convention collective digne de la job que vous faites », leur a d’abord dit Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN). « L’employeur vante vos mérites, mais ces beaux mots-là doivent se traduire par un salaire décent. »

    À l’heure actuelle, un peu plus de 300 employé-es font rouler une usine qui pourrait en employer 400. « Ça veut dire des heures qui se prolongent et des lignes de production qui accélèrent, a-t-elle ajouté. Bridor n’est pas capable d’embaucher du personnel parce que ses salaires sont ridicules. » Par exemple, un nouvel aide-boulanger commence à moins de 17 $ l’heure.

    Pour un salaire comparable au reste de l’industrie

    Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN), a rappelé que le propriétaire de Bridor, le groupe du milliardaire français Louis Le Duff, est la 53e fortune d’Europe.

    « En 2020, sa fortune personnelle était de 2,1 milliards de dollars américains. Mais il n’a pas d’argent pour reconnaître les travailleurs qui ont fondé Bridor. Ailleurs, dans l’agroalimentaire, on négocie des augmentations de salaire de 20 à 30 % sur cinq ans. Il n’y a pas de raison que Bridor fasse exception. »

    La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, est venue elle aussi saluer les lock-outé-es, « au nom des 325 000 membres de la CSN de toutes les régions et de tous les secteurs ».

    La CSN ne les laissera pas tomber

    « Vous mettez du pain sur notre table, a-t-elle lancé. Vous méritez d’avoir l’argent pour mettre du pain sur la vôtre. Ce n’est pas vrai qu’il faut s’appauvrir en travaillant. Ce n’est pas dans ce type de société là qu’on veut vivre. »

    « Vous avez eu le courage de prendre un vote de grève, a-t-elle rappelé. Et l’employeur vous a mis en lock-out au bout de 13 minutes. La CSN va vous appuyer, a-t-elle promis. On va aller aussi loin que vous voulez aller. Et on ne vous laissera pas tomber. »

    Dernier à prendre la parole, Cheikh Fall, président du syndicat local, a rappelé que « les travailleuses et les travailleurs de Bridor sont irremplaçables. »

    Bridor risque gros

    « Durant l’une des plus graves crises de main-d’œuvre de l’histoire du Québec, cet employeur prend le risque de mettre 300 employé-es en lock-out, a-t-il souligné. Il les met à la disposition d’autres employeurs qui payent bien mieux que Bridor. »

    « J’ai grandi dans un pays qui était une colonie de la France, a-t-il ajouté. Je connais trop bien l’arrogance française. Mais ici, on est au Québec. On ne laissera pas Bridor prendre l’argent des Québécoises et des Québécois pour financer ses projets ailleurs dans le monde. »

    Avoir le courage d’un réseau de la santé au service du bien commun

    Le bilan des 20 ans du modèle des groupes de médecine familiale publié par l’IRIS nous apprend notamment que malgré un financement conséquent, les GMF ont échoué à améliorer l’accès aux services de première ligne en santé. La FSSS demande au gouvernement Legault et aux médecins d’avoir le courage de remettre le bien commun au centre de leur pratique.

    Petit rappel historique : issue de mobilisations citoyennes, la création des CLSC privilégiait le travail en équipe multidisciplinaire afin d’améliorer la santé globale de l’individu, mais aussi de sa communauté. Or, le modèle CLSC n’a pas pu se développer, notamment à cause du boycottage systématique par les associations de médecins. « Il est temps que cesse cette mainmise des médecins sur notre réseau de la santé!  Les médecins devraient être au service du réseau de la santé et non pas que tout le réseau soit à leur service! » de déclarer Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

    Le modèle des GMF ne répond que peu aux besoins de la population : des heures d’ouverture réduites et un accès aux professionnel-les qui doit d’abord passer par un médecin, alors que l’on connait les difficultés persistantes pour avoir un médecin de famille. « Ce n’est pas acceptable que les GMF utilisent des prêts de services de professionnel-les venant du public, afin de servir les intérêts des médecins en premier. On demande au ministre Dubé plus de courage politique afin de favoriser le bien commun en santé. On invite les professionnel-les et les médecins à retourner vers les CLSC afin que soit mise en place une véritable première ligne médicale et psychosociale accessible à la population » de renchérir Réjean Leclerc.

