Réaction au rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es

Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur les soins aux aîné-es illustre les lacunes importantes dans l’organisation des soins aux aîné-es. Plusieurs des recommandations émises par le CSBE vont dans le sens des revendications de la FSSS-CSN dans les dernières années. Si l’analyse de la gestion de la pandémie par le CSBE reste à venir, le rapport préliminaire pointe à raison plusieurs problèmes majeurs dans les soins aux aîné-es :

• L’offre de soins aux aîné-es est disparate et il y a un manque de cohérence et de coordination
• Le sous-financement chronique des soins pour les personnes en perte d’autonomie
• Le manque de valorisation du travail du personnel et la mauvaise gestion qui entraîne des départs nombreux et un recours grandissant aux agences privées et aux heures supplémentaires
• Le problème chronique de l’absentéisme qui illustre la surcharge et la détresse du personnel
• Le manque criant d’informations et de données sur le réseau, accentué par la réforme Barrette qui a entraîné la disparition des agences régionales qui avaient auparavant cette responsabilité
• L’absence de stratégie globale pour l’amélioration des soins

« Dire que le gouvernement Couillard avait aboli le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE)! Ce rapport préliminaire montre toute la pertinence d’avoir des chiens de garde pour analyser le réseau. Je ne peux que saluer le fait que le CSBE veut aller à la source des problèmes des soins aux aîné-es. Le gouvernement devra avoir l’écoute nécessaire pour entendre ces recommandations. Il ne peut pas prétendre avoir fait ce qu’il avait à faire. Parce que comme le dit si bien le CSBE dans son rapport, une meilleure organisation des soins aux aîné-es nous aurait placés dans une bien meilleure position pour faire face à la pandémie », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Leucan : En septembre, soyons généreux envers les enfants malades

En septembre, le logo de la CSN se parera du ruban doré pour souligner le Mois de la sensibilisation au cancer infantile et les 25 ans de notre partenariat avec le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Pourquoi ce partenariat nous tient-il toujours autant à cœur après tout ce temps? Parce que malgré les progrès de la science, les cancers pédiatriques sont en légère hausse chaque année et nous croyons qu’il est d’autant plus important d’offrir du soutien et de l’espoir aux enfants malades.

Saviez-vous que le succès du seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille dépend de la générosité de chaque syndiqué-e CSN ? Vous pouvez donc jouer un rôle important, que ce soit par une participation à la campagne du 1 $ par membre, en donnant directement ou en achetant votre couvre-visage en cliquant ici (payable uniquement par chèque).

Jusqu’à maintenant, plus de 4 millions de dollars ont été amassés par les membres bénévoles de la CSN afin d’offrir à des milliers d’enfants malades une semaine de pur plaisir dans un camp d’été adapté à leurs besoins. Sans compter le soutien de généreux membres qui travaillent chaque année au camp, de façon tout à fait bénévole.

Ensemble, gardons la tradition bien vivante et donnons généreusement afin que le Camp Vol d’été Leucan soutienne les enfants qui en ont besoin pendant 25 autres belles années !

Campagne du 1 $
Votre participation peut donc se faire par le biais de votre syndicat, qui remplit le formulaire de la campagne du 1 $ et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN. Chaque dollar peut faire une différence pour les enfants malades !

Vous pouvez également participer à certaines activités de financement de Leucan (majoritairement en mode virtuel) ou même en participant à l’organisation d’activités.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN !

Pour plus d’informations, visitez la page Web de la Fondation. Vous avez des questions sur la campagne et sur la façon de vous impliquer ? Contactez :

• Gabrielle Pelletier, Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale, 514 598-2308 ou par courriel : gabrielle.pelletier@csn.qc.ca
• Suzie Mailloux, conseillère, campagnes annuelles et dons majeurs à Leucan, au 514 731-3696 ou 1 800 361-9643, poste 1211 ou par courriel : suzie.mailloux@leucan.qc.ca

Trois incontournables à intégrer au PL59 sur la santé et sécurité du travail

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) attire l’attention sur trois mesures incontournables qui doivent se retrouver dans le projet de modernisation du régime de santé et sécurité du travail (PL59), pour permettre d’agir efficacement sur la détresse du personnel.

