Le budget Morneau : un petit pansement sur une hémorragie

Plusieurs militantes et militants sont réunis ce matin devant divers bureaux de Service Canada de la Côte-Nord, de Charlevoix, du Bas-St-Laurent ainsi que du Nouveau-Brunswick pour dénoncer les mesures nettement insuffisantes en assurance-emploi prévues au budget Morneau. Les conseils centraux de la CSN de chacune des régions touchées, Action-chômage Côte-Nord ainsi que le Comité d’action de l’assurance-emploi des travailleuses et des travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick exigent une aide immédiate pour combler le « trou noir de l’assurance-emploi » que vivent des milliers de travailleurs.

« Le 6 mars dernier, les attentes étaient très élevées avec le dépôt du budget ! Malheureusement, le gouvernement de Justin Trudeau n’a pas été à la hauteur de ces attentes qu’il avait lui-même créées en nous faisant croire qu’il avait compris nos réalités. Dix millions de dollars pour tous les chômeurs, ce ne sont que des miettes. Et dire que le ministre Duclos a eu l’audace de qualifier ces mesures d’aide pour l’assurance-emploi d’ “historiques” ! C’est inhumain de sa part et cela nous démontre à quel point il est insensible aux familles qui sont de plus en plus nombreuses à n’avoir aucun revenu » a résumé Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN.

« Nous saluons l’idée de permettre à des travailleurs d’avoir accès à de la formation lorsqu’ils sont sur l’assurance-emploi. D’ailleurs, plusieurs programmes existent déjà! Malheureusement, on ne règle pas le problème réel qui touche 6 500 travailleuses et travailleurs qui occupent des emplois saisonniers et occasionnels. La majorité d’entre eux n’ont pas besoin de formation supplémentaire pour faire le travail qu’ils occupent chaque année », a déclaré Line Sirois, coordonnatrice d’Action-chômage Côte-Nord.

Les employeurs qui œuvrent dans le tourisme, la pêche, la construction et l’exploitation des richesses naturelles ont investi dans leur main-d’œuvre et ont formé leurs travailleurs. Lorsque ces entreprises redémarrent leurs activités, elles doivent pouvoir compter sur leurs travailleurs formés et expérimentés.

Les nouvelles mesures de l’assurance-emploi pour les règles d’admissibilité et le nombre de semaines de prestation ont un impact économique majeur sur nos régions. Seulement sur la Côte-Nord, 6 500 travailleurs seront 6 semaines sans revenu, selon les évaluations de Service Canada. Alors que ces travailleurs touchent en moyenne des prestations s’élevant à 400 $ par semaine, cela représente concrètement des pertes de 18 millions de dollars dans notre économie. Le phénomène est semblable au Bas-St-Laurent, dans Charlevoix, en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick.

« En janvier, Jean-Yves Duclos, le ministre de la Famille, des enfants et du Développement social, nous avait dit bien comprendre la réalité de l’industrie saisonnière et par le fait même, les difficultés auxquelles les travailleuses et les travailleurs doivent faire face. Il nous avait promis que nos actions serviraient à quelque chose. Aujourd’hui, on se réunit à nouveau devant les bureaux de Service Canada parce que l’aide, on ne l’a toujours pas et ça devient intenable. Le gouvernement doit faire quelque chose et le faire maintenant », a conclu Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent.

La CSN au front dans l’Est du Québec

On dit des « trous noirs » que même la lumière ne s’en échappe pas, pourtant, c’est tout le contraire qui s’est produit aujourd’hui dans l’Est du Québec, puisque du « trou noir » de l’assurance-emploi s’est dégagé un élan de solidarité et d’espoir. À l’appel du conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de celui de la Côte-Nord, ainsi que de groupes de chômage de l’Est du Québec et du Nouveau-Brunswick, plus d’une centaine de militantes et militants solidaires, et de chômeurs et chômeuses ont occupé une dizaine de bureaux de Service Canada afin de dénoncer les règles inacceptables de l’assurance-emploi du Canada qui privent de revenus de nombreuses personnes.

Bureau de Service-Canada à Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine.

Le « trou noir » de l’assurance-emploi, un problème cruel et malheureusement récurrent
La problématique du « trou noir » n’est pas nouvelle, elle est en effet décriée par les groupes de chômeurs et par la CSN depuis de nombreuses années, mais le phénomène prend une ampleur plus importante cette année en raison des règles de calcul qui s’appliquent aux différentes régions. « Dans le fond, plus le taux de chômage est bas, plus on demande des heures pour se qualifier et plus le nombre de semaines de prestation auquel on a droit diminue. En février-mars, les gens n’ont plus de prestations et doivent attendre le retour du travail en avril ou en mai, selon l’emploi qu’ils occupent », explique Line Sirois d’Action chômage Côte-Nord. « Le problème n’est pas nouveau, mais il n’a jamais été aussi important, car aujourd’hui on parle de gens qui n’arriveront même pas à se qualifier à l’assurance-emploi », ajoute-t-elle.

Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et Line Sirois d’Action chômage Côte-Nord.

Selon Line Sirois, il existe deux façons de faire face au « trou noir ». L’aide sociale pour les personnes seules ou qui ont un conjoint également touché, ou le crédit pour les autres « qui vivent à crédit jusqu’au retour du travail. Ils devront ensuite rembourser leurs dettes et reprendre leur souffle en attendant que tout cela recommence », dénonce madame Sirois.

