Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN se dote à 98 % d’un mandat de grève

En tournée d’assemblées générales depuis le 21 septembre dernier, et ce, jusqu’au 12 octobre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN ont voté à hauteur de 98 % en faveur d’un mandat de grève, pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« C’est un message sans équivoque que nous lançons au gouvernement; on ne peut plus continuer à travailler dans un contexte où la surcharge et l’épuisement sont omniprésents depuis beaucoup trop longtemps. On ne peut plus rester les bras croisés et assister à l’exode des travailleuses et des travailleurs du réseau. Le statu quo n’est plus tenable », a déclaré Dominic Presseault, le président du STTLSSS–CSN. « C’est aussi pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services donnés à la population des Laurentides que nous sommes prêts à faire la grève », a renchéri le président.

« Depuis le début de la tournée de consultation à travers le Québec, les résultats en faveur de la grève sont élevés, et la région des Laurentides ne fait pas exception. En plus du secteur de la santé et des services sociaux, les résultats des votes de grève en éducation dans les centres scolaires et au collégial sont supérieurs  à 90 % et en moyenne à 96 %. Nous constatons que les gens sont prêts à aller jusqu’au bout pour améliorer leurs conditions de travail et salariales. Le gouvernement dit partout qu’il veut améliorer l’organisation du travail. Pourtant, aux tables de négociation, il n’y a rien qui bouge », a pour sa part déclaré Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et fait partie du Front commun. Les résultats dévoilés aujourd’hui s’inscrivent dans un grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années, lequel regroupe plus de 420 000 travailleuses et travailleurs des réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Devant la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations, rappelons que l’ensemble des syndicats constituant le Front commun a entamé une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève. Les membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS concernés sont appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret. La tournée d’assemblées générales se tient jusqu’au 13 octobre 2023 inclusivement partout ailleurs au Québec et le Front commun fera le point sur la situation après cette date.  

Un syndicat CSN de plus dans l’aéronautique

Le 1er octobre 2023 se tiendra la première assemblée générale des 130 travailleuses et travailleurs de Safran Systèmes d’Atterrissage Canada. Dans une décision rendue le 12 septembre 2023, le Tribunal administratif du travail (TAT) a accordé son accréditation au Syndicat des travailleuses et travailleurs de Safran–CSN. 

Il s’agit d’un deuxième groupe œuvrant dans l’aéronautique à rallier les rangs de la centrale syndicale récemment, alors que le syndicat de Rolls-Royce a opté pour la CSN il y a deux ans de cela.

Forte majorité pour la CSN

Ces nouveaux membres CSN se spécialisent dans la fabrication de systèmes et d’équipements pour les trains d’atterrissage. Représenté par l’AIMTA depuis 2005, où le siège social est à Washington, ce groupe a choisi d’acquérir leur autonomie et d’obtenir les services nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de travail. L’adhésion à forte majorité à la CSN est un message puissant de solidarité que les syndiqué-es envoient à l’employeur, alors que leur convention collective arrive à échéance le 31 décembre 2023.

« Les employé-es de Safran nous l’ont dit dès le départ. Ils veulent être désormais représentés par des spécialistes en relations de travail, en négociation et par des experts en droit. La forte majorité de leurs votes allant à la CSN confirme que le groupe s’est rallié et qu’il exige presque unanimement ce changement », affirme Martin Richer, 3e vice-président du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides.

« En changeant d’allégeance, ces travailleuses et travailleurs souhaitent mener leur négociation de manière indépendante et démocratique. Ne plus subir les décisions dictées par Washington en acquérant leur pleine autonomie est devenue une priorité pour ces syndiqué-es. La fédération les accompagnera dans cette importante transition », soutient Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM).

Ce nouveau syndicat sera affilié à la FIM–CSN, qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, au Conseil central des Laurentides qui regroupe près de 90 syndicats et plus de 16 000 membres dans tous les secteurs d’activité et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Fin de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos

En grève depuis le 15 juin dernier, les travailleuses et travailleurs des casinos de Montréal, Charlevoix, Mont-Tremblant et Lac-Leamy ainsi que de Jeux en ligne ont entériné à 73 % une recommandation du conciliateur qui met fin au conflit de travail.

Les 1700 personnes concernées par l’entente obtiennent donc des gains salariaux d’une hauteur de 16 % sur six ans, en plus d’intégrer dans le salaire 2 % du boni et un montant forfaitaire de 1250 $.

« Tout au long du conflit, les travailleurs et travailleuses de toutes les unités sont restés unis. Je peux dire avec fierté que les liens de solidarité que nous avons créés sont là pour de bon. » explique Riccardo Scopelleti, porte-parole de l’Intercasinos et président de l’unité de sécurité du casino de Montréal.

Survenue la semaine dernière, la recommandation du conciliateur-chef du ministère du Travail a été soumise aux assemblées générales des différentes unités en grève dans une séquence qui s’est terminée hier.

« C’était la première fois que les neuf unités de l’Intercasinos négociaient ensemble, une expérience qui a significativement augmenté notre rapport de force », explique le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Frédéric Brun.

« Sur le terrain, j’ai constaté toute la solidarité que les travailleuses et les travailleurs ont développée entre eux, ça a été un honneur pour la CSN de les appuyer. Je les félicite d’avoir mené une lutte exemplaire », a conclu la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Le retour au travail se fera dans les prochaines semaines.

Équité salariale : importante manifestation devant le Conseil du trésor

Excédés d’être victimes de discrimination salariale depuis plus de 12 ans, des centaines d’employé-es de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux manifestent aujourd’hui devant les locaux du Conseil du trésor. Ce rassemblement s’ajoute aux mobilisations qui ont eu lieu aux quatre coins de la province au cours de la dernière année ainsi qu’au dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale en mai dernier. Malgré cela, le gouvernement tarde toujours à régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010 et va même jusqu’à refuser d’en discuter avec les représentantes et représentants syndicaux. Les trois organisations syndicales représentant les membres lésés, soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), réclament l’intervention rapide du gouvernement dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné.

