Les salarié-es du CISSS des Laurentides rencontrent Gaétan Barrette

Des travailleuses et des travailleurs du CISSS des Laurentides ont profité de la visite de Gaétan Barrette à l’hôpital de Lachute pour sensibiliser le ministre aux graves problèmes de surcharge de travail et d’épuisement professionnel qui touchent l’ensemble du personnel du CISSS des Laurentides.

 « La réforme très centralisatrice, couplée aux compressions budgétaires des trois dernières années ont mis à mal notre capacité d’assurer les services de qualité auxquels la population a droit, déplore le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux (STTLSS–CSN), Dominic Presseault. L’élastique est étiré au maximum. C’est au prix de notre propre santé que nous parvenons à éviter un bris de service. C’est extrêmement démoralisant d’autant plus qu’à la fin de notre quart de travail, nous n’avons pas le sentiment d’avoir donné à nos patientes et à nos patients toute l’attention qu’ils méritent ».

La surcharge de travail sévit à tous les niveaux du CISSS. Du personnel administratif aux préposé-es aux bénéficiaires, en passant par tout le personnel paratechnique, la pression est ressentie à tous les maillons de cette grande chaîne. Une conséquence sans équivoque de la dégradation de la situation est l’augmentation considérable du nombre de salarié-es qui ont eu recours à l’assurance salaire au cours des derniers mois.

Solutions
Le syndicat a des pistes de solutions à proposer, notamment à l’occasion des négociations locales actuellement en cours. « Nous pensons notamment qu’il faut viser une plus grande stabilisation des emplois et favoriser la conciliation famille-travail-études, poursuit Dominic Presseault. En plus d’améliorer la situation pour les travailleuses et les travailleurs, c’est ainsi qu’on pourra convaincre la relève à venir travailler avec nous. En négociation locale, jusqu’à maintenant, l’employeur veut plus de flexibilité, plus de polyvalence alors qu’on est déjà à bout de souffle. Nous pensons que le ministre Barrette doit rappeler les établissements à l’ordre ! »

Salubrité
Par ailleurs, le syndicat a profité de cette rencontre avec le ministre pour faire le point sur les coupes de poste en salubrité au CISSS des Laurentides. Cette décision administrative est lourde de conséquences. Non seulement risque-t-elle d’entraîner une recrudescence des éclosions d’infections nosocomiales, mais de plus, elle alourdit encore davantage la surcharge de travail des préposé-es aux bénéficiaires et des aides de service de l’établissement qui doivent assumer ce travail.

Le syndicat mène d’ailleurs une campagne depuis quelques mois afin de convaincre le CISSS de faire marche arrière. Une capsule vidéo devenue virale  dès son lancement le mois dernier, mettant en vedette le comédien Stéphane E. Roy.

 À propos
Le STTLSSS représente 5800 salarié-es du CISSS des Laurentides. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux. Avec près de 110 000 adhérents en santé et services sociaux, la CSN est l’organisation la plus représentative du secteur et la seule à réunir des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi du réseau.

La FSSS–CSN appelle à un respect des engagements afin de rebâtir la confiance

La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.

« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»

Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.

Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.

Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.

« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».

Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.

 

Les travailleuses en CPE des Laurentides en faveur des ententes de principe

Les éducatrices, responsables en alimentation, agentes-conseil en soutien pédagogique et technique, agentes de conformité et adjointes administratives membres du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) ont adopté à la majorité les ententes de principe intervenues aux tables nationale, régionale et locales de négociation. Le nouveau contrat de travail est rétroactif au 1er avril 2015 et sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2020.

Plus de 350 travailleuses réunies en assemblée générale à Saint-Jérôme le samedi 17 mars 2018 ont donc pris connaissance de l’ensemble des ententes et elles se sont prononcées par vote à scrutin secret.

Des reculs patronaux contrés par la solidarité des syndiquées
Ce n’est pas un secret que le réseau public des CPE est attaqué d’une part, par l’actuel gouvernement par les multiples coupures budgétaires des dernières années en faveur du réseau privé et d’autre part, par l’attitude de certaines associations patronales qui ont tenté, et tentent encore, de réduire les conditions de travail plutôt que de revoir leur modèle de gestion qui favorise une structure administrative beaucoup trop lourde et surtout inefficace.

Pour Danielle Deschatelets, présidente du Syndicat des travailleuses en CPE région des Laurentides (STCPERL-CSN), « Nous avons évité les reculs et nous en sommes fières. Nous gardons tout de même à l’esprit que notre travail n’est pas plus rémunéré que celui d’un technicien en loisirs du réseau public bien que nous sommes les premières intervenantes auprès des enfants. Puisque le gouvernement ne nous offre que, négociation après négociation, les augmentations salariales faméliques octroyées à l’ensemble des travailleurs œuvrant dans les services publics à savoir quelques dixièmes de pourcentage, il n’était pas question pour nous de voir nos autres avantages diminués », ajoute Mme Deschatelets.