Le couple Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier de Forestville, vit actuellement la situation du « trou noir ». Alors que monsieur Pelletier a déjà perdu ses prestations depuis une semaine, madame Gendreau, elle, attend avec anxiété ce moment : « Dans deux semaines, c’est le néant pour nous », lance-t-elle avec angoisse. Elle et son conjoint multiplient les recherches d’emploi, mais il y en a peu dans leur secteur et ils refusent de quitter la Côte-Nord : « On ne veut pas s’exiler à Québec ou à Montréal, on a passé notre vie ici », poursuit-elle.

Le couple de Forestville n’est pas au bout de ses peines, l’année 2018-2019 s’annonce pire encore. « Cette année, l’emploi que j’occupe depuis cinq ans ne me permettra pas de me qualifier, je fais 554 heures par saison, et ça en prend 700 », explique Nancy Gendreau.

Richard Leblanc, des Îles-de-la-Madeleine, connaîtra le même sort à la fin du mois. Tout comme le couple Gendreau-Pelletier de Forestville, il multiplie les demandes d’emploi en vain. « Comme je reprends la pêche en avril ou en mai, ce n’est pas n’importe quel employeur qui est intéressé de m’engager pour un mois ou deux mois », indique-t-il. Bien qu’inquiet, le Madelinot prend la chose avec optimisme : « Moi, je suis chanceux parce que j’ai une conjointe qui travaille. J’évite la catastrophe grâce à elle. Si les deux nous perdions notre emploi, on devrait sûrement envisager partir des Îles. »

Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier n’ont pas la même situation, ils croient devoir se résoudre à faire une demande d’aide sociale. « Quand t’es rendu dans une situation pareille, je trouve ça humiliant, et de loin. On fait juste transférer le problème du fédéral au provincial », confie Nancy Gendreau avec amertume.

Nancy Gendreau, observatrice à quai dans l’industrie de la pêche, et Jimmy Pelletier, travailleur de la forêt, couple de Forestville, tous deux en chômage saisonnier et victimes du « trou noir » de l’assurance-emploi.

La CSN au front pour mettre un terme au « trou noir »
C’est pour dénoncer ce phénomène injuste et inacceptable que les conseils centraux–CSN de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord ont entrepris une campagne de mobilisation au cours des dernières semaines. Soucieux d’accroître la pression sur le gouvernement, des efforts ont été faits pour élargir la mobilisation. « Ce matin, on voulait que la mobilisation prenne de l’ampleur. La Gaspésie et les Îles ont décidé d’embarquer avec nous, mais aussi des groupes de chômeuses et chômeurs du Nouveau-Brunswick », explique Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. Déjà, en décembre dernier, le conseil central accompagné du groupe Action chômage Côte-Nord avaient occupé pendant 36 heures les bureaux du ministre Duclos à Québec. À ce moment, le ministre avait assuré aux militantes et militants qu’il se pencherait rapidement sur le dossier : « Visiblement, il s’en est occupé, mais pas dans le bon sens, parce que dans la région, au lieu de devoir faire 665 heures pour se qualifier pour 15 semaines, ça en prend maintenant 700 pour 14 semaines de prestations. C’est de pire en pire », affirme Guillaume Tremblay.

Les manifestantes et manifestants ne demandent rien de compliqué. « Nous avons décidé de faire cette action aujourd’hui en appui aux revendications que nous portons depuis plusieurs années auprès du gouvernement fédéral sur la question de l’assurance-emploi. Nous voulons qu’il change les règles de base d’admissibilité pour les prestataires pour éviter le “trou noir”. Ce n’est pourtant pas très compliqué », fait valoir Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN. Guillaume Tremblay renchérit : « La caisse d’assurance-emploi génère des surplus toutes les années. Ce n’est pas le gouvernement qui remplit cette caisse, ce sont les travailleurs, les travailleuses et les employeurs. »

Dix occupations simultanées, et ce n’est pas fini!
À 10 h ce matin, les bureaux de Service Canada à Chandler, à Cap-aux-Meules, à Baie-Comeau, à Forestville, à Sept-Îles ainsi que cinq bureaux au Nouveau-Brunswick ont été pris d’assaut par des militantes et militants solidaires et par des chômeurs. Bien que tout ait été calme et paisible, Service Canada a préféré demander l’aide de la Sûreté du Québec pour faire expulser les occupantes et occupants.

Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN et Danièle Bélanger, conseillère syndicale à la CSN, s’adressant aux médias dans la foulée de l’action contre le « trou noir ».

Alors que la Sûreté du Québec évinçait les occupants des différents bureaux, Anatole Chiasson en est allé de cette annonce : « On ne lâchera pas, au contraire, on va rester mobilisé et on va sûrement augmenter la pression sur le gouvernement pour qu’il change rapidement les règles d’admissibilité. »

Tant au Conseil central Côte-Nord qu’à celui de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, on promet d’autres actions d’éclat et on demande aux militantes et militants de rester à l’affût.

Richard Leblanc, pêcheur en chômage saisonnier, bientôt victime du « trou noir ».

La CSN salue l’importance accordée au contenu québécois, mais se désole pour l’usine Bombardier de La Pocatière

La CSN accueille favorablement l’annonce d’aujourd’hui de la Caisse de dépôt et placement du Québec concernant le REM et l’importance accordée au contenu québécois dans le projet, mais souligne sa déception quant au fait que l’usine Bombardier de La Pocatière n’ait pas été retenue.

