La CSN-Construction revendique un suivi sérieux du comité de vigie

À titre d’organisation participante au Comité de vigie sur la référence de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction, la CSN-Construction revendique un suivi sérieux des recommandations soumises par les membres de ce comité.

« Le 30 septembre 2014, le comité de vigie publiait un rapport d’évaluation du système de référence après les deux premières années de fonctionnement. Nous nous attendions donc à ce qu’un suivi rigoureux soit fait afin d’améliorer les lacunes que nous avions observées durant cette période. Or, de l’avis même du sous-ministre du Travail, aucun suivi formel n’a été fait sur les neuf recommandations formulées dans le rapport de la Commission de la construction du Québec (CCQ) », de déplorer Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.

« Une de ces recommandations prévoyait la mise en place d’une liste unique de référence sans mention de l’allégeance syndicale. L’application d’une telle règle aurait définitivement brisé la dynamique de favoritisme que le système de référence visait à combattre. Une autre recommandation, plus pratique celle-ci, visait à retirer des listes les travailleuses et les travailleurs déjà en emploi afin de faciliter l’utilisation des listes publiées par la CCQ pour les employeurs. Du fait que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui procèdent à leur mise en disponibilité, cette procédure assurerait un accès direct à celles et ceux qui veulent et peuvent travailler », de souligner monsieur Brassard.

Un changement de mentalité

« Les organisations syndicales qui ont largement bénéficié du favoritisme lié au placement syndical sont les premières à revendiquer la mise à mort du système de référence. Si nous désirons sérieusement mettre un terme à la discrimination sur les chantiers, il faut impérativement mettre en place des règles et des procédures qui vont assurer un bon fonctionnement du système », de conclure le président de la fédération.

À propos
Fondée en 1924, par et pour les travailleurs, la CSN-Construction offre à ses membres tous les outils nécessaires pour défendre et améliorer leurs conditions de travail. Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente plus de 18 000 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la construction.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les syndiqués votent la grève à 100 %

Ce midi, les délégué-es du 22e Congrès du conseil central CSN (CCATNQ–CSN) ont tenu une manifestation de solidarité devant le centre d’hébergement privé Domaine des pionniers de la Vallée-de-l’Or pour exprimer leur soutien à l’égard des membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or (CSN). Ceux-ci ont démontré qu’ils étaient solidaires devant les offres patronales de la direction du Domaine des Pionniers depuis le début de la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

Le 5 mai dernier, ils ont voté unanimement, par scrutin secret, en faveur de la grève générale illimitée, rejetant ainsi les offres salariales insatisfaisantes de l’employeur.

« Les résultats sont sans équivoque, a mentionné le président du syndicat, Denis Bolduc. Le message que l’assemblée générale lance à la direction est clair : notre demande d’augmentation de 1, 50 $ sur trois ans est un essentiel pour régler la négociation. Nous n’accepterons pas un appauvrissement de nos membres.»

« Les membres du syndicat ont démontré leur volonté et l’importance de la revendication salariale, mentionne Annick Trottier vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). La balle est dans le camp de l’employeur. Il devra choisir entre un règlement satisfaisant ou un conflit. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2015 et les membres ont assez attendu.»

« La CSN appuiera ces travailleuses et ces travailleurs de toutes ses forces, ajoute le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. Nous serons avec eux jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Leur travail vital mérite une meilleure reconnaissance. »

Le syndicat réitère qu’en cas de grève, ni la sécurité ni le confort des résidents ne seront compromis. D’ailleurs, lors de la dernière grève de 2007, le syndicat avait agi de façon exemplaire à cet égard.

Le syndicat fait partie des négociations coordonnées 2015, regroupant une quarantaine de centres d’hébergement privés affiliés à la CSN. Ceux-ci ont adopté une plateforme nationale incluant une augmentation de 1,50 $ sur trois ans.

Les conseils centraux en congrès

Aujourd’hui, s’ouvrent les congrès de cinq conseils centraux de la CSN, le temps pour les syndicats d’une même région de faire le bilan de l’action syndicale et sociale des trois dernières années et de voter les priorités pour l’avenir.

Après celles et ceux de l’Outaouais, qui ont « ouvert la saison » des congrès des conseils centraux le 26 avril, à Maniwaki, c’est au tour des militantes et des militants de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, de Lanaudière et du Bas-Saint-Laurent de se réunir à compter d’aujourd’hui dans ce traditionnel rendez-vous triennal pour débattre des orientations des trois prochaines années.

Partout, le bilan de la lutte à l’austérité sera à l’ordre du jour. Rien de plus normal, la mobilisation contre les mesures restrictives du gouvernement de Philippe Couillard ayant enflammé le Québec depuis septembre 2014. Les syndicats de la CSN ont été aux côtés des conseils centraux dans cette bataille qui se poursuit entre autres pour maintenir les services publics et les programmes sociaux, comme les services de garde éducatifs. La lutte à l’austérité est d’ailleurs partout à l’agenda des trois prochaines années.

C’est grâce aux conseils centraux que l’action de la CSN se déploie à tous les niveaux aux quatre coins du Québec. Le quotidien des conseils centraux, c’est l’appui aux syndicats en négociation pour un meilleur revenu ou contre des conditions de travail dangereuses, autant que des batailles pour l’emploi ou un développement régional harmonieux qui respecte les communautés.

Outaouais : la dignité par un revenu décent

Dans toutes les régions, les coupes en éducation, dans la santé et dans les services sociaux ont réduit la qualité et l’accessibilité des services et complexifié la tâche de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, tout en détériorant leurs conditions de travail. « La loi 10, qui oblige maintenant des gens à devoir se déplacer sur des dizaines de kilomètres pour des services jadis offerts dans leur communauté, la disparition des organismes de développement local et les récentes compressions dans les services de garde affectent les régions.