    Redonnons aux Québécois et aux Québécoises ce qu’ils souhaitent : l’accessibilité aux services! Redonnons la fierté à la population de leur système de santé. Redonnons leurs lettres de noblesse aux CLSC en revenant à leur rôle pivot de la première ligne des soins de santé et de services sociaux au Québec avec un financement conséquent. C’est ce que souhaite la population et les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé, car c’est l’ensemble de la société qui y gagnerait. La FSSS–CSN appelle les médecins à se joindre à ce modèle au service du bien commun.

    Les syndiqué-es de Bridor en lock-out depuis bientôt un mois

    Les 316 travailleuses et travailleurs de Bridor souligneront, le mercredi 25 mai prochain, leur premier mois en lock-out.

    Le 25 avril dernier, forts d’un vote de 98 %, les syndiqué-es affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) avaient adopté une banque de jours de grève, totalisant 72 heures, pour convaincre l’employeur de négocier sérieusement le renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 décembre 2020. Moins d’une heure après le début de la grève, la partie patronale a répliqué en imposant un lock-out. Le lendemain, le syndicat a voté la grève générale illimitée dans une proportion de 99 %. Depuis lors, les 316 travailleuses et travailleurs de la boulangerie industrielle de Boucherville se retrouvent sur le pavé.

    Des écarts énormes
    Au plan pécuniaire, des écarts énormes séparent les parties. Le syndicat demande, entre autres, un rehaussement des salaires afin d’être plus attractif, tandis que du côté de l’employeur, les offres sont loin d’être satisfaisantes. De plus, la pénurie de personnel qualifié amène les employé-es à faire des heures supplémentaires. Cette surcharge de travail fait craindre pour leur santé et leur sécurité.

    Le syndicat souhaite une vraie solution
    « À ce stade-ci, les offres de l’employeur ne sont pas sérieuses, affirme la secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN), Nancy Mathieu. Bridor manque de personnel depuis longtemps. C’est un problème que le syndicat souhaite régler. »

    Après 24 séances de négociations
    Depuis le 21 avril 2021, les parties se sont rencontrées à 24 reprises. Depuis le 22 septembre dernier, 16 rencontres ont eu lieu en présence d’un conciliateur. Les participantes et participants au 10e Congrès du Conseil central de la Montérégie–CSN tiendront ce mercredi 18 mai 2022, un rassemblement de solidarité en appui aux travailleuses et aux travailleurs de Bridor devant l’usine de l’entreprise de Boucherville.

    Les syndicats CSN de la Montérégie tiennent leur 10e congrès

    Le 10e congrès triennal du Conseil central de la Montérégie–CSN se tient cette semaine, du 17 au 20 mai, à Longueuil. Les délégué-es de tous les syndicats CSN de la Montérégie discuteront des grands enjeux qui façonneront l’action syndicale dans la région au cours des trois prochaines années.

    Plus spécifiquement, les travaux du congrès porteront sur les moyens à déployer pour dynamiser davantage la mobilisation, pour favoriser l’intégration de toutes et de tous dans nos syndicats et nos milieux de travail et pour renforcer la prévention en santé et sécurité du travail, partout.

    Le congrès sera également l’occasion de souligner le centenaire de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), présente en Montérégie depuis sa fondation en 1921. Le conseil central présentera également aux syndicats une proposition pour renforcer le soutien financier offert aux travailleuses et aux travailleurs en grève. À ce sujet, pensons aux salarié-es de Bridor, de Boucherville, mis en lock-out le 25 avril. D’ailleurs, les congressistes se rendront dîner sur la ligne de piquetage le 18 mai.

