Pour la FSSS-CSN, ce règlement soulève bien des questions sur la sécurité des aîné-es

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’inquiète que le nouveau règlement sur la certification des résidences privées pour aîné-es (RPA) mettent en danger la sécurité des aîné-es qui sont hébergés dans ces résidences. Pour la FSSS-CSN, le gouvernement doit prendre ses responsabilités et s’assurer que les soins qui sont donnés dans les résidences privées sont de qualité et sécuritaires.

Pour la FSSS-CSN, ce nouveau règlement qui entrera en vigueur le 5 avril prochain vise beaucoup plus à répondre aux préoccupations des propriétaires de résidences privées qu’à assurer la sécurité de l’ensemble des aîné-es des résidences privées. Dans certains cas, le règlement ajoute des outils nécessaires pour améliorer les soins aux aîné-es, notamment en ce qui concerne l’augmentation du ratio de personnel de surveillance dans certaines résidences. Dans d’autres, plusieurs questions demeurent. Pour certaines catégories de résidences, le gouvernement permettra que la sécurité et le bien-être des résident-es soient assurés par des bénévoles ou des résidents plutôt que par du personnel qualifié.

Est-ce que le gouvernement va annoncer une augmentation des suivis d’évaluation pour s’assurer que les résidences respectent bien la catégorie de résidence ? Comment les résidences visées par cet assouplissement s’assureront de toujours pouvoir compter sur des bénévoles ou des résidents pour assurer la surveillance ? Est-ce que des formations seront données par les résidences pour s’assurer que les bénévoles et résidents soient en mesure de bien effectuer les tâches qu’on veut leur donner, notamment la réanimation cardio-respiratoire (RCR) ou le secourisme général ? Comment des résidents pourront assurer une évacuation sécuritaire dans des cas d’incendie par exemple ? Autant de questions qui ont tout pour soulever des inquiétudes.

« Ce que l’on craint, c’est de voir s’intensifier le désengagement de l’État envers les aîné-es alors que les besoins vont en grandissant. On le sait, la population vieillit. Pourtant, le gouvernement n’ouvre aucune place en CHSLD et il est laxiste quand vient le temps d’évaluer en continu le profil des aîné-es en résidence privée. Il annonce maintenant qu’il assouplit la surveillance pour certaines résidences, alors qu’il vient d’annoncer qu’il prendra une part plus grande de la facture pour installer des gicleurs. Ce qu’on aurait voulu voir, c’est un gouvernement qui s’engage fermement pour la sécurité des aîné-es. Malheureusement, nous avons l’impression que ce n’est pas le cas », lance Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le mirage des libéraux

Le réinvestissement dans les services publics annoncé aujourd’hui est largement insuffisant pour pallier les milliards de compressions des libéraux qui ont massacré les services publics au cours des dernières années, déplore la CSN. « On sait tous que ça craque de partout, que les travailleuses et travailleurs sont exténués et que les services publics sont en crise. La marge de manœuvre retrouvée aurait précisément dû leur être consacrée, » affirme d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Baisses d’impôts

Celui-ci déplore la saveur électoraliste du budget et souligne que les baisses d’impôts aux particuliers de 6,3 milliards sur six ans par rapport au faible réinvestissement pour la même période dans les différentes missions de l’État témoignent de la visée du gouvernement : continuer à étouffer les services qui en arrachent depuis de nombreuses années. « Ce que représente la baisse annoncée sera vite dépensé par les ménages québécois. Mais les services auxquels ils n’auront plus accès seront définitivement perdus. Ou bien ils devront les payer de leur poche, ou ils devront s’en passer. C’est ça que proposent les libéraux. » Le président de la CSN précise d’ailleurs que cette baisse est en quelque sorte une illusion, puisque les libéraux ont considérablement augmenté les tarifications (électricité, services de garde) ainsi que les taxes au cours des dernières années.

L’allégement fiscal aux entreprises de 2,2 milliards sur cinq ans est pour sa part une façon de compenser la responsabilité sociale des employeurs à l’égard des conditions de travail de leurs employé-es. « Les libéraux ont souhaité rendre la vie plus facile aux employeurs qui font face à une hausse de cotisation à la Régie des rentes du Québec et à de nouvelles mesures de la Loi sur les normes du travail. Dans un contexte de croissance économique, les entreprises auraient dû assumer ces bonifications des conditions de travail. »

Fonds des générations : au tour des services maintenant

« Le gouvernement met le pied sur l’accélérateur pour rembourser la dette en voulant puiser deux milliards dans le Fonds des générations sur cinq ans, enchaîne-t-il. Celui-ci doit s’engager à réinvestir les économies dans les services publics et les programmes sociaux. Il faut aussi qu’il mette le pied sur le frein concernant le remboursement de la dette et qu’il utilise plutôt l’argent du Fonds des générations pour les services publics. C’est crucial », a-t-il ajouté.

Culture et éducation

Jacques Létourneau mentionne par ailleurs certaines nouvelles intéressantes dans le budget telles que l’imposition de la taxe à des joueurs internationaux comme Netflix ou encore le plan d’action numérique en culture. Il rappelle toutefois que les besoins sont énormes, sur tous les plans. Il souligne à ce titre la situation dans le milieu de l’éducation. « Le réseau souffre d’un manque à gagner de 3,7 milliards depuis 2014. L’investissement annoncé aujourd’hui ne viendra en rien corriger les conséquences extrêmement négatives sur les conditions d’enseignement et de travail, l’offre de cours, les services de soutien offerts aux étudiantes et aux étudiants », a-t-il affirmé.

