Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent à Sorel-Tracy contre le projet de loi 3 sur les retraites

Plusieurs travailleuses et travailleurs se sont réunis aujourd’hui à Sorel-Tracy pour distribuer des tracts à la population et protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Cette action locale s’inscrit dans la suite des actions semblables qui se déroulent dans différentes régions du Québec depuis quelques semaines.

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi

Outre le report du début des négociations en vue de la restructuration de certains régimes et le report de la possibilité de suspendre l’indexation automatique des rentes des retraités au 1er janvier 2017, le ministre a conservé la plupart des mesures excessives du projet de loi qui est présentement à l’étude. Parmi celles-ci, notons la capitalisation de tous les régimes à 100 % et le partage des coûts sur les déficits futurs ainsi que sur le service passé, qui ont été vertement dénoncés en commission parlementaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Micheline Charron, vice-présidente du Conseil central de la Montérégie, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-elle enchaîné.

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu Micheline Charron.

Caméra cachée en main, une conseillère de la SAQ visite l’Alberta pour comparer les prix et enquêter

Des magasins privés de vente d’alcool comme ceux de l’Alberta depuis 1993, est-ce mieux en matière de prix, de service et de choix ? Preuve vidéo à l’appui, la réponse est assurément non. En ces temps où l’on nous fait croire que l’austérité est la seule solution pour régler les défis que posent les finances publiques et où le gouvernement québécois cherche par tous les moyens à couper, plusieurs suggèrent de privatiser la Société des alcools du Québec. «Leurs arguments ne tiennent tout simplement pas la route et cachent la soif d’entrepreneurs qui souhaitent mettre la main sur ce commerce lucratif pour la société québécoise», constate Jacques Létourneau, président de la CSN.

Prix souvent plus élevés en Alberta

À la mi-octobre, Julie Bergeron, conseillère à la SAQ depuis une douzaine d’années et une équipe de reportage, ont enquêté dans une dizaine de villes albertaines, des plus petites aux plus populeuses, aux quatre coins de la province. Le constat est frappant. Dans le documentaire Rouges et blanc au pays de l’or noir, ils notent que les prix varient énormément dans les commerces de l’Alberta et sont souvent plus élevés qu’à la SAQ (voir grille comparative des prix en annexe).

Du vin rouge avec de la dinde

«Contrairement aux conseillers de la SAQ, les employé-es embauchés en Alberta sont souvent de simples caissiers qui ne connaissent rien aux vins », déplore Julie Bergeron. Le documentaire d’une quinzaine de minutes regorge d’exemples de la méconnaissance des vendeurs. En ce qui a trait au choix de bouteilles, de façon générale, les tablettes sont bien garnies de produits américains et canadiens. Mais la sélection internationale est limitée.

Dans la vidéo, l’institut de recherche albertain Parkland confirme également, qu’au fil des années, les petits joueurs sont avalés par les grandes entreprises d’alimentation. On assiste à la création d’un oligopole. «Est-ce que l’on veut revivre au Québec ce que l’on subit à la pompe depuis que les grandes pétrolières ont tué les indépendants de l’essence ?», questionne Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ, CSN)

Les effets négatifs d’une privatisation

La SAQ remet un milliard de dollars annuellement en dividendes au gouvernement du Québec. Cet argent sert à nous donner des services publics de qualité : santé, éducation, routes, etc. «Une privatisation totale ou partielle de la SAQ provoquerait un manque à gagner important pour la société québécoise, sans nous assurer de meilleurs prix en magasins. On y perdrait collectivement sur tous les tableaux», martèle Jacques Létourneau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec.

Le SEMB SAQ (CSN) compte plus de 5 500 membres répartis dans toute la province, dans plus de 400 succursales et centres administratifs de la SAQ.

