La ville doit tout faire pour régler la situation

Il y a un an jour pour jour, les concierges de la ville de Terrebonne déclenchaient la grève pour protester contre l’absence de considération de la ville à leur égard. La CSN a voulu souligner la teneur particulière de l’événement. « Un an de conflit n’est jamais facile pour celles et ceux qui ont à le vivre, a affirmé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Je tiens à vous manifester notre soutien le plus complet en tant que CSN. Depuis un an, vous avez fait preuve d’un courage et d’une ténacité exemplaires. Vous vous êtes tenus debout dans le but d’en arriver à une bonne convention négociée. Chapeau mes amis. »

Des demandes justifiées

La présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger, rappelle que les doléances des concierges sont tout à fait justifiées. « Les concierges assurent la propreté et la sécurité dans les parcs, patinoires et autres établissements gérés par la ville. Leur travail est absolument essentiel pour la population. Quand la ville va-t-elle enfin le reconnaître et leur manifester le respect auquel ils sont en droit de s’attendre ? », a-t-elle déclaré.

Après les cols bleus, pourquoi pas les concierges ?

Après plus de deux ans de négociation, les cols bleus de Terrebonne ont réussi en juin à s’entendre avec la ville, qui a consenti à lâcher du lest. « C’est la preuve concrète qu’il est possible de se rejoindre et qu’il n’y a aucune raison pour la ville de refuser cette voie aux concierges », a pour sa part souligné Denis Renaud, le président du syndicat.

« Nous avons récemment réalisé des avancées intéressantes concernant la future organisation du travail, notamment sur la question des heures de travail garanties et du problème d’annulation des activités. Pour la partie syndicale, cette nouvelle approche concernant l’organisation du travail permettra notamment d’améliorer considérablement les services offerts à la population. Or, il reste du chemin à parcourir pour pouvoir en arriver à une entente satisfaisante. J’ose espérer que l’ouverture manifestée par l’employeur représente un véritable pas dans cette direction », a-t-il renchéri.

Un appui indéfectible de la FEESP-CSN aux concierges

Avec un ultime appel à la Ville de Terrebonne, le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FSSS-CSN), Denis Marcoux, demande à l’employeur de poser des gestes concrets pour tenter un règlement, notamment en établissant un calendrier de négociation serré qui donnerait un élan à la négociation. « Un règlement de convention collective doit nécessairement passer par une discussion franche et ouverte », lance-t-il.

« Nous sommes entièrement derrière vous et j’insiste : tant et aussi longtemps qu’une nouvelle convention ne sera pas conclue à votre satisfaction, nous vous soutiendrons dans le long conflit qui vous oppose à la ville et qui perdure maintenant depuis un an. N’en doutez jamais », a-t-il finalement conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

L’entente de principe est adoptée à 97 %

Le syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne, auquel sont accrédités les quelque 130 cols bleus de la municipalité, se réjouit de l’adoption à 97 % de l’entente de principe conclue le 9 juin dernier avec l’employeur.

« Les salarié-es enregistrent des gains intéressants par rapport à la convention collective précédente, a d’entrée de jeu souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Nous avons réussi à bien des égards à faire en sorte que l’employeur accède à nos demandes et nous en sommes très satisfaits. »

En termes concrets

Les syndiqué-es ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 18,05 % sur sept ans. Leur rémunération sera donc augmentée de 2,8 % la première année, de 2,5 % entre 2013 et 2015, de 2,75 % en 2016 et de 2,5 % en 2017 et en 2018. Ils ont aussi réussi à faire en sorte que la sous-traitance soit encadrée de façon plus serrée, tel qu’ils le demandaient. « Le travail qu’on réalise ne pourra être exécuté à l’externe, souligne Denis Renaud. De plus, on a réussi à récupérer l’entretien des abribus et d’une patinoire du secteur La Plaine », ajoute-t-il.

Le syndicat est également satisfait de l’augmentation du plancher d’emplois. « Nous aurons dorénavant 111 emplois assurés, alors que nous en comptions 100 avec la convention collective précédente. C’est une augmentation majeure pour garantir les emplois », explique-t-il.

Notons aussi que la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur. Le seul regret de la partie syndicale est de ne pas avoir obtenu la révision de l’organisation du travail qui aurait permis de maximiser la productivité. « Nous allons tenter de relancer les discussions en comité de relations de travail », souligne Denis Renaud.

« Un conflit potentiel est évité à l’aube de la saison estivale 2014, affirme pour sa part Francine Ranger, du Conseil central de Lanaudière. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il n’y aucune raison pour que ces travailleurs soient laissés pour compte et pour que les citoyens de Terrebonne soient privés de services cet été. »

« Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu, comme nous l’avons fait avec les cols bleus », a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

La ville de Terrebonne et les cols bleus concluent une entente de principe

Une entente de principe est intervenue entre la ville de Terrebonne et les syndiqué-es cols bleus de la ville. Cette entente sera présentée à l’ensemble des membres le jeudi 12 juin prochain.

« Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à des demandes importantes que nous avions formulées, a souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Elle est plus intéressante que l’offre finale déposée par la ville le 5 mai dernier et qui avait été rejetée à 94 %. L’employeur a réalisé que cette offre était tout simplement inacceptable et a réagi en conséquence », a-t-il ajouté.