    « On voit de nombreux employeurs du secteur privé comme du public faire des pieds et des mains actuellement pour combler leurs besoins de main-d’œuvre, explique la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. Paradoxalement, on vit en même temps plusieurs conflits de travail dans lesquels des employeurs sont à l’offensive afin de rogner les conditions de travail et les salaires. Le conseil central mettra tout en œuvre pour soutenir les syndicats qui revendiquent des conditions de travail et des salaires justes et équitables. »

    Présente à l’ouverture du congrès, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, souligne que le rôle des conseils centraux est précieux pour les travailleuses et les travailleurs. « Notre capacité de nous mobiliser pour des changements positifs et de nous élever contre les injustices repose beaucoup sur les conseils centraux, comme celui de la Montérégie. Ce sont eux qui font le lien entre nos grandes orientations nationales et leur concrétisation sur le terrain. En ce sens, on aura du pain sur la planche en Montérégie au cours des prochaines années, qu’il s’agisse de la relance de notre économie, de la défense de nos services publics, de nous faire entendre sur la “refondation” du réseau de la santé et des services sociaux proposée par la CAQ ou encore de l’implantation du nouveau régime de santé et de sécurité du travail dans nos milieux. »

    CHSLD : le rapport de la coroner cible plusieurs recommandations proposées par la CSN

    La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de donner suite à plusieurs des recommandations soumises par la coroner Géhame Kamel. Convertir les CHSLD privés, reconnaître le principe de précaution, augmenter le soutien à domicile et implanter des ratios font partie des priorités qui devraient être mises en branle rapidement pour éviter de revivre un drame comme celui de la pandémie.

    La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) avait d’ailleurs témoigné, durant l’enquête publique, sur certains des décès survenus dans des CHSLD durant la pandémie de COVID-19. Elle a expliqué comment la pandémie est devenue une tempête parfaite dans les résidences pour les aîné-es. La FSSS–CSN a ainsi montré à quel point le réseau était affaibli à l’arrivée de la pandémie et à quel point le refus de bien protéger le personnel ainsi que les usagères et usagers a fait mal.

    « Le gouvernement doit dès maintenant aller de l’avant avec les recommandations phares de la coroner. Il doit envoyer le signal selon lequel il va mieux protéger le personnel à l’avenir en reconnaissant le principe de précaution. Faire le virage vers le soutien à domicile est aussi une solution clé pour que ça aille mieux. Pour arriver à améliorer les choses, il va aussi falloir s’attaquer d’urgence aux conditions de travail du personnel du réseau », explique le président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc.

    Nous allons nous retrouver avec des bris de service, préviennent les paramédics

    Plus d’une vingtaine de paramédics ont récemment quitté leur emploi chez Ambulances Demers ou sont en voie de le faire, dans les secteurs de Saint-Jean-sur-Richelieu, Farnham, Hemmingford et Napierville. De nombreux facteurs sont en cause, pour la plupart directement liés à la mauvaise gestion de l’entreprise.

    Les paramédics tirent encore une fois la sonnette d’alarme : si rien ne change, l’entreprise Ambulances Demers ne sera bientôt plus en mesure d’assurer l’intégralité des services préhospitaliers d’urgence sur le territoire dans des délais appropriés.

    « Ça fait des années qu’on tente par tous les moyens de convaincre Ambulances Demers qu’il faut assainir le climat de travail, qu’il faut mettre en place des solutions pour éviter que les paramédics quittent leur emploi, déplore le président du syndicat, Gaétan Dutil. Malheureusement, force est de constater que l’employeur ne veut pas nous entendre. En choisissant de ne rien faire pour assainir ce climat pourri dans nos milieux de travail, l’entreprise se retrouve aujourd’hui avec d’importants problèmes de main-d’œuvre et, finalement, c’est notre capacité d’assurer les services à la population qui est remise en cause. Nous pensons que toute la population doit savoir que l’élastique est présentement étiré au maximum. Nous n’avons plus aucune marge de manœuvre pour faire face aux imprévus. »

    Plusieurs facteurs ont mené à la situation actuelle. D’abord, les conditions de travail difficiles, incluant des surcharges de travail, la pression psychologique ou encore des heures supplémentaires obligatoires, jouent certainement un rôle dans la décision de nombreux paramédics de quitter l’entreprise , voire le secteur préhospitalier. Ajoutons à cela les problèmes liés à la pénurie de personnel et la fatigue post-pandémie.

    Certaines de ces conditions difficiles sont inhérentes à la profession. Par exemple, il est normal que les paramédics soient forcés d’effectuer des heures supplémentaires lorsqu’ils transportent un patient au moment de la fin prévue de leur quart de travail. Ce qu’ils déplorent, c’est que le recours aux heures supplémentaires est devenu systématique, une pratique de gestion.

