Télétravail : le pari de 600 professionnel-les de l’Université Concordia porte fruit

Après sept jours de grève, les 600 membres du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia–CSN (SEPUC–CSN) ont adopté une entente de principe à 91 % lors d’une assemblée générale hier. Au terme d’un bras de fer d’un an avec l’employeur au sujet de l’inclusion de l’encadrement du télétravail dans la convention collective, le syndicat a finalement obtenu une amélioration importante des conditions de travail hybride.

« Ce résultat est le fruit d’une mobilisation sans relâche de nos membres qui se sont battus non seulement pour une meilleure conciliation travail-vie personnelle, mais aussi pour léguer de meilleures conditions de travail aux futures générations de professionnel-les diplômé-es de notre université », explique Shoshana Kalfon, présidente du SEPUC–CSN.

En juin 2023, la moitié des membres du syndicat ont été touchés par une décision arbitraire de leur employeur qui les ramenait à une journée de travail hybride par semaine. Le résultat des négociations garantit désormais aux membres concernés par cette décision un minimum de 30 % de télétravail sur une période de deux semaines. Pour les employé-es qui bénéficiaient déjà d’un plus grand nombre de jours de télétravail, la nouvelle convention collective met également fin aux décisions arbitraires de la direction.

« Pendant un an, l’Université Concordia a maintenu une position anachronique qui empêchait le syndicat d’aborder le sujet du travail hybride dans ses négociations. La CSN se réjouit que la direction soit revenue à la raison car le travail hybride est là pour rester dans les milieux professionnels », explique Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« La mobilisation du syndicat a permis d’obtenir des gains auxquels il aurait autrement dû renoncer. Les membres peuvent être fiers de s’être tenus debout et d’avoir exercé leur droit de grève pour la première fois dans l’histoire de leur syndicat », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

« N’oublions pas que l’encadrement du travail hybride dans la convention collective est une base sur laquelle on pourra s’appuyer pour les négociations futures. Le syndicat a ouvert une porte qui ne se refermera pas de sitôt », conclut Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

À propos de la CSN

Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs répartis dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux, principalement au Québec. La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec, œuvrant dans une multitude de secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la grande région de Montréal, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

La rentrée universitaire compromise à Concordia

Au terme de près d’un an de négociations infructueuses, les 600 membres du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia (SEPUC–CSN) seront en grève à la rentrée scolaire, laquelle est prévue le 3 septembre, compromettant ainsi le début de l’année académique de près de 50 000 étudiants.

Pendant l’hiver, le syndicat a entamé un processus de conciliation avec l’université en raison de l’absence de progrès à la table de négociation sur la question du télétravail. Il y a quelques semaines, le syndicat s’est doté d’un mandat de grève de deux semaines dans l’espoir d’en arriver à une entente avec l’Université Concordia. Jusqu’à présent, l’employeur n’a pas bougé sur sa position, refusant même d’aborder le sujet du télétravail lors des réunions de négociation.

Les membres du syndicat occupent une variété de postes essentiels au bon déroulement de la rentrée, notamment ceux de conseiller, d’analyste en enseignement, en finances, en technologies de l’information et en communications, ainsi que de coordonnateur, de psychologue, d’infirmière, etc.

« En ce moment, l’accès au travail hybride est inéquitable au sein de l’université. Nous souhaitons adopter un cadre qui permettrait d’éviter toute forme d’injustice et  aussi garantir  aux employé-es professionnel-les qu’elles et ils pourront effectuer une partie de leur travail à la maison », explique Shoshana Kalfon, présidente du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia (SEPUC–CSN).

« Il faut trouver une solution qui tienne compte des besoins des étudiants, de l’université et des employé-es professionnel-les. De nos jours, le télétravail est la norme pour de nombreux professionnels », explique Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

« Nous espérons que l’employeur entendra le syndicat haut et fort. Nos membres veulent négocier pour éviter les conséquences négatives sur la population étudiante, mais ils seront prêts à faire la grève s’il le faut », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

Il est intéressant de noter que dans son plan d’action climatique 2024, l’université indique encourager ses employé-es à travailler à distance afin de réduire son empreinte carbone liée aux déplacements domicile-travail. Le syndicat s’explique plutôt mal comment l’université concilie cette volonté avec sa position à la table de négociation.

À propos de la CSN

Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs répartis dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux, principalement au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec, œuvrant dans une multitude de secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la grande région de Montréal, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Édition 2024 du prix Chapeau les filles!

Cette année marque le 28e anniversaire du concours Chapeau, les filles ! Engagée depuis les touts débuts de l’initiative, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) souligne l’importance d’appuyer et d’honorer des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine, particulièrement les étudiantes racisées ou autochtones.

« Ce concours permet de rappeler que nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres en ce qui concerne une réelle intégration des femmes dans plusieurs secteurs encore très masculins. Pourtant, ceux-ci sont souvent synonymes de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés. Ces étudiantes ont souvent dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies. En faisant le choix de pratiquer des professions et des métiers traditionnellement masculins, elles œuvrent à faire tomber les obstacles pour les femmes au travail, ce qui est une lutte constante. Leur force de caractère et leur ténacité méritent d’être saluées », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

En collaboration avec la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) et la Fédération des professionnèles (FP), la CSN a remis trois bourses de 2000 $.

Dans la catégorie formation professionnelle, la lauréate est une étudiante en charpenterie-menuiserie, Sabrina Coffi. Après des années de travail lucratif dans le milieu de la finance, elle a effectué un retour sur les bancs d’école après avoir réalisé que sa réelle passion était la charpenterie.