Des demandes ciblées et réalistes pour le personnel de soutien des cégeps

Dans le cadre du renouvellement des conventions collectives du secteur public qui viendront à échéance le 31 mars 2015, les syndicats du Secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont déposé jeudi dernier leur cahier de demandes sectorielles au bureau du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC), à Montréal.

Les consultations auprès des membres, qui se sont déroulées au cours de la dernière année dans les établissements d’enseignement collégial, ont mis en lumière l’importance pour les employé-es de soutien des cégeps de développer leurs demandes spécifiques autour de trois cibles : réduire la précarité, revoir l’organisation du travail et améliorer les conditions de travail.

« Notre cahier contient des pistes concrètes intéressantes pour attirer et retenir le personnel de soutien dans les cégeps. Avec les difficultés qui s’annoncent quant au renouvellement de la main-d’œuvre dans le secteur public, nous croyons que nos cibles sont très pertinentes », a affirmé Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN.

Avec le contexte d’austérité budgétaire qui prévaut en ce début de négociation, Mme Cadieux a souhaité ajouter ceci : « Toutes les annonces de coupes dans les budgets dévolus aux réseaux publics créent beaucoup d’inquiétude dans nos rangs. La tâche des employé-es de soutien des cégeps s’est alourdie considérablement au cours des dernières années et nos membres ne veulent plus faire les frais des mauvaises décisions du gouvernement quant aux finances publiques du Québec. Dans notre cahier, nous avons des propositions qui sont le fruit des réflexions de ceux et celles qui sont sur le terrain, tous les jours. Ça vaut la peine que le gouvernement y porte attention », a conclu Johanne Cadieux.

Le Secteur soutien cégeps de la FEESP-CSN regroupe plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques, situés dans 11 régions administratives du Québec. Il représente plus de 70 % des employé-es de soutien du réseau collégial, ce qui en fait le principal interlocuteur auprès du gouvernement.

Des demandes justes, pour améliorer les conditions de travail du personnel de soutien dans les écoles

Dans le cadre du renouvellement des conventions collectives du secteur public qui viendront à échéance le 31 mars 2015, les syndicats du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont déposé jeudi dernier leurs cahiers de demandes sectorielles aux bureaux des Comités patronaux de négociation, pour les commissions scolaires francophones et anglophones (CPNCF et CPNCA), à Québec.

Les consultations qui se sont tenues au cours de la dernière année ont permis de dégager six grands thèmes autour desquels s’articulent les demandes des 30 000 employé-es de soutien, membres du secteur scolaire de la FEESP :

  • Surcharge de travail, santé et efficacité;
  • Organisation du travail et mouvement de personnel;
  • Statut et précarité d’emploi;
  • Sécurité sociale et autres avantages;
  • Défense des droits et représentations;
  • Plan de classification.

« Les revendications qui se trouvent dans nos deux cahiers ont fait l’objet d’une profonde réflexion et reflètent fidèlement les préoccupations de nos membres », a déclaré Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.

Avec les multiples annonces de compressions budgétaires pour l’ensemble du secteur public et le contexte d’austérité budgétaire préoccupant pour les travailleuses et les travailleurs ainsi que pour l’ensemble de la population, Mme Beaulieu a tenu à lancer ce message au ministre de l’Éducation : « M. Bolduc, vous et votre gouvernement nous parlez sans cesse d’efficience. Ce que nous constatons dans nos établissements, c’est que les surcharges de travail sont un réel fléau et nuisent au concept d’efficience qui vous est si cher. Avant de présenter un projet de loi mammouth en éducation, comme le projet de loi insensé de votre collègue en santé, prenez connaissance de nos cahiers. Nous avons des propositions quant à l’organisation du travail qui répondent de façon concrète à des problématiques bien réelles ».

Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Le Front commun dépose ses demandes au Conseil du trésor

Les organisations membres du Front commun ont présenté aujourd’hui au Conseil du trésor leurs revendications en vue du renouvellement des conventions collectives des 400 000 travailleuses et travailleurs qu’elles représentent au sein du secteur public. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour appuyer leurs représentantes et leurs représentants dans cette démarche.

