Les travailleurs de la crue

Alors que plusieurs régions du Québec étaient submergées par les eaux, des centaines d’employé-es munici­paux travaillaient d’arrache-pied pour minimiser les impacts des inondations printanières. Portrait d’un branle-bas de combat de plusieurs membres de la CSN et des questionnements qui les habitent.

L’hiver fut rude. Des précipitations de neige nettement au-dessus des moyennes. Partout au Québec, les employé-es municipaux avaient multiplié les heures de travail pour contenir la vigueur de l’hiver.

« On commençait à peine à souffler… », lâche Denis Savard, président du Syndicat des cols bleus de Gatineau. À quelques jours du congé de Pâques, les affluents de la rivière Gatineau se gonflent, augmentant dangereusement le débit de la rivière des Outaouais. Non seulement des résidences sont menacées, mais également plusieurs installations de la ville de Gatineau. Les usines d’eau potable et de traitement des eaux usées, situées près des rives, étaient particulièrement à risque.

Si nous ne parvenions pas à sécuriser ces usines, ç’aurait été la catastrophe ! », indique Denis Savard. « On avait des centaines de résidences complètement inondées, imaginez le portrait en cas de défaillance du traitement des eaux ! La réserve d’eau potable aurait pu être contaminée, forçant une bonne partie de la population à faire bouillir l’eau pour la consommation. On est parvenu à construire des digues autour de la station de traitement. Ça aurait pris un temps fou pour tout remettre en ordre si elle avait été touchée ! »

Alors que les sols s’imbibent d’eau, que la nappe phréatique augmente de volume, l’ensemble du réseau d’aqueduc se trouve rapidement à risque. Dans les interstices souterrains de la municipalité, plusieurs installations électriques et mécaniques sont menacées. « Si les différentes stations de pompage des eaux usées étaient atteintes, on risquait des refoulements d’égout, pas juste dans les zones inondées, mais sur plusieurs secteurs de la municipalité. »

Des journées sans répit
Rapidement, la municipalité et ses employé-es mettent en place le plan de match. Tous les salarié-es sont rappelés au travail, en plus de plusieurs retraité-es de la ville. « Quand on a compris l’ampleur du risque, tout le monde s’est mis au travail. Des horaires de 12 heures par jour, 7 jours par semaine, souligne le président du syndicat. L’employeur était un peu strict au début, mais il n’y a pas un boss qui a refusé une journée de répit quand le monde était crevé. »

« On a beaucoup appris de l’expérience des inondations de 2017. La ville avait fait son bilan, notre syndicat aussi. On avait eu la possibilité d’en discuter avec eux pour améliorer certaines pratiques en cas de mesures d’urgence, particulièrement en matière de communications internes et de santé et sécurité au travail. »

L’aréna Beaudry à Gatineau fut fermée pour servir de centre d’opération. Pas moins d’un million de sacs de sable y furent remplis pour contenir la montée des eaux dans différents quartiers. « Des dizaines d’employé-es, des dix roues qui viennent décharger leur cargaison de sable, des loaders qui déplacent des palettes… Notre monde travaillait comme des fous, la fatigue se faisait sentir… C’est dans des moments comme ça qu’un accident est vite arrivé. Il fallait nous assurer que nos membres puissent être efficaces, mais dans un environnement d’abord et avant tout sécuritaire. »

Bien au nord de Gatineau, nombreux sont les cols bleus membres de la CSN qui ont contribué à contenir la crise. De Maniwaki à Mont-Tremblant, tous ont mis l’épaule à la roue. Les employé-es de la ville de Mont-
Tremblant ont même suspendu leur mandat de grève afin de pouvoir mettre toutes leurs énergies pour contenir la force de la nature.

Inspecteurs sous pression
Depuis les inondations de la Vallée-du-Richelieu en 2011 et celles de 2017 touchant les régions de l’Outaouais, des Laurentides et de Montréal, nombreux sont les intervenants qui se questionnent sur les responsabilités d’octroi de permis de construction résidentielle et commerciale le long des berges et dans les milieux humides, du ressort des municipalités. Le fait que ces dernières soient largement tributaires des taxes foncières nécessaires à leur budget en amène plusieurs à pointer du doigt un réel laxisme dans l’interprétation des règles d’urbanisme.

Inspecteur municipal depuis une vingtaine d’années, responsable d’octroyer — ou de refuser — ces permis, Michel (nom fictif) est confronté à cette réalité au quotidien. Par crainte de représailles éventuelles de son employeur, le Point syndical a tenu à préserver l’anonymat de son témoignage.

« C’est triste à dire, mais quand tu es inspecteur, quand tu es responsable d’approuver une construction dans une zone inondable, on dirait que plus tu dis non, moins tu es bon… », se désole-t-il. À plus d’une reprise, il a été témoin de situations où un directeur général, voire un maire, remplissait les papiers d’allocation d’un permis de construction qu’il avait lui-même refusé de signer. « Le maire demeure quand même le premier magistrat d’une ville » pouvant ainsi s’improviser connaisseur des zones inondables, malgré l’avis de ses spécialistes », constate Michel.

Les pressions sont multiples. Dans un petit patelin, tout le monde se connait, les pressions sur le conseil de ville ou le maire sont à portée de main pour un notable voulant construire une propriété en bordure de rivière. Dans les plus grosses localités, les sommes deviennent importantes. « Il y a des millions en jeu, de gros noms associés. Les promoteurs veulent construire dans une zone inondable. Ça ne prend pas de temps pour que l’inspecteur responsable se voie tasser du dossier », déplore-t-il.

« C’est plate, mais les bons inspecteurs ne restent jamais trop longtemps en poste. On finit par les tasser, ou alors ce sont eux-mêmes qui se tannent tellement la pression et la frustration sont fortes », indique Michel. Aujourd’hui responsable de la formation et des nouveaux inspecteurs, il n’hésite pas à conseiller à ses novices d’apprendre à jauger la situation. « Je dois malheureusement leur dire d’apprendre à lâcher prise. »

Même lorsque les permis sont refusés, les promoteurs peuvent avoir recours aux tribunaux pour contester les oppositions de la ville. Les consultants privés, la plupart du temps issus de firmes d’ingénierie, pullulent pour contrer les arguments des inspecteurs municipaux. En pleine audience, un juge avait très bien illustré la situation, selon Michel. « Il avait simplement affirmé ceci : “un témoin expert, on en trouve tout le temps un. Ça dépend seulement du montant d’argent qu’on est prêt à mettre”. »

Entre autres responsabilités dans le cadre de ses fonctions, Michel doit éviter que la ville pour laquelle il travaille ne se fasse poursuivre en cas d’inondation. Alors qu’il avait refusé l’octroi d’un permis à un promoteur commercial, ce dernier avait multiplié les pressions auprès de la ville. Le permis fut accordé. Le surréalisme atteint désormais des sommets : le promoteur réclame aujourd’hui des compensations après avoir été inondé, sur la base que le permis de construction… lui avait été concédé.

Une centaine de personnes réunies à l’Assomption contre les maternelles 4 ans

Dans le cadre de la campagne 4 ans, c’pas grand, les participantes et participants du congrès du Conseil central de Lanaudière se sont réunis devant le bureau de circonscription de François Legault pour dénoncer l’entêtement du premier ministre à aller de l’avant avec le projet de maternelle 4 ans mur à mur.