Un appui aux CPE de l’Outaouais, de l’Estrie, du Cœur-du-Québec, de la Montérégie et de Montréal-Laval
L’assemblée générale a également voté, à l’unanimité, d’appuyer les travailleuses toujours en négociation qui tentent, elles aussi, de préserver leurs conditions de travail et qui doivent, malheureusement, utiliser des moyens de pression et même la grève pour se faire entendre. « Tous les CPE sont soumis aux mêmes règles de financement. Souhaitons que toutes les directions sauront donner les mandats pour régler aux associations patronales qui sont leurs porte-parole.

Nous déplorons également l’attitude de l’APNCPE qui retarde indûment les négociations en Montérégie et Montréal- Laval », concluent les représentantes syndicales, Chantale Harrison vice-présidente, Julie Germain trésorière et Danielle Deschatelets présidente.

À propos

Le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) compte plus de 900 membres réparties sur le territoire des Laurentides. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupant plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et sur une base régionale, au Conseil central des Laurentides – CSN.

Ne nous faisons pas passer un sapin

Lors d’une conférence de presse tenue à Saint-Jérôme ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN a lancé une vidéo choc dénonçant les coupures en salubrité qui sont imposées par l’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSL). La campagne vidéo est accompagnée d’un sapin sent-bon qui a été distribué dans les établissements à titre d’objet de visibilité.

« Le gouvernement de Philippe Couillard gave actuellement les médecins du réseau avec des augmentations salariales démesurées, des primes pour arriver à l’heure, pour le port de jaquettes ou pour simplement tenir des réunions au même moment ou les administrations régionales coupent des postes en salubrité, ce qui met en péril la santé de la population que nous desservons. Les 27 postes équivalents qui seront coupés d’ici septembre 2018 représentent 54 405 heures au total, à raison de 2015 heures par poste, de souligner Dominic Presseault, président du STTLSSS–CSN. De plus, sur le terrain, ces mesures budgétaires régressives imposent encore plus de pression à des travailleuses et à des travailleurs qui sont déjà à bout de souffle et qui n’ont même plus le temps de faire leur travail convenablement ».

« Ce que nous disons à la population, c’est que le gouvernement est en train de nous passer un sapin en coupant dans les services essentiels de salubrité qui sont à la base d’une hygiène minimale dans les divers établissements de santé. Je suis plutôt bien placé pour le savoir puisque ma mère est décédée en 2004, victime de la bactérie Clostridium difficile, une infection nosocomiale fréquemment dépistée dans nos centres de santé, de dénoncer Stéphane E. Roy, comédien et réalisateur participant à la campagne. Le gouvernement doit impérativement revoir ses pratiques en la matière afin de réduire les risques en lien avec ces infections qui peuvent être mortelles ».

Le STTLSSS–CSN représente plus de 5800 membres œuvrant sur l’ensemble des sept territoires des Laurentides : Antoine-Labelle, Argenteuil, Lac-Des-Deux-Montagnes, Pays-d’en-Haut, Saint-Jérôme, des Sommets ainsi que Thérèse-de-Blainville. Les membres proviennent des catégories 2 et 3, tel que déterminées par la Loi et regroupent, entre autres, des préposé-es aux bénéficiaires, des agentes administratives, des intervenant-es en services sociaux, différents corps des métiers et plusieurs autres. Pour de plus amples renseignements, www.csn-lsss.ca et sur Facebook : Faites.vous.pas.passer.un.sapin


Source : Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN

Les profs acceptent l’entente de principe à 93 %

Aujourd’hui, en assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) ont accepté à 93 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue vendredi dernier entre le syndicat et l’administration de l’UQO.

« Pour nous, il s’agit d’une entente satisfaisante que nos membres ont appréciée dans son ensemble. Disons simplement qu’après plus de deux ans et demi de négociations, nous avons réussi à préserver nos acquis, tout en allant chercher des gains appréciables. Entre autres, nous avons obtenu un fonds professionnel de 2000 $ renouvelé à chaque deux ans afin de soutenir les activités de recherche des profs, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Nous avons également obtenu l’amélioration des droits parentaux, des dégagements supplémentaires pour activités syndicales et des augmentations salariales respectables, en rupture avec le gel salarial proposé par l’employeur dans sa dernière offre ».

Les augmentations salariales obtenues chaque 1er mai sont de 2 % en 2015, 1,5 % en 2016, 1,75 % en 2017, 2 % en 2018 et 1,5 % pour chacune des trois prochaines années, soit 2019, 2020 et 2021. Notons que pour les deux dernières années, si la politique salariale gouvernementale (PSG) intègre une augmentation plus élevée que 1,5 %, l’entente prévoit le versement d’un montant forfaitaire qui comblera l’écart entre les deux. 

« Le syndicat est heureux d’avoir pu obtenir l’équité dans les conditions de travail pour le campus de Saint-Jérôme. Ainsi, toutes les professeures et tous les professeurs qui assument des tâches de direction de modules de 1er cycle ou de programmes aux cycles supérieurs ont désormais droit à des dégagements et à des primes comparables à leurs collègues de Gatineau », de conclure la présidente du syndicat.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

 

 

Le SPUQO et le SPS-UQO dénoncent l’incohérence de l’employeur

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO) et le Syndicat du personnel de soutien de l’UQO-CSQ (SPS-UQO) dénoncent l’incohérence de la politique salariale de l’Université du Québec en Outaouais.