« L’une des valeurs centrales de la société québécoise est l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce sens, nous réclamons que le gouvernement corrige et applique la Loi sur l’équité salariale et qu’il règle les plaintes déposées en 2010. Il est plus que temps d’arrêter de bafouer les droits des femmes et de combler l’écart salarial qui perdure entre les sexes. Ce laisser-aller du gouvernement témoigne d’un mépris que l’on ne peut tolérer. C’est indécent qu’on en soit encore rendu là en 2023 et encore plus de laisser traîner les choses depuis plus de 12 ans. L’équité salariale est un droit, un droit qui doit être protégé par le gouvernement », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) présents sur place.

Les travailleuses et travailleurs du secteur bureau et de l’administration sont les derniers à devoir encore attendre un règlement de leurs plaintes de 2010 en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On parle ici des agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, ce qui représente près de 30 000 personnes.  Majoritairement des femmes, dont plusieurs sont monoparentales, elles attendent toujours leur dû qui peut s’élever dans certains cas à plusieurs milliers, voire plus d’une dizaine de milliers de dollars. « C’est insensé de retenir le dû de milliers de femmes. Le gouvernement devrait donner l’exemple et assurer l’équité salariale auprès de ses salarié-es. On n’a plus le temps d’attendre, il y a urgence de régler au vu de la pénurie et du roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau », de poursuivre les porte-paroles des organisations syndicales.

« Un gouvernement vraiment engagé pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne laisserait pas des plaintes d’équité salariale traîner pendant plus de 10 ans. C’est gênant que l’État québécois manque autant de respect envers les femmes alors qu’il devrait montrer l’exemple aux autres employeurs. Si la loi actuelle permet que des dizaines de milliers de femmes attendent aussi longtemps pour recevoir un salaire juste, cette loi mérite d’être révisée, et le plus tôt sera le mieux. Je demande à Sonia Lebel de prendre ses responsabilités et de convaincre ses collègues de la CAQ qu’on doit régler ce dossier rapidement. On est en 2023, c’est non seulement une question d’équité, mais de gros bon sens. » de renchérir Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor.

Rappelons que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui traite ces plaintes a rendu un préavis dans ce dossier en mai dernier. La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ ont à leur tour déposé leur réponse à ce préavis et attendent toujours que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Cependant, à tout moment, le gouvernement peut donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes, ce qu’il a fait dans plusieurs autres dossiers. Après 12 ans d’attente, les travailleuses de ces secteurs en ont plus qu’assez et réclament la reconnaissance des tâches et responsabilités associées à leur travail ainsi que la fin des discriminations salariales dont elles sont victimes.

6 syndicats de la négo coordonnée des casinos CSN

STT  de resto-casino de Hull–CSN – section resto-casino et section Hilton Lac-Leamy

STT du Casino du Mont-Tremblant–CSN

SEE de la Société des casinos du Québec–CSN – section unité générale et section jeux en ligne

SEE de resto Casino de Montréal–CSN

SEE de la sécurité physique du Casino de Montréal–CSN

SE du Casino de Charlevoix–CSN – section principale et section sécurité

Qui prend les décisions à la ville de Mirabel?

Lors de la dernière séance du conseil de ville de Mirabel, les syndicats des bleus et blancs de la municipalité de Mirabel se sont réunis lors de la séance du conseil municipal afin de poser quelques questions au maire. Le sujet principal était la modification de l’interprétation de l’article sur l’indice des prix à la consommation qui a été modifié, non pas une, mais bien deux fois depuis 2022. Cette situation préoccupe les travailleuses et les travailleurs, car en 2023, la municipalité a adopté une méthode de calcul encore moins favorable pour eux! L’article avait été négocié au début des années 2000 et avait été appliqué à deux reprises dans le passé sans aucun problème et sans qu’aucune demande de modification n’ait été formulée lors des négociations qui ont suivi.

La réponse du maire est claire pour lui, mais beaucoup moins pour les membres présents dans la salle. C’est un dossier qui ne relève ni de lui ni du conseil… c’est administratif! Encore plus étonnant, le maire affirme qu’il n’a pas de regard sur l’application de la convention collective et n’a pas donné le mandat de modifier l’interprétation. Il a également souligné l’importance de bien gérer l’argent des contribuables, mais comment le conseil peut-il s’assurer de bien dépenser l’argent s’il ne donne pas les mandats ou si le conseil ne peut intervenir? Ensuite il a ajouté que si les syndicats veulent négocier un règlement hors cour, il peut donner un mandat au directeur général à cet effet. Pour Dominic Chartrand, président du syndicat des cols bleus, c’est un peu dire une chose et son contraire! Il peut donner un mandat pour négocier un règlement avec les syndicats, mais il ne peut pas donner le mandat de respecter la convention collective signée de bonne foi entre les parties et dont l’article en litige n’a pas été renégocié lors d’aucune ronde de négociation depuis son introduction, même après son application à deux reprises!

Où est l’imputabilité du maire et du conseil? Qui doit rendre des comptes aux contribuables? Le directeur général?  Faut-il rappeler qu’il y a des frais juridiques qui sont actuellement engagés et qui sont payés avec l’argent des contribuables. Si le syndicat obtient gain de cause à l’automne, la somme sera colossale, car il y aura des frais d’intérêts en plus des frais pour des dommages punitifs et moraux réclamés par les syndicats pour avoir sciemment privé leurs membres de plusieurs milliers de dollars. Selon Judith Trudeau, vice-présidente au CCSNL–CSN, ces montants doivent déjà avoir été pris en compte dans le budget, étant donné que la clause en question existe depuis plus de vingt ans!

« Les syndicats reviendront au conseil pour s’assurer que l’argent des contribuables est bien dépensé et pour mieux comprendre qui prend les décisions au sein de la municipalité », d’ajouter Anabel Millette, présidente du syndicat des cols blancs.

À propos

Le Syndicat des employés municipaux de Mirabel–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mirabel–CSN sont affiliés au Conseil central des Laurentides ainsi qu’à la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

C-18 : La FNCC–CSN appelle tous les paliers de gouvernements à suspendre leurs publicités sur Facebook et Instagram

La Fédération de la culture et des communications (FNCC–CSN) salue la décision de Québec ainsi que du gouvernement fédéral soutenu par le Bloc québécois et le Nouveau parti démocratique de suspendre ses investissements publicitaires sur les plateformes Meta (Facebook et Instagram). La présidente de la FNCC, Annick Charette, appelle tous les paliers de gouvernements, municipaux et provinciaux, à faire de même.

