À la défense de la sécurité d’emploi sur les chantiers de construction

En commission parlementaire sur le projet de loi 152, qui concerne les suites à donner à certaines recommandations de la commission Charbonneau, le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, a été clair : sans sécurité d’emploi, les travailleuses et les travailleurs de la construction ne seront pas tentés de dénoncer des situations problématiques. Selon lui, il y a un éléphant dans la pièce qu’on refuse de voir depuis trop longtemps. « La crainte de perdre sa job ou de ne pas être réembauché, c’est plus fort que tout. Le travailleur ou la travailleuse qui voudrait dénoncer une situation, mais qui risque de ne plus avoir de travail s’il le fait, va y penser à deux fois. Si le lanceur d’alerte n’est pas protégé par la sécurité d’emploi et le droit de rappel, il va préférer se taire. »

Pourtant, comme le souligne le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, le rôle des lanceurs d’alerte dans l’industrie de la construction est essentiel pour prévenir les pratiques de malversation. Or, le projet de loi 152 rate sa cible en matière de protection contre les représailles des employeurs à l’égard des lanceurs d’alerte. Vouloir importer l’article 122 des normes du travail dans l’industrie de la construction est une belle idée. Mais le problème est que cet article s’applique dans des milieux où l’ancienneté est reconnue. On veut importer une solution sans le contexte qui l’entoure. Les travailleuses et travailleurs de la construction ne seront jamais protégés par l’article 122 tant qu’ils n’auront pas la possibilité de démontrer que leur déplacement, leur fin de contrat, leur non-réembauche constituent un acte de représailles. « Et même s’ils y arrivent, que pourront-ils demander? s’interroge Maude Pepin-Hallé, avocate au Service juridique de la CSN. Une réintégration sur un contrat de trois jours? De deux semaines? D’un mois? Et la difficulté de se trouver du travail par la suite? On est face à une impasse ici. »

Parmi leurs recommandations, la CSN et la CSN-Construction demandent notamment que le gouvernement modifie la loi R-20 afin d’y inclure des mécanismes qui assureraient un droit de rappel au travail et une sécurité d’emploi pour les salarié-es de la construction. Elle demande également que soit créé un comité chapeauté par la Commission de la construction du Québec dans lequel toutes les associations seraient représentées.

Un homme aux mille et une facettes

Tantôt caricaturiste, tantôt illustrateur, auteur, poète et militant à ses heures, Jacques Goldstyn, alias Boris, connaît un parcours fascinant. Sa sensibilité et son ouverture sur le monde lui ont valu le Prix du Gouverneur général en 2017. Portrait d’un géologue de formation qui a su combiner dans son travail son amour de la science, sa passion pour le dessin et son sens du bien commun.

Son trait de crayon bien aiguisé lui permet de transformer la misère du monde en de multiples passages vers la liberté. Les chemins de traverse qu’il propose dans certaines de ses œuvres donnent à rêver : Jacques Goldstyn s’efforce de montrer les voies de l’espérance aux humains, ce qui leur fait souvent défaut. Et on le croit tant il est convaincant. On peut le constater dans L’Arbragan où un petit garçon original et excentrique, auquel Goldstyn s’identifie d’ailleurs, passe beaucoup de temps dans les bras de son ami, le très vieux chêne Bertolt. Triste et impuissant lors de la mort de Bertolt, il décide de rendre hommage à son ami en habillant ses branches nues de gants disparates venant de la boîte des objets perdus de son école. Quelle façon touchante, originale et douce d’aborder la mort.

C’est encore l’espoir qui triomphe dans son ouvrage Azadah pour lequel il obtient le prix du Gouverneur général en 2017, dont l’histoire est basée sur la mort de la photographe allemande Anja Niedringhaus tombée sous les balles d’un policier afghan. « L’armée américaine avait bombardé par erreur le village de cet homme et tué toute sa famille. Lorsqu’il a vu une voiture passer avec deux femmes blondes à l’intérieur, il a tiré. » Cette histoire émeut profondément le dessinateur. À partir de cette tragédie, il imagine une amitié entre une petite fille afghane et la photographe qui, avant de quitter le pays, offre à l’enfant son sac à dos contenant plusieurs objets, dont une burka qu’elle portait pour s’adapter aux coutumes de la place. La petite en fera une montgolfière.

Parcours d’un brillant étudiant

Jacques Goldstyn est quasiment né avec un crayon à la main. « Mon père était un bon dessinateur; c’est lui qui m’a appris à dessiner des personnages. Il faisait des croquis que je reproduisais. Grâce à lui, je comprenais déjà ce qu’étaient la profondeur et la perspective à l’âge de cinq ans. »

C’est aussi son père qui lui inculque l’intérêt pour la science, le respect de la nature et de l’environnement. « Mon père venait d’une famille de gauche, où les valeurs de partage et de justice sociale étaient importantes. Il cherchait à faire le bien comme il pouvait. » La mère de Jacques Goldstyn vit sur une ferme en Bretagne et devient couturière. À son sujet, un souvenir lui revient spontanément : « Ma mère ne se débrouillait pas très bien en anglais, mais elle parlait le celtique. Quand j’ai entendu pour la première fois ces mots sortir de sa bouche, je n’en revenais pas. C’était magique. Du jour au lendemain, je l’ai perçue différemment. »

Ses talents en dessin captent l’admiration de ses camarades de classe. « À l’école, il y en a toujours deux ou trois qui excellent en dessin; on dirait que ce talent leur attire automatiquement le respect », évoque-t-il en rigolant. Un jour, le directeur demande aux élèves ce qu’ils veulent faire de leur avenir. Déjà, il sait qu’il deviendra dessinateur, mais le directeur laisse tomber : « Tu ne mettras jamais de beurre sur ton pain avec des dessins. » Jacques Goldstyn prend peur et change de cap : il étudiera en sciences pures au cégep et en géologie à l’université. Cela dit, le dessin l’accompagnera tout au long de ses études, notamment à Polytechnique où il participera à la production du journal Le Polyscope pour lequel il fera ses premières armes en caricatures politiques.

Beppo l’impertinente grenouille

Devenu géologue, Jacques Goldstyn est amené à travailler en Gaspésie, à Rouyn-Noranda et à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, ainsi que dans l’Ouest canadien. Un jour, il reçoit l’appel d’un ancien ami d’université qui lui propose un contrat pour un livre de sciences jeunesse appelé à devenir le magazine Les débrouillards. Pendant un an, il travaille dans les roches le jour et dessine la nuit. Mais ce rythme doit cesser sur ordre de son médecin. Il choisit alors le dessin. « Mes notions de science me permettent d’aborder des questions concernant l’environnement, la nature, le réchauffement de la planète, l’hyperconsommation et de les interpréter simplement sans niveler vers le bas. » C’est ainsi qu’il crée huit personnages, dont la grenouille Beppo en 1983 qui deviendra la mascotte du magazine et tiendra souvent des propos plutôt irrévérencieux. « Elle dit des vérités un peu baveuses que les enfants apprécient. Les parents aussi d’ailleurs », avoue-t-il. Jacques Goldstyn bosse pour la revue depuis maintenant 30 ans : il estime avoir présenté Beppo dans plus de 10 000 postures différentes. Sa forte inclination vers la vulgarisation scientifique lui fait décrocher le prix Michael-Smith en 2001.

Goldstyn et son double

Tout en travaillant aux Débrouillards, il accepte des contrats pour le magazine Croc; il y fait la connaissance de Garnotte, qui conjugue ce travail avec des piges régulières pour Nouvelles CSN. « Chez Croc, les sujets étaient plus caustiques. C’est là que j’ai vraiment développé une critique sociale et politique crue! », se rappelle Goldstyn. J’ai ensuite remplacé Garnotte pour produire des caricatures à la CSN lorsqu’il est parti travailler au journal Le Devoir. Et cette opportunité rejoignait mes valeurs. En plus, elle me permettait de rire des libéraux! » lance-t-il tout de go. C’était en 1998. » À cette époque, il choisit de signer de son patronyme ses œuvres destinées aux enfants et d’utiliser un pseudonyme pour son travail politique. « J’ai pensé à Boris, en référence à un caricaturiste russe que j’aimais beaucoup », explique-t-il. Boris Efimov publiait dans la Russie stalinienne pour soutenir le peuple durant la guerre. À chaque fois que son téléphone sonnait, il craignait d’être envoyé au goulag. Hitler l’avait menacé de pendaison lorsqu’il arriverait à Moscou. Il fallait beaucoup de courage pour dessiner dans un tel contexte.