« Le gouvernement veut étendre à grands frais les maternelles 4 ans partout au Québec alors que nous disposons d’un réseau de services de garde éducatif qui réalise déjà un très bon travail et qui pourrait faire encore plus si on y investissait une partie de l’argent prévu pour les maternelles 4 ans. Notre présence ici vise donc une fois de plus à exprimer notre opposition à ce projet. Cet après-midi, nous rencontrons le caucus de la CAQ de Lanaudière pour lui remettre une pétition de plusieurs centaines de signatures. Il faut que le gouvernement entende le rejet de son projet par la population », a souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger.

Rappelons que le samedi 11 mai dernier, 300 personnes se sont réunies au parc Antonio-Barrette dans le cadre d’une fête familiale pour manifester leur désaccord face au projet.

Des spécialistes reconnues
Le secrétaire-trésorier du Conseil central de Lanaudière, Luc Tremblay, a pour sa part vanté les services des réseaux des CPE et des RSG au Québec. « Les spécialistes en petite enfance invitent le gouvernement à choisir des services de garde de qualité et axés sur les besoins de l’enfance. Les CPE et les RSG offrent des services exceptionnels qui sont reconnus par tous les intervenants. Ils permettent un lien d’attachement fort, sécuritaire et stable. Nous pouvons répondre convenablement aux besoins des enfants en plein développement », a-t-il souligné en ajoutant :

Les diagnostics et les suivis d’enfants en difficulté d’apprentissage par des professionnels peuvent se faire aussi bien en CPE et en milieu familial qu’à l’école. « Le problème est le manque généralisé de ces ressources spécialisées tant dans le réseau scolaire que dans celui de la santé et des services sociaux. Pas besoin de classes à 800 000 $ pour régler ça. S’il investissait dans les services spécialisés l’argent qu’il veut mettre dans les maternelles 4 ans, il atteindrait le même résultat », a-t-il poursuivi.

« Ce projet est une catastrophe financière annoncée, a conclu Francine Ranger. Le gouvernement en est bien conscient. Il doit entendre raison et reculer. »

 

Le Conseil central de Lanaudière de la CSN entreprend son 65e Congrès sur le thème de la fierté

C’est sur le thème Être syndiqué, notre fierté que plus d’une centaine de délégué-es des syndicats affiliés à la CSN des quatre coins de Lanaudière ont réunis pour assister au 65e Congrès du Conseil central de Lanaudière–CSN, qui se tient du 14 au 17 mai au Château Joliette.

« Ce congrès est un moment privilégié pour réfléchir avec nos membres sur l’état des lieux en matière de syndicalisme et, surtout, pour se projeter dans l’avenir et convenir de nos priorités syndicales pour le prochain mandat », a déclaré Francine Ranger, présidente du conseil central, pendant le point de presse tenu lors de l’ouverture du congrès.

Les enjeux régionaux aussi à l’ordre du jour
« Comme partout ailleurs, nous sommes frappés par des problèmes de pénurie de main-d’œuvre. Puisqu’il n’y a pas d’université dans la région de Lanaudière, les jeunes vont étudier à l’extérieur et, lorsqu’ils quittent la région, ils ne reviennent pas. Il faut trouver un moyen de garder les travailleuses et travailleurs dans Lanaudière et l’une des meilleures façons d’y parvenir est par l’amélioration de leurs conditions de travail », a renchéri Francine Ranger.

« Le transport en commun est compliqué dans Lanaudière, commente-t-elle. Pour aller à Montréal, il n’y a pas de problème, par contre il est quasiment impossible de se déplacer entre les villes et les villages de la région. Cette situation nuit à la rétention de la main-d’œuvre, on se tire dans le pied », a-t-elle expliqué.

« Au cours de ce congrès, nous verrons comment exercer un leadership syndical dynamique, capable de stimuler la mobilisation des membres dans le but d’améliorer leur quotidien et leur vie au travail, ajoute Francine Ranger. Le congrès sera pour nous une occasion de voir comment notre mobilisation peut influencer le monde du travail ainsi que le développement régional et social. L’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité au travail seront les sujets au cœur de nos débats. »

Les conseils centraux primordiaux pour le Québec
Pour sa part, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a tenu à souligner l’importance des conseils centraux comme acteurs de premier plan pour assurer des changements sociaux durables dans toutes les régions du Québec. « L’action des conseils centraux, leur présence à divers comités, leurs interventions auprès des partis politiques et des groupes de la société civile sont essentielles à une saine démocratie. Le Conseil central de Lanaudière a toujours été un interlocuteur de choix dans la région pour améliorer la vie des travailleuses et travailleurs et pour faire progresser la société en général. Son poids est grand dans bien des domaines et il continuera à l’exercer toutes les fois où ce sera nécessaire. »

Francine Ranger a tenu à conclure par un mot concernant son départ à la retraite. « Ça a été un honneur et un privilège d’avoir pu agir durant huit années comme présidente du Conseil central de Lanaudière et d’avoir eu l’occasion de servir jour après jour les membres de la CSN dans la région. Je quitte mes fonctions avec le sentiment du devoir accompli et je laisse place à la relève avec enthousiasme. Mais ne pensez pas que je disparais des écrans radars ! Je vais continuer à m’impliquer avec ardeur dans ma communauté sur des enjeux qui me tiennent très à cœur, à travers des organismes de défense des droits et dans le Réseau des femmes élues de Lanaudière », a-t-elle conclu.

Conseil central de Lanaudière
Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 80 syndicats représentant plus de 13 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

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Pour information :
Ariane Gagné
Service des communications – CSN
514 349-1300
ariane.gagne@csn.qc.ca

Le salaire minimum à 12,50 $ : encore trop loin de la cible

À l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau taux horaire du salaire minimum à 12,50 $ l’heure et de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, les porte-paroles des sept organisations membres de la campagne 5-10-15 tiennent à exprimer leur déception. En campagne électorale, le parti de François Legault, la Coalition avenir Québec, disait vouloir créer des « jobs payants ». Il aurait pu commencer par améliorer le salaire de près de 900 000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l’heure, mais il a raté l’occasion. « Il ne faut pas oublier que 15 $ l’heure, c’est ce qui est nécessaire, quand on travaille à temps plein, pour sortir de la pauvreté au Québec et pour cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue », a déclaré Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

L’augmentation de 50 cents l’heure arrive dans un contexte économique extrêmement favorable qui aurait dû éliminer toutes les craintes, souvent non fondées, liées à un salaire minimum plus élevé. Le taux de chômage est à un plancher historique (5,4 %), la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs secteurs et régions et l’inflation demeure faible malgré une croissance forte. « Le gouvernement aurait dû faire preuve de courage et avancer vers les 15 $ l’heure. Cela aurait été une action en faveur d’une plus grande égalité homme-femme, car les femmes occupent environ 58 % des emplois à moins de 15 $ l’heure au Québec », comme le rappelle Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des non-syndiquéEs.

Pour une obligation de donner l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance
Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 porte deux autres revendications qui visent à permettre de mieux concilier le travail et la vie personnelle et familiale. D’abord, les organisations membres demandent à ce que les personnes salariées aient le droit de connaître leur horaire au moins cinq jours à l’avance. Dans un monde où les emplois atypiques sont la réalité pour une part de plus en plus importante des travailleuses et travailleurs, l’instabilité des heures de travail entraîne des défis de taille pour la planification de la vie personnelle et familiale et la gestion du budget. « Le gouvernement doit continuer sur la lancée de la récente réforme de la Loi sur les normes du travail (LNT). Celle-ci permet désormais à une personne de refuser de travailler si elle n’est pas avisée à l’intérieur d’un délai de cinq jours. Ce premier gain doit être bonifié. La responsabilité doit être mise du côté de l’employeur avec une règle qui oblige la divulgation de l’horaire à l’avance », d’expliquer Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales
Actuellement, la Loi sur les normes du travail prévoit seulement deux jours de congé payé lorsque les travailleuses ou travailleurs s’absentent pour raisons familiales ou de santé. Au-delà de deux jours, les personnes salariées doivent choisir : soit s’appauvrir pour se soigner ou s’occuper d’un proche, soit travailler malgré la maladie ou une responsabilité familiale.