« Après un vaste processus de consultation auprès de l’ensemble de nos membres, où nous avons pu rencontrer des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs des services publics, ceux-ci nous ont donné un mandat de négociation très clair : combler le retard de 8,3 % qu’ils accusent par rapport à la rémunération des autres salariés québécois et améliorer leur qualité de vie au travail et les conditions dans lesquelles ils exercent leur profession », déclare Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Les demandes salariales du Front commun sont de l’ordre de 4,5 % par année, pour une convention collective d’une durée de trois ans. Elles s’expliquent ainsi : 2 % par année pour combler le retard de la rémunération globale de 8,3 %, identifié en novembre dernier par l’Institut de la statistique du Québec; une majoration de 2 % supplémentaire pour maintenir la parité salariale avec les autres salariés québécois au cours de la durée de la convention et afin d’assurer une protection contre la hausse du coût de la vie et, enfin, un montant fixe équivalent à 0,5 % du salaire moyen afin que la croissance économique du Québec puisse bénéficier aux employé-es de l’État.

Le Front commun entend aussi s’attaquer aux problèmes de qualité de vie au travail en améliorant les conditions dans lesquelles les salarié-es des services publics exercent leur profession. « Au cours des dernières années, nous avons noté un effritement croissant de notre autonomie professionnelle, et ce, parallèlement à une augmentation considérable du nombre de cadres, souligne Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Nous constatons également les effets ravageurs de l’intrusion du secteur privé dans les services publics en termes de gaspillage et de perte d’expertise dans nos réseaux. Il est temps d’inverser ces tendances. »

Alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employé-es du secteur public annuellement, au cours des prochaines années, le Front commun considère que des mesures concrètes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre doivent être convenues avec le gouvernement. « Environ 35 % des gens que nous représentons sont sur des listes de rappel, sans garantie d’emploi, et gagnent 25 000 $ par année, fait remarquer Daniel Boyer, président de la FTQ. En additionnant ce nombre avec les salarié-es à temps partiel, c’est plus d’une personne sur deux qui ne bénéficie pas d’un poste régulier à temps complet. Il est temps d’offrir à ces gens la possibilité de faire carrière dans les services publics. »

« Il ne faut pas oublier que 75 % des gens qui travaillent dans les services publics sont des femmes, rappelle Francine Lévesque. Les directions des établissements où elles travaillent n’ont aucune obligation, à l’heure actuelle, de convenir de mesures concrètes en matière de conciliation famille-travail-études. En 2014, cette situation est inacceptable, tant pour les femmes que pour les hommes à l’emploi. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et convenir avec nous de balises encadrant la conciliation famille-travail-études ».

Appel à la mobilisation

Au même moment, dans l’ensemble des établissements où travaillent les salarié-es du secteur public, de nombreuses actions ont été tenues afin de sensibiliser les employeurs locaux aux demandes de négociation du Front commun.

Les représentants du Front commun amorceront également la semaine prochaine une tournée de l’ensemble des régions du Québec. Cette tournée démarrera le 4 novembre dans les Laurentides pour se terminer le 11 décembre dans la région de Montréal. « Nous aurons l’occasion de rencontrer les membres du Front commun à même leur milieu de travail et de tenir, en soirée, des assemblées publiques portant sur les enjeux de cette négociation. Ce sera une excellente occasion pour discuter avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public de nos revendications et d’échanger sur la conjoncture politique qui prévaut au Québec », indique Lucie Martineau.