Entre autres choses, la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur.

« Les cols bleus sont en négociation depuis plus de deux ans et jusqu’à aujourd’hui, ils ont fait preuve de la plus grande détermination pour défendre leurs droits, a affirmé la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Cette volonté a porté ses fruits. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il est temps qu’elle fasse preuve de bonne volonté envers ses travailleurs dont les demandes sont très légitimes, comme la sécurité une fois à la retraite. »

« L’entente qui sera présentée aux membres contient des éléments intéressants de reconnaissance du travail dont les cols bleus font preuve tous les jours dans les services qu’ils donnent aux citoyens. Ceux-ci seront à même de prendre une décision définitive sur son contenu lors de l’assemblée du 12 juin », a pour sa part fait valoir le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin. « Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte pour leurs conditions de travail et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu », a-t-il conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les travailleurs s’impatientent

Les cols bleus de Sainte-Thérèse ont à nouveau manifesté leur présence au conseil de ville où ils ont interpellé la mairesse concernant leur négociation qui traîne en longueur.

Alors qu’ils sont sans convention collective depuis presque trois ans, la ville multiplie les projets de toutes sortes et refuse d’entendre raison concernant certaines de leurs demandes, pourtant très légitimes. « Nous ne sommes pas contre le développement de Sainte-Thérèse, bien au contraire ! Cependant, le travail colossal que nous accomplissons dans chacun des projets de la ville doit être considéré à sa juste valeur et à ce titre, nous devrions pouvoir bénéficier de conditions de travail décentes comme la sécurité une fois la retraite venue », a lancé d’entrée de jeu le président du syndicat, Daniel Gauthier, durant l’assemblée du conseil.

Il est inconcevable, selon lui, que la ville choisisse d’évacuer ce genre de considérations alors qu’elle dispose d’un budget de 50 millions et que ce sont les employé-es de Sainte-Thérèse qui en permettent la réalisation. « Des investissements importants pour solidifier les murs de l’hôtel de ville, je veux bien, a laissé tomber la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté. Mais il faut aussi que la ville agisse pour solidifier sa main-d’œuvre, car sans elle, rien n’est possible. »

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est affirmatif : « La ville de Sainte-Thérèse est aussi bien de s’y faire, car nous nous manifesterons auprès d’elle et des citoyens de la ville tant qu’elle ne voudra pas discuter sérieusement avec les travailleurs. Nous irons jusqu’au bout de cette négociation, que la mairesse se le tienne pour dit. »

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse regroupe plus de 160 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides représente pour sa part 90 syndicats et environ 16 000 membres.

Le 21 mai 2014, la grève générale illimitée sera déclenchée si l’impasse persiste

C’est le 21 mai 2014 prochains que les 100 conductrices et conducteurs des trois syndicats de transport scolaire affiliés à la CSN déclencheront une grève générale illimitée si les négociations qui ont cours se retrouvent encore devant une impasse. Ce sont les circuits de transport scolaire desservant la commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles, de l’Académie Ste-Thérèse et de l’Externat Sacré-Cœur qui seront touchés. Ces circuits sont assurés par le transporteur d’autobus Yves Séguin & fils. Les conductrices et les conducteurs, qui participaient aujourd’hui à un piquetage symbolique devant le garage de leur employeur, dénoncent que les pourparlers achoppent, entre autres, sur la question du rattrapage salarial, sur les mécanismes d’attribution des affectations pour les voyages nolisés hors circuit scolaire et sur l’octroi d’un minimum de congés familiaux et de maladie.

« Les conductrices et conducteurs méritent la reconnaissance des employeurs. Sans cette reconnaissance, comment voulez-vous convenir d’un règlement à la hauteur de ce à quoi ces femmes et ces hommes ont droit? », déclare d’entrée de jeu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. « Puisque les négociations piétinent et que nous souhaitons démontrer aux employeurs notre détermination, nous tiendrons une grève générale illimitée dès le mercredi 21 mai 2014 minuit », soutient la dirigeante syndicale.

« Nous avons été sous-payés pendant trop longtemps. Aujourd’hui, nous exigeons de nos employeurs qu’ils corrigent cette iniquité, entre autres par un rattrapage salarial de 10 % dès la signature », précise Marie-Josée Lévesque, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN.

Les conductrices et les conducteurs réclament que les voyages nolisés hors circuit scolaire confiés à des tiers soient attribués de manière équitable et en vertu d’une entente entre les parties. « Nos gens sont les plus compétents et sont fidèles à leur métier. C’est normal qu’ils exigent qu’un mécanisme d’attribution des affectations pour les voyages soit mis en place. Ils veulent éviter l’arbitraire et s’assurer que les territoires de ces voyages soient mieux définis : on veut des règles claires! », explique Joseph Charest, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus André Brown-CSN.

Finalement, les conductrices et les conducteurs voudraient obtenir, à l’instar de collègues d’autres régions, des journées de congé payées en cas de maladie ou encore pouvant être consacrées à leur famille. « En 2014, il n’est pas normal qu’un employeur ne consente pas à s’assurer du bien-être de ses employés. Des congés payés pour s’occuper de sa famille ou de soi-même, c’est un standard minimum pour tout employeur sérieux », martèle Danielle Dubé, présidente du syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin-CSN.