Santé et services sociaux

« Dans le réseau de la santé et des services sociaux, ce manque à gagner cumulatif représente 11,5 milliards de 2013 à 2019. Or, selon le Conference Board, le seul maintien des dépenses nécessiterait un investissement de 5,2 % à partir de 2018-2019. Et c’est sans compter le fait que la rémunération des médecins vient gruger de plus en plus le budget de la santé. Le gouvernement fait des efforts avec 4,6 % d’augmentation cette année, mais celle-ci diminuera par la suite et ne viendra pas compenser les compressions qu’il a fait subir au réseau. »

Lutte contre la pauvreté

Jacques Létourneau dénonce par ailleurs le manque d’ambition du plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement. « On prétend vouloir aider les prestataires de l’aide sociale avec contrainte à l’emploi, mais ils devront attendre six ans pour pouvoir couvrir leurs besoins de base. Les libéraux reconnaissent donc que des personnes n’ont pas le nécessaire pour manger à leur faim et, en même temps, ils se dépêchent à rembourser la dette. C’est aberrant. »

Économie

La CSN ne saurait passer sous silence la volonté du gouvernement d’investir dans le réseau de transport de Québec et dans le prolongement de la ligne bleue. Jacques Létourneau souligne également les investissements pour la production et la transformation alimentaire, ainsi que la bonification du financement pour le Programme Innovation Bois. Cela dit, il insiste : « Le gouvernement doit agir pour contrer la décroissance dans les prochaines années. Il faut aussi que l’État se définisse résolument comme un partenaire majeur du développement économique et social; il doit mettre en place une politique industrielle cohérente dans tous les secteurs d’importance pour l’économie du Québec et de ses régions. »

Sur la question du REM, la CSN déplore toujours que le gouvernement ne choisisse pas d’assurer des retombées économiques concrètes et durables pour le Québec en imposant une obligation de contenu local à la Caisse de dépôt et placement. Elle continuera à faire pression en ce sens.

Réaction de la FNEEQ-CSN

Réaction de la FNC-CSN

Réaction de la FSSS-CSN

En route vers une grève nationale

Lors d’une réunion du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tenue à Drummondville, les délégué-es ont adopté une proposition de consultation de leurs assemblées générales respectives visant à déclencher une grève nationale dès ce printemps. La proposition fut adoptée à 93 %, par voie de scrutin secret.

« S’il y a un message que le gouvernement doit retenir en lien avec ce vote, c’est que les conductrices et les conducteurs membres du STS sont exaspérés de leurs mauvaises conditions de travail. Voilà pourquoi d’ici le 27 avril prochain, nous allons consulter tous les syndicats de notre secteur afin de déclencher une grève à la grandeur de la province, au moment jugé opportun. Les promesses gouvernementales qui nous ont été faites n’ont jamais été respectées et l’amélioration de nos conditions de travail se fait toujours et encore attendre après plus de 20 ans de lutte. Nous avons donc décidé de prendre les grands moyens pour que le tout se règle, et ce, avant la prochaine élection provinciale. Notre revendication demeure la même, soit la création d’enveloppes budgétaires bonifiées, dédiées et fermées afin de financer adéquatement l’augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail dans notre secteur », de préciser Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Rappelons que les salarié-es du transport scolaire touchent un taux horaire moyen de 17,86 $ l’heure – pour un revenu annuel moyen de 19 288 dollars –, alors que d’autres reçoivent 12,07 $ l’heure, un taux avoisinant le salaire minimum, sans autre avantage social.

« Le 10 octobre dernier, nous avons interpellé le gouvernement au sujet des problèmes importants qui se vivent dans le transport scolaire et qui touchent la grande majorité des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires au Québec. Nous traversons actuellement une crise marquée par une pénurie de main-d’œuvre et celle-ci est directement liée aux piètres conditions de travail offertes dans le secteur. Depuis ce lancement en octobre, la Fédération des transporteurs par autobus a reconnu la problématique et plusieurs employeurs ont validé la pénurie, les problèmes de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre. Nous sommes à la croisée des chemins, ces travailleuses et ces travailleurs ont droit au respect et celui-ci passera par une amélioration de leurs conditions de travail », de renchérir Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP et responsable politique du STS.

Rappelons également que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut initié par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

À propos

Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

 

La Fédération nationale des communications inquiète

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) reçoit avec inquiétude la décision rendue hier par la Cour supérieure selon laquelle le témoignage de la journaliste Marie-Maude Denis est nécessaire dans le cadre de la requête de Marc-Yvan Côté sur les fuites médiatiques.

« La protection des sources journalistiques a un impact déterminant sur le rôle fondamental des journalistes et des médias dans la libre circulation de l’information, souligne Pierre Roger, secrétaire général de la FNC–CSN, et cette protection est primordiale dans le maintien d’une saine démocratie. »

La FNC–CSN considère essentiel que les citoyens puissent avoir confiance envers les journalistes s’ils souhaitent leur confier de l’information, et cela, sans avoir à craindre que leur identité soit révélée si leur désir est de garder l’anonymat. Cette décision risque d’avoir des répercussions majeures sur la capacité des journalistes à effectuer leur travail, notamment pour les journalistes d’enquête.

La Fédération nationale des communications-CSN, qui défend sans relâche l’indépendance journalistique et le droit du public à l’information a toujours milité en faveur d’un renforcement de ces protections afin éviter les diverses intrusions. Elle regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

 

 

22e édition du Camp Vol d’été Leucan–CSN

À l’occasion de son conseil confédéral qui se tient jusqu’au 22 mars au Palais des congrès de Montréal, la Confédération des syndicats nationaux lance sa vingt-deuxième campagne de financement du Camp Vol d’été Leucan CSN sous le thème Jeux vidéos. Jusqu’à maintenant, 3 643 000 $ ont été amassés par des bénévoles afin d’offrir gratuitement à des milliers d’enfants atteints de cancer et à leur famille une semaine de purs loisirs et de bonheur dans un camp d’été adapté à leurs besoins.

