Une preuve de plus de l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par les firmes privées.

La publication du rapport sur l’application des règles d’attribution des contrats à la firme Proaction démontre une fois de plus l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par des firmes privées en santé et en services sociaux. Sans grande surprise, le rapport publié hier met en lumière de nombreuses lacunes dans l’octroi de contrats, dont des ententes négociées de gré à gré, et des avantages concurrentiels pour Proaction, lorsqu’il y a eu appel d’offres. L’esprit et les principes de la Loi sur les contrats des organismes publics n’ont pas été respectés par les établissements concernés dans huit des dix contrats octroyés. La CSN dénonce depuis plusieurs mois la situation et le rapport confirme les inquiétudes. « Non seulement nous savions que ce genre de projet était totalement inefficace et coûteux, mais maintenant nous avons la preuve que les lois ne sont pas même pas respectées. Les firmes privées de ce genre n’ont pas leur place en santé », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Une approche néfaste

L’approche préconisée par Proaction a aussi des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et des travailleuses du réseau. Pour Ginette Langlois, vice-présidente de la Fédération des Professionnèles, la situation est inquiétante : « Nous remarquons des cas de détresse psychologique chez les professionnel-les qui sont soumis à des mesures de contrôle excessives et malsaines tels le minutage des tâches et les rencontres fréquentes pour quantifier le travail ». De plus, le fait que Proaction garantisse un remboursement en cas de non-réalisation des économies promises met beaucoup de pression sur les travailleuses et les travailleurs afin qu’ils produisent plus. « La relation d’aide établie par nos professionnel-les ne peut se définir uniquement en terme quantitatif, puisque, faut-il le rappeler, ils donnent des services à une population vulnérable et en perte d’autonomie », précise Ginette Langlois.

Solutions à l’interne

l est par ailleurs important que le ministre Réjean Hébert ne se limite pas à la simple question des règles d’octroi des contrats. Son ministère doit revoir l’organisation du travail en impliquant les syndicats. « Compter sur l’expertise interne pour organiser le travail avec pour principal objectif d’améliorer la qualité des services aux patients est selon nous la meilleure solution » précise Nadine Lambert, vice-présidente responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS). Des exemples concrets de réussite ont été observés, entre autres dans la région de Québec, où depuis le départ de la firme Proaction, le syndicat et l’employeur ont formé un groupe de travail paritaire en vue de poursuivre par eux-mêmes la révision continue des processus d’organisation du travail.

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, oeuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Les sages-femmes lancent une vidéo d’appui

Les sages-femmes du Québec, en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour le renouvellement de leur entente de travail, ont lancé cet après-midi une vidéo d’appui à leurs revendications. L’événement s’est déroulé au bistro Vices & Versa à Montréal, en compagnie de plusieurs personnalités, dont les artistes Mariloup Wolfe, Yann Perreau et Salomé Corbo, qui sont venus témoigner de leur propre expérience et appuyer publiquement le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ).

Malgré le caractère festif de l’événement, la grogne était palpable parmi les sages-femmes présentes puisque le ministère venait tout juste de leur annoncer qu’il n’y aurait pas de blitz de négociations avant les vacances. « Une fois de plus, le MSSS se défile devant sa responsabilité et ses engagements. Nous avons fait le difficile exercice de prioriser nos demandes puisque c’est ce qu’il nous demandait et voilà qu’il nous refuse le blitz tant souhaité. C’est avec regret que nous constatons que le fait que nous sommes des femmes, desservant une clientèle féminine, semble jouer en notre défaveur » a indiqué Claudia Faille, présidente du RSFQ.

Depuis septembre 2012, le RSFQ a eu 23 rencontres avec le comité de négociation du MSSS, rencontres durant lesquelles pratiquement aucune des demandes monétaires n’ont été résolues. « Le MSSS nous demande d’être « sage » et il espère nous avoir à l’usure. Qu’il se détrompe, les sages-femmes sont mobilisées et ne baisseront pas les bras devant cette injustice ! », a lancé la présidente du RSFQ.

