Réforme Drainville : un autre brassage de structure sans consultation, selon la CSN

Selon les premières informations disponibles, la réforme Drainville (projet de loi 23) du réseau de l’éducation vise avant tout à donner plus de pouvoir au ministre et à centraliser plusieurs décisions, ce qui préoccupe la CSN et ses syndicats du milieu de l’éducation.

« Est-ce que cette énième réforme viendra régler les importants problèmes que vivent les élèves et le personnel du réseau de l’éducation ? La réponse est non », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui reproche au ministre de l’Éducation de ne pas avoir consulté les employé-es ou plus largement, les parents, avant de ficeler son projet de loi. « Ça sent encore une fois l’improvisation », ajoute la présidente.

Tenir davantage compte des études et obtenir des données probantes en éducation est une bonne idée à la base. On pourrait, par exemple, clarifier le nombre d’écoles vétustes. « Il faut toutefois se méfier de l’uniformisation des directives strictes qui ne font pas toujours consensus dans la communauté scientifique et qui pourraient aussi donner l’impression au personnel du réseau de ne pas avoir de voix au chapitre », ajoute Caroline Senneville, qui craint la démotivation de plusieurs si tout est dicté à partir de Québec, sans consultation et sans discussion préalable.

« Vouloir garder le contrôle à Québec peut sembler rassurant pour les hauts fonctionnaires ou le ministre, mais c’est un mode de gestion dépassé qui ne tient pas compte de l’apport des travailleuses et des travailleurs du réseau, notamment du personnel de soutien. Par ailleurs, toutes les régions ne sont pas identiques et il n’est pas rare que des adaptations soient nécessaires », conclut la présidente.

Le Conseil supérieur de l’éducation a fait ses preuves
Le ministre enlève l’éducation primaire et secondaire au conseil supérieur de l’éducation. « Ce n’est pas une bonne idée de mettre fin aux travaux du Conseil supérieur de l’éducation en matière d’éducation primaire et secondaire. Il existe depuis 1964 et a fait ses preuves avec le primaire et le secondaire », estime Caroline Senneville.

La CSN va étudier le projet de loi en profondeur et commentera plus en détail par la suite.

On ne profite pas de l’inflation, nous!

Journée internationale des travailleuses et des travailleurs

Nous le savons, l’augmentation du coût de la vie a des impacts importants et multiples sur une grande partie de la population. De fait, de plus en plus de travailleuses et de travailleurs se retrouvent dans une situation financière précaire. Ainsi, non seulement un grand nombre de femmes et d’hommes peinent à joindre les deux bouts, mais elles et ils n’arrivent même plus à combler des besoins de base pour eux -mêmes et leurs proches.

Dans ce contexte, se loger, se nourrir et se déplacer deviennent des défis de tous les jours pour un nombre grandissant de travailleuses et de travailleurs. Pendant ce temps, ce sont encore les mêmes personnes, les riches et les grandes corporations, notamment les chaînes d’alimentation et pétrolières, qui en profitent allègrement et se remplissent les poches sans scrupules.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se loger

Nous ne le dirons jamais assez, avoir accès à un toit est un droit et non un privilège. Or, la crise du logement perdure depuis plusieurs années et rien n’a été fait pour la contenir, si bien que l’accès au logement est de plus en plus difficile. Malheureusement, nous assistons à une flambée du prix des logements, à de la surenchère, aux méthodes douteuses de certains propriétaires, dont la réno-éviction, à une hausse des taux hypothécaires ainsi qu’à l’absence quasi totale de logements sociaux. Toutes ces problématiques finissent par porter atteinte au droit de se loger comme jamais. Pour nous, il est impératif que nos gouvernements réagissent enfin.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se nourrir

Il va sans dire que la hausse des prix des aliments est un enjeu de tous les jours pour plusieurs travailleuses et travailleurs. Le coût du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter alors que les grandes chaînes d’alimentation engrangent sans cesse des profits faramineux. Du même souffle, les banques alimentaires n’arrivent plus à répondre aux besoins grandissants et font face à un achalandage inégalé. D’ailleurs, de plus en plus de travailleuses et travailleurs doivent avoir recours aux banques alimentaires pour se nourrir. Mais est-il normal de devoir faire appel à une banque alimentaire lorsque l’on travaille? Poser la question, c’est y répondre. Subséquemment, nos élus doivent cesser de se complaire dans l’aveuglement volontaire et plutôt gouverner dans l’intérêt du bien commun.

Ne pas profiter de l’inflation… et avoir de la difficulté à se déplacer

Pouvoir se déplacer librement sur le territoire est un gage important permettant l’épanouissement individuel et collectif. De fait, la mobilité permet d’exercer des droits fondamentaux comme le droit au travail, le droit à l’éducation et bien d’autres. Or, l’augmentation du prix des voitures, la flambée du coût de l’essence, de même que les transports collectifs déficients et de plus en plus chers ont des impacts réels sur la mobilité des travailleuses et travailleurs.

Pour nous, plus que jamais, il est grand temps que nos élus gouvernent dans l’intérêt du plus grand nombre!

Manifestation

Ce lundi 1er mai aura lieu à Montréal une marche à compter de 17 h 30 au parc du Souvenir, à quelques pas de la station de métro Verdun. La marche se terminera au parc Madeleine-Parent. Toutes et tous sont les bienvenus à se joindre à la marche.

Outils et matériel promo

Pour les outils et matériel promo du 1er mai, incluant affiches, bandeaux Facebook, gif animé, et autre, visitez la page du 1er mai sur le site de la CSN.

Signataires

Catherine Beauvais-St-Pierre, Alliance des professeures et professeurs de Montréal
Jérémie Dhavernas, Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal

*Les auteurs agissent à titre de porte-parole de la Coalition montréalaise du 1er mai, qui regroupe les organisations suivantes : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), l’organisme Au bas de l’échelle, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI), le Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le Mouvement Action-Chômage (MAC), la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire de Montréal (TROVEP), l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM) et l’Union étudiante du Québec (UEQ).

Un 28 avril qui marque un désolant record

Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2022 marquent un sommet inégalé qui doit impérativement induire une prise de conscience collective en ce jour de mémoire.