Dans la catégorie formation technique, la lauréate est une étudiante en informatique, Mirolie Théroux. C’est en raison de sa fascination pour les jeux vidéo que Mirolie Théroux s’est tournée vers l’informatique.

Finalement, dans la catégorie formation universitaire, la lauréate est Liliam Elena Acosta. Cette dernière a choisi le baccalauréat en génie de la production automatisée afin de combiner sa passion pour les sciences de la gestion et son amour pour le domaine alimentaire.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le financement des universités accaparé par quelques domaines

La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.

La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.

 CITATIONS 

 « Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY 

 « Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »

 – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »

 – Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »

–  Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

 À propos 

 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 

La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 

La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université. 

 

Télétravail : 600 travailleuses et travailleurs de Concordia se dotent d’un mandat de grève

Après dix mois de négociation difficile, 600 membres du Syndicat des employé-es professionnel-les de l’Université Concordia (SEPUC–CSN) viennent de se doter d’un mandat de grève de deux semaines à déclencher au moment opportun. Bien que le syndicat souhaite éviter la grève, l’éventuel conflit de travail pourrait mettre en péril la rentrée universitaire de l’automne si les discussions n’avancent pas.

Les membres du syndicat occupent une variété de fonctions au sein de l’Université et sont, notamment, conseillères et conseillers académiques ou aux communications, analystes en finances, en informatique et en communication, ainsi que coordonnatrices et coordonnateurs, psychologues, infirmières et infirmiers, etc. Depuis le début de la négociation, l’Université refuse de discuter de l’encadrement du télétravail.

« Concordia applique le télétravail de façon arbitraire. L’encadrement du télétravail devrait être reconnu comme une condition de travail dans notre environnement professionnel », explique Shoshana Kalfon, présidente du SEPUC–CSN.

Incohérence
Dans son plan d’action climatique 2024, l’Université stipule pourtant qu’elle encourage ses employé-es à avoir recours au télétravail pour diminuer leur empreinte carbone liée aux déplacements. Le syndicat ne s’explique pas comment l’employeur peut concilier cette posture avec sa position de négociation.

« Concordia traite le télétravail comme un privilège qu’il peut retirer en tout temps à ses employées et employés, cette attitude n’a pas sa place dans le monde du travail postpandémique », explique Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

« Depuis la pandémie, le télétravail est un enjeu de négociation presque inévitable pour les emplois professionnels. Le mandat de grève est solide et les travailleuses et travailleurs pourront compter sur l’appui solidaire de la CSN jusqu’à la fin des négociations », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

À propos
Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

La CSN rencontre la ministre Déry

Le gouvernement du Québec n’a toujours pas de position claire sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur et l’incertitude plane toujours sur le dévoilement de la formule de financement des universités. 

 La CSN, la FNEEQ–CSN, la FP–CSN et la FEESP–CSN ont rencontré la ministre Pascale Déry, hier après-midi, pour lui faire part de craintes importantes et de certaines attentes quant aux enjeux qui plombent actuellement le réseau. 

 Au cours de la rencontre avec la ministre Déry, le groupe CSN en éducation lui a demandé d’exercer son leadership afin de créer un lieu d’échange démocratique et ouvert sur l’enjeu de l’IA, à l’abri d’une mainmise des développeurs privés. Une éducation de qualité repose avant tout sur une relation pédagogique établie entre humains.  

 La centrale syndicale, qui représente 45 000 personnes en enseignement supérieur, souhaite par ailleurs que le financement de base des universités et des cégeps soit augmenté avec de l’argent frais. En plus d’un sous-financement chronique, l’inflation frappe l’ensemble des établissements postsecondaires.  

 CITATIONS 

 « À nos yeux, il est impensable que le personnel des cégeps et des universités puisse être remplacé par des robots conversationnels parce que les établissements manquent de financement. C’est l’avenir du Québec qui serait compromis par cette déshumanisation du travail qui affecterait inévitablement la transmission du savoir à la nouvelle génération. » 

 – Caroline Senneville, présidente de la CSN  

 

« Au sortir de la rencontre avec Pascale Déry, un flou persiste à propos de la vision et des actions de la ministre de l’Enseignement supérieur dans le dossier du développement effréné et sans contraintes de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA déploie ses tentacules dans nos téléphones ainsi que dans nos classes, il y a urgence d’agir. Plus que jamais, le personnel enseignant est une “espèce menacée de déshumanisation”. »  

 – Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)  

 

« Le sous-financement des universités et des cégeps est criant. Dans son plus récent rapport, le Vérificateur général du Québec soulève que deux cégeps sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Comment voulez-vous que le personnel de soutien dans les cégeps effectue un travail de qualité dans des établissements qui tombent littéralement en ruine? » 

 – Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)  

 

 «Nous attendons encore la nouvelle politique de financement des universités qu’on nous avait promise pour ce printemps. Les établissements d’enseignement supérieur ont besoin d’un financement accru, prévisible et équitable, qui ne dépend pas du nombre d’inscrites, d’inscrits ou de diplômé-es dans quelques secteurs jugés prioritaires par le gouvernement du moment.» 

 –Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)  

 

 À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FEESP–CSN représente 10 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’enseignement supérieur.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

 

 

 

Les services d’aide à l’emploi sont plus indispensables que jamais

Le fait que le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale justifie ce programme par le contexte actuel de plein emploi et de pénurie de main-d’œuvre trahit une analyse plutôt simpliste de la situation et une incompréhension désolante quant à l’importance et à l’étendue des services offerts par ces organismes.

Nous croyons que, plutôt que de les rendre caducs, le contexte actuel tend à magnifier l’importance des services d’aide à l’emploi.