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Les délégué-es du congrès au Château Logue de Maniwaki avec l’exécutif réélu

La population a été durement affectée par les décisions austères du gouvernement libéral », a soutenu Michel Quijada, réélu à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le congrès, qui s’était déroulé sur le thème La dignité contre l’austérité, a voté pour revendiquer un relèvement substantiel du salaire minimum.

Le développement de Lanaudière

À Joliette, les délégué-es du Conseil central de Lanaudière (CSN) sont réunis cette semaine sur le thème Décidons / Mobilisons / Agissons. Pour la présidente Francine Ranger, le thème « décrit parfaitement les débats qui nous animeront tout au long de la semaine. Les enjeux discutés concernent le développement de notre région dans les volets tels que l’éducation, la santé et les services sociaux, l’environnement, les jeunes, la condition féminine et la santé et sécurité du travail ».

Photo Michel Giroux
Photo Michel Giroux

Côte-Nord : l’heure des choix

Les trois dernières années ont été particulièrement difficiles pour la population nord-côtière, frappée par un ralentissement économique qui a été aggravé par les mesures d’austérité. « Notre économie régionale dépend encore beaucoup des richesses naturelles », convient Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Photo : Alain Therrien

Selon lui, la région vivra une transition de son modèle économique. « Les ressources naturelles seront toujours au cœur de notre prospérité, mais d’autres alternatives s’imposent, dont, notamment, une économie de service qui devra prendre encore plus de place. Les temps changent, et la Côte-Nord devra s’adapter. Cette réalité sera à l’ordre du jour de notre 8e congrès qui se déroule sur le thème Solidaires…malgré vents et marées », explique Guillaume Tremblay.

Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec : syndicalisation et environnement

Au cours du 22e congrès, les délégué-es des syndicats CSN de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec se réunissent à compter d’aujourd’hui sur le thème Nous, notre territoire, notre fierté ! pour discuter notamment de développement régional, d’environnement et de syndicalisation.

Dans cette région, plus de 60 % des travailleuses et des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués. « Dans le secteur primaire, par exemple dans les mines, un bastion historique du syndicalisme, il y a aujourd’hui énormément d’entreprises non syndiquées, relève le président du CCATNQ–CSN, Donald Rheault. L’industrie a beaucoup changé, on voit de plus en plus de sous-traitants et une multiplication d’entreprises de plus petite taille. Cela pose un défi particulier pour celles et ceux qui souhaitent se regrouper à l’abri des représailles des employeurs. Par ailleurs, nos structures d’accueil et de services qui ont fait leur preuve dans des contextes traditionnels doivent refléter cette réalité changeante ».

Estrie : active et solidaire

À Sherbrooke, le 26e congrès du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN) s’ouvre aujourd’hui sur le thème La Solidarité moteur de ma communauté.

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Congrès du conseil central de l’Estrie. Photo : Chu Anh Pham

Les principaux thèmes abordés touchent notamment la mobilisation, la condition féminine, le développement régional et l’immigration. « La CSN a toujours été très active et solidaire. Les propositions soumises aux délégué-es nous guideront vers une solidarité encore plus large et plus diversifiée, explique le président du conseil central, Denis Beaudin. Au cours du prochain mandat, nous souhaitons être encore plus visibles et démontrer que la CSN est une force incontournable. »

Et maintenant… au Bas-Saint-Laurent

La pertinence du syndicalisme sera au cœur des travaux des délégué-es du congrès du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui se tient sur le thème Et maintenant…

« La montée de l’individualisme et les changements que subit le monde du travail minent tranquillement les bases du mouvement syndical, constate Nancy Legendre, présidente du CCBSL-CSN. C’est notre devoir de nous adapter. » En ce sens, le 24e congrès permettra aux militantes et aux militants de se rappeler les grandes luttes menées pour bâtir une société moderne suscitant l’envie ailleurs dans le monde.

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Le choix de la thématique du congrès Et maintenant… oriente clairement la réflexion des délégué-es vers l’avenir. Comment mieux rejoindre la relève dans nos milieux de travail, comment déconstruire le mythe qu’un salarié-e obtient davantage seul qu’en groupe, comment sensibiliser au fait que les programmes collectifs profitent à tous, d’une manière ou d’une autre ?

Les congrès des autres conseils centraux se dérouleront jusqu’à la mi-juin : Laurentides, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean à compter du 24 mai ; Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine dès le 25 mai ; Montréal du 6 au 10 juin ; et Québec du 13 au 17 juin.

Les travailleuses et travailleurs de bureau du réseau de la santé à bout de souffle !

Dans le cadre de la Semaine du personnel de soutien administratif, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec (CCATNQ-CSN) tiennent à souligner le travail essentiel des membres du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du Réseau de la santé et des services sociaux (catégorie 3). C’est aussi l’occasion de dénoncer les effets dévastateurs de la première phase de réorganisation menée par le Centre intégré de santé et services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) et visant cette catégorie de personnel.

« Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir jusqu’à la retraite »
Durant les mois de mars et avril, la FSSS-CSN a rencontré plus d’une centaine de salarié-es de la catégorie du personnel administratif dans le cadre d’une tournée de consultation. « Nous avons pu constater que partout les membres subissent un alourdissement marqué de leur charge de travail. De façon générale, les travailleuses et les travailleurs sont dans l’incapacité de prendre leurs pauses, arrivent plus tôt au travail et font des heures supplémentaires pour accomplir leurs tâches. Les abolitions de poste et le non-remplacement des personnes absentes sont notamment responsables de cette situation », précise Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Plusieurs personnes se demandent combien de temps elles vont pouvoir tenir. Certaines ont même évoqué le désir de démissionner, malgré l’ancienneté accumulée dans le réseau. Dans ce contexte-là, nous craignons que les gens vivent des situations d’épuisement professionnel à court ou moyen terme ou qu’ils préfèrent quitter le réseau de la santé. Nous avons aussi constaté que, de façon générale, l’employeur ne paie pas les heures supplémentaires à taux et demi comme il se doit ». dénonce Annick Trottier.

Encadrement déficient
« Depuis la réorganisation administrative découlant de la Loi 10, les gens ne s’y retrouvent plus. Les travailleuses et les travailleurs n’ont pas ou peu de contacts avec les cadres. Souvent, ces derniers ne connaissent même pas les tâches quotidiennes accomplies par les salarié-es sous leur propre responsabilité. Ce qu’on entend souvent de la part des travailleuses et des travailleurs c’est : « mon boss, c’est une boîte vocale ! » On nous a également signalé le fait que les personnes qui sont intégrées dans de nouveaux postes reçoivent souvent un encadrement et une formation déficients.

Les gens ne savent pas à qui s’en remettre pour obtenir des réponses à leurs questions. Cette situation est inacceptable, la direction doit s’assurer d’offrir une formation et un support adéquats », précise Johane Provencher, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS Aurores-Boréales-CSN.

Arrêt du moratoire sur les affichages de postes
Selon Annick Trottier, cette situation pourrait être corrigée par l’ajout de personnel. « Pour cela, le CISSS-AT doit abandonner le moratoire sur les affichages de postes et ajouter du personnel formé là où les gens ne suffisent plus à la tâche. Dans plusieurs cas, l’abolition d’un poste ou le non-remplacement d’un départ provoque une répartition arbitraire des tâches, sans qu’une évaluation préalable des postes n’ait été faite. La FSSS-CSN fera circuler auprès de ses membres une pétition pour réclamer l’arrêt du moratoire. D’autres recours sont également envisagés, notamment des plaintes en fardeau de tâche. »

« Le moratoire sur les affichages de poste provoque aussi beaucoup d’insécurité. On craint que ces postes vacants n’existent bientôt plus. Au CSSS des Aurores Boréales, par exemple, seulement au port d’attache de Macamic, huit postes ont été abolis. Ces décisions, pour plusieurs, découlent de transfert de postes vers d’autres villes de la région. Des abolitions ont également été constatées ailleurs », ajoute Johane Provencher.

La Loi 10 pointée du doigt
La Loi 10 est, selon le CCATNQ-CSN, la principale source des problèmes actuels. « Nous avons abondamment dénoncé l’adoption de cette loi. Partout où les travaux de réorganisation battent leur plein, nous constatons que les conditions de travail se dégradent et la cadence devient insoutenable. Le CISSS-AT a récemment annoncé que les compressions budgétaires pour 2016 se chiffraient entre 25 et 30 millions de dollars. Il y a lieu de croire que les travaux de réorganisation affecteront bientôt l’ensemble des catégories d’emploi. Il est prévisible qu’à terme, cette situation affecte la qualité des services aux usagers. La possibilité de faire plus avec moins est toujours limitée par le facteur humain. C’est avec la santé de nos travailleurs et des usagers qu’on joue », dénonce Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec.

La FSSS-CSN représente plus de 2200 travailleuses et travailleurs dans le secteur de la santé en Abitibi-Témiscamingue. Pour sa part, le CCATNQ représente plus de 7000 membres répartis dans plus de 70 syndicats.

 

Les employés de Sanimos signent leur première convention collective

Réunis le 17 janvier dernier en assemblée générale à Amos, les travailleurs de Sanimos, qui s’occupent de la cueillette des ordures ménagères et du recyclage, se sont prononcés à quatre-vingt-dix pour cent (90 %) en faveur des termes de leur première convention collective.

D’une durée de 3 ans, le premier contrat collectif de ces 15 syndiqués membres d’un syndicat affilié à la Fédération des employées et employés services publics CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes. À titre d’exemple, le taux horaire d’un journalier-éboueur passera de 14,50 $ de l’heure avant d’être syndiqué à 16,47 $ au dernier tiers de la durée de leur nouvelle convention. Les chauffeurs voient leur salaire passer de 18 $ à 20,25 $ suivant la même logique. En moyenne, les augmentations salariales sont entre 4,2 % et 4,5 % par année.

D’autres gains améliorent considérablement les conditions des travailleurs. L’aspect des vacances est bonifié par l’obtention de la quatrième semaine de vacances après 12 ans de service continu et l’ajout d’un congé payé mobile supplémentaire. En plus, les travailleurs seront rémunérés à taux horaire régulier majoré de cinquante pour cent (50 %) lors des jours fériés.

Des améliorations en santé et sécurité au travail

Les travailleurs pourront compter sur la mise en place d’un comité paritaire en santé-sécurité pour parler des problématiques possibles. De plus, l’employeur fournira une paire de chaussures de sécurité d’été et d’hiver pour une valeur maximale de 200 $ par paire.

Autres gains

La création d’un Comité de bilan et perspectives est une clause intéressante sur le plan de la représentativité. Le syndicat et l’employeur se réuniront pour discuter d’organisation du travail.