« En 2022, ce sont 216 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Si on veut changer cette triste statistique, on doit constamment agir en prévention auprès d’équipements et de machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Chaque année, c’est environ 300 000 blessures et lésions professionnelles qui entrent dans les statistiques canadiennes. Au Québec en 2022, c’était près de 162 000 accidents du travail et lésions professionnelles, une augmentation de près de 57 000 accidents du travail, soit 61 % de plus qu’en 2021. Ce désolant record nous invite à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience et dans nos actes concrets qui changent la donne en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit madame Senneville.

« Après un an du début de l’application de la Loi 27, des mécanismes de prévention et de participation intérimaires sont déployés davantage dans plusieurs milieux de travail qui ne bénéficiaient d’aucune couverture en matière de prévention. Malheureusement, au lieu d’étendre les mécanismes éprouvés dont bénéficiaient les groupes prioritaires I et II – présence de comités paritaires en santé et sécurité du travail, de représentantes et représentants à la prévention et de programmes de prévention et de santé –, des mécanismes insuffisants et décevants ont été déployés dans les autres milieux de travail. Or, les données de 2022 nous indiquent clairement qu’il nous faut plus de prévention partout pour arriver à renverser cette tendance », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable politique du dossier SST.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Le gouvernement veut dévaluer plusieurs titres d’emploi

Bien que les organisations syndicales soient satisfaites de certaines ententes dans le cadre des travaux du comité national des emplois, elles dénoncent la mauvaise foi de la partie patronale dans l’évaluation de plusieurs titres d’emploi créés il y a de cela plusieurs années.  Malgré une pénurie de personnel sans précédent, le gouvernement cherche à déprécier la valeur des titres d’emploi d’infirmière clinicienne spécialisée, d’acheteuse et de sexologue clinicienne/clinicien.

« On le sait, en ce moment, le personnel quitte massivement le réseau, et le gouvernement va malgré tout de l’avant avec des propositions qui visent à diminuer des cotes d’évaluation des infirmières cliniciennes spécialisées, des acheteuses et des sexologues cliniciennes/cliniciens. Là où sa mauvaise foi est flagrante, c’est que dans le cadre des travaux, il a cherché à diminuer l’évaluation qu’il nous avait lui-même déposée en 2015 », de dénoncer les porte-paroles de la FSSS–CSN, de l’APTS, de la FIQ, de la FP–CSN, de la FSQ-CSQ, du SCFP-FTQ, et du SQEES-FTQ.

Rappelons que selon les conventions collectives de ces organisations syndicales, il est prévu que lors de la création d’un nouveau titre d’emploi, ce dernier est inscrit à la nomenclature avec un rangement temporaire jusqu’à ce qu’une entente paritaire intervienne quant à son évaluation. Notons que ces ententes sont des plus importantes, car ce sont les rangements qui déterminent l’échelle salariale des différents titres d’emploi en fonction de leurs responsabilités. S’il n’y a pas d’entente sur l’évaluation, une décision arbitrale doit alors être rendue.

Dans les derniers mois, les titres d’emploi de sexologue, de sexologue clinicienne/clinicien, d’acheteuse, d’adjointe à la direction et d’infirmière clinicienne spécialisée ont été évalués dans le cadre du comité national des emplois. Bien qu’une entente soit survenue quant à l’évaluation des titres d’emploi d’ajointe à la direction et de sexologue, reste à déterminer la façon dont les ajustements salariaux seront portés. Il est maintenant prévu que les titres d’emploi d’acheteuse, de sexologue clinicienne/clinicien et d’infirmière clinicienne spécialisée soient pour leur part référés en arbitrage.

« Nous ne pouvons accepter le fait que c’est encore une fois des emplois que nous reconnaissons comme majoritairement féminins qui écopent. Les travailleuses et les travailleurs du réseau public ont besoin de plus de reconnaissance, pas d’une dévalorisation » de conclure les organisations syndicales.

Service de garde en milieu familial : des pistes pour stopper l’effritement du réseau

Alors que le manque de places en garderie se fait toujours aussi criant et que le réseau actuel s’effrite rapidement, les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) membres de la CSN, proposent des solutions.

D’un côté, le gouvernement de la CAQ a promis de créer 37 000 nouvelles places subventionnées en garderie d’ici 2024-2025. De l’autre, la province a perdu près de 20 000 places en milieu familial entre 2018 et 2022, selon les données du ministère de la Famille.

Réunies en conseil sectoriel, des représentantes des quelque 3 000 RSGE affiliées à la CSN ont ciblé plusieurs pistes de solution qui permettraient d’endiguer l’exode des RSGE en milieu familial vers d’autres professions.

Les RSGE proposent notamment l’accès à un régime de retraite, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE, échelon 3, non qualifiée) à l’entente collective, une clause de non-appauvrissement de même que des primes pour la reconnaissance de l’expérience et pour les régions éloignées.

De la grande visite
Le 21 avril, les représentantes des RSGE ont déposé leurs demandes à la ministre de la Famille, Suzanne Roy. Il s’agit d’un geste symbolique puisqu’un tel dépôt du cahier de demandes directement au ministre constitue une première pour le secteur.

« Ce gouvernement répète que le développement des enfants lui tient à cœur. Ce développement démarre dès la période 0 à 5 ans. C’est nous, les éducatrices, qui outillons les tout-petits. Il nous faut plus de reconnaissance et du soutien pour que le réseau reste fort », indique Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« C’est une véritable vocation, mais il y a une limite à s’appauvrir. Actuellement, les responsables pigent à même leurs revenus pour fournir des repas équilibrés. La hausse du panier d’épicerie est l’un des éléments qui met en péril la situation financière de milliers de RSGE. Il faut rapidement établir un mécanisme de protection sans quoi plusieurs devront fermer leurs portes », souligne Lucie Longchamps, vice-présidente à la FSSS–CSN.

« Les RSGE peuvent compter sur le soutien des syndicats de toute la grande région de la Montérégie afin de faire reconnaître, une fois pour toutes, la véritable valeur de leur travail. Ces responsables, majoritairement des femmes, méritent de meilleures conditions », conclut Jean-Philippe Dell’Aniello, premier vice-président du Conseil central de la Montérégie–CSN.