Deux séances de conciliation se tiendront les 13 et 14 mai entre les parties. Les trois syndicats souhaitent que ces séances permettent de conclure une entente, afin que les conductrices et les conducteurs puissent se dévouer à l’amour de leur métier, qui est de mener chaque jour, en toute sécurité, les élèves des Basses-Laurentides de la maison à l’école et de l’école à la maison.

« Nous sommes convaincus qu’une entente rapide est encore possible. Les employeurs ont maintenant 9 jours pour faire leur devoir et offrir aux conductrices et aux conducteurs ce qu’ils demandent », conclut Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin & fils-CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des autobus Yves Séguin – CSN ainsi que le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Autobus André Brown – CSN sont affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), au Conseil central de Lanaudière-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN). Le conseil central de Lanaudière – CSN regroupe les syndicats CSN sur le territoire de Lanaudière. Il représente 84 syndicats et plus de 14 000 membres dans tous les secteurs d’activité, dont 8 syndicats dans le transport scolaire (400 membres). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3 000 conductrices et conducteurs.

Les cols bleus de Terrebonne rejettent à 94 % l’offre finale de la Ville

Les cols bleus de Terrebonne ont voté à 94 % contre l’offre finale déposée par la ville lors de la séance de négociation, le 5 mai dernier.

C’est entre autres en raison du refus de la ville d’accepter le protocole de retour au travail que les travailleurs ont rejeté l’offre. « Le syndicat proposait de retirer tous les griefs qu’il a déposés. En contrepartie, la ville devait retirer les siens. C’était une proposition très raisonnable qui nous aurait permis de repartir sur des bases saines, mais la ville a dit non », se désole le président du syndicat, Denis Renaud.

« On comprend bien pourquoi elle refuse ce protocole, a-t-il poursuivi. La ville veut humilier les travailleurs et les punir pour une négociation qu’elle a elle-même laissé traîner. C’est impossible à comprendre, d’autant plus qu’un protocole de retour au travail est une demande qui fait souvent l’objet d’une entente dans toutes sortes de négociations, peu importe le secteur », ajoute le président.

« Le syndicat essaie d’améliorer l’organisation du travail pour bonifier les services aux citoyens, a pour sa part souligné Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. Le refus de la ville devant cette volonté syndicale de mieux servir les citoyens démontre de façon éloquente à quel point elle n’a cure des contribuables de Terrebonne et des travailleurs », a-t-elle dénoncé.

« La ville revient de négociation en négociation avec des propositions qui visent à réduire les conditions de travail des cols bleus. Si les syndiqués avaient accepté l’offre, ils auraient ouvert une brèche pour la prochaine négociation et permis à la ville de venir gruger encore davantage les acquis des travailleurs. Ceux-ci sont déterminés à se battre pour se faire respecter et nous les appuyons sans réserves », a finalement conclu le vice-président de la FEESP, Yvon Godin.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les cols bleus tiennent une deuxième journée de grève

Les cols bleus de la ville de Terrebonne ont décrété aujourd’hui une deuxième journée de grève afin d’exercer une pression sur la ville pour faire débloquer la négociation qui traîne en longueur. Accompagnés des concierges en grève depuis le 11 juillet 2013, ils ont pour l’occasion marché dans les rues de Terrebonne et procédé à un grand rassemblement devant l’hôtel de ville.

Offre finale de l’employeur

L’employeur a d’ailleurs déposé ce matin une offre finale pour les cols bleus, qui se heurtent à un mur dans leur négociation qui dure depuis plus de deux ans. « Le refus de l’employeur devant nos demandes constitue une obstination pure et simple, estime le président du syndicat, Denis Renaud. La Ville personnalise le conflit sous la forme d’un affrontement entre elle et moi, mais c’est tous les travailleurs et l’ensemble des résidents de Terrebonne qu’elle pénalise », affirme-t-il aussi.

Concierges en conflit

« Je ne comprends pas le refus de la Ville devant les demandes des concierges, souligne par ailleurs la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. C’est exagéré peut-être d’avoir une sécurité du revenu après de nombreuses années de bons services, comme en bénéficient les pompiers et les policiers? C’est exagéré de demander que les nouveaux emplois ne soient pas tous envoyés en sous-traitance et de dédommager les concierges en cas d’annulation d’activités? » questionne-t-elle.

« Non, ce n’est pas exagéré. Mais la Ville se défile devant la nécessité de trouver un terrain d’entente. Nous l’avons dit et redit : elle refuse d’aborder la question des chiffres, alors que ce sera pourtant la seule façon de dénouer l’impasse à la table de négociation. Elle dépense l’argent des contribuables à grands coups d’interventions policières et de demandes d’injonctions. Quand ce cirque va-t-il enfin se terminer? » ajoute Francine Ranger.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est catégorique : « La Ville de Terrebonne veut casser le syndicat et avoir les travailleuses et les travailleurs à l’usure. Voilà ce que je dis à monsieur le maire : tant qu’il ne voudra pas discuter sérieusement, il va nous trouver sur son chemin. Nous irons jusqu’au bout du conflit et de cette négociation, je lui en passe un papier », laisse-t-il tomber.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Le Réseau Vigilance Lanaudière s’implique dans la campagne électorale

Ce « Réseau » est constitué de quatre organisations syndicales présentes sur le territoire lanaudois, soit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Conseil central de Lanaudière CSN, la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ) et le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), ainsi que de quatre organisations d’éducation populaire et de défense collective des droits : Action Dignité Lanaudière (ADL), Action populaire des Moulins (APM), l’Association des travailleurs et travailleuses accidentés du Joli-Mont (ATTAJ), l’Association des travailleuses et travailleurs accidentés du Matawin (ATTAM) et de la Maison populaire de Joliette.