Cette année, la campagne Camp Vol d’été Leucan-CSN innove avec une nouvelle approche qui consiste à solliciter par l’entremise des syndicats nos 300 000 syndiqué-es membres de la CSN pour qu’ils contribuent à verser la modique somme de 1 $ par année.

« C’est moins d’un café par personne par année, affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier Camp Vol d’été Leucan – CSN. Nous sommes convaincus que cette nouvelle façon de faire permettra d’assurer le financement d’une semaine d’activités et de plaisirs d’été, tout en offrant un répit bien mérité à leurs parents. J’invite donc tous les syndicats à faire de cette campagne un vif succès. »

La campagne Camp Vol d’été Leucan CSN est née en 1996 à la suite des démarches d’une mère, alors conseillère syndicale à la CSN, après le décès de son jeune fils en raison d’une tumeur cérébrale un an plus tôt. Depuis maintenant 22 ans, les campagnes de financement successives ont permis à plus de 10 000 enfants, dont des enfants malades, et à leurs parents de participer au camp, à raison de deux périodes d’une semaine chacune. En outre, le camp a pu compter au fil des ans sur l’apport essentiel d’environ 120 personnes bénévoles chaque année, dont une proportion importante provient des rangs de la CSN.

Les agentes et agents correctionnels rencontrent Carla Qualtrough, ministre responsable de Phénix

Ce matin, le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rencontrait la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Carla Qualtrough, à propos du fiasco du système Phénix. Après avoir pris connaissance des mesures inscrites dans le dernier budget fédéral, UCCO-SACC-CSN tenait à s’assurer que les 431 millions $, qui s’ajoutent aux 500 millions $ déjà engloutis par le système de paye, viendraient régler, une fois pour toutes, les problèmes que vivent toujours des dizaines de milliers d’employé-es de la fonction publique fédérale, parmi lesquels de nombreux agents et agentes correctionnels.

Avec leurs horaires atypiques et les enjeux de rémunération spécifiques à leur emploi, les agentes et agents correctionnels ont été et sont toujours très affectés par les problèmes du système de paye actuel. « Depuis l’implantation de Phénix, nous sommes parmi les plus touchés par les ratés du système. En sachant qu’il y a des montants importants aujourd’hui disponibles, nous sommes venus réitérer nos demandes à la ministre Qualtrough », a déclaré Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada.

Les demandes formulées par UCCO-SACC-CSN tournent principalement autour de l’ajout de ressources dédiées au Service correctionnel du Canada (SCC). « Nous le répétons encore une fois : nos membres doivent pouvoir expliquer leurs problèmes de vive voix à des fonctionnaires formés pour les résoudre », a ajouté Jason Godin. Les enjeux problématiques sur un même dossier étant souvent multiples, le syndicat demande aussi que toutes les facettes de la rémunération puissent être prises en charge par un seul et même intervenant. « Pour les agentes et agents correctionnels aux prises avec des problèmes de paye, le stress est immense. Il faut qu’en un seul appel, la personne victime des erreurs du système puisse passer à travers l’ensemble de son dossier et régler tout ce qu’il y a à régler ».

UCCO-SACC-CSN a aussi tenu à rappeler à la ministre que de nombreux agents et agentes correctionnels ont subi des préjudices importants en raison des problèmes de paye et qu’ils doivent être compensés en conséquence. « Certains de nos membres ont dû prendre des arrangements avec leurs institutions financières, que ce soit pour leur hypothèque ou pour divers prêts personnels. Le gouvernement doit proposer une entente de dommages-intérêts. Ça n’effacera pas l’angoisse vécue pas ces membres à chaque jour de paye, depuis deux ans, mais ça viendra tout de même réparer certaines injustices », a conclu Jason Godin.

À propos

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) rassemble plus de 7400 membres, répartis dans cinq grandes régions du Canada : la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et l’Atlantique. UCCO-SACC-CSN représente les titres d’emploi de CX1 et CX2 dans 49 établissements fédéraux.

Un accueil favorable, mais un plan global de conciliation famille-travail-études s’impose

La CSN accueille d’un bon œil le projet de loi déposé aujourd’hui concernant le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP). « Les changements sont positifs dans l’ensemble et viendront bonifier le régime de manière à mieux répondre aux besoins exprimés par les parents », souligne d’entrée de jeu la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Celle-ci souligne à cet effet la prolongation du congé de maternité lors de l’arrivée de jumeaux ou de triplets et l’ajout de semaines de congé pour les parents qui adoptent. Elle note par ailleurs que ces modifications ne doivent pas représenter les seuls moyens d’assurer la conciliation famille-travail-études pour les ménages québécois.

Un vrai plan pour la conciliation
En effet, les 10 jours de congés pour maladie ou responsabilités familiales qui pourront être pris à même la banque, bien qu’intéressants, ne suffisent pas à remplir les besoins à cet égard, estime la vice-présidente de la CSN.

« Le Régime québécois d’assurance parentale, qui est financé de façon bipartite par les travailleuses et travailleurs d’une part et par les employeurs d’autre part, a été créé avec l’objectif bien précis de donner du soutien financier aux nouveaux parents pour leur permettre de consacrer plus de temps à leurs enfants dans les premiers mois de leur vie. Le gouvernement doit respecter cette mission du régime et assumer ses responsabilités en mettant en place un plan global de conciliation famille-travail-études. Les besoins en la matière sont beaucoup plus larges que ceux vécus par les nouveaux parents dans les mois qui suivent la naissance de leur enfant », explique-t-elle. À cet égard, la Coalition 5-10-15 dont la CSN est membre réclame 10 jours de congés rémunérés pour maladie ou responsabilités familiales.