La CSN préoccupée par les exceptions au projet de loi encadrant le travail des enfants

En commission parlementaire aujourd’hui à propos du projet de loi visant à encadrer le travail des enfants, la CSN s’est dite tout à fait en accord avec l’imposition d’un âge minimal de 14 ans pour occuper un emploi. Idem en ce qui concerne l’encadrement du nombre d’heures de travail par semaine ainsi que les moments durant lesquels ces heures peuvent être effectuées. La centrale syndicale s’est toutefois montrée préoccupée par les demandes d’exception formulées par certains groupes, qui pourraient miner le principe même de la loi à venir.

« Nous sommes heureux de voir que le projet de loi reprend l’essentiel des consensus développés au sein du Comité consultatif sur le travail et la main-d’œuvre du gouvernement (CCTM) auquel nous avons participé avec d’autres organisations syndicales et patronales. Son objectif est d’assurer la réussite scolaire et la santé et sécurité de nos enfants, déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN. On demande que la porte soit fermée le plus possible aux exceptions. »

Il faut savoir par ailleurs que Québec accuse un grand retard sur le resserrement des normes entourant le travail des enfants, alors que la plupart des autres provinces l’ont déjà encadré de façon plus stricte. « Au Québec, il n’y a à l’heure actuelle qu’un minimum d’encadrement, rien au niveau de l’âge minimal et d’un nombre maximal d’heures de travail, affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN. Ce projet de loi doit être adopté rapidement et reposer sur une ligne claire, et non sur des demandes de dérogation. »

Une économie solide ?

Le ministre du Travail aurait tort de donner raison aux lobbys patronaux qui réclament des exceptions. Même en période de rareté de main-d’œuvre. « Oui, il faut trouver des solutions à la pénurie. Mais ce n’est pas en mettant des préados à l’ouvrage qu’on va avoir une économie saine et robuste », ajoute le vice-président. En effet, l’économie d’aujourd’hui, comme celle de demain, ne doit pas compter sur des enfants pour faire fonctionner ses entreprises. Elle doit compter sur des citoyennes et des citoyens qui auront eu la chance de compléter leur formation et leur développement, afin de contribuer à l’évolution économique et sociale du Québec.

« Un jeune de 11, 12 ou 13 ans, sa place est sur les bancs d’école ou sur les terrains de jeux, pas ailleurs. Il aura toute sa vie pour travailler », conclut François Enault.

Pour consulter le mémoire de la CSN : https://www.csn.qc.ca/2023-04-14_memoire_pl19_csn/

Projet de loi 15 – Les syndicats de la santé établissent les bases du dialogue  

À l’aube des consultations parlementaires sur le projet de loi 15 du ministre de la Santé, Christian Dubé, l’ensemble des organisations syndicales du milieu de la santé et des services sociaux unissent leurs voix en rendant public aujourd’hui un énoncé de principes détaillant les bases et les fondements de leur vision pour proposer des améliorations au réseau. Le statu quo n’étant pas une option, les organisations syndicales, fortes de l’expérience de leurs membres sur le terrain, sont prêtes à entamer le dialogue avec le ministre à propos de cette vaste réforme.

« Nous considérons que la refondation du réseau doit reposer sur une réaffirmation forte de son caractère public, et qu’il est nécessaire de répondre aux véritables défis de décentralisation, de démocratisation et d’accessibilité aux services publics du système de santé québécois », peut-on lire notamment dans l’énoncé endossé par l’APTS, la CSN, la CSQ, la FSQ-CSQ, la FIQ, la FP–CSN, la FSSS–CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES.

Universalité d’accès et gratuité

Parmi les principes fondamentaux défendus par les organisations syndicales, on retrouve l’universalité de l’accès ainsi que la gratuité des soins et services pour l’ensemble de la population, principes qui reposent sur un financement entièrement public, de même que sur une gestion et une prestation publiques. En ce sens, les syndicats misent sur le caractère résolument public du réseau, et souhaitent mettre fin à toute nouvelle intrusion du privé, tout en limitant au maximum le recours qu’on en fait actuellement. « Il n’y a pas de place pour de la marchandisation de la santé ni de ressources pour financer des profits au privé », affirment les organisations.

Décentralisation et démocratisation

La coalition intersyndicale s’inquiète également de la perte de pouvoir démocratique au sein des établissements du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) : « la décentralisation et la démocratisation du réseau par la concertation avec les acteurs des milieux de toutes les régions du Québec sont des facteurs incontournables pour agir afin de mieux prioriser et adapter les soins et services aux besoins et aux réalités spécifiques et ainsi nous permettre d’agir en prévention sur les déterminants sociaux, tels que le revenu et le statut social, qui sont actuellement mis à l’écart ».

Enfin, les organisations syndicales réclament d’une même voix une nette amélioration des conditions de travail pour l’ensemble du personnel du RSSS, facteurs clés de la névralgique attraction/rétention des travailleuses et travailleurs au sein du réseau public.

Pétition

En outre, toujours à l’initiative de la coalition intersyndicale, une pétition parrainée par le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, reprenant l’essentiel de ces revendications, a été publiée hier sur le site de l’Assemblée nationale.

Pour consulter l’énoncé de principes :  https://bit.ly/3KG1iN5
Pour consulter la pétition : https://bit.ly/3mEo5AJ

Cinq ententes en une semaine pour les centres d’hébergement privés

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP) a le vent dans les voiles !

Le 13 avril, les membres des sections Pavillon Murray et Manoir Manrèse du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région de Québec–CSN ont voté à l’unanimité deux ententes de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Plus tôt cette semaine, leurs consœurs et confrères de la section Logidor avaient également voté en faveur d’une entente.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN, les sections Résidences Richeloises et Clair Matin ont elles aussi obtenu un accord.

Pour leur part, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, section Villa d’Alma ont également accepté un règlement mettant fin à plus de quatre mois de grève.

Au cours de la semaine du 10 avril seulement, cinq ententes ont été adoptées, portant le compte à 24 règlements, soit la moitié des syndicats participants.

Centres d’hébergement privés: fin du conflit à la Villa d’Alma 

Après plus de quatre mois de grève, les travailleuses et les travailleurs du centre d’hébergement privé (CHP) Villa d’Alma ont accepté une entente de principe le 12 avril. L’accord prévoit des améliorations importantes de leurs conditions de travail, notamment des augmentations salariales de 30 % en moyenne.