Interpellation des candidates et des candidats

Le « Réseau Vigilance Lanaudière » est un regroupement non partisan qui souhaite apporter sa contribution au débat démocratique dans le cadre de l’actuelle campagne électorale québécoise. « Pour atteindre cet objectif, nous avons interpellé les candidates et les candidats des sept comtés lanaudois sur cinq grandes thématiques qui touchent la population de la région : la santé, l’éducation, la lutte à la pauvreté, l’économie régionale ainsi que l’accessibilité à des services publics de qualité » de déclarer les représentants du Réseau Vigilance Lanaudière.

Pour le volet santé, les candidates et les candidats sont appelés à se prononcer sur la problématique du financement inéquitable des services de santé et des services sociaux dans notre région et sur leur vision pour s’attaquer aux problèmes de pénurie de main-d’œuvre dans le réseau incluant leur position sur les phénomènes de privatisation dans la santé.

En ce qui concerne l’éducation, depuis 2011, le budget des commissions scolaires a subi des compressions de 529 millions de dollars mettant en péril les services aux élèves. Est-ce que les candidates et les candidats sont prêts à réclamer l’arrêt de ces compressions et un réinvestissement dans le réseau ?

La pauvreté vient défavoriser une partie importante de notre population, et ce, dans plusieurs domaines : logement, santé, éducation, loisirs, accès à la culture. Cette pauvreté a plusieurs visages. Pour la population active, dans une période de ralentissement économique et de mutation dans le monde du travail, les emplois se précarisent de plus en plus et le salaire minimum est insuffisant pour sortir de la pauvreté. Pour les personnes aînées, l’absence pour plusieurs de régime complémentaire de retraite jumelée à l’insuffisance des régimes publics les entraînent également dans une spirale d’appauvrissement. Quelles mesures comptez-vous mettre de l’avant pour assurer un revenu décent à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, et ce, tout au long de la vie?

L’économie de la région de Lanaudière vient de subir un dur coup avec l’annonce de la fermeture définitive de l’usine Electrolux. Quel est le plan des candidates et des candidats pour stimuler l’économie régionale à court terme et pour renforcer le développement régional ?

Depuis plusieurs années, les budgets octroyés à la dispensation des services publics ont été réduits de façon significative tandis que le recours à la sous-traitance augmentait en flèche. La combinaison de ces deux facteurs, en plus d’accélérer la perte d’expertise, a un effet dévastateur sur la qualité des services offerts à la population. Est-ce que les candidates et les candidats sont prêts à s’engager à financer adéquatement nos services publics afin que notre population ait accès à des services de qualité et de proximité ?

Dans un contexte de mouvance néolibérale, de sous-financement des services publics et d’effritement des droits sociaux, le recours par la population à des organisations de défense collective de droits est en augmentation croissante, et ce, sans que ces organisations aient accès à des moyens financiers supplémentaires. Comment comptez-vous assurer un financement stable et adéquat aux organisations de défense collective des droits ?

« Compte tenu de toutes ces considérations, nous demandons que le gouvernement qui sera élu le 7 avril prochain s’engage à enclencher un débat public large sur l’ensemble des questions touchant à la fiscalité, aux services publics, aux programmes sociaux et à la situation financière du gouvernement » de conclure les représentants du Réseau Vigilance Lanaudière.

Suivi des candidates et candidats élus

Par la suite, chacune des organisations membres du « Réseau Vigilance Lanaudière » a fait connaître dans ses rangs les réponses au questionnaire. Ces données constitueront une source d’information supplémentaire pour alimenter la réflexion des électeurs avant la journée du vote.

En cette période de campagne électorale, les organisations membres du « Réseau Vigilance Lanaudière » y sont allées également d’une promesse électorale qui consiste à promettre que peu importe le parti qui formera le prochain gouvernement et, peu importe qui seront les élu-es dans les comtés lanaudois, ceux-ci feront l’objet d’un suivi régulier afin que leur soit rappelé les préoccupations de la population et afin de mesurer le niveau d’avancement sur chacun des cinq grands thèmes sur lesquels ils et elles avaient été interpellés avant l’élection.

Le « Réseau Vigilance Lanaudière » invite ses membres ainsi que toute la population de la région de Lanaudière à participer massivement à ce grand exercice démocratique en se rendant voter massivement le lundi 7 avril prochain et en choisissant les candidates et les candidats qui feront de Lanaudière et du Québec un meilleur endroit pour vivre.

Les travailleurs manuels de Terrebonne s’invitent à la séance du comité métropolitain de Montréal

Les cols bleus et les concierges de Terrebonne ont manifesté leur présence lors de la séance du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal à laquelle participait le maire Jean-Marc Robitaille en tant que membre de l’exécutif. Les travailleuses et travailleurs manuels cherchaient par cette action à rappeler au maire de Terrebonne l’urgence de régler le conflit et la négociation qui traînent en longueur.