« Les chiffres démontrent que ce sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent davantage de cette situation, a expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN. En 2016, les femmes se sont absentées en moyenne 74 heures pour des obligations personnelles ou familiales alors que chez les hommes, la moyenne était de moins de 20 heures. L’équité homme-femme s’en trouve lourdement affectée », précise-t-il. Pour contribuer à établir l’équité homme-femme, le gouvernement doit rendre accessibles dix jours de congé payé à toutes et à tous.

La théorie démentie par la réalité
Plusieurs exemples démontrent que l’augmentation du salaire minimum n’a pas les impacts défavorables sur l’emploi que présument certaines théories économiques. Le seuil théorique de 50 % du salaire moyen qui avait été établi, bien que ce dernier était hautement discutable, ne peut certainement plus apparaître comme un critère valable et encore moins représentatif de la réalité du marché du travail. « Surtout, les données choisies par le ministère pour établir le salaire moyen excluent toutes les personnes employées à salaire fixe, ce qui fait baisser lourdement la moyenne, a clarifié Luc Vachon, président de la CSD. S’il y a eu corrélation dans les années 1970 ou 1980 entre le dépassement du ratio de 50 % et la hausse du chômage des jeunes, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte tels que l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail ou les crises économiques. Le contexte actuel est totalement différent et doit appeler à une autre approche », a-t-il dit.

Richard Perron, président du SPGQ, renchérit : « D’ailleurs, les prévisions de pertes d’emploi lancées par certains opposants de la hausse ne se sont pas concrétisées ailleurs. En Ontario, la hausse du salaire minimum à 14 $ l’heure en janvier 2018 devait, selon eux, provoquer la perte de centaines de milliers d’emplois. Or, on constate en Ontario une croissance de 2 % de l’emploi entre l’année 2017 et le premier trimestre de 2019 alors que la moyenne canadienne est de seulement 1,2 % », a-t-il poursuivi.

Et si l’effet de la hausse sur l’emploi était positif? C’est ce que démontre une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas quelques pertes d’emploi, mais ça n’a rien à voir avec les prédictions catastrophistes, de mentionner Christian Daigle, président général du SFPQ. En contrepartie, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure stimulera l’économie locale en ajoutant de 2,2 à 3,4 milliards de masses salariales. Celles et ceux qui en bénéficieront dépenseront leurs revenus supplémentaires pour mieux combler leurs besoins essentiels, plutôt que de les placer dans un paradis fiscal! »

Le personnel administratif : au cœur du système de santé et services sociaux

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux – CSN lance aujourd’hui une campagne nationale de valorisation du personnel de bureau et de l’administration du réseau. Cette campagne, appuyée par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), vise à mieux faire connaître la contribution de travailleuses qui œuvrent souvent dans l’ombre et dont le travail quotidien permet d’assurer la dispensation des soins à la population.

Une campagne nationale pour mettre de l’avant le personnel de bureau et de l’administration
Le lancement de la campagne Le personnel administratif. Au cœur du système de santé et services sociaux s’est tenu dans les Laurentides à l’initiative du syndicat CSN du CISSS des Laurentides, notamment avec la parution d’une capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. De son côté, la CSN mène actuellement la campagne Vous êtes les services publics. Merci pour valoriser le travail du personnel du secteur public.

« Le rôle du personnel de bureau et de l’administration est névralgique. Ce sont des femmes et des hommes qui œuvrent dans l’ombre, mais sans qui c’est tout le réseau qui ne fonctionnerait pas. Pourtant, monsieur madame tout le monde connaît peu leur travail et c’est pour cette raison qu’on lance aujourd’hui notre campagne », explique Dominic Presseault, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux — CSN.

La crise du réseau se répercute sur le personnel de bureau et de l’administration
Depuis la réforme Barrette, 70 % des répondantes au récent sondage mené par la FSSS-CSN provenant de la catégorie du personnel de bureau et de l’administration ont vu le nombre de leurs tâches administratives augmenter. Lorsque ces tâches augmentent, cela limite le temps où ce personnel peut appuyer les soignant-es et les usagers et usagères. À cela s’ajoute la pénurie qui frappe de plein fouet le réseau et qui touche directement le personnel de bureau et de l’administration. Dans plusieurs régions, cela a pour conséquence de reporter des chirurgies et de surcharger davantage les soignant-es.

« Les premières touchées par la réforme bureaucratique de Gaétan Barrette, ce sont les femmes du personnel de bureau et de l’administration. Elles vivent avec la désorganisation entraînée par cette réforme. Aujourd’hui, on lance le message à la ministre McCann. Si elle veut régler la crise du réseau, il faut qu’elle se mette à l’écoute du personnel de bureau et de l’administration », de conclure Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter la page Facebook de la campagne

Secteur public : cinq organisations syndicales conviennent d’un protocole de solidarité

Les cinq plus grandes organisations syndicales présentes dans le secteur public ont convenu, cette semaine, d’un protocole de solidarité. Afin de concentrer toutes leurs énergies à la prochaine négociation du secteur public qui s’amorcera cet automne, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ (FIQP) et l’APTS se sont entendues sur un protocole de non-maraudage en prévision de la période de changement d’allégeance prévue en juillet prochain.

Ce protocole de non-maraudage s’appliquera pour tous les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des collèges et des organismes gouvernementaux affiliés aux organisations signataires. Celles-ci ont convenu de ne pas solliciter les membres d’une autre organisation et de n’appuyer aucune initiative locale allant en ce sens.

Les organisations syndicales rappellent que, pour ce qui est du secteur de la santé et des services sociaux, des votes d’allégeances syndicales ont été tenus il y a moins de deux ans. Bien que ces votes aient été imposés par le gouvernement libéral dans la foulée du projet de loi 10 fusionnant les établissements du réseau de la santé, la quasi-totalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur a pu se prononcer sur l’organisation qui les représenterait.

Ensemble, les cinq organisations syndicales représentent plus de 425 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

Le vrai visage de l’employeur

Mai 2018 : Le Réseau de transport métropolitain, qui dessert les couronnes nord et sud de Montréal, devient Exo. Après plusieurs mois tumultueux, et quelques centaines de milliers de dollars plus tard, cette vaste opération de changement d’image n’aura pas réussi à couvrir les problèmes majeurs au sein de l’organisme. Pour les inspecteurs responsables de la sécurité et du service sur le réseau, membres du Syndicat des inspecteurs du Réseau de transport métropolitain Exo (SIRTM–CSN), autant la population que les travailleuses et travailleurs du réseau écopent du manque d’écoute et de transparence de la direction.

Manque de transparence
À plusieurs reprises, le syndicat a demandé d’avoir accès à des documents d’intérêt public pour la sécurité des usagères et usagers du réseau, demande qui lui a été refusée par la direction d’Exo. Même son de cloche du côté des médias, alors que le quotidien 24 heures a effectué plusieurs demandes d’accès à l’information. Quelques mois plus tard, le contrat de distribution du journal sur les quais d’Exo, en vigueur depuis dix ans, n’a pas été renouvelé. Aux dires du directeur général d’Exo, Sylvain Yelle, la raison de cette décision est que « l’autoflagellation est terminée ». Une situation qui témoigne de l’ambiance à la table de négociation, où l’on se bute à un employeur qui ne fait preuve d’aucune ouverture.