L’étude détaillée du projet de loi 59 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail se poursuit à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une occasion à ne pas manquer pour faire ce qu’il faut, notamment pour freiner la crise d’épuisement et de surcharge de travail qui sévit dans la santé, les services sociaux et les services de garde éducatifs. Dans sa forme actuelle, le PL59 du ministre Jean Boulet ne contient pas les éléments nécessaires pour veiller à la santé et à la sécurité du personnel. C’est pourquoi la FSSS–CSN l’invite à inclure ces trois incontournables :

1. Décentraliser l’organisation de la prévention
2. Donner les moyens aux milieux de travail de faire de la prévention
3. Surveiller les résultats pour s’assurer qu’on atteint les objectifs

« Le PL59 prévoit la création d’un comité de prévention par méga-établissement, ce qui est tout à fait insatisfaisant. On n’en finit plus de voir les ratés de la réforme Barrette et ce n’est certainement pas en créant un méga comité loin de la réalité du personnel qu’on va mieux prévenir les risques de maladie au travail. La seule manière d’y arriver, c’est en décentralisant la prévention », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

« On a toute une côte à remonter dans le réseau pour aider le personnel à ne pas tomber au combat. Mais encore faut-il se donner les moyens de nos ambitions. C’est pour ça qu’il faut donner des moyens, entre autres financiers, pour que la prévention se fasse dans les milieux de travail. Il faut aussi un regard extérieur qui viendra examiner si la prévention est organisée efficacement et si elle fonctionne. Et si on juge que ce n’est pas le cas, l’employeur devra être tenu de corriger la situation », de conclure Judith Huot, vice-présidente de la FSSS–CSN.

Le gouvernement manque une autre occasion d’entendre les préoccupations du personnel de la santé

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) s’étonne que le gouvernement annonce l’obligation de la vaccination pour le personnel de la santé et des services sociaux sans avoir entendu leurs préoccupations.

Depuis le début de la campagne de vaccination, la FSSS–CSN a encouragé ses membres à se faire vacciner, ce qu’ils font dans la vaste majorité. Rappelons que c’est plus de 90 % du personnel du réseau qui a reçu au moins une dose. Mais alors que le gouvernement annonçait la semaine dernière en conférence de presse qu’il souhaitait entendre les préoccupations des syndicats représentant le personnel, la FSSS–CSN n’a, encore une fois, pas été consultée. Pour la FSSS–CSN, la vaccination obligatoire pose plusieurs questions qui restent sans réponse pour l’instant, notamment pour ce qui est des femmes enceintes ou des personnes qui ont une raison médicale de ne pas recevoir la vaccination.

« Nous faisons actuellement ce que le gouvernement ne veut pas faire : entendre les travailleuses et travailleurs du réseau. Dans notre consultation, ce qu’ils nous disent, c’est qu’ils répondent présents en grand nombre pour se faire vacciner et encouragent leurs collègues de se faire vacciner. Mais rendre la vaccination obligatoire, cela divise. Au stade actuel, on reste avec beaucoup de questions face à cette annonce », explique, Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

La solution pour régler la pénurie de main-d’œuvre dont on ne parle pas : de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires

« Pay them more ». Traduction libre : Payez-les plus ou payez-les mieux. Voici ce qu’a répondu en juin dernier le président des États-Unis Joe Biden à des gens qui lui demandaient ce qu’il avait à dire à des employeurs qui cherchaient des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Cette réponse a le mérite d’être courte et claire. Mais on ne l’entend pas ici.

Dans les dernières semaines, Karl Blackburn, président et directeur du Conseil du patronat du Québec (CPQ), présentait dans une lettre ouverte les dix solutions du CPQ pour solutionner la pénurie de main-d’œuvre. Certaines de ces solutions sont intéressantes : celles qui misent sur la formation et sur l’alphabétisation des salarié-es, notamment. Mais une bonne partie de ces solutions sont ce qu’elles sont : des solutions de patrons. Aucune d’entre elles ne parle concrètement d’amélioration des conditions de travail et salariales.

Comme présidente d’une centrale syndicale qui représente 300 000 travailleuses et travailleurs dans les secteurs privé et public, je pourrais copier les propos de Joe Biden pour répondre aux patrons du Québec : la pénurie de main-d’œuvre est un problème complexe et on doit s’y attaquer de diverses façons. Pour le régler de façon durable, il faut certes investir dans la formation des travailleuses des travailleurs, afin qu’ils soient mieux qualifiés pour les emplois de demain. Mais il faut aussi améliorer les conditions de travail et hausser les salaires.

La pénurie de main-d’œuvre n’est pas née avec la pandémie. C’était un sujet chaud avant que le coronavirus nous enferme toutes et tous chez nous et fasse perdre des emplois à des milliers de personnes, surtout dans les secteurs à bas salaire. Prenons pour exemple le secteur de l’hôtellerie. En 2019, on constatait déjà une pénurie dans ce secteur et aujourd’hui, on la constate encore. Présentement, les 2500 professionnel-les de l’hôtellerie représentés par la CSN sont justement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Pourtant, les employeurs refusent d’améliorer les conditions de travail et d’augmenter les salaires pour attirer davantage de candidates et de candidats. Ils « offrent » même des reculs! Rien pour régler la pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur.