Boris se met donc à produire des caricatures pour les membres de la CSN, dont il cherche à alimenter l’élan militant. Par ce travail et son implication bénévole pour le groupe communautaire Au bas de l’échelle, il se plaît à grossir les traits de patrons aux comportements odieux. « Dans ce contexte, je veux faire ressortir le grotesque de situations que vivent des travailleuses et travailleurs garrochés sauvagement à la rue, des immigrants qui peinent à joindre les deux bouts, des femmes qui se heurtent à toutes sortes de difficultés, des personnes non syndiquées. Je refuse toute complaisance dans ce type de dessin. »

Parfois, il est nécessaire d’ajuster le message…

Toujours sous le nom de Boris, il signe des caricatures dans Le Couac et l’Aut’journal ainsi que des dessins pour les marathons d’écriture d’Amnistie internationale. Ces marathons lui procurent un sentiment bien concret de résultat : « Les pays visés n’aiment pas qu’on parle des personnes qu’ils emprisonnent injustement. Quand on commence à identifier des directeurs de prisons, des villes, ils détestent ça. Automatiquement ou presque, les conditions des prisonniers s’améliorent. Souvent, ils sont même libérés. » Les marathons d’Amnistie internationale lui inspirent un livre d’illustrations qui a été traduit dans des dizaines de langues, Le prisonnier sans frontières, dans lequel des oiseaux vont porter à un prisonnier, père de famille, des lettres d’espoir écrites par des citoyens à travers le monde. Ces lettres se collent sur son corps pour former des ailes qui l’aideront à s’évader de sa prison.

Mission : éveilleur de consciences

Boris estime que les caricaturistes, comme les humoristes ou les pamphlétaires, ont un rôle social à jouer. « Mon passé de scientifique m’amène à être très critique envers les charlatans qui abusent de la crédulité des gens. Dans Les Débrouillards, je dénonce les astrologues, les diseurs de bonne aventure, mais aussi les pollueurs ou les vendeurs de rêves qui incitent à la l’hyperconsommation », explique-t-il. Pour lui, les superstitions ou les dérives religieuses sont de bons sujets de caricatures. Tout demeure une question de dosage. « Certains sujets m’indisposent. Les infirmités ou les malheurs des individus ne me font pas rire. »

Pour Boris, un bon caricaturiste se révèle un fin observateur. Il doit savoir rire de lui-même et de ce qui empoisonne notre société. Une dose d’autodérision, un soupçon de rire jaune et une bonne rasade d’humour noir, voilà sa recette pour qu’une caricature joue parfaitement son rôle. Quant à Goldstyn, il se consacre à une œuvre plus poétique dans des livres d’illustrations pour personnes de 6 à 106 ans. Une entreprise tout aussi nécessaire qui réchauffe les cœurs et qui porte à réfléchir sur la grande expérience humaine.

Où en est le nationalisme québécois en 2018?

Le 14 février, dans le cadre des MIDI CSN, se tiendra une conférence intitulée la question nationale au Québec : perspectives politiques et économiques, où en est le nationalisme québécois en 2018? Trois invité-es en débattront :


Geneviève Baril, directrice générale de l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI)
L’autodétermination des peuples, une nouvelle façon d’envisager le nationalisme
Quelle définition du nationalisme ? Principales caractéristiques et repères historiques. En quoi l’autodétermination des peuples constitue-t-elle une nouvelle façon de l’envisager ?
 
Jean-Martin Aussant, directeur général du Chantier de l’économie sociale
Nationalisme et entrepreneuriat collectif
Le concept de nationalisme revêt une part certaine de prise en main de ses instruments de décision et de développement, tout comme l’entrepreneuriat collectif dans sa forme de gouvernance spécifique. Malgré que cela demeure un fait relativement peu connu même ici, il se trouve peu d’endroits dans le monde où l’entrepreneuriat collectif, ou économie sociale, a contribué autant qu’au Québec à forger un caractère national distinct.
 
Jacques Létourneau, président de la CSN
Le nationalisme québécois et le syndicalisme de la CSN
En 1991, la CSN entreprenait une importante consultation au sein de ses syndicats affiliés en invitant les membres à prendre part à un référendum sur la question nationale. Plus de 40 000 travailleuses et travailleurs dans quelque 660 syndicats ont alors répondu à l’appel. Près de 80 % s’étaient ainsi prononcés en faveur de la souveraineté du Québec. Qu’en est-il aujourd’hui ? La question nationale est-elle toujours au centre des préoccupations du mouvement syndical et, plus particulièrement de la CSN ?
 
Il y aura aussi une période d’échanges avec les participantes et les participants. La conférence sera aussi accessible en Facebook live, sur la page de la CSN 
 
Midi CSN
Mercredi 14 février 2018
De 12 h à 13 h 30
Salles multi (1610-1620) au siège social de la CSN, 1601, avenue De Lorimier, Montréal
Pour s’inscrire: librairie@csn.qc.ca
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Il est temps de cesser de brimer les droits du personnel

Trois ans après l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 par le gouvernement Couillard, les effets néfastes de la réforme Barrette sur le personnel du réseau de la santé et des services sociaux continuent de se faire sentir. Cette réforme qui désorganise le réseau s’en prend directement aux conditions de travail du personnel. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), les négociations locales en cours doivent permettre de changer de cap et d’améliorer les conditions de travail pour mieux répondre aux besoins de la population.

Une réforme qui bâillonne

C’est le 6 février 2015 que le gouvernement Couillard adoptait sous le bâillon le projet de loi 10 qui entraînait la création des mégastructures que sont les CISSS et CIUSSS. Trois ans plus tard, la réorganisation est loin d’être complétée et le bilan de cette réforme est sombre. L’actualité de la dernière semaine a mis en lumière l’ampleur de l’épuisement du personnel.

Dans la région métropolitaine par exemple, les impacts sont nombreux. Au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, l’employeur tarde toujours à agir pour réduire la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires malgré les nombreuses interventions du syndicat. L’employeur annonçait d’ailleurs récemment avoir du mal à recruter des préposé-es aux bénéficiaires. L’affichage de postes aux horaires variables, où les gens qui postulent doivent se rendre disponibles entre 6 h et 21 h, est certainement loin d’être une manière d’attirer du personnel dans le réseau. Le personnel manifestera d’ailleurs ce midi pour dénoncer la situation. Même chose au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, où l’employeur s’en prend directement à la conciliation travail-famille-études du personnel.

« Dès son adoption, la réforme Barrette avait pour objectif de bâillonner le réseau. Elle concentrait comme jamais les pouvoirs entre les mains d’un ministre qui n’écoute personne. Elle voulait faire taire. Heureusement, les voix continuent de s’élever contre cette réforme. Voilà maintenant des semaines que la pression monte sur le gouvernement pour qu’ils répondent aux préoccupations du personnel. Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

Une réforme qui brime les droits du personnel

Le projet de loi 10 force la négociation des conventions collectives locales du personnel des CISSS et CIUSSS. Pour la FSSS-CSN, cette négociation doit permettre d’agir sur des enjeux comme la surcharge de travail, l’épuisement et la pénurie de personnel pour répondre aux signaux d’alarme lancés par de plus en plus de salarié-es dans les dernières semaines. C’est pourquoi les syndicats de la FSSS-CSN veulent que ces négociations permettent d’obtenir plus de stabilité, une plus grande conciliation travail-famille-études et moins de précarité au travail.

« Après des années de compressions et les effets de la réforme Barrette, il est grand temps de mettre des efforts pour améliorer les conditions de travail du personnel. La réforme Barrette a assez brimé les droits du personnel ! Les établissements doivent se mettre à l’écoute des préoccupations du personnel. Il faut offrir plus de stabilité et de meilleures conditions de travail pour améliorer les soins à la population, retenir son personnel et attirer la relève », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le gouvernement doit hausser le financement du transport scolaire

Aujourd’hui, dans plusieurs villes du Québec, de nombreuses conductrices et de nombreux conducteurs de véhicules scolaires membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) ont participé à une « virée jaune ». Appuyés par le lancement d’une vidéo sur les médias sociaux, elles et ils ont circulé à basse vitesse dans plusieurs quartiers afin de marquer l’intensification de leur visibilité sur la place publique. Leur objectif est simple : sensibiliser et demander l’appui de la population afin d’obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail pour qu’enfin, leur métier soit reconnu à sa juste valeur.