Servir la population
Malgré les besoins qui augmentent constamment, les effectifs continuent d’être réduits. Selon David Igor Gaillard, président du SIRTM–CSN, c’est maintenant impossible d’effectuer le travail de façon adéquate. En plus des trains de banlieue, les inspecteurs ont désormais le mandat d’assurer le service des réseaux d’autobus des couronnes nord et sud. « Ils essaient de combler les besoins en embauchant du personnel de sous-traitance, ce qui donne à la clientèle une fausse impression de sécurité », précise le président du syndicat. « Nous avons la formation et la certification requise pour faire face aux imprévus en cas de perturbations de service, comme des retards, des accidents ou lors d’interventions des services d’urgence. Il est primordial pour nous que l’on reconnaisse nos qualifications et notre expertise, et c’est l’enjeu principal de notre négociation », conclut David Igor Gaillard.

Les cols bleus de Terrebonne votent unanimement en faveur de la grève

Réunis en assemblée générale, plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs de la municipalité de Terrebonne ont voté unanimement en faveur d’une semaine de grève, qui aura lieu du 11 au 18 avril.

Sans convention collective depuis décembre 2018, le Syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne–CSN invite la municipalité à faire preuve de respect envers les citoyennes et les citoyens de Terrebonne. « C’est inconcevable de voir des augmentations de salaire faramineuses pour l’ensemble des cadres et des élu-es, tandis qu’on coupe dans les services à la population », s’est exclamé Denis Renaud, président du syndicat.

De plus, le syndicat dénonce notamment le climat de travail malsain que fait régner l’administration de la ville. « La ville se déleste de ses responsabilités en mettant toute la pression sur les cols bleus. C’est la population qui en paie les frais actuellement », a déclaré le président du syndicat.

Rappelons que, dans la présente négociation, le syndicat propose à l’employeur trois demandes, soit le statu quo, les mêmes augmentations de salaire que celles consenties aux autres groupes de travail ainsi qu’une convention collective d’une durée de dix ans. « Nous sommes tannés de négocier, nous voulons travailler ! » s’est exclamé Denis Renaud, lundi soir, lors de l’assemblée générale. « Nous avons la ville de Terrebonne à cœur, on tient à continuer à offrir les meilleurs services à la population, mais puisque ce n’est pas possible dans les conditions actuelles, nous n’avons d’autre choix que d’utiliser le recours à la grève », a-t-il ajouté.

Les syndiqué-es du couvoir et de la Ferme Ramsay déclenchent la grève

Sans contrat de travail respectivement depuis le 31 décembre 2017 et le 30 septembre 2018, les syndiqués du Couvoir et de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois déclenchent la grève ce lundi matin.

En effet dès 7 h 30 ce matin, les syndiqués ont cessé leurs prestations de travail. Alors que les négociateurs syndicaux espéraient de bonnes avancées lors des récentes séances tenues en janvier et février dernier, les dernières offres de l’employeur se sont avérées non seulement décevantes, mais surtout insuffisantes pour espérer avoir une entente qui respecte les attentes légitimes des syndiqués. Pour ceux du Couvoir, les offres patronales ne suivent pas les conditions de travail offertes chez les autres Couvoiriers et pour la Ferme, l’employeur demande encore, à ce stade-ci des négociations et des reculs salariaux inacceptables. Devant cette situation, les syndiqués ont pris la décision d’exercer leur mandat de grève voté il y a de cela quelques mois.

Au cœur du litige demeurent les questions d’ordre monétaires et de rétention des emplois dans Saint-Félix-de-Valois. Les syndiqués estiment légitimes de revendiquer des augmentations de salaire qui leur assureraient non seulement de ne pas s’appauvrir ou simplement suivre le coût de la vie, mais d’avoir de l’enrichissement comme plusieurs travailleurs de l’industrie l’agroalimentaire. Dans un contexte où la compagnie se vante d’avoir produit plus de 33 millions de poussins pour l’année 2018, les syndiqués revendiquent que leur loyale productivité soit reconnue à juste titre.

Au cours de l’année 2017, la compagnie Poirier-Bérard propriétaire de la Ferme et du Couvoir de Saint-Félix-de-Valois avait promis de réaliser un important projet d’agrandissement des installations du Couvoir relocalisé dans la municipalité de Saint-Félix-de-Valois. Ce projet d’envergure permettait du même coup de consolider les emplois actuels. Le projet n’a pas reçu l’aval des hautes instances de la compagnie et au début de l’année 2018, les syndiqués ont été informés que le projet n’était plus alors que les besoins de modernisation et d’accroissement de la production deviennent de plus en plus criants.

Devant cette incertitude générée par l’absence de concrétisation du projet, les syndiqués ont fait de la majoration de leur prime en cas de délocalisation ou de fermeture, un autre enjeu important de leur négociation. Pour les salariés de la Ferme, le nombre de postes d’employés réguliers permanent furent abolis au fil des dernières années, parfois au profit d’autres installations appartenant à la compagnie et dont l’employeur semble vouloir combler des statuts d’emploi précaire n’ayant rien d’attractif dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

À cet égard, les syndiqués de Saint-Félix-de-Valois ont vu récemment leurs camarades de la meunerie Shur-Gain à Yamachiche perdre leur emploi à la suite de l’annonce de fermeture par la compagnie qui est aussi propriétaire de ces installations. Ceux-ci peinent à s’entendre avec Poirier-Bérard sur les conditions de fermeture de l’entreprise et les primes de séparation. Offrant un appui aux syndiqués de Yamachiche dans cette revendication commune, l’action de débrayage de ce matin a pour but de saisir l’employeur pour qu’il bonifie ses offres pour cet enjeu crucial.

« L’employeur n’a jamais été en mesure de nous confirmer son projet de modernisation. C’est un choix sur lequel nous n’avons aucune emprise. Cependant, nous savons que l’entreprise demeure concurrentielle et profitable et en ce sens, il semble légitime pour nous de maintenir un niveau de conditions de travail tout aussi concurrentielles tout en consolidant nos emplois » souligne Monsieur Benoît Guévremont, président du syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN).

Du piquetage est prévu aujourd’hui devant le Couvoir Ramsay à Saint-Félix-de-Valois.

À propos du Syndicat
Le Syndicat des employé-es du Couvoir Ramsay (CSN) possède deux accréditations et deux conventions collectives afin de représenter la quarantaine de salariés du Couvoir Ramsay et la quinzaine de salariés de la Ferme Ramsay de Saint-Félix-de-Valois. L’entreprise est spécialisée quant à elle dans l’incubation et l’éclosion d’œuf de poulet ainsi que de l’élevage de ceux-ci destiné au marché de la consommation alimentaire. Le syndicat est affilié à la Fédération du Commerce de la CSN (FC) et au Conseil Central de Lanaudière-CSN.

Les activités entourant le 8 mars 2019 en région

À l’occasion du 8 mars 2019, des activités s’organisent partout au Québec. Prenez-en connaissance région par région et participez-y en grand nombre. Pour plus de renseignements, contactez le conseil central de la région où se déroule l’activité qui vous intéresse.