« Le maire s’allie à d’autres partenaires et prend position contre des projets qui touchent sa ville, comme Enbridge, mais ne cherche aucunement à régler le conflit qui perdure depuis juillet avec les concierges et à conclure enfin la négociation avec les cols bleus, qui traîne depuis deux ans. La population et tous les travailleurs sont grandement affectés par l’entêtement du maire, et c’est ce que nous avons cherché à lui rappeler », souligne Denis Renaud, président du Syndicat des travailleurs manuels de Terrebonne.

Denis Renaud a renchéri : « Nous ne savons plus comment le dire pour que le maire aborde enfin la question de front afin de régler les choses une fois pour toutes. Pour ce faire, il devra cesser de se défiler devant la nécessité d’aborder la question des chiffres que nous lui avons fournis concernant nos demandes. Aucune discussion ne sera possible s’il s’entête à dire dans les médias que nos chiffres ne tiennent pas la route, mais qu’il refuse d’en discuter à la table de négociation. Comment voulez-vous que ça se règle ! »

Impacts directs

Les conséquences de cette situation sur la population sont nombreuses : atteintes à la santé et à la sécurité, propreté laissant à désirer, dépenses inutiles engendrées par le déplacement d’activités ainsi que judiciarisation du conflit et recours quasi-systématique au service de police qui entraînent des coûts astronomiques. « Le printemps approche, et les camps de jour, dont s’occupent les concierges, sont menacés. Je suis inquiet pour les familles de Terrebonne. Il faut que le conflit se règle au plus tôt, pour le bien de toutes et de tous ! » a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics, Yvon Godin.

À propos de la FEESP-CSN

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle est affiliée à la CSN, elle-même composée de 2000 syndicats et regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Première convention collective pour les syndiqués du Groupe ADF à Terrebonne

Une première convention collective a été signée ces derniers jours par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN et par les représentants du Groupe ADF dont l’usine est située au 300, rue Henry-Bessener dans le parc industriel de Terrebonne. Lors d’une assemblée générale tenue à la fin novembre, c’est par un vote à scrutin secret que les membres du syndicat avaient entériné à 80,2 % l’entente de principe intervenue entre les parties.

C’est au terme de douze rencontres de négociations tenues à compter de septembre dernier et sans aucun moyen de pression qu’est intervenue cette entente entre les parties. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales d’un minimum de 2 % par année et une protection du pouvoir d’achat si l’indice des prix à la consommation (IPC) dépasse 2,5 % par année.

La nouvelle convention collective contient également des améliorations significatives telles que : l’introduction d’une clause pour limiter la sous-traitance, l’amélioration de la clause concernant les mises à pied dont le maintien du lien d’emploi en cas de mise à pied, la bonification des dispositions concernant les mouvements de main-d’œuvre, l’octroi d’un jour férié supplémentaire, l’amélioration des règles d’obtention des congés mobiles et du paiement lors du travail en heures supplémentaires ainsi que de nouveaux droits syndicaux.

« Cette première convention collective CSN, en plus d’améliorer les conditions salariales ainsi que les conditions de travail de travailleuses et des travailleurs membres du syndicat, permet à l’entreprise ADF de s’assurer d’une paix industrielle pour les cinq prochaines années. ADF pourra ainsi poursuivre le développement de ses marchés dans le domaine de la fabrication des charpentes métalliques complexes ainsi que de composantes lourdes en acier pour l’industrie de la construction non résidentielle. Voici un bel exemple d’une entente satisfaisante pour les deux parties » de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Rappelons que cette signature intervient après qu’une décision unanime de la Cour d’appel du Québec rendue le 3 mai dernier soit venue mettre un terme à une saga juridique qui durait depuis près de trois ans à la suite d’une contestation du syndicat indépendant qui représentait auparavant les salariés de l’établissement. Cette décision du plus haut tribunal québécois est venue confirmer la décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN le 3 septembre 2010.

« Nous tenons à souligner la détermination des travailleuses et des travailleurs du syndicat qui n’ont jamais perdu espoir d’être représentés par la CSN et je veux les féliciter au nom de nos 84 syndicats regroupant plus de 13 000 membres pour l’obtention de cette première convention collective », a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN représente près de 200 travailleuses et travailleurs.

La Ville de Terrebonne et son double discours

Plusieurs dizaines d’employé-es manuels de la Ville de Terrebonne se sont réunis aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration du parc Saint-Sacrement par la Ville de Terrebonne. En grève depuis le 11 juillet, ils voulaient dénoncer l’attitude de l’employeur qui refuse obstinément de fixer des dates pour négocier.

« Depuis 2009, le maire a investi 29 millions dans les parcs du territoire. Tout récemment, il a encore promis un autre soutien de 11,4 millions pour les organismes dans le secteur des sports et des loisirs, apparemment une priorité pour le maire. Or, quand on regarde la façon dont il traite les surveillant-es et les surveillant-es concierges, on ne peut que constater l’absence de cohérence dans le discours de la Ville », estime Denis Renaud, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne.