« Aujourd’hui, alors que nous manifestions, nous avons également diffusé une vidéo qui compare notre travail à la collecte des ordures. Les deux métiers sont difficiles, mais un seul est rémunéré à sa juste valeur et c’est celui où l’on transporte des ordures. Le transport scolaire offre généralement des conditions de travail dérisoires par rapport aux lourdes responsabilités et à la complexité de notre travail. De grandes disparités salariales existent d’un employeur à l’autre. Les salarié-es touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure – pour un revenu annuel moyen de 19 288 dollars –, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autre avantage social. Nous demandons donc l’appui de la population à notre revendication qui vise la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans notre secteur », de préciser Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS).

Une pétition a été mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale et le STS sollicite l’appui de la population à leur demande formulée au Gouvernement du Québec.

Une crise se dessine dans le transport scolaire au Québec

Cette situation que la FEESP-CSN décrie depuis plusieurs années influence directement le recrutement et la rétention des conductrices et des conducteurs au point où des situations concrètes nous laissent croire qu’une crise a déjà débuté dans le transport scolaire au Québec. Il semble qu’il y ait déjà au moins deux circuits à la Commission scolaire Marguerite–Bourgeoys pour lesquels les employeurs n’ont pas le personnel requis. À la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke, un employeur aurait même rappelé des travailleurs en congé de maladie pour des remplacements, ce qui soulève de potentiels problèmes de santé et de sécurité du travail. Le 10 octobre dernier, la FEESP–CSN avait interpellé le gouvernement dans les médias en soulignant qu’une crise pourrait très bien se dessiner au Québec, situation qui se concrétise actuellement.

À Toronto, une telle crise du transport scolaire secoue la ville depuis plusieurs années. Les appels d’offres qui octroient les circuits scolaires aux plus bas soumissionnaires ont complètement ravagé les conditions de travail dans ce domaine. Ce faisant, les employeurs ne réussissent pas à recruter des salarié-es pour pourvoir les postes vacants et plusieurs circuits ont dû être annulés, faute de conductrice et de conducteur.

« Les travailleuses et les travailleurs ne sont tout simplement pas attirés par des emplois sous-payés qui leur demandent de telles compétences et de telles qualifications. C’est exactement ce qui arrive en Ontario depuis plusieurs années. Cette province vit une crise dans le transport scolaire directement liée aux mauvaises conditions de travail qui sont offertes dans le domaine. En 2016, dans la région torontoise, une soixantaine de circuits de transport scolaire avaient été paralysés par une pénurie de main-d’œuvre causée par les mauvaises conditions offertes dans ce secteur. En 2017, une vingtaine de circuits ont été touchés par ce problème récurrent. Récemment, les mêmes problèmes ont été observés au Nouveau-Brunswick, à Fredericton et à Saint-Jean, pour les mêmes raisons. Le gouvernement du Québec attend-il que des parents et des enfants soient privés de transport scolaire, faute de personnel, avant d’intervenir et de corriger le problème ? », de questionner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

« La semaine dernière, nous avons vécu un conflit chez Transco Montréal avec un employeur qui demandait au départ une réduction de salaire à ses travailleuses et à ses travailleurs, alors que nous savons qu’ils ont déjà un problème de recrutement et de rétention. Après une grève de deux jours, une entente de principe est heureusement intervenue entre les parties. Il aura tout de même fallu que ces salarié-es se battent pour obtenir des augmentations, évitant ainsi un appauvrissement et une détérioration de leurs conditions de travail. Alors que les salaires ne sont pas suffisants, des employeurs cherchent à les rendre encore moins intéressants. Ça n’a tout simplement pas de sens », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

Un salaire de référence pourtant reconnu

Pourtant, lors d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, auquel le gouvernement et les associations des transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

« Les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire luttent pour la reconnaissance de leur emploi et pour l’obtention d’un salaire décent depuis plus de 20 ans. Depuis tout ce temps, ils ont dû défendre l’importance de leur travail qui consiste à conduire en toute sécurité nos enfants vers leur milieu d’apprentissage. Nous demandons donc au gouvernement de Philippe Couillard des enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées qui serviront à augmenter les salaires et à offrir des conditions de travail qui reconnaissent leur travail. Ces mauvaises conditions de travail sont en train de créer une crise dans notre secteur. Nous revendiquons une solution durable avant les prochaines élections provinciales », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Des mesures qui doivent s’inscrire dans un plan global

La CSN accueille avec une certaine prudence l’annonce du gouvernement faite aujourd’hui pour rendre le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) plus flexible, tout en apportant certains bémols. « Il faudra s’assurer que les employeurs et les employé-es concernés seront d’accord lorsqu’il y aura modification des modalités de prises de congé, souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Nous devons absolument éviter que des pressions s’exercent sur des personnes pour qu’elles entrent au travail alors qu’elles ne le souhaitent pas. »

Le plan du ministre
La vice-présidente de la CSN ajoute que le RQAP fait l’objet d’un consensus social entre les employeurs et les employé-es et qu’il est essentiel de conserver cet équilibre. « Les mentalités ont beaucoup évolué depuis une dizaine d’années, ajoute Véronique De Sève. Aujourd’hui, tant les employeurs que les syndicats sont en accord avec l’importance de préserver ce joyau essentiel à une meilleure égalité entre les femmes et les hommes. Nous demandons au ministre de la Famille Luc Fortin, également président du comité ministériel sur la conciliation famille-travail-études, de poursuivre dans ce sens et d’éviter de modifier le régime à la pièce, sans vision globale. »

Rappelons qu’en plus d’une loi-cadre au sujet de la conciliation famille-travail-études, la Coalition pour la conciliation famille-travail-études (CCFTE), dont la CSN est membre, revendique une série de changements à la Loi sur les normes du travail, dont l’obtention de son horaire de travail à l’avance, le droit de refuser de faire des heures supplémentaires, le droit à de vraies périodes de pauses et repas, l’octroi de 10 congés payés pour obligations familiales et maladie, la bonification des congés fériés et la rémunération des congés de maladie.

Mesure électoraliste?
Véronique De Sève remet finalement en question le lien établi par le gouvernement entre la mesure annoncée et l’argent contenu dans la caisse du RQAP. « Le gouvernement n’investit pas un sou dans cette caisse, qui est entièrement financée à même les cotisations des employeurs et des travailleuses et travailleurs. Sans compter que les mesures annoncées seront à coût nul, comme Philippe Couillard l’a lui-même mentionné. On a beau être en précampagne électorale, il ne faut pas prendre les gens pour des valises : aucun cadeau n’est fait ici aux Québécoises et aux Québécois. Espérons que la volonté des libéraux d’aider les familles du Québec aille au-delà des élections », conclut-elle.

Le premier ministre Couillard est-il vraiment prêt à entendre des solutions pour le personnel ?

Pris de panique hier pour expliquer l’épuisement des infirmières et du personnel du réseau, le premier ministre Philippe Couillard s’est dit prêt à entendre les solutions que nous mettons de l’avant. Pourtant, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a demandé une rencontre avec le ministre Barrette il y a plus de trois mois de cela justement pour aborder les préoccupations du personnel et certaines solutions pour régler les problèmes vécus. Cette demande est jusqu’à maintenant restée lettre morte.

C’est après plusieurs sit-in de professionnel-les en soins dans différents établissements au courant des dernières semaines et le témoignage-choc d’une infirmière de l’Estrie que le premier ministre Couillard a été forcé de réagir. Il invite maintenant les syndicats à lui suggérer des solutions aux problèmes de surcharge de travail, de pénurie et d’épuisement.

« Si le premier ministre Couillard est sérieux et qu’il nous tend vraiment la main, il va falloir qu’il passe le message au ministre Barrette. S’il veut discuter des préoccupations des infirmières et de l’ensemble du personnel et réfléchir à des solutions pour améliorer les choses, notre agenda est ouvert. », explique Nadine Lambert, infirmière et secrétaire-générale et trésorière de la FSSS-CSN.

Un régime de rentes bonifié pour le Québec

Le 2 novembre dernier, le ministre des Finances du Québec a déposé le projet de loi 149 ayant pour objet une bonification du Régime de rentes du Québec (RRQ) semblable à celle du Régime de pensions du Canada (RPC).

Les objectifs du projet de loi — dont la mise en place se fera graduellement à compter de janvier 2019, visent à offrir aux prochaines générations une sécurité financière accrue à leur retraite, à préserver l’équité entre les générations, à renforcer le financement du RRQ et à l’harmoniser avec son équivalent canadien, le RPC.

Les modifications au RRQ ne devraient entraîner aucune modification automatique des régimes de retraite privés ou de ceux du gouvernement tels que le RREGOP. Ces régimes devraient donc continuer à exister de la même manière à moins que les parties choisissent spécifiquement de les modifier.