La CSN a multiplié les interventions au cours des derniers mois afin de souligner l’importance de garantir du contenu québécois dans le projet : « Nous avons interpellé le gouvernement et les dirigeants de la Caisse. Pour nous, c’était primordial que ce projet d’envergure soit réalisé ici en maintenant et créant des emplois ici. En ce sens, l’annonce d’aujourd’hui est positive et nous souhaitons qu’elle devienne la norme pour tous les autres investissements du gouvernement », souligne Pierre Patry, trésorier de la CSN.

À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on se réjouit aussi que le projet crée et consolide des milliers d’emplois, dont ceux de l’usine Alstom de Sorel Tracy, mais on est déçu pour les travailleurs et les travailleuses de La Pocatière. « Nous aurions aimé que nos collègues syndiqué-es de Bombardier Transport puissent participer eux aussi au projet du REM, mais on ne baisse pas les bras. Nous nous attendons à ce que le gouvernement les considère pour les futures annonces concernant la ligne bleue du métro, le tramway à Québec ou encore, l’éventuelle ligne rose, si elle voit le jour », explique Louis Bégin.

Au cours des prochains jours, la CSN entend obtenir des éclaircissements sur la nature des annonces d’aujourd’hui. « Nous avons toujours quelques interrogations, indique Pierre Patry. Nous prenons acte des modifications apportées au projet, mais il reste pour nous quelques points importants en suspens. Par exemple, quels seront les impacts environnementaux, quel sera le mode de propriété et comment se fera l’arrimage avec le réseau de transport en commun? »

Santé–sécurité et reconnaissance au menu

Quelque 350 travailleuses et travailleurs de la sylviculture au Québec entameront prochainement une quatrième ronde de négociations coordonnées. Au nombre de leurs priorités, notons un partage plus juste de la richesse générée par leur travail indispensable et des mesures pour assurer l’application pleine et entière des droits des travailleurs en santé et sécurité au travail. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 décembre prochain. Les travailleurs recherchent une entente de trois ans.

Ce sont ces travailleuses et ces travailleurs qui voient à entretenir et à régénérer les forêts du Québec afin d’assurer la pérennité de la ressource. Leur travail est essentiel tant sur le plan de la protection de l’environnement que pour assurer à l’industrie forestière un approvisionnement à long terme. Les contrats de reboisement et d’entretien sont financés à plus de 80 % par le gouvernement du Québec. Les entreprises sont en bonne santé financière. En plus des subventions, elles tirent des revenus d’autres activités forestières qui reposent sur la régénération de la ressource dont les sylviculteurs sont les garants.

Le cœur dans la forêt

« C’est par passion que nous faisons ce travail. C’est extrêmement exigeant physiquement et nous considérons qu’il mérite une juste reconnaissance, explique le président du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), René Martel. Nous réclamons une augmentation de la masse salariale de 4 % par année, à être investie en salaires ou pour toute autre compensation que les parties négocieront localement. » Rappelons que les travailleuses et travailleurs sylvicoles n’ont pas un salaire horaire, mais une rémunération à forfait. Ils doivent assumer eux-mêmes les frais liés à leur travail, non seulement le coût de transport, mais également l’acquisition de leurs outils de travail : une débroussailleuse représente un investissement allant jusqu’à 1500 dollars.

En outre, le SNS–CSN entend bien voir à l’application des lois et règlements relatifs à la santé-sécurité. Par exemple, actuellement, à cause du mode de rémunération, un travailleur qui exerce son droit de refus à cause d’un danger imminent ne sera pas payé. « On ne peut pas accepter que des dispositions importantes de protection et de prévention pensées pour toutes les travailleuses et les travailleurs ne soit pas appliquées en forêt parce qu’on a peur d’être pénalisé financièrement. Cela doit changer », poursuit le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault.

« La CSN se déploiera à tous les niveaux afin de soutenir les travailleuses et les travailleurs de la sylviculture dans l’atteinte de leurs objectifs, assure la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Ils sont loin d’être seuls, nous serons toutes et tous à leurs côtés ! C’est un secteur économique important pour les régions du Québec, notamment au Bas-Saint-Laurent, et la meilleure façon d’en assurer les retombées maximales, c’est de s’assurer que les sylviculteurs reçoivent leur juste part pour le travail accompli ».

Négociations
Le SNS–CSN procédera au dépôt de son projet de négociation auprès des huit entreprises pour lesquelles il est accrédité au cours des prochaines semaines. Il représente les travailleuses et travailleurs sylvicoles en Gaspésie, sur la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent, au Saguenay–Lac-Saint-Jean ainsi qu’en Mauricie.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.

Le syndicat prend la juste mesure de la situation

Lors d’une assemblée générale tenue samedi matin dernier à 10 h, le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN (SPSCSMM-CSN), au Bas-Saint-Laurent, a rencontré ses membres travaillant à l’École secondaire Armand-Saint-Onge afin de faire le point sur la présence d’amiante dans leur établissement.