« La dernière offre salariale de l’employeur prévoit un gel salarial en 2019. La partie patronale justifie cette proposition en la liant à la politique salariale gouvernementale (PSG) qui, selon ses prétentions, aurait été acceptée par tous les groupes d’employé-es de l’UQO. Or, au-delà du 30 avril 2019, une seule convention collective sera en vigueur, soit celle des chargé-es de cours, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Il appert clairement que l’administration de notre université utilise la PSG comme bon lui semble, tout en imaginant que son application touche tous ses salarié-es alors qu’il n’en est rien. »

Dans son Info-négo du 16 février dernier, relativement à la dernière offre déposée au SPUQO, l’employeur précise que l’offre salariale déposée par l’UQO respectait l’esprit de la politique salariale gouvernementale qui a préalablement été acceptée par tous les autres groupes d’employés de l’UQO, soit les employés de soutien, les professionnels, les étudiants salariés et les personnes chargées de cours, et qui est aussi appliquée au personnel-cadre.

« Nous sentons que l’UQO tente déjà de nous imposer un gel salarial au-delà de l’échéance de notre contrat actuel de travail. En signant notre dernière convention collective, il est clair que nous n’avons jamais accepté un gel de salaire », de préciser Lynda Thibault, présidente du SPS-UQO.

Des ententes négociées dans le passé ainsi que certaines récemment conclues dans le secteur universitaire en font preuve. À titre d’exemple, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a signé deux contrats de travail distincts avec ses professionnels et avec son personnel de soutien qui prévoient des augmentations salariales de 2 % par an au cours des cinq prochaines années. Rappelons également qu’en 2019, le gouvernement du Québec versera des augmentations de salaire importantes aux employé-es du secteur public, dans le cadre de la relativité salariale.

À propos

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Le personnel de soutien de l’UQO regroupe 185 salarié-es occupant des postes bureaux, techniques et aides de métier représentés par le SPS-UQO, affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1400 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

 

Un arbitre impartial doit trancher

Vendredi dernier, à la demande du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO), le conciliateur a convoqué les parties à une 42e rencontre de négociation, qui a eu lieu aujourd’hui.

« Le comité de négociation entretenait des espoirs de convenir, enfin, d’une entente de principe : or, nous avons été déçus. Il était toutefois nécessaire de tenir cette rencontre afin de vérifier la teneur des propos du recteur dans son communiqué du 16 février 2018 selon lesquels la demande d’arbitrage et le vote de grève de l’assemblée générale mettaient fin au processus de négociation et de conciliation entre l’UQO et le Syndicat des professeurs, de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO. Dit autrement, nous avions le devoir de donner une ultime chance à la partie patronale de reconsidérer notre proposition de règlement du 6 février avant de conclure définitivement qu’une entente sur les clauses restantes était impossible. Bref, la rencontre d’aujourd’hui s’est malheureusement soldée par un échec. »

Au terme de cette rencontre, le comité de négociation a déposé un projet de lettre d’entente visant à reconnaître la nécessité du recours à un arbitre impartial pour dénouer l’impasse entourant les clauses non réglées. Celui-ci pourra tenir compte des états financiers de l’UQO, de l’équité interne préconisée par l’UQO et de la rémunération des autres professeurs d’université.

Le SPUQO a par ailleurs lancé une campagne #UnArbitreUQO visant à promouvoir l’arbitrage de différends comme solution à l’impasse actuelle. La campagne obtient un appui massif de la communauté étudiante.

« Nous proposons également l’entrée en vigueur, dès le 16 mars 2018, des clauses sur lesquelles un accord a déjà été conclu. L’acceptation de la lettre d’entente par la direction de l’UQO entraînerait le dépôt, sans délai, du formulaire de demande d’arbitrage de différends auprès du ministère du Travail. Nous attendons une réponse de la part de la direction d’ici le 2 mars 2018 », de conclure madame Briand.

Rappelons que les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015. Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur Harrisson débouté par un arbitre

Hier, en fin d’après-midi, l’arbitre de grief Robert L. Rivest a rendu sa décision en lien avec un grief déposé par l’Université du Québec en Outaouais qui contestait une résolution adoptée en assemblée générale par le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais–CSN (SPUQO).

Cette résolution adoptée par le SPUQO demandait à nos représentantes et à nos représentants à la commission des études (CÉ) ou au conseil d’administration (CA) de défendre les prises de positions adoptées par les professeures et professeurs en assemblée générale. Dans sa décision, l’arbitre rejette le grief patronal et précise que « le processus décisionnel menant à une résolution syndicale fait partie des activités internes de cette association accréditée, qui représente de façon exclusive les professeurs faisant partie de cette unité. L’employeur ne peut s’ingérer ou participer aux activités syndicales. »

Au-delà du droit du syndicat d’adopter des résolutions, l’arbitre confirme le rôle des représentants dans les instances de l’université et mentionne que « rien n’empêche des administrateurs de suivre des instructions d’un tiers si celles-ci ne vont pas à l’encontre de la personne morale. […] En tentant de convaincre ses collègues du CA ou de la CÉ ou en exprimant sa dissidence pour appuyer la position du groupe dont il est issu, le professeur administrateur ne commet pas un acte de déloyauté envers l’institution universitaire. »