Déclaration

Appelé à commenter, le président du syndicat, Claude Charest, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir instauré notre première convention collective. Les négociations ont été fructueuses pour les membres. Le climat à la table de négociation a été cordial tout au long de la négociation. En trois ans, nos membres verront leur salaire horaire augmenter d’environ deux dollars. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Les travailleuses et les travailleurs de Norascon renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale samedi dernier, le 12 décembre 2015, les travailleuses et les travailleurs du STT de Norascon, affilié à la CSN, se sont prononcés à 80 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

Salaire

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces 140 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire de l’ordre de 7 % étalées sur les cinq années de la convention collective.

Équipement de sécurité

Des ajustements, à la hausse, des primes données en lien avec l’achat de l’équipement de sécurité ont été négociées. Selon la catégorie d’emploi, les montants maximaux seront entre 225 $ et 265 $.

Déclaration

Appelé à commenter, le président du syndicat, Stéphan Rheault, a déclaré : « Nous sommes contents du résultat de la négociation. L’aide du ministère du Travail, via la conciliation, a grandement aidé les parties à trouver un terrain d’entente. Des remerciements sont adressés à notre comité de négociation qui s’est dévoué à la cause. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Le Front commun en grève le 9 décembre 2015

Plus de 15 000 salariés du Front commun régional sont en grève aujourd’hui, en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec, pour dénoncer l’obstination du gouvernement, qui refuse toujours de bonifier ses offres salariales. Des manifestations et des rassemblements sont prévus dans les cinq grandes villes en Abitibi-Témiscamingue, soit Val-d’Or, Rouyn-Noranda, Amos, La Sarre et Ville-Marie.

« Silence radio » du côté salarial
Durant la dernière semaine, plusieurs fédérations syndicales ont annoncé être parvenues à des ententes sectorielles. Or, précise Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN) : « Les ententes sectorielles ne portent pas sur les salaires et les retraites. Sur ces sujets-là, qui sont essentiels pour nos membres, c’est le silence radio de la part du gouvernement. Il ne semble pas du tout bouger. » Pour les membres du Front commun, les dernières offres proposées par Martin Coiteux doivent être bonifiées. Rappelons que celles-ci totalisaient des augmentations de 3 % sur 5 ans. Ces offres condamnent notre monde à l’appauvrissement et doublent le retard salarial qui atteindrait 15 %. Nous, ce qu’on demande est simple. Nous voulons que les augmentations salariales permettent de suivre l’augmentation du coût de la vie et de rattraper le retard salarial de nos membres par rapport aux autres salariés. Pour sa part, Gilles Chapadeau, conseiller régional pour la FTQ, a vivement dénoncé les incohérences du gouvernement dans le traitement accordé à ses employé-es : « Quand on considère la générosité du gouvernement à l’égard des médecins, qui ont eu droit à 42 % d’augmentation salariale ces dernières années, on se dit que Couillard a quelque chose contre nous. Pourtant, notre travail est tout aussi essentiel que le leur pour assurer des soins de qualité, nous formons une grande équipe. Si on ajoute à cela les augmentations de 31 % proposés aux députés et l’investissement récent de 1,3 milliard dans Bombardier, c’est carrément indécent. On doit conclure que le gouvernement a de l’argent et qu’il peut bonifier son offre. L’objectif du déficit zéro et la volonté de diminuer la dette du Québec ne sont pas une excuse valable pour appauvrir les travailleurs des services publics. »

Mobilisations partout dans la région
Le Front commun régional organise des manifestations dans la plupart des villes de la région. Les employés de la fonction publique, de l’éducation et du soutien scolaire se rendront devant les grands centres hospitaliers pour démontrer leur soutien à leurs collègues de la santé. Ces rassemblements donneront lieu à d’importantes manifestations partout dans la région. « Comme les gens de la santé ont un droit de grève limité par les services essentiels, ils n’ont pas l’occasion de se déplacer beaucoup. Le Front commun régional s’invite donc chez eux. On veut que nos gens se rencontrent, qu’ils se parlent et aient l’occasion d’échanger sur leurs conditions de travail respectives. La solidarité, c’est aussi apprendre à se connaître. C’est une grande démonstration de force et d’unité », déclare Sylvie Godin, répondante APTS et responsable régionale du SISP.

La CSN applaudit l’annonce du gouvernement fédéral et incite Philippe Couillard à tenir une commission d’enquête québécoise élargie

La CSN salue la décision du gouvernement fédéral de mettre en place une commission d’enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées et demande au gouvernement du Québec de se pencher de façon large sur le problème de violence envers les femmes.

« Depuis plusieurs années, nous avons joint notre voix à celle des groupes autochtones et d’autres groupes de défense des droits des femmes pour la tenue d’une commission fédérale. Le gouvernement Harper s’était entêté à ne pas la tenir malgré ces nombreuses voix qui s’élevaient autour de lui. Nous sommes soulagées de savoir que cette commission très porteuse d’espoir pour les femmes autochtones sera enfin lancée », s’est exprimée la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La CSN applaudit également l’intention du gouvernement fédéral de consulter les populations autochtones pour établir le mandat de la commission. « Il fallait absolument que les membres des communautés autochtones soient consultés, car ce sont les principales personnes concernées. Nous espérons que des représentantes de groupes de défense des droits des femmes autochtones seront invitées à participer activement à ces consultations », renchérit Véronique De Sève.

Rappelons que lors des révélations entendues à l’émission Enquête, la CSN avait exhorté les premiers ministres Philippe Couillard et Justin Trudeau à mettre en place des mécanismes indépendants afin de faire la lumière sur les violences que subissent les femmes autochtones et pour qu’ultimement, justice soit rendue.