Finalement, la CSN souligne que la nouveauté qui permettra d’étaler le congé sur deux ans ne doit pas provoquer de pression indue sur les travailleuses et travailleurs. « Il faut que les modalités de prises de congé soient décidées d’un commun accord par les employé-es et les employeurs » , conclut Véronique De Sève.

Il faut revoir l’organisation du réseau pour régler l’épuisement du personnel

Une semaine après avoir rencontré le ministre Gaétan Barrette, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) poursuit ses rencontres avec des partis politiques pour faire état de l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et mettre de l’avant des solutions durables. Cette semaine, la FSSSCSN a rencontré Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).

Révision de l’organisation du réseau : une priorité pour le personnel
Lors de la rencontre du vendredi 9 mars avec le ministre Barrette, la FSSSCSN a fait valoir qu’il faut revoir sa réforme pour régler la crise d’épuisement du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Sans étonnement, le ministre a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de revoir sa réforme. À la veille des prochaines élections provinciales, la question de l’organisation du réseau doit être une priorité selon la FSSSCSN. L’ampleur de la crise actuelle illustre l’urgence de mettre en place des solutions durables et porteuses pour améliorer le sort du personnel, ce qui passe entre autres par la révision de la réforme Barrette.

La FSSSCSN a rencontré Amir Khadir de QS ce mercredi et Jean-François Lisée et Diane Lamarre du PQ ce matin. Ces rencontres ont permis de présenter les nombreux problèmes vécus par le personnel du réseau. Les deux partis s’accordent pour dénoncer l’épuisement du personnel du réseau. QS et le PQ sont d’accord avec l’idée de revoir l’organisation du réseau pour donner une plus grande autonomie aux établissements, aux régions et au personnel. La FSSSCSN espère rencontrer la CAQ prochainement.

« Que le ministre Barrette ne veuille pas revoir sa réforme, c’est bien dommage, mais ce n’est pas très surprenant. La question maintenant, c’est de savoir ce que comptent faire les autres partis avec la réforme Barrette. S’ils prennent le pouvoir en octobre prochain, ils feront quoi avec cette réforme hypercentralisée ? Pour nous, c’est clair, il va falloir opérer des changements majeurs dans l’organisation du réseau si on veut régler durablement la surcharge de travail et l’épuisement du personnel. On ne pourra pas améliorer durablement les choses si tout continue d’être décidé par une seule personne au 15e étage du MSSS à Québec », explique Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Réaction de la FSSSCSN à l’entente des médecins spécialistes
C’est finalement hier que l’entente intervenue avec les médecins spécialistes a été rendue publique, le même jour où la FSSSCSN diffusait une analyse sur le sous-financement des établissements du réseau. Il s’agit d’une entente très complexe et nous en poursuivons l’analyse. À ce stade, voici ce que nous en comprenons :

  • Après 10 ans où les salaires des médecins ont augmenté de manière très importante, on se retrouve avec des enveloppes qui augmenteront minimalement de 2,88 % d’ici 2023, ce qui dépasse largement ce qui est prévu pour les autres salarié-es du réseau ;
  • Si la productivité des médecins baisse, la rémunération reste essentiellement la même, mais si elle augmente, les enveloppes sont presque automatiquement ajustées ;
  • La rémunération du personnel du réseau, contrairement aux médecins, n’est pas ajustée en fonction de leur productivité, du vieillissement de la population ou de la croissance de la population. Pour le personnel, ces facteurs sont source de surcharge et d’épuisement. Le financement des établissements n’a pas non plus été ajusté pour tenir compte de ces paramètres depuis de nombreuses années.

 

La FIM dénonce la décision préliminaire du département du Commerce des États-Unis

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) trouve injuste et souhaite le rejet de la décision préliminaire du département du Commerce des États-Unis d’imposer des droits antidumping de 22,16% sur son papier journal, en plus des droits compensatoires de 9,93% découlant de la décision préliminaire de janvier dernier. Ces mesures portent à 32,09% le total des droits imposés aux producteurs de papiers pour publications.

L’imposition de tels droits affectera directement notre syndicat de l’usine de papier de Kruger à Brompton. La FIM s’engage à travailler étroitement avec le syndicat, Kruger et les gouvernements afin de trouver des solutions et limiter l’impact de ces droits sur les activités de production de l’usine.

« Nous offrons toute notre solidarité aux membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des pâtes et du papier de Brompton–CSN et nous interpellons le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada pour que ces décisions soient renversées » de conclure, le président par intérim de la FIM, Louis Bégin.

 

 

 

La preuve du manque à gagner dans le réseau est faite : c’est le temps de réinvestir !

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) dévoile aujourd’hui les résultats de son analyse des budgets des établissements de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN y dévoile une hypothèse très crédible qui permet de chiffrer entre 5 et 7 milliards de dollars le manque à gagner qu’ont dû absorber les établissements du réseau au cours des 4 dernières années, en raison de l’austérité imposée par le gouvernement Couillard. Pour la FSSS, le budget qui doit être déposé le 27 mars prochain doit mener à un réinvestissement massif pour appuyer le personnel épuisé du réseau.

3 constats sur l’état désastreux du financement du réseau de la santé et des services sociaux

L’analyse de la FSSS-CSN, basée sur les budgets des établissements pour l’année en cours et construite à partir de paramètres évoqués dans les documents budgétaires du gouvernement permet de donner un nouvel éclairage aux raisons qui expliquent l’ampleur de l’épuisement du personnel du réseau. Trois grands constats ressortent de l’analyse de la FSSS-CSN :

·       les prévisions budgétaires des établissements prévoient des coupes dans les services, cette année encore, alors pourtant que le gouvernement Couillard prétend que l’austérité est derrière nous ;

·       le manque à gagner pour financer les établissements du réseau s’évalue actuellement entre 5 et 7 milliards de dollars pour la seule période de 2013-14 à 2017-18 ;

·       tant et aussi longtemps que les investissements en santé et services sociaux serviront essentiellement à accroître la rémunération des médecins, la situation ne pourra qu’aller en s’aggravant.

