Le syndicalisme À notre façon

Vendredi dernier, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) a clôturé son 25e Congrès, qui s’est déroulé du 7 au 10 mai, à Rivière-du-Loup, à l’Auberge de la Pointe. Sur le thème À notre façon, les délégué-es des syndicats affiliés au CCBSL se sont rencontrés afin de partager, de débattre, de proposer puis d’adopter un plan de travail entièrement élaboré durant le congrès.

« Pour le mouvement syndical de la CSN au Bas-Saint-Laurent, notre 25e Congrès fut sans contredit un succès. Lors de la préparation, nous avons fait un pari audacieux, celui de bâtir, dans le cadre de cette instance, un plan de travail ensemble pour les trois années à venir. Nous avons donc eu la chance de partager ces quatre jours avec 80 délégué-es de syndicats de notre région. La richesse de nos échanges et de nos débats nous a permis de nous entendre sur un plan de travail commun qui nourrira nos actions et nos projets des trois prochaines années. Encore une fois, ce congrès fut l’occasion de constater concrètement que les délégué-es des syndicats affiliés à la CSN savent proposer une multitude de moyens innovants empreints de solidarité et d’entraide », de souligner Nancy Legendre, présidente réélue du CCBSL–CSN.

Trois membres sur quatre du comité exécutif ont été réélus — Nancy Legendre à la présidence, Pauline Bélanger au poste de secrétaire-trésorière ainsi que Daniel Lamoureux à la vice-présidence au secteur privé —, et Dany Héon a été nouvellement élu à la vice-présidence pour le secteur public, à la suite du départ à la retraite de Ginette Pelletier qui fut élue au conseil central de 2008 à 2019.

« En tout, les délégué-es nous ont donc confié 23 mandats qui guideront directement notre travail, nos actions et nos interventions en lien avec les appuis aux conflits, la vie syndicale, la vie régionale, les campagnes que nous menons ainsi que la syndicalisation. Ces mandats reflètent leurs idées, leurs préoccupations et les moyens qu’elles et ils veulent que nous prenions afin de les soutenir toujours plus efficacement dans tous les aspects de leur travail et de leur militance. Nous sommes donc très heureux du dénouement de ce 25e Congrès qui, plus que jamais, a réaffirmé la force de notre engagement et de notre mouvement », de conclure madame Legendre.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte près de 110 syndicats affiliés représentant plus de 10 000 membres dans les secteurs public et privé, de La Pocatière jusqu’à Les Méchins.

La CSN–Construction obtient des gains majeurs pour la première convention collective des signaleurs de Construction BML

La CSN–Construction est fière d’annoncer la signature de la première convention collective des 25 signaleurs de Construction BML et de pouvoir offrir une meilleure qualité de vie à ces travailleuses et travailleurs qui risquent leur vie tous les jours au travail.

« Nous avons entrepris il y a quelque temps une opération de syndicalisation des travailleuses et travailleurs issus des sous-secteurs de la construction qui ne sont pas protégés par la loi R-20 et dont les conditions sont souvent exécrables, souligne d’entrée de jeu, le président de la CSN–-Construction, Pierre Brassard. La convention qu’on vient de signer pour les signaleuses et signaleurs avec Construction BML entraîne des gains majeurs pour eux. Nous en sommes très satisfaits. »

Augmentation de salaire de 25 %
Alors qu’ils étaient payés en moyenne 14,95 $ l’heure avant d’être syndiqués, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs non assujettis (STTNA–CSN) gagnent 18 $ l’heure depuis le 1er janvier 2019 et gagneront 18,40 $ le 1er janvier 2020 et 18,85 $ le 1er janvier 2021. Cela représentera une augmentation de plus de 25 % à l’échéance de la convention.

Heures supplémentaires majorées de 50 %
Des gains importants ont également été réalisés concernant les heures supplémentaires, qui seront pour leur part majorées de 50 %. Toutes les heures effectuées excédant 10 heures de travail par jour, 40 heures de travail par semaine ou la fin de semaine seront payables à taux supplémentaire.

Des primes intéressantes
Une prime de 2 $ l’heure sera accordée aux chefs d’équipe, peu importe le nombre d’heures effectuées dans la journée. Une prime de 1,50 $ l’heure est pour sa part accordée à tout salarié-e qui exécute un travail durant un quart de nuit.

Autres gains majeurs
Les travailleuses et travailleurs ont également obtenu plusieurs congés au-delà des normes du travail, tels que des congés pour obligation familiale, maladie, décès, mariage, naissance, etc. Les salarié-es ont aussi décroché jusqu’à 8 % d’indemnités de vacances après 8 ans de travail. Des indemnités de transport et de pension, ainsi que des pauses-café additionnelles lors d’heures supplémentaires ont été gagnées par les travailleuses et travailleurs.