Cœur-du-Québec

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le comité en condition féminine du Conseil central du Cœur-du-Québec organise le 5 mars deux activités qui se succèdent dans ses locaux au 550 rue Saint-Georges à Trois-Rivières :

  • des éléments de formation sur la condition des femmes et sur l’analyse différenciée selon les sexes sont donnés de 13 h à 16 h 30 (le nombre de personnes inscrites est atteint);
  • un 5 à 7, repas offert, au cours duquel est invité le Projet Stérone, des humoristes féministes qui, à travers l’humour, dénoncent les travers de la société. Elles s’inspireront de la thématique de cette année « Le respect, ça se manifeste! » pour décliner sur différents sujets : préjugés sexistes, les différences corporelles et l’âge des femmes, contre l’intolérance, le racisme et la misogynie… Pour vous inscrire, il faut contacter sylvain.pratte@csn.qc.ca

Estrie

Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, le CCSNE, en collaboration avec le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke, accueille l’artiste française Typhaine D dans « Contes à rebours ». Dans cette oeuvre puissante entre théâtre et conte, Typhaine D revisite les contes de notre enfance autant que le langage pour les dire, et propose un imaginaire où nous retrouver, peuplé d’héroïnes enfin unies, réelles, inspirantes, debout, semant ainsi des graines de compréhension de nos vécus, de soin, d’espoir, de jubilation, de résistance collective. Un spectacle unique à ne pas manquer! En tournée exclusive au Québec!

Le mercredi 20 mars à 19 h
Salle Le Parvis (987, rue du Conseil, Sherbrooke)
Billets : Catherine.Ladouceur@csn.qc.ca ou 819 563-6515

Événement Facebook 


Lanaudière

Jeudi 28 février 2019 à 17 h, L’Élan Brasserie (136 rue Lajoie à Joliette)

C’est avec grand plaisir que le Conseil central de Lanaudière-CSN vous invite à continuer la tradition de célébrer ensemble la Journée internationale des droits des femmes. Le Conseil central de Lanaudière-CSN a invité, pour cette occasion, Mme Martine Delvaux, figure incontournable du féminisme contemporain et auteure de plusieurs romans dont, « Blanc dehors » finaliste en 2016 du prix du Gouverneur général.

À partir d’une réflexion autour du mouvement #MoiAussi et du partage de son expérience personnelle, il sera question de réfléchir à l’amitié et à la solidarité entre femmes, non seulement comme résultat des mouvements sociaux, mais comme effet de la « domination masculine ». Il s’agira de se demander si l’on peut vivre en tant que femme sans l’être avec les autres.

Le 8 mars, c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de la reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que nos droits cessent d’être bafoués partout sur la planète.

Le prix d’entrée 

Pour les membres et les salarié-es CSN : une épinglette du 8 mars 2019.
Pour les non-membres : 20 $

Veuillez noter que cette activité est offerte autant aux hommes qu’aux femmes et qu’il y aura des bouchées offertes ainsi qu’une consommation.

Inscription obligatoire avant le 15 février 2019 au 450 759-0762 (sans frais 1 888 759-0762) ou par courriel à reception.cclanaudiere@csn.qc.ca.

Au plaisir de vous y voir en grand nombre !


Laurentides

Cette année, c’est sous le thème « Le respect, ça se manifeste! » que le Conseil central des Laurentides – CSN invite tous ses membres et tous les groupes communautaires de la grande région des Laurentides à assister au souper conférence: « Aidante Naturelle, y’a rien de naturel là-dedans! »

Cette soirée se tiendra :

Quand : le 22 mars 2019 dès 18 h
: 685, rue Laviolette à St-Jérôme, J7Y 2V4 (Salles Laviolette)
Prix : 25 $ (coquetel de bienvenue et repas chaud 4 services)

C’est donc avec plaisir que nous vous attendons pour cette une superbe activité sous forme de souper-conférence avec Mme Chantal Fleury, conférencière et sa nouvelle conférence qui saura vous faire rire, réfléchir et vous divertir avec son humour attachant. C’est donc un rendez-vous!

Pour toute information ou pour l’achat des billets, veuillez contacter Chantal Racicot au Conseil central des Laurentides au 450 438-4197 ou par courriel chantal.racicot@csn.qc.ca.


Montérégie

Le Conseil central de la Montérégie organise le 28 mars un 5 à 7 autour du thème « Le respect, ça se manifeste » avec un panel d’invité-es :

  • Véronique de Sève, vice‐présidente de la CSN, responsable politique de la condition féminine
  • Emmanuelle Proulx, conseillère syndicale à la condition féminine à la CSN
  • Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC Entrepôt—CSN
  • Jean‐Philippe Dell’Aniello, professeur de philosophie et membre du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cegep de St‐Jean‐sur‐Richelieu (CSN)

Dans une ambiance décontractée, souper et cocktail seront offerts de 17 h à 18 h 40 et la soirée discussion débute dès 19 h. La soirée se déroule au 7900 Taschereau, Édifice E, à Brossard.

Réservez vos billets au prix de 5 $ auprès de Josée Fournier avant le 20 mars au 450 466‐7036 ou josee.fournier@csn.qc.ca.


Montréal métropolitain

CABARET FÉMINISTE FESTIF

Jeudi 7 mars, de 5 à 7, à l’atrium de la CSN (1601 De Lorimier, Montréal)

À l’animation, Judith Lussier, du duo Les Brutes

En prestations musicales :
Stella Adjokê slam-blues-soul-R&B
Kathia Rock guitare acoustique et tambour/folk-country-rock-jazz innu
Chœur Maha musique féministe inventive-approche non traditionnelle du chant choral

Exposition

Les affiches du 8 mars célébrés au Québec depuis 45 ans seront exposées et les femmes de la CSN présenteront leurs créations.


Québec–Chaudière–Appalaches

La Coalition régionale de Québec de la Marche mondiale des femmes lance l’invitation lors de la Journée internationale des droits des femmes à Québec le vendredi 8 mars pour les actions suivantes :

  • À 14 h: une chaîne de femmes devant le Palais de justice en solidarité et en appui aux victimes d’agressions sexuelles (activité non mixte)
  • 15 h 30: sur « Le respect, ça se manifeste, luttes des femmes », une causerie sur l’état actuel du système de justice dans le dossier des agressions sexuelles, contexte sociopolitique, pauvreté, travail, migration, femmes autochtones (activité non mixte)
  • 16 h 30 : Chansons et slogans féministes
  • 17 h : Rassemblement pour une marche de solidarité féministe devant la Bibliothèque Gabrielle Roy
  • 17 h 30 : Départ de la marche

Le réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches organise le 15 mars 2019 au Club de golf de Lotbinière toute une journée d’activités débutant à 9 h.

  • Une conférence de Véronique Pronovost sur l’antiféminisme: ses recherches portent sur la redéfinition et l’institutionnalisation du mouvement conservateur américain ainsi que sur les effets antiféministes du conservatisme contemporain.
  • Suivi d’une présentation de l’état des lieux du Réseau sur la pauvreté des femmes
  • Et pour terminer, une conférence de l’organisme Le Néo par Valérie Boyer, sexologue, sur l’inclusion des femmes trans dans les milieux exclusifs aux femmes.

Pour informations sur le prix d’admission et la réservation, contacter avant le 9 mars 2019 à communications@femmesca.com


Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le Collectif 8 mars de Saguenay vous invite à un souper-spectacle « Quand les femmes s’en mêlent! », le mardi 12 mars à compter de 17 heures, à l’Hôtel le Montagnais de Chicoutimi (1080, boulevard Talbot, Chicoutimi). Les billets sont au coût de 15 $ (souper inclus) et sont disponibles à votre Conseil central jusqu’au 7 mars 2019.

Le Collectif du 8 mars d’Alma au Lac-Saint-Jean convie la population à un souper-conférence sur La place des femmes en politique et soirée dansante avec le duo musical « Miss Caprice », le vendredi 8 mars à compter de 17 heures à l’hôtel des Cascades (140 Avenue du Pont N, Alma).  Les billets sont en vente au Centre de femmes aux Quatre Temps (418 668-7698) ainsi qu’au Conseil central au coût de 25 $.