    Par ailleurs, les relations de travail sont de plus en plus difficiles et conflictuelles. Depuis longtemps, les paramédics ressentent un manque de soutien de la part de la direction et ils travaillent constamment sous la crainte de mesures disciplinaires. Le syndicat se bute au manque de volonté de l’employeur pour trouver des solutions aux problèmes de santé et de sécurité du travail ou encore pour assurer la rétention du personnel.

    En plus de tout cela, s’ajoutent les négociations pour le renouvellement des conventions collectives qui traînent en longueur. Les contrats de travail sont échus depuis plus de deux ans. Rappelons que les salaires sont financés en grande partie par le gouvernement. Or, contrairement à d’autres employeurs qui font preuve d’une certaine souplesse à l’égard des moyens de pression exercés par les paramédics pour obtenir un règlement satisfaisant avec le gouvernement, l’entreprise Ambulances Demers tente de miner la solidarité et le moral des paramédics pour amoindrir les effets des moyens de pression qu’ils exercent. Les jeunes paramédics ne voient plus de raison de venir travailler pour Ambulances Demers et trop d’employé-es d’expérience désabusés sont en réflexion ou ont décidé de quitter l’entreprise.

    « Comme tous les paramédics nous dénonçons le manque de reconnaissance du gouvernement à notre égard. Ses représentants font la preuve chaque jour qu’ils ne connaissent pas notre travail, notre réalité, poursuit Gatéan Dutil. Mais c’est encore bien plus choquant de voir que notre propre employeur prend fait et cause pour le gouvernement dans ce conflit alors qu’on se bat pour avoir de meilleures conditions de travail, mais aussi de meilleurs outils pour servir la population. Dans ces circonstances, nos membres, les jeunes comme les plus anciens, sont de plus en plus nombreux à envisager un changement de carrière. Qui les blâmera, alors qu’ils auront de bien meilleurs salaires et de meilleures conditions dans d’autres emplois de l’urgence qu’ils côtoient au quotidien ? Ambulances Demers doit vraiment se poser de sérieuses questions sur les agissements de ses gestionnaires. »

    L’entente de principe adoptée par les trois unités affiliées à la CSN

    L’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a finalement été adoptée par les trois unités.

    Les résultats des votes tenus à scrutin secret sont les suivants : vote en faveur à 94 % pour le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), à 87 % pour le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et à 96 % pour le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) qui tenait son assemblée générale hier, le 27 avril.

    Dans une déclaration commune, les présidences des trois syndicats affiliés à la CSN, Chantale Joly, Éric Tremblay et Louise Bordeleau, ont souligné la grande satisfaction des membres face aux améliorations de leurs conditions de travail : « Nos augmentations salariales, incluant un montant forfaitaire, atteignent 5,78 % en 2022 et 3,5 % en 2023, incluant une protection contre l’inflation la dernière année. Pour celles et ceux qui touchaient des bonis, nous avons également obtenu une majoration de la bonification de l’atteinte de nos cibles variant de 0,3 à 0,5 % et une seconde majoration du plafond de la bonification qui varie de 1 à 2,8 %. Nous avons également introduit un encadrement du télétravail qui inclut des remboursements pour l’achat de mobilier et une allocation pour les frais de connexion à Internet. »

    Précisons que dans le cadre de leurs négociations, les membres des trois unités viennent d’accepter massivement la prolongation de leurs contrats de travail respectifs liée à la fusion de SSQ assurances et de La Capitale sous la nouvelle bannière Beneva.

    D’une seule et unique voix, Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont salué la lutte des membres qui ont réussi à obtenir une amélioration importante de leurs conditions de travail respectant leurs objectifs initiaux.

    À propos

    Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

    Plus de la moitié des journalistes est victime de cyberharcèlement, dévoile une étude de la FNCC–CSN

    Plus de la moitié des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs des médias québécois a été victime de cyberharcèlement au cours des dernières années et les impacts personnels et professionnels occasionnés menacent la capacité des médias d’information à remplir le rôle qui leur revient : voilà les principales conclusions du premier projet de recherche d’envergure au Québec portant sur le phénomène du cyberharcèlement et de l’intimidation en ligne à l’endroit de ces travailleuses et ces travailleurs de l’information rendu public aujourd’hui par la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN).