On voit une situation similaire dans les CPE : les conditions de travail sont si difficiles et les salaires si bas qu’il manque grandement de travailleuses. Cette pénurie freine la création de places et fait en sorte qu’en ce moment, des parents – surtout des mères – ne peuvent rejoindre le marché du travail. C’est ce qu’on appelle le serpent qui se mord la queue! Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, jusqu’à maintenant ce sont des miettes qui sont mises sur la table par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe et les associations patronales. À la suite de l’annonce de l’entente Canada-Québec de la semaine dernière et des six milliards de dollars qui y sont rattachés, le gouvernement Legault a promis d’augmenter le salaire des travailleuses en CPE. Qu’il passe de la parole aux actes!

Hausser les salaires est une chose. Améliorer les conditions dans lesquelles les travailleuses et les travailleurs pratiquent leur métier est aussi primordial. On parle bien peu de la « pénibilité » de certains quarts d’emploi, de la difficile conciliation travail-famille dans une multitude de secteurs, des horaires brisés, de la précarité des postes, des conditions difficiles dans le secteur public, du salaire minimum qui est loin de permettre à quelqu’un d’arriver.

Autre solution de patrons qui permet de contourner le problème en refusant d’améliorer les conditions d’emploi : récemment, on apprenait qu’une nouvelle entente Canada-Québec permettra aux employeurs québécois de faire passer de 10 % à 20 % le quota de travailleurs étrangers temporaires qu’ils souhaitent embaucher dans des postes à bas salaires. Certains éléments de cette entente sont intéressants, notamment le fait que les travailleurs qualifiés qui attendent ici leur résidence permanente pourront maintenant avoir un permis de travail ouvert transitoire, qui permet de changer d’employeur, ce qui était jusqu’à maintenant impossible. Mais encore une fois, plutôt que d’améliorer concrètement les conditions salariales et de travail, Québec, le patronat et le milieu des affaires cherchent plutôt de nouveaux bassins de « cheap labor ».

Chers employeurs, désolée de jouer le rôle du caillou dans votre soulier, mais la meilleure stratégie pour attirer et maintenir la main-d’œuvre demeurera toujours l’amélioration de ses conditions de travail. Cela fait des lustres que vous demandez de la souplesse à vos salarié-es, il est maintenant le temps que vous en fassiez preuve vous-mêmes!

Le Regroupement des traversiers CSN déclenche des grèves de 48 h

Le regroupement des traversiers de la CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de trois traverses différentes, a déclenché à 16 h le 12 août 2021 à Sorel-Tracy une séquence de deux jours de grève par syndicat. Cette grève annoncée il y a maintenant plus de deux semaines, résulte de l’échec de la Société des traversiers du Québec (STQ) de répondre positivement aux quelques demandes syndicales restantes. En plus de la traverse de SorelTracy, les traverses de QuébecLévis et de MataneBaie-ComeauGodbout emboîteront le pas tôt vendredi matin, le 13 août 2021.

« La STQ avait plusieurs occasions de s’entendre avec nous pour éviter ces journées de grève, déplore Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN. C’est l’employeur qui a annulé une journée de négociation le 30 juillet dernier et la séance de négociation en présence d’un conciliateur le 10 août n’a pas non plus mis fin à son entêtement. Pourtant, c’est lui qui a déposé la demande de conciliation. Bref, nous demeurons disponibles pour poursuivre les pourparlers, mais il faudrait qu’on nous revienne avec de nouvelles ressources pour répondre aux besoins » termine Mme Bourgie-Côté.

Le Regroupement rappelle que les demandes syndicales toujours en litige concernent principalement des primes qui pallieraient notamment des inconvénients du travail, le maintien du salaire lors de la prolongation de moins de 15 minutes d’un quart de travail, le reclassement des préposé-es aux passerelles et quais ainsi que la régularisation d’un poste pour la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

« Nous tenons aux demandes encore sur la table parce qu’elles permettent de corriger des problématiques et des injustices vécues quotidiennement par les travailleuses et les travailleurs des traverses. En plus, comme dans plusieurs autres milieux, nous sommes aussi aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. L’amélioration de nos conditions de travail est aussi une solution à ce problème », explique Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN.