« On ne peut pas laisser Meta et Alphabet dicter les lois de ce qu’il est juste ou pas de faire au Canada, il en va de notre démocratie. Chaque ville, chaque province doit se joindre à l’effort dans ce bras de fer pour assurer un juste financement de nos médias et leur survie. La loi leur demande simplement de s’asseoir avec les ayants droit de l’information qu’ils publient pour avoir une entente sur le partage des revenus », explique Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN.

La fédération appelle aussi les entreprises de presse et les autres acteurs de la société civile à faire de même. Rappelons que Québecor et Cogeco ont déjà annoncé leur volonté de cesser de faire de la publicité chez Meta.

Depuis quelques semaines, Meta et Google additionnent les mesures de représailles et ont annoncé leur intention de cesser de relayer les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes, en plus de notamment mettre fin à son entente de redevance avec la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

Le projet de loi C-18, qui devrait entrer en vigueur dans environ six mois, prévoit que les géants du Web concluent des ententes de rétribution avec les médias dont ils publient le contenu. Toujours en pleine crise de l’information, cette loi représente potentiellement une source de revenus nécessaire et équitable pour les professionnel-les qui produisent de l’information de qualité.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Les casinos en grève générale illimitée

Cette dernière est effective depuis ce matin, à la veille de la Saint-Jean.

« Nous sommes devant une impasse et on espère que lorsque l’employeur va nous voir forts et unis dans ce vote de grève, il va trouver de la marge de manœuvre parce que les employé-es ne peuvent pas négocier seuls », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal-CSN.

Les 1 700 employé-es syndiqués avec la CSN viennent de conclure cinq jours de grève en plein Grand prix de Montréal.

« Quand on pense que les cinq patrons de Loto-Québec se partageant 650 000 $ en bonis cette année, c’est insultant de se faire refuser des augmentations qui suivent le coût de la vie » s’exclame Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Plus déterminés que jamais, les travailleuses et les travailleurs demandent des augmentations salariales équivalentes à la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel, gravement éprouvé depuis la pandémie.

Des offres « généreuses »

Dans un communiqué diffusé mercredi, Loto-Québec affirmait avoir fait des offres « généreuses » aux travailleuses et aux travailleurs. « Il n’en est rien », affirme Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés du secteur public-CSN.

« Dans sa dernière offre, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées. C’est ça, la générosité de la Société des casinos ? Après qu’elle a vécu la meilleure année financière de son histoire, on s’attend à mieux », explique Mme Gratton.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La FEESP-CSN et le CCMM-CSN sont tous les deux affiliés à la CSN, qui regroupent plus de 330 000 membres.

Universités – Pas de liberté académique sans autonomie financière

Les universités doivent cesser de dépendre des dons privés ou des contributions des entreprises. C’est l’un des messages cruciaux portés par la CSN à l’occasion de la consultation gouvernementale afin de revoir la Politique québécoise de financement des universités. La CSN estime qu’une hausse du financement public des universités et une révision des conditions s’y rattachant sont impératives pour assurer la mission de ces organisations essentielles au bien commun. « Pour la CSN, un financement stable et une réelle autonomie financière sont incontournables si le gouvernement tient véritablement au principe de liberté académique », rappelle Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN estime que trop de financement conditionnel est calculé à partir de la population étudiante à temps plein (alors qu’un tiers de la population étudiante est à temps partiel) ou sur des partenariats avec le privé. La fluctuation annuelle des budgets empêche les universités de prévoir et d’engager les meilleures ressources.

La CSN souligne par ailleurs l’iniquité envers les universités francophones au Québec. Les universités anglophones obtiennent 47 % des dons philanthropiques et accueillent 43 % des étudiantes et des étudiants étrangers, alors qu’elles représentent seulement 25 % de la population étudiante au Québec. « Le gouvernement doit en faire plus pour l’ensemble du réseau universitaire en portant une attention particulière aux universités francophones, nommément au réseau de l’Université du Québec qui est essentiel pour l’accès aux études supérieures de plusieurs Québécoises et Québécois, notamment en région », ajoute la présidente de la CSN.

Les universités ne sont pas au service des entreprises

La CSN et ses fédérations s’inquiètent également des attentes formulées par le gouvernement à l’égard des universités pour répondre aux besoins des entreprises.

Selon le gouvernement, la politique vise notamment à « améliorer la contribution des établissements universitaires aux enjeux de main-d’œuvre dans les secteurs stratégiques pour l’économie québécoise » et « à renforcer la capacité des établissements de valoriser, sur le plan économique, la recherche et l’innovation. »

« Les universités ne sont pas des usines à fabriquer des travailleuses et des travailleurs pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Détourner les missions fondamentales de ces institutions du savoir en les assujettissant aux besoins du marché du travail ne fait que nous appauvrir collectivement, à long terme », met en garde Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN et responsable du regroupement université.

L’enseignement supérieur est un service public reposant sur les principes d’accessibilité, d’autonomie et d’indépendance propres à la création et à la transmission du savoir ainsi qu’au développement de l’esprit critique.

Gratuité scolaire

Le Québec doit se doter d’une politique sur les droits de scolarité fondée sur le principe de la gratuité scolaire, et ce, à tous les ordres d’enseignement. Cela diminuerait d’autant la trop grande dépendance financière des universités avec le nombre d’inscrits à temps plein chaque année.

« Alors que de plus en plus d’étudiantes et d’étudiants choisissent de délaisser leurs études pour aller sur le marché du travail, il faut plus que jamais assurer une plus grande accessibilité aux études supérieures, notamment à l’université. Un des leviers les plus puissants pour y parvenir demeure la gratuité scolaire, insiste Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles-CSN. Contrairement à certaines idées souvent véhiculées, la gratuité de l’enseignement universitaire n’est ni marginale ni utopique, comme en témoigne son application dans les pays scandinaves. De plus, la gratuité permettrait de répondre aux objectifs que s’est fixés la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, comme celui d’augmenter le taux de diplomation et surtout, le nombre d’inscriptions qui est en chute libre, notamment dans le réseau UQ. »

Les moyens de nos ambitions

« Avec un financement insuffisant et instable d’une année à l’autre, les universités sont incapables de conserver leur personnel de soutien qui joue pourtant un rôle essentiel. Dans les universités comme dans l’ensemble du réseau de l’enseignement supérieur, les défis de recrutement et de rétention du personnel de soutien sont importants. Afin d’être en mesure de répondre adéquatement à cet enjeu, il faut offrir des conditions de travail et des conditions salariales attractives. Pour y arriver, il faut s’assurer que les universités obtiennent enfin un financement public, stable, prévisible et à la hauteur des besoins », martèle Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.