La vidéo, réalisée par Tania Bissonnette, s’inscrit dans une vaste opération d’appui orchestrée par le RSFQ. Sous la vidéo, un lien cliquable permet à l’internaute d’envoyer par courriel une lettre adressée aux ministres Réjean Hébert et Stéphane Bédard. « Tous les jours, nous recevons des témoignages d’encouragement de la population et maintenant nous souhaitons que le gouvernement mesure l’importance de cet appui. C’est pourquoi nous demandons à la population de partager la vidéo et de simplement cliquer pour faire cesser le mépris ! » a expliqué Claudia Faille.

La vidéo est disponible sur le site du Regroupement Les Sages-femmes du Québec, au www.rsfq.qc.ca.

À propos

Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) est l’association professionnelle des sages-femmes. Il représente les sages-femmes qui œuvrent au Québec depuis 1995. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

Une première journée de grève

Les conseillères et les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) tiennent aujourd’hui une première journée de grève afin d’appuyer leur comité de négociation qui tente toujours de dénouer l’impasse qui subsiste dans le renouvellement de leur convention collective échue depuis mars 2010. Les syndiqué-es disposent d’une banque de 72 heures de grève, votée à l’unanimité le 12 juin dernier. Par le déploiement d’une ligne de piquetage devant les bureaux de la CDPDJ situés sur la rue Saint-Jacques à Montréal, les conseillères et les conseillers juridiques manifestent leur exaspération face à une situation qui a assez duré.

« C’est quand même incroyable que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse refuse de traiter ses employé-es de façon juste et équitable. Nous demandons seulement la parité avec nos collègues avocates et avocats de l’État, rien de plus. » explique Jean-Sébastien Imbeault, président du syndicat. Plusieurs rencontres de négociations se sont tenues dans les dernières semaines et certaines demandes semblent avoir été entendues par la partie patronale. Toutefois, la CDPDJ refuse obstinément de considérer des ajustements à l’horaire de travail, une mesure qui a pourtant été incluse dans les ententes conclues avec les procureurs de la couronne, les juristes de l’État et les avocats de l’aide juridique en 2011. « Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas signé une nouvelle convention collective, nous maintiendrons la pression. » soutient Me Pierre-Yves Bourdeau, conseiller juridique à la direction du contentieux à la CDPDJ. D’autres actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

Affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN, le Syndicat des employé(e)s de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse représente 150 salarié-es, dont 15 conseillères et conseillers juridiques.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne interpellent le ministre de la Justice

Les conseillères et les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont interpellé le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, alors qu’il prononçait une allocution cet après-midi devant les membres du Barreau du Québec réunis au Palais des congrès.

Les employé-es de la CDPDJ, toujours sans contrat de travail depuis l’échéance de leur convention collective en mars 2010, ont voulu dérouler une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « De l’ensemble des avocats au service de l’État, seulement 15 d’entre eux n’ont pas droit au même traitement. Vous avez dit égalitén ? La parité. Toute la parité. », avant de se faire montrer la sortie. Par cette action d’éclat silencieuse, le personnel de la Commission souhaitait informer le ministre St-Arnaud de la situation irrégulière qui prévaut quant à la rémunération des conseillers juridiques.

Historiquement, ceux-ci ont toujours obtenu les mêmes conditions salariales que les procureurs de la Couronne, les juristes de l’État et les avocats de l’aide juridique. Depuis 2011, le gouvernement a consenti à ces derniers une augmentation salariale de 15 %. Mais l’employeur refuse aujourd’hui d’offrir le même traitement à ses conseillères et ses conseillers juridiques. « Nous avons pourtant obtenu une entente de principe en juin 2012, entente que nous avons adoptée en assemblée générale, pour apprendre en mars dernier que la Commission n’entendait plus respecter cette entente. Nous avons été très patients, mais ça suffit. Nous exigeons un règlement dans les plus brefs délais », a déclaré Jean-Sébastien Imbeault, président du syndicat. Les employé-es ont mené une première action, le 19 mai dernier, en distribuant des feuillets d’information aux membres de la Commission qui tenait une réunion de leur conseil d’administration. Les salarié-es prévoient d’autres moyens de pression si un règlement n’est pas conclu dans les prochains jours. Les représentants syndicaux ont rencontré le Conseil du trésor mardi dernier afin de faire le point sur la situation. Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions la semaine prochaine.

