Plus de cent mille personnes manifestent à Montréal pour les services publics

Plus de cent mille travailleuses et les travailleurs des services publics ont déferlé dans les rues de Montréal aujourd’hui afin d’envoyer un puissant signal au gouvernement de François Legault : ses offres déconnectées et méprisantes ne passent pas, tant auprès des 420 000 membres du Front commun qu’auprès de la population.

« La colère qui s’exprime aujourd’hui par cette manifestation, c’est celle de milliers de personnes qui, année après année, se font dire qu’il n’y en a jamais assez pour elles. Que ça coûte trop cher de rémunérer adéquatement les 78 % de femmes et les hommes qui offrent des services à la population. Elles et ils sont venus dire au gouvernement, d’une seule voix, que ça suffit, le mépris! », lancent les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Pour assurer l’avenir des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de l’enseignement supérieur, il faut des améliorations importantes des conditions de travail afin d’attirer la relève et de retenir le personnel dans nos réseaux publics. Le Front commun revendique un mécanisme permanent de protection contre l’inflation ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Concrètement, pour l’année 2023, le Front commun revendique 100 $ par semaine ou l’indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse); pour 2024, l’IPC + 3 %; et, finalement, pour 2025, l’IPC + 4 %.

Le Front commun dénonce tout particulièrement l’arrogance du gouvernement, qui refuse de bonifier les conditions de travail alors que les services publics sont sur la corde raide. Rappelons que l’inflation prévue par le ministre des Finances est de 16,4 % pour la période de 2022 à 2027, soit 7,4 % de plus que les offres présentement sur la table.

 

L’opinion publique derrière les services publics

Le Front commun met en garde le gouvernement : un coup de sonde dévoilé la semaine dernière indique que la très grande majorité des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés (87 %) pour demeurer compétitif sur le marché du travail. Ils pensent également que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie (86 %).

« La population voit clair dans le jeu du gouvernement Legault. S’il persiste à vouloir appauvrir les travailleuses et les travailleurs et à dévaloriser les services publics, cela risque de lui coûter cher auprès de ses propres électeurs et électrices, des gens qui souhaitent avoir des services accessibles et de qualité, dans toutes les régions du Québec. L’avenir de nos réseaux publics, ça concerne tout le monde! », ajoutent les porte-parole du Front commun.

 

Vers la grève générale illimitée

La manifestation nationale pour les services publics survient alors qu’une vaste tournée d’assemblées générales est bien entamée. Rappelons que les 420 000 membres du Front commun seront appelés, jusqu’au 13 octobre, à se prononcer sur un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Devant la fermeture du gouvernement, près d’un an après avoir déposé nos demandes, nous n’avons d’autre choix que de monter la pression et d’envisager le recours à la grève. C’est une mobilisation historique et sans précédent au cours des 50 dernières années à laquelle on assiste. C’est un mandat très fort qui leur est recommandé, mais il est surtout à la hauteur des besoins criants dans nos réseaux publics. Si le gouvernement se comportait réellement comme un employeur de choix et s’il proposait de réelles améliorations, nous n’en serions pas là. Le gouvernement doit en prendre acte et se mettre sérieusement à table pour convenir d’une entente négociée, qui profitera à toute la population du Québec », concluent les porte-parole du Front commun.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

Quand la pénurie de personnel plombe les services publics

À la suite du dépôt du rapport annuel 2022-2023 du Protecteur du citoyen, les porte-parole du Front commun réitèrent que la pénurie de personnel est au cœur des négociations du secteur public alors que le rapport confirme ce que le personnel des réseaux dénonce depuis longtemps.

« On n’arrête pas de le répéter : il faut des emplois plus attractifs avec des conditions de travail améliorées et des salaires compétitifs pour garder l’expertise des travailleuses et des travailleurs dans nos réseaux et pour recruter du nouveau monde. Et ça, ça passe par les négociations. Quand on dit que l’avenir de nos services publics, ça concerne tout le monde, c’est exactement le sens des constats présentés dans le rapport du Protecteur du citoyen. Les bris de services sont bien réels, et franchement, il y a quand même des solutions qui sont connues », de déclarer les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

Ils rappellent aussi les récents résultats d’un sondage SOM, dévoilés par le Front commun en début de semaine, quant à la perception des Québécoises et des Québécois quant aux négociations du secteur public. : la population appuie en effet clairement les travailleuses et les travailleurs des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur. La très grande majorité des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés (87 %) pour demeurer compétitif sur le marché du travail. Le Front commun invite d’ailleurs l’ensemble de la population à venir marcher pour les services publics dans les rues de Montréal ce samedi 23 septembre. C’est un rendez-vous, à 13 heures, au parc Jeanne-Mance.

« Dans le rapport publié aujourd’hui, le gouvernement a la preuve, noir sur blanc, s’il lui en fallait une autre, que la pénurie entraîne une baisse des services. C’est urgent d’investir massivement dans les services publics. L’organisation du travail est une chose, mais nous ne sommes pas à l’heure de faire plus avec moins. La flexibilité a des limites, surtout quand nos priorités ne sont pas entendues aux tables de négociation. Dans nos réseaux, il n’y a plus rien à couper, point. Et nos demandes sont à la hauteur des besoins et des attentes des 420 000 membres que nous représentons. Et d’une seule voix, ils nous signalent qu’ils sont prêts à se mobiliser pour obtenir les conditions qu’ils méritent! », concluent les porte-parole du Front commun.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

Les enfants ayant besoin de soutien particulier : de l’importance de favoriser l’accès aux services !

Actuellement, les enfants ayant besoin de soutien particulier qui fréquentent les milieux éducatifs à l’enfance n’obtiennent pas le soutien dont ils ont besoin à leur développement. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui représente la majorité des travailleuses en CPE, décrie cette situation et joint sa voix à celle de l’Observatoire des tout-petits ainsi qu’à de nombreux autres acteurs du milieu. Le mode de financement et d’accès aux services doit être révisé dès maintenant et ne doit plus dépendre d’un diagnostic professionnel. La réalité des enfants ayant besoin de soutien particulier a beaucoup évolué depuis les dix dernières années et l’accès aux services doit être ajusté afin d’être plus inclusif. La FSSS-CSN sollicite le ministère de la Famille afin que soit développée une politique plus souple et que soit mise en place des conditions de travail favorables au soutien des enfants à besoin particulier.