Des solutions novatrices

Dans son mémoire, la CSN fournit à la ministre de nombreuses solutions pour rajuster le tir, pour soutenir un réinvestissement public et pérenne des universités et pour accroître l’accessibilité aux études.

Le mémoire contient 20 recommandations, dont la fin de la déréglementation des frais pour les personnes étudiantes étrangères, l’ajustement à la hausse du financement global et des sommes reliées à celles qui s’inscrivent à temps partiel ou encore la hausse du financement pour la recherche et la création, notamment pour la recherche en français.

Mémoire disponible sur demande.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Exercice financier de Loto-Québec : les syndiqué-es des casinos réclament leur part du gâteau

Les syndiqué-es CSN des casinos, sans convention collective depuis un an, ont réagi avec stupéfaction à la publication de l’exercice financier de Loto-Québec ce matin. On y apprend notamment que le secteur des casinos et des salons de jeux a connu la meilleure année de son histoire et que Kevin G. Taylor, vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, a bénéficié d’une hausse de salaire de 34 %, passant de 375 461 $ à 504 498 $.

« Je suis estomaquée. Ce qu’on demande depuis un an, ce sont des augmentations de salaire qui permettraient aux employé-es de ne pas s’appauvrir avec la hausse du coût de la vie. Pendant ce temps, le patron des casinos s’offre une hausse de salaire de 130 000 $. C’est absolument indécent ! »
— Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics–CSN

« Ce qu’on entend à la table de négociation, c’est que la marge de manœuvre de la Société des casinos est limitée. Quand on voit les profits records que notre employeur fait sur notre dos, c’est difficile à croire », ajoute Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal.

Les augmentations salariales demandées par les employé-es représentent l’équivalent de la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel. Le syndicat explique que dans le contexte économique actuel, les conditions de travail  à la Société des casinos causent un grand roulement chez les employé-es.

Les négociations entamées en juin 2022 piétinent. Encore la semaine dernière, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées.

Votes de grève
Dans la dernière semaine et à l’approche du Grand prix de Montréal, les employé-es syndiqués CSN des casinos de Montréal, du Lac-Leamy à Gatineau et de Charlevoix ont voté en faveur d’une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment opportun. Les employé-es du casino de Mont-Tremblant doivent eux aussi tenir un vote de grève dans les prochains jours.

Les membres du Front commun manifestent à Saint-Jérôme 

Inflation, retard salarial et impacts de la pénurie de main-d’oeuvre sur les travailleuses et les travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur, cette ronde de négociations dans le secteur public doit changer les choses. C’est le message qu’ont lancé les travailleuses et travailleurs membres du Front commun dans les Laurentides lors d’un rassemblement qui s’est tenu aux abords de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme. 

« Le gouvernement est fermé quant aux revendications des travailleuses et travailleurs et se concentre uniquement sur ses priorités. De notre côté, la phase d’intensification de la mobilisation bat son plein. Avec des offres carrément insuffisantes et des attaques sérieuses de notre régime de retraite, nos membres entendent se tenir debout pour améliorer leurs conditions de travail! Nos demandes sont légitimes », ont lancé les porte-paroles du Front commun dans les Laurentides : Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Sylvie Levert, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire en éducation de la Rivière-du-Nord (CSQ), Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales SCFP (FTQ), et Marie-Ève Meilleur, représentante nationale de l’APTS dans les Laurentides. 

« Que ce soit en éducation, dans la santé et les services sociaux ou en enseignement supérieur, c’est très clair : les conditions d’exercice déjà difficiles sont alourdies et complexifiées par le manque de personnel, dans toutes les catégories d’emplois. Pour attirer et retenir notre monde, il faut améliorer les conditions de travail, assurer un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation. Bref, il faut s’assurer que les travailleuses et les travailleurs cessent de s’appauvrir. Il est temps de renverser la vapeur et de parler de bonification et d’amélioration concrètes », ont renchéri les porte-paroles. 

Cette manifestation survient alors que l’Assemblée nationale étudie un projet de loi visant à augmenter de près de 30 % la rémunération des parlementaires au nom du besoin d’attirer la relève, d’effectuer un rattrapage et de protéger le pouvoir d’achat de la députation. Pour le Front commun, les critères qui guident cette orientation doivent aussi s’appliquer aux tables de négociation pour les travailleuses et travailleurs du secteur public. 

Inflation : des impacts concrets 

Lors de la dernière ronde de négociations, rappelons que des augmentations de 6 % au total sur trois ans ont finalement été soutirées, avec des augmentations additionnelles pour celles et ceux qui gagnaient le moins. Or, le coût du panier d’épicerie monte en flèche depuis des mois et les hausses liées à l’inflation font extrêmement mal aux travailleuses et aux travailleurs. Par exemple, de janvier 2022 à janvier 2023, le prix du beurre a augmenté de 40 %, du brocoli de 42 %, des pâtes alimentaires de 44 %, des oeufs de 14 %… Même le déodorant a augmenté de 16 %. On est bien loin du rythme d’augmentation des salaires du secteur public! 

C’est pourquoi le Front commun revendique un mécanisme permanent d’indexation basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), qui garantira l’ajustement des salaires chaque année en fonction du coût de la vie. « Il faut permettre aux travailleuses et aux travailleurs de se protéger contre la perte du pouvoir d’achat, et ce genre de mécanisme est le meilleur outil pour y arriver. On ne peut plus prendre le risque de subir une autre vague inflationniste », ont précisé les représentantes et représentants. 

Pour revaloriser les emplois du secteur public, le Front commun réclame, en plus du mécanisme permanent de protection contre l’inflation, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) + 2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC + 3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC + 4 % pour 2025. 

Semaine québécoise des services de garde éducatifs : reconnaître leur apport fondamental

La Semaine québécoise des services de garde éducatifs à l’enfance se déroulera du 29 mai au 4 juin 2023 sous le thème : « Le départ pour la grande aventure ».