Le SECDPDJ affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN représente 150 employé-es, dont 15 conseillères et conseillers juridiques. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La gestion en collégialité et un financement public adéquat sont nécessaires

La CSN estime que le contexte dans lequel évolue le réseau universitaire nécessite un renforcement de la gestion en collégialité et un financement public des universités. C’est d’ailleurs ce qu’elle fera valoir lors de sa contribution à la prochaine rencontre préparatoire au Sommet sur l’enseignement supérieur portant spécifiquement sur les thèmes de la gouvernance et du financement des universités. La CSN entend combattre toutes les tentatives visant à remettre en cause la gestion en collégialité et à réduire le financement public. Pensons notamment à l’ancien projet de loi 38 sur la gouvernance des universités, qui fut heureusement abandonné, et aux nombreux rapports faisant la promotion de l’approche de l’utilisateur-payeur pour les services publics. « Le gouvernement doit renoncer à imposer les concepts de la nouvelle gestion publique dans la gouvernance des établissements universitaires, soutient Denise Boucher, vice-présidente de la CSN. Une université ne peut être gérée comme une entreprise ou une société à but lucratif. De plus, une forte majorité d’administrateurs externes ne constitue pas la garantie d’une gestion indépendante. Il faut mettre en place des mesures afin d’assurer une forte majorité de la communauté universitaire dans toutes les instances décisionnelles et consultatives des établissements et du réseau universitaire. » L’évaluation des ressources financières additionnelles exige un exercice rigoureux d’identification des besoins, un meilleur contrôle de certaines dépenses et une vision commune du développement du réseau universitaire et de ses priorités. À cet égard, la CSN considère qu’une instance de coordination des universités pourrait être envisageable si les objectifs sont de partager une vision commune de leur développement et d’améliorer la coordination et la cohérence entre les établissements. Cette nouvelle instance devrait être inspirée de l’ancien Conseil des universités et ne devrait pas avoir pour mandat l’assurance qualité. La CSN se questionne également sur le mode de financement actuel, qui ne s’est pas soldé par une amélioration du financement des universités, mais davantage par une substitution du financement public par des fonds privés et individuels. « Ce modèle introduit une concurrence pernicieuse entre les établissements qui se traduit, entre autres, par des dépenses de marketing improductives et d’autres dans certains projets immobiliers injustifiés. Il crée une incertitude sur les revenus disponibles et une dépendance envers des fonds privés souvent variables. Il faut revoir le mode de financement de manière à assurer plus de ressources dédiées à l’enseignement et à réduire les incitatifs à la concurrence entre les établissements, tout en assurant l’accessibilité aux études », affirme la vice-présidente. Cela requiert donc un financement public adéquat. Enfin, bien que le financement des cégeps ne soit pas à l’ordre du jour, la CSN tient à dénoncer les compressions budgétaires qui se sont multipliées au cours des récentes années dans le réseau collégial. Elle réitère, de plus, que la gratuité scolaire doit être établie à tous les ordres d’enseignement. La CSN regroupe trois fédérations du réseau de l’éducation, soit la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) et la Fédération des professionnèles (FP). La CSN ainsi que les représentantes et les représentants des trois fédérations participeront à la prochaine rencontre qui se tiendra à Sherbrooke cette semaine.

Au ministre Réjean Hébert de tracer une ligne claire

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représentent plus de 200 000 travailleuses et travailleurs du réseau public, réclament du ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, qu’il donne des indications claires aux établissements de santé à l’égard des multiples projets de réorganisation dans les soins à domicile.