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Centres d’hébergement privés de la région Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, section Villa d’Alma, étaient en grève générale illimitée avec services essentiels depuis le 7 décembre 2022. La question des salaires se trouvait au cœur du litige. Les travailleuses et travailleurs souhaitaient obtenir un salaire minimum de 18 $ l’heure dès l’embauche, ce qu’ils toucheront à la signature de la convention.

L’entente comprend des gains notables au chapitre des primes de soir (de 0,30 $ à 1 $ l’heure) et de nuit (de 0,50 $ à 2 $ l’heure), rétroactives au 1er juillet 2022. La nouvelle convention collective de trois ans intègre aussi une nouvelle prime de responsabilité de 1 $ l’heure. De plus, les employé-es obtiennent une 5e semaine de vacances ainsi que deux journées de congé personnel supplémentaires.

« Après 10 ans de conditions de travail parmi les pires des centres d’hébergement privés de la région, ces travailleuses et travailleurs essentiels pourront maintenant recevoir un salaire décent », se réjouit Marlène Ross, représentante du secteur des Centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Depuis plus de quatre mois, ces employé-es se battaient pour se faire respecter. J’admire leur courage et je tiens à saluer leur détermination. C’est une lutte inspirante ! Ils peuvent être fiers des gains réalisés pour eux, mais aussi pour ceux qui suivront », souligne la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamps.

Durant le conflit, plusieurs syndicats de la région sont venus porter mains fortes à leurs collègues de la Villa d’Alma. Une vaste campagne de dons de solidarité à l’échelle de la province battait son plein depuis le mois de mars. « Le conflit a démontré toute la solidarité dont est capable le mouvement CSN », résume la présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, Manon Tremblay.

« Si le privé en santé ça fonctionnait, on le saurait », estime la présidente de la CSN

Aujourd’hui et dans les prochaines jours, des travailleuses et des travailleurs des secteurs privé et public iront devant les bureaux de député-es caquistes partout au Québec afin de soulever plusieurs questionnements en lien avec les réformes engagées par le gouvernement de la CAQ en santé et dans les services sociaux. Ces grandes portes, livrées aux bureaux de circonscriptions, symbolisent la porte qui devrait être grande ouverte à l’expansion du réseau public et être fermée à la croissance du secteur privé. Or, le plan santé du ministre Dubé ouvre grande la porte au privé en stipulant que les services sont fournis par des établissements qui « peuvent être soit publics, soit privés ».

« Si le privé en santé ça fonctionnait, on le saurait », indique la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en rappelant que les cliniques privées, les GMF et les autres solutions qui misent sur les médecins-entrepreneurs ou les compagnies privées n’ont pas, jusqu’à maintenant, amélioré l’accès au réseau et n’ont pas été une solution à moindre coût. Il y a déjà plus de 25 % des dépenses en santé au Québec qui vont au privé, aller plus loin dans cette direction n’est pas une refondation du réseau, mais une continuation de mauvaises décisions prises par les ministres Couillard et Barrette. La CSN estime qu’il est temps que le gouvernement puisse mieux contrôler à quel endroit et à quels soins les fonds publics seront accordés en priorité. En donnant son argent au privé, le gouvernement laisse des entrepreneurs décider où ils s’installent et quels soins ils vont offrir (habituellement les moins complexes et les plus payants).

Rappelons que la réforme du gouvernement de la CAQ s’appuie entre autres sur l’ouverture d’hôpitaux entièrement gérés par le secteur privé, sur l’encadrement plutôt que sur une véritable abolition des agences de placement de personnel ainsi que sur une nouvelle mégastructure, Santé-Québec, qui pourra accélérer les projets de privatisation et de sous-traitance. Pour la CSN, les idées mises en avant par la CAQ ne sont pas nouvelles. Au contraire, elles ne font que pousser plus loin les mauvaises solutions mises en place par les précédents gouvernements. Pour nous, la solution passe par un renforcement du secteur public, notamment par le réinvestissement dans les CLSC pour offrir un service vraiment accessible et de proximité dans chaque région. Il faut aussi sortir de l’hospitalo-centrisme qui est néfaste pour les patients.

Le statu quo n’est plus une option
« Le statu quo en santé et dans les services sociaux n’est plus une option. Il faut des changements. La CSN est d’ailleurs en mode proposition avec sa campagne Vraiment public », souligne la présidente de la CSN. « Nous proposons une déprivatisation, une décentralisation et davantage de démocratie. Malgré certaines bonnes idées, le gouvernement va malheureusement dans le sens contraire de ces trois principes ! »

Pour assurer la pérennité de nos services publics gratuits, universels, accessibles et de qualité, il faut faire preuve de courage politique en ramenant tous les services dans le secteur public. Saupoudrer des postes de cadres n’est pas une décentralisation. Ces cadres obéiront à leurs patrons de Québec au lieu de tenir compte de la réalité vécue par les employé-es ou par la population locale.

Le privé est payé par la population
Bien que le gouvernement promette que les services privatisés continueront d’être payés par l’assurance-maladie, la CSN souligne que les coûts sont systématiquement plus élevés dans le secteur privé que dans le secteur public. « Nous n’avons pas assez d’argent pour ajouter une part de profit dans le financement de la santé. On va payer plus collectivement, même si les individus n’auront pas à sortir d’argent de leurs poches », explique la présidente de la CSN.

Au bout du compte, ce sont en effet les travailleuses et les travailleurs qui vont payer pour enrichir des entrepreneurs. Inévitablement, des choix budgétaires devront être faits, soit en redirigeant des ressources qui ne pourront être investies ailleurs ou encore en révisant éventuellement la couverture de certains de ces services. Ces coûts se répercuteront inévitablement sur les régimes d’assurance collective déjà sous pression, dans tous les milieux de travail. Bref, nous allons toutes et tous payer la note.

Campagne Vraiment public

Dans son site Web, la CSN recense plusieurs exemples de solutions permettant d’améliorer les soins et les services à meilleur coût en les rapatriant au sein du secteur public : https://www.csn.qc.ca/vraiment-public.

 

Centres d’hébergement privés : trois nouvelles ententes!