En effet, plutôt que d’utiliser cette situation économique particulière comme un prétexte pour couper encore davantage les vivres à des organismes déjà sous-financés, le gouvernement devrait plutôt réaliser le rôle primordial que ces organisations peuvent jouer pour aider les employeurs à trouver la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Ces organismes ont le potentiel d’assurer une meilleure adéquation entre les besoins des employeurs et le développement des compétences des individus sur un territoire donné.

Qui plus est, la croissance fulgurante de l’indice des prix à la consommation (IPC) et la hausse vertigineuse du coût des logements auxquelles nous assistons depuis quelques années sont des facteurs qui doivent aussi être pris en compte lors de l’analyse contextuelle. L’augmentation du coût de la vie qu’engendrent ces deux phénomènes vient en effet exacerber la précarité de la situation des demandeurs d’emploi et renforcer le besoin d’intégrer le plus de personnes possible dans le marché du travail.

Un mode de gestion à revoir

Un regard rapide sur les mécanismes d’évaluation des résultats et de financement des organismes spécialisés en employabilité suffit pour comprendre ce qui fausse l’analyse du Ministère quant à leur utilité.

Le financement sous forme de « forfait » par client ou par acte et la mesure de performance en termes de « nombre de participants » ne tiennent pas compte des besoins croissants des personnes en recherche d’emploi et des employeurs.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de plein emploi, les personnes qui sont toujours sans emploi se présentent souvent avec des problématiques plus complexes, qui demandent une attention soutenue et des services plus pointus.

Les organismes sont donc coincés dans un engrenage où ils sont inévitablement perdants : ils n’atteignent pas leurs nombres « cibles » de participants, donc on coupe leur financement, ce qui rend leurs objectifs encore plus difficilement atteignables.

Ajoutons à cela que plusieurs individus qui désirent obtenir de l’aide se voient refuser l’accès aux services en raison de critères d’admissibilité exagérément restrictifs et complexes qui visent davantage à réduire le financement qu’à s’adapter aux besoins de la clientèle actuelle.

Par exemple, les personnes avec un statut de réfugié et les travailleurs et travailleuses précaires n’ont pas accès à la plupart des services, alors que les organismes, eux, seraient tout à fait disposés à leur en offrir.

Tous ces écueils font en sorte que nous sommes convaincus qu’à l’heure actuelle, la société québécoise ne bénéficie pas du plein potentiel des organismes spécialisés en employabilité. Nous sommes aussi convaincus que pousser ces organismes à fusionner ou à fermer leurs portes n’améliorera en rien la situation.

Nous espérons avoir bientôt la chance de rencontrer la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, afin de discuter plus longuement des moyens et des outils à mettre en place pour aider ces organismes à jouer pleinement leur rôle de moteur du développement économique et du développement régional au Québec.

Danny Roy, Président de la Fédération des professionnèles–CSN

 

1. Lisez Aide à l’emploi–Le gouvernement veut moins d’organismes

La CSN sur le point de conclure la signature des conventions collectives du secteur public

Après des semaines de travaux intensifs, la CSN et ses fédérations du secteur public sont à finaliser les textes permettant la signature de l’ensemble de leurs conventions collectives, ce qui mettra un terme officiel à la ronde 2023 de négociation du secteur public.

Tard en soirée hier soir, la table concernant les 120 000 travailleuses et travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a terminé cet exercice, dernière étape avant la signature de la convention collective et son entrée en vigueur. Nous sommes généralement très près d’une entente sur les textes des autres tables ; nous consacrons toutes les énergies nécessaires pour terminer l’exercice dans les prochains jours.

Pour les 170 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN visés par la négociation du secteur public, cela signifie que les améliorations aux conditions de travail et de pratique négociées entreront en vigueur dès la signature des conventions collectives. Les augmentations salariales et les paiements de rétroactivité suivront.

« Nous nous réjouissons pour les travailleuses et les travailleurs des services publics qui pourront enfin bénéficier des améliorations négociées pour elles et eux. Dans le contexte où l’inflation se fait toujours sentir, ces sommes seront assurément les bienvenues », a souligné le premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public, François Enault.

« Nos équipes de négociation ont travaillé d’arrache-pied afin de permettre aux membres de récolter le fruit de leur mobilisation historique. Dès l’application des hausses, ce sera une bonification de 8,8 % de leur salaire qu’elles et ils toucheront, sans compter des sommes importantes qui seront versées en rétroactivité », a précisé M. Enault.

L’entente de table centrale négociée avec le gouvernement – conclue à la fin décembre 2023 et adoptée par les travailleuses et les travailleurs en février dernier – prévoit notamment des augmentations salariales de 17,4 %, dont l’effet composé atteindra 18,6 % sur cinq ans. Les ententes sectorielles incluent aussi plusieurs mesures avantageuses sur le plan de l’organisation du travail.

La CSN et la Fédération des professionnèles solidaires avec les professeur-es de la Faculté de droit de McGill

Alors que l’Association mcgillienne de professeur.e.s de droit (AMPD) poursuit sa grève générale illimitée, la CSN et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) lui offrent leur soutien et enjoint l’administration de l’Université McGill à négocier de bonne foi dans le but de s’entendre sur les modalités d’une première convention collective.