Pour en savoir davantage

Une campagne visant le fédéral

Le collectif Échec aux paradis fiscaux, duquel est membre la CSN, lance une nouvelle campagne pour exiger du gouvernement fédéral qu’il mette en place des mesures plus ambitieuses et plus efficaces de lutte contre les paradis fiscaux. Grâce à un nouveau site web (VraiesSolutions.com), la population pourra directement joindre le gouvernement fédéral et lui demander d’agir avec sérieux et audace contre les paradis fiscaux.

Chaque année, ce sont plusieurs milliards de dollars que le Canada perd à cause de l’évasion fiscale et du recours aux paradis fiscaux. « Le gouvernement affirme mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre les paradis fiscaux, comme participer à quelques actions de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Il doit cependant mettre en œuvre des mesures beaucoup plus ambitieuses, comme celles initiées par de nombreux pays suite aux révélations des Panama Papers et qui ont permis de récupérer jusqu’ici 500 millions de dollars d’impôts impayés. De vraies solutions existent!», affirme Denise Byrnes, directrice générale d’Oxfam-Québec.

C’est aussi ce que demande la population. Rappelons qu’un sondage réalisé par la firme SOM l’automne dernier concluait que plus de 80 % de la population québécoise souhaite que les gouvernements fassent plus d’efforts pour lutter contre les paradis fiscaux, et ce, avant même la divulgation des Paradise Papers. « C’est grâce à la mobilisation citoyenne et en étant présent dans l’espace public que nous réussirons à obtenir des engagements convaincants de la part du gouvernement fédéral. Outre le lancement de notre site de campagne, d’autres actions sont à venir. Notamment, nous organisons conjointement avec Vincent Graton, Alain Deneault et Marwah Rizqy une rencontre avec le ministère fédéral du Revenu national pour leur faire part de nos revendications. Les paradis fiscaux feront parler d’eux en 2018 ! », explique Samuel-Élie Lesage, coordonnateur du collectif.

Lire le dossier sur les paradis fiscaux dans Perspectives CSN.

Le collectif Échec aux paradis fiscaux

Le groupe Échec aux paradis fiscaux est composé des organisations suivantes : Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ), Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Association québécoise pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC-Québec), Caisse d’économie solidaire, Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Oxfam-Québec, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-QC), Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Union des consommateurs, Union étudiante du Québec (UÉQ) et Les amis de la Terre de Québec.

Les sages-femmes talonnent le ministre Barrette pour négocier

Alors que le gouvernement libéral a réglé des ententes avec la grande majorité des employé-es de l’État, la négociation entre le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) s’étire depuis 2015. Une trentaine de sages-femmes se sont rendues aujourd’hui devant les trois bureaux du ministre situés à Montréal, à Québec et en Montérégie pour faire pression afin qu’il envoie les mandats nécessaires et que la négociation sur le cœur des enjeux puisse enfin débuter.

La situation actuelle empêche cette négociation d’aller de l’avant alors que les sages-femmes acceptent de transmettre les données demandées par Gaétan Barrette. Rappelons que le ministre lui-même a affirmé être en accord avec les demandes des sages-femmes, qui visent en grande partie à bien desservir la population.

On veut négocier
Lors de la prochaine rencontre de négociation fixée au début février, les sages-femmes attendent du ministre qu’il présente du contenu concret qui saura répondre à leurs attentes.

Le gouvernement doit mettre du sien pour en arriver à une entente satisfaisante qui respecte les particularités de la pratique sage-femme. Ces professionnelles font partie de la solution pour améliorer le système de santé et de services sociaux du Québec.

Un guide pour les établissements d’enseignement est lancé

Dans le cadre de son 4e colloque, la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation lance officiellement aujourd’hui l’ouvrage Mesures d’ouverture et de soutien envers les jeunes trans et les jeunes non binaires – Guide pour les établissements d’enseignement.

Rappelons que la Charte québécoise des droits de la personne a été modifiée pour y ajouter deux nouveaux motifs interdits de discrimination : l’identité et l’expression de genre. Cette modification amène des responsabilités additionnelles pour les établissements d’enseignement.

« Plusieurs jeunes trans et jeunes non binaires ont besoin d’exprimer leur identité de genre et leur expression de genre, et ce, dès le primaire. Nous constatons qu’un nombre croissant de ces jeunes font aujourd’hui leur transition pendant qu’ils fréquentent les milieux d’enseignement. Il était donc important pour nous que les établissements d’enseignement puissent avoir un outil pour les orienter dans ce type de situation. Pour la mise en place de mesures, il est essentiel d’être à l’écoute des jeunes et de travailler avec eux pour trouver des solutions », soutient Jacques Pétrin, coordonnateur de la Table nationale.

Un rôle central

Selon la Table, qui regroupe 34 partenaires, les établissements d’enseignement peuvent jouer un rôle fondamental pour soutenir les jeunes trans et les jeunes non binaires en protégeant leur droit à la confidentialité et en adaptant leurs pratiques afin de permettre l’affirmation de l’identité de genre du jeune.

L’objectif du guide est de créer des milieux de vie qui garantissent le droit à l’égalité et à l’intégrité, et le bien-être de ces jeunes. Pour ce faire, diverses mesures y sont donc proposées, notamment :

  • Mettre en place un processus facilitant le remplacement du nom par celui choisi dans les documents internes au sein de l’établissement d’enseignement et que celui-ci soit connu par l’ensemble du personnel.
  • Apporter des ajustements au système informatique afin de permettre l’utilisation du prénom choisi.
  • Adapter le code de vie afin de tenir compte des réalités de ces jeunes.
  • Mettre en place des politiques inclusives en nommant les actes que l’on interdit : sexisme, racisme, homophobie et transphobie.
  • Adopter des formulaires plus inclusifs reconnaissant les familles LGBTQ ainsi que l’identité de genre des jeunes.
  • Organiser des activités de sensibilisation sur ces réalités.

Un colloque pour sensibiliser et former

Le 4e colloque de la Table nationale se tient jusqu’à vendredi au cégep du Vieux Montréal sous le thème Agir contre l’homophobie et la transphobie – Solidaires dans la diversité sexuelle et de genre.

« Par divers ateliers et conférences, nous souhaitons sensibiliser et former les acteurs des réseaux de l’éducation à cette problématique afin qu’ils posent des actions concrètes dans leurs établissements. Je pense notamment au panel qui réunira des jeunes trans, non binaires ou queer, ou à la conférence sur le droit des élèves LGBT; le colloque présente des témoignages marquants qui contribueront grandement à la réflexion », ajoute Jacques Pétrin.

Réfléchir ensemble à des solutions

Avec cet événement, la Table nationale vise à rejoindre plus de 200 personnes provenant de tous horizons et de toutes les régions du Québec.

« L’ensemble des organismes partenaires convient que l’homophobie et la transphobie sont malheureusement toujours présentes dans les milieux scolaires, collégiaux et universitaires. Il nous faut donc tout mettre en œuvre pour combattre ces phénomènes d’homophobie, de transphobie, d’intimidation et de violence. C’est également l’occasion de diffuser des pratiques exemplaires d’ouverture et de soutien à la diversité sexuelle et à la pluralité des genres », conclut le coordonnateur.

Profil de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation

La Table nationale est composée d’une très grande diversité d’acteurs intervenant dans
les milieux de l’éducation, provenant notamment du ministère de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur, d’organisations syndicales, patronales, d’associations de
directions et de cadres, de comités de parents et d’associations étudiantes. La liste des organismes membres de la Table est disponible en annexe.