En quelques jours seulement, trois nouvelles ententes viennent d’être conclues dans l’actuelle ronde de négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Le 6 avril 2023, les membres de la section Résidences Richeloises du Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie–CSN ont voté à 92 % en faveur d’une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Puis le 11 avril, c’était au tour de leurs collègues de la section Clair Matin d’adopter à 89 % une entente de principe.

Du côté du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN, une entente a également été adoptée à l’unanimité par les membres de la section Jardins Logidor, le 11 avril.

Ces trois résidences de McMasterville, Longueuil et Sainte-Foy appartiennent au groupe Cogir. Les trois ententes respectent en tout point les revendications de la plateforme commune de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Ces trois nouveaux règlements portent le compte à 21 ententes dans la négociation coordonnée.

Une percée majeure pour les travailleuses et les travailleurs en recherche et en enseignement de l’Université Concordia

Les étudiantes et étudiants salariés de Concordia fondent le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN), affilié à la CSN.

Ils voulaient un syndicat démocratique et autonome pour maîtriser la négociation de leur convention collective. Un syndicat combatif concernant les enjeux sociaux chers à ses membres. C’est désormais chose faite avec le STTREC–CSN, fort de plusieurs milliers d’étudiantes et d’étudiants salariés de cette université anglophone de Montréal.

Une nouvelle génération engagée
« Le STTREC–CSN incarne une nouvelle génération qui s’engage pour améliorer ses conditions de travail, mais qui voit aussi au-delà avec une réflexion systémique sur les droits de la personne, l’environnement, la politique. Nous accueillons avec fierté ces camarades du monde entier dans notre confédération. Ils sont la preuve que le combat plus que centenaire de la CSN reste contemporain et qu’il perdure. »

Caroline Senneville, présidente de la CSN

« Les étudiantes et étudiants salariés de Concordia sont essentiels au fonctionnement de l’université ; ce nouveau syndicat nous donne la chance de nous battre vraiment pour la paye, les protections et les conditions de travail que nous méritons », explique Ria Mayer, organisatrice de la campagne.

Une onde de choc qui résonnera longtemps

Sa collègue et camarade Alex Angler évoque ce que la CSN représente pour elle : « En un mot : la solidarité. Notre combat de travailleuses et de travailleurs précaires n’est pas unique à Concordia ou au Québec. En nous alliant à d’autres syndicats militants de Concordia ou d’ailleurs, nous pouvons créer un mouvement pour briser le statu quo ». Enfin, Ria Mayer se félicite de l’implication des membres du STTREC–CSN. « Je suis si fière de toutes celles et de tous ceux qui ont joué un rôle, aussi petit soit-il, dans le succès colossal de cette campagne. »

Et elle ajoute avant de conclure : « Chaque carte signée est une onde de choc qui résonnera longtemps dans les couloirs de notre établissement. »

Les salarié-es de BAnQ de nouveau en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (STTuBAnQ–CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher un arrêt de travail le 11 mai prochain en matinée. Le 16 janvier dernier, les membres se sont dotés d’une banque de 10 jours de grève adoptée à 94 % en assemblée générale. Une première séquence de cinq jours avait été déclenchée le 14 février dernier.

« L’état actuel de la négociation ne nous laisse pas d’autre choix que de déclencher une seconde séquence de grève », souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette.

À propos

Le STTuBAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans les 13 établissements de BAnQ.

Non à la judiciarisation : moins de contestations, plus de prévention

À l’occasion du premier anniversaire de l’entrée en vigueur des dispositions intérimaires de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, des militantes et militants se sont rassemblés ce 6 avril devant les bureaux de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) à Montréal.

« Peu de gens le savent, mais les nouvelles dispositions qui entreront en vigueur ce jeudi 6 avril 2023 complexifient le mécanisme de contestation particulièrement pour les victimes en prolongeant les délais et en rendant ambigu le parcours à suivre. Complexifier l’exercice des droits, c’est limité l’accès aux droits des victimes. Clairement, on en donne encore plus aux patrons tout en ajoutant du poids procédural sur les épaules des victimes, ce qui va carrément à l’encontre de la logique élémentaire », ajoute Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Pour bien défendre les droits de celles et de ceux qui doivent être protégés par les lois en matière de santé et de sécurité du travail, nous réclamons davantage de mécanismes de prévention et moins de procédures de contestation. Les dernières modifications au régime n’ont pas répondu aux besoins en prévention, au problème de judiciarisation et à la multiplication des contestations patronales, bien au contraire », souligne Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

« C’est un anniversaire qu’on préférerait ne pas souligner et il est clair que nous allons continuer à revendiquer des avancées en prévention pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, syndiqués ou non. Dans la province la plus judiciarisée en Amérique du Nord, c’est davantage de protection et de bienveillance dont nous avons besoin et non de procédures juridiques qui nous éloignent d’un réel soutien pour celles et ceux qui se blessent au travail », renchérit Luc Vachon, président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

« Pour les travailleuses et les travailleurs migrants agricoles, les enjeux en matière de santé-sécurité au travail (SST) sont nombreux et de taille. La réforme de la loi n’a pas tenu compte de leur réalité et sur le terrain, ça signifie tous les jours davantage de problèmes de prévention et surtout, de protection en cas d’accident ou de lésion. Aux prises avec un seul employeur qu’ils ne peuvent quitter, la barrière de la langue et la méconnaissance des lois et des règlements ajoutent des obstacles à la défense de leurs droits au travail », explique Michel Pilon, directeur général du Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ).

« L’IRIS suit l’évolution du financement de la CNESST, des contestations de la part des employeurs, du nombre d’expertises médicales réclamées et des multiples demandes qui y sont déposées. Après en avoir évalué les impacts, les données nous indiquent que la récente réforme ayant donné naissance à la loi 27 ne réduira pas la judiciarisation du régime, ne limitera pas les contestations des employeurs et ne favorisera pas non plus une approche de mutualisation des risques entre les secteurs d’activité. Il s’agit donc, pour nous, d’une réforme qui ne va pas dans le sens des principes qui ont guidé la mise en œuvre du régime de SST au Québec », poursuit Guillaume Hébert, chercheur à Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

« Aujourd’hui, nous sortons ensemble publiquement pour dénoncer le fait que les travailleuses et les travailleurs qui doivent avoir recours à la CNESST pour être indemnisés devront suivre un parcours de combattant encore plus lourd qu’auparavant. Particulièrement pour les non-syndiqué-es sans soutien légal, il est désormais plus difficile d’obtenir gain de cause lorsqu’on déclare légitimement un accident de travail qui sera contesté, puis judiciarisé à outrance par les employeurs qui ne veulent pas voir leurs cotisations augmenter », conclut Félix Lapan de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (UTTAM).