Les cols bleus votent massivement en faveur de la grève

Le 25 février dernier, la centaine de syndiqué-es présents à l’assemblée générale du Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne ont adopté à 95 % une grève de sept journées consécutives à déclencher au moment jugé opportun.

Les discussions en vue du renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2018 ont débuté depuis plusieurs mois. Cependant, la lenteur des pourparlers et le climat de travail néfaste instauré par les dirigeants de la ville ne permettent pas d’envisager de réelles négociations et justifient du même coup le recours à l’exercice de la grève par les syndiqués.

Modifications à l’encadrement légal du cannabis

Pour la Confédération des syndicats nationaux, il est impératif que le gouvernement tienne compte de l’impact qu’aura sur les travailleuses et les travailleurs de la SQDC un éventuel relèvement de l’âge légal de 18 à 21 ans pour consommer du cannabis. La CSN, qui représente les salarié-es de deux succursales de la SQDC, déplore qu’aucun syndicat ne soit entendu en commission parlementaire sur ce projet de loi qui, dans l’état actuel, entraînerait des dizaines de mises à pied chez les employé-es de la SQDC qui ont moins de 21 ans.

« Ces travailleuses et ces travailleurs doivent être entendus. Leurs préoccupations doivent être prises en compte. Ce sont des gens qui ont choisi, de bonne foi, de faire carrière à la SQDC. Certains ont pu choisir de délaisser un autre emploi ou ont fait des choix de vie sans penser une seconde que, du jour au lendemain, un nouveau gouvernement viendrait déposer un projet de loi ayant pour effet de leur faire perdre leur emploi. J’en appelle au gouvernement de la CAQ pour qu’il change son fusil d’épaule et qu’il accepte d’entendre les salarié-es durant la commission parlementaire qui s’ouvrira la semaine prochaine », réclame la présidente de la Fédération des employé-es de services publics, Nathalie Arguin.

« C’est inacceptable de voir une société d’État faire planer à des travailleuses et des travailleurs la menace de perdre leur emploi à cause de décisions législatives sur lesquelles ils n’ont aucune emprise, enchaîne Nathalie Arguin. Quant à nous, tout projet de loi doit prendre cette situation en considération afin d’éviter que nous assistions à ces mises à pied. »

De son côté, la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre, dont le syndicat vient d’être accrédité pour représenter les salarié-es de Mascouche et de Trois-Rivières, assure que tous les moyens seront envisagés pour défendre les droits de ces salarié-es. « La responsabilité de la SQDC ne peut pas se limiter à une rencontre pour informer les employé-es de quelle manière ils seront congédiés, explique-t-elle. Nous évaluons actuellement toutes les options légales dont nous disposons afin de nous assurer que ces salarié-es seront traités avec respect, peu importe les choix que posera le gouvernement quant à un resserrement des règles. »

Les SQDC de Mascouche et Trois-Rivières, officiellement syndiqués CSN

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a fait savoir aujourd’hui que le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) était accrédité pour représenter les salarié-es de la Société québécoise du cannabis de Mascouche et Trois-Rivières.

« Nous sommes très heureux d’accueillir ce premier groupe d’employé-es de la SQDC, a réagi la présidente du SEMB–SAQ (CSN), Katia Lelièvre. Très bientôt, les travailleuses et les travailleurs de ces succursales se réuniront pour mettre sur pied leur syndicat autonome et se donner des règles de fonctionnement. Les salarié-es de la SQDC seront entièrement maîtres de toutes leurs décisions, notamment en ce qui a trait à la négociation d’une première convention collective. Mais ils sont loin d’être seuls : ils pourront compter sur tout le soutien et le savoir-faire de notre syndicat pour faire progresser leurs conditions de travail au sein du monopole d’État ».

Au sein de la CSN, ces travailleuses et ces travailleurs de la SQDC feront partie de la Fédération des employé-es de services publics. « La FEESP–CSN est en mesure d’offrir dès maintenant tous les services à ces nouveaux membres. Nous mettrons tout en œuvre afin de pouvoir entreprendre rapidement la négociation d’une première convention collective », explique la présidente de la FEESP–CSN, Nathalie Arguin.

Nouveau contrat de travail pour les employées syndiquées du service radiologique de Joliette

Réunies en assemblée générale le 16 décembre dernier, les employées syndiquées du service radiologique de Joliette ont adopté à l’unanimité les termes de leur nouvelle convention collective.

Le processus de renouvellement du contrat de travail échu depuis le 31 décembre 2017 aura connu un revirement important en septembre lorsque l’assemblée générale du syndicat a mandaté ce dernier pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun. À ce moment, devant l’impasse de la négociation, l’assemblée générale avait aussi mandaté le syndicat pour demander l’intervention d’un conciliateur du ministère du Travail.

Bien que la clinique radiologique traite et produit des radiographies, des mammographies, des ostéodensitométries et des échographies en collaboration, notamment avec le CISSS de Lanaudière, il n’en demeure pas moins que cette clinique en est une privée, en dehors du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Ainsi, les employées syndiquées de cette clinique ne sont pas assujetties à la juridiction des services publics et, par conséquent, elles ne peuvent être assujetties à la convention collective des employées du réseau de la santé.

Il n’y a eu aucun changement dans la stratégie de négociation de l’employeur depuis la dernière ronde de négociation en 2015. Le stratagème était le même, soumettre au syndicat de nombreuses demandes de reculs économiques des conditions de travail sous le couvert de prétendues difficultés financières. Cette fois, il aura fallu une rencontre de négociation avec l’aide d’un conciliateur du ministère du Travail pour permettre aux parties de s’entendre sur les paramètres d’une entente de principe sans un recul significatif des conditions de travail. Une fois de plus, le subterfuge de l’employeur n’aura pas convaincu les travailleuses et le ministère du Travail. Les difficultés financières non fondées et les menaces à peine voilées de vente de cette lucrative entreprise n’auront trouvé aucun écho.

« En 2015 nous avions mené la lutte pour implanter des concepts importants qui permettaient de réduire, au fil du temps, l’écart de plusieurs de nos conditions de travail avec le secteur public. Il était hors de question pour nous d’envisager des reculs qui auraient eu pour conséquence de minimiser l’impact des négociations passées, tout en nous éloignant de l’atteinte d’une certaine parité avec le public » déclare madame Stéphanie Moreau, présidente du syndicat.

Le nouveau contrat de travail, d’une durée de 5 ans, viendra à échéance le 31 décembre 2022. Il prévoit notamment l’ajout d’un congé sans traitement pour une durée de 28 jours et moins, une bonification de la prime de quart de soir de 4 % à 5 % du salaire horaire au-delà de 16 h 30 pour les salariées qui sont contraintes de faire plus d’une journée normale de travail, une augmentation de la durée totale de la préretraite de trois à cinq ans maximum, une majoration de la contribution de l’employeur au REER collectif de 1 % à 1,25 % des salaires annuels en 2021 et 1,5 % en 2022, une rétroactivité des salaires de 1,25 % à compter du 1er avril 2018 et des augmentations générales des salaires pour les années subséquentes de 1,5 %, 1,5 %, 2 % et 2 %, assurant ainsi une augmentation totale des salaires de 8,25 % pour la durée de la convention collective.

Depuis que les négociations ont commencé en avril 2018, près d’une dizaine de rencontres de négociation, dont une en compagnie d’un conciliateur du ministère du Travail, auront été nécessaires pour que les parties en arrivent à une entente.