Et le Québec?
La CSN demande à Philippe Couillard de démontrer à son tour une volonté ferme et concrète d’améliorer l’ensemble des conditions de vie des femmes autochtones du Québec. « Il doit lancer une commission d’enquête publique québécoise dont le mandat large se penchera sur le racisme, la discrimination systémique, les conditions de vie déplorables que les femmes autochtones du Québec vivent au quotidien, le taux démesuré d’emprisonnement dont elles font l’objet et sur les agissements présumés de la police envers elles », conclut finalement la vice-présidente de la CSN.

La FSSS-CSN s’invite à la réunion du conseil d’administration du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue

Les membres de la FSSS-CSN ont manifesté leur présence lors de la réunion du conseil d’administration du CISSS. Ils ont profité de la période de question pour interpeller bruyamment les administrateurs réunis pour leur première réunion.

Nouvelles offres patronales inacceptables
Les membres de la FSSS-CSN ont invité le CA à dénoncer les récentes offres du Conseil du Trésor qu’ils jugent inacceptables. Le Conseil du Trésor n’a pratiquement rien changé à ses précédentes offres. Par des jeux comptables, monsieur Coiteux tente d’induire en erreur les travailleuses et les travailleurs, de même que la population, lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’une nouvelle offre. Si elles étaient acceptées, ces offres feraient passer le retard salarial des travailleurs du secteur public de 7 à 15 % d’ici 2019. « Nous sommes venus demander au CA de dénoncer ces offres inacceptables et de faire le message au gouvernement que plus que jamais, les travailleurs de la santé sont mobilisés », affirme Annick Trottier, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec. Rappelons que la dernière offre du Conseil du Trésor prévoit notamment deux années de gel salarial, 3 % d’augmentation sur 5 ans et la hausse de l’âge de la retraite à 62 ans.

Coupures des services à la population
« On a déjà annoncé des compressions de 16 millions pour cette année. C’est énorme. Ça va inévitablement avoir un impact sur les services à la population. Encore une fois, ce sont les travailleurs et les citoyens de la région qui vont être touchés », poursuit la porte-parole régionale. Dans une lettre récemment envoyée par le CISSS de l’Abitibi Témiscamingue , il était mentionné que les compressions allaient se traduire par des abolitions de poste, des fusions et des fermetures de services. Ça veut dire que certains services seront moins accessibles à la population, car ils seront centralisés en un seul endroit et qu’il y aura moins de travailleurs pour les offrir. « Aujourd’hui, nous sommes venus demander au CA de nous donner des précisions sur les compressions à venir et surtout, d’ajouter sa voix à la nôtre pour dénoncer la politique d’austérité du gouvernement Couillard. Seront-ils les complices d’une politique qui appauvrit les travailleurs de la santé et qui diminue l’accessibilité des services ? Pour l’instant, la direction refuse toujours de nous dire quels services seront affectés et combien de postes seront coupés », soutient Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (CCATNQ-CSN).

Transparence
Les membres de la FSSS-CSN ont également dénoncé le manque de transparence du CA. « Normalement, la Loi prévoit que la réunion du conseil d’administration doit être publique. En convoquant celle-ci à 15 h 00, il nous semble évident que les membres du CA tentent d’éviter que les citoyens et les travailleurs de la santé soient présents. Par ailleurs, plusieurs travailleurs nous ont fait remarquer que l’annonce de la réunion n’a pas été affichée dans tous les établissements du réseau. Si l’objectif de la direction était de nous tenir à l’écart de leur réunion, nous sommes venus leur annoncer que nous serons présents pour les surveiller et leur poser des questions », conclut la vice-présidente régionale. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 3000 en Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Le Front commun prêt à déclencher la grève le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun annonce que ses premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre si aucune avancée sérieuse n’est constatée aux différentes tables de négociation du secteur public.

« Cela fera bientôt un an que nous négocions avec le gouvernement, rappelle le président de la FTQ, Daniel Boyer. Jusqu’à ce jour, il n’a toujours pas répondu à nos préoccupations concernant le retard salarial, la précarité d’emploi, le recours au secteur privé pour la prestation de services ou encore la dégradation de l’autonomie professionnelle des salariés du secteur public. Les offres présentées par le Conseil du trésor en décembre ne sont ni plus ni moins qu’une fin de non-recevoir de nos demandes. Et tant que le gouvernement demeure sur sa position de gel salarial, il nous est impossible d’entrevoir une contre-proposition. Le gouvernement doit envoyer dès maintenant les mandats nécessaires à ses négociateurs pour que nous en arrivions à un règlement satisfaisant et négocié. »

« Notre calendrier de grève, basé sur le principe de gradation des moyens de pression, prévoit laisser tout l’espace nécessaire à la négociation, affirme Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous commencerons, si nécessaire, la semaine du 26 octobre prochain, à raison d’une journée par région. Selon la conjoncture de la négociation, si nous ne parvenons pas à une entente à l’ensemble de nos tables, nous poursuivrons la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si nous sommes toujours dans l’impasse, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève nationale les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Nos membres sont très conscients des impacts éventuels sur la population d’un débrayage, mais l’intransigeance du gouvernement nous pousse à devoir augmenter les moyens de pression. Notre intention n’est pas de nuire à la population, mais bien d’améliorer nos conditions de travail et de garantir l’accessibilité à des services publics fortement malmenés par le gouvernement libéral. Le droit de grève est un droit constitutionnel reconnu par la Cour suprême qui s’applique également aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. »