Le point de vue d’un signaleur
« On connaît toujours notre horaire la veille, vers 21 h. Ça va mal pour se planifier une vie. Notre rôle est de protéger les usagers de la route et les autres travailleurs sur les chantiers routiers afin d’éviter des accidents, mais on doit faire face à des automobilistes souvent impatients, agressifs, qui en viennent parfois aux coups. Notre salaire tournait autour de 15 $ l’heure, alors que le travail exige que nous nous mettions souvent en danger. Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs non assujettis – CSN (STTNA–CSN) étaient impatients d’améliorer leur sort. Nous ne remercierons jamais assez la CSN–Construction d’avoir pensé à nous syndiquer. »

 

Le salaire minimum à 12,50 $ : encore trop loin de la cible

À l’occasion de l’entrée en vigueur du nouveau taux horaire du salaire minimum à 12,50 $ l’heure et de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs, les porte-paroles des sept organisations membres de la campagne 5-10-15 tiennent à exprimer leur déception. En campagne électorale, le parti de François Legault, la Coalition avenir Québec, disait vouloir créer des « jobs payants ». Il aurait pu commencer par améliorer le salaire de près de 900 000 personnes qui travaillent sous les 15 $ l’heure, mais il a raté l’occasion. « Il ne faut pas oublier que 15 $ l’heure, c’est ce qui est nécessaire, quand on travaille à temps plein, pour sortir de la pauvreté au Québec et pour cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue », a déclaré Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

L’augmentation de 50 cents l’heure arrive dans un contexte économique extrêmement favorable qui aurait dû éliminer toutes les craintes, souvent non fondées, liées à un salaire minimum plus élevé. Le taux de chômage est à un plancher historique (5,4 %), la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs secteurs et régions et l’inflation demeure faible malgré une croissance forte. « Le gouvernement aurait dû faire preuve de courage et avancer vers les 15 $ l’heure. Cela aurait été une action en faveur d’une plus grande égalité homme-femme, car les femmes occupent environ 58 % des emplois à moins de 15 $ l’heure au Québec », comme le rappelle Mélanie Gauvin, porte-parole du Front de défense des non-syndiquéEs.

Pour une obligation de donner l’horaire de travail au moins cinq jours à l’avance
Outre l’augmentation du salaire minimum, la campagne 5-10-15 porte deux autres revendications qui visent à permettre de mieux concilier le travail et la vie personnelle et familiale. D’abord, les organisations membres demandent à ce que les personnes salariées aient le droit de connaître leur horaire au moins cinq jours à l’avance. Dans un monde où les emplois atypiques sont la réalité pour une part de plus en plus importante des travailleuses et travailleurs, l’instabilité des heures de travail entraîne des défis de taille pour la planification de la vie personnelle et familiale et la gestion du budget. « Le gouvernement doit continuer sur la lancée de la récente réforme de la Loi sur les normes du travail (LNT). Celle-ci permet désormais à une personne de refuser de travailler si elle n’est pas avisée à l’intérieur d’un délai de cinq jours. Ce premier gain doit être bonifié. La responsabilité doit être mise du côté de l’employeur avec une règle qui oblige la divulgation de l’horaire à l’avance », d’expliquer Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Dix jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales
Actuellement, la Loi sur les normes du travail prévoit seulement deux jours de congé payé lorsque les travailleuses ou travailleurs s’absentent pour raisons familiales ou de santé. Au-delà de deux jours, les personnes salariées doivent choisir : soit s’appauvrir pour se soigner ou s’occuper d’un proche, soit travailler malgré la maladie ou une responsabilité familiale.

« Les chiffres démontrent que ce sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent davantage de cette situation, a expliqué Jacques Létourneau, président de la CSN. En 2016, les femmes se sont absentées en moyenne 74 heures pour des obligations personnelles ou familiales alors que chez les hommes, la moyenne était de moins de 20 heures. L’équité homme-femme s’en trouve lourdement affectée », précise-t-il. Pour contribuer à établir l’équité homme-femme, le gouvernement doit rendre accessibles dix jours de congé payé à toutes et à tous.

La théorie démentie par la réalité
Plusieurs exemples démontrent que l’augmentation du salaire minimum n’a pas les impacts défavorables sur l’emploi que présument certaines théories économiques. Le seuil théorique de 50 % du salaire moyen qui avait été établi, bien que ce dernier était hautement discutable, ne peut certainement plus apparaître comme un critère valable et encore moins représentatif de la réalité du marché du travail. « Surtout, les données choisies par le ministère pour établir le salaire moyen excluent toutes les personnes employées à salaire fixe, ce qui fait baisser lourdement la moyenne, a clarifié Luc Vachon, président de la CSD. S’il y a eu corrélation dans les années 1970 ou 1980 entre le dépassement du ratio de 50 % et la hausse du chômage des jeunes, d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte tels que l’arrivée des baby-boomers sur le marché du travail ou les crises économiques. Le contexte actuel est totalement différent et doit appeler à une autre approche », a-t-il dit.

Richard Perron, président du SPGQ, renchérit : « D’ailleurs, les prévisions de pertes d’emploi lancées par certains opposants de la hausse ne se sont pas concrétisées ailleurs. En Ontario, la hausse du salaire minimum à 14 $ l’heure en janvier 2018 devait, selon eux, provoquer la perte de centaines de milliers d’emplois. Or, on constate en Ontario une croissance de 2 % de l’emploi entre l’année 2017 et le premier trimestre de 2019 alors que la moyenne canadienne est de seulement 1,2 % », a-t-il poursuivi.

Et si l’effet de la hausse sur l’emploi était positif? C’est ce que démontre une étude récente de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). « On ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas quelques pertes d’emploi, mais ça n’a rien à voir avec les prédictions catastrophistes, de mentionner Christian Daigle, président général du SFPQ. En contrepartie, la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure stimulera l’économie locale en ajoutant de 2,2 à 3,4 milliards de masses salariales. Celles et ceux qui en bénéficieront dépenseront leurs revenus supplémentaires pour mieux combler leurs besoins essentiels, plutôt que de les placer dans un paradis fiscal! »

Secteur public : cinq organisations syndicales conviennent d’un protocole de solidarité

Les cinq plus grandes organisations syndicales présentes dans le secteur public ont convenu, cette semaine, d’un protocole de solidarité. Afin de concentrer toutes leurs énergies à la prochaine négociation du secteur public qui s’amorcera cet automne, la CSN, la CSQ, la FTQ, la FIQ (FIQP) et l’APTS se sont entendues sur un protocole de non-maraudage en prévision de la période de changement d’allégeance prévue en juillet prochain.