D’un côté, la Ville dit avoir à cœur de donner à ses citoyens l’accès à des installations pour les sports et les loisirs, et d’un autre, elle refuse d’accorder aux travailleuses et travailleurs manuels les conditions pour leur permettre de bien faire l’entretien et la maintenance de ces installations. C’est complètement incompréhensible, estime Denis Renaud. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin, réitère d’ailleurs aux syndiqué-es l’appui le plus complet de la Fédération. « Le travail que les syndiqué-es accomplissent pour la Ville et les citoyens est essentiel. Nous sommons l’employeur de le reconnaître », souligne-t-il.

Denis Renaud demande en outre à la Ville de prendre les responsabilités qui lui incombent pour régler le conflit qui l’oppose aux travailleurs manuels. « Lorsqu’elle est questionnée par les médias, elle prétend vouloir négocier, mais on attend encore la date de la prochaine rencontre entre les deux parties. Elle dit faire tout en son pouvoir pour que la situation se règle, mais elle ne fait pas l’essentiel : négocier. Elle prend la population en otage et essaye de nous faire porter l’odieux de la situation. C’est à se demander si elle ne se prépare pas à faire campagne sur le dos des travailleuses et des travailleurs manuels », ajoute Denis Renaud.

« Les travailleurs manuels de Terrebonne ne méritent pas d’être traités comme des quantités négligeables par leur employeur. Ils contribuent au bon fonctionnement de la Ville et veulent le respect. Nous continuerons à les appuyer dans leurs demandes tout à fait légitimes », conclut finalement Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Conseil central de Lanaudière (CSN) démontre sa solidarité aux lock-outés et grévistes

Les membres CSN de la région de Lanaudière manifestent, aujourd’hui, devant le Maxi du boulevard Firestone à Joliette, afin de montrer leur solidarité aux travailleuses et aux travailleurs d’épicerie en conflit de travail en Abitibi-Témiscamingue.

Ce geste d’appui du Conseil central de Lanaudière (CSN) aux salarié-es des épiceries Loblaws et Maxi de Rouyn-Noranda ainsi que du Provigo de Témiscaming – toutes les trois dirigées par la chaîne alimentaire torontoise Loblaw – vise à exercer une pression sur l’employeur afin qu’il mette un terme le plus rapidement possible aux trois conflits qu’il a provoqués.

Le 10 juin dernier, les syndiqué-es du Loblaws de Rouyn-Noranda ont déclenché la grève devant l’offre globale et inacceptable de l’employeur. Les salarié-es en question sont sans convention collective depuis le 1er novembre 2012.

Le 27 juin 2013, une décision rendue par la CRT a reproché à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5 000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

Un conflit n’attend pas l’autre

« Tout se passe comme si l’entreprise tente d’obtenir des concessions de la part des employés afin de pouvoir régler le conflit de travail qu’elle a déclenché au magasin Maxi de Rouyn-Noranda », estime le conseiller syndical CSN, Sylvain Nolet.

Le conflit du Loblaws de Rouyn-Noranda est venu s’ajouter aux lock-out qui perdurent au Maxi de Rouyn-Noranda depuis le mois d’août 2012 et au Provigo de Témiscaming depuis décembre de cette même année. Ce dernier a été déclenché parce que les employé-es ont osé porter le chandail où il était inscrit : Le respect avant tout. Les deux lock-out privent de revenus des dizaines de travailleurs depuis des mois et forcent les citoyens à se déplacer en dehors de leur ville pour faire leur épicerie.

Pour Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), il y a une simple raison pour laquelle ces trois conflits perdurent : « Loblaws refuse tout simplement de négocier. »

« Dès qu’il y a une proposition pour retourner à la table de négociation, ça bloque parce que les représentants de Loblaws doivent se référer au bureau central à Toronto. Ils viennent au Québec, mais n’ont pas de mandat clair », a souligné Francine Ranger.

« Les conflits ont assez duré. Si Loblaws a un minimum de respect envers sa clientèle et son personnel, elle doit mettre de l’eau dans son vin. Nous sommes solidaires envers nos collègues d’Abitibi-Témiscamingue et j’invite les responsables de Loblaws à entamer de vraies négociations afin de résoudre ces trois conflits de travail. »

Devant un employeur intraitable, les surveillant-es et surveillant-es-concierges déclenchent la grève

Depuis le 11 juillet dernier, les surveillants et les surveillants-concierges sont en grève générale illimitée. Le président du Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN, Denis Renaud, explique la situation : « En négociation depuis le mois de février dernier, il s’est tenu seulement une dizaine de rencontres de négociation. Chacune de ces rencontres a à peine duré deux heures. En tout et pour tout, les dirigeants de la Ville de Terrebonne n’ont daigné nous consacrer qu’une vingtaine d’heures de négociation en cinq (5) mois. Depuis le mois de février, nous répétons à l’employeur que nous entendons recourir à la grève s’il n’accorde pas plus de sérieux à la négociation. Aujourd’hui, la partie patronale se dit surprise de notre geste ! Afin de démontrer notre sérieux à l’employeur, dans le dernier mois et demi, nous avons tenu trois (3) journées de grève. Rien n’y fait ! »