En effet, loin de réévaluer leur démarche et critiqués de toutes parts, plusieurs CSSS au Québec poursuivent activement des projets dits d’« optimisation des soins à domicile ». Concrètement, ceux-ci consistent à imposer aux professionnel-les travaillant sur le terrain des méthodes de travail et d’évaluation qui ne sont pas adaptées à la réalité des services humains qu’ils dispensent. Ces changements organisationnels ont un impact négatif sur la qualité de vie et sur la satisfaction au travail des salarié-es et nient également leur autonomie professionnelle.

En outre, si quelques CSSS brandissent des résultats démontrant que le personnel voit plus de patients, de nombreux intervenants et de nombreuses intervenantes déplorent la déshumanisation des services et, par conséquent, une diminution de la qualité. Enfin, les syndicats croient que ces ressources financières seraient plus profitables si elles étaient investies dans les services aux citoyennes et aux citoyens plutôt que dans de lucratifs contrats, souvent octroyés de gré à gré, à des entreprises externes pour former des cadres aux méthodes de contrôle de l’emploi du temps des salarié-es.

Le ministre interpellé
Ainsi, l’APTS, la FIQ et la CSN demandent au ministre Réjean Hébert de faire connaître sans tarder les conclusions du bilan qu’il a demandé à chaque CSSS sur ce type de contrats. Par ailleurs, les organisations syndicales l’enjoignent de donner aux CSSS la directive claire de procéder à de véritables travaux d’organisation du travail, dans lesquels les travailleuses et les travailleurs et leurs syndicats joueront un rôle central, dans le but d’améliorer l’accessibilité aux soins à domicile. Le ministre a déjà indiqué que selon lui, les interventions de consultants en management comme Proaction ne sont pas des démarches d’organisation du travail. D’ailleurs, les trois organisations syndicales ont chacune conclu des ententes avec le ministère portant sur l’organisation du travail, dans leurs conventions collectives respectives, afin de baliser d’authentiques démarches en ce sens. Celles-ci doivent nécessairement être paritaires et déboucher sur une amélioration des conditions de travail et de la satisfaction au travail ainsi qu’à l’amélioration des services.

Des solutions à proposer
« Nos membres œuvrent au quotidien sur le terrain. Des propositions pour améliorer les processus et offrir au final plus de services et de meilleure qualité, nous en avons. Nous ne comprenons pas pourquoi certains établissements persistent à nous imposer ces solutions qui ne tiennent aucunement compte des préoccupations de celles et de ceux qui tiennent les services à bout de bras. D’autres établissements ont choisi, avec succès, de miser sur de véritables travaux paritaires, associant réellement les travailleuses et les travailleurs du début à la fin de la démarche, et cela donne de bons résultats », souligne la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

« Dans de nombreux établissements, il y a eu et il y a toujours des exercices d’organisation du travail qui se font de façon paritaire, donc avec les syndicats. Ni les CSSS ni les agences n’ont su jusqu’à maintenant nous expliquer de façon satisfaisante pourquoi ce modèle ne serait pas applicable dans les soins à domicile. Quant à nous, les Proaction et consorts ne font pas d’organisation du travail. Ils font de la formation de cadres et la contribution des salarié-es se limite à minuter leurs interventions quotidiennes : ils ne sont aucunement consultés sur ce qu’ils constatent comme problèmes et sur les solutions qu’ils privilégient », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Ressources financières
Les syndicats se questionnent également sur l’utilisation judicieuse des fonds publics, soit plusieurs millions de dollars sur l’ensemble du territoire québécois. « Les sommes allouées à ces entreprises privées auraient été mieux investies en services directs à la population. Nous croyons fermement qu’on peut améliorer l’accessibilité aux services en travaillant concrètement à l’organisation du travail, mais ce n’est pas non plus une formule miraculeuse. Il devra aussi y avoir de l’argent frais injecté dans les soins à domicile si on souhaite vraiment atteindre nos objectifs. Le Québec est parmi les provinces qui investissent le moins dans ces soins : on ne peut pas compter que sur le dévouement du personnel pour combler ce retard », ajoute la 1re vice-présidente de l’APTS, Johanne McGurrin.