Ce protocole de non-maraudage s’appliquera pour tous les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des collèges et des organismes gouvernementaux affiliés aux organisations signataires. Celles-ci ont convenu de ne pas solliciter les membres d’une autre organisation et de n’appuyer aucune initiative locale allant en ce sens.

Les organisations syndicales rappellent que, pour ce qui est du secteur de la santé et des services sociaux, des votes d’allégeances syndicales ont été tenus il y a moins de deux ans. Bien que ces votes aient été imposés par le gouvernement libéral dans la foulée du projet de loi 10 fusionnant les établissements du réseau de la santé, la quasi-totalité des travailleuses et travailleurs de ce secteur a pu se prononcer sur l’organisation qui les représenterait.

Ensemble, les cinq organisations syndicales représentent plus de 425 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2020.

Un autre coup dur pour Bombardier La Pocatière

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP), le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) et la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) déplorent l’annonce de la mise à pied de 85 travailleuses et travailleurs à l’usine de Bombardier La Pocatière.

« Même s’il s’agit probablement de mises à pied temporaires, nous sommes toujours frappés durement par les annonces qui réduisent notre capacité de production. À chaque fois, ce sont des hommes et des femmes qui doivent faire face à une baisse drastique de revenus, qui a un impact important sur leur vie personnelle et familiale, de souligner Claude Michaud, président du SEBLP–CSN. Alors que nous revendiquons un minimum de 20 à 30 % de contenu local, nous avons vu plusieurs contrats entiers nous passer sous le nez, des projets qui, avec une garantie de contenu canadien ou québécois, nous auraient assuré des emplois plus stables. »

« En deux ans, ce sont trois contrats d’importance qui ont échappé aux travailleuses et travailleurs de La Pocatière, de dénoncer Louis Bégin, président de la FIM–CSN. Pensons simplement aux 212 voitures du Réseau express métropolitain qui ont été confiées à Alstom en Inde au mois d’avril 2018 ou à la seconde série de 24 voitures de l’Agence métropolitaine de transport, dont le contrat a été octroyé à la China Railway Rolling Stock Corporation, en mai 2017. Puis finalement, le 27 novembre dernier, VIA Rail annonçait l’octroi d’un contrat à l’allemande Siemens pour la fabrication de 32 nouveaux trains bidirectionnels desservant le corridor Québec-Windsor, alors que l’usine de La Pocatière détient toute l’expertise nécessaire à la réalisation de ces contrats. »

« Actuellement, nous finançons des projets publics à grands coups de milliards de dollars et ce sont des entreprises étrangères qui ramassent le pactole. L’impact direct de ces décisions, nous le voyons clairement aujourd’hui. Les gouvernements fédéral et provincial devront un jour rendre des comptes aux travailleuses et travailleurs qui perdent leur emploi, ainsi qu’à leurs familles. Alors qu’ils avaient le pouvoir de déterminer une portion de contenu local, ils devront nous expliquer pourquoi ils n’ont rien fait », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats et représente environ 10 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité.

Une réforme est indispensable

Les règles actuelles de l’assurance-emploi nuisent sérieusement aux travailleuses et travailleurs des petites localités et, par ricochet, à l’économie des régions. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau doit le réaliser et agir en conséquence.

La pénurie de main-d’œuvre provoque une baisse du taux de chômage et, par conséquent, une plus grande étanchéité du programme. Il devient de plus en plus difficile de se qualifier pour l’assurance-emploi. Pour cette raison, les PME issues de secteurs saisonniers comme le tourisme, la pêche ou la foresterie ont de la difficulté à trouver du personnel, causant ainsi une dévitalisation de petites localités en région.

La baisse générale du taux de chômage d’une région provoque en effet la baisse automatique du nombre de semaines de prestation d’assurance-emploi et fait augmenter le nombre d’heures travaillées pour se qualifier. Ce dispositif fait en sorte que de plus en plus de travailleuses et travailleurs saisonniers voient augmenter leur nombre de semaines sans aucun revenu. En ce moment, ce « trou noir » sans revenu oscille entre 5 et 18 semaines.

Des travailleuses et travailleurs ont donc décidé d’occuper le bureau de Justin Trudeau à Montréal, en février, afin de lui faire entendre raison.

La CSN s’attend à ce que tous les partis politiques fédéraux se prononcent sur la nécessaire réforme de l’assurance-emploi et compte mener une lutte effrénée afin d’obtenir gain de cause.

La CSN sollicite le soutien de la population

Face à la crise que doivent gérer les membres du Syndicat des employé-es de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN (SETMBCG), depuis le 17 décembre 2018, la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et le Conseil central Côte-Nord–CSN sollicitent le soutien de la population en appui au travail difficile que ces salarié-es doivent accomplir.

« Tous les employé-es de notre unité, les réguliers, les temporaires, sur appel et même des retraité-es ont mis l’épaule à la roue depuis la mise à l’arrêt du F.-A. Gauthier, de déclarer Mélanie Ouellet, présidente du SETMBCG. En plus des trois traversiers impliqués depuis un mois et demi, nous devons gérer tous les vols, ce qui ne fait habituellement pas partie de nos tâches. À tous les jours, nous sommes très bien placés pour comprendre toute la frustration et les inconvénients que la situation cause à notre clientèle. Nous pouvons toutefois compter sur l’appui et le soutien de notre employeur ».