« C’est la responsabilité de toute organisation de syndicale de défendre le droit des travailleuses et des travailleurs à se syndiquer et la responsabilité de tout employeur de négocier de bonne foi, explique Caroline Senneville, présidente de la CSN. L’administration de l’université doit accepter la volonté des professeur-es de la Faculté de droit de créer leur syndicat et prendre les moyens de faire progresser les pourparlers à un rythme raisonnable. »

Après avoir combattu l’accréditation syndicale de l’AMPD devant les tribunaux, l’université semble maintenant user de toutes sortes de tactiques pour saboter la négociation. Devant cette attitude antisyndicale, les membres de l’association ont donc décidé de déclencher la première grève de professeur-es de l’histoire de l’Université McGill.

« En tant que fédération regroupant les syndicats de professeur-es et de professionnel-les d’autres établissements universitaires, il est important de démontrer notre solidarité envers les professeur-es de McGill qui mènent une lutte historique, précise Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Nous tenions à ce que les membres de l’AMPD sachent qu’ils ne sont pas seuls. Nous sommes de tout cœur avec eux. »

À propos

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs. Elle représente notamment les syndicats des professeur-es de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ) et de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO).

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Geneviève Biron à la tête de Santé Québec : la CSN inquiète

La nomination de Geneviève Biron à titre de PDG de Santé Québec soulève l’inquiétude de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La centrale syndicale et ses organisations affiliées s’inquiètent notamment que le passé entrepreneurial de la nouvelle PDG, qui a œuvré pendant plus de 30 ans dans le secteur privé, vienne teinter sa vision et influencer sa gestion du réseau public de santé et de services sociaux. 

« Mme Biron s’est dite préoccupée des enjeux d’accès à la santé, c’est aussi le cas de la CSN et des milliers de travailleuses et de travailleurs de la santé. Pour nous, les solutions devront passer par le public et c’est pourquoi nous voulons en discuter rapidement avec la nouvelle équipe de Santé Québec », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.  

Le groupe Biron est une entreprise privée spécialisée dans les services de laboratoire et de génétique et les services d’imagerie médicale. Dans un article paru en 2020, Geneviève Biron estimait notamment que le rôle du privé était complémentaire au réseau public. « Maintenant qu’elle est à la tête de Santé Québec, ce ne sont plus des clients que Mme Biron devra servir, mais bien des citoyennes et des citoyens qui paient son salaire », poursuit Mme Senneville. 

« Il est alarmant de voir que le gouvernement de la CAQ est prêt à confier les rênes de notre réseau public de santé et de services sociaux à une personne issue du secteur privé », s’inquiète Danny Roy, président de la Fédération des professionnèlesCSN. « Il est maintenant clair que le virage déjà amorcé par le gouvernement vers une plus grande présence du privé dans le réseau sera non seulement perpétué, mais accéléré », ajoute-t-il.  

« Incroyable! En nommant une entrepreneure à la tête de Santé Québec, la CAQ confie ouvertement notre réseau public aux loups du privé. En plus, on apprend que certains des proches de Geneviève Biron ont des contrats avec le réseau public et le ministre cautionne cette situation », critique vivement le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc. « La CAQ fait l’exact contraire de ce qu’il faut pour régler les problèmes du réseau. Rien ne démontre qu’une telle centralisation – ce sera le plus grand employeur du Canada – peut améliorer le réseau. Gérer le réseau public avec une logique inspirée du privé, du monde des affaires, ne fonctionnera pas. Ce n’est pas en gérant le réseau comme une entreprise, en payant des salaires de PDG du privé, qu’on va l’améliorer », conclut-il. 

Malgré les nombreux défis qui demeurent et les inquiétudes que soulève la nomination de Mme Biron, la CSN poursuivra son travail afin que les préoccupations légitimes des travailleuses et des travailleurs du réseau soient entendues par l’équipe de direction de Santé Québec, et espère qu’elle saura se montrer à l’écoute des solutions mises de l’avant par la confédération pour préserver nos services publics. 

À propos 

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8000 membres répartis partout au Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs, notamment en santé et en services sociaux et en développement régional et local. 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. 

Un gouvernement récidiviste qui se fait remettre à sa place

Dans une nouvelle décision du Tribunal administratif du travail (TAT), le gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé et ses négociateurs, sont une fois de plus reconnus coupables de négociation de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales. Le TAT, dans son jugement rendu le 28 février, impose des dommages punitifs d’un total de 65 000 $ aux organisations syndicales visées.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) avaient déposé des plaintes pour dénoncer la décision unilatérale du gouvernement d’implanter un montant forfaitaire de 900 $ pour acquitter les frais d’adhésion aux ordres professionnels dans le secteur des centres jeunesse, le tout en pleine négociation des conventions collectives. Les organisations syndicales ont d’ailleurs obtenu des gains pour plusieurs travailleuses et travailleurs visant le remboursement des frais d’adhésion aux ordres professionnels au terme de la négociation nationale qui vient de se conclure.

Rappelons qu’en décembre dernier, le gouvernement était reconnu coupable d’entrave syndicale et de négociation de mauvaise foi en lien avec l’imposition de mesures COVID.

« On est devant un gouvernement récidiviste qui se fait taper sur les doigts par le tribunal pour une quatrième fois dans le réseau. Cet entêtement à agir seul en imposant ses vues est un problème majeur de ce gouvernement. Il a même eu le culot d’imposer des mesures de remboursement des ordres professionnels au moment même où nous portions des demandes à ce sujet aux tables de négociation. Ça va prendre combien de décisions judiciaires avant que le gouvernement comprenne qu’il doit travailler avec les organisations syndicales pour implanter des solutions dans le réseau de la santé et des services sociaux ? », lancent Robert Comeau, président de l’APTS, Danny Roy, président de la FP-CSN et Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.