Comble de mépris, le 27 juin dernier, l’employeur nous indiquait qu’il n’entendait pas nous rencontrer avant le 20 août prochain. Difficile de ne pas voir là une stratégie pour passer la période des camps de jours et tenter de nous retirer une partie de notre rapport de force ! Et malgré tout cela, l’employeur continue de prétendre que le syndicat tient la population en otage. Denis Renaud a poursuivi en soulignant : « Ce que l’employeur ne dit pas, c’est qu’il avait la possibilité de poursuivre la négociation, puisque nous lui avons clairement dit que nous étions disponibles le jour, le soir et même la nuit s’il le fallait, afin d’intensifier les rencontres de négociation. C’est donc de son propre chef qu’il a suspendu la négociation. »

Le syndicat ne tient pas la population en otage

L’employeur tente de faire croire que nous prenons la population en otage. Encore ce même vieux refrain, ce vieux discours de la droite qui, dans le cas qui nous occupe et la démonstration en est faite, ne tient plus. C’est plutôt l’employeur qui, de par ses décisions et son intransigeance, tient la population en otage. Pour des raisons purement stratégiques, les dirigeants de la Ville de Terrebonne mettent en péril les camps de jour et, par le fait même, les vacances des enfants qui les fréquentent. Posons-nous la question : en tant que citoyens, ne serions-nous pas un peu responsables de ce genre de situation ? En effet, en cautionnant ce vieux discours démagogique du genre « Le syndicat tient la population en otage », nous encourageons certains employeurs à appliquer une stratégie toute simple : pousser les syndicats à la grève et, par la suite, leur faire porter l’odieux de la situation! Mais poussons notre réflexion un peu plus loin : si on analysait plus souvent le comportement des employeurs qui utilisent ces stratégies, de nombreuses grèves pourraient être évitées. »

Un soutien pour le Lac-Mégantic

Nous ne pouvons passer sous silence la tragédie qui a frappé Lac-Mégantic. Tous nos vœux de sympathies vont aux familles éprouvées. Nous tenons à souligner que toutes et tous au fond de notre cœur, nous portons un peu de ce deuil. En guise de solidarité, le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne affilié à la CSN remettra à la municipalité de Lac-Mégantic un montant de 500$. Pour Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des 13 000 membres des 85 syndicats, issus de tous les secteurs d’activité que nous représentons dans la région de Lanaudière. Nous allons déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir la minute de plus pour un règlement à la satisfaction des membres du syndicat. » Rappelons que le Syndicat des concierges et surveillants-concierges compte une centaine de membres.

Les salariés remportent une grande victoire syndicale

La démocratie l’a finalement emporté. Après trois années d’un long processus juridique, la Cour d’appel du Québec a donné raison à la Commission des relations du travail qui reconnaissait, en 2010, le syndicat CSN accrédité pour représenter les 150 salarié-es de l’entreprise Au Dragon forgé située à Terrebonne.

« C’est là une excellente nouvelle, a souligné Gilles Lapierre, conseiller syndical de la CSN dans le dossier. Les travailleuses et les travailleurs ont librement choisi un syndicat CSN en 2010, et il est enfin reconnu. Les salarié-es peuvent être fiers de s’être tenus debout dans cette affaire. » Ceux-ci ne l’ont d’ailleurs pas eu facile. À la suite d’une série d’allégations du syndicat indépendant d’Au Dragon Forgé inc., la Commission des relations du travail (CRT) avait tenu une audience sur le caractère représentatif du syndicat CSN.

La CRT donne raison à la CSN

Le 3 septembre 2010, la Commission rendait sa décision en déclarant que les travailleurs entendus en audience avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN. Mécontent de cette décision, le syndicat indépendant avait adressé une demande de révision judiciaire à la Cour supérieure. De façon tout à fait surprenante, cette demande avait été accueillie. Le juge avait estimé que les adhésions au syndicat CSN n’avaient pas été obtenues de façon libre et volontaire. Selon lui, la CRT aurait dû acquiescer à la demande du syndicat afin de lui donner accès au rapport de l’agent de la Commission pour qu’il puisse ainsi connaître l’identité de certains adhérents dont le nom avait été retranché des effectifs du syndicat CSN.

La Cour supérieure rend une étrange décision

La Cour remettait ainsi en question une longue tradition historique de la CRT sur la manière d’apprécier le caractère strictement confidentiel de l’identité des adhérents contenue dans le rapport de l’agent. Devant ce qui lui apparaissait complètement injustifié, le syndicat CSN en a appelé à la Cour d’appel du Québec.

La Cour d’appel nous donne raison

À notre grande satisfaction, la Cour d’appel a annulé, le 3 mai dernier, le jugement de la Cour supérieure. Elle a en outre rétabli la décision de la CRT du 3 septembre 2010, considérée à l’unanimité par les trois juges raisonnable et tout à fait correcte. La Cour a conclu que les salarié-es entendus par la Commission avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN.

« Cette décision nous réjouit, s’est exclamée la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Nous sommes heureux de pouvoir enfin laisser de côté notre devoir de réserve et donner aux travailleurs du Dragon forgé tous les services auxquels ils ont accès en tant que membres d’un syndicat affilié à la CSN. Les 85 syndicats de Lanaudière et les 13 000 membres de la région leur souhaitent la bienvenue dans la grande famille CSN et leur assurent toute la solidarité nécessaire. »

Rejet à 99,8 % de la proposition finale de l’employeur

Réunis en assemblée générale le vendredi 14 juin dernier, c’est dans une proportion de 99,8 % que 418 travailleuses et travailleurs membres du Syndicat national des pâtes et papiers de Crabtree-CSN (SNTTPP-CSN) ont rejeté la proposition finale de leur employeur, Produits Kruger, division de fabrication de l’Est.