Dès les premiers jours de fréquentation au CPE ou chez une responsable en service de garde éducatif (RSGE), pour le tout-petit ayant la chance d’avoir une place, « La grande aventure débute ». Ce milieu deviendra un peu sa 2e maison et saura mettre en place tout ce qu’il faut pour que chaque jour devienne un jour de fête et que chaque expérience complète son petit sac à dos de vie. En ce sens, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) souligne qu’il reste du chemin à faire afin de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont sur les premières années de vie des enfants, mais aussi sur leur avenir.

Les premières années, de 0 à 5 ans, fleurissent de moments cruciaux où tout se joue pour les tout-petits. C’est à ce moment qu’ils développent les assises fondamentales qui leur permettront de construire les adultes de demain, épanouis et équilibrés. « Il est plus qu’urgent de reconnaitre à sa juste de valeur l’importance que les milieux éducatifs régis et subventionnés ont dans la vie des enfants et de leurs familles, et ce, pendant la fréquentation, mais aussi des années plus tard. En effet, ils auront un impact dans toutes les sphères du développement de l’enfant, que ce soit en relation sociale, en savoir-être, en habileté verbale, motrice ou autres. Ces compétences et ces acquis sont tellement importants qu’il est impératif d’offrir à tous les acteurs de notre réseau le soutien et les services qui contribueront à ce que cette grande aventure soit l’élément clé du plein développement de nos tout-petits » de déclarer Lucie Longchamps, représentante du secteur de la petite enfance à la FSSS–CSN.

Or, on le voit avec le manque de place en service de garde éducatif, la pénurie de personnel est toujours très présente dans notre réseau. « Nous réitérons le souhait et la nécessité de reconnaitre à sa juste valeur ces professions si l’on veut attirer et surtout maintenir les jeunes recrues dans le métier. Nous souhaitons que notre réseau de service de garde éducatif demeure bien vivant et surtout attrayant pour le bien des générations futures » d’ajouter Chantal Racicot, représentante des RSGE à la FSSS–CSN.

« Trop souvent, les éducatrices nous quittent très rapidement, certaines même pendant leur période de stage, constatant la charge de travail et les conditions auxquelles elles devront faire face pour les vingt ou trente prochaines années. De plus, toutes peuvent malheureusement témoigner du nombre croissant d’enfants qui vivent des difficultés à divers niveaux et qui nécessitent des soins appropriés. Il faudra que le ministère soit plus créatif et agile, afin que des sommes soient mises à disposition pour améliorer le soutien à ces tout-petits, sans oublier les travailleuses pour qui la charge de travail s’est alourdie au fil des années » de poursuivre Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

Depuis maintenant plusieurs années que le réseau des CPE et des RSGE est bien ancré dans notre société, toutefois, il a été souvent été malmené au fil des ans. Il reste donc énormément de chemin à faire pour en assurer son plein développement tout en y garantissant la qualité et l’amélioration des services, notamment auprès des enfants à besoins de soutien particulier.

Des congressistes unis, la présidente Caroline Senneville réélue

C’est au palais des congrès de Montréal que se termine aujourd’hui le 67e Congrès de la CSN, où près de 2 000 participantes et participants ont pu échanger, débattre, fraterniser et identifier les priorités d’action pour les trois prochaines années. C’est également lors de ce grand rassemblement que les six membres du comité exécutif ont été reconfirmés dans leurs fonctions.

« Je suis fière d’avoir été réélue par un processus démocratique, au sein d’une centrale démocratique.

Je souhaite une CSN unie, qui parle d’une seule voix, et d’une voix forte. Je vois une CSN capable d’affronter vents et marées, une CSN leader au Québec et ailleurs. Qu’on prenne notre place, qu’on continue de changer le monde à notre manière, un jour à la fois », a déclaré Caroline Senneville.

Elle ajoute : « Les défis qui nous attendent sont nombreux, alors que la pénurie de main-d’œuvre nous frappe de plein fouet, que le gouvernement cherche à centraliser les services publics et n’écoute pas les travailleuses et les travailleurs et que le patronat se fait trop souvent tirer l’oreille pour offrir des conditions décentes à ses employé-es. C’est pour toutes ces raisons que le congrès a voté en faveur d’un budget qui nous permet de continuer à être combatifs, comme l’est l’ADN de notre organisation. Nos membres méritent d’obtenir les meilleures conditions de travail possible, et nous leur donnerons les moyens de le faire. »

Les congressistes ont eu de nombreuses occasions de réfléchir et de s’exprimer, que ce soit lors des ateliers de discussion sur la transformation du monde du travail et le développement du rapport de force, en séance plénière ou lors des dîners-causeries. Les personnes qui se sont exprimées se sont montrées très satisfaites de l’ambiance du congrès, de la qualité des préparatifs, des occasions de prise de parole et de l’écoute du comité exécutif.

« On souhaite continuer notre travail en mode inclusif, combatif, ouvert, présent. Nous serons là pour porter la parole des 330 000 membres de la CSN sur toutes les tribunes », conclut la présidente.

 Le comité exécutif de la CSN 2023-2026 :

Caroline Senneville, présidente
Nathalie Arguin, secrétaire générale
Yvan Duceppe, trésorier
François Enault, 1er vice-président
David Bergeron-Cyr, 2e vice-président
Katia Lelièvre, 3e vice-présidente

Là où le mot « nation » prend tout son sens

Ce n’est pas d’hier que la CSN entretient des liens étroits avec les représentantes et les représentants du syndicat basque ELA (Solidarité travailleurs basques). À preuve, le premier contact entre la CSN et Amaia Muñoa, l’actuelle secrétaire générale adjointe du syndicat présente au congrès de la CSN, remonte à 2001, au Sommet des Amériques à Québec. Amaia venait alors tout juste d’être élue trésorière de ELA.

Une amitié tissée serrée
Malgré les images brouillées par les gaz lacrymogènes qui demeurent à l’esprit de bien des gens, les souvenirs que garde Amaia de cet événement demeurent limpides : « Je m’en souviens comme si c’était hier. Bien sûr, il y avait beaucoup d’agitation parmi les manifestantes et les manifestants et les affrontements avec les forces de l’ordre étaient particulièrement musclés. Mais ce qui m’a le plus marquée à l’époque, c’est cet accueil si chaleureux que nous avait réservé la CSN. C’est comme si nos partenaires de ce mouvement s’étaient fait un devoir de nous protéger dans tout le tumulte ambiant. C’est là que j’ai tissé mes premiers liens d’amitié avec le Québec et la CSN ».