« Pour nous, il s’agit d’une situation préoccupante et nous avons pris la juste mesure de celle-ci. Depuis le lundi 30 octobre, tout le personnel a été évacué de l’école et il sera relocalisé dans d’autres établissements en attendant la décontamination complète de la bâtisse. Jeudi dernier, nous avons convoqué nos membres en assemblée générale afin de faire le point avec eux, tout en prévoyant les mesures de santé et de sécurité du travail qu’il nous faut mettre de l’avant afin d’assurer à toutes et à tous un suivi rigoureux de la situation actuelle », de déclarer Darrel Gauthier, président du SPSCSMM.

À la fin du mois d’août dernier, la commission scolaire a engagé une firme afin de nettoyer les conduits de ventilation de la bibliothèque de l’établissement. Les employé-es de la firme ont alors constaté la présence de flocage d’amiante à l’intérieur de ceux-ci. Après avoir inspecté plusieurs autres conduits de ventilation, la direction de la commission scolaire a décidé de fermer l’école à ses 600 élèves ainsi qu’à tout son personnel.

« Dès lundi, nous rencontrons les responsables des ressources humaines de l’établissement pour faire le point sur la situation. Nous allons exiger les résultats des tests d’air effectués dans l’école et ceux touchant également aux substances d’amiante trouvées sur place. Notre experte de la CSN en matière de santé et sécurité du travail (SST), Isabelle Ménard, nous accompagnera tout au long du processus. La question de la relocalisation et des conditions temporaires de travail seront également à l’ordre du jour », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Étant donné la situation, en plus de veiller à la nomination d’une personne responsable de l’amiante au sein du syndicat, madame Ménard a interpellé la Direction de la santé publique de la région afin de la tenir informée de la situation.

Le syndicat réclame le registre

« Afin de veiller à une gestion sécuritaire de leurs bâtiments, les institutions publiques ont l’obligation de tenir un registre des lieux sous leur juridiction où il y a présence d’amiante. Nous allons donc demander ce document à la commission scolaire afin de voir s’il n’y aurait pas d’autres écoles nécessitant une intervention. Nous demeurons donc à l’affût de la situation à cette école tout en nous intéressant vivement aux 30 autres établissements. En attendant, nous avons invité chaque employé-e à rencontrer leur médecin de manière préventive en précisant qu’ils ont été potentiellement exposés à de l’amiante, afin de protéger leurs recours en vertu de lois applicables en matière de SST », de préciser Sylvie Tremblay, vice-présidente trésorière de la FEESP–CSN et responsable politique du secteur scolaire.

« Je tiens à rassurer toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui font face à cette situation préoccupante et complexe : la CSN est là, nous prenons la situation très au sérieux et nous serons là pour vous accompagner tout au long des démarches déjà entreprises. Nous ne lésinerons pas sur les moyens à mettre en œuvre pour que nos enfants puissent suivre leur parcours scolaire dans des écoles sécuritaires pour toutes et pour tous », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos

Le Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire des Monts-et-Marées–CSN regroupe environ 330 membres répartis dans 31 écoles. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 60 000 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un mandat de grève pour les CPE du Bas-Saint-Laurent

Réunis les 23, 24 et 25 septembre en assemblée générale à Rivière-du-Loup. Mont-Joli et Matane, les membres des 10 CPE sur 11 du Bas-Saint-Laurent se sont actuellement prononcées fortement en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les 435 membres des syndicats des CPE affiliés à la CSN sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare madame Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour leur part, les présidences des syndicats sont d’avis qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente. Elles indiquent également que dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants.

Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par leurs revendications, elles permettront aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants.

Les syndicats des travailleuses et des travailleurs des CPE du Bas-Saint-Laurent œuvrant dans les CPE suivants : CPE l’Univers des copains, CPE de Matane, CPE L’Enfant Rit Inc., CPE de Rivière-du-Loup, CPE des Jardins Jolis, CPE Les p’tits montois, CPE Les P’tits Flots, CPE Les Calinours, Service de garde L’Enfant Joue, et le CPE La baleine bricoleuse, regroupent plus de 435 personnes salariées. Ils sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Bas-Saint-Laurent. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Une entente donnant lieu à des améliorations importantes

Le syndicat représentant les cols blancs et la Ville de Rimouski ont procédé, cet après-midi, à la signature de leur nouveau contrat de travail. Réunis en assemblée générale au début de l’été, les cols blancs avaient adopté à 100 % l’entente de principe convenue avec la ville.

« L’entente, d’une durée de sept ans, améliore de façon importante l’ensemble des dispositions de la convention collective, précise Éric Gagnon, président du Syndicat des employées et employés de bureau de la Ville de RimouskiCSN.  Il s’agissait pour nous d’une négociation charnière et nous sommes extrêmement satisfaits des résultats, qui sont exceptionnels. »

 

Flexibilité et perfectionnement

Parmi les améliorations apportées à la convention collective, notons un train de mesures permettant une meilleure conciliation travail-famille-vie personnelle, ainsi qu’une plus grande flexibilité des horaires de travail. « Nous avons aussi réussi à négocier la mise en place d’un comité paritaire de formation et de perfectionnement, ainsi que la reconnaissance de l’adhésion à des ordres professionnels pour nos membres. Nous avons aussi réussi à bonifier les conditions de travail des salarié-es temporaires ».