« Le grief du recteur étant désormais rejeté, il nous faut maintenant régler l’article 3.17 de la convention collective afin de ne plus permettre à l’employeur de choisir lui-même les représentantes et les représentants des professeures et professeurs au sein des instances et comités de l’UQO », de conclure madame Briand, présidente du SPUQO

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

 

 

La CSN salue l’importance accordée au contenu québécois, mais se désole pour l’usine Bombardier de La Pocatière

La CSN accueille favorablement l’annonce d’aujourd’hui de la Caisse de dépôt et placement du Québec concernant le REM et l’importance accordée au contenu québécois dans le projet, mais souligne sa déception quant au fait que l’usine Bombardier de La Pocatière n’ait pas été retenue.

La CSN a multiplié les interventions au cours des derniers mois afin de souligner l’importance de garantir du contenu québécois dans le projet : « Nous avons interpellé le gouvernement et les dirigeants de la Caisse. Pour nous, c’était primordial que ce projet d’envergure soit réalisé ici en maintenant et créant des emplois ici. En ce sens, l’annonce d’aujourd’hui est positive et nous souhaitons qu’elle devienne la norme pour tous les autres investissements du gouvernement », souligne Pierre Patry, trésorier de la CSN.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on se réjouit aussi que le projet crée et consolide des milliers d’emplois, dont ceux de l’usine Alstom de Sorel Tracy, mais on est déçu pour les travailleurs et les travailleuses de La Pocatière. « Nous aurions aimé que nos collègues syndiqué-es de Bombardier Transport puissent participer eux aussi au projet du REM, mais on ne baisse pas les bras. Nous nous attendons à ce que le gouvernement les considère pour les futures annonces concernant la ligne bleue du métro, le tramway à Québec ou encore, l’éventuelle ligne rose, si elle voit le jour », explique Louis Bégin.

Au cours des prochains jours, la CSN entend obtenir des éclaircissements sur la nature des annonces d’aujourd’hui. « Nous avons toujours quelques interrogations, indique Pierre Patry. Nous prenons acte des modifications apportées au projet, mais il reste pour nous quelques points importants en suspens. Par exemple, quels seront les impacts environnementaux, quel sera le mode de propriété et comment se fera l’arrimage avec le réseau de transport en commun? »

Second débrayage pour les profs de l’UQO

Ce matin, entre 8 h 30 et 11 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN) débrayeront une seconde fois sur les deux principaux campus de l’UQO.

« La séance de conciliation du lundi 22 janvier n’a pas permis de surmonter l’impasse dans laquelle les négociations se trouvent depuis le 7 décembre 2017. Notre comité de négociation avait invité le recteur à être présent à cette séance afin de boucler cette négociation qui traîne depuis près de trois ans, mais ce dernier ne s’est tout simplement pas présenté. Conséquemment, nous exercerons à nouveau notre moyen de pression ultime, conformément au mandat de l’assemblée générale du 19 décembre dernier. Plus que jamais, nous sommes déterminés à obtenir un règlement satisfaisant, et ce, dans les meilleurs délais », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Le syndicat est toujours d’avis que le recteur se traîne les pieds et ne démontre aucune volonté à régler la nouvelle convention collective.

Après le piquetage devant le pavillon Alexandre-Taché, les membres du SPUQO-CSN ont marché jusqu’au pavillon Lucien-Brault.

« Le porte-parole de l’UQO aura beau répéter dans les médias que l’offre salariale aux professeures et professeurs doit respecter le cadre financier de l’UQO, il semble que le recteur Denis Harrisson soit plus préoccupé à investir dans le béton et la brique, plutôt que dans l’offre de cours et dans la consolidation des programmes déjà existants. Lors d’une rencontre spéciale du conseil d’administration de l’UQO avant-hier, deux points étaient à l’ordre du jour : les négociations avec les profs et les chargé-es de cours et un nouveau projet de développement immobilier de 47,5 millions $, dont une partie serait financée par le fonds de fonctionnement. Or, le fonds de fonctionnement doit être destiné à l’enseignement et à la recherche. Pour nous, adopter un tel projet en pleine négociation constitue de la pure provocation. Il s’agit d’une manifestation de la plus grande indifférence du recteur à l’égard des membres de la communauté universitaire », de souligner Stéphanie Demers, vice-présidente du SPUQO.

D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur refuse l’invitation du SPUQO

Vendredi soir dernier, ​le comité de négociation du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) a sollicité la présence du recteur Denis Harrisson à la table de négociation de ce lundi le 22 janvier 2018. Cette invitation, qu’il a refusée, fut lancée considérant que lui seul dispose des pouvoirs requis pour dénouer l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les discussions en vue du renouvellement de la convention collective entre l’UQO et le SPUQO.