« Le gouvernement Couillard peut bien tenter de nous faire croire que tout va bien dans le réseau et que l’austérité est chose du passé, notre analyse démontre noir sur blanc que ce n’est pas le cas. Le sous-financement des établissements et la part trop grande de la rémunération des médecins sont les ingrédients d’une austérité permanente pour le réseau », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Vers une austérité permanente en santé et services sociaux ?

La FSSS-CSN a additionné les manques à gagner pour couvrir les coûts de système entre 2013-14 et 2017-18, ce qui se situe à près de 7 milliards de dollars. De plus, la FSSS a examiné la croissance réelle des budgets de l’année financière 2017-2018 des établissements en retirant la composante médicale de l’analyse. Cela illustre que le financement est insuffisant pour maintenir les services, ce qui explique que pour la seule région de Montréal, les établissements prévoient couper :

·       plus de 7 millions de dollars dans les urgences ;

·       plus de 4 millions dans le fonctionnement des installations ;

·       plus de 2 millions dans les blocs opératoires ;

·       près de 500 000 $ dans les services psychosociaux ;

·       près de 400 000 $ dans les chirurgies d’un jour.

« Avec toutes les hausses récentes dans la rémunération des médecins, il nous en coûte collectivement autant pour financer l’ensemble des activités des établissements dans lesquels est soignée plus de la moitié de la population québécoise que pour payer un peu plus de 20 000 médecins. C’est indécent ! », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. « À la veille du dernier budget du gouvernement Couillard avant les élections, un redressement de 5 à 7 milliards de dollars dans le financement des établissements du réseau devrait être effectué seulement pour réparer les dégâts infligés au cours des quatre dernières années. C’est cet argent qui manque pour appuyer le personnel épuisé. C’est le temps d’y aller pour des solutions durables ! Il faut revoir le mode de rémunération des médecins, l’organisation du réseau et réinvestir dans les établissements de toute urgence », de conclure Jeff Begley.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Pétition contre les frais de guichet unique aux RSG

Les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial, membres de la CSN, luttent actuellement pour contrer l’ajout de frais liés à l’adhésion à un guichet unique pour faciliter la recherche de places vacantes par les parents. Ces frais imposés par le ministère de la Famille représentent une « taxe déguisée » d’une centaine de dollars chaque année pour chaque RSG, dont le revenu moyen brut est d’à peine 27 000 $ par année. Or, les médecins, tenus d’adhérer à un tel guichet unique similaire pour la recherche d’un médecin de famille, n’ont pas rien à payer, ni d’ailleurs les travailleuses en CPE dont les coûts du guichet sont assumés par l’établissement. Pourquoi les RSG devraient-elle payer ?

Appuyez les RSG en signant la pétition contre les frais de guichet sur le site de l’Assemblée nationale.

 

La commercialisation des services de soutien à domicile ne rime pas avec des services de qualité

Blogue de Jean Lacharité

Aux prises avec un sous-financement chronique des services de soutien à domicile, les établissements de santé et de services sociaux se tournent de plus en plus vers le secteur privé à but lucratif. Il y a quelques années, le recours au privé par les établissements dans le soutien à domicile était encore marginal. Or, nous avons récemment appris que les établissements de la grande région de Montréal et de Laval ont donné à forfait près de 1,3 million d’heures de services par année à l’entreprise privée Placement Premiers Soins. Cela équivaut au travail à temps complet de 730 auxiliaires en santé et services sociaux du réseau public.

Ce glissement est extrêmement préoccupant tant pour la qualité des services que pour les conditions de travail des préposé-es à domicile.

Rappelons que les bénéficiaires du soutien à domicile comptent parmi les plus vulnérables de la société. Il s’agit en majorité de personnes aînées en perte d’autonomie, mais également de personnes vivant avec un handicap.

Le contrat conclu avec Placement Premiers Soin prévoit que les établissements verseront en moyenne, 17,79 $ par heure de services fournis. Cela comprend tant les frais administratifs et la marge de profit de l’entreprise, que le salaire des employées. C’est donc dire que ces dernières, majoritairement des femmes, souvent immigrantes, majoritairement non-syndiquées, toucheront le salaire minimum ou à peine plus. Cela peut représenter jusqu’à 10 dollars l’heure de moins que le salaire versé aux ASSS dûment formées du réseau public. S’ensuivront inévitablement des difficultés importantes de recrutement et de rétention de main-d’œuvre compétente.

Quel choc et quelle insécurité pour les bénéficiaires des services de soutien à domicile ! Leur ASSS avec qui ils ont développé des liens de confiance, sera remplacée par une ou des nouvelles personnes dont la formation et l’expérience ne seront pas nécessairement garanties. Il y a fort à parier qu’il y aura un plus grand roulement de personnel. Ce n’est certainement pas l’idéal pour la prestation de soins à la personne. Qui souhaiterait se voir donner des soins d’hygiène chaque fois par une nouvelle personne ? C’est pourtant ce qui arrivera !

Par ailleurs, ce personnel non syndiqué subit une pression constante pour être plus « productif », c’est-à-dire effectuer des visites les plus courtes possible auprès du plus grand nombre d’usagers possible. Le temps de déplacement ne leur est souvent pas payé, pas plus que le temps qu’elles prendraient pour socialiser un peu avec l’usagère. Ces quelques minutes de contact humain peuvent pourtant faire la différence dans la vie des personnes seules ou isolées.