Ce vote sans équivoque faisait suite au dépôt le 27 mai dernier d’une proposition qualifiée de finale et globale par les représentants de l’employeur à la table de négociations. Cette proposition a été faite par l’employeur après une vingtaine de rencontres de négociations, alors que la convention collective est expirée depuis le 30 avril dernier.

« Les membres de mon syndicat ont été choqués par le contenu de cette proposition de l’employeur et le résultat du vote le démontre clairement. En refusant de répondre à nos principales demandes et en nous proposant un gel de salaire et le versement d’un montant forfaitaire pour la première année de la convention collective, l’employeur ne tient pas compte des efforts consentis par les membres de mon syndicat au cours des dernières années », a déclaré Éric Sourdif, président du SNTTPP de Crabtree-CSN.

En plus du rejet de la proposition patronale, les membres du syndicat ont adopté à 97,6 %, toujours à scrutin secret, un mandat de moyens de pression excluant la grève générale illimitée à être déclenché au moment jugé opportun. « En adoptant ce mandat de moyens de pression, les membres nous ont clairement exprimé leur appui afin que nous parvenions à conclure cette négociation », d’ajouter le président du syndicat. « Nous invitons l’employeur à reprendre les discussions le plus rapidement possible afin que nous en arrivions à une entente dans les meilleurs délais. Notre objectif n’est pas de faire une escalade des moyens de pression, mais de conclure une convention collective satisfaisante pour nos membres », de conclure le représentant syndical.

Le SNTTPP de Crabtree- CSN qui représente 536 travailleuses et travailleurs est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière.

Déjà plus de 75 activités inscrites telles que conférences, spectacles, ateliers, expositions

La tenue du Forum Social Lanaudois (FSL), une grande première pour la région de Lanaudière et tous ceux qui y vivent, approche à grands pas puisqu’il se tiendra du 24 au 26 avril prochains, au Cégep de L’Assomption. Afin de faire la mise à jour de l’organisation de ce qui promet d’être un vaste « brasse-méninges » des forces vives et alternatives de Lanaudière, les membres du comité organisateur, avec en tête Daniel Tessier, ont tenu un point de presse à L’Assomption pour annoncer le détail de la programmation et du déroulement du FSL.

Pour marquer l’importance qu’il accorde au FSL, le maire de L’Assomption, Pierre Gour, était également sur place au moment du point de presse.

Rappelons que le FSL a été placé sur le thème global de Ensemble pour un meilleur Lanaudière. Sur ce point, le comité organisateur s’est dit particulièrement fier d’annoncer officiellement que nul autre que l’artiste et chanteur « trad », Yves Lambert, prononcera la conférence d’ouverture. Avec son franc-parler, ce dernier ne devrait pas manquer d’interpeller et conscientiser les participants au forum.

Par ailleurs, le comité organisateur a révélé que déjà pas moins de 75 activités différentes feront partie de la programmation du FSL. Sur ce point, il est toujours possible pour les organismes comme les individus de s’inscrire à un atelier, une conférence ou une manifestation artistique. Pour ce faire, il suffit d’aller sur le site web du forum : www.forumsociallanaudois.org. Les divers sujets qui seront abordés lors du FSL touchent presque toutes les sphères d’activités humaines et la plupart des défis qui nous attendent collectivement et individuellement. En guise d’exemples, citons :

  1. La marche mondiale des femmes dans le cadre duquel le FSL rendra un vibrant hommage à l’écrivaine et femme de théâtre Hélène Pedneault
  2. Les médias lanaudois
  3. Une coop dans votre cours
  4. L’intégration des personnes immigrantes
  5. Le patrimoine vivant
  6. Les changements dans l’accès aux services publics
  7. La fiscalité des aînés
  8. Les cyanobactéries
  9. La situation des jeunes autochtones
  10. Le raccrochage scolaire
  11. L’intégration professionnelle des jeunes, etc.

Une des principales volontés du FSL est de rendre les citoyens et participants d’avantage éco-responsables. Dans ce sens, tout sera fait pour vivre un forum à vocation verte. Les membres du comité organisateur du FSL ont aussi insisté pour mentionner l’excellente collaboration des dirigeants du Cégep de l’Assomption. Il est important de préciser enfin qu’une garderie sera disponible sur place, que l’horaire prévoit l’implication de plusieurs commanditaires majeurs, que des spectacles et performances artistiques se dérouleront tout au long des trois jours et qu’il sera possible de manger sur place grâce à l’implication de divers agents.

En guise de conclusion, les porte-parole du comité organisateur du FSL rappellent que tout ce processus ne restera pas lettre morte. « Nous nous engageons à ce que les conclusions du forum ne se retrouvent pas tassées sur une voie de garage ou cachées dans la “filière 13”. Bien au contraire, de prôner Daniel Tessier, un suivi lanaudois sera assuré ici afin d’établir des issues précises. Celles-çi seront par la suite abordées au 2 eForum Social Québécois qui aura lieu en octobre 2009 à Montréal. Tout Lanaudière possède ainsi la chance inouïe de rendre concrets et palpables par des actions concertées, nos idéaux communs et les propositions qui seront apportées au FSL! »