« Nous en étions aujourd’hui à la seconde journée de conciliation sur les deux que nous avions demandées. Nous avons invité le recteur à participer personnellement à cette rencontre puisque lors de la séance du 15 janvier dernier, les représentantes et représentants de la partie patronale n’avaient pas reçu le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. Seul le recteur peut véritablement donner ce mandat, d’où cette invitation que nous lui avons envoyée.  Malheureusement il a refusé notre invitation », de déplorer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La rencontre de conciliation du 22 janvier 2018 s’est donc déroulée sans la présence du recteur. La journée fut un échec total puisque l’employeur revient à l’essentiel de sa position qui fut déjà rejetée par l’assemblée générale à 85 % à scrutin secret.

Suite à l’échec de la conciliation, le syndicat réitère son appel au recteur. Selon Louise Briand, « le recteur est l’ultime espoir afin que le renouvèlement de la convention collective puisse se faire sans conséquences négatives pour l’UQO, les professeures et professeurs et les étudiants. »

Des actions et débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu prochainement. Les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Le recteur Denis Harrisson pousse les profs à la grève

Ce matin entre 8 h 30 et 9 h 30, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont exercé leur droit de grève, contredisant ainsi les prétentions du recteur Denis Harrisson. Celui-ci avait annoncé sur le site de l’UQO que l’arrêt de travail d’une heure prévu ce matin pouvait ne pas se concrétiser tellement une entente était envisageable.

« Lundi dernier, lors de la première de deux séances de conciliation que nous avons demandées, l’équipe patronale n’avait pas le mandat de répondre à la contre-proposition que nous lui avons présentée. De toute évidence, l’employeur n’a pas pris acte du vote de notre assemblée générale tenue le 19 décembre dernier, qui a rejeté la dernière offre patronale, et du second scrutin qui nous donnait la possibilité de déclencher 10 heures de grève au moment jugé opportun », de déclarer Louise Briand, présidente du SPUQO.

La ligne de piquetage au Campus de Saint-Jérôme

Le syndicat est d’avis que le recteur n’a pas démontré de volonté à régler la nouvelle convention collective même si les membres du SPUQO sont sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015.

« Au lieu de valoriser le travail académique qui figure au cœur de la mission de l’UQO, le recteur mise sur le développement immobilier. Au cours des six dernières années, ce sont 15,5 millions de dollars du budget destiné à l’enseignement et au soutien à la recherche qui ont servi à financer de la brique et du béton. En pigeant dans le budget de fonctionnement de la sorte, il a préconisé une compression des dépenses vouées à l’enseignement et à la recherche, une réduction de l’offre de cours, une suppression du soutien aux stages et une diminution du soutien au développement des programmes de recherche. Ce manque de vision menace directement les deux objectifs de négociation que nous avons formulés dès l’automne 2015, soit le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. Visiblement, et contrairement au recteur, nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs », de conclure la présidente du syndicat.

La prochaine séance de conciliation aura lieu le 22 janvier prochain. D’autres débrayages sont prévus et une autre assemblée générale syndicale aura lieu dans la semaine du 12 février 2018.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Les profs de l’UQO déclencheront la grève

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) déclenchera la grève le 17 janvier prochain si aucune entente satisfaisante n’est obtenue d’ici là.

« À l’automne 2015, les membres du SPUQO ont adopté un cahier de demandes ciblant deux objectifs fondamentaux : le développement de l’UQO et la consolidation des programmes existants. L’ensemble de nos revendications visent essentiellement à favoriser l’attraction et la rétention des professeures et des professeurs en région et à leur donner les conditions nécessaires pour remplir leur mission d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité », de préciser Louise Briand, présidente du SPUQO.

Rappelons que le 19 décembre 2017, les membres du SPUQO ont adopté à 75 % le tout premier mandat de grève de leur histoire. Celui-ci prévoit une banque de dix heures de grève à déclencher au moment jugé opportun. Une autre assemblée générale est prévue dans la semaine du 12 février 2018.

« Nos demandes salariales sont justifiées, claires et visent la reconnaissance équitable de la valeur de l’ensemble des tâches que nous accomplissons chaque jour. Nous savons que nos conditions de travail influencent directement l’accessibilité aux études supérieures, les conditions d’étude et la contribution de la recherche universitaire au développement de nos régions. Puisque le travail professoral réalisé à l’UQO vaut autant que celui effectué à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) par exemple, nous voulons simplement obtenir la parité salariale avec les universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Les citoyens des régions de l’Outaouais et des Basses-Laurentides méritent les mêmes services universitaires que les gens du Saguenay–Lac-Saint-Jean », de souligner madame Briand.

Le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Les profs de l’UQO adoptent un mandat de grève historique

Pour la première fois de leur histoire, lors de leur assemblée générale, les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) ont adopté à 75 %, par voie de scrutin secret, un mandat de grève historique, assorti d’une banque de dix heures à exercer au moment jugé opportun, à compter du 8 janvier 2018.

« Depuis une trentaine de mois, les professeures et les professeurs tentent de s’entendre avec un employeur qui cultive une forme d’inertie et qui sème une totale incompréhension de ses objectifs. Nous avons tenté de raisonner avec la partie patronale à plusieurs reprises sur l’importance d’offrir des conditions de travail qui sont nécessaires au développement de l’UQO. En ce sens, nous trouvons aberrant que les dernières offres ne contiennent aucune aide à la recherche et que les professeures et professeurs du campus de Saint-Jérôme soient complètement ignorés par la direction », de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO.