Les ASSS du réseau public sont non seulement dûment formées pour ce travail exigeant qu’est la prestation de services de soutien à domicile, mais elles sont les yeux et les oreilles du réseau auprès de ces personnes vulnérables puisqu’elles font partie d’une équipe multidisciplinaire réunissant des professionnels de tous horizons. En cas de dégradation de l’état d’un bénéficiaire, elles sont mieux en mesure que quiconque de le signaler rapidement à l’intervenant compétent.

Le Québec en retard
Le retard pris par le Québec quant au financement du soutien à domicile ne date pas d’hier. Il est toutefois de plus en plus urgent d’y remédier. La privatisation des services n’est pas une solution ni pour les bénéficiaires, ni pour les prestataires. Nous invitons donc le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette à mettre immédiatement un terme à ce glissement vers la privatisation et à plancher sur une solution pérenne afin que le réseau public puisse répondre adéquatement aux besoins de la population en matière de soutien à domicile. C’est tout le Québec qui y gagnera.

L’urgence de mettre en place des solutions à la détresse du personnel

Après des mois d’attente, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a finalement pu obtenir une rencontre avec le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Cette rencontre visait à rappeler au ministre l’ampleur des problèmes vécus actuellement par l’ensemble du personnel du réseau et à lui soumettre une démarche pour mettre de l’avant des solutions durables. En ce qui a trait aux effets désastreux de sa réforme sur la qualité de vie au travail du personnel, le ministre n’a pas montré de réelle ouverture à apporter les changements majeurs qui sont nécessaires pour améliorer durablement les choses. Pour ce qui est de la surcharge de travail, le ministre s’en tient à des projets pilotes pour les équipes soignantes pour lesquels il n’a donné que très peu de détails. Enfin, la FSSS–CSN accueille positivement l’engagement du ministre à instaurer un canal de communication afin de soutenir les négociations locales en cours dans chacun des centres intégrés de santé et de services sociaux.

Une rencontre sur la crise de l’épuisement du personnel du réseau
Les membres du comité exécutif de la FSSS–CSN ont rencontré aujourd’hui le ministre Barrette pour faire état de la crise actuelle dans le réseau. Cette rencontre était nécessaire pour informer le ministre des nombreux problèmes vécus par l’ensemble du personnel du réseau : surcharge de travail, pénurie de personnel, épuisement professionnel. Pour la FSSS–CSN, il est urgent de trouver des solutions durables pour mettre un terme à la crise actuelle. Si l’introduction de ratios dans les équipes soignantes peut permettre de réduire à court terme la pression sur le personnel, cela ne permettra pas de tout régler. Cela est d’autant plus vrai que les postes disponibles dans le réseau sont de moins en moins attractifs en raison de la détérioration des conditions de travail. C’est pourquoi la FSSS–CSN invite le ministre à adopter une perspective plus large pour répondre aux préoccupations légitimes du personnel.

« Si l’objectif du ministre Barrette est seulement de mettre un petit pansement sur la détresse du personnel pour rapidement passer à autre chose, on a un problème. Ce qu’on a constaté dans le réseau au cours des dernières semaines, c’est que l’ensemble du personnel appelle à l’aide. Il faut répondre à ça par des mesures durables, et le plus rapidement possible. Il faut trouver des solutions pour les infirmières, mais aussi pour les infirmières auxiliaires, les préposé-es, les agentes administratives, les travailleuses sociales et les 300 autres titres d’emploi du réseau », explique Jeff Begley, président de la FSSS–CSN.

Des solutions concrètes pour améliorer les choses
La FSSS–CSN étant la seule organisation syndicale représentant l’ensemble des titres d’emploi du réseau, elle est en mesure de mettre de l’avant des solutions porteuses qui permettront d’instaurer un changement pour répondre à l’épuisement du personnel. Nous proposons notamment 15 solutions pour améliorer le réseau avec une alliance inédite réunissant médecins, patients, cadres et salarié-es. Pour en savoir plus, visiter le www.15solutions.org.

« Nous avons proposé au ministre Barrette de procéder à un examen approfondi de la réforme qu’il a imposée au réseau. Cela nous permettrait de regarder ce qui doit être fait pour améliorer la situation du personnel, qui est épuisé. Nous avons des propositions concrètes pour bonifier l’organisation du travail et celle du réseau. Malheureusement, le ministre garde le cap et refuse toute remise en question de sa réforme », de conclure Jeff Begley.

De plus, les négociations locales actuellement en cours partout au Québec sont un moment clé pour améliorer les conditions de travail du personnel et réduire la pression qu’il subit. Pourtant, plusieurs employeurs tentent de dégrader davantage la situation. À cet égard, le ministre s’est engagé à instaurer un canal de communication qui favorisera le déroulement des négociations.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La FSSS–CSN dépose des contestations

À la suite de l’octroi d’un contrat à une agence de personnel pour assurer 1,3 millions d’heures de soutien à domicile actuellement offerts dans le secteur public par des établissements de la région de Montréal, les syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), représentant notamment les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS), ont déposé des griefs exigeant la suspension immédiate des contrats.

La FSSS–CSN s’oppose fermement à toute privatisation des services en santé et services sociaux. Lors des dernières négociations, la FSSS–CSN a notamment obtenu le renforcement des dispositions des conventions collectives contre la sous-traitance, la privatisation et les recours aux agences de main-d’œuvre. En vertu des conventions, les employeurs auraient dû d’abord offrir aux syndicats et aux salarié-es l’occasion de présenter une alternative publique au projet de privatisation. Ils doivent également fournir aux syndicats toute l’information nécessaire afin de présenter une solution de rechange à la privatisation des services de soutien à domicile.