Échéance des conventions collectives du secteur public : le printemps se réchauffe et la mobilisation aussi!

Près de 2000 militantes et militants, issus des réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation et de l’enseignement supérieur, sont réunis aujourd’hui au Centre des congrès de Québec à l’occasion du rassemblement du Front commun pour marquer l’échéance imminente des conventions collectives du secteur public et discuter de l’intensification de la mobilisation qui s’annonce.

« Nous, d’une seule voix! Le message est clair. Ce rassemblement est l’occasion de tisser des liens, d’échanger et de discuter entre collègues des enjeux de cette négociation et des différentes stratégies, mais c’est surtout une étape importante de la mobilisation pour la ronde de négociations 2023 », d’indiquer François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et Magali Picard, présidente de la FTQ.

« Nous sommes prêts à nous mobiliser et nous serons présents sur le terrain pour rappeler au gouvernement que notre objectif est d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services en bonifiant les conditions de travail et en accordant aux travailleuses et aux travailleurs des augmentations salariales permettant un enrichissement et une protection permanente contre l’inflation. Après lui avoir tendu la main, on s’attend maintenant à ce que le gouvernement fasse mieux que son dépôt de cette semaine, qui ne bonifie rien et qui continue de faire en sorte que les travailleuses et les travailleurs s’appauvrissent. Ça prend beaucoup plus que de la “réorganisation du travail” et de la “flexibilité” pour pallier les effets dévastateurs de la pénurie de main-d’œuvre sur le quotidien de celles et ceux qui travaillent dans nos réseaux. Il faut réinvestir à la hauteur de la gravité de la situation », de poursuivre les leaders syndicaux.

Le Front commun insiste sur le fait que la population tient aux services publics et qu’elle reconnaît le besoin de réinvestir. La pandémie a démontré à quel point les travailleuses et les travailleurs de ces réseaux font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais il y a une contradiction évidente entre baisser les impôts et parler de restructuration, alors que le Front commun dénonce les bris de services, l’exode de l’expertise et les difficultés d’attraction. « Notre monde est épuisé, c’est très clair. Mais le gouvernement ne devrait pas sous-estimer sa volonté et sa capacité de mobilisation », ont-ils ajouté, tout en faisant valoir l’importance du Front commun dans le contexte actuel.

« Nous, d’une seule voix; ce sont les membres qui l’ont voulu. Ils nous ont demandé de travailler ensemble, en toute solidarité, en contrepoids aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux. Parce que, chaque jour, ce sont ces femmes et ces hommes qui font les frais du manque de vision à long terme dans nos écoles, nos centres, nos hôpitaux, nos CIUSSS, nos collèges, etc. Dans un contexte de finances publiques en bonne santé, il n’y a vraiment aucune raison pour que le gouvernement ne dépose pas de nouvelles offres véritablement bonifiées. »

« Et attention! Il faudra que cette négociation réponde aux besoins des 420 000 travailleuses et travailleurs que nous représentons. Au-delà de l’agenda politique de la CAQ, il y a des centaines de titres d’emploi tout aussi essentiels de laissés-pour-compte par les offres du gouvernement. Le travail des uns influence celui des autres, c’est un écosystème. Et oui, nous entendons défendre et négocier un règlement équitable pour l’ensemble des membres du Front commun. C’est une question de respect. »

Revendications en bref
Rappelons brièvement qu’au plan salarial, le Front commun revendique l’application d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ainsi qu’un enrichissement visant un rattrapage salarial.

  • Pour 2023 : une hausse de 100 $ par semaine pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs OU IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse);
  • Pour 2024 : IPC + 3 %;
  • Pour 2025 : IPC + 4 %.

Le Front commun porte également d’autres revendications à la table centrale, notamment en ce qui concerne :

  • la retraite;
  • les droits parentaux;
  • les disparités régionales;
  • les assurances collectives;
  • les lanceurs d’alerte.

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Proportion de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour plus d’information sur la négociation en cours : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Projet de loi Dubé, un remède pire que le mal

La CSN s’oppose vivement à une plus grande concentration administrative du réseau de la santé et des services sociaux.

Les différentes phases de centralisation n’ont pas prouvé leur efficacité lors de la dernière décennie et n’ont surtout pas réglé la pénurie de main-d’œuvre. La CSN craint que cet immense paquebot que sera l’Agence santé Québec soit très difficile à faire virer de bord lorsque nécessaire. En plus, il sera plus ardu de tenir compte des particularités régionales tellement les grandes décisions seront prises loin du terrain, à Québec. « La CSN demande une plus grande décentralisation et une démocratisation du réseau », déclare la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Centralisation et privatisation
Le ministre a déclaré vouloir des « top gun » du privé à la tête de l’agence santé. Il prévoit aussi deux hôpitaux privés. « On sent que le gouvernement est dirigé par des gens d’affaires qui croient aux vertus du secteur privé, mais il faut se questionner sur les coûts de cette option auxquels il faudra additionner les profits du privé. La facture sera payée par les contribuables, au bout du compte. Nous craignons par ailleurs une nouvelle saignée du réseau public avec le personnel qui va migrer vers les établissements privés. « La privatisation n’est pas la solution », ajoute Caroline Senneville.

Déresponsabilisation du gouvernement et fragilisation du réseau
Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, est sans équivoque. « Depuis 2020, on remarque un accroissement de la détresse psychologique dans la population, mais particulièrement chez les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé en raison du stress chronique généré par la pandémie. Le personnel du réseau est dans la pire situation possible pour vivre d’autres bouleversements, surtout d’une si grande importance et imposé d’en haut sans que ne soit pris en compte l’avis des gens sur le terrain. »

« On nous dit que l’Agence Santé Québec veut accroître la performance du réseau, mais elle est conçue comme un centre de contrôle, notamment dans la gestion des ressources humaines. Or, ce dont les travailleuses et les travailleurs ont besoin pour améliorer les services, c’est de plus de soutien et d’autonomie, pas d’être encore plus contrôlés. En plus, cette agence pourra servir d’écran de fumée derrière lequel le gouvernement pourra se cacher quand la situation sera intenable sur le terrain. Sous couvert d’une réforme ambitieuse, on assiste finalement à une réforme qui manque d’ambition », ajoute Réjean Leclerc.