« Nous désirons exprimer tout notre soutien et toute notre solidarité aux travailleuses et travailleurs qui doivent gérer cette crise à bout de bras avec tout le professionnalisme dont elles et ils font toujours preuve. En ce sens, nous sollicitons un appui bienveillant de la population à leur égard », de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Au Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord, toutes et tous reconnaissent l’importance de cette traverse, et ce, autant pour les déplacements personnels que pour le transport.

« Nous saluons le travail remarquable qui a été accompli par ces femmes et ces hommes depuis le tout début de cette difficile saga. Nous souhaitons vivement un retour à la normale, qui fera un grand bien à ces salarié-es ainsi qu’à leur famille », de renchérir Pauline Bélanger, secrétaire-trésorière du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« En temps normal, quand tout va bien, les gens ne remarquent généralement pas toute l’importance du travail effectué par les salarié-es affectés à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout. Aujourd’hui, nous demandons à nos concitoyennes et nos concitoyens de joindre nos voix et de manifester leur appui en ces temps difficiles », de conclure Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN.

Le Syndicat des employé-es de la traverse de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN regroupe environ 50 salarié-es. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, qui compte plus de 425 syndicats représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats et représente 10 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central Côte-Nord–CSN regroupe plus de 50 syndicats représentant sur une base régionale plus de 5500 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

STT en emploi de la région de Rimouski (CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 septembre 2018, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en emploi de la région de Rimouski (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail… »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine de l’intégration, le maintien et la réinsertion en emploi, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton (CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 21 septembre 2018, le Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes les personnes salariées de l’expédition et de la réception au sens du Code du travail »

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant à l’expédition et à la réception du porc chez cet employeur, a décidé très majoritairement de joindre le syndicat CSN déjà existant chez Viandes du Breton.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le gouvernement doit s’engager à plus long terme

La CSN salue l’annonce du ministre Roberge de verser en cours d’année 7,5 millions de dollars à cinq composantes régionales du réseau de l’Université du Québec. La CSN aurait cependant souhaité un engagement à plus long terme pour soutenir l’ensemble des dix établissements de ce réseau public et ainsi assurer l’atteinte des visées de développement social et économique qu’il incarne pour la société québécoise.

« On remarque une hésitation du ministre Roberge à promettre une majoration du financement du réseau de l’Université du Québec dans le prochain budget. L’éducation est pourtant la priorité du gouvernement », s’inquiète Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Cette dernière souligne que le réseau de l’Université du Québec, qui célèbre ses 50 ans, est pourtant une pierre angulaire pour l’accès aux études supérieures dans toutes les régions du Québec.

Il n’est pas trop tard pour revoir le mode de financement de l’ensemble des universités. « Une de ses faiblesses repose sur le fait que le calcul, presque exclusivement basé sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants à temps plein, ne tient pas compte des particularités d’un grand nombre d’entre eux, qui sont inscrits à temps partiel dans les universités du réseau. Il faut donner un coup de barre pour permettre à ces institutions de jouer pleinement leur rôle dans toutes les régions », déclare Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Par ailleurs, la CSN accueille favorablement la volonté du ministre de vouloir corriger les iniquités que subissent les universités du réseau lorsque comparées aux universités à charte. « Le ministre a annoncé son intention de réexaminer la déréglementation des frais de scolarité introduite par le précédent gouvernement ainsi que le financement particulier de certaines disciplines. Nous espérons que le ministre ajoutera à sa réflexion la question de la concentration des fonds de recherche pour une analyse globale du financement de la mission de l’ensemble des universités québécoises », a soutenu Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Wagons Azur : Une confirmation bienvenue

Deux syndicats de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN — le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière et le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada — ont reçu, le 12 novembre dernier, la confirmation de la commande de 153 nouvelles voitures Azur conçues spécifiquement pour la Société de transport de Montréal.

Le contrat pour la production de la première série des 468 voitures Azur, commandée en 2010 et qui se terminera à la fin de 2018, a été prolongé en avril 2018 pour une seconde commande de ces wagons qui desserviront le réseau montréalais. Après avoir terminé la production et l’assemblage de la première commande, les salarié-es des deux usines attendaient impatiemment l’octroi des sommes promises par le gouvernement fédéral qui confirmerait la seconde commande.

À La Pocatière, les travailleuses et les travailleurs de Bombardier attendaient la confirmation de cette commande depuis le mois d’août dernier. Celle-ci vient consolider 170 emplois à l’usine du Bas-Saint-Laurent. Il s’agit donc d’une excellente nouvelle à court et moyen terme pour l’économie locale de cette région qui bénéficie toujours des retombées économiques de ces contrats publics.

Chez Alstom à Sorel, comme les travailleuses et les travailleurs arrivaient à la toute fin de la production de la première série de voitures Azur à la fin du mois de novembre 2018, ils étaient prêts à relancer la production des bogies, des moteurs et des systèmes de contrôle, de communication, d’information et de vidéosurveillance de ces nouveaux trains.

La confirmation de cette commande renforce la reconnaissance de l’expertise développée par ces deux entreprises liées en consortium qui produisent fièrement des véhicules voués au transport collectif. Plus largement, partout au Québec, chaque consolidation d’emplois locaux de qualité maintient plusieurs autres emplois indirects bénéfiques pour l’économie de nos régions.