« Le gouvernement doit cesser de considérer les travailleuses et les travailleurs des traversiers comme du personnel de second ordre. Alors que les choses ont bougé dans les négociations du secteur public et que des ententes de principe sont survenues en juin pour des milliers de salarié-es, nous ne voyons pas pourquoi la STQ traîne de la patte à ce point. Après un an et demi, il est temps que l’employeur montre davantage d’ouverture aux demandes plus que légitimes des syndicats. », ajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les syndicats des traversiers soutiennent que la grève pourrait à nouveau être exercée si les négociations ne progressaient pas suffisamment dans les prochains jours. Un mandat de cinq jours de grève à exercer au moment jugé opportun a été adopté par une forte majorité des membres en mai dernier.

Horaire de grève du 12 au 15 août 2021

  • Traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola : du jeudi 12 août à 16 h au samedi 14 août à 15 h 59
  • Traverse Québec–Lévis : du vendredi 13 août à 5 h 30 au dimanche 15 août à 5 h 29
  • Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout : du vendredi 13 août à 6 h au dimanche 15 août à 5 h 59

Disponibilité des représentants syndicaux sur les lignes de piquetage

Traverse de Sorel-Tracy au 125, rue Augusta à Sorel-Tracy
Jeudi 12 août entre 16 h et 18 h
Vendredi 13 août entre 15 h et 18 h
Samedi 14 août entre 10 h et 15 h

Traverse de Québec–Lévis au 10, rue des Traversiers à Québec
ou au 5995, rue Saint-Laurent à Lévis
Vendredi 13 août et samedi 14 août, entre 8 h et 17 h

Traverse de Matane au 1410, rue de Matane-sur-Mer à Matane
Vendredi 13 août entre 8 h et 11 h
Samedi 14 août entre 11 h et 13 h

Rentrée dans les établissements d’enseignement supérieur : oui, mais…  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) accueille favorablement la décision du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants affilié-es à la FNEEQ ne peuvent que se réjouir d’une telle annonce après avoir vécu durant dix-huit mois de nombreuses et fréquentes adaptations aux différents modes d’enseignement au gré de décisions gouvernementales prises, le plus souvent, à la dernière minute. Néanmoins, en ne portant pas une attention particulière aux enjeux relatifs aux transformations de l’enseignement supérieur, avec, notamment, la promotion des technologies de l’éducation par les gestionnaires des établissements, le gouvernement laisse la porte ouverte au maintien de ces différents modes de prestation des cours après la pandémie.   

 « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.  

 La FNEEQ s’inquiète par ailleurs de l’impact du variant Delta sur les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enseignantes et d’enseignants, d’étudiantes et d’étudiants ou d’employé-es de soutien. Comment garantir la sécurité de toutes et de tous si la situation se détériore à nouveau? Nous savons déjà que la qualité de la ventilation dans les cégeps et les universités varie beaucoup d’un établissement à l’autre et d’une salle de classe à l’autre. 

 « Où en sont les analyses du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) ? Cela fait pourtant des mois que le gouvernement envisage une rentrée en classe tout en sachant que les études ont clairement prouvé les dangers accrus de la transmission aérienne du coronavirus. Aucune enseignante ni aucun enseignant, aucune étudiante ni aucun étudiant, aucune travailleuse ni aucun travailleur de l’éducation ne doit ni ne devrait se retrouver dans une situation où sa santé et sa sécurité sont compromises. À quelques semaines de la rentrée, il s’avère essentiel que le MES prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer la faisabilité et la stabilité d’une session d’automne entièrement en présence », conclut Caroline Quesnel. Pour assurer la réussite de la rentrée de l’automne, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. 

Une première fédération de la CSN entérine l’entente de principe

Les professionnel-les, les techniciennes et les techniciens du réseau de la santé, membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN), ont entériné à 92 % l’entente de principe intervenue avec le gouvernement en juin dernier. Cela fait de la FP–CSN la première des quatre fédérations du secteur public de la CSN à avoir entre les mains une nouvelle convention collective qui s’appliquera jusqu’en 2023.

Les membres des syndicats, qui ont participé en grand nombre, étaient invités à se prononcer par vote secret sur l’entente de principe lors d’assemblées générales qui se sont déroulées tout au long de la semaine du 12 juillet 2021.

« Nous souhaitions rapidement aller à la rencontre des membres pour présenter cette entente, car nous estimions qu’elle rejoignait les préoccupations soulevées tout au long du processus de négociation, explique Danny Roy, vice-président de la FP–CSN. Les résultats des votes et les commentaires des membres en assemblées générales témoignent bien que nous sommes arrivés à des améliorations considérables autant pour les conditions de travail et de pratique que pour les conditions salariales. Nous sommes fiers du résultat final de cette négociation parce que les gains effectués permettent de corriger des problèmes qui durent depuis plusieurs années dans le réseau » poursuit M. Roy.