En 2022, la FSSS-CSN déposait son rapport paritaire national sur la question qui recoupe plusieurs recommandations de l’Observatoire. Entre autres, il y est souligné que le manque de ressource a des effets négatifs sur l’inclusion ainsi que sur l’adaptation de ces enfants. Cela a également des impacts sur plusieurs parents, surtout des mères, qui doivent délaisser leur travail pour rester à la maison. Cela nous coûte collectivement et creuse l’isolement pour ces femmes tout comme leur enfant.

Pour Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN « Un consensus se développe sur la question, le personnel éducatif doit être mieux soutenu dans son travail auprès des enfants ayant besoin de soutien particulier. Pour ce faire, il faut réviser la formation de base, offrir de la formation continue, se doter d’une politique d’intégration avec des balises sur les conditions de travail, incluant la taille des groupes, l’aménagement de l’espace, le temps de planification et de rencontre entre intervenants, etc. Une meilleure collaboration avec le milieu de la santé, afin d’avoir du soutien de professionnels, qu’avec le milieu scolaire, afin d’assurer une meilleure transition vers la maternelle, est également souhaitable. »

Nos recommandations sont claires : la nécessité d’un diagnostic est un frein à l’accès aux services. Les diagnostics sont souvent trop longs à obtenir, et les parents se retrouvent dans l’obligation de se tourner vers des professionnels du privé à grands frais. De plus, des diagnostics identiques correspondent souvent à des besoins différents. On ne souhaite pas non plus de définition d’un enfant ayant besoin de soutien particulier, car cela les stigmatiserait davantage. Il faut faire preuve de souplesse et répondre directement aux besoins lorsqu’ils émergent.

« La CAQ pousse depuis longtemps pour un dépistage précoce dans les milieux scolaires avec ses maternelles 4 ans, mais c’est bien avant qu’il faut agir. Voir des enfants avec des soucis, sans leur apporter les services dont ils ont besoin, augmente le stress pour les travailleuses, les conséquences futures pour l’enfant lui-même, pour sa famille et pour finir, pour toute la société. Tous ces reports ont un coût financier, social et moral. Comment se fait-il qu’au Québec on ne sache pas calculer à ce point?, s’indigne Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS-CSN. Il faut investir tôt, dans notre réseau public. Nos CPE et bureaux coordonnateurs sont des milieux qui apportent du soutien à ces familles et les accompagnent dans le parcours du combattant pour obtenir les soins et l’aide souhaité. Encore faut-il qu’ils aient les ressources financières pour y arriver. »

La FSSS-CSN qui représente plus de 14 000 travailleuses en services éducatifs propose des solutions, il serait grand temps de les écouter.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs publics et privés, dont plus de 14 000 travailleuses en CPE dans toutes les catégories de personnel et 2700 RSGE, partout au Québec. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Que les géants de l’épicerie regardent dans leur cour !

Alors que le gouvernement canadien réunit les géants de la distribution alimentaire pour assurer l’accès de toute la population aux denrées qui leur sont nécessaires, la Confédération des syndicats nationaux rappelle que les travailleuses et les travailleurs des supermarchés eux-mêmes ressentent de plein fouet les effets de l’augmentation des bénéfices des entreprises de l’industrie.

« On salue l’initiative du gouvernement fédéral de convoquer les géants du secteur », explique le vice-président de la CSN, François Enault. « Nous appelons à une réflexion beaucoup plus large pour s’attaquer à la crise du pouvoir d’achat des Canadiennes et des Canadiens. Les bénéfices engrangés par les géants de l’alimentation sont d’autant plus scandaleux qu’ils sont réalisés sur le dos de travailleuses et de travailleurs à qui ils refusent un salaire minimum de 18 dollars l’heure. Les épiciers devraient commencer par s’assurer que leurs propres employé-es ont un revenu suffisant pour s’approvisionner dans leur propre établissement. »

« Si elles veulent vraiment faire partie de la solution, les grandes bannières devraient commencer par un meilleur partage de la richesse, non seulement au bénéfice des consommateurs, mais aussi de leurs employé-es », enchaîne le président de la Fédération du commerce (FC–CSN) Alexandre Laviolette. « Durant la pandémie, tout le monde saluait ces travailleuses et ces travailleurs indispensables, se rendant bien compte que la société ne peut pas fonctionner sans eux. Puis, dès que la tempête s’est dégagée, on a vu les entreprises retirer les mesures financières qu’elles avaient mises en place aux premiers jours de la crise pour maximiser encore leurs profits. »

À propos
La Fédération du commerce (FC–CSN) représente environ 8300  salarié-es du commerce de détail du Québec. Au total, elle compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Elle est une des huit fédérations professionnelles affiliées à la CSN, qui compte 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

L’opinion publique est clairement du côté des travailleuses et des travailleurs, selon un sondage SOM

Le Front commun dévoile les résultats d’un sondage SOM sur la perception des Québécoises et des Québécois à l’égard des négociations du secteur public, lesquels confirment que la population est globalement favorable aux objectifs des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

La très grande majorité des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement doit améliorer les conditions de travail de ses employés (87 %) pour demeurer compétitif sur le marché du travail. Ils pensent également que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie (86 %). Les trois quarts sont aussi d’avis que les salaires du secteur public devraient être équivalents à ceux du secteur privé (77 %).

Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les personnes sondées semblent percevoir clairement la relation entre la qualité des conditions de travail et la qualité des services à la population. En effet, les trois quarts (75 %) des Québécoises et des Québécois estiment que l’amélioration des conditions de travail des employés du secteur public aura un impact positif sur la qualité des services aux Québécois.

Le coup de sonde révèle aussi que plus de la moitié des Québécoises et des Québécois (56 %) s’entendent pour dire que les augmentations de salaire offertes par le gouvernement de 9 % sur 5 ans ne suffisent pas. On remarque également que très peu les qualifient de généreuses (généreuses/très généreuses, 10 %). Les offres du gouvernement sont donc loin d’avoir l’appui de la population.

De plus, seulement trois Québécois sur dix sont d’avis que le gouvernement gère bien les négociations avec les syndicats alors que c’est près de la moitié (48 %) qui est d’un avis contraire.

En ce qui concerne les demandes syndicales, 55 % des Québécoises et des Québécois estiment que les demandes salariales des syndicats ne sont pas exagérées (39 % les trouvent suffisantes et 17 % insuffisantes). Seulement 38 % sont d’avis que les syndicats font des demandes généreuses ou très généreuses. Rappelons que le Front commun revendique un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation (2023-2024 : 100 $/semaine ou IPC + 2 %; 2024-2025 : IPC + 3 %; 2025-2026 : IPC + 4 %).

