Travailler pour la Ville de Mont-Tremblant, négocier avec Mont-Semblant

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN annonce aujourd’hui qu’il tiendra deux journées de grève les 4 et 5 avril prochains.

« Nous avons démontré à plusieurs reprises notre bonne volonté à vouloir avancer dans le processus de négociation. Lorsque l’employeur décide de quitter la table après 1 heure 17 minutes, c’est un manque de respect non seulement envers l’ensemble des employé-es municipaux, mais également envers le médiateur, d’ailleurs venu à leur demande », a déclaré le président du syndicat, Kuang Selao. Aux yeux du syndicat, les actions du directeur des ressources humaines et de la directrice générale démontrent tant leur amateurisme que leur méconnaissance du processus de négociation.

Malgré l’ouverture de la part du syndicat, qui a décidé, il y a quelques semaines, de procéder à un report de la grève, on se bute à une administration qui n’est même pas capable de se présenter à l’heure à la table de négociation. « Les travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant pourront compter sur l’appui de la CSN lors de ces deux journées de grève et celles à venir. Nous ne les laisserons pas tomber ! », s’est exclamée Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN).

M. Selao rappelle qu’il n’y a eu aucune augmentation salariale dans les trois dernières années et que le syndicat continuera de se battre contre la modification de l’horaire, l’abolition de l’horaire d’été et les modifications substantielles à l’échelle salariale que le directeur des ressources humaines, Daniel Hébert, cherche à introduire. Rappelons que lors de la négociation, la Ville de Mont-Tremblant a présenté au syndicat une proposition visant à revoir complètement sa grille salariale pour l’ensemble des employé-es. « Depuis l’entrée en poste de M. Hébert, le climat de travail s’est détérioré à vitesse grand V. Il est impératif pour l’ensemble des cols bleus et cols blancs de sortir de cette impasse », a rajouté le président du syndicat.

Réunis en assemblée générale le 3 décembre dernier, les employé-es du STT de la Ville de Mont-Tremblant se sont dotés d’une banque de six jours de grève à utiliser au moment jugé opportun. Sans convention collective depuis plus de deux ans, le syndicat tient à réitérer son désir de poursuivre les négociations et invite la Ville de Mont-Tremblant à démontrer sa volonté de parvenir à une entente.

Syndicat régional des salariés des Caisses Desjardins des Hautes-Laurentides (CSN) – section Notre-Dame-du-Laus

Une requête en accréditation a été déposée le 13 décembre 2018 afin de représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail. »

afin que les salariées du centre de services de Notre-Dame-du-Laus se joignent au syndicat régional. Les membres des trois autres sections du syndicat régional sont actuellement en négociation. Les nouvelles arrivées pourront donc compter sur la solidarité du groupe!

Le Syndicat régional des salariés des Caisses Desjardins des Hautes-Laurentides (CSN) est affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central des Laurentides et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les activités entourant le 8 mars 2019 en région

À l’occasion du 8 mars 2019, des activités s’organisent partout au Québec. Prenez-en connaissance région par région et participez-y en grand nombre. Pour plus de renseignements, contactez le conseil central de la région où se déroule l’activité qui vous intéresse.


Cœur-du-Québec

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le comité en condition féminine du Conseil central du Cœur-du-Québec organise le 5 mars deux activités qui se succèdent dans ses locaux au 550 rue Saint-Georges à Trois-Rivières :

  • des éléments de formation sur la condition des femmes et sur l’analyse différenciée selon les sexes sont donnés de 13 h à 16 h 30 (le nombre de personnes inscrites est atteint);
  • un 5 à 7, repas offert, au cours duquel est invité le Projet Stérone, des humoristes féministes qui, à travers l’humour, dénoncent les travers de la société. Elles s’inspireront de la thématique de cette année « Le respect, ça se manifeste! » pour décliner sur différents sujets : préjugés sexistes, les différences corporelles et l’âge des femmes, contre l’intolérance, le racisme et la misogynie… Pour vous inscrire, il faut contacter sylvain.pratte@csn.qc.ca

Estrie

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le CCSNE, en collaboration avec le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, accueille l’artiste française Typhaine D dans « Contes à rebours ». Dans cette oeuvre puissante entre théâtre et conte, Typhaine D revisite les contes de notre enfance autant que le langage pour les dire, et propose un imaginaire où nous retrouver, peuplé d’héroïnes enfin unies, réelles, inspirantes, debout, semant ainsi des graines de compréhension de nos vécus, de soin, d’espoir, de jubilation, de résistance collective. Un spectacle unique à ne pas manquer! En tournée exclusive au Québec!

Le mercredi 20 mars à 19 h
Salle Le Parvis (987, rue du Conseil, Sherbrooke)
Billets : Catherine.Ladouceur@csn.qc.ca ou 819 563-6515

Événement Facebook 


Lanaudière

Jeudi 28 février 2019 à 17 h, L’Élan Brasserie (136 rue Lajoie à Joliette)

C’est avec grand plaisir que le Conseil central de Lanaudière-CSN vous invite à continuer la tradition de célébrer ensemble la Journée internationale des droits des femmes. Le Conseil central de Lanaudière-CSN a invité, pour cette occasion, Mme Martine Delvaux, figure incontournable du féminisme contemporain et auteure de plusieurs romans dont, « Blanc dehors » finaliste en 2016 du prix du Gouverneur général.

À partir d’une réflexion autour du mouvement #MoiAussi et du partage de son expérience personnelle, il sera question de réfléchir à l’amitié et à la solidarité entre femmes, non seulement comme résultat des mouvements sociaux, mais comme effet de la « domination masculine ». Il s’agira de se demander si l’on peut vivre en tant que femme sans l’être avec les autres.

Le 8 mars, c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de la reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que nos droits cessent d’être bafoués partout sur la planète.

Le prix d’entrée 

Pour les membres et les salarié-es CSN : une épinglette du 8 mars 2019.
Pour les non-membres : 20 $

Veuillez noter que cette activité est offerte autant aux hommes qu’aux femmes et qu’il y aura des bouchées offertes ainsi qu’une consommation.

Inscription obligatoire avant le 15 février 2019 au 450 759-0762 (sans frais 1 888 759-0762) ou par courriel à reception.cclanaudiere@csn.qc.ca.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre !


Laurentides

Cette année, c’est sous le thème « Le respect, ça se manifeste! » que le Conseil central des Laurentides – CSN invite tous ses membres et tous les groupes communautaires de la grande région des Laurentides à assister au souper conférence: « Aidante Naturelle, y’a rien de naturel là-dedans! »

Cette soirée se tiendra :

Quand : le 22 mars 2019 dès 18 h
: 685, rue Laviolette à St-Jérôme, J7Y 2V4 (Salles Laviolette)
Prix : 25 $ (coquetel de bienvenue et repas chaud 4 services)

C’est donc avec plaisir que nous vous attendons pour cette une superbe activité sous forme de souper-conférence avec Mme Chantal Fleury, conférencière et sa nouvelle conférence qui saura vous faire rire, réfléchir et vous divertir avec son humour attachant. C’est donc un rendez-vous!

Pour toute information ou pour l’achat des billets, veuillez contacter Chantal Racicot au Conseil central des Laurentides au 450 438-4197 ou par courriel chantal.racicot@csn.qc.ca.


Montérégie

Le Conseil central de la Montérégie organise le 28 mars un 5 à 7 autour du thème « Le respect, ça se manifeste » avec un panel d’invité-es :

  • Véronique de Sève, vice‐présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine
  • Emmanuelle Proulx, conseillère syndicale à la condition féminine à la CSN
  • Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC Entrepôt—CSN
  • Jean‐Philippe Dell’Aniello, professeur de philosophie et membre du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cegep de St‐Jean‐sur‐Richelieu (CSN)

Dans une ambiance décontractée, souper et cocktail seront offerts de 17 h à 18 h 40 et la soirée discussion débute dès 19 h. La soirée se déroule au 7900 Taschereau, Édifice E, à Brossard.

Réservez vos billets au prix de 5 $ auprès de Josée Fournier avant le 20 mars au 450 466‐7036 ou josee.fournier@csn.qc.ca.


Montréal métropolitain

CABARET FÉMINISTE FESTIF

Jeudi 7 mars, de 5 à 7, à l’atrium de la CSN (1601 De Lorimier, Montréal)

À l’animation, Judith Lussier, du duo Les Brutes

En prestations musicales :
Stella Adjokê slam-blues-soul-R&B
Kathia Rock guitare acoustique et tambour/folk-country-rock-jazz innu
Chœur Maha musique féministe inventive-approche non traditionnelle du chant choral

Exposition

Les affiches du 8 mars célébrés au Québec depuis 45 ans seront exposées et les femmes de la CSN présenteront leurs créations.


Québec–Chaudière–Appalaches

La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes lance l’invitation lors de la Journée internationale des droits des femmes à Québec le vendredi 8 mars pour les actions suivantes :

  • À 14 h: une chaîne de femmes devant le Palais de justice en solidarité et en appui aux victimes d’agressions sexuelles (activité non mixte)
  • 15 h 30: sur « Le respect, ça se manifeste, luttes des femmes », une causerie sur l’état actuel du système de justice dans le dossier des agressions sexuelles, contexte sociopolitique, pauvreté, travail, migration, femmes autochtones (activité non mixte)
  • 16 h 30 : Chansons et slogans féministes
  • 17 h : Rassemblement pour une marche de solidarité féministe devant la Bibliothèque Gabrielle Roy
  • 17 h 30 : Départ de la marche

Le réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches organise le 15 mars 2019 au Club de golf de Lotbinière toute une journée d’activités débutant à 9 h.

  • Une conférence de Véronique Pronovost sur l’antiféminisme: ses recherches portent sur la redéfinition et l’institutionnalisation du mouvement conservateur américain ainsi que sur les effets antiféministes du conservatisme contemporain.
  • Suivi d’une présentation de l’état des lieux du Réseau sur la pauvreté des femmes
  • Et pour terminer, une conférence de l’organisme Le Néo par Valérie Boyer, sexologue, sur l’inclusion des femmes trans dans les milieux exclusifs aux femmes.

Pour informations sur le prix d’admission et la réservation, contacter avant le 9 mars 2019 à communications@femmesca.com


Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le Collectif 8 mars de Saguenay vous invite à un souper-spectacle « Quand les femmes s’en mêlent! », le mardi 12 mars à compter de 17 heures, à l’Hôtel le Montagnais de Chicoutimi (1080, boulevard Talbot, Chicoutimi). Les billets sont au coût de 15 $ (souper inclus) et sont disponibles à votre Conseil central jusqu’au 7 mars 2019.

Le Collectif du 8 mars d’Alma au Lac-Saint-Jean convie la population à un souper-conférence sur La place des femmes en politique et soirée dansante avec le duo musical « Miss Caprice », le vendredi 8 mars à compter de 17 heures à l’hôtel des Cascades (140 Avenue du Pont N, Alma).  Les billets sont en vente au Centre de femmes aux Quatre Temps (418 668-7698) ainsi qu’au Conseil central au coût de 25 $.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Association des Maisons de jeunes de Mirabel–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 20 décembre 2018, les travailleuses et travailleurs des six Maisons des jeunes de Mirabel ont été accrédités, pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail »

Ils souhaitent se donner des outils pour répondre collectivement aux demandes de plus en plus insistantes du conseil d’administration de l’organisme.

Ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central des Laurentides et, bien entendu, à la CSN.

Grève de 24 h le 15 février 2019

Malgré plusieurs relances et devant l’inertie de la Ville de Mont-Tremblant à vouloir négocier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN) déclenchera une grève de 24 heures, le 15 février 2019.

Manifestation
Le 15 février prochain, sur l’heure du dîner, le Conseil central des Laurentides (CSN) maintient donc la manifestation prévue en soutien aux grévistes. « On ne peut pas accepter que la Ville se comporte ainsi, explique la présidente du conseil central, Chantal Maillé. Après deux ans sans convention, je pense que personne ne peut dire que les cols blancs et les cols bleus ne se sont pas montrés patients ».

Grève
Le syndicat dispose, à cet effet, d’un mandat de grève de six jours à exercer au moment jugé opportun. Après négociation, les services essentiels seront assurés par le syndicat pour la population de Mont-Tremblant.

Une délégation FIM-CSN rencontre les dirigeants de Demix à Toronto

Une délégation d’une vingtaine de travailleurs s’est déplacée aujourd’hui à Toronto dans le but de rencontrer les dirigeants de l’entreprise mère, CRH Canada, pour leur faire part de leurs doléances, dont celles pouvant affecter leur santé et leur sécurité ainsi que de la population.