Syndicat des avocates et avocats de l’aide-juridique de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 janvier 2024, le Syndicat des avocates et avocats de l’aide-juridique de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les avocates et avocats et les avocats stagiaires salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des directeurs de bureau. »

Ces avocates et avocats ont choisi de délaisser leur syndicat indépendant et de joindre la CSN pour faire partie d’une grande centrale syndicale combative. Les gains obtenus par les syndicats CSN lors des dernières négociations dans leur secteur les ont convaincu-e-s que c’est avec l’aide de la CSN qu’il sera possible d’obtenir les meilleures avancées dans leurs conditions de travail.

Ces travailleuses et travailleurs pourront enfin faire partie d’une centrale syndicale où la solidarité entre ses membres prend tout son sens tout en conservant leur autonomie et en bénéficiant d’une multitude de services.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Quatre nouvelles ententes pour le Syndicat national des archéologues du Québec

Réunis en assemblée générale le samedi 10 février dernier, les membres du Syndicat national des archéologues du Québec (SNAQ–CSN) ont adopté les ententes de principe conclues entre le syndicat et quatre importants employeurs dans le secteur de l’archéologie au Québec : Arkéos, Artefactuel, Ethnoscop et Patrimoine Experts.

« Nous avons réussi à faire des gains sur tous nos enjeux prioritaires, affirme Maxime Vaillancourt, président du SNAQ–CSN. Que ce soit en matière de santé et de sécurité au travail, du droit au rappel, de la conciliation vie-travail-famille, de la reconnaissance de la profession ou des considérations pécuniaires, ces ententes viennent corriger plusieurs des conditions archaïques et injustes imposées aux archéologues du Québec pendant trop longtemps. Nous pouvons être fiers d’avoir autant fait progresser la profession en seulement quatre années d’existence du syndicat. »

Adoptées à hauteur de 85 % à 100 %, ces ententes prévoient des conventions collectives d’une durée de trois ans, au cours desquelles le plafond salarial sera majoré de 10 $ l’heure, passant de 28 $ à plus de 38 $/heure, ce qui représente une augmentation de plus de 35 %.

« Nous sommes ravis que la patience et la détermination affichées par les membres du syndicat tout au long de la négociation et du processus de syndicalisation portent finalement leurs fruits, se réjouit Danny Roy, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Ces nouvelles ententes, convenues à l’amiable, balisent clairement la voie à suivre pour l’ensemble du marché. Les employeurs qui sont toujours récalcitrants n’ont d’autre choix que de se rendre à l’évidence : il faut donner un coup de barre pour rehausser et uniformiser les conditions de travail des archéologues. »

Représentant plus de 150 membres œuvrant dans plusieurs régions du Québec au sein de 11 firmes d’archéologie, le SNAQ–CSN est affilié à la Fédération des professionnèles–CSN.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres répartis partout au Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs, dont ceux de la santé et des services sociaux et du développement régional et local.

Les avocates et les avocats de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec viennent grossir les rangs de la CSN

Une vingtaine d’avocates et d’avocats de l’aide juridique de l’Abitibi-TémiscamingueNord-du-Québec fait le choix de grossir les rangs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Ce groupe de travailleuses et de travailleurs de l’aide juridique est le quatrième à rejoindre la CSN au cours des derniers mois. « Avec l’arrivée de ce nouveau groupe, ce sont maintenant sept syndicats d’avocates et d’avocats qui sont affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN). C’est un plaisir et un honneur de les accueillir dans notre grande famille », souligne Danny Roy, le président de la FP–CSN.

En avril dernier, les syndicats CSN ont obtenu une entente de principe permettant aux avocates et aux avocats de l’aide juridique de maintenir leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

« Nous sommes toujours heureux d’accueillir de nouveaux groupes de travailleuses et de travailleurs dans nos rangs », a commenté Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-TémiscamingueNord-du-Québec (CSN), « les avocates et avocats de l’aide juridique de l’Abitibi-TémiscamingueNord-du-Québec peuvent être assurés qu’ils trouveront à la CSN, toute l’écoute et le soutien dont ils ont besoin pour améliorer leurs conditions de travail. »

« Au nom des 330 000 membres de la CSN et du comité exécutif, je tiens à souhaiter la bienvenue aux avocates et aux avocats de l’aide juridique de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec. Vous faites désormais partie de ce grand mouvement qui nous permet d’améliorer au quotidien le sort des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs », a souligné la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le Syndicat des avocates et avocats de l’aide juridique de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

La parole est maintenant aux 420 000 travailleuses et travailleurs du Front commun

Après des semaines de négociations intensives et après avoir consulté ses instances intermédiaires, le Front commun confirme que l’entente de principe conclue à la fin décembre avec Québec sera soumise aux membres représentés par le Front commun.

« La parole est maintenant aux membres! Les détails de cette entente leur seront présentés en assemblée générale et ce sera à eux de jouer. Parce que oui, bien entendu, les salaires sont une chose. Mais la proposition qui leur est faite comporte plusieurs autres éléments intéressants. L’entente doit être prise comme un tout : les gains obtenus concernant les matières négociées à la table centrale s’additionnent à ceux des tables sectorielles quant aux conditions de travail et d’exercice. Bref, les prochaines semaines seront porteuses d’importantes discussions dans nos milieux », ont lancé les porte-paroles du Front commun François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS, en conférence de presse aujourd’hui.