La FP–CSN évalue que cette entente représente un investissement potentiel de près de 20 millions de dollars. Elle permet de réaliser des progrès dans les conditions de travail et de pratique du personnel de la catégorie 4. Ces nouvelles ressources serviront notamment pour aider les équipes qui vivent des problèmes de surcharge de travail, pour intervenir sur les enjeux de santé psychologique, pour faciliter l’accès à certains congés, pour bonifier les primes et pour reconnaître le travail de supervision des stagiaires. Elle permet aussi de faire un premier pas vers la résolution des problématiques vécues en centre jeunesse. Des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 7,2 % sur trois ans, accompagnées de montants forfaitaires, s’appliqueront également.

« Le chemin pour en arriver à une entente de cette envergure a été long et ardu. Nous devons reconnaître que c’est l’implication soutenue des travailleuses et des travailleurs dès le début de la négociation qui a permis cette réalisation. Bien que l’entente ne réponde pas à toutes les problématiques que nous avions identifiées, elle représente une bonne nouvelle pour nos conditions de travail et pour l’offre de services à la population » conclut Danny Roy.

CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre

Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.

« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.

De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen.  Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.

 

Les principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

 

Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.

Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect

Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.

« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.

Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

Signature d’une nouvelle convention collective pour le Syndicat national des employés de Lafarge (CSN) de l’unité sablière de Saint-Gabriel-de-Brandon

Réunis en assemblée générale le 30 juin dernier, les travailleurs de la sablière Lafarge de Saint-Gabriel-de-Brandon affiliés à la FIM–CSN ont accepté à l’unanimité une entente de principe qui leur permettra d’améliorer considérablement leurs conditions de travail pour les années à venir.

Avec la signature de cette convention collective, de nouvelles dispositions encadreront plus étroitement la place de la sous-traitance au sein de l’entreprise. La journée normale des travailleurs sera maintenant mieux définie dans la convention, ce qui permettra, entre autres, de favoriser l’accès aux taux de temps supplémentaire.

Grâce aux divers gains obtenus lors de la négociation, ces syndiqués affiliés à la FIM–CSN obtiendront une augmentation salariale de 6 % dès la signature et au total une moyenne de 3.4 % par année, portant le salaire de 27,44 $ à 32,02 $ pour la dernière année de la nouvelle convention collective d’une durée de cinq (5) ans. La prime du quart de travail de soir sera aussi bonifiée.

Les travailleurs de Lafarge à Saint-Gabriel-de-Brandon pourront également profiter de l’ajout de deux journées de maladie familiale aux deux journées déjà disponibles en vertu de la Loi des normes du travail. Ces journées seront d’ailleurs monnayables pour les membres.

En plus des gains précédemment énumérés, la nouvelle convention collective prévoit une hausse significative de la contribution patronale au régime de retraite, en plus de garantir l’amélioration de plusieurs aspects de l’assurance collective.

« Nous sommes fières de ce que nous avons accompli. En plus des aspects monétaires, cette convention inclut plusieurs gains importants au niveau de la santé et sécurité au travail dont l’encadrement du comité de santé et sécurité, l’introduction d’un représentant à la prévention ainsi qu’une augmentation importante du budget prévu par l’employeur pour l’achat d’équipements de protection individuelle », explique le président du syndicat Alexandre Montigny.

« Avec cette nouvelle entente, le syndicat national des employés de Lafarge de l’unité sablière de Saint-Gabriel-de-Brandon démontre tout l’impact que peuvent avoir des travailleurs syndiqués solidaires et unis pour améliorer concrètement leurs conditions de travail », de déclarer Kevin Gagnon, vice-président de la Fédération de l’Industrie manufacturière.

« Affiliée depuis 1990 avec la CSN, l’unité sablière du Syndicat national des employés de Lafarge représente avec rigueur et énergie ses membres lanaudois. Cette nouvelle convention collective permettra de continuer à valoriser les salariés de Lafarge et leur contribution à la vitalité économique de la région », de conclure Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021

Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.

Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :

  • d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
  • de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).

Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.

Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.

Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe

Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.

Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.

« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.

La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.

Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.

« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.

Entente de principe globale: la CSN consulte les délégué-es de ses syndicats du secteur public

À la suite d’importantes avancées réalisées par les équipes de négociation du secteur public de la CSN aux diverses tables sectorielles de la santé et des services sociaux et de l’éducation ainsi qu’à la table centrale, l’organisation syndicale qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs des réseaux consultera les délégué-es de ses syndicats au cours des prochains jours sur une entente de principe globale.

Considérant que ces avancées répondent à plusieurs revendications que porte la CSN depuis le début de la négociation, tant sur le plan des conditions de travail et de pratique que sur celui des salaires et des autres matières intersectorielles, les fédérations du secteur public de la CSN recommanderont aux délégué-es de se prononcer en faveur de cette entente.