Une fusion de trop
Selon Danny Roy, président de la FP–CSN, « le projet de loi déposé aujourd’hui annonce une fusion sans commune mesure, une centralisation totale. Huit ans après la création des CISSS et des CIUSSS, les grands bouleversements vécus par le personnel et la démobilisation qui a suivi demeurent bien présents. Les fusions de Barrette visaient – comme celles d’aujourd’hui – à améliorer les services à la population, à donner plus d’agilité au réseau et à le rendre plus performant. Le résultat a été précisément l’inverse et la raison est simple : la centralisation n’est pas la solution, mais le problème qui afflige le réseau. En poussant plus loin la centralisation après que Barrette a grièvement blessé le réseau, Dubé a choisi de l’achever. »

À table !
Nous avons devant nous un gouvernement qui continue de vouloir tout décider seul. Plutôt que de discuter des enjeux propres aux conventions collectives à la table de négociation – là où nous sommes et où nous proposons des solutions – il impose implacablement sa vision et ses mesures par une loi.

Étant donné l’ampleur des éléments à analyser dans ce nouveau projet de loi, nous ne sommes toutefois pas encore en mesure de nous positionner sur les nombreux éléments qui y sont soulevés.

Pour connaître les solutions mises de l’avant par la CSN, visitez le https://www.csn.qc.ca/vraiment-public/

La ministre Freeland veut transformer l’économie, mais néglige d’importantes promesses

La CSN salue certaines mesures du budget fédéral comme l’investissement majeur d’environ 20 G$ sur 5 ans pour l’économie propre ou l’annonce d’une nouvelle loi anti-briseurs de grève pour les entreprises sous juridiction fédérale. La confédération salue également la décision du gouvernement de tenir compte des conditions de travail pour les projets de l’économie propre !

Cependant, la CSN constate encore une fois l’énorme difficulté d’Ottawa de livrer la marchandise tant en ce qui a trait à l’assurance-emploi qu’à l’assurance médicaments.

« Après un an de consultations et des promesses de réforme qui datent de 2015, on s’attendait à plus pour la réforme de l’assurance-emploi. Avec les leçons de la crise du coronavirus et alors que tout le monde a réalisé l’importance du soutien fédéral pour éviter la catastrophe, on peut se demander quand le gouvernement osera aller de l’avant dans ce dossier qui traîne depuis des années », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

L’organisation syndicale dresse un constat similaire pour l’assurance médicaments publique qui devait pourtant se concrétiser en 2023, si l’on se fie à l’entente conclue entre le gouvernement Trudeau et le NPD de Jagmeet Singh. Selon plusieurs études, cette assurance permettrait des économies globales pouvant aller jusqu’à 3 milliards de dollars pour le Québec seulement. « Si on veut donner un peu d’air aux travailleuses et aux travailleurs en cette période d’inflation, respecter cette promesse serait un excellent moyen », affirme Caroline Senneville.

Économie propre : quelle sera la part du Québec ?
On constate que d’importantes sommes sont prévues pour que le Canada puisse rivaliser avec le gigantesque soutien public à l’industrie de 369 G$ sur 10 ans prévus par les États-Unis dans l’Inflation Reduction Act (IRA). « C’est une bonne chose de soutenir l’économie verte de l’avenir. On souhaite vivement que l’industrie québécoise puisse tirer son épingle du jeu », souligne la présidente. L’organisation syndicale espère notamment qu’Ottawa en fasse plus pour soutenir le transport en commun électrifié.

La CSN demeure par ailleurs déçue de la faiblesse annoncée des transferts en santé ; cette situation complique passablement la tâche des provinces qui veulent remettre leur réseau de la santé en bon état après des années de sous-investissement et les ravages de la pandémie.

Enfin, la CSN attend encore l’intégration pleine et entière du chantier maritime Davie à la Stratégie nationale de construction navale.

La CSN se réjouit du dépôt du projet de loi sur le travail des enfants, développé en collaboration avec les syndicats

La CSN tient à saluer le projet de loi déposé aujourd’hui par le ministre du Travail, M. Jean Boulet, visant à encadrer le travail des enfants. Le travail conjoint du gouvernement et des grandes organisations syndicales et patronales a permis d’en arriver à un consensus clair quant aux balises nécessaires pour assurer le plein développement de nos enfants. Il était temps : de plus en plus d’employeurs embauchent des jeunes de 11, 12 ou 13 ans. Résultat : les accidents de travail sont à la hausse et la motivation scolaire, elle, est en baisse.

Le projet de loi prévoit de façon générale l’interdiction de travailler aux moins de 14 ans et limite à 17 heures par semaine le travail des 14-16 ans, avec un maximum de 10 heures du lundi au vendredi. « À la CSN, nous sommes hautement préoccupés par la situation actuelle. La rareté de main-d’œuvre a mis au grand jour les dérives de certains employeurs qui embauchent des candidates et des candidats de plus en plus jeunes. Il était urgent d’agir et nous sommes fiers d’avoir participé activement aux travaux menant au dépôt de ce projet de loi », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Il existe tout de même une préoccupation : la question des exceptions. « Pourquoi un enfant de 12 ans qui travaille au restaurant ou à la ferme de ses parents ne serait-il pas protégé par la loi alors que les autres enfants le seront ? Les risques pour sa santé et sa sécurité sont les mêmes. Son risque de décrochage également. On ouvre ici une brèche qui sera difficile à refermer. »

Il faut savoir par ailleurs que Québec accuse un grand retard sur le resserrement des normes entourant le travail des enfants, alors que la plupart des autres provinces l’ont déjà effectué. La dernière révision de la loi date d’il y a 25 ans, et le monde du travail a énormément évolué depuis.