À propos
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente 29 000 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ compte plus de 62 000 salarié-es dans les soins infirmiers et cardiorespiratoires. Quant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), elle regroupe près de 115 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories d’emploi dans le réseau public de services de santé et sociaux, réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Le Front commun demande la révision du mode de financement du régime

– À l’occasion des auditions publiques relatives aux résultats de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de possibles hausses de cotisations concernant notamment, le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) ont été évoquées. Soulignons d’entrée de jeu que la Caisse du régime est toujours en mesure d’assurer le respect de toutes ses obligations et de soutenir toutes les conditions actuelles du régime. Cette situation illustre toutefois clairement la nécessité de revoir le mode de financement du régime, dès maintenant. Le Front commun, qui représente plus de 80 % des cotisantes et cotisants, a déjà demandé au gouvernement de revoir le mode de financement du Régime pour le mettre à l’abri d’augmentations ou de variations trop importantes du taux de cotisation, tout en assurant une meilleure sécurité des prestations. Ces modifications doivent viser à maintenir, au fil des ans, un taux de cotisation le plus stable possible pour des avantages semblables. Les porte-parole syndicaux sont en attente d’une réponse et indiquent qu’ils sont prêts à y travailler. Des travaux techniques se sont déroulés récemment en comité de retraite, mais il revient maintenant aux parties négociantes, c’est-à-dire les représentants syndicaux et gouvernementaux,  de disposer de la question. Rappelons que le taux de cotisation du RREGOP est déterminé en fonction des évaluations actuarielles qui seront déposées en octobre 2010. Les organisations syndicales, présentement en consultation auprès de leurs membres en vue du renouvellement des conventions collectives des employés de l’État, réitèrent donc leur requête au gouvernement et l’enjoignent d’entreprendre officiellement les travaux au sujet du RREGOP. Le Front commun représente 475 000 employées et employés des secteurs public et parapublic. Il est composé du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Front commun syndical historique de 475 000 employées et employés de l’État