« Au cours des prochains mois, nous serons de toutes les tribunes pour réaffirmer notre engagement envers les services publics, mis à mal par les politiques d’austérité du gouvernement libéral, affirme Daniel Boyer. La mobilisation est bien engagée, pas question de ralentir d’ici la conclusion de conventions collectives satisfaisantes pour l’ensemble des salarié-es de l’État québécois! »

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Des travailleurs du Syndicat du transport de la STM au métro Berri-Uqam

Dans le cadre d’un plan d’actions mené par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui se déroule à travers le Québec, des travailleuses et travailleurs du Syndicat de transport de Montréalse sont réunis dès 15 h au Métro Berri-UQAM pour une opération d’information afin de sensibiliser le public aux assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Le matin même, plus de 500 travailleurs se sont rassemblés pour une action de visibilité devant le garage de la STM.

Du grand n’importe quoi

« Le 18 juin 2012, nous nous sommes entendus avec les élu-es de la Ville sur une convention collective dont l’échéance est en 2018. Et maintenant, ils sont d’accord avec des mesures comme le paiement du service courant et des déficits futurs à 50-50 ? C’est incompréhensible », a d’abord souligné le président du syndicat Luc St-Hilaire.

« Le ministre tente un coup de force avec son projet de loi qu’il veut appliquer à tous les régimes sans discernement, alors que bon nombre sont en très bonne santé, a-t-il d’abord expliqué. Prenez le nôtre par exemple, qui était capitalisé à plus de 115 % au 31 août ! Il est en excellente santé. Lorsque Pierre Moreau dit qu’il veut assurer la pérennité des régimes, c’est complètement faux. S’il disait la vérité, il ne s’en prendrait pas aux régimes qui se portent bien. En réalité, il veut augmenter les revenus des villes en réduisant la rémunération des employé-es municipaux et des sociétés de transport. Il répond ainsi à des commandes spéciales de Montréal et de Québec », ajoute Luc St-Hilaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour la secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics, Nathalie Arguin, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes de retraite et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-elle enchaîné.

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleuses et les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a-t-elle finalement conclu.

Des employé-es municipaux affiliés à la FEESP-CSN manifestent dans les Laurentides contre le projet de loi 3 sur les retraites

Des dizaines de travailleuses et travailleurs municipaux se sont réunis le 22 octobre dernier à Sainte-Thérèse et à Mirabel pour distribuer des tracts d’information à la population et protester contre les attaques du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Ces actions locales s’inscrivent dans une série d’actions semblables qui se déroulent dans différentes régions du Québec depuis quelques semaines. Les syndicats rappellent à ce sujet que le gouvernement répond aux demandes des villes telles Montréal et Québec et tente d’imposer des mesures draconiennes pour la majorité des municipalités dotées du régime de retraite.

À Mirabel

Les conventions collectives des travailleuses et des travailleurs cols blancs et bleus de la Ville de Mirabel sont échues depuis le 31 décembre 2012. Les négociations sont bloquées en raison du dépôt du projet de loi 3. « Pourtant, les données financières indiquent que notre régime de retraite est en santé et que les ajustements ne représenteraient que 0,6 % du budget de la Ville, ce qui équivaut à 10 $ en moyenne, au compte de taxes d’une résidence unifamiliale », affirme Éric Charron, président du syndicat représentant les cols blancs, Syndicat des employé-es municipaux de Mirabel (CSN). « Nous avons toujours été disposés à négocier des solutions adaptées, mais le gouvernement nous impose, par le projet de loi, un cadre destiné aux grandes villes qui sont aux prises avec des situations particulières », ajoute Patrice Carle, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Mirabel (CSN).

À Sainte-Thérèse

Également en négociation pour le renouvellement de leur convention collective échue depuis bientôt trois ans, les travailleurs de la Ville de Sainte-Thérèse sont aussi pénalisés par le projet de loi 3, alors que leur régime de retraite ne connaît pas de difficulté non plus. Daniel Gauthier, président du Syndicat employé-es de la ville de Sainte-Thérèse (CSN), partage les opinions de ses collègues de Mirabel. « Le projet de loi 3 est sans équivoque un moyen détourné pour augmenter les revenus municipaux en faisant payer aux employé-es les frais d’une gestion souvent déficiente. Pendant ce temps, les élus municipaux ou provinciaux bénéficient de fonds de pension payés à 100 % par les citoyennes et les citoyens et s’apprêtent à s’accorder des hausses de rémunération importantes. Ils devraient plutôt prêcher par l’exemple ! ».