Quelque 200 conducteurs de bétonnière de cinq sections de la compagnie Demix Béton du Grand Montréal réclament toujours des correctifs pour contrer les inconvénients dus à l’implantation du système Optimizer de gestion des livraisons du béton sur les chantiers de construction. C’est pourquoi une délégation d’une vingtaine de travailleurs s’est déplacée aujourd’hui à Toronto dans le but de rencontrer les dirigeants de l’entreprise mère, CRH Canada, pour leur faire part de leurs doléances, dont celles pouvant affecter leur santé et leur sécurité ainsi que de la population.

« Après plusieurs démarches et rencontres menées depuis le printemps dernier pour exiger des correctifs liés au système Optimizer, les travailleurs espèrent obtenir enfin une écoute de la part des hauts dirigeants de CHR Canada et ainsi leur assurer un retour à des conditions de travail normalisées dans le respect de leur santé et de leur sécurité ainsi que celle de la population », d’expliquer André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le litige
Le système Optimizer, mis en place sans consultation, relie chaque conducteur de bétonnière à une centrale de distribution par l’intermédiaire d’une tablette électronique. Or, ce système, qui analyse les trajets à emprunter et les temps de réponse requis sans tenir compte de la provenance d’origine du conducteur, bouscule de façon importante les conditions de travail des salariés en dictant aux conducteurs divers trajets de livraison pour lesquels ils ne sont pas familiers. « Dans certains cas, ajoute André Miousse, le système propose des trajets en plein quartier populeux, sans égard aux normes de sécurité. Ça nous inquiète beaucoup. »

En outre, ce système vient modifier radicalement plusieurs conditions de travail, dont celle qui a trait à la fin de journée de travail, entraînant chez les travailleurs épuisement et stress. Un autre facteur d’inconfort est lié à la difficulté de concilier la famille et le travail qui, dans certains cas, est à toutes fins utiles inexistante en raison des heures de travail interminables qui affectent la vie familiale des travailleurs.

Des solutions viables existent
Les travailleurs exercent depuis le printemps dernier différents moyens de pression et de visibilité afin d’être entendus et écoutés. Mais jusqu’à maintenant, les discussions n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente. C’est pourquoi une délégation composée de représentants des cinq syndicats et d’élus de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’est présentée au siège social de CRH Canada pour y rencontrer les hauts dirigeants afin de les convaincre de la nécessité de trouver des solutions viables.

« On a rencontré les dirigeants de CRH Canada avec la profonde conviction que des solutions viables et constructives existent pour assurer à la fois le maintien de conditions de travail décentes qui respectent les travailleurs, et une prestation de services sécuritaires correspondant aux besoins de l’entreprise bétonnière. On espère qu’ils ont entendu le message des travailleurs », conclut le vice-président de la FIM–CSN.

Syndicats de Demix contre ‘Optimizer’ : une mobilisation de longue haleine

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, et Jimmy Caron, opérateur de bétonnière et président du syndicat de Demix à Saint-Eustache. Un échange éclairant sur la dure réalité des camionneurs et l’arrivée d’un système d’intelligence artificielle qui nuit énormément au bien-être des travailleuses et travailleurs de Demix. En voici quelques extraits.

Jean : Toi, tu te promènes dans la grande région de Montréal ou à travers le Québec ?

Jimmy : On peut faire des livraisons jusqu’à Saint-Jovite, mais je peux facilement me retrouver à Vaudreuil ou à Saint-Hubert. On couvre vraiment un grand territoire.

Jean : Donc, toute la reconstruction des infrastructures, tu vis ça péniblement tous les jours ? Les travaux, les détours, l’embouteillage, ça doit peser sur le stress au travail ?

Jimmy : Surtout que Demix se spécialise dans de la construction de ponts ou de [projets comme] l’échangeur Turcot. Ce sont de gros chantiers. On est appelés à changer de place souvent parce qu’il y a énormément de travail dans la région de Montréal. Quand tu commences à jouer un peu plus là-dedans avec les portes d’entrée pour les camions ou les no-trucks, effectivement, ça devient un peu stressant à la longue.

Jean : Dis-moi, qu’est-ce que tu aimes de ton métier ?

Jimmy : On ne fait jamais la même chose ! Tu embarques dans ta bétonnière et tu ne sais pas où tu vas aller, alors c’est quand même un petit côté le fun. Je pense que les opérateurs en général n’aiment pas être enfermés. Le fait d’être à l’extérieur, conduire, c’est ce qui est agréable du métier.

Jean : Et que trouves-tu le plus difficile de ton travail ?

Jimmy : J’ai un horaire qui est fait la veille. À 20 h, je prends mon horaire pour le lendemain. En plus, tous les soirs, tu ne sais pas à quelle heure tu vas rentrer. C’est un peu difficile pour la famille ou si tu veux avoir une certaine stabilité. Tu prépares un souper, mais tu ne sais pas si tu vas être là. T’invites des amis, mais tu ne sais pas si tu vas être là. C’est la dure réalité d’être opérateur de bétonnière.

Jean : Et maintenant, il y a quelque chose de nouveau qui provoque des bouleversements à travers les cinq syndicats Demix dans la région de Montréal. Peux-tu nous en parler ?

Jimmy : On appelle ça « Optimizer ». C’est une intelligence artificielle. Une grosse boîte qui vient gérer les camions, mais aussi les conventions collectives. Elle calcule tout, alors elle va envoyer le camion le plus rentable sur certains chantiers. Mais, nous, on n’y croit pas. On se rend compte que l’ancienneté est bafouée. C’est devenu un peu le bordel. À un moment, j’étais à Lachute et la machine me disait de me diriger vers LaSalle. Demix a toujours prôné l’environnement, mais quand je dois prendre mon camion et passer devant mon plan de Saint-Eustache et m’en aller dans le trafic pendant une heure et demie pour remplir à LaSalle… côté environnement, on s’entend que ce n’est pas terrible.

Jean : Comment avez-vous réagi, vous, les syndicats ?