Les organisations syndicales des secteurs public et parapublic, regroupant 475 000 travailleuses et travailleurs, s’unissent au sein d’un front commun historique. Ce matin, les représentants de ces organisations ont signé un protocole de fonctionnement en Front commun pour négocier avec l’État le renouvellement de leurs conventions collectives ainsi qu’une entente de non-maraudage. Le décret prendra fin le 31 mars 2010. La création du Front commun, qui regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a été rendue publique ce matin en conférence de presse par les porte-parole des organisations, Réjean Parent du SISP, Claudette Carbonneau de la CSN et Michel Arsenault de la FTQ. Un rapport de force augmenté « À l’approche d’une nouvelle ronde de négociations dans les secteurs public et parapublic, les 475 000 membres que nous représentons ont souhaité l’unification des forces syndicales au sein d’un front commun unique. Nous n’avons pas oublié la fin abrupte des dernières négociations, en décembre 2005, avec l’adoption sous le bâillon d’une loi spéciale imposant les conditions de travail aux employés de l’État et nous ne voulons pas revivre un tel événement », affirme le porte-parole du SISP, Réjean Parent. Dans ce contexte, les organisations ont d’ailleurs convenu de ne pas susciter de changement d’allégeance syndicale entre leurs membres respectifs au cours de l’été prochain afin de concentrer toutes leurs énergies sur le renouvellement des conventions collectives. Une approche différente de négociation En fin d’avant-midi, les négociateurs syndicaux rencontreront le Conseil du trésor et lui signifieront leur volonté d’adopter une approche différente pour cette prochaine négociation. Ils demandent au gouvernement d’adopter un échéancier raccourci, incluant une démarche de « pré-négociation » dès ce printemps, afin d’en arriver à un règlement d’ici avril 2010. « Afin de donner toutes les chances à la négociation, nous souhaitons commencer rapidement les travaux et les concentrer autour de quelques enjeux majeurs qui peuvent être réglés de façon satisfaisante dans des délais les plus courts possible. Nous invitons le gouvernement à saisir cette occasion pour trouver des solutions, avec nous, aux problèmes que vivent nos services publics », a expliqué la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. Des mythes qu’il faut détruire Le retard salarial constaté entre les employés des secteurs public et parapublic et les autres salariés du Québec est un obstacle important à leur fonctionnement optimal et à leur développement. En 2008, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) estimait ce retard à 7,7 % en moyenne par rapport à l’ensemble des salariés du Québec et à 5,2 % par rapport au secteur privé. « Il y a trente ans, plusieurs travailleurs du secteur privé enviaient leurs collègues du secteur public. Aujourd’hui, les conditions de travail et les salaires se sont tellement détériorés que le gouvernement peine à recruter et à garder son personnel. Ce n’est pas un vol de réclamer sa juste part », a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault. Par ailleurs, il faut savoir que la sécurité d’emploi mur à mur des employés de l’État est un mythe. Seulement 64 % des salariés sont des réguliers, que ce soit à temps plein (les trois quarts), ou à temps partiel (un quart), alors que 36 % sont sur appel, occasionnels ou temporaires et n’ont donc aucune sécurité d’emploi. Mise en garde au gouvernement Dans un autre ordre d’idées, les porte-parole du Front commun ont prévenu le gouvernement que les services publics et les conditions de travail des personnes qui les dispensent ne doivent pas faire les frais de la crise. Au contraire, la crise révèle à quel point nos services publics constituent le meilleur rempart contre l’appauvrissement de la population. Investir dans les services publics, à ce moment-ci, doit être considéré comme un investissement des plus rentables pour relancer l’économie. Ils soutiennent que le demi-million de membres qu’ils représentent fera preuve de la détermination et de la solidarité nécessaires pour amener le gouvernement à négocier avec diligence et de bonne foi. Les signataires des ententes Il faut noter la présence des autres signataires des protocoles, soit les présidentes et les présidents des organisations regroupées au sein du SISP, Lina Bonamie, de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Lucie Martineau, du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Dominique Verreault, de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et Gilles Dussault, président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ). Étaient également présents, les représentants des quatre fédérations de la CSN, soit Francine Lévesque, présidente de la FSSS, Ginette Guérin, présidente de la FEESP, Ronald Cameron, président de la FNEEQ, et Michel Tremblay, président de la FP, des quatre syndicats du secteur public de la FTQ, soit Michel Poirier, président du SCFP, Daniel Boyer, président du SQEES, Raymond Larcher, président de l’UES-800 et Serge Cadieux, président du SEPB ainsi que de certaines fédérations de la CSQ, soit Manon Bernard, présidente de la FSE, Diane Cinq-Mars, présidente de la FPSS, Mario Beauchemin, président de la FEC, Jacques Pétrin, vice-président de la FPSES. Site du secteur public de la CSN >>

Rassemblement intersyndical de l’UQAM

La salle de spectacles Saint-Denis 2 de Montréal débordait jeudi midi. Il y avait du monde jusque sur le trottoir. Des étudiantes et étudiants de l’UQAM et d’autres salarié-es de l’université, dont les chargés de cours, ont participé à ce rassemblement en appui à la grève des professeurs et des maîtres de langue de l’UQAM en grève depuis lundi dernier.

Leur syndicat et la direction de l’université ont eu deux rencontres jeudi, une de plus que prévu. « On se parle », souligne le vice-président du syndicat, Michel Laporte, qui précise que les parties n’en sont pas encore à négocier.  Demain, le vendredi 27 mars, réunis en assemblée générale, les professeurs et les maîtres de langue de l’UQAM devront décider s’ils poursuivent la semaine prochaine leur grève générale.

La demande principale des professeurs et des maîtres de langue porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeurs. L’UQAM possède le ratio professeur/étudiants le plus élevé : l’UQAM compte 27 étudiants par professeur, alors que dans les autres universités québécoises, le rapport moyen est de 21 étudiants par professeur. Les professeurs et les maîtres de langue souhaitent également une majoration de leurs salaires. Ils sont inférieurs à ceux de leurs collègues des autres universités québécoises.