« Confier le soutien à domicile à des agences de personnel est une décision mal avisée, soutient le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion. Les ASSS du secteur public jouent un rôle névralgique. Elles sont bien formées spécifiquement pour jouer ce rôle et elles sont les yeux et les oreilles de toute l’équipe interdisciplinaire des établissements. Ce sont elles qui voient les patients à domicile sur une base régulière. Les remplacer par des salarié-es au salaire minimum, sans aucune protection et qui n’ont pas nécessairement la même formation est un véritable scandale. Que des entrepreneurs privés puissent engranger des marges de profit sur le travail d’une majorité de femmes, sur le dos des aîné-es et des plus vulnérables de notre société, est tout à fait inacceptable. »

Verre : la fin du gaspillage, je signe pour la consigne

Les citoyens et citoyennes du Québec peuvent signer une pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale du Québec pour réclamer une consigne sur les bouteilles de vin et spiritueux. La campagne Verre : la fin du gaspillage, je signe pour la consigne amorcée récemment prend un autre tournant avec le lancement de la pétition en ligne.

Initiée conjointement par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Syndicat des Métallos (FTQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec/FTQ), la pétition peut être signée sur le site web de l’Assemblée nationale.  Déjà en décembre, des militants des trois organisations syndicales ont amassé quelque 10 000 signatures, principalement en approchant des clients de la SAQ à l’entrée d’une vingtaine de succursales à travers le Québec.

« Ce qu’on propose, c’est que la SAQ organise la collecte des bouteilles à travers son vaste réseau grâce à une consigne. Les citoyens auraient droit à un crédit sur leur carte de fidélité de la SAQ (Inspire) pour chaque bouteille rapportée. Ces dernières seraient acheminées vers les centres de tri pour être triées par couleur et que le verre puisse y être conditionné pour un autre usage. Une part importante de ce verre, broyé sous forme de calcin pourrait entrer dans la composition de nouveau verre, notamment à l’usine de fabrication de verre d’Owens Illinois à Montréal », explique l’adjoint au directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.

Pour l’heure, seulement 14 % du verre placé dans les bacs et les sacs de recyclage est effectivement recyclé. « C’est désolant lorsqu’on sait que 218 millions de bouteilles de vin et spiritueux sont vendues chaque année au Québec. Le laisser-faire a duré trop longtemps. Le Québec est une des seules provinces à ne pas avoir de consigne sur les bouteilles de verre. Pourtant, on sait que le système de consigne fonctionne bien : le taux de recyclage et de récupération des bouteilles de bière approche des 100 %. Le gouvernement et tous les partis politiques doivent agir rapidement pour instaurer une consigne », fait valoir Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Les trois organisations invitent la population à signer massivement la pétition pour que l’État québécois et plus spécifiquement la société d’État qui gère la vente et la distribution de l’alcool au Québec assument leurs responsabilités.

« Il y a de quoi être fiers de notre société d’État. Mais l’absence de consigne et les taux très bas de recyclage viennent jeter une sérieuse ombre au tableau. Un coup de barre s’impose. Les Québécois sont rendus là. Ils font déjà le geste de recycler et ils se sentent floués parce que ça ne fonctionne pas bien. On l’a entendu plusieurs fois quand on a fait signer la pétition aux portes des succursales, les clients n’attendent que le signal de départ pour ramener leurs bouteilles », croit le président de la section locale 3535 du SCFP-Québec, Joël Latour qui représente les travailleurs et travailleuses des centres de distribution de la SAQ.

La pétition sera en ligne jusqu’au 9 juin prochain.


Source : CSN, SCFP-Québec FTQ, Syndicat des Métallos (FTQ)

Une annonce inquiétante aux allures de bonne nouvelle

Attendue depuis déjà quelque temps, c’est le 8 mars dernier que l’annonce de l’imposition d’une taxe supplémentaire sur l’acier et l’aluminium est tombée. En effet, le président Trump a exempté le Canada et le Mexique de l’application de cette nouvelle mesure protectionniste en affirmant vouloir laisser libre cours aux travaux actuels sur la renégociation de l’ALENA.

Alors que les inquiétudes étaient grandes de ce côté de la frontière, la nouvelle de l’exemption du Canada a permis aux salarié-es des industries concernées de souffler un peu. À la FIM-CSN, on se réjouit de cette annonce, mais on reste vigilant pour l’avenir. ” Il n’y a rien de bien rassurant à l’horizon, affirme Louis Bégin, président de la FIM-CSN. L’évolution des pourparlers sur l’ALENA ne semble pas des plus positives et il ne faut pas oublier que d’autres secteurs de l’industrie manufacturière subissent actuellement les contrecoups de la politique protectionniste américaine, comme celui du bois d’œuvre. ”

Plus de détails à venir dans la prochaine édition de L’Affirmation, le journal syndical de la FIM-CSN.

Une double action pour dénoncer les injustices envers les femmes

Pour souligner la Journée internationale des femmes, plusieurs dizaines de manifestantes et manifestants ont pris part à une double action qui s’est tenue devant les bureaux du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l’agence de placement Thomson Tremblay à Montréal.

Le Collectif 8 mars, qui organisait cette manifestation, a choisi ces deux lieux pour leur caractère symbolique. « Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a procédé à des mesures d’austérité dévastatrices pour les femmes. L’agence de placement Thomson Tremblay, pour sa part, place des milliers de travailleuses et de travailleurs par semaine, dont une grande partie de femmes, dans des postes éjectables payés au salaire minimum. Par notre double action, nous sommes venues répéter au gouvernement que les femmes vont le talonner tant qu’il ne se décidera pas à donner suite à leurs revendications pour une réelle égalité », a souligné la porte-parole du Collectif 8 mars, Gabrielle Bouchard.

Rappelons que le Collectif 8 mars, qui représente plus de 700 000 femmes au Québec, a rencontré le premier ministre et la ministre de la Condition féminine la semaine dernière pour présenter ses huit revendications. Aujourd’hui, les représentantes du Collectif ont invité les porte-parole de trois groupes connus de la société civile pour dénoncer des enjeux précis parmi ces huit revendications.