Jimmy : Tout le monde a embarqué. Il y a des gens que ça fait vingt ans qu’ils sont là, et ça ne s’était jamais vu les cinq accréditations de la CSN réunies dans une même salle. On n’avait jamais vécu ça. Maintenant, c’est juste de ne pas lâcher. C’est un travail de longue haleine.

Entente de principe entérinée à 97 %

L’entente a été entérinée à 97 % au terme de 25 séances de consultation pendant lesquelles l’ensemble des membres pouvaient poser des questions pour ensuite voter par scrutin secret.

Une entente négociée
La négociation des 26 matières locales a été imposée par la fusion des établissements issue de la réforme Barrette et de la loi 10. Ainsi, 25 conventions locales devaient être unifiées et harmonisées pour plus de 6 200 travailleurs. Dès le départ, le syndicat avait pour objectif d’en arriver à une entente négociée et non imposée par le gouvernement. Douze mois de négociation auront été nécessaires avec, comme priorité, de contrer les demandes initiales de l’employeur qui souhaitait avoir la latitude d’affecter le personnel n’importe où sur l’ensemble du territoire des Laurentides.

Les notions de déplacements, de lieu de travail et de disponibilité
« La fusion des établissements, donc du territoire de travail, de la région des Laurentides a vite mis de l’avant la nécessité de définir le port d’attache d’un salarié sans quoi n’importe qui aurait pu se voir obligé de travailler n’importe où, entre Lachute et Mont-Laurier, explique Marie-Claude Ouellette, vice-présidente du syndicat. Nous avons réussi à introduire la notion de port d’attache pour chacun des postes et de limiter la distance de déplacement à 41 km ». Pour le syndicat, dans un contexte où 50 % du personnel doit déjà composer avec des horaires à temps partiel, il était inconcevable que l’on puisse exiger de celui-ci d’augmenter le temps obligatoire de disponibilité, sans garantie d’heures, en plus d’imposer des distances de déplacement à la grandeur du territoire.

Des avancées et des défis
Le syndicat estime avoir réussi à négocier les matières relevant du fonctionnement local ou régional de manière à protéger le plus grand nombre des effets néfastes conséquents aux fusions. Ainsi, la création de postes d’autosuffisance pour stabiliser les équipes de travail, la clarification de plusieurs dispositions afin de favoriser la création de postes à temps complet, la mise sur pied d’un projet pilote en CHSLD pour la gestion du temps supplémentaire et la pénurie de main-d’oeuvre, la reconnaissance des acquis pour l’obtention d’un poste en remplacement et la mise en place de balises dans le mécanisme de supplantation sont au nombre des avancées conclues par le comité de négociation.

« Bien entendu, l’application correcte et sensée de cette nouvelle entente demeure un défi dans un contexte où le pouvoir de gestion est centralisé et trop souvent ignorant de la réalité dans les établissements. Nous sommes prêts à relever ce défi, affirme Dominic Presseault, président du syndicat, et nous nous attendons à ce que le CISSS des Laurentides manifeste la même volonté. »

Luce Melançon, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN (CCSNL–CSN) souhaitent d’abord féliciter le STTLSSS–CSN pour son immense travail et confirment que la CSN et ses organismes continueront de défendre le réseau public de la santé et des services sociaux devant le nouveau gouvernement caquiste qui s’est affiché ouvertement en faveur de la privatisation des services publics.

Le réseau de l’éducation craque

Ce n’est pas seulement l’enseignante Kathya Dufault qui est au bout du rouleau dans notre réseau de l’éducation.

Dans la commission scolaire qui l’emploie, celle de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), où elle enseignait jusqu’au 27 septembre dernier, une autre enseignante a été remplacée par huit personnes différentes en huit jours !

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) estime que la pénurie actuelle de personnel produit des aberrations qui nuisent grandement aux élèves. « Dans la même école de la CSSMI, un technicien en éducation spécialisée a été remplacé par cinq personnes différentes dans la même semaine », déplore Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN. Elle se demande d’ailleurs comment certains élèves en difficulté d’apprentissage peuvent réussir dans un tel maelstrom, qui touche notamment les techniciennes et techniciens en éducation spécialisée.

Violence
Dans ce contexte déjà difficile, le personnel de soutien qui reste en place doit aussi faire face à de plus en plus de violence. Selon les rapports d’incidents, toujours dans la même commission scolaire, quelque 471 membres du personnel de soutien ont rapporté un acte de violence de septembre 2017 à mai 2018. On sait par ailleurs que ces incidents ne sont pas rapportés de façon systématique.

Les techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, les préposé-es aux élèves handicapé-es, le personnel en service de garde et les surveillantes et surveillants d’élèves sont au premier front de ce climat tendu. Ces travailleuses et travailleurs se font régulièrement griffer, mordre, cracher dessus, insulter et lancer des objets.

« Le nouveau ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, doit prendre acte de la situation vécue par le personnel de soutien du réseau et agir sans tarder. Sans écoles en santé, les enfants du Québec ne pourront pas développer leur plein potentiel », insiste Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Elle interpelle également le premier ministre François Legault, qui a fait de l’éducation l’une de ses priorités et a promis de réinvestir pour le bien des élèves.

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Des correctifs réclamés pour éviter une débâcle du système de livraison du béton

Plus rien ne va entre les 200 conducteurs de bétonnière et l’entreprise Demix Béton en raison des ratés continus du système de répartition Optimizer qui causent des problèmes persistants pour leur santé et leur sécurité et possiblement pour la population vivant près des chantiers. Réunis en assemblée générale extraordinaire à Laval hier après-midi, les travailleurs membres de syndicats affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont rejeté unanimement les récentes mesures patronales de correction les qualifiant d’inadéquates. Ils réclament d’ailleurs une rencontre expresse avec les hauts dirigeants du siège de l’entreprise de Toronto pour trouver rapidement des solutions.

« Le message à Demix Béton est clair : les travailleurs ne se sentent pas écoutés et pris au sérieux, d’où un ras-le-bol généralisé, a affirmé Louis Bégin, président de la FIM–CSN, en marge de l’assemblée générale. Ils ont ainsi confié unanimement à leurs syndicats et à la FIM-CSN le mandat d’interpeller les hauts dirigeants de Toronto pour trouver des solutions viables au système Optimizer. Ils souhaitent surtout qu’on prenne en compte leurs avis et leur expérience, ce qui n’a jamais été le cas depuis l’élaboration et la mise en service du système. C’est le message que nous allons très bientôt livrer aux dirigeants de Toronto. »

Le système Optimizer relie depuis le printemps chaque conducteur de bétonnière à une centrale de distribution par l’intermédiaire d’une tablette électronique. Le logiciel analyse en temps réel les trajets à emprunter et les temps de réponse requis pour la livraison du béton en dictant aux conducteurs différents trajets de livraison. Dans certains cas, des trajets en plein quartier populeux peuvent être suggérés par le système, sans égard aux zones pourtant identifiées « No trucks » ni aux restrictions prévues au Code de la sécurité routière.