 

Une première au Québec

La nouvelle convention collective des cols blancs de Rimouski marque aussi la création d’un mécanisme rapide et efficace visant la résolution des litiges, soit la médiation arbitrale. « C’est la première fois au Québec qu’une convention collective d’une municipalité a pour règle générale la médiation arbitrale comme mécanisme pour disposer des griefs, note pour sa part Stéphanie Gratton, vice-présidente à la FEESP-CSN. Il s’agit d’une innovation majeure et nous en sommes très fiers ». 

 

Augmentations de 16,5 %

La convention collective prévoit aussi des augmentations salariales minimales de 16,5 % sur 7 ans, en plus d’un ajout de 2 % de la masse salariale visant à améliorer la structure salariale.

De son côté le Conseil central du Bas-Saint-Laurent de la CSN se réjouit des résultats obtenus : « Nous sommes fiers de l’appui que le Conseil central a fourni pour mener à bon terme cette négociation. Il s’agit là d’une belle démonstration de l’efficacité de la solidarité régionale qui nous anime », conclut Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

 

 

REM: le gouvernement Couillard rate une occasion en or de faire rouler l’économie d’ici

En fermant la porte définitivement, hier, en commission parlementaire à toute obligation d’achat local en prévision du projet de Réseau électrique métropolitain (REM), le gouvernement Couillard abandonne une fois de plus les travailleuses et les travailleurs du Québec, alors qu’il se prétend le parti de l’économie. L’État québécois, à l’instar des autres États dans le monde, peut imposer un minimum de contenu local dans ses projets d’infrastructures d’envergure. Par exemple, aux États-Unis, les entreprises sont protégées par un contenu américain de 60%. Le contenu canadien en Ontario est de 25%.

« C’est une occasion ratée de créer de l’emploi ici, de tirer le maximum de bénéfices d’un projet d’envergure et un flagrant manque de vision pour développer l’économie du Québec et ses régions » tranche sans détour Pierre Patry, trésorier de la CSN.

En effet, peu de projets d’une telle ampleur, impliquant des investissements publics, voient le jour au Québec. Les travailleuses et les travailleurs d’ici ont le droit d’exiger leur part du gâteau. Cela profite à tous. Confrontées par le « Buy American Act » et disant ne pas pouvoir lutter à armes égales contre les Chinois, les entreprises manufacturières de chez nous doivent profiter d’un minimum de contenu local. Aussi, il est saugrenu de brandir la menace d’une poursuite éventuelle de la Caisse de Dépôt et placement ou ses filiales, gestionnaire du bas de laine des Québécoises et des Québécois et instigateur du REM, contre le gouvernement qui l’a créée.

« Au nom du libre marché mondialisé, il est inacceptable d’imaginer que le matériel roulant soit totalement construit à l’étranger, tendance à la hausse de la part de ce gouvernement, alors que l’usine Bombardier de La Pocatière, par exemple, profite de l’expertise reconnue d’une main-d’œuvre hautement qualifiée » rappelle Louis Bégin, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Rappelons qu’à la mi-juin, le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, faisait déposer une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional dans le matériel roulant.

Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) fulmine. « Alors que plusieurs villes et villages de notre région sont dévitalisés et que les organismes de concertation régionale ont été abolis, on se sent carrément abandonnés par le gouvernement Couillard. Les gens d’ici auront de la mémoire au moment de choisir leur candidat dans l’isoloir en octobre 2018 ».

Fin du conflit de travail

Réunis en assemblée générale spéciale, les soixante-dix syndiqués, membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), à l’emploi de Tourbières Lambert, ont accepté à 71 % la recommandation d’un conciliateur du ministère du Travail. Cela met donc fin à une grève générale qui avait débuté le 2 juin dernier alors que leur convention collective était échue depuis le 31 décembre 2016.

Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024. Pour Michel Boucher, président du Syndicat des travailleurs de la Tourbière Lambert : « L’adoption de la recommandation du conciliateur constitue un compromis qui permet d’atteindre une partie de nos objectifs de négociation. Sans ce compromis, c’est la récolte de tourbes qui aurait été perdue. Les travailleurs peuvent marcher la tête haute : ils ont solidairement montré qu’ils étaient déterminés à se faire entendre. Ils sont maintenant confiants d’entreprendre des relations de travail sur de nouvelles bases qui soient plus respectueuses. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la Tourbière Lambert est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui regroupe plus de 30 000 syndiqués au Québec. Il est aussi affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) qui représente dans la région environ 9 000 travailleuses et travailleurs des secteurs privé et public. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

Une demande d’ordonnance pour cesser le recours aux briseurs de grève est déposée par la CSN

Au cours des dernières heures, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance adressée au Tribunal administratif du travail (TAT) visant à faire cesser le travail réalisé normalement par les employés en grève, mais présentement exécuté par des travailleurs hors unité. Il s’agit notamment du travail effectué par deux compagnies de transport en sous-traitance, par un employé d’une autre installation de Tourbières Lambert ainsi que par trois employés non syndiqués de Rivière-Ouelle.

 

L’enquête conclut à l’infraction

Constatant déjà de possibles infractions au Code du travail, particulièrement en ce qui concerne le recours aux briseurs de grève, le Syndicat et la CSN avaient adressé une demande d’enquête au TAT, dès la première semaine de grève. L’enquête du TAT est sans équivoque : il y a bel et bien infraction au Code du travail, notamment relativement à l’article 109.1.