Le début d’une lutte syndicale et sociale

Le problème ne se situe pas chez ceux qui ont des régimes de retraite, mais bien chez ceux qui n’en ont pas et par les choix budgétaires du gouvernement qui épargnent plutôt les mieux nantis. « Les travailleuses et les travailleurs municipaux sont aussi des citoyennes et des citoyens payeurs de taxes et d’impôts qui garantissent des services de qualité dans leur municipalité. Pour eux, il est évident que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement dont les coupures tous azimuts affecteront encore une fois les classes moyenne et plus modeste, en épargnant les plus riches », conclut finalement le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent en Outaouais contre le projet de loi 3 sur les retraites

Une centaine de travailleurs se sont réunis aujourd’hui à Gatineau pour protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal et dénoncer les politiques d’austérité annoncées par les libéraux. Cette action locale marquait le début d’une série d’actions semblables qui se dérouleront dans différentes régions du Québec au cours des prochaines semaines.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour poursuivre notre entreprise de sensibilisation de la population à l’égard des attaques du gouvernement Couillard envers les régimes de retraite du secteur municipal et les compressions à venir dans de multiples domaines », a souligné  .

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi Outre le report du début des négociations en vue de la restructuration des régimes et l’encadrement de la possibilité de suspendre l’indexation automatique des rentes des retraités, le ministre a conservé la plupart des mesures excessives du projet de loi qui est présentement à l’étude. Parmi celles-ci, notons la capitalisation de tous les régimes à 100 % et le partage des coûts sur les déficits futurs ainsi que sur le service passé, qui ont été vertement dénoncés en commission parlementaire.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur ».

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu Monsieur Savard.

La Coalition syndicale manifeste au conseil de la Ville de Longueuil

Mardi soir, la Coalition syndicale pour la libre négociation a tenu une autre manifestation d’envergure devant l’hôtel de ville de Longueuil, cette fois en appui aux employés municipaux de l’endroit. Près d’un millier de manifestants ont dénoncé le projet de loi 3 du gouvernement libéral et les prises de position faussement conciliantes de la mairesse de Longueuil dans le dossier. La manifestation coïncidait avec une séance du conseil de la Ville de Longueuil.

« Dans le débat sur le projet de loi 3, on peut dire qu’il y a trois types de maires. D’abord, il y a Labeaume et Coderre, qui martèlent deux ou trois slogans démagogiques. Ensuite, il y a ceux, nombreux, qui n’ont pas besoin du projet de loi 3 parce qu’ils font leurs devoirs et négocient intelligemment. Enfin, il y en a certains qui prétendent prôner la négociation mais qui sont à la remorque du projet de loi. C’est malheureusement le cas de la mairesse de Longueuil », a expliqué Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Le projet de loi 3 prévoit une période de négociation, c’est vrai. Mais au terme de cette période, il impose une multitude de mesures qui reviennent à mettre la hache dans les régimes. Il donne donc le choix aux employés municipaux : acceptez ces mesures soit de gré, soit de force. Ce n’est pas du tout de la négociation. Ce soir, nous demandons à la mairesse Saint-Hilaire de corriger le tir et de permettre de vraies négociations », a lancé Marc Ranger.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les concierges de la ville de Terrebonne rejettent l’arbitrage de différend

Les concierges de la Ville de Terrebonne, en grève depuis maintenant 16 mois, déclinent la proposition d’arbitrage de différend de la ville. « Nous croyons fermement au processus de libre négociation qui a donné des résultats convenables en ce qui a trait à l’organisation du travail », explique d’entrée de jeu le président du syndicat, Denis Renaud.