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN regroupe plus de 380 membres alors que le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada–CSN compte environ 75 membres.


Peinturés dans le coin
Au moment d’écrire ces lignes, le Syndicat des employés de Sico (SES—CSN) et le Syndicat des employé-es de Sico de Longueuil (SESL—CSN) demeuraient toujours en attente d’une rencontre avec leur employeur à la suite de l’annonce de la cessation des activités de l’entreprise au Québec le 14 novembre dernier.

« Plusieurs précisions sur la situation restent à venir et de nombreuses questions sur ce qui s’en vient demeurent sans réponse puisque la fermeture ne sera annoncée qu’en septembre 2019 et l’échéancier précis n’est pas encore connu pour le moment », de préciser Sylvain Charbonneau, président du SES—CSN.

« Nous trouvons désolant qu’une entreprise fondée au Québec et enracinée de la sorte, qui détenait historiquement une solide réputation, se comporte de la sorte avec ses salarié-es. Malgré l’affection de la clientèle à cette grande marque, PPG, dont le siège social est à Pittsburgh, a choisi de mettre cavalièrement un terme à ses opérations au Québec, ce que nous déplorons vigoureusement », de renchérir Normand Dubé, président du SESL—CSN depuis 1990.

Le Syndicat des employé-es de Sico Longueuil—CSN regroupe 45 salarié-es alors que le Syndicat des employés de Sico—CSN compte environ 70 travailleuses et travailleurs.

Manifestation chez Bombardier La Pocatière

Ce midi, les travailleuses et les travailleurs du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP) ont manifesté leur mécontentement en lien avec l’annonce récente d’une nouvelle perte de contrat, celle de VIA Rail.

« Nous sommes amèrement déçus de cette possibilité de voir un nouveau contrat de cette importance nous filer entre les doigts. Alors que nous revendiquons un minimum de 20 à 30 % de contenu local, il est désormais clair que si VIA va réellement de l’avant avec la compagnie Siemens, il n’y aura aucun contenu canadien dans ce projet pourtant financé à 100 % par nos taxes et impôts, de dénoncer Claude Michaud, président du SEBLP. Le seul contrat d’envergure figurant à notre carnet actuel touche aux voitures Azur du métro de Montréal, contrat qui se termine en 2021 et qui représente environ 170 emplois en tout. »

Le 27 novembre dernier, VIA Rail annonçait son intention de confier à l’allemande Siemens la fabrication de 32 nouveaux trains bidirectionnels pour desservir le corridor Québec-Windsor.

« En un peu plus de 18 mois, ce sont trois contrats d’importance qui ont échappé aux travailleuses et aux travailleurs de La Pocatière. Pensons seulement aux 212 voitures du Réseau express métropolitain (REM) qui ont été confiés à Alstom en Inde au mois d’avril 2018 ou à la seconde série de 24 voitures de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), dont le contrat a été octroyé à la China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC) en mai 2017. Pourtant, l’usine de La Pocatière détient toute l’expertise nécessaire à la réalisation de ces contrats », de renchérir André Miousse, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Rappelons qu’historiquement, les travailleuses et les travailleurs de Bombardier La Pocatière ont réalisé plusieurs contrats d’envergure : en 2010, 468 voitures de métro Azur en acier inoxydable pour la Société de transport de Montréal ; en 2007, 160 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour l’AMT ; en 2003, 329 voitures de trains de banlieue multi-niveaux pour la New Jersey Transit ; et, en 1989, 236 véhicules porte-voitures à simple et double niveau pour la navette de l’Eurotunnel.

« Quand une société publique canadienne confie un contrat d’une valeur d’environ 1 milliard de dollars à une entreprise étrangère, ce sont nos familles, nos ami-es, nos concitoyens et nos concitoyennes qui en paient le prix. Pour nous, tous ces contrats publics qui nous ont récemment passé sous le nez et qui seront réalisés à 100 % à l’extérieur du pays, représentent des centaines d’emplois directs et indirects qui ne verront jamais le jour dans notre région », de déplorer Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats, et représente environ 10 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité.

Condition des saisonniers : il y a urgence!

Une coalition réunissant des groupes de chômeurs, des syndicats CSN, des élus municipaux et des employeurs de l’industrie saisonnière de la Péninsule Acadienne, de Charlevoix, de la Côte-Nord ainsi que du Bas-St-Laurent, a tenu une conférence de presse le 4 décembre 2018 au Foyer de la Chambre des Communes du Parlement d’Ottawa, afin de rappeler la condition des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière et interpeler les pouvoirs politiques pour que des solutions réelles soient mises en marche. Les représentants et représentantes de cette coalition étaient entourés de nombreux parlementaires du NPD (Niki Ashton, Guy Caron et Brigitte Sansoucy), du Bloc québécois (Marilène Gill) et du Parti conservateur (Sylvie Boucher), venus soutenir les revendications des saisonniers.