Rappelons que les 70 travailleurs de Tourbières Lambert de Rivière-Ouelle, dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2016, exercent une grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier. La durée de la convention, que l’employeur souhaite d’une durée de six ans, ainsi que les salaires, constituent les principaux enjeux qui achoppent. Les travailleurs souhaitaient à l’origine une convention de 3 ans et obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3 % par année de convention.

« Depuis le début des négociations, les travailleurs dénoncent le manque de respect de leur employeur, et voilà maintenant qu’ils doivent se défendre contre le manque de respect des complices de l’employeur, qui acceptent de jouer aux briseurs de grève », a dénoncé Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN).

Pour sa part, le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’interroge sur les motifs évoqués par l’employeur pour ne pas régler cette négociation. « Nous ne comprenons toujours pas la logique de Tourbières Lambert, a expliqué Louis Bégin. La situation financière de l’entreprise est bonne, le contexte aussi. C’est à la table de négociation que la solution se trouve. Il faut agir avant que la saison complète ne soit perdue faute de récolte », a-t-il conclu.

Les grévistes se font entendre à la Course de la rivière Ouelle

En grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier, les travailleurs de Tourbières Lambert ont profité de la Course de la rivière Ouelle pour se faire entendre de la population et sensibiliser cette dernière à leur difficile négociation. 

 

Des offres odieuses 

Depuis le début de la négociation, cinq rencontres ont été tenues entre le syndicat et la direction de Tourbières Lambert et trois réunions ont eu lieu en présence d’un conciliateur. « Le syndicat a fait de nombreuses concessions afin de trouver une solution à l’impasse. Le syndicat a entre autres accepté de reculer sur ses demandes de vacances et de banque d’heures supplémentaires. La dernière offre de l’employeur, bien que décevante, pouvait constituer l’ultime compromis fait par le syndicat. Mais les offres salariales incluses dans cette proposition étaient tout simplement odieuses et inacceptables », a expliqué Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent-CSN. 

 

Les travailleurs, dont plusieurs cumulent plus de 40 ans de services, gagnent autour de 18,00$ l’heure. Afin d’améliorer leur sort, ils ont même décidé en cours de négociation d’abandonner leur demande de mise sur pied d’un régime de retraite. Les travailleurs souhaitent obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3% par année de convention. 

 

Maintenir son pouvoir d’achat

Parmi les nombreux reculs exigés par Tourbières Lambert, notons la durée de la prochaine convention collective qu’il souhaite voir passer de X à six ans. « Mais avec les offres salariales qui sont sur la table il s’agit à terme en 2023, d’un appauvrissement pour les travailleurs d’ici, a expliqué pour sa part le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, Louis Bégin. Si l’employeur veut une longue convention collective, il doit nous donner l’assurance que nous maintiendrons notre pouvoir d’achat ! »

 

Un contexte favorable à Tourbières Lambert 

Les finances de l’entreprise et l’avenir du secteur d’activité ne sont pas menacés. Selon différents médias, Tourbières Lambert a investi minimalement 4 millions de dollars depuis 2015, au sein de ses différentes usines. L’entreprise est suffisamment rentable pour prendre de l’expansion. « Nous savons que Tourbières Lambert investit présentement en Abitibi. Mais il semble qu’elle veut faire payer ses investissements par les travailleurs de Rivière-Ouelle et ça, nous ne l’accepterons pas » a conclu la présidente. 

Contenu local et canadien exigé

Ce matin, le député Norbert Morin de la circonscription de Côte-du-Sud dans la région de la Chaudière-Appalaches a déposé une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional et canadien dans le matériel roulant.

Initiée par le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, celle-ci demande au gouvernement de revoir la décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations.

Dans les faits, l’AMT n’est pas obligée de fixer et de respecter les exigences de contenu qui se retrouvent dans les contrats qu’elle octroie, ce qui menace directement des milliers d’emplois directs et indirects du secteur manufacturier au Québec et l’économie de plusieurs régions, dont celle de la ville de La Pocatière où Bombardier transport fabrique du matériel roulant.

Clément Allard

Mario Guignard, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, Kathy Beaulieu, secrétaire générale de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN étaient à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la pétition.

 

 

 

La CSN partage les inquiétudes des élus et des entreprises

Les présidences du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP), de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) partagent les inquiétudes des élus et des entreprises manufacturières de la région à l’égard de l’exigence du contenu local et canadien dans les projets de transport de matériel roulant.

« La décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations menace directement des milliers d’emplois du secteur manufacturier au Québec. Nous partageons donc entièrement les inquiétudes formulées aujourd’hui par les élus et par des représentants des entreprises manufacturières à l’égard des emplois et de l’économie de notre région. Cette semaine, nous irons déposer une pétition à l’Assemblée nationale qui réclame une intervention du gouvernement afin que celui-ci revoie cette décision », de préciser Mario Guignard, président du SEBLP.

« Il existe différentes stratégies pour protéger nos emplois manufacturiers au Québec, et celle visant à imposer un minimum de contenu régional et canadien a déjà fait ses preuves. Or, dans les faits, l’AMT n’est même pas obligée de fixer ce contenu à 15 %. Nous souhaitons donc que le gouvernement fixe un minimum légal et que celui-ci soit respecté. Nous poursuivrons nos actions afin d’obtenir ces garanties de protection des emplois directs et indirects qui sont mis en péril de la sorte », d’ajouter Mathieu Lafleur, président de la FIM.