Parmi les irritants majeurs liés au système Optimizer figurent les ratés informatiques qui, pour des raisons inconnues, tombent souvent en panne, empêchant les travailleurs de poursuivre leurs activités et surtout de communiquer avec le centre de répartition, augmentant leur niveau d’angoisse. L’entreprise avait pourtant promis, au début de septembre, des améliorations dans la stabilité du système. Elles se font toutefois toujours attendre.

Autres désagréments : le système oblige régulièrement ces travailleurs à excéder les 50 heures par semaine, minant d’autant leur vigilance et leurs réflexes de conducteur de poids lourds, en plus de devoir sacrifier une partie de leur vie familiale. Les travailleurs exigent de pouvoir s’arrêter à l’heure du dîner pour un repos mérité, ce que le système Optimizer vient compliquer au lieu de le simplifier.

« Ce que les travailleurs veulent dans l’immédiat, c’est de diminuer leur niveau de stress, en prévoyant par exemple une période transitoire qui permettrait de bien identifier les problèmes vécus et ainsi tenter de trouver des solutions efficaces pour les travailleurs eux-mêmes et pour l’entreprise », conclut Louis Bégin.

Rappelons que ces travailleurs ne sont pas en période de négociation de leur convention collective. Leurs récriminations s’inscrivent plutôt en réaction après plusieurs mois d’essais et d’erreurs du nouveau système de répartition des livraisons. Les parties se sont déjà rencontrées à Montréal le 25 septembre dernier sans pour autant être parvenues à une entente satisfaisante.

À propos des syndicats et de la CSN

Les syndicats suivants sont affiliés à la FIM–CSN qui compte 30 000 membres répartis dans 320 syndicats : Syndicat des salariés de Pro-Mix Béton – CSN, Syndicat des travailleuses et travailleurs de Demix Béton – CSN (Division Saint-Eustache), Syndicat des travailleurs de Demix (CSN), Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle – Longueuil) –CSN, et Syndicat des travailleuses et travailleurs de Demix Béton (CSN) (division de Valleyfield). Ils sont également affiliés au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN), au Conseil central des Laurentides (CCDL–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ils sont aussi affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Il est temps de reconnaître la contribution du personnel de soutien

Le 27 septembre marque la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à souligner le travail exceptionnel réalisé quotidiennement par ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes ainsi que leur contribution à la réussite scolaire d’enfants et de jeunes adultes à travers la province.

La Journée nationale du personnel de soutien en éducation a pour but de souligner et reconnaître la contribution de ces employé-es qui œuvrent dans l’ombre, mais dont le travail est pourtant essentiel à la bonne marche de nos institutions d’éducation, que ce soit au primaire, au secondaire, au cégep ou à l’université.

« Tout le personnel autre que le personnel enseignant et le personnel professionnel tel que, secrétaire, concierge, opérateur en informatique, personnel de bureau ou administratif, éducatrice spécialisée, ouvrier spécialisé, personnel en service de garde, technicienne en documentation, technicien en travaux pratiques, technicienne en loisirs et autres font un travail exceptionnel et tiennent bien souvent à bout de bras le système d’éducation sans avoir la reconnaissance qui s’y rattache. Nous à la FEESP, on le souligne à gros traits tous les derniers jeudis de septembre, mais leur dévouement doit être reconnu au quotidien », affirme Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Présents partout et pour tous

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire, le soutien aux élèves en difficulté, les services de garde et la préparation des laboratoires, ils occupent des emplois variés, essentiels au bon fonctionnement du réseau d’éducation québécois.

« Les compressions des dernières années ont fragilisé les services offerts par le personnel de soutien en raison des suppressions de postes. Il faut des investissements en éducation afin de donner au personnel de soutien les ressources nécessaires pour offrir des services adéquats dans tout le processus éducationnel. Il est temps qu’on reconnaisse la contribution du personnel de soutien à sa juste valeur », ajoute Johanne Cadieux, présidente du secteur soutien cégeps FEESP–CSN.

Coupes budgétaires et précarité d’emploi

Aussi essentiel que soit leur travail, les femmes et les hommes membres du personnel de soutien doivent vivre quotidiennement avec les restrictions budgétaires.

« L’engagement du personnel de soutien dans le fonctionnement de nos écoles est phénoménal, et ce, malgré les coupes budgétaires. Dans les commissions scolaires, le gouvernement a réinjecté des sommes, mais on est bien loin du niveau budgétaire qui prévalait avant les coupes effectuées en période d’austérité. Ces compressions ont engendré une précarité d’emploi qui est devenue insoutenable », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire, FEESP–CSN.

Cette précarité d’emploi se fait aussi sentir dans les cégeps et dans le milieu universitaire. On a besoin d’un réinvestissement massif en éducation, d’abord pour offrir un meilleur service aux élèves et aux étudiants, mais aussi pour régler cette problématique.

Universités

À l’Université Concordia, la situation n’est guère plus reluisante. Les travailleuses et travailleurs sont actuellement en négociation avec l’employeur. La sous-traitance et la précarité d’emploi sont des éléments importants des discussions.

« Nos membres doivent contribuer davantage à leur régime de retraite, mais les salaires n’ont pas augmenté en conséquence, on demande constamment un effort additionnel à nos membres, mais il y a une limite à toujours en demander plus », déplore Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

La FEESP, qui représente plus de 35 000 membres dans le milieu de l’éducation, désire souhaiter une excellente Journée nationale du personnel de soutien en éducation à tous les artisans et artisanes, votre travail est essentiel et apprécié.

La pénurie de main-d’œuvre en santé ne peut plus durer

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir pour faire face à l’important problème de pénurie de personnel. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN. Si nous n’améliorons pas les conditions salariales et de travail rapidement, nous risquons de voir de plus en plus de travailleuses et travailleurs tourner le dos au réseau.