    « Nous sommes tous interpellés par les résultats de cette étude, autant du côté syndical que du côté des entreprises de presse et du gouvernement, a réagi la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. Les impacts du phénomène grandissant de l’intimidation en ligne auprès du personnel des médias d’information sont des plus inquiétants : les journalistes affirment vivre une perte de confiance et subir une perte de productivité après de telles agressions. Leur attention en est accaparée au point tel que plusieurs d’entre eux évitent depuis de couvrir certains sujets d’actualité. Quand on constate la faible prévalence de mesures de prévention et de soutien en matière de cyberharcèlement, nous sommes d’avis qu’un ensemble de mesures devient nécessaire pour nous assurer que les travailleuses et travailleurs de l’information puissent effectuer leur travail dans des conditions permettant une totale liberté de presse, condition essentielle à notre démocratie. »

    C’est à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui aura lieu le mardi 3 mai prochain, que l’organisation syndicale a dévoilé le rapport de cette étude menée auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et animateurs. Les constats posés par les auteurs de l’étude, Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, sont inquiétants :

    • 50,8 % des répondantes et répondants affirment avoir été victimes de cyberintimidation ;
    • 17,8 % affirment avoir reçu des menaces visant leur intégrité physique;
    • 7,2 % ont reçu des menaces de mort;
    • La moitié des victimes de cyberharcèlement considère ces événements comme « inévitables » ;
    • 41,8 % des victimes indiquent devoir vivre avec le stress engendré; 32,8 % en ressentir de la colère ;
    • 23,9 % expriment souffrir d’une perte de confiance;
    • 23,1 % sont affectés par une perte de productivité dans leur travail;
    • Enfin, 13,4 % des victimes de cyberintimidation affirment avoir évité de couvrir certains sujets controversés dans le cadre de leur travail; 8,2 % indiquent même avoir songé à quitter leur emploi.

    Mesures d’encadrement déficientes
    Ce projet de recherche permet de mettre en lumière les graves manquements constatés en matière de prévention du cyberharcèlement au sein des entreprises médiatiques et des mesures de soutien aux victimes apportés par les employeurs. En effet, les résultats de l’étude constatent les faits suivants :

    • 71,4 % des journalistes, chroniqueuses, chroniqueurs, animatrices et animateurs sondés affirment qu’il n’existe, au sein de leur entreprise médiatique, aucune mesure visant à prévenir les actes de cyberharcèlement;
    • 65,2 % des répondantes et répondants indiquent qu’il n’existe pas de mesures visant à soutenir les victimes après un acte de cyberharcèlement;
    • Cependant, précise l’étude, lorsque des mesures sont en place, elles sont considérées comme suffisantes et adéquates par 65,3 % des répondantes et répondants.

    Devant de tels résultats, la FNCC–CSN interpellera au cours des prochaines semaines ses syndicats affiliés, les entreprises de presse ainsi que les principaux représentants gouvernementaux afin de mettre en œuvre les recommandations de ce rapport. Celles-ci incluent notamment l’introduction de protocoles clairs, au sein des médias d’information, de gestion des actes de cyberharcèlement, de la formation auprès des travailleuses et des travailleurs de l’information et de la reconnaissance de ce phénomène par les législations appropriées. À cet effet, la fédération suivra attentivement les travaux portant, à la Chambre des communes, sur l’encadrement légal des propos haineux tenus en ligne.

    Réalisée conjointement par la FNCC–CSN et le Service aux collectivités de l’UQAM, l’étude intitulée Évaluation de l’ampleur du phénomène du cyberharcèlement dans le milieu de l’information : types, conséquences et actions entreprises a été réalisée par les chercheurs Stéphane Villeneuve et Jérémie Bisaillon, respectivement professeur et chargé de cours au Département de didactique de l’UQAM, auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et chroniqueuses et animateurs et animatrices des principaux médias du Québec.