« Quand l’AMT décide de faire produire ses voitures en Chine, elle le fait avec notre argent. Nous finançons collectivement le développement de l’industrie chinoise, par nos taxes, nos impôts et l’argent des usagers qui utilisent le transport en commun dans la région montréalaise, au détriment des emplois directs et indirects de qualité, dans nos régions. L’inquiétude de voir ces contrats nous échapper à nouveau fragilise le peu de grandes industries installées en région, ce qui ne manque pas d’influencer également l’octroi d’autres contrats à venir », de conclure Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central du Bas-St-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats de la région et représente 10 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Noyés dans le trou noir 

L’ancien gouvernement fédéral de Stephen Harper a mis fin abruptement à un programme spécifique adapté aux travailleuses et travailleurs saisonniers du Québec, dont ceux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent qui travaillent dans l’industrie de la crevette. Ce programme permettait de prolonger de cinq semaines leur période de prestations d’assurance-emploi, tout en leur évitant de se retrouver dans le fameux « trou noir », soit la période entre la fin des prestations et le retour au travail. Il faut agir maintenant pour restaurer ce programme.

 

 

 

Travailleurs de la crevette au chômage forcé : Québec doit intervenir !

Insatisfaits des réponses d’Emploi-Québec à leur demande de soutien spécial, des travailleuses et des travailleurs de l’industrie de la crevette occupent aujourd’hui pacifiquement les bureaux de l’organisme à Gaspé et à Matane. Plus de 200 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la crevette attendent actuellement une reprise des activités alors que les entreprises et les pêcheurs ne se sont pas encore entendus quant au prix d’achat de la crevette. Plusieurs salarié-es n’ont par ailleurs plus droit à l’assurance-emploi depuis environ un mois.

Aide d’urgence
La Confédération des syndicats nationaux exhorte Québec à octroyer une aide d’urgence à ces travailleuses et travailleurs des usines de Matane et de Gaspé. « Lors de sa visite à Percé le 4 mai, nous en avons discuté avec le premier ministre Phillippe Couillard, rappelle le président par intérim du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN), Anatole Chiasson. Il nous a renvoyés à Emploi-Québec qui devait travailler sur une solution. Or, quand des travailleuses et des travailleurs se sont rendus dans leur centre local d’emploi, tout ce qu’on avait à leur offrir, c’est du soutien dans la recherche d’emploi… Mais ils ont un emploi ! Ce dont ils ont besoin, c’est d’un coup de pouce afin de pouvoir tenir jusqu’à la reprise des activités et pallier l’insuffisance de l’assurance-emploi. De toute façon, nous savons tous que l’industrie aura besoin de cette main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dès la reprise. »

 Rappelons que la Fédération du commerce (FC–CSN) à laquelle les deux syndicats sont affiliés a interpellé la semaine dernière le ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi que le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

À propos 
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Entente de principe chez Autobus Matanais

Réunis en assemblée générale, mardi le 2 mai dernier, c’est à plus de 80% que les membres présents ont entériné l’entente de principe intervenue plus tôt entre leur employeur et leur comité de négociation syndical.

Bien que la convention collective ne venait à échéance que le 30 juin 2017, les parties ont entrepris le 20 janvier dernier, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective pour répondre à une demande de la Commission scolaire. En effet, le contrat entre le transporteur scolaire Autobus Matanais inc. et la Commission scolaire des Monts et Marées venait également à échéance à la fin de la présente année scolaire. L’une des exigences imposées à Autobus Matanais était d’obtenir la conclusion d’une convention collective.

« Chose faite! » de déclarer le président du syndicat, Richard Leclerc avant d’ajouter : « Plus rien n’empêche maintenant Autobus Matanais et la Commission scolaire de continuer les discussions afin qu’eux aussi, concluent une entente à long terme pour le transport des élèves ». Le président du syndicat ne cache pas sa satisfaction d’avoir conclu cette négociation sans heurt.

Le syndicat ne fera aucun autre commentaire afin de laisser toute la place aux discussions entre leur employeur et la Commission scolaire afin que ces derniers finalisent également le renouvellement du contrat de transport scolaire.

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais inc. – CSN est affiliée au Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant10 000 membres et à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN qui compte plus de 60 000 membres. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Un soutien indéfectible aux travailleuses et travailleurs

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et le Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN) unissent leur voix pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette qui sont sans travail depuis plus d’un mois. Alors qu’il n’y a toujours pas d’entente entre l’industrie et les pêcheurs quant au prix d’achat de la crevette, les représentants syndicaux espèrent que les autorités provinciales et fédérales dénouent la crise, en réduisant les impacts pour les communautés touchées de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent. 

Outre plusieurs interventions menées auprès des autorités, dont l’interpellation du premier ministre Philippe Couillard et de son ministre responsable de la région de la Gaspésie, Sébastien Proulx, à Percé la semaine dernière, la CSN a entrepris de nouvelles démarches. Le 5 mai dernier, le CCGIM–CSN a ainsi tenu une conférence téléphonique avec les responsables d’Emploi-Québec de Gaspé afin de trouver des solutions pour les salarié-es des trois usines de transformation de la crevette. Deux d’entre elles sont syndiquées à la CSN et l’autre n’est pas syndiquée.