Le problème : Le manque de personnel

La mauvaise planification de la main-d’œuvre par les autorités entraîne des problèmes criants sur le terrain. Il manque de plus en plus de personnel en santé et services sociaux dans tous les titres d’emploi et dans tous les établissements. Les équipes sont constamment à effectifs réduits et le personnel est épuisé. L’instabilité des horaires et des lieux de travail rend le milieu peu attractif et plusieurs personnes quittent le réseau, songent à le quitter ou à aller travailler pour le privé. Pour pallier la pénurie, les employeurs doivent avoir recours aux heures supplémentaires obligatoires ou faire appel à des agences de personnel. C’est un cercle vicieux.

De plus, comme l’Institut de la statistique du Québec le montre, les salaires pour des postes comparables sont inférieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé. C’est un problème majeur. De plus en plus de travailleuses et de travailleurs choisissent de quitter le réseau et le recrutement de nouvelles personnes devient de plus en plus difficile. Le secteur de la santé n’est pas épargné par la pénurie de main-d’œuvre qui touche le Québec. « Si on ne retient pas le personnel dans le réseau, la surcharge ne fera que s’aggraver pour ceux qui restent et encore plus de gens vont partir », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « Il faut arrêter de s’occuper seulement des médecins, il va falloir améliorer le salaire rapidement et offrir de la stabilité à l’ensemble des personnes qui permettent au réseau de la santé de fonctionner », lance Jeff Begley. Ce dernier demande notamment que les salaires dans le réseau de la santé et des services sociaux soient bonifiés sans tarder comme le gouvernement vient de le faire pour les cadres scolaires.

« Il faut aussi mettre en place des incitatifs efficaces qui permettront de combler les quarts de travail la fin de semaine sur une base volontaire. Cela permettrait du même coup aux autres membres du personnel d’être libérés de l’obligation de travailler les fins de semaine et de faire des heures supplémentaires obligatoires. Il faut que le réseau public soit plus attractif », conclut le président de la FSSS–CSN.

200 travailleurs de Demix Béton réclament davantage de sécurité pour la population et pour eux-mêmes

Les 200 conducteurs de bétonnière de cinq sections de la compagnie Demix Béton du Grand Montréal, représentés par cinq syndicats affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), réclament depuis juin des mesures pour pallier des lacunes engendrées par l’implantation d’un nouveau système informatique appelé Optimizer visant à établir les circuits de livraison du béton sur les chantiers. Les présidences des syndicats ont demandé puis obtenu une rencontre avec la partie patronale pour tenter d’y apporter des améliorations. Une rencontre a finalement eu lieu le lundi 10 septembre dernier.

D’emblée, la FIM–CSN tient à préciser qu’il n’existe aucun lien apparent avec le terrible accident survenu le 10 septembre dans le nord de Montréal alors qu’une citoyenne a été heurtée en début de matinée. « Seules les enquêtes en cours pourront déterminer les causes et les circonstances de cette tragédie », déclare Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

Le système Optimizer relie depuis peu chaque conducteur de bétonnière à une centrale de distribution par l’intermédiaire d’une tablette électronique. Optimizer analyse en temps réel les trajets à emprunter et les temps de réponse requis pour la livraison du béton en dictant aux conducteurs différents trajets de livraison. Dans certains cas, des trajets en plein quartier populeux peuvent être suggérés par le système, sans égard aux limitations prévues au Code de la sécurité routière.

« Ce qu’il importe de dire ici, explique Louis Bégin, c’est que ces travailleurs, qui ne sont pas en négociation de convention collective, vivent des pressions constantes et un stress énorme depuis l’entrée en vigueur de ce système de répartition, en plus d’affecter leurs conditions de travail et d’exercice. »

Pour Louis Bégin, ces situations s’expliquent par le fait que le système Optimizer a été implanté sans que les conducteurs eux-mêmes aient été consultés, alors qu’il affecte aussi directement leurs conditions de travail, dont leur propre santé et leur sécurité. « C’est pourquoi les travailleurs exercent depuis le printemps dernier différents moyens de visibilité afin d’être entendus et écoutés. Nous souhaitons ardemment que Demix Béton continue les démarches entreprises », conclut M. Bégin.

Les parties doivent se rencontrer à nouveau le 25 septembre prochain pour poursuivre leurs discussions. Dans l’attente, les travailleurs entendent maintenir leurs moyens de visibilité jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

À propos des syndicats et de la CSN

Les syndicats suivants sont affiliés à la FIM–CSN qui compte 30 000 membres répartis dans 320 syndicats : Syndicat des salariés de Pro-Mix Béton – CSN, Syndicat des travailleuses et travailleurs de Demix Béton –CSN (Division St-Eustache), Syndicat des travailleurs de Demix (CSN), Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle – Longueuil) –CSN, et Syndicat des travailleuses et travailleurs de Demix Béton (CSN) (division de Valleyfield). Ils sont également affiliés au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN), au Conseil central des Laurentides (CCDL–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Il sont aussi affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Les travailleuses et travailleurs de la FEESP veulent des réponses à leurs questions

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui représente une grande partie des travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, réclame des réponses aux questions de leurs membres sur de nombreux enjeux.

Éducation

L’un de ces enjeux est l’avenir des commissions scolaires et des cégeps. Bon an mal an, la transformation et parfois l’abolition pure et simple des commissions scolaires reviennent dans les discussions politiques. L’avenir des cégeps est également trop souvent contesté, sans compter que la précarité d’emploi y est devenue la norme pour le personnel de soutien.

« On ne veut pas simplement les garder en vie sous respirateur, il faut s’assurer que leur financement soit adéquat pour le bien de nos élèves et de nos étudiants et aussi pour la viabilité économique de l’ensemble des régions du Québec », explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP.

Conciliation famille-travail dans la fonction publique

Elle semble bien révolue l’époque où les gens rêvaient d’un emploi au sein des organismes gouvernementaux en raison des conditions de travail avantageuses. Aujourd’hui la conciliation famille-travail est un enjeu majeur chez ces travailleuses et travailleurs. « Nos membres qui travaillent à la SAQ, par exemple, mènent actuellement des négociations difficiles avec leur employeur et cet enjeu demeure au cœur des discussions. Le gouvernement devrait prêcher par l’exemple à titre d’employeur en la matière », ajoute Mme Gratton.