Dans plusieurs régions du Québec et du Canada, des populations entières vivent et travaillent en fonction d’une économie saisonnière qui laisse de nombreuses personnes en situation de chômage. Ce sont des familles entières qui devront vivre très bientôt avec la réalité du « trou noir », c’est-à-dire se retrouver sans prestations de chômage, ni travail avant la reprise de la prochaine saison. Les difficultés sont réelles. Énormes. Et les dernières mesures du gouvernement, si elles ont représenté un pas dans la bonne direction en accordant 5 semaines de prestations supplémentaires aux saisonniers de 13 régions désignées au Canada, demeurent insuffisantes. Pour Line Sirois, d’Action-Chômage Côte-Nord, et Julie Brassard, du Mouvement Action-Chômage de Charlevoix, ainsi que Charles Breton, maire de Tadoussac, « il faut faire plus, il faut protéger nos régions, protéger l’industrie saisonnière, protéger notre monde ; l’hiver, il n’y a pas d’autres emplois disponibles ici, il faut s’assurer que les gens aient suffisamment de prestations de chômage jusqu’à la reprise de l’emploi. Ces 5 semaines de plus sont un bon début, mais ce sera insuffisant pour vraiment régler le problème. Des gens vont continuer à vivre le trou noir ».

Fernand Thibodeau, du Comité d’action sur l’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers du Nouveau-Brunswick, souligne la proposition mise de l’avant par la Coalition Québec-Nouveau-Brunswick : « Nous voulons que les régions qui vivent avec une économie saisonnière soient déclarées régions protégées et que les saisonniers de ces régions bénéficient de mesures d’exception :

  • avec un critère d’admissibilité fixé à 420 heures
  • une période de prestations suffisante pour éviter le trou noir, avec un plancher de 35 semaines, et un diviseur fixé à 12 ».

La Coalition présente à Ottawa en ce 4 décembre, revendique en effet un statut de « régions protégées » auprès du ministre responsable du programme d’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Pour Marilène Gill, députée de Manicouagan, « le Bloc Québécois a été de toutes les luttes avec les travailleurs saisonniers et nous lutterons jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause. Nous exigeons une solution permanente et cela passe nécessairement par une révision de la Loi. Le concept de zones protégées fait partie de la solution. »

Pour Niki Ashton, députée NPD de Churchill-Keewatinook Aski, ainsi que Sylvie Boucher, députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Ile d’Orléans-Charlevoix, du Parti conservateur, « la condition précaire des saisonniers et de leurs familles, c’est l’affaire de tous. C’est un enjeu économique majeur pour nos régions, d’où l’urgence d’y apporter une solution porteuse et permanente. Nous soutenons cette proposition de régions protégées avec des critères visant le monde du travail saisonnier. »

Guillaume Tremblay et Nancy Legendre, respectivement président et présidente du Conseil Central CSN Côte-Nord et du Conseil Central CSN du Bas-Saint-Laurent, rappellent d’ailleurs que « les deux tiers des saisonniers vivent dans l’Est du Canada, parce que l’industrie saisonnière, pour l’essentiel, se trouve dans l’Est du Canada, et principalement dans un certain nombre de régions, comme la Péninsule Acadienne, la Côte-Nord, Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et d’autres ».

Depuis l’année dernière, nous assistons à une véritable mobilisation des saisonniers de toutes ces régions, affectés par des protections insuffisantes en matière d’assurance-emploi et par une réalité dramatique qui s’appelle le trou noir. Les saisonniers sont fiers de leur emploi, fiers de leur appartenance régionale, mais se sentent abandonnés des pouvoirs politiques. Il faut de véritables solutions. On peut être certains qu’à un an des prochaines élections fédérales, la mobilisation va aller en augmentant!

 

Le Québec fait encore rire de lui

L’annonce de l’octroi éventuel d’un contrat pour le renouvellement des trains de l’axe Québec-Windsor à la multinationale allemande Siemens a fait bondir le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Il est grand temps de responsabiliser les entreprises établies au Québec et au Canada afin de préserver nos emplois au Québec, déclare Jacques Létourneau. On sait très bien que le nouveau gouvernement de François Legault n’a pas encore eu le temps d’établir de nouveaux processus quant aux appels d’offres de nos entreprises et de nos sociétés d’État, tant québécoises que canadiennes. Mais après les mauvaises nouvelles annoncées par Rona, Bombardier, Sico et, aujourd’hui, VIA Rail, il est grand temps d’avoir un grand débat social au Québec. Voilà pourquoi nous demandons au nouveau premier ministre de convoquer les organisations patronales et syndicales afin de mettre en place un forum où tous les acteurs socioéconomiques pourront mettre de l’avant des solutions permettant au gouvernement d’exiger que le contenu local et l’emploi québécois soient au cœur de nos priorités. »

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, se questionne sur l’application des accords de libre-échange par les différents gouvernements. « Il y a un manque de transparence flagrant quant à l’application des accords de libre-échange et aux exigences de contenu local, déplore-t-il. D’un appel d’offres à l’autre, d’une société d’État à l’autre, on nous dit 0 %, 15 %, 25 % de production nationale. Et aujourd’hui, on apprend que VIA Rail, une société de la Couronne, serait restée “prudente” en n’exigeant aucune production au Québec, alors que Bombardier Transport à La Pocatière est pleinement en mesure de construire ces trains ? C’est un non-sens total ! »

Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, rappelle que près de 500 travailleuses et travailleurs de Bombardier Transport sont pleinement en mesure d’assurer ce type d’approvisionnement. « Si le nouveau gouvernement veut promouvoir l’emploi local, si la stratégie Saint-Laurent est réellement sa priorité, il se doit de s’assurer que des fleurons économiques tels que Bombardier Transport puissent procurer de l’emploi à celles et à ceux qui ont contribué à leur essor », indique-t-elle.

La CSN salue la confirmation de la commande de la STM

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (SEBLP–CSN), le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada inc. (STATC–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) saluent la confirmation de la commande de 153 nouvelles voitures Azur conçues spécifiquement pour la Société de transport de Montréal (STM).