« Relativement à nos demandes salariales, notre objectif demeure clair : nous voulons obtenir une rémunération compétitive et comparable à celle qui est actuellement versée dans des universités équivalentes du réseau de l’Université du Québec. Nous aurions pu nous comparer à l’Université d’Ottawa, ce qui aurait été déraisonnable. Or, bien au contraire, nos demandes sont fondées et réalistes et voilà pourquoi nous avons décidé d’exercer notre moyen de pression ultime. Nous comptons donc régler cette négociation dès le mois de janvier, juste avant de revoir nos membres au cours de la semaine du 12 février », de conclure madame Briand.

Sans contrat de travail depuis le 1er mai 2015, le SPUQO compte environ 250 membres affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Plusieurs syndicats de paramédics durcissent leur grève

À compter de minuit ce soir, les paramédics membres de la CSN dans les Laurentides, en Mauricie, dans le Centre-du-Québec (Manseau), en Moyenne et Basse-Côte-Nord et en Abitibi-Témiscamingue reprendront la grève, pour laquelle le Tribunal administratif du travail permet des moyens de pression renforcés.

 

Ainsi, les paramédics ont pu faire reconnaître le caractère non essentiel de tâches supplémentaires qu’ils font habituellement, mais qu’ils ne feront plus à compter de minuit ce soir. Il s’agit de gains importants pour l’établissement du rapport de force des salarié-es, notamment en ce qui a trait à la facturation des patients et au rôle des cadres en temps de grève. Ceux-ci s’ajoutent aux moyens déjà prévus aux services essentiels depuis le début des grèves, en mars 2017. Ces moyens ont un impact sur l’administration des entreprises ainsi que sur le gouvernement.

 

Entre autres, les paramédics

  • Ne rempliront plus le formulaire AS–810 qui permet de facturer le patient ;
  • Rempliront le formulaire AS–803 sur format papier seulement, et ne les remettront qu’aux établissements, sans information personnelle sur le patient qui permettrait de reconstruire la facturation ;
  • Dans les cas de transferts d’un patient d’un établissement à un autre, ils ne se déplaceront plus à l’intérieur des établissements, sauf dans des situations particulières ;
  • Ne feront plus de liste exhaustive de tâches et de commissions connexes allant de la gestion du bac de récupération à la gestion des factures d’essence de l’employeur. Les cadres des entreprises devront effectuer plusieurs de ces tâches connexes durant la grève;
  • Ne feront plus de retour à domicile de priorité 8, sauf entre 12h et 17 h, du lundi au vendredi ;
  • Ne feront plus de retour d’escortes médicales, habituellement une infirmière, lorsqu’il n’y a pas de patient à bord ;
  • Verbaliseront les codes radio de communication sans utiliser le protocole ;
  • Ne se rendront plus disponibles durant la rédaction de formulaires ;
  • N’accueilleront plus de stagiaire ;
  • Ne participeront plus au « briefing » de début de quart ;
  • Ne participeront plus aux formations données par l’employeur, à l’exception de celles qui sont obligatoires ;
  • Ne feront plus le lavage intérieur sauf si requis pour la prévention des infections. Ils ne feront plus le lavage extérieur sauf les éléments requis pour la sécurité routière ;
  • Ne rempliront plus les formulaires demandés par l’employeur et non obligatoires en vertu des lois ;
  • Ne récolteront plus les informations bancaires auprès des non-résidents canadiens ;

 

Enfin, il n’y aura plus de service dédié aux athlètes et aux artistes dans le cadre d’évènements spéciaux. Il n’y aura plus de paramédics dans les véhicules dédiés à des festivals, expositions et autres opérations de relations publiques. Le service d’ambulance dédié ne sera plus assuré sur les plateaux de tournage, comme les films.

 

Les négociations sont présentement au point mort avec l’association patronale représentant toutes les entreprises visées, la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ). Pour le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux, Jean Gagnon, le renforcement de la grève doit forcer le gouvernement et les entreprises à faire leurs devoirs. « Nos conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 et quant à nous, un règlement est tout à fait à portée de main. Mais nos employeurs privés veulent nous utiliser dans le conflit qui les oppose au gouvernement. Le ministre Barrette, pour sa part, a complètement échoué à faire atterrir les négociations du secteur préhospitalier, bien que son ministère soit le bailleur de fonds du secteur et malgré que nous nous soyons entendus avec lui en juillet, chez Urgences-santé, quant aux grands paramètres qui doivent s’appliquer à l’ensemble des salarié-es du secteur. Ça ne peut plus durer ».

 

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) regroupe quelque 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier. Elle compte plus de 120 000 membres dans les services de santé, les services sociaux et les services de garde. Elle est affiliée à la CSN qui compte 300 000 adhérents de tous les secteurs d’activité.

Une ambulance en moins pour le secteur d’Oka

Pendant une période de huit heures, les règles de santé et sécurité des services préhospitaliers, jumelées au non-remplacement de deux travailleurs, ont eu pour conséquence de priver le secteur d’Oka d’un véhicule ambulancier, vendredi le 28 juillet.