« Il faut le dire, cette négociation n’aura pas été facile. Il est encore tôt pour mettre toute cette année et demie en perspective mais, chose certaine, il est clair que la très forte mobilisation des membres – partout à travers le Québec – a fait toute la différence pour que le gouvernement comprenne les besoins dans nos réseaux. C’est un travail colossal qui s’est effectué à plusieurs niveaux, au quotidien. Bien loin des caméras, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui, depuis le tout début, ont consolidé les actions sur le terrain, assuré la visibilité du Front commun, fait connaître nos revendications et diffusé notre message. Pour tout ceci, nous voulons aujourd’hui les féliciter et leur dire merci », d’indiquer les leaders syndicaux.

Sur le plan des paramètres salariaux l’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, négociée pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de tous les secteurs. Fait à souligner : une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023, si l’entente est acceptée. Il s’agit de la plus grande augmentation de salaire annuelle depuis des dizaines d’années.

Le Front commun rappelle que l’offre du gouvernement sur 5 ans était de 9 % en décembre 2022, puis de 10,3 % en octobre 2023 et de 12,7 % au 6 décembre 2023. L’offre actuelle, à 17,4 %, constitue la plus grande augmentation sur la durée d’une convention collective depuis 1979. À cette hausse s’ajoute aussi une protection du pouvoir d’achat, pouvant aller jusqu’à 1 %, pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

L’entente prévoit plusieurs améliorations à la convention collective, en plus des augmentations salariales : vacances, régime de retraite, assurances, droits parentaux et autres gains. Au nombre de celles-ci, on compte notamment :

  • l’acquisition du droit à la 5e semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine 5e semaine de vacances à compter de 19 ans d’ancienneté plutôt que de 25 ans;
  • des améliorations au régime de retraite, dont la possibilité de prolonger l’entente de retraite progressive jusqu’à 7 ans;
  • des améliorations au régime de droits parentaux, notamment l’ajout d’une journée à la banque de congés spéciaux pour suivi de grossesse;
  • une bonification des contributions conventionnées de l’employeur pour l’assurance maladie;
  • une bonification de la prime d’attraction et de rétention pour contrer la pénurie pour les ouvriers spécialisés, passant de 10 % à 15 %;
  • une majoration salariale de 10 % pour les psychologues de tous les réseaux, prise en compte par le régime de retraite.

Les assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains, par plus de 300 syndicats faisant partie du Front commun.

« C’est une immense fierté pour nous d’avoir contribué à ce grand mouvement historique en Front commun. Nous, d’une seule voix. Notre pari quant à l’union de nos forces et à la solidarité aura été le bon. Dès la mise sur pied du Front commun, nous avons dit qu’il s’agissait d’abord et avant tout de la volonté des membres. De constater à quel point ils se le sont rapidement approprié fera assurément partie des moments marquants de nos organisations syndicales. L’appui de la population aura aussi été un élément clé. D’une certaine façon, les Québécoises et les Québécois ont aussi fait partie de cette voix en soutenant massivement les revendications des travailleuses et des travailleurs. Pour ça aussi, merci! », ont conclu les porte-paroles du Front commun.

À propos du Front commun

Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Le gouvernement encore coupable de négociations de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales

Dans une décision tranchante, le Tribunal administratif du travail (TAT) remet à sa place le gouvernement, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé et ses négociateurs, en trouvant ces derniers coupables de négocier de mauvaise foi et d’entrave aux activités syndicales. Le TAT, dans son jugement rendu hier, impose des dommages punitifs exemplaires de l’ordre de 45 000 $ par organisation syndicale, pour un total de 315 000 $.

Les organisations syndicales avaient déposé des plaintes pour donner suite à l’imposition de mesures COVID par directives ministérielles unilatérales venant modifier les conditions de travail entravant ainsi le travail de représentation syndicale.

« Après avoir fait plusieurs déclarations antisyndicales dans les derniers jours, le gouvernement Legault se fait taper sur les doigts en pleine période de négociations. Les organisations syndicales en santé et services sociaux invitent le gouvernement à changer d’attitude et appellent ce dernier à mieux collaborer afin d’offrir de meilleures conditions de travail et salariales aux travailleuses et travailleurs des services publics » lancent d’une seule voix Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN, Jessica Goldschleger, première vice-présidente de la FP–CSN, Josée Fréchette, première vice-présidente de l’APTS, Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ-CSQ, Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ, Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP) et Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

En modifiant unilatéralement les conditions de travail du personnel sans négociation avec les organisations syndicales, le gouvernement a, une fois de plus, fait de l’entrave syndicale. Dans sa décision, le TAT déplore un « un irrespect total du processus de négociation collective » et « une attitude délinquante » du ministre de la Santé, de ses négociateurs et de son ministère. En plus des dommages punitifs, le TAT force le MSSS à afficher la décision en ligne, mais surtout à cesser d’entraver les activités syndicales et de négocier de mauvaise foi. Rappelons que le gouvernement n’en est pas à sa première condamnation. Des décisions récentes du TAT ont déjà reconnu ses entraves syndicales et sa négociation de mauvaise foi.

« Qu’est-ce que ça va prendre pour que le gouvernement comprenne que ce n’est pas en agissant seul qu’il va arriver à améliorer les conditions de travail pour le personnel du réseau de la santé et des services sociaux? Le gouvernement n’est pas au-dessus des lois. Non seulement il refuse d’écouter les solutions proposées par le personnel en négociation, mais, maintenant, c’est le tribunal qui lui envoie un message clair et le ramène à l’ordre. Il est grand temps qu’il se montre ouvert aux solutions proposées par les représentants syndicaux qui sont d’ailleurs la voix des membres qu’ils et elles représentent », de conclure les organisations syndicales.

Le personnel de tous les cégeps du Québec doit être entendu!