Les organismes membres de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation

Ministères

  • Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) (une personne représentant le réseau primaire et secondaire et une personne représentant l’enseignement supérieur)
  • Ministère de la Justice (une personne représentant le Bureau de lutte contre l’homophobie)

Organisations patronales ou de services

  • Association des collèges privés du Québec (ACPQ)
  • Association des commissions scolaires anglophones du Québec / Quebec English School Boards Association (ACSAQ/QESBA)
  • Fédération des cégeps, représentation de la Commission des affaires étudiantes
  • Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
  • Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP)

Personnel de direction ou d’encadrement

  • Association des directions générales des commissions scolaires (ADIGECS)
  • Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES)
  • Association québécoise des cadres scolaires (AQCS)
  • Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE)
  • Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE)

Organisations syndicales

  • Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec / Quebec Provincial Association of Teachers (APEQ/QPAT)
  • Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations en éducation :
    • Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
    • Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
    • Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
    • Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ)
    • Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ)
    • Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)
    • Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)
  • Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations en éducation :
    • Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) – secteur des cégeps publics, secteur établissements privés
    • Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) – secteur soutien scolaire et secteur soutien cégep
  • Fédération autonome de l’enseignement (FAE)
  • Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et ses syndicats en éducation :
    • Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
    • Syndicat des employées et employés de professionnels-les et de bureau (SEPB)
  • Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), secteur collégial

Association de parents 

  • Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

Associations d’étudiantes et d’étudiants

  • Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
  • Association pour une voix étudiante au Québec (AVEQ)
  • Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
  • Union étudiante du Québec (UEQ)

Sports

  • Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ)

Autres organismes

  • Chaire de recherche sur l’homophobie de l’UQÀM
  • Table provinciale de concertation sur la violence, les jeunes et le milieu scolaire (TPCVJMS)

Trop peu trop tard

La stratégie éducative 0-8 ans déposée par le gouvernement du Québec constitue un pas dans la bonne direction pour atteindre l’égalité des chances et améliorer la qualité des services éducatifs. Toutefois, pour réussir, le gouvernement devra être davantage à l’écoute des travailleuses et des travailleurs des réseaux éducatifs et allouer les ressources financières requises. Après des années de coupes, cette stratégie propose trop peu et arrive trop tard.

Favoriser l’égalité des chances pour tous les enfants
L’accessibilité aux services éducatifs à la petite enfance constitue un principe revendiqué depuis longtemps par la CSN, dans le but d’assurer l’égalité des chances. « Le gouvernement entend soutenir différents organismes communautaires afin de rejoindre les enfants qui ne fréquentent pas les services de garde éducatifs et c’est une bonne chose. Cependant, nous réitérons qu’il doit aller plus loin ; pour nous, la gratuité pour les familles à faible revenu doit être mise en place », explique Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« En ce qui concerne l’ajout de ressources dans les écoles pour soutenir les enseignants et les élèves, nous dénonçons le fait que les catégories de personnel de soutien – notamment les techniciens en éducation spécialisée – ne soient pas considérés dans l’ajout de ces ressources potentielles. Pourtant, elles interviennent directement auprès des élèves ayant des besoins particuliers » précise de son côté, Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Soutenir les pratiques éducatives et pédagogiques de qualité
La CSN salue la volonté de miser sur la qualité des services éducatifs. La mise en place d’une mesure d’évaluation et d’amélioration de la qualité dans les services de garde éducatifs à la petite enfance soulève par contre plusieurs questions. Rappelons que la CSN revendique la création d’un comité consultatif, incluant l’ensemble des parties prenantes, notamment le personnel des services de garde, pour l’élaboration de cette mesure.

De plus, il importe de régler la question des services de garde en milieu familial non régis. « Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’améliorer la qualité éducative et de favoriser l’égalité des chances, il devra tôt ou tard s’occuper de la question des services de garde en milieu familial non régis qui échappent à toutes mesures de qualité. Le projet de loi 143 constituait l’occasion idéale pour régler la question. Malheureusement, il a manqué de courage. », dénonce de son côté Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN.

D’autres inquiétudes
La CSN entend porter une attention particulière au développement du dossier numérique qui suivra l’élève tout au long de son parcours pédagogique. Cet outil soulève la question de la confidentialité qui constitue selon nous un enjeu important. Au chapitre de l’acquisition des compétences en lecture et en écriture, la CSN met en garde le gouvernement que de miser sur une approche scolarisante au détriment d’une approche globale et de l’apprentissage par le jeu, à la petite enfance et au préscolaire.

Services de garde en milieu scolaire ?
Enfin, la CSN déplore vivement que les services de garde en milieu scolaire ne soient pas suffisamment mis à contribution dans la Stratégie éducative 0-8 ans. « Ce sont des milieux qui ont un potentiel important dans la réussite éducative, mais ils sont trop souvent oubliés » dénonce Sylvie Tremblay, vice-présidente de la FEESP–CSN.

En conclusion, pour permettre une véritable amélioration des réseaux éducatifs, le gouvernement doit octroyer un financement adéquat. « On peut bien élaborer les meilleures stratégies, mais si, en premier lieu, le financement n’est pas approprié, les améliorations se feront attendre encore longtemps », conclut Véronique De Sève.

La ministre fait volte-face

Dernière heure: lors de la présentation de la CSN à la commission parlementaire, la ministre Charlebois a fait volte-face en annonçant que le projet de loi 157 sera amendé pour permettre aux employé-es de la SAQ de travailler dans l’éventuelle Société québécoise du cannabis, une demande formulée par la CSN. Nous suivrons attentivement l’évolution de ce dossier.

Nous vous invitons à consulter la présentation du président de la CSN, Jacques Létourneau, lors de la commission parlementaire.


Le 16 janvier, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a présenté son mémoire aux parlementaires qui étudient, en commission, le projet de loi 157 encadrant le cannabis. La CSN dénonce vigoureusement une disposition du projet de loi qui aurait pour effet d’interdire aux salarié-es de la SAQ de travailler dans la nouvelle Société québécoise du cannabis (SQC), ce qui constitue un dangereux précédent.

Pour la CSN, le débat sur l’encadrement du cannabis doit reposer en priorité sur les enjeux de la santé et de la sécurité publiques. « Nous partageons l’objectif de ne pas mélanger le commerce de l’alcool et celui du cannabis, explique son président, Jacques Létourneau. Mais interdire aux employé-es de la SAQ de travailler à la SQC n’ajoute rien aux autres balises déjà prévues par le projet de loi. »

Les employé-es de la SAQ sont les seules personnes au Québec à qui le projet de loi interdirait d’obtenir un emploi à la future SQC (article 5 modifiant l’article 23.19 de la Loi sur la SAQ). Il n’y aucun autre exemple récent d’une telle clause dans un projet de loi. La CSN y voit un dangereux précédent.

« Nous trouvons scandaleux que la SAQ ne proteste même pas. Quel manque de reconnaissance à l’égard du travail accompli par ses salarié-es dont 70 % travaillent à temps partiel », dénonce la présidente par intérim du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB–SAQ–CSN), Katia Lelièvre.

Un choix malavisé
Dans son mémoire, la CSN souligne qu’en interdisant à ses propres salarié-es de la SAQ de mettre leur expertise au service de la nouvelle société, le gouvernement se prive d’un bassin d’expertise important. Les employé-es des magasins ont en effet une bonne partie de la formation exigée par le projet de loi. Ils font face au quotidien à des situations où la prévention ainsi que la santé et la sécurité publiques doivent l’emporter sur les impératifs commerciaux. Dans le contexte actuel de pénuries de main-d’œuvre, la SQC aura fort à faire pour être prête à fonctionner dans moins de six mois.

En outre, la CSN déplore que le projet de loi ouvre la porte à un dédoublement des fonctions professionnelles spécialisées existant déjà au sein de la SAQ, qu’on pense au contrôle de la qualité, à la mise en marché responsable ou à la chaîne d’approvisionnement. Forcer la SQC à tout construire en parallèle ou à avoir recours à la sous-traitance nécessitera à coup sûr des investissements plus importants.

« Le projet de loi est paradoxal. L’encadrement ressemble beaucoup à ce qu’on fait avec l’alcool, qui est un succès ne serait-ce que sur les plans de la santé et de la sécurité publiques. On reconnaît notre expertise, mais du même souffle on décide de s’en priver collectivement.  Ça ne tient pas la route », poursuit la présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel (SPTP–SAQ–CSN), Sandrine Thériault

Porte ouverte au secteur privé
Globalement, la CSN a accueilli positivement le projet de loi 157 malgré ses irritants, notamment parce qu’il mise sur le secteur public dans l’encadrement du cannabis. « Si je me fie à ce que nous avons entendu lors des consultations, c’est la voie qui est la plus rassembleuse pour toute la population, poursuit Jacques Létourneau. C’est donc inquiétant que le projet de loi garde ouverte la porte à une privatisation éventuelle par la mise en route de projet-pilote. Nous pensons qu’il faudrait exclure le secteur privé à but lucratif de la vente de cannabis au Québec. Il y a de nombreux lobbies qui, dans l’antichambre, militent encore pour la privatisation du cannabis : il faut envoyer un message clair ».

À propos
Le SEMB-SAQ (CSN) représente les 5500 travailleuses et travailleurs des magasins et des bureaux de la SAQ. Il est affilié à la Fédération des employé-es de services publics.