En effet, les horaires de faction appelés « 7-14 » font en sorte qu’un paramédic doit être disponible 24 heures sur 24 sur une période de sept jours, mais que s’il effectue 16 heures de travail consécutives, il a droit à une pause de huit heures. Yan Bonhomme, président du Syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière – CSN, explique : « C’est ce qui s’est produit aujourd’hui vendredi. Le véhicule habituellement affecté au secteur Oka n’était pas sur place entre 8 h 30 et 16 h 30 et contrairement à l’habitude, il n’y a pas eu de véhicule de remplacement. M. Bonhomme ajoute que c’est alors les paramédics du secteur de St-Eustache qui doivent couvrir le secteur d’Oka et que 15 minutes de route séparent les deux secteurs. « Nous ne pouvons en tant que syndicat, passer sous silence cette situation ».

La présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé, est très préoccupée. « Il est inadmissible et irresponsable qu’en pleine période de vacances, un endroit populaire et très fréquenté en raison de la plage d’Oka et du parc aquatique de Pointe-Calumet, soit privé d’un véhicule ambulancier. Faut-il attendre l’irréparable ?»

Les horaires de travail au cœur des négociations
Pour Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN et responsable politique du dossier des services préhospitaliers, il s’agit là un exemple concret de l’aberration de ce type d’horaire, qui fait en sorte d’épuiser les paramédics en raison d’une obligation de disponibilité excessive. « De toute évidence, la situation représente un risque potentiel de bris de service pour certaines régions. Il n’est donc pas surprenant que la question des horaires et de la surcharge de travail soit un point essentiel des actuelles négociations tant dans les Laurentides qu’à la grandeur du Québec », conclut-il.

À propos de la CSN
La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides regroupe quant à lui près de 90 syndicats de la région.

 

Nouvelle convention collective chez Orica

L’entente de principe intervenue après près d’une vingtaine de séances de négociation a été présentée aux travailleurs réunis en assemblée générale les 21 et 22 juin. C’est à 97 % que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Orica – CSN ont entériné cette entente. Les salariés ont obtenu des gains et le maintien du régime de retraite à prestations déterminées.

Orica est une usine de production de systèmes électroniques d’initiation ou détonateurs située à Brownsburg et le siège social de la multinationale est localisé en Australie. Malgré le contexte économique incertain dans le secteur minier, c’est sans contredit que la productivité et la qualité du travail des quelque 260 salariés actuellement à l’emploi devaient être reconnues. « Il est clair que l’entreprise multinationale souhaitait des concessions notamment sur le régime de retraite et les assurances ou encore le recours à la sous-traitance. Mais pour nous, les bons résultats de l’usine de Brownsburg sont le fruit de notre travail et de l’ouverture dont nous avons fait preuve pendant les dernières années, indique Martin Richer, président du syndicat. Il n’était donc pas question de laisser tomber nos acquis. De plus, les membres bénéficieront d’une augmentation annuelle de 2 % par année, pendant trois ans, de l’ajout d’une semaine de vacances pour les plus vieux salariés et le fractionnement de deux semaines de vacances », ajoute-t-il.

Le syndicat et la CSN confiants en l’avenir

C’est cartes sur table que les négociations se sont déroulées et c’est ainsi que le syndicat entend procéder dans l’avenir. « La qualité du travail chez Orica à Brownsburg nous positionne très bien pour recevoir des investissements, d’autant plus que les indicateurs annoncent une reprise dans le secteur minier pour les prochaines années. Nous serons au rendez-vous ! », conclut le président monsieur Richer.

Pour Chantal Maillé et Mathieu Lafleur, respectivement présidente du Conseil central des Laurentides (CSN) et président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, le secteur manufacturier au Québec est réputé pour sa capacité à fournir des produits de grande qualité et peut offrir des emplois de valeur. Ce nouveau contrat de travail convenu entre Orica et le Syndicat nous démontre que des bonnes conditions de travail sont rentables et profitables pour la compagnie, les employés, pour l’économie de la région et particulièrement celle de Brownsburg-Chatham.

 

 

 

Victoire de la CSN contre un CHSLD privé des Laurentides

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) obtient une victoire importante contre la privatisation des soins d’hébergement des aîné-es dans les Laurentides. Le tribunal d’arbitrage a donné raison à la FSSS-CSN en suspendant l’appel d’offres lancé par le CISSS des Laurentides. Cette décision permet de suspendre l’octroi d’un contrat de plusieurs millions de dollars à un CHSLD privé et donne une occasion à la FSSS-CSN de développer une alternative publique en faveur des aîné-es et du personnel. « Cette décision obtenue par la FSSS-CSN est une victoire pour toutes les catégories d’emploi du CISSS des Laurentides et surtout pour la population de la région », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Un article paru ce matin dans Le Devoir présente les détails de ce dossier. La décision du tribunal d’arbitrage rendu le 7 juin se range aux arguments de la FSSS-CSN : le CISSS des Laurentides a passé outre à son obligation d’informer le syndicat avant de débuter le processus d’appel d’offres pour un CHSLD privé. L’employeur tentait ainsi de donner un contrat de 99 places en CHSLD privé pour une période de vingt ans. Pour la FSSS-CSN, cet appel d’offres s’apparente en tout point à un CHSLD en PPP, un modèle qui a démontré son échec dans les dernières années.