Ces journées de grève s’exerceront sur une base nationale dans le cas des fonctionnaires et des ouvriers de la fonction publique du Québec, ainsi que des salariés de l’Agence du revenu du Québec et de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. « La détermination des 400 000 membres du Front commun est à la hauteur de l’arrogance du gouvernement libéral, souligne la porte-parole du SISP, Lucie Martineau.  M. Coiteux a vu les images de notre manifestation monstre samedi dernier rassemblant plus de 150 000 personnes, provenant de partout au Québec, qui ont déferlé dans les rues de Montréal. J’espère qu’il saisit bien l’ampleur des mandats de grève que nous avons obtenus. De toute ma vie, je n’ai jamais vu d’assemblées aussi bondées, de mandats de grève aussi forts. Notre objectif n’est pas de faire la grève. Nous avons toutefois l’obligation de mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement libéral afin d’en arriver à un règlement pour préserver la qualité des services publics. Évidemment, avant d’exercer notre droit de grève, nous comptons utiliser tous les moyens nécessaires. Voilà pourquoi, dès lundi prochain, des actions de perturbations socio-économiques seront menées dans l’ensemble des régions du Québec. »

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.

En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 27 octobre : Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec 12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec-Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec.

16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse

1er, 2 et 3 décembre : grève nationale

Le coeur dans la forêt

Au cœur de la forêt, bien en amont des scieries et des usines de pâtes et papiers, les travailleurs et les travailleuses sylvicoles s’activent afin de rendre possible l’industrie forestière. Disséminés partout dans la province, travaillant au centre de zones forestières éloignées, ces ouvriers et ces ouvrières créent de nouvelles forêts, les entretiennent et en font la coupe. « Nous sommes des bâtisseurs de forêts ! », lance Thierry Charbonnel, sylviculteur et trésorier du syndicat.

Pourtant, leur travail est méconnu tout comme les conditions difficiles dans lesquelles ils l’exercent. Cette année, le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) mène une négociation coordonnée pour que leurs conditions soient ajustées à la réalité du 21e siècle.

En finir avec des conditions d’une autre époque

C’est sur ce thème que les travailleuses et travailleurs ont amorcé leur négociation coordonnée, car à plusieurs égards, leurs conditions sont dignes du siècle dernier. En effet, leur rémunération est dépendante de leur rendement et les dépenses pour l’acquisition et l’entretien des outils de travail sont à la charge des salarié-es. Considérant qu’il s’agit d’un travail saisonnier, le travail à forfait les force à pousser leur cadence au maximum, quitte à ignorer leur santé et leur sécurité.

Bien que le SNS-CSN ait fait certains gains par le passé, notamment sur la question des équipements de sécurité (un montant est versé sur chaque paie), les patrons sont souvent très réfractaires à l’idée d’en accorder davantage. Il faut savoir que les différents employeurs sont subventionnés par le gouvernement. Ici aussi, l’austérité frappe les travailleurs et les travailleuses. Malgré cela, en plus de certains gains locaux, le syndicat a réussi à obtenir 2 % supplémentaires en vacances pour les salarié-es ayant plus de 20 ans d’ancienneté et des libérations syndicales en période de négociation.

Le paradoxe sylvicole

Malgré les conditions très difficiles dans lesquelles ils œuvrent, et bien qu’ils soient tous très critiques envers celles-ci, aucun des travailleurs sylvicoles rencontrés ne voudrait changer de travail. René Martel, président du SNS-CSN, pointe le paysage et s’exclame : « C’est notre quotidien, le bois, les montagnes et les animaux, que veux-tu de mieux ? » La quiétude de la forêt contraste avec les difficultés de leur emploi. Richard, un ancien col bleu, insiste : « Je ne retournerais plus travailler en ville, ici c’est dur, mais t’as la paix. Pas de boss, tout seul dans le bois ! »

Les sylviculteurs sont fiers, ils étaient heureux d’exposer leur quotidien et de nous en parler. La rancœur face à leurs conditions de travail laisse parfois la place à leur passion pour la forêt. Toutefois, alors que les ficelles du métier se transmettaient autrefois de génération en génération, la chaîne semble se briser. « J’aime ma job, mais je ne voudrais pas que mes enfants suivent mes traces, je leur souhaite mieux. » C’est à travers ces mots, lancés par un délégué en pleine assemblée syndicale au mois de mai, que le paradoxe sylvicole s’exprime le mieux.

Un jour triste pour la région

C’est avec amertume et surtout beaucoup de tristesse que les employé-es en lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda ont appris la fermeture définitive du supermarché de l’avenue Larivière à compter du 20 novembre. Après trois ans à tenter de trouver un terrain d’entente pour la réouverture du magasin, c’est un coup dur pour les 47 employé-es.

Le 20 août 2012, le syndicat des travailleurs et travailleuses du Maxi de Rouyn-Noranda affilié à la Fédération du commerce (STTMRN-FC-CSN) se faisait montrer la sortie alors que la direction de Loblaw décrétait un lock-out. « Il n’y avait pas eu de négociations sérieuses depuis près d’un an. Après que Loblaw ait annoncé la fermeture anticipée de 52 de leurs magasins, on se doutait bien que c’était le début de la fin, mais nous gardions espoir qu’avec une réelle volonté de négocier, il était toujours possible de s’entendre afin de rouvrir le Maxi. Toutefois la direction en a décidé autrement et c’est bien dommage pour les travailleurs et travailleuses et pour les citoyens et citoyennes de Rouyn-Noranda », lance le président du STTMRN, Marcel Bisson.