Si les délégué-es jugent l’entente satisfaisante, elle sera présentée aux membres en assemblée générale dans un délai qui sera fixé par les fédérations et ces derniers seront appelés à voter sur leur nouvelle convention collective. Ultimement, ce sont les travailleuses et les travailleurs du secteur public membres de la CSN qui décideront si cette proposition d’entente leur convient.

Aucun détail de l’entente ne sera divulgué avant qu’elle ne soit présentée aux délégué-es des syndicats lors des instances fédératives du secteur public qui se tiendront dans la prochaine semaine.

Un négociateur chevronné élu à la première vice-présidence de la CSN

Réunis en instance virtuelle ce matin, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont élu François Enault comme nouveau premier vice-président au comité exécutif de la centrale. M. Enault succède à Caroline Senneville, qui a été élue présidente jeudi dernier à la suite de l’annonce du départ en politique municipale de Jacques Létourneau.

« Je remercie chaleureusement les délégué-es qui m’ont fait confiance en votant pour moi aujourd’hui. Je remercie aussi Dominique Daigneault, militante de longue date de notre mouvement qui avait aussi déposé sa candidature. La CSN a toujours mis en commun les forces de tout le monde. C’est donc bien entouré des 300 000 membres de la CSN que je remplirai mes nouvelles fonctions », déclare M. Enault.

Œuvrant à la CSN depuis plus de 25 ans, M. Enault a occupé des fonctions variées au sein de la centrale syndicale. Ayant fait ses premières armes en tant que stagiaire à la Fédération de la métallurgie — CSN (FIM—CSN) à compter de 1994, il a ensuite été conseiller syndical à la FIM pendant de nombreuses années et président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la CSN pendant six ans. Il devient directeur des services de la FIM en 2008, coordonnateur en 2011 et adjoint au comité exécutif de la CSN en 2014. Depuis 2017, il occupait le poste de coordonnateur du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC–CSN).

« Afin d’obtenir une société plus juste et égalitaire, il faut négocier de bonnes conventions pour les travailleuses et les travailleurs. Je suis convaincu que si nous voulons que la CSN demeure un acteur de premier plan, nous devons miser sur sa grande force de négociation. Et la négociation, ça me connaît ! Je suis intervenu dans plusieurs négociations difficiles dans le secteur privé ces quinze dernières années et j’ai aussi été négociateur auprès du Conseil du Trésor récemment dans le cadre de mes fonctions de coordonnateur d’UCCO-SACC–CSN. Comme une des responsabilités de la première vice-présidence est la négociation du secteur public, mes aptitudes de négociateur seront bénéfiques au mouvement et à ses membres », continue-t-il.

Pour le nouveau vice-président, il ne fait aucun doute que la négociation ne s’est jamais limitée aux seules discussions tenues à la table des pourparlers.

« Nos luttes se sont aussi gagnées dans les milieux de travail, sur le trottoir et sur les lignes de piquetage. Que ce soit en négociant, en se mobilisant ou en faisant pression sur les employeurs de toutes sortes de façons, c’est en mettant à contribution les habiletés de toutes et de tous qu’on peut gagner. Comme premier vice-président, je me ferai un devoir de veiller à cela », termine-t-il.

Entente de principe adoptée à forte majorité pour les RI-RTF

Réunis en assemblée dans les derniers jours, les travailleurs et les travailleuses des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) affiliés à la FSSS ont adopté l’entente de principe qui améliore significativement leurs conditions de travail. Cette entente avantageuse pour les RI-RTF de la FSSS–CSN comporte des gains importants concernant la formation, les mesures pour contrer le harcèlement psychologique, une bonification de la prime de disponibilité, l’augmentation des frais de remplacement, le transfert de la classification lors que l’usager est transféré vers une autre ressource et de nouvelles modalités qui encadrent le déplacement d’un usager.

« Après plus d’un an de négociation, nous sommes heureux de constater que le travail et la détermination des membres portent fruit. Cette entente négociée dans un contexte difficile répond à plusieurs des préoccupations que nous avons soulevées à la table de négociation », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés.

« Le travail n’est pas fini, nous voulons des changements au niveau de la loi et la reconnaissance de la valeur de leur travail, car les RI-RTF sont indispensables dans le réseau. Puisque le dossier de la classification n’est pas négociable dans l’entente collective, nous travaillons déjà à convaincre le ministère qu’il doit reconnaitre l’iniquité de la rétribution des RI-RTF. Le départ de plusieurs RI-RTF est causé par le fait que la rémunération diminue, ce qui est injuste et très décourageant » prévient Renée Desnoyers, représente du secteur des RI-RTF à la FSSS–CSN.