Transport scolaire

Nos employé-es du transport scolaire ont aussi des interrogations auxquelles les chefs de partis doivent répondre avant le mois d’octobre. Le sous-financement du transport scolaire est criant. Le système actuel fait en sorte que ce sont les conductrices et conducteurs qui payent la facture avec des salaires trop souvent sous le seuil de la pauvreté et l’absence d’avantages sociaux.

« Le métier de conductrice et conducteur d’autobus scolaire en est un difficile. Il faut reconnaître la valeur du travail de ces personnes et améliorer le système actuel afin qu’elles puissent bénéficier de conditions de travail décentes  », soutient Stéphanie Gratton.

Transport

Puisqu’il est question du transport, le prochain gouvernement devra redresser la barre du Réseau express métropolitain (REM). En matière d’environnement, nous voulons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sérieusement sur la question de la diminution anticipée des gaz à effet de serre. Est-ce que le projet diminuera réellement la pollution causée par les trains? Le BAPE doit enquêter sur le sujet avant le début de la plus importante partie des travaux.

« Nous pressons le prochain gouvernement à renoncer à toute forme de privatisation du transport collectif, à rendre plus efficace l’arrimage du REM avec le système de transport collectif existant et que l’entretien du matériel roulant du REM soit accompli par les travailleuses et travailleurs de la STM », ajoute aussi Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la FEESP.

Santé et sécurité au travail

Les partis qui se présentent ont-ils un plan pour celles et ceux qui doivent assurer notre sécurité ? Est-ce que le prochain gouvernement reconnaîtra le trouble de stress post-traumatique chez les travailleuses et travailleurs à risque?

« Qu’ils soient agents correctionnels, pompiers, paramedics ou agents de sécurité, ces travailleuses et travailleurs font un travail difficile et stressant. Certaines situations qu’elles ou ils sont appelés à affronter peuvent provoquer un trouble de stress post-traumatique, c’est documenté et prouvé scientifiquement, pourquoi ne pas le reconnaître ? », questionne André Lajoie, secrétaire général de la fédération.

Régime de retraite et relations de travail dans le monde municipal

Depuis bon nombre d’années, la FEESP, de concert avec les employé-es municipaux et ceux du transport, dénonce l’adoption des lois 15 et 24 sur les régimes de retraite et sur le mode de négociation. Quelles sont les positions des partis en campagne électorale à ce sujet ?

« Nous ne demandons pas la mer à boire, nous voulons tout simplement avoir le droit de négocier de bonne foi nos régimes de retraite et nous voulons que le cadre qui nous est imposé pour la négociation soit aboli. Rien ne justifie que nous ayons des règles de négociations différentes de tous les autres travailleuses et travailleurs du Québec », estime André Lajoie.

« Les membres de la FEESP–CSN ont à cœur nos services publics et assurent une panoplie de services à la population. Que ce soit en éducation, dans les services municipaux, le transport, l’énergie, l’environnement, le communautaire, la sécurité du public, les loisirs, et dans bien d’autres domaines, nous sommes au travail au quotidien, partout au Québec. La rigueur, le dévouement et le professionnalisme sont au rendez-vous : les conditions de travail doivent être à la hauteur des services rendus », conclut Nathalie Arguin, présidente de la FEESP.

Plateformes régionales des conseils centraux de la CSN

L’élection québécoise est primordiale. Nous avons le devoir de définir ce que nous souhaitons pour l’avenir. Il nous faut briser ces politiques qui nous en enlèvent toujours davantage. Il nous faut dire aux politiciennes et aux politiciens ce que nous voulons pour que les choses changent. Leurs programmes électoraux, et ce qu’ils en feront, ont aussi un impact dans nos lieux de travail.

C’est pour cette raison que lors du 65e Congrès de la CSN qui s’est tenu en juin 2017, les délégué-es des syndicats ont adopté des propositions où ils s’engagaient à identifier une priorité inspirée du manifeste Voir loin, viser juste afin de mobiliser leurs membres autour d’elle et de mandater leur conseil central et la la CSN à la porter.

À la suite de cette démarche, plusieurs conseils centraux ont adopté des plateformes régionales de revendications.  Nous vous invitons à les consulter.

Plateformes régionales

Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

Conseil central du Bas-Saint-Laurent

Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie

Conseil central de Lanaudière

Conseil central des Laurentides

Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais

Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

Le syndicat CSN de la santé des Laurentides à la rencontre de Gaétan Barrette

Le STTLSSS–CSN a profité de la visite à l’hôpital régional de Saint-Jérôme du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, pour faire un suivi des deux dernières rencontres et pour le sensibiliser sur certaines questions, notamment au sujet de la privatisation des services publics et de l’engagement de son parti à améliorer la buanderie de l’hôpital de Rivière-Rouge.

« Le parti libéral du Québec s’est engagé il y a déjà trois ans à procéder à la mise à niveau de la buanderie de l’hôpital de Rivière-Rouge. Il est temps que les promesses se concrétisent réellement. De plus, lorsque les travaux seront terminés, le résultat sera bénéfique pour les travailleuses et les travailleurs de l’hôpital de Rivière-Rouge, mais également pour la population et pour l’économie de la région. Nous allons profiter de chacune des occasions pour rappeler au ministre l’importance et l’urgence d’agir dans ce dossier », a dénoncé Steve Bouchard, vice-président du STTLSSS–CSN. »

« Lors de cette rencontre, nous avons également discuté de récentes réalisations et de différentes pistes de solutions avec Monsieur Barrette. Nous avons pu lui démontrer que d’énormes économies pour le CISSS des Laurentides ont été réalisées en mettant à profit les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux. Par la même occasion, cette décision nous permet d’éliminer définitivement la sous-traitance », a souligné Dominic Presseault, président du STTLSSS–CSN ».

Les positions irresponsables de l’employeur dénoncées

Pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN, la volonté patronale de revoir immédiatement toute la structure salariale de la Ville de Mont-Tremblant met en péril l’objectif de convenir d’une entente satisfaisante à court terme.