« Nous sommes satisfaites du résultat de cette négociation et le résultat du vote en témoigne », déclare madame Stéphanie Moreau, présidente du syndicat.

Entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective

Réunis en assemblée générale le 12 décembre dernier, les travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont adopté à 78 % les modalités permettant le renouvellement de leur convention collective. Réunies en assemblée générale le lendemain, les travailleuses du CPE Aux royaumes des Bouts-Choux ont quant à elle adopté à l’unanimité l’entente de principe permettant le renouvellement de leur contrat de travail.

Malgré qu’au printemps de cette année une entente soit intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail salariales, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux parties d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés dont, notamment, les augmentations salariales convenues et la rétroactivité de celles-ci.

Rappelons que les conventions collectives étaient échues depuis plus de 3 ans et que les négociations du Centre de la petite enfance Multi-Gardes et Aux Royaumes des Bouts-Choux achoppaient notamment du fait que l’employeur persistait à imposer des reculs des conditions de travail en lien avec des allégations de supposées difficultés financières. Il ne va pas sans dire également que depuis 2016, les coupes effectuées par le gouvernement libéral sortant ont grandement fragilisé le réseau québécois des CPE.

Rappelons également qu’en mai dernier, il aura fallu plus d’une semaine de grève générale illimitée et un « blitz » de négociation continu de plus de 32 heures pour que les dirigeants du CPE Multi-Garde acceptent de se soumettre à une démarche de transparence économique permettant l’analyse de la gestion du Centre de la petite enfance et ses états financiers par une firme comptable externe et indépendante. D’emblée, la direction du CPE Aux Royaumes des Bouts-Choux avait quant à elle accepté de se soumettre à une telle démarche en vue de dénouer l’impasse à la table de négociation.

Cette démarche, totalement confidentielle, aura permis à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la situation financière des deux CPE et assurer leur pérennité économique. Ainsi, les parties ont pu reprendre les négociations les 28 novembre et 11 décembre avec des pistes de solutions éclairées et en arriver ultimement à un règlement des deux conventions collectives.

« Aucune concession majeure des conditions de travail actuelles de nos membres n’aura été nécessaire. Les analyses financières nous ont permis d’exiger des employeurs de prendre des mesures concrètes pour assainir l’état des finances des installations et éviter de faire porter le poids de leur choix de gestion parfois questionnable uniquement sur le dos des syndiquées » déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

« On assiste encore à la démonstration qu’il est trop facile pour les employeurs de revendiquer des reculs des conditions de travail sous le couvert de difficultés financières en refusant toute forme de transparence économique. Il est dommage que les syndiquées du CPE Multi-Garde aient été forcées de déclencher une grève pour obtenir cette transparence économique. La CSN finance a 100 % les frais de l’analyse financière et comme chaque fois que ces difficultés s’avèrent véridiques et que les parties s’entendent pour faire des efforts, elles sortent systématiquement gagnantes toutes deux de la démarche » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière–CSN.

Rappelons que la partie syndicale n’avait aucune demande dans cette ronde de négociation locale. Seule la direction du CPE avait formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiquées, principalement à l’égard du temps de travail, ce qui représentait des pertes financières importantes pour les travailleuses.

À ce jour, dans la région de Lanaudière, seul le CPE Aux Portes du Matin à Lanoraie et Lavaltrie n’a pu en arriver à une entente. Les négociations reprendront en début d’année 2019.

Syndicats de Demix contre ‘Optimizer’ : une mobilisation de longue haleine

Pour cette nouvelle baladodiffusion, l’équipe du Point syndical vous propose un entretien entre Jean Lortie, secrétaire général de la CSN, et Jimmy Caron, opérateur de bétonnière et président du syndicat de Demix à Saint-Eustache. Un échange éclairant sur la dure réalité des camionneurs et l’arrivée d’un système d’intelligence artificielle qui nuit énormément au bien-être des travailleuses et travailleurs de Demix. En voici quelques extraits.

Jean : Toi, tu te promènes dans la grande région de Montréal ou à travers le Québec ?

Jimmy : On peut faire des livraisons jusqu’à Saint-Jovite, mais je peux facilement me retrouver à Vaudreuil ou à Saint-Hubert. On couvre vraiment un grand territoire.

Jean : Donc, toute la reconstruction des infrastructures, tu vis ça péniblement tous les jours ? Les travaux, les détours, l’embouteillage, ça doit peser sur le stress au travail ?

Jimmy : Surtout que Demix se spécialise dans de la construction de ponts ou de [projets comme] l’échangeur Turcot. Ce sont de gros chantiers. On est appelés à changer de place souvent parce qu’il y a énormément de travail dans la région de Montréal. Quand tu commences à jouer un peu plus là-dedans avec les portes d’entrée pour les camions ou les no-trucks, effectivement, ça devient un peu stressant à la longue.

Jean : Dis-moi, qu’est-ce que tu aimes de ton métier ?

Jimmy : On ne fait jamais la même chose ! Tu embarques dans ta bétonnière et tu ne sais pas où tu vas aller, alors c’est quand même un petit côté le fun. Je pense que les opérateurs en général n’aiment pas être enfermés. Le fait d’être à l’extérieur, conduire, c’est ce qui est agréable du métier.

Jean : Et que trouves-tu le plus difficile de ton travail ?

Jimmy : J’ai un horaire qui est fait la veille. À 20 h, je prends mon horaire pour le lendemain. En plus, tous les soirs, tu ne sais pas à quelle heure tu vas rentrer. C’est un peu difficile pour la famille ou si tu veux avoir une certaine stabilité. Tu prépares un souper, mais tu ne sais pas si tu vas être là. T’invites des amis, mais tu ne sais pas si tu vas être là. C’est la dure réalité d’être opérateur de bétonnière.

Jean : Et maintenant, il y a quelque chose de nouveau qui provoque des bouleversements à travers les cinq syndicats Demix dans la région de Montréal. Peux-tu nous en parler ?

Jimmy : On appelle ça « Optimizer ». C’est une intelligence artificielle. Une grosse boîte qui vient gérer les camions, mais aussi les conventions collectives. Elle calcule tout, alors elle va envoyer le camion le plus rentable sur certains chantiers. Mais, nous, on n’y croit pas. On se rend compte que l’ancienneté est bafouée. C’est devenu un peu le bordel. À un moment, j’étais à Lachute et la machine me disait de me diriger vers LaSalle. Demix a toujours prôné l’environnement, mais quand je dois prendre mon camion et passer devant mon plan de Saint-Eustache et m’en aller dans le trafic pendant une heure et demie pour remplir à LaSalle… côté environnement, on s’entend que ce n’est pas terrible.

Jean : Comment avez-vous réagi, vous, les syndicats ?

Jimmy : Tout le monde a embarqué. Il y a des gens que ça fait vingt ans qu’ils sont là, et ça ne s’était jamais vu les cinq accréditations de la CSN réunies dans une même salle. On n’avait jamais vécu ça. Maintenant, c’est juste de ne pas lâcher. C’est un travail de longue haleine.

De Djibouti à Berthierville

Le 9 novembre dernier, des représentants du Syndicat des employé-es de l’abattoir de Berthier (FC–CSN) se sont déplacés à Montréal-Trudeau pour accueillir de nouveaux membres venus de très loin : 12 Djiboutiens entamant leur nouvelle vie au Québec.