Le SPTP-SAQ regroupe quelque 500 membres qui travaillent en partie à Québec, mais principalement à Montréal. On y compte notamment les secrétaires, techniciens et analystes du siège social et des centres de distribution. C’est d’ailleurs ce centre qui est responsable d’approvisionner en vin l’ensemble du réseau de la SAQ. Le SPTP-SAQ est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Thème du 8 mars 2018 : Féministes tant qu’il le faudra!

Féministes tant qu’il le faudra! Le thème du 8 mars 2018 résonne plus que jamais alors que les derniers mois ont été marqués par des événements sans précédent avec les nombreuses vagues de dénonciation des agressions sexuelles perpétrées à l’endroit des femmes. Travaillons à combattre et à mettre un terme aux multiples violences faites aux femmes, dont celles qui sont commises envers les femmes autochtones. Dénonçons aussi l’impact sexiste du néolibéralisme et des mesures d’austérité, dont les coupes dans les services publics, la commercialisation des services éducatifs à la petite enfance et la discrimination systémique en emploi qui persiste pour toutes les femmes et en particulier pour les femmes racisées ou en situation de handicap. Et tant qu’il le faudra, revendiquons l’égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes.

 

Tous les outils disponibles 

Les outils du 8 mars 2018 sur le thème de Féministes tant qu’il le faudra! sont maintenant en ligne. Vous pouvez télécharger les visuels des affiches, de l’autocollant, de l’épinglette ainsi que les visuels pour les réseaux sociaux. L’envoi aux syndicats des affiches, des autocollants et des dépliants (le dépliant est en français et en anglais) sera effectué au début du mois de février. Restez à l’affût!

Des effets positifs si le Québec s’y prépare

Alors que les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises n’ont pas été réellement pris en compte dans la Politique énergétique 2030 et que le gouvernement travaille actuellement sur la Stratégie de la main-d’œuvre, un groupe de travail multisectoriel dévoile aujourd’hui une étude inédite sur les impacts de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises québécoises à l’horizon 2030. Les effets anticipés de la transition énergétique seraient largement positifs si le Québec s’y prépare dès maintenant, affirme ce regroupement composé du monde syndical, patronal, de l’environnement, académique et de l’économie sociale. La formation de la main-d’œuvre sera une des clés d’une transition énergétique réussie et inclusive, ainsi que le développement d’entreprises de calibre mondial dans une série de créneaux porteurs. Ces acteurs proposent des solutions pour promouvoir des transformations durables du marché du travail sur le plan économique, environnemental et social.

Cette étude est le fruit d’un important travail de concertation de plus de 10 acteurs québécois des milieux économiques, syndicaux, environnementaux, de la recherche et de l’économie sociale – la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Équiterre, Fondaction, la Chaire de gestion du secteur de l’énergie (HEC Montréal), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), le Chantier de l’économie sociale, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz (Coeffiscience), le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC), le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ), le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD), le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et la firme COPTICOM.

TROIS SECTEURS CLÉS : LES TRANSPORTS, LE BÂTIMENT ET L’ÉNERGIE
Cette étude est l’une des premières réflexions portant sur les impacts de la transition énergétique au Québec sur les travailleuses et les travailleurs. Le groupe de travail a identifié 3 secteurs susceptibles d’être plus touchés par la transition énergétique en raison de leurs importantes contributions aux émissions de gaz à effet de serre et du nombre d’emplois qui leur est associé, soit celui des transports, du bâtiment et de la transformation et distribution d’énergie.

« Ces 3 secteurs représentent plus de 700 000 travailleuses et travailleurs dans toutes les régions. Il est primordial de réfléchir aux impacts que la transition énergétique aura pour la main-d’œuvre et les communautés afin de s’assurer qu’elle soit la plus inclusive possible », introduit Pierre Patry, trésorier du comité exécutif de la CSN.

Cette étude est le reflet des réalités vécues actuellement par les entreprises, les syndicats, les regroupements et plusieurs autres parties prenantes qui ont participé à l’exercice et se base sur des données dont ils disposent et qu’ils ont choisi de mettre en commun, tirées d’une revue de la littérature, de bases de données, d’entrevues ciblées auprès d’organisations pertinentes et des résultats de réflexions internes au sein de plusieurs des organisations membres du groupe de travail.

DES EFFETS POSITIFS ANTICIPÉS POUR ENRICHIR TOUTES LES RÉGIONS DU QUÉBEC
« La transition énergétique entrainera nécessairement une mutation en profondeur du marché du travail en créant de nouveaux emplois, et ce, dans plusieurs secteurs et sous-secteurs comme la construction, la rénovation des bâtiments, la géothermie, la biomasse ainsi que l’électrification des transports. Il est toutefois primordial de s’y préparer, afin d’en faire profiter toutes les régions de la province, et d’accompagner les secteurs énergétiques plus vulnérables », explique Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Le groupe considère que les gains en efficacité énergétique qui découleront de la transition énergétique pourraient accroître la productivité globale de l’économie québécoise et, par conséquent, contribuer à la richesse du Québec. Peu de pertes d’emplois à court et à moyen terme sont à prévoir globalement pour autant que des mesures soient adoptées rapidement pour réduire la vulnérabilité de certains secteurs et sous-secteurs aux changements qui s’annoncent.

LE NERF DE LA GUERRE : LA QUALIFICATION DE LA MAIN-D’OEUVRE
La transition énergétique favorise l’émergence de nouveaux créneaux à fort potentiel de croissance qui pourraient grandement profiter à la main-d’œuvre, à condition qu’elle y soit adéquatement préparée. Pour les membres du groupe de travail, il ne fait aucun doute que les défis les plus importants à surmonter se situent au niveau de la formation, tout particulièrement dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il est primordial de développer de nouveaux programmes de formation et de bonifier ceux existants, initiaux ou en entreprise, afin de permettre aux travailleuses et aux travailleurs de s’adapter aux nouveaux procédés et technologies.

TROIS PISTES D’ACTIONS POUR CRÉER ET MAINTENIR DES EMPLOIS DÉCENTS
Les membres du groupe de travail identifient 3 grandes pistes d’actions pour stimuler une transition énergétique inclusive et qui repose sur la création et le maintien d’emplois décents : (1) assurer le développement de programmes de formation de la main-d’œuvre, y compris pour les travailleurs et travailleuses déjà en emploi (2) favoriser l’émergence d’entreprises et de technologies de calibre mondial et une meilleure collaboration entre les secteurs public, privé et celui de l’économie sociale et (3) adapter le cadre réglementaire afin d’accroître sa cohérence et son efficacité et d’anticiper les impacts potentiels de la transition énergétique sur la main-d’œuvre et les entreprises.

« En tant qu’institution dédiée à la finance responsable et au développement durable, la transition vers une économie sobre en carbone est en cohérence avec nos valeurs et nous devons nous assurer que celle-ci contribue au maintien ou à la création d’emplois de qualité dans les régions du Québec », explique Léopold Beaulieu, président-directeur général de Fondaction.

SECTEUR DU TRANSPORT : NOUVELLES FILIÈRES EN CROISSANCE ET BESOINS EN FORMATION
« Le secteur du transport est au centre des stratégies gouvernementales visant à atteindre les ambitieux objectifs de réduction de GES que s’est fixés le Québec à l’horizon 2030. Pour ce faire, il faut accompagner la création d’emploi dans les nouvelles filières et répondre aux besoins de formation dans les domaines en croissance comme la réparation et l’entretien des véhicules électriques, et la fabrication et l’assemblage de matériel de transport collectif », précise Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

D’autres sous-secteurs seront à surveiller, comme celui de la mobilité partagée où les gains écologiques et sociétaux pourront aussi s’accompagner de pertes d’emplois comme dans l’industrie du taxi. De plus, la diminution graduelle souhaitée du parc automobile pourrait avoir un impact sur l’emploi dans la vente et l’entretien des véhicules.

« Par ailleurs, on oublie souvent les coûts importants liés aux systèmes de consommation d’énergie actuels, notamment en transport. D’importants gains d’efficacité et de productivité pourraient survenir avec la transition énergétique, ne serait-ce qu’en gérant mieux les déplacements, par la réduction de la congestion et des dépenses en véhicules individuels », mentionne Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

SECTEUR DU BÂTIMENT : DES TRANSFORMATIONS IMPORTANTES QUI NÉCESSITENT UNE MAIN-D’OEUVRE BIEN FORMÉE
Le secteur du bâtiment sera en pleine mutation au cours des prochaines années, notamment avec l’émergence de nouvelles normes en construction et rénovation et technologies qui favorisent les bâtiments durables. Ces transformations pourraient entrainer de nombreux emplois dans plusieurs domaines tels que la mécanique du bâtiment. Toutefois, le manque de formation pour les entrepreneur(e)s et la main-d’œuvre demeure un enjeu important. Encore peu de programmes de formation existent dans certains créneaux comme celui de la domotique, alors que des opportunités intéressantes de création d’emplois existent.