« Quand on a vu passer cet appel d’offres, je suis tombé en bas de ma chaise. Le MSSS nous indiquait pourtant qu’il n’avait pas l’intention de rejouer le mauvais film des CHSLD en PPP. Il n’y a aucune raison de faire appel au privé pour donner des soins aux usagères et usagers des CHSLD. Ces personnes ont de lourds profils de perte d’autonomie et ont besoin des meilleurs soins. Et ces soins, ils sont donnés dans les établissements publics », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Une victoire signée CSN pour la qualité des soins dans l’hébergement de longue durée

C’est grâce aux clauses de la convention collective de la FSSS-CSN que l’appel d’offres a été suspendu. Les employeurs se sont en effet engagés à « maintenir des services publics de qualité », à « travailler au maintien et au développement de l’expertise des personnes salariées du réseau public de la santé et des services sociaux » et à « privilégier le travail à l’interne ». Ils doivent de plus permettre au syndicat d’obtenir les informations pour déposer une alternative publique à un projet de privatisation. Le CISSS des Laurentides n’a pas répondu à ces exigences avant de lancer son appel d’offres.

« L’intervention de la FSSS-CSN vise à accentuer l’offre de soins en hébergement de longue durée dans le secteur public. En parvenant à faire suspendre l’appel d’offres, cette décision bénéficie à l’ensemble du personnel du CISSS des Laurentides et aux usagères et usagers qui ont besoin de soins en CHSLD. Que le ministre et les établissements se le tiennent pour dit, ils trouveront la FSSS-CSN sur leur chemin à chaque occasion où ils voudront privatiser notre réseau public de santé et de services sociaux », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Le syndicat du Parc régional de la Rivière-du-Nord en moyens de pression

En réaction à la lenteur du conseil d’administration du parc d’entériner l’entente de principe négociée, les employé-es syndiqués CSN ont unanimement choisi, en assemblée générale, d’utiliser des moyens de pression.

Les employé-es du Parc régional de la Rivière-du-Nord ont choisi de se syndiquer afin de régulariser leurs conditions de travail. Un processus de négociation s’est enclenché et une entente de principe sur la future convention collective est intervenue, le 24 février, entre les représentants du parc et ceux du syndicat. « Malheureusement, depuis ce temps, le conseil d’administration reporte l’entérinement de l’entente », indique Jean-Michel Lapointe, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Parc régional de la Rivière-du-Nord (FEESP–CSN). « À plusieurs reprises, dont la dernière en date du 19 avril, le point n’a pas été abordé en rencontre des gestionnaires. La prochaine rencontre du CA est fixée au 17 mai et rien ne nous garantit qu’il procèdera. C’est inadmissible », ajoute M. Lapointe.

Une rencontre spéciale est exigée

Le syndicat exige que le CA tienne une rencontre spéciale avant le 17 mai pour entériner l’entente. Les reports du CA font en sorte que le nouveau contrat de travail de même que les ajustements de salaire ne sont pas effectifs. Le syndicat n’accepte plus cette nonchalance et fort de son mandat obtenu en assemblée générale le 25 avril, il utilisera des moyens de pression. « Nous n’avons pas pour objectif de perturber les activités du parc, mais notre employeur doit comprendre, après plus de deux mois, qu’il doit respecter la négociation », conclut le président.

Le syndicat dénonce à nouveau l’attitude de l’employeur

Ce midi, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD) ont manifesté devant l’Hôtel Chantecler à Sainte-Adèle, propriété du groupe Hôtels Gouverneur, afin de dénoncer à nouveau l’attitude de leur employeur.

« Depuis le mois de mai dernier, qui a marqué le début de notre négociation, nous avons tenu 16 rencontres et nous sommes encore loin d’un règlement. Nous avons fait appel à la conciliation parce que l’employeur n’affichait aucune ouverture, ce qui nous a indiqué rapidement qu’un conflit se préparait. Les pourparlers n’aboutissent pas et la partie patronale ne dispose pas des mandats nécessaires pour régler cette négociation. Nous avions même réglé certaines clauses sur lesquelles l’employeur a retiré son engagement par la suite », de dénoncer Yvon Therrien, président du STTHGPD.

« Le mois de mars s’annonce déjà occupé dans le secteur de l’hôtellerie montréalais et, grâce au 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire du Canada, la saison touristique de 2017 pourrait surpasser les records atteints ces dernières années. De ce fait, nous savons que Hôtels Gouverneur disposera des ressources financières pour offrir de bonnes conditions de travail à ses salarié-es, à l’image des autres établissements qui se sont entendus avec leurs travailleuses et leurs travailleurs », de déclarer Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« Même si ce lock-out décrété dix jours avant Noël dure depuis près de trois mois, les membres du syndicat sont solidaires et déterminés. Nous saluons et soutenons leur lutte, leur persévérance et leur combativité exemplaires afin d’obtenir leur juste part des revenus qu’elles et ils génèrent tous les jours pour cet employeur irrespectueux », de conclure Frédéric Brun, vice-président du Conseil central des Laurentides.

Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes. La prochaine date de négociation est prévue le 14 mars.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.