C’est Olymel qui, dans un effort de recruter une main-d’œuvre francophone, a convaincu ces 12 hommes âgés de 20 à 30 ans à parcourir 11 000 kilomètres pour venir s’établir à Berthierville. Le lendemain, ils étaient rejoints par trois Rodriguais de l’île Rodrigue au large de l’Afrique. « Olymel leur a fait construire des logements à Berthier spécialement pour eux », explique Benoit Boucher, conseiller à la FC–CSN. La première semaine a été consacrée à leur adaptation : épicerie, banque, pharmacie, assurance maladie, tout leur a été expliqué. Puis ils ont commencé leur formation à l’abattoir. « Ils bénéficient des mêmes conditions que tous les nouveaux travailleurs, précise Jean-Guy Therrien, vice-président du syndicat. Une fois leur période de probation achevée, ils vont toucher le même salaire et les mêmes avantages que leurs collègues ; ils sont également membres du syndicat. »

Bien sûr, le climat constitue un important défi pour ces nouveaux travailleurs, mais tranquillement, ils s’adaptent à leur nouvelle vie. Au travail depuis le 20 novembre, leur intégration se déroule très bien. « Le fait qu’ils parlent un français impeccable, ça aide énormément. Ils suivent la cadence et se mêlent facilement aux travailleurs », précise Jean-Guy Therrien.

Si tout se déroule comme prévu, les 15 travailleurs espèrent pouvoir s’établir définitivement au Québec et continuer à travailler pour Olymel. L’entreprise s’est d’ailleurs engagée à les garder s’ils répondent aux exigences.

Les travailleuses du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin reprennent leur lutte

Réunie en assemblée générale le 13 novembre dernier, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté une résolution de reprise de la grève suspendue le 7 mai dernier.

Malgré qu’au printemps de cette année une entente soit intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés dont, notamment, les augmentations salariales convenues et la rétroactivité de celles-ci.

Rappelons que les négociations de la convention collective des travailleuses du Centre de la petite enfance Multi-Gardes de Saint-Lin perdurent depuis plus de trois ans. Celles-ci achoppent notamment du fait que l’employeur persiste dans ses demandes de reculs des conditions de travail en lien avec des allégations de supposées difficultés financières de ses 2 installations.

Les employées syndiquées, quant à elles, ont une tout autre lecture des prétendues difficultés financières de l’employeur. Elles les attribuent plutôt à de nombreux mauvais choix budgétaires, à de nombreuses irrégularités dans la gestion et l’administration du CPE et à un nombre excessif d’employés gestionnaires. Pour elles, ces situations persistent depuis nombre d’années et elles ont un impact direct, d’une part sur le bien-être des enfants et la qualité des services qui leur sont offerts, et d’autre part elles leur imposent de réels tours de force pour en minimiser l’impact sur la clientèle.

En mai dernier, il aura fallu plus d’une semaine de grève générale illimitée et un « blitz » de négociation continu de plus de 32 heures pour que l’employeur accepte de se soumettre à une démarche de transparence économique permettant l’analyse de la gestion du Centre de la petite enfance et ses états financiers par une firme comptable externe et indépendante.

Ainsi, à la conclusion de l’entente qui convenait des paramètres de la démarche de transparence économique en vue de la reprise ultérieure des négociations, les travailleuses avaient respecté leur engagement de suspendre momentanément l’exercice de leur grève. La direction du CPE, quant a-t-elle, avait accepté de transmettre à la firme comptable indépendante MCE Conseils toutes les données nécessaires à l’analyse des états financiers vérifiés, incluant les données de l’annexe 4 permettant l’analyse de la structure administrative et son financement pris à même les subventions gouvernementales. Cette démarche, totalement confidentielle, devait permettre à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la prétendue situation financière précaire du CPE qui, selon les dires de la direction, avait atteint un déficit cumulé de plus de 300 000 $ au cours des dernières années.

« Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible avant que l’employeur se soumette à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si la direction acceptait de s’y soumettre, ce que nous avons fait. Ça n’a pas été facile d’en arriver à une entente et la suite n’a pas été de tout repos puisque la direction du CPE a longuement tardé à respecter ses engagements et à transmettre les données à la firme comptable », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

En effet, une telle démarche est normalement réalisée en seulement quelques semaines, mais il aura fallu tout près de six mois pour que l’exercice puisse être complété par la firme comptable. À ce jour d’ailleurs, la directrice du CPE se borne à fournir quelques informations complémentaires afin de compléter l’analyse, ce qui a compromis la rencontre prévue le 7 novembre dernier entre les représentants des parties afin de prendre acte des résultats présentés par la firme comptable.

En conséquence, la rencontre prévue le 7 novembre aura plutôt lieu le 23. La reprise des négociations se tiendra quant à elle en décembre. Des dates sont déjà inscrites aux agendas des parties.

« L’obtention des données afin de vérifier les états financiers n’a été qu’une première étape majeure de franchie pour nous. Les travaux de la firme MCE Conseils sont à toute fin pratique presque terminés. Les négociations reprendront sous peu et les travailleuses ont fait preuve d’une patience exemplaire au cours des six derniers mois. Mais leur patience a des limites, et avec le mandat de reprendre la grève, elles jugeront, au fil des prochaines rencontres, le moment approprié pour reprendre la lutte exactement là où elle a été suspendue en mai. La bataille est donc loin d’être terminée » souligne Madame Tremblay.

« En effet, les prochaines semaines seront déterminantes, la solidarité et la détermination des travailleuses sont exactement au même niveau qu’en mai dernier et ces dernières entendent poursuivre la lutte jusqu’à un règlement satisfaisant. Elles auront l’appui inconditionnel du conseil central et aussi des 85 syndicats de la région et leurs 12 000 membres » ajoute Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seule la direction du CPE a formulé des demandes :des reculs dans les conditions de travail des syndiquées, principalement à l’égard du temps de travail.

Les membres du STT de Cascades Enviropac votent en faveur de l’entente de principe

Le Syndicat des travailleurs de Cascades Enviropac affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est parvenu à une entente de principe avec l’employeur. Les parties sont finalement parvenues à une entente de règlement après 8 séances de négociation. Les principales revendications des travailleurs portaient sur l’instauration d’une prime de nuit, les salaires et le REER collectif.

Les membres du syndicat FIM–CSN de Cascades Enviropac se sont rencontrés le jeudi 1er novembre dans le cadre d’une assemblée générale pour voter sur le projet d’entente. C’est avec un appui conséquent de 74 % que l’entente a été adoptée par les membres.

« Bien que quelques irritants demeurent, c’est une excellente entente qui permet d’adresser directement des problèmes pour les membres et l’employeur. Cette négociation s’est vraiment déroulée dans un rare climat d’écoute et d’ouverture de la part des deux parties », estime Gilles Dicaire, conseiller syndical à la FIM–CSN.

« Les négociations se sont bien passées. On a été capable d’atteindre plusieurs des objectifs qu’on s’était fixés et je crois que les membres sont satisfaits du travail accompli. C’est certain que nous resterons à l’affut de l’application des nouvelles dispositions de la nouvelle convention », complète Alex Soulières, président du syndicat.

En plus de venir baliser de façon claire et équitable les relations entre la direction et les salariés, la nouvelle convention collective amène des gains significatifs pour les travailleurs, notamment :

• Inclusion et bonification du REER collectif;
• Instauration d’une prime de nuit pour les salariés sur les horaires en rotation;
• Augmentations de salaire en moyenne de 2,4 % par année;
• Durée de la convention collective de 3 ½ ans;
• Mise à niveau du volet normatif de la convention.

« La CSN est très fière de soutenir les travailleuses et les travailleurs du secteur manufacturier. Lanaudière est une région industrielle importante pour le Québec et des entreprises comme Cascades Enviropac constituent encore aujourd’hui une source d’emplois de qualité pour la région » confirme Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.