Emploi-Québec a confirmé qu’il était bien au fait de la situation et qu’il offre son entière collaboration afin d’aider ces travailleuses et travailleurs. Il a ainsi été convenu que la partie syndicale informera dans les meilleurs délais tous ses membres afin qu’ils s’adressent au CLE le plus près de chez eux où ils seront pris en charge. Pour l’usine non syndiquée, le CLE communiquera avec l’employeur pour lui demander qu’il oriente les travailleurs vers le CLE de leur région.

Différentes solutions conformes aux programmes et aux différentes mesures seront mises à la disposition des personnes visées. Des travailleurs pourront ainsi participer à des formations, individuellement ou en groupe, en collaboration avec les propriétaires d’usines. Dans tous les cas, fait savoir la CSN, les dossiers seront analysés au cas par cas et traités selon les outils que possède Emploi-Québec.

Pour sa part, la Fédération du Commerce (FC–CSN), à laquelle sont affiliés les syndicats des pêcheries de la crevette, adressera des demandes formelles au ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi qu’au ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

Rappelons que le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, de même que l’Opposition officielle à Québec, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, en visite dans la région le 4 mai dernier. « Je crois que le gouvernement a été sensible à cette demande faite au politique. Maintenant, nous espérons une réponse rapide de la part de Philippe Couillard. » 

Enfin, il a été convenu que la présidente du CCBSL–CSN, Nancy Legendre, s’occupera du volet fédéral, particulièrement celui touchant l’assurance-emploi. Il a été souligné en conférence téléphonique que l’intervention du fédéral s’est avérée jusqu’ici plutôt lente. « Madame Legendre fera les interventions politiques nécessaires en ce qui concerne le volet de l’assurance-emploi. Ce n’est pas le temps de lésiner sur les moyens visant à assurer l’existence des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement fédéral doit agir vite dans ce dossier très sensible de la pêche à la crevette. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

STT des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette – Manoir Seigneur Lepage (FSSS–CSN)

Le 20 avril 2017, le Syndicat des travailleurs (euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette – CSN a été accrédité pour représenter « Tous les salariés au sens du Code du travail » du Manoir Seigneur Lepage. Cette résidence accueille des personnes âgées autonomes et semi-autonomes. Cette accréditation s’ajoute à celle déjà détenue par le syndicat pour le Centre polyvalent des aînés.

Intervention de Québec et d’Ottawa nécessaire

Environ 230 salarié-es des Pêcheries Marinard à Rivière-au-Renard et des Fruits de mer de l’Est du Québec à Matane, en plus des non-syndiqué-es de l’usine de l’Anse-au-Griffon, sont menacés de perdre leur revenu en raison d’un conflit persistant dans l’industrie de la pêche à la crevette. Profitant de leur passage à Percé, ces syndiqué-es membres de la CSN ont demandé au premier ministre Philippe Couillard et au ministre responsable de la Gaspésie, Sébastien Proulx, de trouver des solutions rapides à leurs problèmes.

Depuis le 1er avril, date d’ouverture de la pêche à la crevette, un litige persiste entre les propriétaires d’usines de transformation des crevettes et les pêcheurs qui n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix d’achat des crevettes au débarquement. En guise de protestation, les pêcheurs ont choisi de laisser leur bateau à quai, laissant les travailleurs des usines de transformation sans travail plus d’un mois après le début de la période officielle de la pêche.

Pour Régis Turgeon, président du Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN), le syndicat a déjà consenti à abolir un quart de travail dans l’usine pour la saison 2017. Les solutions doivent maintenant venir du côté gouvernemental. Il ajoute que « ce conflit pénalise grandement les travailleurs et les travailleuses des usines qui vont très bientôt épuiser toutes leurs prestations d’assurance-emploi, en plus de ne pas se qualifier en prévision de l’après-saison de pêche de l’an prochain. Il faut que le premier ministre et le ministre responsable de la Gaspésie prennent la pleine mesure de la situation qui est intenable et s’assurent de trouver des solutions pour éviter non seulement leur appauvrissement, mais la répétition de ce triste scénario dans l’industrie de la pêche aux crevettes ».

Omer Ouellet, vice-président du Syndicat des pêcheries Marinard (CSN), constate que plusieurs travailleuses et travailleurs ont déjà cessé de toucher leurs prestations d’assurance-emploi. « On demande que Québec interpelle aussi le gouvernement fédéral pour éviter le fameux “trou noir”, soit la période correspondant à la fin des prestations de chômage. C’est non seulement les salarié-es qui vont en souffrir, mais aussi leur famille. Avec la crise qui perdure en Gaspésie, entre autres en raison des effets de la baisse des quotas de pêche de 15 %, cette intervention est plus que nécessaire. »

Jacques Mimault, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), à qui Nancy Legendre du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) joint sa voix, est formel : « Des solutions existent bel et bien. À court terme, ces travailleurs ont besoin de revenus demain matin, pas dans plusieurs semaines. Il faut qu’Emploi-Québec s’implique rapidement pour les soutenir par différents programmes. À moyen terme, ces travailleurs doivent pouvoir se qualifier chaque année à l’assurance-emploi sans devoir ressentir la crainte de perdre leur revenu. À long terme, il faut prévoir de mettre en place un mécanisme pour s’assurer que le prix de la crevette au débarquement soit déjà négocié avant le début de la saison de la pêche, comme c’est le cas de la pêche au crabe. C’est entre autres sur cette avenue que les conseils centraux vont consacrer leurs énergies. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 130 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN). La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.