Et si une majorité estime que le travail dans le secteur public est valorisé (62 %), la majorité (52 %) ne voudrait pas avoir le gouvernement du Québec pour employeur. Ce résultat indique qu’il y a du travail à faire afin que le gouvernement devienne un employeur de choix. Le sondage a été mené du 26 au 31 juillet 2023 auprès de 1 089 répondantes et répondants.

« Ces résultats confirment ce qu’on sent quand on parle aux gens, à savoir que les Québécoises et les Québécois valorisent leurs services publics et sont bien conscients que les conditions de travail laissent à désirer. Alors que le ton vient de monter d’un cran, ces résultats sont évidemment importants pour les 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Ça fait des mois qu’on dit que les offres du gouvernement sont déconnectées, et il semble qu’une grande proportion de Québécoises et de Québécois le pensent aussi. Et ce qu’on retient, c’est qu’à l’heure actuelle, l’opinion publique est clairement du côté des travailleuses et des travailleurs », soutiennent d’une seule voix les représentants du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.

« La négociation, ça se joue à deux. Et à l’heure actuelle, le gouvernement ne démontre pas aux tables qu’il souhaite devenir un bon employeur. Nous avons surtout un gouvernement qui mène une vieille stratégie de négociation qui mise beaucoup sur les relations publiques. Mais ça a des limites. Les Québécoises et les Québécois ne sont pas dupes, et c’est ce qui ressort très clairement de ce coup de sonde. Après près d’un an de négociation, il est plus que temps que la cadence s’accélère! Le Québec mérite mieux! »

 

Le 23 septembre, on marche ensemble pour nos services publics!

Le Front commun organise une grande marche nationale, le samedi 23 septembre prochain, à Montréal, et invite la population à joindre sa voix à celle des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

« En éducation, en santé et dans les services sociaux et en enseignement supérieur, l’avenir de nos réseaux, ça concerne tout le monde. Le 23 septembre, marchons ensemble pour dire au gouvernement, d’une seule voix, que ça suffit! On se donne rendez-vous dès 13 heures au parc Jeanne-Mance, à Montréal. C’est la prochaine étape dans ce grand mouvement de mobilisation historique! », ont conclu les représentants du Front commun.

Rappelons que, face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociation, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Pour plus d’informations sur cette négociation : frontcommun.org.

Demain, on boycotte Facebook et Instagram

Caroline Senneville
Présidente de la CSN

Déjà qu’il est difficile de convaincre nos parlementaires d’adopter des lois pour protéger nos emplois, s’il fallait qu’on laisse des compagnies se placer au-dessus de celles-ci, on n’aurait pas fini de reculer.

Le projet de loi C-18 adopté par Ottawa au printemps dernier — celui-là même que voudraient contourner Meta et Google — est le résultat d’une longue bataille menée par des syndicats CSN du secteur de l’information, souvent en étroite collaboration (oui oui !) avec leurs employeurs.

Le secteur des médias est en crise, la démonstration a été faite à maintes reprises. Au cours des 15 dernières années, les revenus médias d’information ont chuté de moitié. Alors que les géants du numérique s’attribuaient une part de plus en plus grande des revenus publicitaires, plus de 450 entreprises médiatiques ont cessé leurs activités au Canada. Aujourd’hui, plus de 80 % de l’argent dépensé en publicités numériques est accaparé par deux seules entités, soit Meta (propriétaire de Facebook et d’Instagram) et Google.

Sous l’action de la CSN et de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), le gouvernement canadien a adopté deux mesures-phares : le crédit d’impôt de 35 % de la masse salariale des salles de presse (imité depuis par Québec) et le projet de loi C-18, devenu la Loi sur les nouvelles en ligne.

C’est cette loi que Google et Meta ont juré de torpiller. Les deux entités ont annoncé qu’elles n’hésiteraient pas à se retirer du marché canadien plutôt que d’avoir à négocier des ententes auprès des médias d’information qui produisent les contenus journalistiques dont leurs plateformes s’abreuvent allègrement.

Le Directeur parlementaire du budget à Ottawa, Yves Giroux, estime que la Loi sur les nouvelles en lignes permettrait aux médias canadiens d’aller tirer 330 millions de revenus auprès des géants du numérique.

Pourquoi viser Facebook et Instagram en particulier demain ?

Bien que les menaces de Google soient tout aussi déplorables, elles n’ont pas été mises à exécution. Facebook, de son côté, a choisi d’écraser la pédale du bullying à fond : plus aucun contenu journalistique ne peut y être publié ou consulté, laissant le champ libre à un trop-plein d’informations qui ne riment en rien avec le réel droit à une information juste et aux responsabilités qui en découlent au sein de notre système démocratique.

Car il faut reconnaître que, bien malgré nous, les géants du numérique ont complètement chamboulé nos habitudes de « consommation » de l’information. Grands titres et courts résumés, sur les nombreux fils que survolent aujourd’hui nos cellulaires, semblent malheureusement suffire à plusieurs.

La bataille actuellement menée par les plateformes numériques de La Presse, du Devoir, du Journal de Montréal, des six quotidiens des coopératives de l’information (créées à l’initiative des syndicats CSN alors que le Groupe Capitales Médias était justement… acculé à la faillite), de nombreuses radios parlées et de Radio-Canada pour rapatrier leurs auditoires, démontre à quel point les Facebook de ce monde ont profondément transformé la façon dont nous nous informons.

Ces transformations surviennent alors que nous assistons à une politisation malsaine de certains enjeux, fortement alimentée par la droite et certaines franges de nos voisins américains. Immigration, réchauffement climatique, droits des femmes, causes LGBTQ+, lutte contre la pauvreté : autant de sujets sensibles qui méritent d’être éclairés par un travail journalistique rigoureux, chose aujourd’hui prescrite.

Au nom de ses profits et de son modèle d’affaires, la multinationale Meta annonce sans vergogne son désir d’ignorer la législation d’un État souverain.

Il y a quand même bien des limites.
C’est pourquoi demain, on boycotte Facebook et Instagram.

Le gouvernement refuse de prolonger plusieurs primes au-delà du 30 septembre 2023

Montréal, le 14 septembre 2023 – « Comme si ses offres de 9 % sur cinq ans n’allaient pas assez appauvrir notre monde, le gouvernement ajoute la cerise sur le sundae – ou s’il préfère, la lime à la Labatt Bleue – en refusant de prolonger plusieurs primes et mesures au-delà du 30 septembre 2023 », dénoncent d’une seule voix les porte-paroles du Front commun.