SECTEUR DE L’ÉNERGIE : ÉVOLUTION LENTE ET CONTRASTÉE À PRÉVOIR
La transition énergétique suppose une évolution du secteur de la transformation et de la distribution d’énergie. « Le secteur de l’énergie sera appelé à évoluer au cours des prochaines décennies. Ainsi, considérant les objectifs du gouvernement du Québec en matière de réduction de la consommation de pétrole, nous pouvons anticiper le développement de créneaux tels que la chimie verte et le bioraffinage qui pourraient mener à la création de nouveaux emplois à faible impact carbone. Cette évolution devra néanmoins s’appuyer sur la formation continue et sur des investissements technologiques afin d’éviter la délocalisation des emplois hors du Québec », conclut Guillaume Legendre, directeur général de CoeffiScience.

Dans les prochains mois, le groupe de travail sur la main-d’œuvre compte amorcer une série de rencontres avec les représentants gouvernementaux du Québec et du Canada afin de faire part des principaux constats issus de leurs travaux.

Pour consulter le rapport du groupe de travail : http://bit.ly/2mBinNZ

Origine du Groupe de travail sur la main-d’oeuvre
À l’automne 2016, des intervenants des milieux de l’économie verte et de l’économie sociale se rencontraient afin d’amorcer une réflexion sur les implications de la transition énergétique pour la société québécoise à laquelle ont participé initialement la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Chantier de l’économie sociale, le CIRODD, la CSN, le CPQ, COPTICOM, la Fondation David Suzuki, le Mouvement Desjardins et le RNCREQ. Les participants ont identifié trois chantiers de réflexion sur lesquels portent plus précisément leurs travaux, soit (1) les marchés publics ; (2) l’impact de la transition énergétique sur la main-d’oeuvre ; et (3) l’endettement et la surconsommation. Une première collaboration en 2016 a donné lieu à une série des recommandations afin d’optimiser le rôle des marchés publics comme levier au développement économique durable et solidaire.

Le Groupe de travail sur la main-d’œuvre s’est ensuite créé pour produire un rapport qui se veut un tour d’horizon des enjeux soulevés par le deuxième chantier.

 

Décision déplorable

La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, qui représente notamment des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière, déplore vivement la décision du gouvernement américain d’imposer des droits compensateurs sur le papier journal canadien. Elle invite le gouvernement canadien à déployer tous les efforts nécessaires afin de trouver une solution à cette crise.

Passer de la parole aux actes
« C’est le gouvernement fédéral qui détient la clé pour dénouer l’impasse dans laquelle notre industrie s’enlise. Il doit user de tous ses pouvoirs afin de faire entendre raison aux Américains qui nous imposent ces nouveaux droits compensatoires sans réelles justifications, dénonce Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. Le gouvernement canadien devra aussi passer de la parole aux actes en appuyant de façon concrète l’industrie forestière canadienne, tout en travaillant à développer de nouveaux marchés commerciaux. »

Une décision injustifiée
Pour la FIM–CSN, la décision d’imposer des droits compensatoires de 0,65% à 9,93% sur le papier non couché est injustifiée et abusive. « Cette décision ne constitue pas une bonne nouvelle pour nos entreprises déjà touchées par les mésententes concernant le bois d’œuvre et le papier surcalendré », rappelle Louis Bégin. « Depuis trop d’années, l’impact sur les travailleurs se fait lourdement sentir. Les pertes d’emploi sont catastrophiques à cause des crises successives que nous traversons, mais aussi de l’impact des nouveaux moyens électroniques qui s’implantent. »

L’imposition de droits compensatoires pourrait aussi avoir d’importantes conséquences sur l’économie américaine, notamment dans le secteur des journaux où les marges de profit sont déjà largement amputées. « La décision américaine, qui provient, semble-t-il, des suites de la plainte d’une seule compagnie de l’État de Washington, risque de faire mal à de nombreux joueurs issus de différentes industries. Les pourparlers politiques devront aboutir à quelque chose de viable pour tous », conclut Louis Bégin.

Cap sur la négociation, l’emploi et l’élection québécoise

Au cours de la traditionnelle conférence de presse annuelle que la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient depuis près de 40 ans à l’aube d’une nouvelle année à son siège social, son président, Jacques Létourneau, a présenté les priorités de la centrale syndicale pour 2018. Trois grands thèmes s’imposent cette année : la négociation collective, l’emploi et la prochaine campagne électorale.

Au cours des prochains mois, pas moins de 50 000 travailleuses et travailleurs membres de 926 syndicats de la CSN négocieront ou poursuivront la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

Dans ses priorités pour la prochaine année, la CSN mettra également le cap sur la promotion de l’emploi, particulièrement dans le secteur manufacturier qui continue de connaître une période de turbulence, malgré les pénuries d’emplois constatées dans certaines régions. « Il est paradoxal de traverser une telle période alors que des milliers de travailleuses et de travailleurs perdent leur travail, des emplois bien rémunérés, tout juste avant le temps des fêtes, a déclaré le président de la CSN. Cette situation est d’autant plus déplorable que leur sort est lié à des décisions prises par les gouvernements ou à des gestes qu’ils pourraient poser. »

Davie : Trudeau doit bouger

Le cas du chantier naval Davie continue de faire couler beaucoup d’encre, alors que plus de 800 ouvriers ne savent pas s’ils retourneront à l’usine en raison de l’inaction du gouvernement libéral à corriger une iniquité dans l’octroi des contrats liés à la stratégie nationale de construction navale du Canada. Une attitude qui cause aussi de l’insécurité chez les milliers d’employé-es œuvrant au sein des quelque 800 fournisseurs de Davie. Les quelque 1200 travailleuses et travailleurs ont pourtant réalisé un véritable tour de force en transformant un navire-conteneur en ravitailleur pour l’armée canadienne dans les délais et sans dépassement de coûts, alors que les chantiers d’Halifax et de Vancouver tardent toujours à livrer un navire.

« Il y a unanimité au Québec pour réclamer du fédéral qu’il accorde des contrats afin d’assurer la pérennité du plus grand chantier naval du Canada, a poursuivi Jacques Létourneau. À l’exception du Parti libéral du Canada, tous les partis politiques du Québec et du Canada ainsi que la classe des affaires et le monde syndical sont unis derrière Davie et ses travailleuses et travailleurs. Le premier ministre Trudeau a le pouvoir de changer les choses, et nous poursuivrons nos démarches auprès de ce gouvernement qui ne doit pas céder aux pressions d’Irving et de Seaspan, qui agissent pour éliminer un concurrent. »

PFR à Kénogami

Victimes d’une sixième fermeture temporaire depuis 2016, les travailleuses et travailleurs de PFR à Kénogami voient aussi un large front commun se former autour d’eux. « La situation dans cette usine, comme dans le secteur de la forêt, est intenable, a mentionné Jacques Létourneau. Dans ce cas aussi, nous aurions besoin de l’intervention du fédéral pour intervenir auprès du gouvernement américain qui a imposé une taxe sur le papier surcalandré. En outre, il est essentiel que PFR modernise ses installations pour assurer la pérennité des emplois. Nous serons aux côtés de nos membres pour préserver leur travail. »

GE Power

La situation est semblable chez General Electric à La Prairie, dont la fermeture a été annoncée à la fin novembre. En activité depuis la création d’Hydro-Québec, GE Power, un fournisseur de la société d’État, déplacera ses activités aux États-Unis, tout en demeurant son principal client. « Cette entreprise est profitable et ses employé-es ont développé une expertise incomparable dans le monde, a indiqué le président de la CSN. Hydro-Québec doit rendre des comptes et privilégier l’achat local auprès de fournisseurs d’ici qui possèdent la main-d’œuvre spécialisée pour répondre à ses demandes. Nous ferons tout pour maintenir le plus d’emplois possible dans cette région. »

REM

Le projet du Réseau électrique métropolitain prévoit des investissements de plus de 3,7 milliards de dollars sans offrir de garanties adéquates en termes de retombées directes pour le Québec. « Au cours des prochains mois, nous ferons valoir auprès du gouvernement du Québec la nécessité d’assurer un contenu local, y compris dans le matériel roulant, a fait valoir Jacques Létourneau. Il doit y avoir une obligation pour la Caisse de dépôt et placement du Québec à favoriser les emplois d’ici pour la réalisation de ce projet. »

ALENA

Par ailleurs, la CSN demeure préoccupée des conséquences que pourrait avoir la renégociation de l’ALENA pour l’épanouissement de la culture québécoise et les services publics. La réouverture de cette entente doit être l’occasion de renforcer les mécanismes de défense des droits du travail et de protéger la capacité des États à intervenir pour défendre le bien commun sans risquer des poursuites abusives de la part d’investisseurs s’estimant lésés.