En négociation, la Ville de Mont-Tremblant a présenté au syndicat une proposition visant à revoir complètement sa grille salariale. Au cours de la rencontre de négociation du 20 mars, le syndicat s’est montré prêt à s’engager dans un exercice sérieux de relativité salariale, après en avoir obtenu le mandat auprès de ses membres qui étaient contre cette idée au départ. Toutefois, le syndicat souhaite que cela se fasse par l’entremise d’un comité paritaire qui mènerait ses travaux au cours des prochains mois, permettant de conclure dès maintenant une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective.

« Jusqu’à maintenant, ce que l’employeur nous a déposé, c’est un document qu’il a bâti seul de son côté. Un exercice de relativité salariale ne peut pas être imposé unilatéralement ni être discuté à la va-vite sur le coin d’une table. Nous sommes prêts à nous engager dans une démarche sérieuse, mais il faut se donner les moyens d’y arriver dans le respect de toutes et de tous, souligne le président du syndicat Kuang Selao. Il y a donc deux conditions incontournables pour nous : le processus doit être mené de façon paritaire et on doit avoir une période de temps raisonnable pour le faire. Ce travail a été fait dans des villes de taille comparable et cela a pris au moins un an. Nous ne voulons pas étirer indûment les négociations.» La proposition syndicale permettrait de finaliser les travaux de la relativité salariale avant la prochaine révision de l’équité salariale de 2020.

Rappelons que de son côté, le syndicat ne porte pas de demandes ayant une importante incidence financière, ce qui devrait faciliter la conclusion d’une entente satisfaisante. Le syndicat cherche des améliorations normatives. Par exemple, mieux aménager les conditions de travail afin de favoriser la conciliation famille-travail-loisir de la centaine de cols bleus et cols blancs qui assurent les services municipaux à Mont-Tremblant.

« S’il y a des problèmes dans la structure de rémunération à Mont-Tremblant, ils ne sont pas apparus tout d’un coup. C’est complètement irréaliste de penser qu’on pourrait régler cela en quelques heures de négociation, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, qui représente des milliers de travailleuses et de travailleurs dans le secteur municipal. Nous avons déjà mené ce type d’exercice ailleurs et nous savons très bien comment il faut procéder. Mont-Tremblant fait fausse route en tentant d’imposer ses vues comme elle le fait ».

Suivant la recommandation du médiateur au dossier, le syndicat a accepté l’idée de rencontrer le maire, Luc Brisebois, afin de faire le point sur l’état des négociations, mais celui-ci a refusé la tenue d’une telle rencontre.

«Il semble difficile pour le maire d’accepter l’idée que les travailleuses et les travailleurs devraient avoir un mot à dire sur leurs propres conditions de travail, enchaîne la présidente du Conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé. C’est déplorable parce que les cols blancs et les cols bleus ont fait un bout de chemin important en acceptant de réaliser un programme de relativité salariale comme le demande la Ville. Quant à nous, nous ne baisserons jamais les bras. Toute la CSN appuiera ces travailleuses et ces travailleurs ».

Rappelons qu’au moment où la Ville de Mont-Tremblant dépose un projet de grille salariale qui ferait reculer les salaires de 60 % de ses employé-es, le maire de la Ville reçoit près de 80 000 $ par année alors qu’il est au travail environ deux journées par semaine.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant–CSN représente une centaine de cols blancs et de cols bleus à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des Laurentides (CSN), à Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Il reste du chemin à faire pour que le REM soit un véritable projet de transport collectif

Pour la CSN, le Réseau express métropolitain (REM), tel qu’on le comprend au fil des annonces récentes, soulève de nombreux questionnements quant à ses objectifs d’offrir des infrastructures de transport efficaces et améliorées. À la lumière des sommes colossales qui y sont investies, des changements importants au mode d’exploitation devront être sérieusement étudiés, car, dans sa forme actuelle, le REM ne répond pas adéquatement aux besoins de la population, en plus de nuire à la consolidation et aux services de transport publics déjà existants.

 Pour la CSN, confier la gestion et l’entretien à l’entreprise privée d’un réseau structurant de transport collectif comme le REM est une mauvaise décision qui coûtera cher aux Québécoises et aux Québécois. Non seulement devrons-nous payer une marge de profit à l’exploitant par des tarifs et des redevances, mais les municipalités et les sociétés publiques de transport devront arrimer leurs orientations en transport collectif à la nécessité de protéger le marché de ce nouveau concurrent.

« On ne comprend pas pourquoi le gouvernement choisit de tout confier au secteur privé, déplore le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. Toute l’expertise en entretien des installations et du matériel roulant existe déjà dans les sociétés publiques de transport. Les employé-es d’entretien de la STM sont reconnus mondialement comme les meilleurs dans leur domaine. Créer un concurrent privé, qui se voit garantit un quasi-monopole, financé en majeure partie par des fonds publics, ça ne fait aucun sens ».

« Montréal a un criant besoin d’investissement en infrastructures de transport collectif, c’est évident, poursuit le trésorier de la Confédération des syndicats nationaux, Pierre Patry. Mais le REM semble avoir été conçu d’abord et avant tout comme un outil d’enrichissement pour la Caisse de dépôt et non pas comme une réponse aux besoins réels en transports en commun. Le REM devrait suivre les mêmes processus que tous les autres projets en transport collectif, y compris les évaluations environnementales et il devrait être placé sous la gouverne de l’Autorité régionale de transport métropolitain afin que la recherche du bien commun prime sur les considérations de nature commerciale ».

Pour la CSN, ramener le REM dans le giron du secteur public permettrait de corriger ses pires lacunes, par exemple l’intégration insatisfaisante aux autres réseaux de transports. Le REM pourrait ainsi s’appuyer sur l’expertise développée dans les sociétés publiques de transport pour se développer au lieu de devoir reconstruire de A à Z une structure de gestion et d’entretien qui existe déjà en bonne partie.

Mobilité durable
« Le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle politique en mobilité durable. Son objectif est de diminuer le temps de transport pour les utilisateurs et les utilisatrices du transport en commun. Le REM va complètement à contresens, souligne Pierre Patry. Le choix des zones desservies a été fait en fonction des profits potentiels de développements immobiliers autour des stations et non en fonction des besoins de déplacement de la population. Pire encore, certains verront leur trajet allongé ou détourné afin de les forcer à prendre une correspondance pour atteindre le centre-ville par le REM. Il y a donc beaucoup de place à l’amélioration ! »

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats représentant plus de 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Elle est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui compte plus de 300 000 membres venant de tous les secteurs d’activité.