Alors que nous réclamons depuis le 28 octobre 2022 que ces primes soient maintenues pendant la durée des négociations, à la dernière séance de négociation tenue le 12 septembre dernier, les parties se trouvaient toujours dans l’impasse quant au maintien des celles-ci. Le Front commun dénonce l’attitude contreproductive du gouvernement. « Voici une énième preuve de l’arrogance du gouvernement. Ces primes représentent des milliers de dollars annuellement pour des milliers de personnes dans les milieux de la santé, des services sociaux et de l’éducation. Elles et ils comptent là-dessus pour faire leur épicerie et payer leurs factures. Que le gouvernement s’en serve pour marquer des points aux tables de négo, c’est inacceptable », martèlent Francois Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

 

Un employeur de choix?

« Où est l’employeur de choix qu’on nous fait miroiter? Où sont les solutions que le gouvernement prétend amener aux tables? À un moment donné, ça suffit. C’est exactement à cause de cette dichotomie entre ce que dit le gouvernement dans l’espace public et ce qui se passe réellement aux tables que le Front commun recommande à ses 420 000 membres d’adopter un mandat de grève » concluent les porte-paroles.

 

Primes, montants forfaitaires et budgets qui arriveront à échéance le 30 septembre 2023

  • Prime de rétention pour le titre d’emploi de psychologue
  • Prime relative à certains titres d’emploi d’ouvriers spécialisés
  • Prime pour la personne salariée œuvrant dans certains secteurs (Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)) et pour la personne salariée de la catégorie des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux œuvrant dans certains secteurs (DPJ)
  • Prime d’attraction et de rétention pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires détentrice d’un poste à temps complet sur un quart de soir, de nuit ou en rotation
  • Prime des secrétaires médicales
  • Lettre d’entente hors convention collective sur la prime de 3,5 % pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires
  • Prime de spécialisation d’un maximum de 10 % pour les personnes formatrices à taux horaire à la formation sur mesure
  • Indemnité annuelle provisoire de recrutement et de maintien en emploi pour les personnes salariées œuvrant dans un établissement du Grand-Nord
  • Montant forfaitaire pour les personnes salariées œuvrant auprès de la clientèle présentant des troubles graves du comportement (TGC)
  • Montant forfaitaire pour les personnes salariées œuvrant auprès d’une clientèle en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD)
  • Budget d’encadrement professionnel pour le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires nouvellement embauché
  • Budget pour la formation et le développement des compétences des infirmières praticiennes spécialisées

Les centrales syndicales réclament une vision de l’immigration plus inclusive

Dans le cadre des auditions publiques sur l’immigration à l’Assemblée nationale, les quatre centrales syndicales du Québec unissent leur voix pour réclamer une immigration inclusive et digne d’une société démocratique. La Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dénoncent le système d’immigration actuel à deux vitesses et exigent notamment l’abolition des permis de travail fermés.

« Ces permis privent les travailleurs et les travailleuses du droit de changer d’emploi. Le fait d’être lié à un seul employeur au risque de devoir repartir dans leur pays d’origine mène à des situations d’abus et d’exploitation qui s’apparente à de l’esclavagisme moderne », dénonce le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

Le recours à l’immigration temporaire ne peut être une solution à elle seule. Il faut prioriser une immigration permanente pour le bien de l’ensemble de la société, et non seulement pour les besoins immédiats des entreprises et des impératifs économiques.

« Au-delà de ceux et celles que l’on recrute à l’étranger, il y a des milliers de personnes immigrantes qui vivent et qui travaillent déjà au Québec et qui cherchent à obtenir une résidence permanente. L’échéance de leur permis les place dans une situation de grande précarité et elles sont susceptibles de devenir, encore une fois, la proie d’exploiteurs sans scrupules, comme les nombreuses personnes sans statut qui doivent être régularisées », défend la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre.

Au moins 202 000 personnes avaient un statut temporaire à la fin de l’année dernière, alors que des estimations vont jusqu’à 300 000.

Plus de francisation

L’immigration humanitaire et le regroupement familial sont tout aussi importants que l’immigration économique, et le processus de francisation est essentiel pour accueillir et intégrer toutes ces personnes. C’est pourquoi le gouvernement doit clarifier le rôle et les moyens de Francisation Québec, de même que les obligations des employeurs.

« Nous sommes en faveur d’augmenter la part de l’immigration francophone, mais il faut permettre à ceux et celles qui ne parlent pas français d’apprendre la langue sur leurs heures de travail, sans perte de salaire. De plus, nous demandons au gouvernement d’abandonner les tests conçus et gérés en France et d’utiliser les tests reconnus par le ministère de l’Éducation du Québec », soutient le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin.

« Nous nous inquiétons de la très grande importance accordée à l’immigration proprement économique, au détriment de l’immigration humanitaire et du regroupement familial. Les positions du gouvernement doivent être revues pour ne pas être discriminatoires et pour être plus inclusives quant à la diversité des profils des personnes migrantes », souligne le président de la CSD, Luc Vachon.

Un programme d’accueil et d’intégration visant spécifiquement les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires est réclamé, accompagné d’un financement adéquat dans toutes les régions.

Les représentants de la CSD, de la CSQ, de la CSN et de la FTQ témoigneront tous lors de la consultation publique, ce mercredi 13 septembre en après-midi. Pour consulter leurs mémoires respectifs : CSD, CSQ, CSN et FTQ.

La CSN invite ses membres à boycotter Facebook et Instagram le 15 septembre

Devant le comportement outrancier de la multinationale américaine Meta dans sa lutte contre l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne, la CSN invite les membres de ses syndicats affiliés à boycotter les plateformes Facebook et Instagram vendredi prochain, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie.

La CSN rejoint ainsi une vaste coalition d’organismes qui, à l’appel de sa Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) et de la Fédération des journalistes du Québec, déplorent vivement l’attitude du groupe Meta depuis l’adoption du projet de loi C-18 qui vise à contraindre les plateformes numériques à rétribuer les entreprises de presse pour les contenus journalistiques qui sont partagés sur leurs plateformes.

« Au cours des 15 dernières années, ce sont des centaines d’emplois qui ont été perdus en raison de l’exode des revenus publicitaires vers des multinationales comme Meta, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des dizaines de salles de presse qui ont été contraintes de fermer au Québec seulement. Et lorsqu’un État de droit comme le Canada décide de réglementer afin de soutenir le droit à l’information pour les citoyennes et les citoyens et de mettre en place un environnement économique viable pour les véritables producteurs de contenus d’information, il faudrait accepter que Facebook se place au-dessus des lois ? »

Pour la présidente de la CSN, « la vitalité des médias d’information est à la base de notre système démocratique. On ne peut tolérer qu’une multinationale draine une large part des revenus publicitaires, chamboule l’ensemble de l’écosystème journalistique pour ensuite bannir de ses plateformes leur contenu et refuser de se conformer aux lois adoptées par nos parlementaires. Il est impératif que la multinationale Meta réintègre sans tarder les contenus journalistiques sur ses plateformes et amorce les négociations avec les entreprises de presse comme prévu par la loi. »

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

La grève générale illimitée dans la mire du Front commun

Face à la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations, l’ensemble des syndicats constituant le Front commun amorceront, le 18 septembre prochain, une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Les 420 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS seront appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret, sur un mandat permettant de déclencher, au moment jugé opportun, une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève. La tournée d’assemblées générales se tiendra du 18 septembre au 13 octobre 2023.