    Le projet de loi 35 doit être adopté avant la fin de la session parlementaire, estiment les associations d’artistes

    Les principales associations d’artistes (l’APASQ, l’AQAD, l’ARRQ, la GMMQ, la FNCC–CSN, la SARTEC, TRACE, l’UDA et l’UNEQ) se réjouissent du dépôt ce matin par la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, du projet de loi 35 visant à moderniser les lois sur le statut de l’artiste.

    Les associations d’artistes sont grandement satisfaites de constater que les artistes œuvrant dans les secteurs de la littérature, des arts visuels et des métiers d’arts seront dorénavant considérés comme des artistes à part entière et bénéficieront des protections apportées par la loi, notamment le droit à la négociation collective auquel ils n’ont pas droit actuellement.

    Elles se réjouissent également que le projet de loi introduise des dispositions en matière de harcèlement psychologique et sexuel et qu’il confère de nouveaux pouvoirs au Tribunal administratif du travail, notamment pour encadrer la négociation d’ententes collectives, le recours à la médiation en cas d’impasse et l’arbitrage de griefs visant l’application conforme des ententes négociées, tel qu’elles le souhaitaient.

    Conscientes des courts délais avant la fin de la présente session parlementaire, ces associations d’artistes demandent au gouvernement ainsi qu’aux partis d’opposition de tout faire pour faciliter les travaux entourant ce projet de loi en vue de son adoption, incluant la possibilité de saisir une autre commission parlementaire moins contingentée que celle portant sur la culture et l’éducation. Elles souhaitent pouvoir en discuter rapidement en commission parlementaire afin de faire valoir les importantes avancées que contient le projet de loi 35 en matière de droits du travail des artistes.

    Elles pourront par ailleurs y exprimer certains questionnements, notamment quant à  l’article 68.6 conférant au gouvernement le pouvoir d’imposer, par règlement, des conditions minimales de travail pour l’ensemble un secteur artistique donné, ainsi que l’absence de mécanismes de reddition de comptes assurant le respect de conditions minimales de travail par les producteurs bénéficiaires des subventions de l’État et de ses organismes publics.

    L’ensemble des revendications portées par les associations peut être consulté à l’adresse suivante : www.commetoutlemonde.org

    Représentant plus de 26 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs confondus à travers le Québec, les neuf associations œuvrant dans le milieu des arts et de la culture sont les suivantes :

    Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) et Association québécoise des autrices et auteurs dramatiques (AQAD)
    Manon Gagnon, 514 214-0124

    Union des artistes (UDA)
    Sylvie Lahaie
    514 288-7150 poste 1227

    Guilde des musiciens et des musiciennes du Québec (GMMQ)
    Kiara Vilchez, 514 842-2866 poste 229

    Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ)
    Stéphanie Brûlé, 514 842-7373 poste 223 

    Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC)
    Isabelle Froment, 438 522-5381

    Union des écrivaines et écrivains québécois
    Jean-Sébastien Marsan, 514 859-8540 poste 225

    Deux unités syndicales sur trois affiliées à la CSN acceptent l’entente de principe

    Lors de deux votes distincts tenus à scrutins secrets, l’entente de principe intervenue le jeudi 14 avril dernier entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN a été acceptée à 94 % par le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et à 87 % par le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

    Pour sa part, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) se réunira demain afin de prendre connaissance de l’entente de principe et de procéder au vote secret sur celle-ci par la suite. Aucun autre détail ne sera divulgué d’ici à ce que cette unité se soit prononcée.

    À propos

    Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

    Alliance historique entre la CSN et Nature Québec pour protéger les forêts

    Nature Québec et la Confédération des syndicats nationaux lancent aujourd’hui une alliance pour revendiquer des améliorations à la gestion des forêts québécoises. L’organisation environnementale et la fédération syndicale collaboreront pour proposer des solutions au gouvernement Legault afin de protéger les forêts et les communautés qui dépendent des écosystèmes forestiers en santé.