« Finalement, je profite de cette occasion pour féliciter nos ressources qui prennent soin des usagers avec brio durant la pandémie », ajoute Mme Desnoyers.

Caroline Senneville élue à la présidence de la CSN

Les 300 000 membres de la CSN ont désormais une nouvelle présidente : Caroline Senneville. Élue par les délégué-es du conseil confédéral virtuel qui se déroule aujourd’hui et demain, celle qui était vice-présidente de la centrale syndicale depuis quatre ans avait déposé sa candidature à la suite de l’annonce surprise du départ de Jacques Létourneau, qui fait le saut en politique municipale.

« Merci aux délégué-es qui m’ont accordé leur confiance. Je ressens une grande fierté d’accéder à la présidence de notre mouvement. C’est à la fois un défi exaltant, mais également lourd de responsabilités. Merci aussi à la militante engagée et indispensable Ann Gingras qui avait déposé sa candidature. Je remercie enfin l’inspirant président et ami Jacques Létourneau, qui a su mener nos batailles avec éloquence et efficacité depuis octobre 2012 », déclare la nouvelle présidente.

Vingt-cinq ans de militantisme au sein de la CSN, dont les dernières en tant que responsable de la négociation du secteur public, ont enraciné profondément en Caroline Senneville, les valeurs fondatrices de la centrale syndicale : une solidarité large et l’amélioration des conditions de travail et de vie. C’est donc avec cet ancrage et ce bagage d’expérience colossale que la nouvelle présidente propulse le mouvement vers l’avenir.

Proche des militantes et des militants
À l’écoute et proche du terrain, Caroline Senneville veut visiter les militantes et les militants, comme elle le faisait à l’époque en tant que membre du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Limoilou et ensuite comme présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). « Je crois que partout, et à tous les niveaux, il faut multiplier les prises de contact avec les membres. Sur les lignes de piquetage, dans les activités des syndicats, des fédérations et des conseils centraux », s’engage-t-elle.

Consciente de la grandeur du défi qu’elle accepte de relever, elle souhaite promouvoir un syndicalisme d’ouverture, inclusif et rassembleur qui rend la CSN plus forte. De plus, elle s’inscrit en faux contre le corporatisme syndical, qui gagne du terrain.

« Se solidariser, ensemble, peu importe notre revenu, notre emploi ou notre champ de compétence, c’est soulever une lame de fond qui influence les politiques et change concrètement la qualité de vie de tous les membres et de l’ensemble de la société. C’est ça, pour moi, la CSN, de conclure la nouvelle élue. Ensemble, nous saurons relever les défis qui nous attendent. Le travail se poursuit dès maintenant. »

CPE : à la recherche d’un mandat de grève à exercer dès septembre

À compter d’aujourd’hui, le plus important regroupement du personnel des CPE au Québec, celui de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), va à la rencontre de ses 11 000 membres pour obtenir un mandat de dix jours de grève, à exercer dès septembre, dans toutes les régions du Québec. La convention collective étant échue depuis le printemps 2020, les négociations tournent au ralenti alors que les problèmes s’aggravent, au détriment de la qualité des services dispensés aux enfants.

« Épuisées, on semble assister à une opération de relations publiques. D’un côté, le ministre de la Famille dit vouloir multiplier les places, admet publiquement que nous sommes sous-payées et victimes d’une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. En réalité, les mandats patronaux et l’argent sont absents à la table de négociation. Il y a urgence que le ministre Mathieu Lacombe mandate son équipe de négociateurs, pour que ce dossier se règle rapidement », explique sans détour Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.

La grève doit demeurer un dernier recours, afin de limiter les impacts sur les parents, durant une époque aussi anxiogène. « Les parents, qui nous écrivent par milliers, sont reconnaissants de notre dévouement et appuient nos revendications légitimes. On souhaite attirer des recrues formées pour assurer un service de haute qualité, pour le bien des familles québécoises. Essayez de recruter en avouant du même souffle que la technique d’éducation à l’enfance est la moins payante de toutes les techniques », ironise Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Un diachylon qui va dévaloriser la profession

À la demande de la FSSS–CSN, les plus récentes données colligées par l’Association des enseignantes et enseignants de techniques d’éducation à l’enfance révèlent que le programme de formation n’attire plus et que le nombre de diplômées a radicalement chuté depuis 2016.

En guise de réponse, le gouvernement assouplit les règles. Il crée une catégorie de remplaçantes temporairement qualifiées (RTQ) qui n’ont pas complété leur formation, ce qui maintient indéfiniment le ratio d’éducatrices formées à 1 sur 3.