« Nous attendions la confirmation de cette commande pour la ligne bleue montréalaise depuis le mois d’août dernier. Nous pouvons donc que nous réjouir de cette consolidation de 170 emplois à notre usine du Bas-Saint-Laurent. Il s’agit d’une excellente nouvelle à court et moyen terme pour notre économie locale qui bénéficie toujours des retombées économiques de ces contrats », de préciser Claude Michaud, président du SEBLP.

« Évidemment, nous sommes vraiment heureux de l’octroi des sommes promises par le gouvernement fédéral. Nous arrivions à la toute fin de la production de la première série de voitures Azur à la fin de ce mois-ci, nous sommes déjà donc prêts à assembler les bogies, les moteurs, les systèmes de contrôle, de communication, d’information et de vidéosurveillance de ces nouveaux trains », de déclarer Francis Demers, président du STATC.

« Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les travailleurs et les travailleuses de ces deux usines qui produisent fièrement des véhicules voués au transport collectif de Montréal, et ce, juste avant la période des fêtes. Partout au Québec, chaque consolidation d’emplois locaux de qualité crée plusieurs autres emplois indirects bénéfiques pour l’économie de nos régions », de conclure Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

« Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN se réjouit de cette confirmation. Nous resterons aux côtés du SEBLP afin de défendre l’expertise qui a été développée ici dans l’octroi éventuel de futurs contrats », de souligner Nancy Legendre, présidente du CCBSL–CSN.

« Le Conseil central de la Montérégie–CSN accueille cette commande ferme avec enthousiasme. Les travailleurs et les travailleuses d’Alstom Transport Canada ont toujours livré des produits de très grande qualité et nous sommes fiers de cette nouvelle reconnaissance à leur égard », de déclarer Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN regroupe plus de 380 membres et le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada inc. (CSN) compte environ 75 membres.

La FIM–CSN regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats, et représente 10 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) regroupe environ 35 000 membres, issus des secteurs privé et public, sur une base régionale.

Entente de principe adoptée au Manoir Normandie

La trentaine de travailleuses et de travailleurs du Manoir Normandie, un centre hébergeant 75 personnes âgées en perte d’autonomie à Rimouski, ont voté unanimement en faveur d’une entente de principe intervenue le 5 novembre avec leur employeur. Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2021.

« C’est une très bonne nouvelle pour l’ensemble de nos membres qui obtiennent des avantages à plus d’un titre », affirme Matinée Aubé, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Résidences d’hébergement Rimouski-Neigette–CSN. « Ils ont été plus que patients alors qu’ils ont dû composer, en 2015, avec une prolongation de leur convention après une faillite et une reprise de finance. »

Parmi les gains obtenus, mentionnons l’atteinte de la plateforme salariale de la FSSS–CSN qui comprend une hausse rétroactive au 1er avril 2018 totalisant 1,75 $ l’heure pour les trois années de la convention, en plus des hausses possibles du salaire minimum. En outre, les salarié-es obtiennent une cinquième semaine de vacances après 20 ans de services.

Autres gains : les heures travaillées en sus de la journée ou de la semaine de 40 heures seront rémunérées à un taux horaire majoré de 50 %. Le personnel de nuit se voit octroyer une nouvelle prime horaire. De plus, des congés sociaux rémunérés en cas de décès sont octroyés à l’ensemble du personnel.

« Le fait d’avoir obtenu une date de fin de convention collective commune avec plusieurs autres centres d’hébergement syndiqués à la CSN constitue une avancée indéniable qui va collectivement nous permettre de préparer la prochaine ronde de négociation coordonnée de 2021 », fait valoir Gilles Gagné, représentant du secteur des centres d’hébergement privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « C’est de cette façon que l’on pourra accroître notre rapport de force collective et ainsi nous assurer d’obtenir, pour l’ensemble du secteur de l’hébergement privé, des gains significatifs et uniformes, peu importe la région. »

Pour Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent : « Cette entente représente des gains réels pour tous les syndiqué-es de la Résidence Normandie, surtout pour la majorité du personnel constitué de femmes sous-payées, alors que leur apport aux bien-être des personnes âgées hébergées, en perte d’autonomie ou non, n’est pas reconnu à sa juste valeur. Nous allons continuer à promouvoir et surtout à revendiquer des améliorations qui permettront au personnel d’acquérir une réelle reconnaissance professionnelle et sociale. »

Signature de la toute première convention collective locale avec le CISSS régional

C’est aujourd’hui à 12 h 30 que les représentantes du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent – CSN procéderont à la signature de la toute première convention collective locale avec le CISSS régional.

Une première convention à couvrir l’ensemble du Bas-Saint-Laurent
Rappelons que c’est à la suite de la création du CISSS que cette négociation avait été lancée. Elle prenait pour la première fois une dimension régionale devant mener à l’uniformisation des clauses et des façons de faire de l’ensemble des services sur le vaste territoire du Bas-Saint-Laurent.

La gestion du quotidien
Le contrat de travail des 1 158 syndiqué-es, membres du syndicat affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, encadre 26 matières ayant un impact direct sur le quotidien des personnes salariées, par exemple : les horaires de travail, l’attribution de postes, la formation, les mouvements de main d’œuvre, la gestion des congés et des vacances ainsi que des remplacements.