« Malgré toute la pression imposée par le Front commun, malgré les actions de mobilisation des travailleuses et des travailleurs à travers le Québec depuis plusieurs mois et malgré les nombreuses séances de négociation, force est de constater que le gouvernement refuse de nous entendre. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de nous doter d’un mandat de grève afin de faire avancer cette négociation. Cette mobilisation, ce sera d’abord et avant tout celle des travailleuses et des travailleurs que nous représentons. Parce que ce sont leurs demandes que nous portons », précisent d’une seule voix les représentants du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, qui soulignent aussi le caractère historique de ce grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années.

 

S’appauvrir de plus de 7 %

Depuis maintenant neuf mois, le gouvernement maintient obstinément son offre salariale de 9 % d’augmentation sur cinq ans, tandis que l’inflation réelle et prévue de 2022 à 2027 totalise 16,4 %. À terme, on propose donc aux 420 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun de s’appauvrir de 7,4 %.

Le Front commun dénonce vivement cette arrogance, alors qu’avant l’été, le gouvernement a délibérément choisi d’augmenter immédiatement le salaire des députés et députées de 30 % en plus des augmentations annuelles qui suivront. « Les problèmes d’attraction et de rétention évoqués par le gouvernement pour justifier cette augmentation sont tout aussi criants, sinon plus, dans nos services publics, ont rappelé les porte-paroles. C’est à croire que le gouvernement n’a pas de considération pour celles et ceux qui font fonctionner les établissements de santé, de services sociaux et d’enseignement ». Même constat en ce qui a trait aux conditions de travail et de pratique, alors que le gouvernement fait la sourde oreille aux solutions qui ne viennent pas de lui.

« Si le gouvernement veut être un employeur de choix, comme il le prétend, cela doit se traduire dans ses offres. Or, nous faisons face à plusieurs attaques, notamment à notre régime de retraite alors que des coupures sont proposées par de mesures de détention qui obligeraient nos membres à travailler plus longtemps pour contrer la pénurie, ou encore par le refus de renouveler certaines primes et mesures versées aux travailleuses et aux travailleurs au-delà du 30 septembre 2023. Si le gouvernement proposait de réelles améliorations, nous n’en serions pas là aujourd’hui ».

 

Manifestation nationale le 23 septembre prochain

En marge de la tournée d’assemblées générales, une importante manifestation se déroulera le 23 septembre prochain à Montréal. « Cette manifestation regroupera les travailleuses et les travailleurs, mais aussi la population. Tout le monde est invité à venir dire au gouvernement que les services publics, on y tient et qu’on ne le laissera pas affaiblir davantage nos réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. On a tous et toutes des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services. Le gouvernement doit le comprendre, sinon l’automne risque d’être explosif », ont conclu les porte-paroles.

Équité salariale : importante manifestation devant le Conseil du trésor

Excédés d’être victimes de discrimination salariale depuis plus de 12 ans, des centaines d’employé-es de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux manifestent aujourd’hui devant les locaux du Conseil du trésor. Ce rassemblement s’ajoute aux mobilisations qui ont eu lieu aux quatre coins de la province au cours de la dernière année ainsi qu’au dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale en mai dernier. Malgré cela, le gouvernement tarde toujours à régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010 et va même jusqu’à refuser d’en discuter avec les représentantes et représentants syndicaux. Les trois organisations syndicales représentant les membres lésés, soit la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), réclament l’intervention rapide du gouvernement dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné.

« L’une des valeurs centrales de la société québécoise est l’égalité entre les hommes et les femmes. En ce sens, nous réclamons que le gouvernement corrige et applique la Loi sur l’équité salariale et qu’il règle les plaintes déposées en 2010. Il est plus que temps d’arrêter de bafouer les droits des femmes et de combler l’écart salarial qui perdure entre les sexes. Ce laisser-aller du gouvernement témoigne d’un mépris que l’on ne peut tolérer. C’est indécent qu’on en soit encore rendu là en 2023 et encore plus de laisser traîner les choses depuis plus de 12 ans. L’équité salariale est un droit, un droit qui doit être protégé par le gouvernement », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ) présents sur place.

Les travailleuses et travailleurs du secteur bureau et de l’administration sont les derniers à devoir encore attendre un règlement de leurs plaintes de 2010 en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On parle ici des agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques, ce qui représente près de 30 000 personnes.  Majoritairement des femmes, dont plusieurs sont monoparentales, elles attendent toujours leur dû qui peut s’élever dans certains cas à plusieurs milliers, voire plus d’une dizaine de milliers de dollars. « C’est insensé de retenir le dû de milliers de femmes. Le gouvernement devrait donner l’exemple et assurer l’équité salariale auprès de ses salarié-es. On n’a plus le temps d’attendre, il y a urgence de régler au vu de la pénurie et du roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau », de poursuivre les porte-paroles des organisations syndicales.

« Un gouvernement vraiment engagé pour l’égalité entre les hommes et les femmes ne laisserait pas des plaintes d’équité salariale traîner pendant plus de 10 ans. C’est gênant que l’État québécois manque autant de respect envers les femmes alors qu’il devrait montrer l’exemple aux autres employeurs. Si la loi actuelle permet que des dizaines de milliers de femmes attendent aussi longtemps pour recevoir un salaire juste, cette loi mérite d’être révisée, et le plus tôt sera le mieux. Je demande à Sonia Lebel de prendre ses responsabilités et de convaincre ses collègues de la CAQ qu’on doit régler ce dossier rapidement. On est en 2023, c’est non seulement une question d’équité, mais de gros bon sens. » de renchérir Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor.

Rappelons que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui traite ces plaintes a rendu un préavis dans ce dossier en mai dernier. La FSSS–CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ ont à leur tour déposé leur réponse à ce préavis et attendent toujours que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Cependant, à tout moment, le gouvernement peut donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes, ce qu’il a fait dans plusieurs autres dossiers. Après 12 ans d’attente, les travailleuses de ces secteurs en ont plus qu’assez et réclament la reconnaissance des tâches et responsabilités associées à leur travail ainsi que la fin des discriminations salariales dont elles sont victimes.