Les porte-parole des organisations syndicales membres du Front commun représentant la quasi-totalité du personnel enseignant, de soutien et professionnel du réseau collégial public ainsi que des travailleuses et des travailleurs du réseau collégial se rassemblent ce matin devant les bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur, à Montréal, afin de rappeler que le gouvernement doit appuyer sur la pédale d’accélération dans les négociations sectorielles les concernant.

Des attaques patronales injustifiées
Alors que les problèmes d’attraction et de rétention du personnel s’accentuent dans les cégeps, il est pour le moins renversant de constater que la partie patronale souhaite imposer des reculs aux tables de négociation du réseau collégial.Alors que des solutions existent, il est urgent que la partie patronale s’engage à réellement négocier. « Nos membres sont déterminés à ne pas s’appauvrir et à obtenir des conditions de travail modernes qui reconnaissent la valeur de leurs compétences professionnelles. De son côté, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) demeure tout aussi déterminée dans sa recherche de solutions et encourage la partie patronale à s’engager dans un blitz de négociations d’ici le congé des fêtes pour améliorer l’attractivité des emplois et, donc, la qualité des services professionnels offerts au collégial », affirme Matthieu St-Pierre-Poulin, vice-président de la FPPC-CSQ.« En restreignant l’accès au congé sans solde et au programme de réduction volontaire du temps de travail, le gouvernement s’attaque aux rares avantages qu’il restait de travailler dans le réseau public. Cette négociation ne peut pas être celle des reculs ou du statu quo. Si l’on n’améliore pas les conditions de travail, les départs massifs de professionnelles et de professionnels vers d’autres secteurs vont se poursuivre. Il en va de la survie des cégeps comme service public essentiel », souligne Kathrin Peter, deuxième vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).
Où est la ministre de l’Enseignement supérieur?
Ce matin, les travailleuses et les travailleurs du réseau collégial aimeraient bien mieux être au chaud, dans les cégeps, à offrir des services aux étudiantes et aux étudiants plutôt que d’être encore obligés de faire la grève et de se rassembler devant le ministère de l’Enseignement supérieur!« Mais ce gouvernement ne nous donne pas d’autres choix. Notre négociation n’avance pas, malgré tout ce que les ministres du gouvernement Legault peuvent dire, à l’exception de la ministre responsable du réseau collégial, qu’on ne voit nulle part. À la veille du congé des fêtes, la partie patronale n’a toujours pas de mandats nous permettant d’avancer sur les demandes syndicales prioritaires : les assurances collectives, les congés rémunérés, les primes, les libérations syndicales, le télétravail et, enfin, le travail du personnel de soutien en cas de suspension des cours. Le Conseil du trésor doit donner les mandats nécessaires aux équipes de négociation pour négocier réellement avec nous, au plus vite. Pas demain, pas dans deux jours, maintenant! », enchaîne Riccardo Pavoni, président du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).Encore une fois, le réseau collégial semble être complètement ignoré par le gouvernement Legault dans cette négociation pourtant cruciale pour les services publics.« Le personnel de soutien collégial est complètement invisible présentement. Personne n’est là, au ministère, pour soulever les enjeux de notre réseau. La ministre Déry représente-t-elle vraiment l’enseignement supérieur à l’Assemblée nationale? Pourtant, on vit les mêmes choses que les autres réseaux. Malgré ça, on veut toujours nous imposer des reculs qui vont complètement à l’encontre de l’attraction et de la rétention du personnel. Après un an de discussion, il est plus que temps que la partie patronale ait les mandats en poche pour régler cette négociation. C’est assez! », s’insurge Valérie Fontaine, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).« Le gouvernement n’a pas de stratégies de négociation viables. Ces différents reculs et le refus obstiné depuis un an de parler des solutions syndicales ne peuvent plus durer. Mettons l’épaule à la roue et réglons pour le bien de tous les jeunes, qui méritent un système collégial efficace et florissant », ajoute Éric Gascon, président du Conseil provincial des collèges du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).

Les enseignantes et les enseignants grandement préoccupés
À l’instar des réseaux scolaire et de la santé, plusieurs enjeux sectoriels se négocient actuellement aux tables de négociation du réseau collégial. En ce qui concerne la profession enseignante, « si les cégeps constituaient un des réseaux “gérés par les syndicats”, comme l’a déclaré le premier ministre, nous n’aurions pas besoin de négocier. La réalité, c’est plutôt que, depuis 2010, le nombre de cadres a explosé, un phénomène rendu tangible par l’augmentation de 22 % de leur poids dans la masse salariale, alors que le poids des profs n’a crû que de 2 %. Afin de rétablir l’équilibre, il est grand temps que le gouvernement attribue de véritables mandats de négociation, car, en ce qui nous concerne, il s’avère clair qu’il n’y aura pas d’entente sans gains sectoriels significatifs », terminent Yves de Repentigny et Youri Blanchet, respectivement vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), organisations qui ont joint leurs forces dans le cadre de cette négociation au sein de l’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC).
À propos
Regroupés en Front commun, la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) représentent la quasi-totalité du personnel des cégeps du Québec.

Adoption de la réforme Drainville : la CSN attend toujours de vraies solutions

Pour la CSN, l’adoption prochaine du projet de loi 23, la réforme Drainville, ne règlera pas la situation précaire dans laquelle se retrouve le réseau de l’éducation. Un énorme travail reste à faire.

Par son caractère centralisateur, cette réforme nous apparaît non seulement improductive à bien des égards, mais elle comporte aussi d’importantes attaques contre l’enseignement, les services éducatifs et l’autonomie du personnel en éducation.