Nations sans État et convergence des luttes
Lorsqu’on questionne Amaia et son collègue Unai Oñederra – lui aussi délégué de ELA présent au congrès de la CSN – sur la nature des liens qui unissent les deux organisations syndicales, les deux répondent du tac au tac : « Nous sommes deux grandes organisations syndicales évoluant au sein de nations sans État. Nous avons une histoire et un passé similaires, traversés par plus d’un siècle de luttes pour l’amélioration des conditions de travail de nos membres, mais aussi pour l’émancipation de nos nations respectives. Nous avons beaucoup appris de nos expériences mutuelles et avons encore beaucoup à apprendre de nos défis communs. »

Unai est aussi directeur de la Fondation Manu Robles-Arangiz créée par ELA en 1991 afin de promouvoir et de développer les valeurs du mouvement syndical basque. Pour lui, ces deux luttes, nationale et syndicale, sont indissociables : « La lutte pour l’amélioration des conditions de travail et des conditions de vie de nos compatriotes va de pair avec celle pour l’indépendance du Pays basque. Il s’agit des deux côtés de la même médaille », insiste-t-il.

Syndicalisme de combat
En plus de ces traits de convergence historiques, le style de syndicalisme même que pratique ELA s’apparente à celui de la CSN. « Pour faire face aux enjeux actuels et aux nombreux défis auxquels nous sommes tous collectivement confrontés, ça prend du nerf et de la détermination, explique Amaia. C’est ce que j’ai toujours aimé à la CSN, cette combativité dans le militantisme. On l’a vu encore dans la rétrospective des luttes présentée lors de la journée d’ouverture du congrès. C’est là qu’on voit tous les gains concrets qu’on peut réaliser lorsqu’on se mobilise avec pugnacité. »

Transformation du monde du travail et beaucoup d’émotions

C’est au palais des congrès de Montréal que s’ouvrait ce matin le 67e Congrès de la CSN, où près de 2 000 participantes et participants se sont déplacés. Ce rassemblement permet aux centaines de syndicats présents de se prononcer démocratiquement sur les grands thèmes qui orienteront les actions de la centrale syndicale au cours des trois prochaines années.

Dans son allocution d’ouverture, la présidente de la centrale, Caroline Senneville, a souligné à grands traits les bouleversements profonds qui frappent le monde du travail. « La pandémie a laissé des traces. Nous nous sommes démenés pour que les services soient maintenus, pour que les industries roulent, pour que les biens soient transportés, les personnes logées, les bâtiments construits. Maintenant, nous devons nous adapter au télétravail, à la robotisation, à la numérisation, à l’intelligence artificielle, à la transition verte, aux impacts de la pénurie de main-d’œuvre et à l’inflation, notamment. »

La transformation des emplois – tout comme leur protection – est effectivement l’une des deux grandes orientations qui seront mises au jeu cette semaine. « À la CSN, on souhaite trois choses : tout d’abord, que nos syndicats soient alertés, qu’ils interpellent leur employeur sur ces enjeux et qu’ils soient mis au jeu pour orienter les transformations en cours dans leur milieu. Ensuite, comme centrale, c’est notre rôle d’outiller nos membres. Enfin, nous devons transmettre un message clair aux gouvernements pour qu’ils soutiennent ces transformations : si vous parlez aux patrons, vous devez parler aux syndicats. Toujours. »

Un nombre de conflits et un budget de soutien records

L’ouverture du congrès a également été l’occasion de souligner le nombre record de luttes qui se sont tenues au cours du dernier exercice. Ce sont d’ailleurs plus de 26 millions de dollars qui ont été remis aux grévistes CSN entre 2020 et 2023 en prestations de grève. Du jamais vu. « La CSN est la seule centrale syndicale qui s’est dotée de ce type de fond de grève, afin que nos membres gardent la tête haute… et hors de l’eau. La preuve que nous soutenons concrètement notre monde dans leur lutte pour obtenir des conditions de travail intéressantes ».

Des moments touchants

En conclusion de cette première journée, les ex-politiciennes Françoise David et Véronique Hivon sont venues parler aux participantes et aux participants de leur engagement militant et de la façon dont elles ont su rallier autour d’elles les personnes et les moyens nécessaires pour mener à bien les projets qui leur tenaient à cœur.

Le dernier acte du lundi fut sans doute le moment le plus émouvant et le plus attendu par les congressistes : la projection d’une vidéo retraçant l’ensemble des conflits du dernier mandat. Portées par la voix de la comédienne et dramaturge Évelyne de la Chenelière, les images de travailleuses et de travailleurs en conflit ont su tirer des larmes à de nombreuses personnes sur place.

Les congressistes seront en atelier demain avant-midi sur la question de la transformation des emplois. Les médias sont cordialement invités à y participer. Le congrès de la CSN se poursuit jusqu’au vendredi 19 mai.

Projet de loi 15 – Il faut agir, mais par une véritable décentralisation du réseau, estime la CSN

En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN estime que le projet de loi 15 doit être modifié en profondeur, dans le but de véritablement faciliter l’accès au réseau, de laisser tomber le recours au privé et de s’assurer d’une réelle décentralisation qui tienne compte des régions et des acteurs du réseau de la santé et des services sociaux.

Le projet de loi 15 du ministre Christian Dubé a été vendu sur la place publique comme une nécessité étant donné l’état actuel du réseau de la santé et des services sociaux. Les solutions proposées ne sont toutefois pas les plus efficaces pour améliorer à court terme les soins à la population du Québec.

« Ça va mal dans le réseau, il y a un problème d’accès et de manque de main-d’œuvre, il faut agir. Tout le monde le dit et nous aussi le disons. Cependant, le projet de loi actuel ne résout pas le problème d’accès, il risque même de l’empirer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui sera en commission parlementaire aujourd’hui en compagnie du président de la FSSS–CSN, Réjean Leclerc et de celui de la FP–CSN, Danny Roy.