    La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM–CSN), qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats partout au Québec, s’inquiète pour l’avenir des emplois du secteur forestier. « Les décisions du gouvernement appauvrissent les forêts, ce qui risque d’avoir des impacts sur les volumes récoltés, la qualité de la fibre et sur les emplois qui y sont rattachés. Le manque de vision globale du ministère des Forêts pourrait même nous faire perdre nos certifications qui, au bout du compte, nuiraient à la réputation du régime forestier sur le marché international. Nous sommes inquiets pour les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne santé. L’alliance entre la CSN et Nature Québec sera l’occasion d’offrir des solutions qui permettront de maintenir les emplois tout en protégeant les écosystèmes forestiers », explique Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

    Nature Québec, qui a participé activement à la Commission Coulombe sur la gestion de la forêt publique québécoise et à la dernière modernisation du régime forestier, considère que le Québec est prêt pour un changement de paradigme en matière d’exploitation forestière. « La vision des enjeux forestiers du ministère des Forêts est simpliste et dépassée. Le gouvernement doit voir la gestion des forêts d’une manière globale et intégrée, en s’assurant que l’aménagement forestier est réalisé en harmonie avec la protection des espèces menacées comme le caribou, la création d’aires protégées, le récréotourisme, les droits des peuples autochtones, le maintien d’emplois de qualité et les retombées pour les communautés locales. Pendant que le gouvernement Legault s’entête à voir les forêts uniquement comme le bois qui peut y être coupé, c’est tout le monde qui perd au change », affirme Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec.

    La CSN et Nature Québec invitent les organisations environnementales, les groupes citoyens, les communautés autochtones, les syndicats, les scientifiques, les élu-es, les citoyennes et les citoyens à se joindre à cette initiative. « Dans les prochains mois, nous serons très actifs pour proposer des changements concrets à la gestion des forêts qui seront bénéfiques pour l’environnement et les emplois. Nous invitons donc toutes les personnes intéressées par l’avenir des forêts québécoises à se joindre à notre alliance pour que le milieu se fasse enfin entendre », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

    « Le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. Ce ministère a failli à sa tâche, ce qui nous oblige à intervenir pour sauver les forêts et toutes les espèces qui y sont liées, incluant les humains », conclut Mme Simard.

    Des jours cruciaux de négociation pour les paramédics

    Le 20 avril les représentants des paramédics rencontrent de nouveau les négociateurs du gouvernement pour trouver une entente afin de renouveler les conventions collectives échues depuis plus de deux ans. Il est prévu que les enjeux majeurs des négociations seront abordés. Les paramédics espèrent, qu’enfin, les représentants patronaux auront les mandats.

    Pour rappeler que leurs revendications visent directement la pérennité et l’amélioration des services à la population, les paramédics de la Montérégie appuyés de leur collègues d’Urgence Santé ont tenu une activité de visibilité aujourd’hui aux abords du pont et sur le pont Champlain à Brossard

    Rappelons que les paramédics réclament un rattrapage immédiat pour amener les salaires à un niveau équitable par rapport à ceux offerts dans les autres emplois des services d’urgence et les hôpitaux. Ils veulent des moyens pour assurer aux paramédics qu’ils pourront généralement terminer leur quart de travail à l’heure prévue ainsi que prendre leur pause-repas. Parmi leurs autres revendications, notons l’élimination des horaires dits de faction, des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs, ce qui entraîne des délais supplémentaires aux intervention ainsi qu’une attention aux enjeux de santé psychologique.

    À cause des mauvaises conditions de travail, de nombreux paramédics quittent la profession ou songent à le faire alors que trop peu de jeunes choisissent de joindre le secteur préhospitalier. Résultat : il manque de main-d’œuvre partout, les délais d’intervention explosent et on observe de plus en plus d’épisodes de découverture ambulancière.

    « Nous sommes choqués par le manque de respect du gouvernement à notre égard, dénonce le président du syndicat représentant les paramédics de la région, Gaétan Dutil. Nous pensons que ça doit préoccuper l’ensemble de la population parce que l’inaction du gouvernement actuellement remet en cause l’intégrité des services que nous offrons à la population. Bref, ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est aussi une question d’arriver à temps pour sauver une vie ou limiter des complications pouvant diminuer considérablement la qualité de vie ».

    Entente de principe chez SSQ (Beneva)

    Une entente de principe est intervenue le jeudi 14 avril 2022 entre l’employeur et les trois syndicats affiliés à la CSN : le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN).

    Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

    À propos

    Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.