 La CSN déplore par ailleurs la fin du mandat du Conseil supérieur de l’éducation pour les niveaux primaire et secondaire. C’est une perte colossale pour le milieu de l’éducation, de la maternelle à l’université.

La centrale syndicale s’inquiète aussi du risque de microgestion de la part du ministre de l’Éducation qui pourra choisir les directions générales, annuler des décisions prises par les centres de services scolaires et leur imposer des ententes de gestion et d’imputabilité.

 CITATIONS 

 « On ne doit pas en rester là après l’adoption du projet de loi 23. La CSN continuera de surveiller les effets de la réforme Drainville et de défendre la nécessité de s’attaquer aux vrais problèmes, notamment au manque de personnel, en se basant sur les solutions qui proviennent des syndicats. »

 Caroline Senneville, présidente de la CSN 

Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https ://bit.ly/3EAf0PY 

 

« Cette énième réforme, conçue sans consulter le personnel en éducation, ne règlera aucun des problèmes criants vécus actuellement dans le réseau. Ce rebrassage de structures, qui entraînera une importante centralisation des opérations, ne fera que complexifier davantage la mise en place de solutions concrètes pour répondre aux enjeux prioritaires, notamment toute la question préoccupante de la hausse de la violence à l’école. »

– Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) 

 

 « Nous constatons qu’une fois de plus, le gouvernement Legault n’est pas à l’écoute du milieu. Les modifications législatives adoptées avec le PL 23 affecteront négativement non seulement le réseau de l’éducation, mais aussi celui de l’enseignement supérieur. Nous déplorons la création de l’Institut national d’excellence en éducation et surtout, le démantèlement du Conseil supérieur de l’éducation. Cette perte sera irréparable. »

 – CAROLINE QUESNEL, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) 

 

 « Les conséquences du PL 23 sur le milieu de l’enseignement supérieur sont graves. Non seulement le projet de loi brime la liberté académique et l’autonomie des professeurs d’université, mais il rend aussi possible une ingérence du ministre dans la recherche en éducation et dans le choix des contenus des programmes universitaires. L’adoption de ce projet de loi constitue une sombre journée pour l’éducation et l’enseignement supérieur au Québec. »

DANNY ROY, président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) 

 

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. 

La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université. 

Nouvelle convention collective pour les profs de l’UQAM

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les professeur-es de l’UQAM ont entériné l’entente de principe conclue mercredi soir entre leur comité de négociation et la direction de l’université montréalaise. La nouvelle convention collective permettra aux 1225 membres du Syndicat des professeur-es de l’UQAM–CSN d’obtenir, dès la signature, des échelles salariales équivalentes à celles de leurs collègues de l’Université de Montréal.

Les profs de l’UQAM obtiendront ainsi une augmentation minimale de 7,73 % rétroactive au 1er avril dernier, hausse qui pourrait être augmentée en fonction du résultat des négociations du secteur public. Au cours des cinq années de la convention, les profs bénéficieront de hausses minimales de 15,73 %, alors que les sommets de leurs échelles salariales seront bonifiés de 17,5 %.

Les membres du SPUQ–CSN se réjouissent d’avoir enfin obtenu l’intégration au statut de professeur des 25 maîtres de langue de l’École de langues de l’UQAM. Depuis plus de 25 ans, ceux-ci revendiquaient la même échelle salariale et la même charge d’enseignement, ce qui sera dorénavant le cas. Ces 25 ex-maîtres de langue s’ajouteront aux 1200 profs actuels, un plancher d’emploi obtenu par les profs en 2009 et qui sera ajusté à la hausse en fonction d’éventuelles augmentations d’inscriptions.

« Les profs de l’UQAM étaient convaincus du bien-fondé de leurs demandes », souligne la présidente du SPUQ–CSN, Geneviève Hervieux. « Par leur mobilisation, ils auront réussi à convaincre la direction de l’UQAM que c’est en améliorant nos conditions d’enseignement, de recherche et d’encadrement que l’UQAM pourra continuer à jouer son rôle d’innovation sociale et scientifique. »

Malgré l’adoption d’une loi sur la liberté académique, les profs de l’UQAM conserveront leur clause de convention collective en la matière, dont les protections sont supérieures. Pour la première fois, l’enseignement en ligne sera balisé au sein de la convention collective. Partant du principe que les cours en ligne demeurent des cours à part entière, ils seront assujettis à l’ensemble des modalités prévues à la convention – y compris à la moyenne-cible institutionnelle de 41 étudiants par groupe-cours – ce qui permettra ainsi d’éviter certains débordements constatés dans le milieu académique.

En vertu de la nouvelle convention, l’UQAM et le SPUQ–CSN mettront en place un mécanisme paritaire visant à favoriser l’accès à l’égalité aux groupes discriminés. Si l’accès à l’égalité pour les femmes y était prévu, ce n’était pas le cas des personnes issues d’autres groupes discriminés. L’UQAM devient ainsi la première université canadienne à se doter d’un tel mécanisme, tout en maintenant l’autonomie des départements en ce qui concerne les embauches.

« Nous sommes persuadés qu’avec de meilleures conditions de recherche et d’enseignement, les profs de l’UQAM pourront encore mieux contribuer au rayonnement de l’UQAM au sein du milieu académique et de la société québécoise. Nous tenons à remercier le recteur de l’université, Stéphane Pallage, dont l’implication à la table de négociation au cours des derniers jours a certainement contribué à dénouer les blocages auxquels nous étions confrontés. »

Le Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM représente les 1225 profs de l’université montréalaise. Il est affilié à la Fédération des professionnèles–CSN, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la CSN, qui représente 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, partout au Québec et ailleurs au Canada.