Le Front commun dénonce l’arrogance de la CAQ

Plus de 700 travailleuses et travailleurs des services publics ont marché dans les rues de Trois-Rivières mercredi midi afin de dénoncer l’attitude arrogante du gouvernement de la CAQ dans le cadre de leur négociation. « Nous avons devant nous un gouvernement qui refuse de comprendre la réalité de celles et de ceux qui font fonctionner les services publics. Sa condescendance se traduit aux tables tandis qu’il propose encore à notre monde de s’appauvrir et qu’il manque cruellement d’ouverture devant les solutions qui ne viennent pas de lui afin d’améliorer les conditions de travail et de pratique » a dénoncé Francois Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation.

Un appauvrissement

Pour le Front commun, qui représente 420 000 travailleuses et travailleurs issus de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS, le gouvernement doit faire preuve de réalisme. « Si le gouvernement veut attirer des travailleurs dans les services publics et freiner l’exode vers le privé, il doit offrir plus. Ce n’est pas avec 9 % sur cinq ans qu’on va redresser la situation, au contraire », a-t-il ajouté.

En effet, en considérant les propres prévisions d’inflation du ministre des Finances Éric Girard, les offres actuellement sur la table appauvriront les travailleuses et les travailleurs de 7 % au cours des cinq prochaines années. « L’inflation pour les seules années 2022 et 2023 va dépasser l’offre de la CAQ. C’est simple, elle propose à ceux qui soignent, soutiennent et éduquent la population de s’appauvrir, alors que les politiciens se votent une augmentation de 30 %. Ils nous refusent 100 $ par semaine, tandis qu’ils se donnent 582 $ d’augmentation hebdomadaire. Si c’est pas de l’arrogance, je me demande ce que c’est », a dénoncé M. Enault.

Coeur du Québec

De son côté, le président du Conseil central du Coeur du Québec (CCCQ–CSN), Pascal Bastarache, a souligné les impacts dévastateurs de la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit dans des secteurs névralgiques de la région, tant en santé et services sociaux qu’en éducation. « Le gouvernement se targue d’être un employeur de choix, mais ses gestes et son manque de respect envers ses propres employé-es nous prouvent le contraire. C’est l’ensemble de la population qui est victime de l’inaction du gouvernement. En période où le coût de la vie est particulièrement préoccupant, le premier ministre ne peut pas rester les bras croisés et doit offrir des conditions qui sont à la hauteur des services rendus. »

Manifestation nationale le 23 septembre 2023

Une importante manifestation est prévue le 23 septembre prochain à Montréal. « Toute la population est invitée à venir dire à la CAQ que les services publics, on y tient, ne leur en déplaise. Que c’est pas vrai qu’on va laisser la CAQ affaiblir encore plus nos réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur ! On a tous des enfants, des parents, des proches qui bénéficient de ces précieux services », a conclu François Enault.

Deux mois de grève pour les travailleuses et les travailleurs des casinos

Deux mois après les premiers jours de grève des 1700 travailleuses et travailleurs des casinos en grève, les négociations piétinent toujours et l’employeur, Loto-Québec, refuse de revoir ses offres salariales pour s’ajuster à l’inflation.

« Comment se fait-il que les conditions de travail n’aient pas suivi la hausse du coût de la vie alors que les dirigeants de Loto-Québec se sont distribué 2,4 M$ en salaires, bonis et avantages cette année même ? Que la Société des casinos enregistre sa meilleure année financière à vie ? Ne faisons pas semblant qu’il n’y a pas d’argent pour négocier », s’exclame Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs des casinos venus de Charlevoix, Montréal, Mont-Tremblant et Gatineau ont convergé aujourd’hui à Trois-Rivières pour une manifestation qui s’est terminée devant le Salon de jeux. Les manifestantes et manifestants se sont arrêtés devant le bureau du ministre du Travail, Jean Boulet, et des participants en ont profité pour s’adresser à la foule.

« Historiquement, travailler pour la Société des casinos était le gage de certaines conditions de travail, aujourd’hui, on a de la difficulté à embaucher et à conserver les travailleuses et les travailleurs. Ça augmente notre charge de travail, mais ça affecte aussi la qualité du service qu’on peut offrir ! », s’exclame Riccardo Scopelleti, président du Syndicat des employées et employés de la sécurité physique du Casino de Montréal–CSN.

« Comme Société d’État, on s’attend à ce que Loto-Québec offre des conditions de travail exemplaires, surtout quand il en a les moyens. C’est le message qu’on voulait donner au ministre aujourd’hui. », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur du Québec.

« Depuis le début, Loto-Québec et la Société des casinos négocient en déplaçant les chiffres d’une colonne à l’autre. Ce n’est pas le temps de faire de la prestidigitation comptable, mais de négocier ! », conclut Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés du secteur public.

À propos

 La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. La FEESP représente 1500 membres répartis dans neuf syndicats dans le secteur des casions au Québec.

 

Sommes-nous en train de sacrifier une génération ?

Au moment où la rentrée scolaire s’amorce de la maternelle à l’université, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) met le gouvernement en garde contre le fort risque de sacrifier plusieurs milliers d’élèves, d’étudiantes et d’étudiants qui sont victimes du manque chronique de personnel qualifié, des retards académiques très significatifs à tous les niveaux liés à la COVID et d’un laisser-aller dangereux concernant l’intelligence artificielle (IA). Le risque de dérapage est immense, des cohortes complètes pourraient soit décrocher étant données les nombreuses offres d’emploi alléchantes ou ne pas acquérir les compétences nécessaires à leur futur emploi.

« Il faut que les ministres Drainville et Déry se réveillent avant qu’il ne soit trop tard pour plusieurs milliers de jeunes au Québec qui subissent les contrecoups du manque flagrant de planification de la main-d’œuvre, de mesures insuffisantes pour rattraper les retards liés à la pandémie et d’un manque d’encadrement de l’IA », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons que cette rentrée est la deuxième où des élèves ayant subi les contrecoups de la COVID arrivent au cégep et les universités devront accueillir cette même cohorte très bientôt. Tous les niveaux d’enseignement sont donc aux prises avec cette problématique.