Le projet de loi 15 mise également sur des mots avec lesquels il est difficile d’être en désaccord : efficacité et décentralisation. Mais au-delà des mots, où sont les mesures qui vont réellement en ce sens et qui règlent les problèmes constatés sur le terrain?

« Le réseau de la santé et des services sociaux, c’est notre filet social. Il est remis en question sans que le ministre Dubé ait fait des consultations préalables à son projet de loi », constate Caroline Senneville.

Le leitmotiv de l’efficacité pourrait par ailleurs mener à des décisions qui manquent d’humanité. « La mission d’efficacité de Santé Québec et la reddition de compte qui l’accompagnera vont se concentrer sur les statistiques de temps d’attente, sur la longueur des listes ou sur le temps consacré à chaque traitement. Cette approche comptable n’aura pas le bien-être de la population et des employé-es du réseau au centre de ses préoccupations », craint la présidente.

Pourquoi le privé?
Le projet de loi mise sur l’apport du privé plutôt que sur la valorisation du réseau public qui a été passablement ébranlé par trois réformes centralisatrices depuis 30 ans. Plus on avance, moins on s’améliore. Or, la solution du privé est loin d’être efficace. La santé ne devrait pas servir à générer du profit aux dépens des contribuables.

Sans attendre l’adoption du projet de loi, le gouvernement prévoit déjà lancer des appels d’offres auprès des cliniques privées d’ici la fin de l’été. « « Le choix du gouvernement de mettre le secteur public et celui à but lucratif sur un pied d’égalité sans tenir compte des différents impacts financiers ou humains n’est pas responsable. Le nombre de personnel disponible étant limité, celui-ci va se déplacer vers le privé, ce qui va aggraver la pénurie dans le secteur public, ce sont des vases communicants. C’est une improvisation dangereuse pour le maintien des soins à la population », déclare Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Où est la décentralisation?
Sur le plan de la décentralisation, le projet de loi 15 ne tient pas plus la route. « Monsieur le Ministre, plutôt que de poursuivre dans la même direction que vos prédécesseurs en pensant obtenir des résultats différents, nous vous invitons à renverser la tendance actuelle en décentralisant véritablement les pouvoirs vers celles et ceux qui offrent les services sur le terrain. C’est là, de notre point de vue, la meilleure façon d’apporter un réel changement de culture et la méthode la plus efficace d’ébranler les colonnes du temple », affirme Danny Roy, président de la FP–CSN.

« Il nous semble que le moment pour déclencher des états généraux sur la santé est plus que jamais de mise », conclut Caroline Senneville.

Pour consultation du mémoire : memoire-pl15_CSN

Comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire : des constats accablants qui nécessitent une réponse urgente

Devant les constats accablants du rapport Mettre fin au harcèlement sexuel dans le cadre du travail : se donner les moyens pour agir, la CSN en appelle à une réforme législative majeure et urgente pour mettre fin à la banalisation des abus et à la souffrance des victimes.

Le portrait brossé par le comité d’expertes indépendantes donne froid dans le dos. On apprend qu’en 2020, au Québec, presque une personne sur deux (49 %) a observé ou subi un comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire en milieu de travail au cours des 12 mois précédant le sondage. De plus, les femmes ont été deux fois plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir subi de tels comportements (26 % et 13 % respectivement).

Ces chiffres déjà alarmants ne constituent que la pointe de l’iceberg puisque seule une proportion minime des victimes fait une dénonciation formelle. « Prévenir et contrer la violence et le harcèlement au travail représente une responsabilité collective et le devoir de tout le monde », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La CSN prendra le temps d’analyser en profondeur le rapport et ses 82 recommandations, mais déjà des constats se dessinent. « Il est impératif que ce rapport ne soit pas tabletté. Il faut que la santé psychologique soit traitée au même niveau que la santé physique, souligne Mme Senneville. Pour paraphraser les auteures de ce rapport coup de poing : le harcèlement sexuel produit des effets corrosifs sur le bien-être physique et psychologique des personnes victimes et infléchit indûment le parcours professionnel de celles-ci. »

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) doit aussi offrir plus de soutien. « Il faut de la proactivité de la part de la CNESST et de ses inspectrices et inspecteurs afin que les différents milieux de travail agissent en prévention en obligeant par exemple de la formation sur le sujet. La CSN invite le ministre du Travail, Jean Boulet, à agir rapidement. Le ministre peut compter sur l’entière collaboration de tout le mouvement pour faire changer les choses, une fois pour toutes », conclut la dirigeante.

Agir pour que ça cesse
En tant qu’organisation syndicale soucieuse du bien-être au travail, la CSN a développé la campagne Agis pour que ça cesse dans le but d’accroître les connaissances générales de ses membres. La campagne vise à les outiller et leur permettre de reconnaître les manifestations de harcèlement et de violence au travail et d’intervenir pour y mettre fin. Elle rejoint ainsi les objectifs des recommandations du rapport du comité d’expertes. La campagne peut être consultée ici :

https://www.csn.qc.ca/agir/

Le nouveau Conseil de l’enseignement supérieur perdrait une vision globale indispensable

Depuis 1964, dans la foulée du Rapport Parent, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) veille au développement de l’éducation au Québec, avec une vision globale et indépendante des enjeux, de la maternelle à l’université. Le projet de loi 23, dévoilé jeudi matin, circonscrit le mandat du nouveau Conseil de l’enseignement supérieur, appelé à le remplacer, uniquement aux questions relatives aux cégeps et aux universités.

« Tantôt critique et tantôt en accord avec les avis fournis aux ministres par le CSE, notre fédération n’a jamais remis en question la pertinence d’un regard étendu et interordres sur les défis rencontrés par l’ensemble de notre profession. Segmenter l’analyse ne ferait qu’encourager une vision en silo, nocive pour l’enseignement de façon générale. C’est insensé », tranche Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Par exemple, comment adopter une stratégie éclairée sur la problématique de la réussite en enseignement supérieur si les analyses ne peuvent porter sur tout le bagage transmis aux personnes étudiantes en amont, c’est-à-dire au primaire et au secondaire ? « Faut-il voir dans cette pièce législative une autre stratégie du gouvernement Legault pour donner plus de pouvoir aux ministres tout en s’assurant de réduire la portée des avis indépendants en provenance du milieu de l’éducation ? », se questionne Caroline Quesnel.