Violences sexuelles : pouvoir dénoncer
Une étude l’a encore démontré cette semaine, les embûches subsistent en matière de dénonciations d’agressions sexuelles, a condamné d’entrée de jeu la porte-parole du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, Marlihan Lopez. « Les femmes marginalisées connaissent encore plus de difficultés à cet égard : lorsqu’elles portent plainte, des femmes autochtones se font dire qu’elles étaient intoxiquées au moment des faits dénoncés. Des femmes racisées font face à des stéréotypes racistes. Les femmes sans statut et les femmes immigrantes au statut précaire craignent par exemple une déportation, une arrestation ou la séparation de leur famille. Les femmes transsexuelles doivent justifier leur identité à ceux et celles qui prennent leur plainte. Les femmes handicapées sont infantilisées ou ne sont pas crues. Des transformations importantes doivent être réalisées pour que ces femmes puissent obtenir justice lorsque c’est nécessaire », a déclaré madame Lopez.

Services asphyxiés
La porte-parole de la Coalition main rouge, Véronique Laflamme, s’est aussi adressée aux personnes sur place. « Malgré ce qu’essaie de nous faire croire le gouvernement Couillard, les investissements actuels sont insuffisants pour réparer les sérieux dommages qu’il a causés par ses mesures d’austérité. Ils ne couvrent même pas la hausse normale des coûts de système en santé et services sociaux! Ce sont les femmes qui encaissent les coups, puisqu’elles occupent les deux tiers des emplois dans le secteur public et qu’elles sont les plus grandes usagères de ces services, particulièrement ceux de santé et d’éducation et les services sociaux. Ce sont aussi elles qui sont les plus nombreuses à utiliser les agences de placement et à travailler dans les ressources intermédiaires et les services de garde privés, des emplois plus précaires et moins bien rémunérés que ceux du réseau public. C’est inadmissible qu’un gouvernement qui se dit à l’écoute des femmes ne réinvestisse pas davantage dans les services publics et les programmes sociaux. »

Salaire minimum à augmenter
« Les inégalités persistent aussi en matière de rémunération, a poursuivi Mélanie Gauvin du Front de défense des non-syndiqué-es. Encore en 2018, au Québec, elles sont surreprésentées dans les emplois au salaire minimum, qui s’élève à 11,25 $ l’heure, ainsi que dans les emplois qui sont payés moins de 15 $ l’heure. Quand les libéraux vont-ils se décider à agir, comme l’ont fait les gouvernements de provinces comme l’Ontario ou l’Alberta? S’ils s’entêtent, ils perpétueront en toute connaissance de cause une situation d’inégalité intolérable envers les femmes. »

« Nous demandons au gouvernement des engagements fermes et pas seulement des promesses pour se faire élire. Dès le prochain budget, qui s’en vient rapidement, il doit mettre en place des mesures concrètes et suffisantes pour les droits des femmes et pour l’égalité. S’il n’agit pas d’ici là, on saura à quelle enseigne il loge », a finalement conclu Gabrielle Bouchard.


Manifestation de soirée
Le Collectif 8 mars lance une invitation à participer à la manifestation organisée par Femmes de diverses origines (FDO), qui se tiendra à 17 h 30 à la Place du 6‑décembre‑1989, métro Côte-des-Neiges.

Les femmes de la CSN affichent leur féminisme

Les salarié-es et les élu-es qui travaillent dans les locaux de la CSN situés au 1601 De Lorimier ont manifesté leur enthousiasme lors de l’inauguration de la colonne féministe de l’édifice qui affiche le slogan Féministes tant qu’il le faudra!

Cette initiative a été prise par les comités de la condition féminine de la CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) ainsi que par le comité femmes du STTCSN. Comme ces comités ne font pas les choses à moitié, ils ont également accroché une bannière à l’entrée du bâtiment où on peut lire : ” Les femmes de la CSN seront Féministes tant qu’il le faudra! ” Cette bannière sera utilisée dans les actions de la CSN à venir sur tout sujet qui concerne les femmes.

Il s’agit là d’une action de visibilité forte qui fera vivre le slogan de la Journée internationale des femmes 2018 au-delà du 8 mars. Car même après cette journée, il faut poursuivre la lutte pour que l’égalité entre les femmes et les hommes ne se résume pas qu’à un concept consigné dans les lois du Québec et du Canada.

Moratoire sur le processus de révision réclamé par la FNEEQ

En réaction à la consultation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur sur la refonte du programme de Sciences de la nature, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) réclame un moratoire sur le processus de révision dans les collèges. Ce délai permettrait de poursuivre les analyses et les discussions afin de se positionner collectivement avec tous les acteurs impliqués sur la nouvelle structure du programme afin de préserver le caractère national du DEC.

Pour la FNEEQCSN, les modifications à l’étude sont majeures et pourraient ouvrir la porte à une grande variation des cursus d’un collège à l’autre, voire d’un étudiant à l’autre dans un même établissement. « Cette variation est extrêmement préoccupante et ces parcours à la carte pourraient limiter les choix de programmes d’études universitaires des étudiantes et des étudiants », affirme Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQCSN.

« Les changements proposés sont si importants que nous ne pouvons pas faire l’économie d’un réel travail d’analyse en profondeur. L’approche par compétence qui est mise de l’avant se pose très différemment dans un programme préuniversitaire que dans un programme technique », précise-t-elle.

La FNEEQ propose donc aux comités de programme de Sciences de la nature locaux de faire conjointement les analyses nécessaires à leur pleine participation à la consultation organisée par le ministère. « Il n’est pas possible de réaliser tous ces travaux avant la date d’échéance du 27 avril prochain fixée par le ministère, d’où l’importance d’un moratoire », conclut madame Lefebvre.