Le contrat de travail des professeurs est échu depuis le 31 mai 2007. Celui des maîtres de langue est expiré depuis le 31 mai 2008.

Les quelque 1000 professeurs et maîtres de langue sont représentés par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN).

Les profs en grève toute la semaine

Les quelque 1000 professeurs et maîtres de langue du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN) sont à nouveau en grève ce matin et pour une durée de 5 jours. À la fin de la semaine, c’est l’assemblée générale du syndicat qui décidera de la poursuite ou non de la grève.

Le 10 mars dernier après plus de 21 mois de négociation et tous les moyens déployés par le syndicat pour obtenir, entre autres, des conditions de travail équivalentes aux professeurs des autres universités québécoises, les membres du SPUQ–CSN ont considéré qu’une intensification des moyens de pression, comprenant un mandat de cinq jours de grève, était le seul moyen pour faire entendre raison à l’employeur.

Les professeurs et les maîtres de langue de l’UQAM intensifient les moyens de pression

Réuni en assemblée générale aujourd’hui, le syndicat des quelque 980 professeurs et maîtres de langue de l’UQAM a voté en faveur d’une intensification des moyens de pression pour ramener la direction de l’institution à la table de négociation.

Par un vote clair, l’assemblée générale s’est prononcé pour le déclenchement de cinq jours de grève dès le 16 mars dans une proportion de 76 %. « Le résultat du vote démontre que nous sommes déterminés à obtenir une fois pour toute des conditions de travail comparables à ce qu’offrent les autres universités québécoises à nos collègues professeurs, a déclaré la présidente du SPUQ–CSN, Michèle Nevert. Notre exaspération est à son comble devant l’attitude patronale qui retarde indument la négociation. Nous voulons un règlement maintenant! »

Après plus de 21 mois de négociation et tous les moyens déployés par le syndicat pour obtenir, entre autres, des conditions de travail équivalentes aux professeurs des autres universités québécoises, les membres du SPUQ–CSN ont considéré qu’une intensification des moyens de pression, comprenant un mandat de cinq jours de grève, est le seul moyen pour faire entendre raison à l’employeur.

Les professeurs de l’UQAM en grève reçoivent de nombreux appuis !

Les représentants de syndicats et associations de professeur-es de nombreuses universités ont parlé d’une seule et même voix ce midi : ils ont donné leur appui aux membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN), en grève aujourd’hui.

À l’occasion de brèves allocutions prononcées à la Grande Place du pavillon Judith- Jasmin dans le cadre de cette journée de grève, les professeur-es et maîtres de langue de l’UQAM ont en effet reçu des messages de solidarité provenant de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, ainsi que des syndicats de professeur-es de Concordia, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, de l’Université du Québec à Chicoutimi, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, de l’Université du Québec en Outatouais, de l’Univesité du Québec à Rimouski-Lévis, de TÉLUQ et de l’Université de Sherbrooke. Le président du syndicat des étudiants empoyé-es a aussi donné son appui, ce midi.

Le SPUQ–CSN a déjà reçu l’appui des professeur-es de l’Université McGill et du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Montréal (SCCUQ-CSN).

En rencontre avec la presse, la présidente du SPUQ–CSN, Michèle Nevert, a rappelé que « cette journée de grève a pour objectif d’amener l’administration de l’UQAM à effectuer un dépôt complet de ses offres en réponse aux demandes syndicales pour discussions par la suite. » Elle a aussi ajouté : « nous avons fait la démonstration que nous avons été très patients et très raisonnables ».

En effet, la convention collective est échue depuis le 31 mai 2007. Le projet syndical avait été déposé avant son échéance. La demande principale des professeur-es porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. Les professeur-es de l’UQAM souhaitent également obtenir des conditions salariales équivalentes à celles de leurs collègues des autres universités québécoises. Le comité exécutif du SPUQ–CSN possède le mandat de déclencher trois autres journées de grève s’il n’y a pas de progrès à la table de négociation.

Le SPUQ–CSN représente quelque 1000 professeur-es et maîtres de langue.