Par ailleurs, la FNEEQ–CSN s’oppose à la création d’un Institut d’excellence en éducation calqué sur l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) où, malheureusement, la performance et la rentabilité sont les leitmotivs.

Tout en poursuivant son analyse du PL-23, la FNEEQ–CSN veut s’assurer d’être entendue en commission parlementaire afin d’expliquer l’importance de la cohérence en éducation et en enseignement supérieur au moment où le Québec fait face à des défis importants en matière de diplomation et de formation.

Pour consulter le mémoire que la CSN a présenté en 2017 au Groupe de travail sur la création d’un institut national d’excellence en éducation mis sur pied par le gouvernement libéral :

https://bit.ly/3HHZHWh

 

Réforme Drainville : un autre brassage de structure sans consultation, selon la CSN

Selon les premières informations disponibles, la réforme Drainville (projet de loi 23) du réseau de l’éducation vise avant tout à donner plus de pouvoir au ministre et à centraliser plusieurs décisions, ce qui préoccupe la CSN et ses syndicats du milieu de l’éducation.

« Est-ce que cette énième réforme viendra régler les importants problèmes que vivent les élèves et le personnel du réseau de l’éducation ? La réponse est non », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui reproche au ministre de l’Éducation de ne pas avoir consulté les employé-es ou plus largement, les parents, avant de ficeler son projet de loi. « Ça sent encore une fois l’improvisation », ajoute la présidente.

Tenir davantage compte des études et obtenir des données probantes en éducation est une bonne idée à la base. On pourrait, par exemple, clarifier le nombre d’écoles vétustes. « Il faut toutefois se méfier de l’uniformisation des directives strictes qui ne font pas toujours consensus dans la communauté scientifique et qui pourraient aussi donner l’impression au personnel du réseau de ne pas avoir de voix au chapitre », ajoute Caroline Senneville, qui craint la démotivation de plusieurs si tout est dicté à partir de Québec, sans consultation et sans discussion préalable.

« Vouloir garder le contrôle à Québec peut sembler rassurant pour les hauts fonctionnaires ou le ministre, mais c’est un mode de gestion dépassé qui ne tient pas compte de l’apport des travailleuses et des travailleurs du réseau, notamment du personnel de soutien. Par ailleurs, toutes les régions ne sont pas identiques et il n’est pas rare que des adaptations soient nécessaires », conclut la présidente.

Le Conseil supérieur de l’éducation a fait ses preuves
Le ministre enlève l’éducation primaire et secondaire au conseil supérieur de l’éducation. « Ce n’est pas une bonne idée de mettre fin aux travaux du Conseil supérieur de l’éducation en matière d’éducation primaire et secondaire. Il existe depuis 1964 et a fait ses preuves avec le primaire et le secondaire », estime Caroline Senneville.

La CSN va étudier le projet de loi en profondeur et commentera plus en détail par la suite.

Les avocates et avocats de l’aide juridique maintiennent la parité et font reconnaître leur spécificité

Les syndicats CSN représentant les avocates et avocats de l’aide juridique ont accepté à très vaste majorité les termes de l’entente de principe présentée par leur comité de négociation. Ce dernier avait conclu avec la Commission des services juridiques et le Conseil du trésor, le 14 avril dernier, une entente de principe permettant aux avocates et aux avocats de maintenir leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

Les avocates et avocats de l’aide juridique verront donc leur salaire annuel être augmenté de 14,9 % rétroactivement au 1er janvier dernier. Pour les trois années antérieures, les salaires verront à être corrigés de 2 % en 2020, de 2 % en 2021 et de 2 % en 2022. De plus, une enveloppe supplémentaire de 1,5 % sera attribuée aux échelles de salaire pour mieux répondre aux enjeux d’attraction et de rétention touchant l’aide juridique. En comparaison, les procureur-es avaient bénéficié d’augmentations totalisant 10 % sur quatre ans.

Les avocates et avocats bénéficieront également de montants forfaitaires pour ces trois années afin de corriger d’autres écarts passés. Enfin, afin de mieux tenir compte de la spécificité de l’aide juridique ainsi que de son volet communautaire, notamment auprès de clientèles vulnérables, la rémunération sera dorénavant établie sur la base de 40 heures, en reconnaissance de l’implication qu’elles et ils effectuent déjà.

« Il s’agit d’une grande victoire pour l’aide juridique », a réagi Me Justine Lambert-Boulianne, membre du comité de négociation et présidente du syndicat de Montréal et Laval. « Nous avons pu obtenir une meilleure reconnaissance de l’ensemble du travail effectué par les avocates et les avocats de l’aide juridique, tout en maintenant la parité avec nos vis-à-vis de la Couronne. Le combat aura été long, mais les résultats sont au rendez-vous. »

« Nos arguments à la table de négociation étaient clairs : il s’agissait de maintenir l’équilibre entre la défense et la poursuite, assurer des services de qualité pour les nombreuses personnes desservies par l’aide juridique, et maintenir des conditions d’emploi intéressantes pour cette relève dont nous avons tant besoin, partout au Québec », a souligné Me Hugo Caissy, avocat criminaliste et président du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Pour Me Sandrine Malo, présidente du syndicat des Laurentides et de Lanaudière, il est clair que la forte mobilisation des avocates et avocats aura été déterminante. « Nos membres se sont battus jusqu’au bout, multipliant les journées de grève pour défendre un principe d’équité inébranlable. C’est tout à leur honneur et ils ont amplement raison de se réjouir aujourd’hui. »

La nouvelle convention, qui couvre la période du 1er janvier 2020 au 31 mars 2023, s’appliquera également aux membres des nouveaux syndicats de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui ont repris la négociation après avoir rejoint les rangs de la Fédération des professionnèles de la CSN. « Nous avons démontré toute la force de notre centrale syndicale à défendre nos membres jusqu’au bout et à obtenir des règlements à leur satisfaction », s’est réjoui le président de la FP–CSN, Danny Roy. L’entente s’appliquera également au Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud, dont les membres ont également entériné l’entente de principe négociée avec la CSN.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 250 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Pour sa part, le Syndicat des avocats et avocates du centre communautaire juridique de la Rive-Sud représente 65 membres. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.