Nous devons souligner que cette fois-ci, la direction de Loblaw a eu la décence de prévenir les employé-es de la fermeture du Maxi avant d’en faire l’annonce officielle. « Par respect envers les travailleurs et travailleuses, espérons maintenant que toutes les sommes qui leur sont dues leur soient versées afin d’éviter la judiciarisation du dossier, ajoute Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ). La CSN, la FC et le CCATNQ vont continuer à soutenir le syndicat afin de s’assurer que l’employeur ne se défilera pas devant ses responsabilités financières ».

Un rapport d’intervention du Protecteur du citoyen accablant, mais incomplet

Réagissant au dépôt du rapport d’intervention du Protecteur du citoyen, le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec de la CSN (CCATNQ) s’en dit préoccupé, comme il l’est depuis plusieurs années d’ailleurs, par la qualité des services rendus, à la suite des réformes mises en place par les ministres qui se sont succédé au fil des ans.

Le CCATNQ tient à préciser que les recommandations émises par les délégués de la Protectrice du citoyen sont orientées vers l’équipe de gestion du CHSLD Harricana d’Amos et elles viennent confirmer la désorganisation des soins et services rendus à la clientèle qui, comme le mentionne le rapport, sont fragilisés par l’adoption de la Loi 10 quant au leadership de gestion.

« La présentation du rapport d’intervention, quant à sa forme, nous laisse perplexes. Quatre jours d’enquête, deux personnes recueillant des informations et des observations auprès de 53 personnes et malgré tout, de nombreuses questions demeurent sans réponse. Pourquoi ne pas avoir pris une cinquième journée afin de compléter le travail ? Une enquête plus poussée aurait permis, quant à nous, d’éviter d’envenimer un climat de morosité de plus en plus présent dans le réseau de la Santé et des services sociaux. Hier, en une heure à peine, nous avons obtenu plusieurs réponses sur de nombreux éléments soulevés dans le rapport. Pourquoi ? Parce qu’on a posé les vraies questions, je suppose », lance le président intérimaire du CCATNQ, Giacomo Bouchard.

De son côté, la vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Annick Trottier, considère que plusieurs recommandations transmises pourraient très bien s’appliquer dans une grande majorité d’établissements du réseau de la Santé et des services sociaux. « Le manque d’écoute envers les membres du personnel perdure depuis plusieurs années. L’équipe multidisciplinaire doit, de façon impérative, représenter l’ensemble des membres du personnel, quel que soit leur titre d’emploi, dans la mesure où ils dispensent des soins de proximité à la clientèle. De toute évidence, on consulte le personnel quand cela fait l’affaire des décideurs, mais en ce qui concerne les soins dispensés, on y accorde peu ou pas d’importance. Il y a une différence entre être écouté et être entendu », déclare la vice-présidente régionale.

L’exécutif du Syndicat des travailleuses et travailleurs Les Eskers de l’Abitibi-CSN considère que les effets d’un tel rapport sont dévastateurs auprès des membres qu’il représente. « Certes, les recommandations sont dirigées en très grande partie vers l’équipe de gestion de l’établissement, mais nos membres se sont aussi fait éclabousser par le traitement qu’en ont fait certains médias. Nous avons à gérer une situation de crise causée essentiellement par un rapport incomplet. Qui se questionne sur l’état du personnel ? On dirige des attaques peu voilées envers une personne en particulier, alors que l’administration se compose d’une dizaine de cadres au CHSLD ? Comme syndicat, nous avons interpellé la direction à maintes reprises au fil des ans, entre autres le 15 septembre 2014, pour que des correctifs soient apportés. Résultat : aucun changement significatif n’a été enregistré en un an. Soyez assurés qu’en tant que représentants des membres, nous mettrons les énergies nécessaires pour obtenir des réponses, plutôt que simplement lancer un pavé dans la mare comme l’a fait la protectrice. Nous croyons que la clientèle, tout comme celles et ceux qui dispensent les soins, est en droit de s’attendre au respect qui leur revient », signale la porte-parole du syndicat, Mélissa Michaud.

Nous ne pouvons passer sous silence le communiqué laconique émis par le CISSS qui, d’aucune façon, ne nuance certains propos contenus dans le rapport. Nous citons particulièrement la conclusion émise par M. Boissonneault qui indique : « Sous ma gouverne, nous appliquerons une tolérance zéro sur des situations semblables ». Que veut-il insinuer ? Pourtant, selon le rapport du Protecteur du citoyen, des recommandations faites par la Commissaire aux plaintes en juin 2014 n’auraient pas été suivies par la direction de l’Agence de la Santé de l’époque. Est-ce que ce sera différent cette fois ? La question est pertinente.

Trois ans de mépris contre les travailleurs

Les employé-es en lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda soulignent, en ce 20 août, le troisième anniversaire du déclenchement du lock-out par la compagnie Loblaw. Un bien triste jour. Le syndicat des travailleurs et travailleuses du Maxi de Rouyn-Noranda affilié à la Fédération du commerce (STTMRN-FC-CSN) dénonce par le fait même le fait que la direction de Loblaw n’ait pas donné concrètement signe de vie depuis près d’un an.

Il s’agit là d’un manque de respect qui frôle l’indécence. Comment cette compagnie peut laisser ses 26 employé-es dans le noir pendant aussi longtemps ? Donnez-nous une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais parlez-nous », lance sans détour le président du STTMRN, Marcel Bisson.