« Ce sont des solutions à courte vue. Quel message transmet-on aux personnes qui ont étudié trois ans à la technique ? Nous rentrons dans une spirale de dévalorisation qui va faire plus de mal que de bien », analyse Lucie Longchamps.   

Nos principales revendications

  • Une augmentation salariale équitable. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagne 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
  • Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
  • Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

Alors que le Québec est cité en référence au pays, avec les milliards à venir du fédéral, le gouvernement doit tout faire pour maintenir un système de grande qualité pour les enfants.

« Nous ne réclamons pas la Lune au gouvernement. Nous voulons seulement assurer la pérennité du réseau des CPE par un juste retour du balancier après avoir fait les frais des coupes budgétaires durant trop d’années », conclut Stéphanie Vachon.

Une vigile de 24 heures pour les services publics devant l’Assemblée nationale

À l’aube de la fin des travaux parlementaires à Québec, plusieurs centaines de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, de celui de l’éducation et des organismes gouvernementaux se sont installés ce matin devant l’Assemblée nationale pour une vigile de plus de 24 heures.

Alors que les travaux se poursuivent intensivement aux tables de négociation, le personnel des services publics affilié à la CSN, sans convention collective depuis plus d’un an, veut envoyer un message clair au premier ministre et à la présidente du Conseil du trésor : malgré la crise qui sévit dans les réseaux depuis trop longtemps, nous sommes toujours là pour la population du Québec, de jour, de soir et de nuit. Le gouvernement doit maintenant être là pour nous. C’est urgent, car, sans nous, le secteur public est hors service.

Citations

« Des services publics qui s’écroulent après des décennies de sous-financement; c’est ce qu’est venue mettre en lumière la pandémie. Maintenant, il faut reconstruire. Au cours des derniers jours, il y a eu certains mouvements intéressants aux tables de négociation, notamment quant à la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. Cependant, malgré ces avancées, il manque encore des morceaux importants, particulièrement aux tables sectorielles, là où se négocient les enjeux qui touchent les conditions de travail, pour que l’offre actuelle du gouvernement soit satisfaisante. »

– Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN

« Il manquait déjà du personnel dans tous les secteurs des services publics bien avant la crise sanitaire et la situation s’est aggravée au cours de la dernière année. Pour relever les réseaux, il n’y a pas 36 000 solutions : il faut reconnaître à sa juste valeur l’apport des travailleuses et des travailleurs des services publics en améliorant leurs conditions de travail et leurs salaires. Si le gouvernement ne le fait pas, l’exode du personnel se poursuivra et c’est toute la population du Québec qui en subira les conséquences. »

– Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec – Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

« Pour l’ensemble des secteurs et regroupements que nous représentons à la FEESP–CSN, soit le soutien scolaire et le soutien collégial, les traversiers, l’aide juridique ainsi que le Parc olympique, les négociations demeurent encore incomplètes. Si le gouvernement souhaite toujours régler rapidement, il va devoir passer le message à ses représentants. De plus, les membres de la FEESP sont au cœur des services à la population en éducation et dans les organismes gouvernementaux et ils sont parmi les plus bas salarié-es du secteur public. Leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. »

– Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

« Nous avons fait un énorme travail afin de prioriser nos revendications. La balle est vraiment dans le camp du gouvernement. Il doit bonifier la rémunération de nos collègues à statut très précaire qui enseignent à la formation continue, tout comme il doit octroyer les moyens dont nous avons besoin pour nous permettre de mieux encadrer les étudiants en situation de handicap (trouble d’apprentissage, TDAH, etc.) et à faible moyenne générale au secondaire. Enfin, il y a de besoins criants dans les programmes de techniques lourdes de la santé, par exemple, soins infirmiers. Nos enseignantes et nos enseignants sont à bout de souffle et un ajout de ressources est essentiel. »

– Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

 « Alors que les rencontres se poursuivent, les représentants patronaux ont encore de la difficulté à mettre sur la table de véritables engagements pour les professionnel-les et les techniciennes et techniciens de la santé. Pourtant, nous tentons par plusieurs moyens de trouver des solutions pour en arriver à une entente qui comporte des mesures structurantes sur la charge de travail, la santé psychologique et pour les centres jeunesse. L’attraction et la rétention du personnel demeurent des enjeux cruciaux pour une offre de services de qualité auxquels la population est en droit de s’attendre. Il faut nécessairement agir sur la qualité de vie au travail, notamment sur les quarts de soir et de fin de semaine, le télétravail ainsi que sur les congés. »

– Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 « Des problèmes de pénurie de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel du réseau de la santé et des services sociaux, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi. Un changement de cap est nécessaire pour que le réseau soit plus à même d’attirer la relève et pour réparer les conditions de travail du personnel. »

– Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)