Des balises et des conditions de travail sécurisantes
Les syndiqué-es connaîtront désormais 7 jours à l’avance pour une période de 4 semaines leur horaire de travail. Les personnes de la liste de rappel ne seront pas obligées d’accepter de travailler à plus de 50 km de leur domicile et pourront, si elles le désirent, se limiter à un seul port d’attache ou exprimer leur disponibilité sur l’ensemble du territoire du CISSS.

Des conditions maintenant uniformisées pour tous les membres
Appelée à commenter, la présidente du syndicat, madame Annie Hudon, a déclaré : « Nos membres vont maintenant avoir les mêmes conditions dans toute la région et bénéficieront des mêmes droits peu importe où ils travaillent. Cela devrait faciliter la compréhension et le respect des droits de tout le monde. Nos membres sont contents et nous sommes fiers du résultat ».

Voir loin, agir en prévention

Du 14 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Ainsi, la CSN souhaite rappeler à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, de même qu’à ses quelque 300 000 membres des secteurs privé et public, de l’importance de la prévention.

Agir en prévention
Pour la CSN, la prévention demeure un défi quotidien dans un monde obsédé par la productivité et la rentabilité. C’est en amont qu’il faut poursuivre la sensibilisation des employeurs et des gouvernements aux risques liés au travail.

« Bien que nous ayons au fil du temps constaté des améliorations en santé et sécurité du travail, il reste toujours en 2018 énormément de travail à faire, surtout en matière de prévention, » explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique des questions de SST. « Un accident de travail, c’est un accident de trop. Pire encore quand un travailleur meurt au travail. On ne devrait jamais perdre notre vie en la gagnant. Ça n’a pas de bon sens. Il faut que ça cesse. »

230 décès en 2017
Rappelons les statistiques bouleversantes dévoilées en 2017 par la CNESST, les pires enregistrées depuis les dix dernières années. On déplorait 63 morts à la suite d’un accident, et 167 à la suite d’une maladie professionnelle, pour un total de 230 décès (13 de plus que l’année précédente).

En identifiant les risques et en prévoyant les dangers, nous nous donnons les moyens de corriger les situations problématiques dans un milieu de travail pour éviter que des accidents et des maladies professionnelles de nature physique et psychologique ne se produisent. Les travailleuses et travailleurs sont sans contredit les mieux placés pour signaler les dangers liés à leur travail et aussi pour proposer des solutions. Il est grand temps que les employeurs et le gouvernement se mettent à les écouter.

Il faut 50 millions de dollars pour éviter la rupture du réseau de la santé

Toute la semaine, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a exposé une série de problèmes du réseau public et proposé à chaque fois des solutions. Pour résoudre la crise à court terme, la FSSS-CSN estime toutefois qu’il faudra agir sans tarder.

Les problèmes : La crise du réseau de la santé et des services sociaux touche plusieurs aspects : pénurie généralisée, surcharge de travail, épuisement. « Le personnel est parfois désespéré de devoir travailler dans des équipes où il manque systématiquement 5, 8 ou même 10 personnes. La qualité des services et la sécurité du personnel sont en jeu », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

La solution : « On demande un investissement d’urgence de 50 millions de dollars pour intervenir dans les établissements qui font face à des problèmes criants de pénurie de main-d’œuvre », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, qui suggère notamment que l’on puisse accélérer les embauches ou même la réembauche de personnel retraité. Des compensations seraient également requises pour retenir le personnel qui doit constamment travailler en équipe réduite.

La FSSS-CSN demande par ailleurs de ramener au niveau national certaines négociations locales qui achoppent sur des éléments importants et qui risquent d’aggraver la crise actuelle. La question de la mobilité sur de grandes distances exigée au personnel dans certains établissements est un exemple patent.

La FSSS-CSN et ses syndicats offrent également de s’assoir avec l’employeur dans les jours qui suivent l’installation d’un nouveau gouvernement pour identifier les mesures qui auront un impact réel à court et à moyen termes.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Réseau de la santé : des personnes qualifiées écartées sans raison

D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) exposera un problème du réseau public par jour, accompagné d’une piste de solution.

Le problème : Il n’y a pas que les médecins immigrants qui peinent à faire reconnaître leurs qualifications dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des travailleuses et des travailleurs qui sont nés ici se voient bloquer l’accès à toute une série de titres d’emploi dans le réseau de la santé, et ce, sans raison valable. « Il n’y a aucune uniformité dans les exigences d’accès aux postes et ça laisse place à des critères déraisonnables et à de l’arbitraire », critique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui n’accepte pas qu’on aggrave inutilement la pénurie de main d’œuvre.  

Dans un établissement en Outaouais, par exemple, un affichage pour le poste de préposé-e aux bénéficiaires exigeait d’être à la maîtrise en ergothérapie ou en physiothérapie ou encore être au collégial en soins préhospitaliers d’urgence. Pourtant, le ministère de l’Éducation n’offre qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour accéder à cette profession.

Autre exemple, une secrétaire médicale qui est qualifiée par le ministère de l’Éducation et qui détient un diplôme devra parfois passer un nouveau test pour occuper un emploi de secrétaire médicale dans le réseau de la santé.

La solution : « Il est urgent que le ministère de la Santé corrige cette situation en précisant les qualifications justes et raisonnables pour chaque titre d’emploi dans la convention collective, comme cela se fait dans le secteur de l’éducation », affirme Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. Il ajoute qu’il faudrait aussi reconnaître les attestations d’études collégiales de même que faciliter la possibilité pour des personnes déjà en emploi de concilier famille-travail-études dans le but de compléter leurs qualifications.

Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé.

Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.