Il y a quelques semaines, Loblaw annonçait la fermeture anticipée de 52 de leurs magasins toutes bannières confondues (Provigo, Maxi, etc.) à travers le Canada. Nous ne sommes pas dupes. Nous pensons que le Maxi de Rouyn-Noranda fait fort probablement partie de cette liste, mais la direction demeure muette et préfère ne pas reprendre le dialogue. Il y a des façons de faire dans les relations de travail chez Loblaw qui relèvent de l’âge de pierre. Espérons au moins que cette fois-ci, les travailleuses et travailleurs seront informés avant d’apprendre la fermeture au bulletin de nouvelles comme ce fut le cas pour leurs collègues de Témiscaming et Rouyn-Noranda », ajoute Giacomo Bouchard, président intérimaire du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).

Peu de discussions, mais beaucoup de mauvaises nouvelles. Les dernières discussions officielles avec la partie patronale remontent à novembre 2014. Par la suite, Loblaw a annoncé la fermeture des magasins Loblaws de Rouyn-Noranda et Provigo de Témiscaming. Près de 140 travailleuses et travailleurs se sont retrouvés sans emploi. Est-ce que Loblaw s’apprête à ajouter 26 travailleurs et travailleuses à son tableau de chasse dans la région, se questionne Serge Fournier président de la Fédération du commerce (FC-CSN). Il s’agirait du pire des scénarios non seulement pour la région et les employé-es, mais également pour les consommateurs. »

La CSN est derrière les travailleurs et travailleuses depuis le début de ce bras de fer et ils et elles peuvent compter sur notre appui indéfectible jusqu’à la résolution de ce conflit. Il n’est pas question de lâcher prise et si Loblaw voulait montrer un peu de bonne volonté, il serait encore possible de sauver le magasin de Rouyn-Noranda », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les employés renouvellent leur convention collective

Réunis hier en assemblée générale à Senneterre, les travailleuses et les travailleurs de la compagnie Produits Forestiers Résolu se sont prononcés à soixante-neuf pour cent (69 %) en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de quatre ans, le contrat de travail de ces 112 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes, soit de 2 % chaque année. De plus, des ajustements salariaux de 1 $ l’heure seront octroyés aux postes de technicien mécanique (avec D.E.C.), de technicien électrique (avec D.E.C.) et aux postes de raboteur, d’opérateur de petit lift, d’empileuse et équarrisseuse-attacheuse.

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : droits syndicaux, régime de retraite, amélioration des bonis de productivité, assurance collective, demi-heure de dîner payée, etc.

Régime retraite

La nouvelle convention collective améliore le montant de la rente annuelle du salaire annuel du salarié, qui passe de 0,55 % à 0,60 %.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Bertrand Roy, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir amélioré, entre autres, les bonis de productivité au rabotage et d’avoir gagné notre demi-heure de dîner payée. Grâce à la solidarité de nos membres, nous avons atteint nos objectifs tant normatifs que salariaux. Nous remercions les membres pour leur grande participation dans nos actions et dans nos assemblées générales. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Les employeurs devront faire leur part

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) poursuit sa tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population de l’Abitibi-Témiscamingue sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Dans la région, ce sont les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN qui ont joint les rangs de cette négociation coordonnée. L’employeur devra s’asseoir et leur prêter une oreille attentive, ces derniers vivant sous le seuil de la pauvreté.

Pour le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la Vallée-de-l’Or-CSN, Denis Boduc, il est impératif d’améliorer les conditions de travail dans les centres d’hébergement de la région, car la situation régionale l’impose. « Chez nous, le prix des loyers et des denrées alimentaires est très élevé et les conditions de travail minimes qui prévalent dans nos centres d’hébergement rendent très difficile l’atteinte d’une certaine sécurité personnelle de revenus », déclare-t-il. On nous présente toujours le taux d’occupation chancelant comme prétexte pour nous maintenir sous-payés, c’est inacceptable, renchérit-il.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs, comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel, principalement constitué de femmes, et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit la vice-présidente régionale de la FSSS-CSN, Annick Trottier.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté le vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, Giacomo Bouchard. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

La négociation coordonnée sur le plan national

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique Danièle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN.

« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La Gaspésie fête à son tour notre producteur et notre diffuseur public

En cette belle soirée de printemps, pas moins de vingt-cinq artistes et personnalités d’ici et d’ailleurs montent sur la scène du Centre culturel de Paspébiac afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 350 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

Présenté gratuitement, le spectacle de solidarité et de prise de parole rassemble sur scène les Sœurs Boulay, Daniel Boucher, Gilles Bélanger, Guillaume Arsenault, Claude Cormier, Juan Sebastian Larobina, Alan Côté, St. Mars et Philippe Garon qui joignent leur voix à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public. Éric Dion, le directeur artistique de la soirée, a accepté de s’y impliquer parce que selon lui, « la très grande majorité des artistes que nous connaissons nous ont été présentés sur les ondes de Radio-Canada.

Toutes les plateformes de notre service public offrent une vitrine incroyable aux artistes de toutes les régions du pays, ce qui en fait un lieu de découverte artistique, un lieu d’inspiration pour nous toutes et nous tous. » « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal, Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent, Ottawa, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine termine cette belle tournée de spectacles en appui à Radio-Canada. Comme partout ailleurs, de nombreuses voix se regroupent afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur magnifique région. Ici toutefois, la population sait ce que c’est que de perdre Radio-Canada puisqu’en 1990, la haute direction avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec, celles de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles avec le plus profond mépris pour la population du Bas Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Ce n’est qu’en juillet 2012 que la production télévisuelle est revenue mais seulement à Rimouski, pour tout ce vaste territoire. Pour contrer ces reculs, nous devons nous mobiliser pour les choses changent à Ottawa et à Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Plusieurs personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).