Élection québécoise

Année électorale au Québec, 2018 sera l’occasion pour la CSN de faire valoir les revendications des travailleuses et des travailleurs en interpellant les candidats et les partis politiques sur leurs préoccupations. « Après quatre années d’austérité et de sous-financement des services publics et des programmes sociaux, un changement s’impose dans la gestion des finances publiques, avec ces milliards de surplus qui s’engrangent et le déficit social qui ne cesse de se creuser. La prochaine élection sera l’occasion de revenir sur ces enjeux cruciaux pour la société québécoise », a déclaré le président de la CSN.

Le 65e Congrès de la CSN, qui s’est tenu en juin dernier, a d’ailleurs fait de la prochaine élection québécoise l’une de ses priorités. Un manifeste traçant les grandes lignes du projet de société défendu par la confédération syndicale a été adopté par les quelque 2000 délégué-es des syndicats.

« Suivant le plan d’action qui a été voté au congrès, nous entreprendrons, dès le mois de février, une tournée dans nos syndicats pour échanger avec nos membres sur les enjeux de la prochaine élection québécoise prévue en octobre, a expliqué Jacques Létourneau. Ils seront invités à adopter l’une des revendications inspirées du manifeste et à la soutenir. »

À partir des décisions qui seront prises sur le plan local, les conseils centraux de la CSN élaboreront des plateformes régionales de revendications à partir desquelles seront interpellés les différents candidats et candidates et les partis politiques. Le projet de la CSN vise une véritable politique industrielle, l’accessibilité à des services publics et à des programmes sociaux de qualité, une réforme majeure de la Loi sur les normes du travail prévoyant un salaire minimum décent pour toutes et tous, la mise en place d’une Charte de l’environnement impliquant une transition juste et écologique des emplois et la consolidation de la démocratie.

« Nous plaidons depuis longtemps pour la réforme du mode de scrutin qui permettrait à toutes les opinions de trouver leur place à l’Assemblée nationale, a soutenu le président de la CSN. Nous estimons également que l’état de la démocratie est intimement lié à la qualité de l’information. Or, la presse écrite au Québec traverse une crise majeure qui menace les emplois et l’accessibilité à une information de qualité. En 2018, nous poursuivrons les pressions auprès des gouvernements pour qu’ils soutiennent adéquatement les entreprises de presse. »

Le prochain budget québécois sera une autre occasion de plaider en faveur d’un réinvestissement massif dans les missions de l’État, plutôt que d’utiliser les surplus pour baisser les impôts.

Plus de 926 syndicats négocieront en 2018

Les syndicats affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) seront nombreux à négocier leurs conditions de travail au cours de la prochaine année. En tout, 926 unités d’accréditations syndicales regroupant environ 53 000 travailleuses et travailleurs procéderont au renouvellement de leur convention collective en 2018.

À ce nombre s’ajoutent les 25 syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, représentant 80 153 membres, qui ont entrepris la négociation des 26 matières locales de leur convention collective. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ou à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

FSSS–CSN

À la FSSS–CSN, les syndicats présents dans plus de 360 centres de la petite enfance à travers le Québec, et regroupant quelque 11 500 travailleuses, tenteront de conclure leurs négociations locales. La négociation se poursuivra aussi chez le personnel préhospitalier d’une trentaine d’unités d’accréditations syndicales représentant pas moins de 1500 travailleuses et travailleurs. Il en est de même d’une vingtaine de centres d’hébergement privés (CHP), réunis dans des négociations coordonnées, et d’autres établissements communautaires.

 FIM–CSN

À la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), près de 5600 travailleuses et travailleurs, membres de 82 syndicats — Kronos, Fonderie Noranda, Velan, Garant, Aciers Forgés et GD Valleyfield —, poursuivront ou entreprendront une négociation au cours des prochaines semaines. En outre, deux négociations coordonnées (sylviculture et SOPFEU) se dérouleront.

FEESP–CSN

Du côté de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), c’est plus de 268 syndicats regroupant 19 490 travailleuses et travailleurs, qui renouvelleront leurs conventions collectives. De ce nombre, notons le syndicat des 5500 employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), celui des 2500 travailleuses et travailleurs d’entretien de la Société de transport de Montréal, membres du Syndicat de transport de Montréal (CSN), les 38 syndicats regroupant quelque 1200 conductrices et conducteurs d’autobus scolaire et les sept syndicats qui réunissent les 2200 membres de la CSN dans les quatre casinos québécois.

FNEEQ–CSN

À la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), 23 syndicats sont actuellement en négociation, soit 15 dans les établissements d’enseignement privé qui représentent 1480 membres, et huit dans les universités, pour 6174 membres. Parmi ces derniers, notons celui de l’Université du Québec en Outaouais, qui a en poche un mandat de grève, et les quelque 180 tutrices et tuteurs de l’Université Téluq sur qui pèse la menace de mises à pied massives.

 FP–CSN

Les 250 professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), qui poursuivent leur négociation depuis l’an dernier, ont aussi voté pour la grève générale. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), tout comme les 200 sages-femmes du Québec, qui tentent d’obtenir une entente depuis deux ans. À la FP–CSN, les membres du syndicat de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et ceux du Groupe Vétéri Médic poursuivent les pourparlers. Le syndicat des professeurs de l’UQAM et celui des professionnels de l’Université Concordia entameront également leurs négociations au cours de l’année.

FC–CSN

Cinquante et un syndicats de la Fédération du commerce (FC–CSN) négocieront aussi leurs contrats de travail au cours des prochaines semaines. Ils regroupent quelque 2500 travailleuses et travailleurs, dont plus de 500 œuvrent chez Desjardins.

FNC–CSN

À la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), 56 syndicats représentant près de 4542 membres entreprendront ou poursuivront leurs négociations, dont les quatre de La Presse et celui des 3000 travailleuses et travailleurs de Radio-Canada.

C’est Noël pour tout le monde!

La période des fêtes arrive à grands pas et, comme chaque année, je fais appel à la solidarité et à la grande générosité de notre mouvement afin que ces réjouissances offrent à toutes et à tous de bons moments et de chaleureux souvenirs. Je vous invite donc à contribuer généreusement à cette 34e édition de notre campagne de paniers de Noël : C’est Noël pour tout le monde !

Les travailleuses et travailleurs en lock-out, en grève ou congédiés pour activités syndicales ont besoin de notre solidarité pour que cette période des fêtes soit heureuse et festive. Bien qu’aucun syndicat ne soit présentement en conflit, nous ne pouvons prévoir ce que l’avenir réserve à toutes celles et à tous ceux qui sont actuellement en pleine négociation.

Si nous avions le bonheur de finir l’année 2017 sans qu’il y ait de conflit, les sommes amassées serviraient à soutenir les travailleuses et travailleurs pendant la période des fêtes des prochaines années.

En vous remerciant à l’avance de votre générosité.

Mode de contribution volontaire

  • Syndicat de moins de 100 membres : 50 $
  • 50 $ additionnels par tranche de 100 membres

Les dons se font

  • par intercaisse au compte Solidarité paniers de Noël, transit 81592276, folio 5618624.

Les dons se font également

  • par chèque payable à Solidarité paniers de Noël, 1601, av. De Lorimier, Montréal (Québec), H2K 4M5
  • Ou par AccèsD

Par AccèsD

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À « Folio/No compte », inscrire 5618624. Valider les informations.

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Solidarité !

Joyeuses fêtes et bonne année 2018

L’action collective, l’action syndicale et la protection des droits démocratiques sont plus que jamais essentielles pour une plus grande justice sociale et une société ouverte.

Le comité exécutif de la CSN souhaite souligner le travail quotidien des militantes, des militants et de celles et de ceux qui sont engagés dans la lutte pour un monde juste et égalitaire.

Bonne année 2018!

Jacques Létourneau, président

Jean Lortie, secrétaire général

Pierre Patry, trésorier

Caroline Senneville, 1ère vice-présidente

Jean Lacharité, 2e vice-président

Véronique De Sève, 3e vice-présidente