Vraie intelligence, vrai enseignement

 Une autre inquiétude, maintes fois exprimée par les membres depuis l’accélération effrénée et non balisée du recours à l’intelligence artificielle, concerne son impact sur la valeur même des diplômes décernés par les établissements. « Les nouveaux robots conversationnels peuvent altérer la capacité d’apprendre et de réfléchir comme le GPS a affaibli le sens de l’orientation. Les risques de plagiat mettent en doute l’authenticité des évaluations, tout en minant les fondements de l’enseignement. À l’instar d’une foule d’experts internationaux, le gouvernement doit mesurer la dangerosité de l’IA et en baliser le développement en consultant de manière prioritaire celles et ceux qui enseignent au quotidien afin d’endiguer cette menace à la qualité des diplômes québécois », revendique Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Des moyens à la hauteur des besoins

Avec un manque flagrant de personnel de soutien en éducation, c’est une autre rentrée qui s’annonce difficile dans les écoles, les centres de formation, les cégeps et les universités. « Ce n’est pas rose pour les employé-es de soutien qui se dévouent au quotidien pour assurer aux élèves et aux étudiantes et étudiants un environnement sain et stimulant qui favorise les apprentissages. Nous sommes actuellement en négociation avec le gouvernement ; c’est le moment de trouver des solutions concrètes aux nombreux problèmes vécus par le personnel de soutien, notamment la violence à laquelle il est confronté et la surcharge de travail constante qui l’afflige. Il faut aussi améliorer significativement les salaires de ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui sont parmi les moins bien rémunérés du secteur public. Sans un sérieux coup de barre, on va frapper le mur et c’est tout le réseau qui en paiera le prix », affirme Frédéric Brun, vice-président de la FEESP-CSN.

Financement étatique, stable et équitable

Il faut à tout prix éviter de sacrifier des cohortes complètes d’étudiant-es préuniversitaires et universitaires qui sont la clé du développement économique et humain du Québec de demain.

« Le financement doit absolument être assuré par l’état plutôt que par des frais individuels, l’investissement philanthropique ou le soutien direct des entreprises », insiste Jessica Goldschleger, vice-présidente de la FP-CSN. Cette dernière précise que sans un soutien public suffisant et stable, les intérêts commerciaux vont prendre le dessus sur ceux du Québec et des étudiant-es. La FP-CSN rappelle que la pénurie de main-d’œuvre actuelle détourne des jeunes des études préuniversitaires et universitaires qui préfèrent travailler que s’endetter. « La donne a changé, il faut prendre les moyens de rendre l’université plus attrayante, avec un environnement d’apprentissage optimal, c’est stratégique pour notre économie », ajoute la vice-présidente.

Il faut un coup de barre immédiat

« Le gouvernement et le premier ministre à sa tête doivent avoir un plan de match à la hauteur de cette crise. Notre avenir dépend de la vigueur et de l’intelligence que nous aurons à régler ces problèmes majeurs qui touchent des milliers de jeunes dans toutes les régions. L’improvisation n’a pas sa place », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Cette dernière insiste fortement pour dire que le gouvernement doit absolument consulter tous les acteurs du réseau s’il veut trouver des solutions qui fonctionnent.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1600 syndicats, elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Des dossiers prioritaires qui doivent débloquer

À la suite du remaniement ministériel fédéral annoncé le 26 juillet, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souhaite rappeler l’importance de faire avancer des dossiers clés, notamment en matière d’emploi, d’environnement et de culture.

« Tout d’abord, la CSN salue l’arrivée de Pascale St-Onge à la tête du ministère du Patrimoine canadien alors que le gouvernement fédéral tente de forcer les géants du Web à payer des redevances aux producteurs canadiens de contenu d’information », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Ancienne présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), Mme St-Onge dirigera donc l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi. D’ailleurs, en juin dernier, les délégué-es de la FNCC–CSN ont adopté une résolution demandant aux deux paliers de gouvernements de cesser d’acheter de la publicité sur les plateformes Meta/Facebook et Google/YouTube, tant que ces multinationales n’auront pas annoncé leur intention de se conformer au projet de loi C-18.

Au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault succède à Carla Qualtrough. « Nous espérons que le ministre pourra finalement mettre en place la réforme tant attendue du régime d’assurance-emploi. Il s’agit d’une revendication phare de notre organisation depuis des années et d’une promesse du gouvernement depuis 2015 », rappelle la présidente de la CSN.

Stabilité
Au ministère du Travail et des Aînés, Seamus O’Regan Jr. demeure à la barre. La présidente de la CSN presse le ministre d’accélérer la mise en place d’une loi anti-briseurs de grève pour les organisations de compétence fédérale comme il s’est engagé à le faire.

Au chapitre de l’environnement, les défis demeurent nombreux pour le ministre Steven Guilbeault, qui conserve son portefeuille. Lors du dernier congrès de la CSN, les délégués ont d’ailleurs voté des résolutions à propos des conséquences de la transformation des emplois entraînée par les changements climatiques.

Les congressistes ont réclamé une transition durable et juste qui ne laisse personne derrière ainsi que plus de moyens pour pouvoir accompagner les travailleuses et les travailleurs dans ces transformations.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité et prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, démocratique, équitable et durable.

Des syndicats manifestent devant l’Hôpital de Verdun

Plusieurs centaines de membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal-CSN (STTCCSMTL-CSN), de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et du SCFP 4628 (Syndicat canadien de la fonction publique, Local 4628) se sont réunies le 20 juillet devant l’Hôpital de Verdun pour envoyer un message fort au gouvernement Legault dans le contexte des négociations actuelles.

Décrier le manque de respect et la lenteur du processus de négociation
Fortes, unies et résilientes, c’est ensemble que les personnes travailleuses du Front Commun ont manifesté en peignant des graffitis temporaires devant les installations de l’Hôpital de Verdun.

« Cette démonstration d’unité est le reflet des enjeux vécus par nos membres ainsi que des préoccupations importantes que nous avons dans le contexte des négociations actuelles. Le secteur public, et particulièrement le réseau de la santé et des services sociaux, fonctionne au quotidien avec des effectifs réduits. Ce n’est pas seulement à cause de la période estivale, c’est surtout parce que les conditions de travail déplorables causent une surcharge, physique comme psychologique, qui rend l’attraction et la rétention de personnel très difficiles » a déclaré la présidente de l’exécutif local de l’APTS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Julie Houle.

« Nous, d’une seule voix » est le message d’unité et de solidarité inscrit au sol à divers endroits au cours de la manifestation par les travailleuses et les travailleurs. Les personnes syndiquées en ont assez d’être considérées exclusivement comme une dépense par le gouvernement caquiste.

« Nous, les travailleurs et travailleuses, allons lutter avec la population pour maintenir un réseau de santé accessible et gratuit comme l’ont fait les travailleurs et travailleuses il y a 50 ans. En mémoire de cette lutte, nous devons nous unir pour ne pas nous appauvrir! », s’est exclamé Samuel Sicard, président de la section locale SCFP 4628.