« En 2021 seulement, les accidents de travail ont augmenté de 36 % chez les moins de 16 ans. Trop de jeunes travaillent dans des environnements peu sécuritaires pour lesquels ils n’ont ni la maturité ni la compétence nécessaire. Ils travaillent également un grand nombre d’heures, ce qui nuit à leur développement psychologique et social, ainsi qu’à la persévérance scolaire. Aucun emploi ne devrait nuire à leur santé ou à leur développement physique et psychologique ni compromettre leur éducation », ajoute la présidente.

Cette nouvelle législation, développée à la suite de l’avis du Comité consultatif sur le travail et la main-d’œuvre où siègent les principales organisations syndicales et patronales, illustre bien le résultat positif du travail de collaboration entre le gouvernement et les personnes qui sont sur le terrain pour en arriver à des solutions efficaces.

Reste à savoir à quel moment sera mise en œuvre la loi. « Il est impératif que la loi sur l’encadrement du travail des enfants et les règlements qui l’accompagneront entrent en vigueur avant la rentrée scolaire de septembre. Et il est tout aussi important que les organismes responsables d’appliquer les normes qui seront mises en place aient concrètement les moyens de les faire respecter. Sinon, ç’aura été beaucoup de bon travail pour rien », de conclure Mme Senneville.

Le gouvernement Trudeau s’attaque aux mères : début des audiences au Tribunal de la sécurité sociale

Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal, le Conseil d’Intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, avec l’appui de groupes syndicaux et communautaires, tiennent à souligner que c’est aujourd’hui que le Tribunal de la sécurité sociale du Canada entendra l’appel de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, qui conteste la décision selon laquelle la Loi sur l’assurance-emploi enfreint la Charte canadienne des droits et libertés. Le mouvement syndical et communautaire suivra attentivement le déroulement de l’audience des six plaignantes qui se sont vues privées de leur assurance-emploi du fait qu’elles ont pris un congé parental.

À la suite d’un recours entrepris par le MAC de Montréal en 2018, le Tribunal de la sécurité sociale avait jugé que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi limitant le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur emploi pendant ou à la suite d’un congé de maternité, constitue de la discrimination basée sur le sexe : « parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assuré-es ». De plus, « [s]i une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. »

S’il est maintenant clair que la Commission d’assurance-emploi entend défendre jusqu’au bout les dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi, nos organisations demandent aujourd’hui au gouvernement d’intervenir et de régler la question par voie législative. La ministre Qualtrough a déclaré à plusieurs reprises vouloir corriger la discrimination envers les femmes dans le régime en assurance-emploi; elle se fait désormais beaucoup plus discrète.

Le gouvernement doit modifier la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail liée à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Tant qu’à légiférer, pourquoi ne pas procéder à la réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi promise depuis trois ans?

Appuyé par l’APTS, la CSQ, la CSN, la FIQ, la FTQ, le SPGQ, le MAC Pabok Inc. Gaspésie-Îles-de-la-Madeline, le Comité chômage de l’Est, le MAC Lac-St-Jean, Action populaire Rimouski-Neigette, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, le MAC Trois-Rivières et le MASSE.

Approfondir, débattre, partager et lutter

Sur le thème « Solidarité et sororité », la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a tenu une première édition de son École féministe syndicale les 23 et 24 mars derniers, à Montréal. Cette activité de deux jours a permis à 75 participantes d’en apprendre davantage sur plusieurs questions relevant des luttes syndicales féministes.

« Solidarité et sororité, ce sont deux mots puissants et forts de sens. La solidarité, c’est l’épine dorsale du mouvement syndical, l’élément central de notre action à la CSN, a souligné d’entrée de jeu la secrétaire générale de la CSN, Nathalie Arguin. La sororité réfère à la solidarité féministe qui nous unit dans les luttes pour de meilleures conditions de vie et de travail. Ici aujourd’hui, nous sommes des sœurs d’action et des sœurs de lutte. Notre sororité et notre solidarité nous permettront d’atteindre l’égalité et de continuer à combattre les discriminations », a illustré Mme Arguin, responsable politique du dossier de la condition féminine.

« Cette première édition de l’École féministe syndicale à la CSN, c’est un jalon de plus que nous mettons en place pour nous outiller, nous former, nous informer, nous réseauter et nous engager à poursuivre nos luttes pour la défense des droits des femmes et la promotion de leur place dans la société, sur le marché du travail et aussi, bien sûr, dans toute la CSN, a expliqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville. C’est la somme de chacune d’entre nous qui forme un mouvement uni et combatif. Par son réseau de féministes déterminées et fortes, la CSN rayonne partout au Québec », a soutenu la syndicaliste engagée, deuxième femme à la tête de la CSN en plus de 100 ans d’histoire.

D’ailleurs, la présidente a participé à un panel de discussion sur la place des femmes dans la sphère publique, animé par Nathalie Arguin. À cette occasion, les deux dirigeantes étaient accompagnées de trois autres femmes inspirantes, aux fonctions extrêmement différentes, mais qui ont toutes brisé des plafonds de verre : la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, la cheffe de la direction de Promutuel Assurance, Geneviève Fortier ainsi que Camille Chai, animatrice télé et radio, conférencière et championne d’escrime paralympique.

Luttes de toutes les époques
L’ancienne présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a également pris part à l’événement afin d’aborder l’histoire des luttes féministes à la centrale syndicale. Mme Carbonneau a elle-même écrit une page d’histoire en devenant la première femme à diriger l’organisation en 2002. Par la suite, les participantes ont eu la chance d’assister à deux ateliers à propos de sujets toujours d’actualité : la prostitution et l’avortement.

Lors de la seconde journée, les militantes ont pu en apprendre davantage au sujet de la situation des femmes sur le marché du travail et à la retraite grâce à une conférence d’Eve-Lyne Couturier, de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Puis, Marie-Ève Pinard, coordonnatrice au Service de soutien à la négociation de la CSN, a vulgarisé le concept d’équité salariale.

Finalement, l’école s’est conclue sur une note émouvante lors de deux présentations et d’un témoignage touchant et inspirant sur le thème « Comprendre et agir contre la violence conjugale en contexte de travail ».

Aux dires des participantes, ces deux jours d’échanges, de réseautage, de solidarité et de sororité furent un succès et l’École féministe syndicale se doit d’être répétée.