En distribuant des tracts visant à sensibiliser la population, les employé·e·s du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal souhaitaient rappeler à la population la gravité de la situation. Il en va de de la préservation de la qualité des soins offerts à la population montréalaise.

« Le gouvernement offre aux travailleuses et aux travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux une augmentation de salaire de 9 % sur 5 ans. Les député-es viennent de se voter une augmentation de 30 %. Cette iniquité de traitement est scandaleuse. Les syndiqué-es ne se laisseront pas faire, l’automne sera chaud », a conclu Alain Croteau, président du STTCCSMTL-CSN du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Les candidates à la profession infirmière doivent obtenir réparation

L’examen d’accès à la profession infirmière élaboré par l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) est problématique depuis plus d’un an. La fiabilité de l’examen a d’ailleurs été remise en question par le commissaire à l’admission aux professions qui a y relevé des failles et des fragilités. La Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN (FSSS-CSN) estime que les personnes ayant obtenu un échec à ces examens dans ces circonstances ont subi de graves préjudices moraux et financiers et doivent obtenir réparation.

Le taux d’échec historique de 51,4 % à l’examen du 26 septembre 2022 ainsi que celui de 53,8% du 27 mars dernier pour les candidates à la profession ainsi que pour les infirmières formées à l’étranger qui effectuaient pour la première fois l’examen d’admission à la profession d’infirmière de l’OIIQ est questionnable à bien des niveaux.

D’une part, il est inconcevable d’empêcher plus de 500 candidates à la profession infirmière de pouvoir pratiquer à cause d’un examen ne ciblant pas les véritables compétences à tester. Doit-on rappeler que la pénurie de main-d’œuvre fait rage dans le réseau ? La population québécoise nécessite des soins de santé en temps opportun, alors que les équipes terrain sont en souffrance.

D’autre part, la FSSS-CSN estime que les personnes ayant obtenu un échec de l’examen dans ces circonstances particulières ont subi de graves préjudices à la fois moraux et financiers. ”En plus de subir un manque de reconnaissance de leurs compétences et le stress de devoir reprendre pour la deuxième ou troisième fois leur l’examen, ces échecs ont un impact majeur le plan financier. Les frais liés à une reprise d’examen sont de plus de 600$, et c’est sans compter le salaire perdu dû à l’impossibilité d’exercer l’emploi pendant de nombreux mois. Comment l’OIIQ entend réparer ces préjudices ?” de s’exclamer Nadia Joly, représentante des soins infirmiers et cardiorespiratoires à la FSSS-CSN.

Dans ce contexte, le déploiement de mesures permettant de redonner fierté et encouragement à ces personnes lésées est incontournable afin qu’elles poursuivent leur carrière dans notre réseau public. Le remboursement des frais liés à la reprise de l’examen ainsi que le versement rétroactif du salaire d’infirmière à la date de l’échec de l’examen devrait être versé par le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui devrait également serrer la vis à l’OIIQ.

Finalement, la FSSS-CSN appuie la recommandation de la commissaire et réclame que l’OIIQ prenne les moyens et les conditions afin que l’examen de l’automne 2023 soit crédible, valide et fiable.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

C-18 : La FNCC–CSN appelle tous les paliers de gouvernements à suspendre leurs publicités sur Facebook et Instagram

La Fédération de la culture et des communications (FNCC–CSN) salue la décision de Québec ainsi que du gouvernement fédéral soutenu par le Bloc québécois et le Nouveau parti démocratique de suspendre ses investissements publicitaires sur les plateformes Meta (Facebook et Instagram). La présidente de la FNCC, Annick Charette, appelle tous les paliers de gouvernements, municipaux et provinciaux, à faire de même.

« On ne peut pas laisser Meta et Alphabet dicter les lois de ce qu’il est juste ou pas de faire au Canada, il en va de notre démocratie. Chaque ville, chaque province doit se joindre à l’effort dans ce bras de fer pour assurer un juste financement de nos médias et leur survie. La loi leur demande simplement de s’asseoir avec les ayants droit de l’information qu’ils publient pour avoir une entente sur le partage des revenus », explique Annick Charette, présidente de la FNCC–CSN.

La fédération appelle aussi les entreprises de presse et les autres acteurs de la société civile à faire de même. Rappelons que Québecor et Cogeco ont déjà annoncé leur volonté de cesser de faire de la publicité chez Meta.

Depuis quelques semaines, Meta et Google additionnent les mesures de représailles et ont annoncé leur intention de cesser de relayer les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes, en plus de notamment mettre fin à son entente de redevance avec la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

Le projet de loi C-18, qui devrait entrer en vigueur dans environ six mois, prévoit que les géants du Web concluent des ententes de rétribution avec les médias dont ils publient le contenu. Toujours en pleine crise de l’information, cette loi représente potentiellement une source de revenus nécessaire et équitable pour les professionnel-les qui produisent de l’information de qualité.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

C-18 dévoile le vrai visage de Meta et Google, selon la FNCC-CSN

La Fédération nationale de la culture et des communications-CSN (FNCC-CSN) dénonce avec vigueur les représailles que Meta et Google mettent en place depuis quelques jours contre la loi C-18 sur les nouvelles en ligne.

Alors que la loi vient tout juste d’être adoptée par le Sénat, les deux géants du web viennent d’annoncer qu’ils cesseront de relayer les nouvelles canadiennes sur leurs plateformes et que Meta mettra fin à son entente de redevance avec la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).

« L’intention de C-18 est de rééquilibrer le rapport de force entre les gros joueurs des médias et les plus petits. En mettant fin à son entente de redevance avec la CN2i, Meta prouve justement la nécessité d’une telle loi et montre son vrai visage », s’exclame Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN.

Dans les dernières années, les plateformes comme Facebook se sont engagées dans la lutte contre la désinformation induite en bonne partie par les chambres d’échos que créent les algorithmes, mais la nouvelle réglementation souligne les limites de leur engagement social, relève la présidente de la Fédération. « Meta ne va pas hésiter à faire passer son bénéfice corporatif devant sa façade philanthropique », ajoute-t-elle.

La loi C-18, qui devrait entrer en vigueur dans environ six mois, prévoit que les géants du web concluent des ententes de rétribution avec les médias dont ils publient le contenu. Toujours en pleine crise de l’information, cette loi représente potentiellement une source de revenus nécessaire et équitable pour les professionnel-les qui produisent de l’information de qualité.

La FNCC-CSN regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.