Pour le président du syndicat, les deux parties respectives avaient démontré leur capacité à avancer lorsque l’ouverture et le dialogue sont au rendez-vous. Il rappelle d’ailleurs que lors de la dernière séance de négociation qui s’est tenue à la Commission des relations de travail, la Ville et le syndicat s’étaient engagés à se rencontrer à intervalles réguliers afin d’essayer de se rapprocher d’une entente et de revenir de temps à autre faire le point avec la conciliatrice.

La ville change d’avis

« Nous avons à cet effet été très surpris de constater que la ville voulait se soustraire à ce processus de conciliation avant même d’avoir présenté ses « chiffres » à la table de négociation. Sans même proposer une offre « globale » qui aurait permis aux deux parties d’ouvrir le dialogue, elle a déposé une offre dite « finale » qui venait fermer la porte à toute espèce de négociation. Cette façon de procéder nous laisse perplexes quant à la volonté politique de la Ville de vouloir régler le conflit », ajoute Denis Renaud.

« Les concierges de la Ville de Terrebonne ne consentiront jamais à confier à un arbitre de différend le pouvoir de décider de leurs conditions de travail et le soin de fixer les questions monétaires qui les concernent. Leur rejet unanime de l’offre finale de la Ville lors de l’assemblée syndicale tenue le 16 octobre dernier témoigne avec éloquence de leur détermination à régler la convention collective par la voie de la négociation », souligne pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

« Nous comptons sur la ville pour pouvoir reprendre la négociation dans les meilleures conditions afin d’en arriver à satisfaisant pour toutes et tous », a-t-il conclu.

Des recommandations qui laissent place à certaines inquiétudes

Le rapport Demers sur l’offre de formation collégiale rendu public aujourd’hui à Trois-Rivières laisse planer des inquiétudes et des doutes quant aux véritables intentions du gouvernement.

Ainsi, trois sujets, qui sont énoncés à la toute fin du rapport, nous questionnent fortement puisqu’ils n’ont pas été l’objet de consultation.  « Le rapport Demers indique en effet qu’il faut revoir la  formation générale, réviser l’épreuve uniforme en langue d’enseignement et accroître les responsabilités des établissements en matière de programmes d’étude. Quel est le but d’ajouter de telles réflexions à un chantier déjà bien défini ? », signale Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation au sein de la confédération.

De son côté,  la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) responsable du regroupement cégep, Nicole Lefebvre, estime que la voie que favorise le rapport Demers en ce qui a trait à la valorisation des programmes techniques est fort problématique. « L’introduction de tant de souplesse et de voies de sortie, par exemple l’obtention de DEC par cumul,  en modules, l’introduction de nouveaux titres, tout cela va à l’encontre de la valorisation du diplôme collégial et d’une formation de niveau de l’enseignement supérieur », estime-t-elle.

Il importe de tenir compte des conséquences sur la vitalité des collèges, des régions, mais également des champs d’intérêt des étudiantes et des étudiants. Toutefois, la CSN s’oppose à la recommandation visant à permettre aux collèges de substituer un certain nombre de compétences institutionnelles à des compétences ministérielles. Elle réaffirme également son inquiétude face à la promotion d’une stratégie de formation à distance sans qu’un bilan national des expériences n’ait eu lieu.

À maintes occasions, nous avons déploré la structure du financement de la formation continue, notamment le fait qu’il s’agisse d’une enveloppe de financement fermée qui ne tient pas compte de la demande.  « Nous saluons donc la volonté de permettre un encadrement plus  approprié à la formation continue, mais il faut garantir aux enseignantes et aux enseignants de ce secteur des conditions d’exercice et d’enseignement semblables à celles du secteur régulier », indique la vice-présidente de la FNEEQ.

Peu importe le contexte de politique d’austérité du gouvernement, Guy Demers, le président du chantier, mentionne l’importance de la stabilité du financement du réseau collégial et de la nécessité que des moyens soient octroyés à la mise en place des recommandations.

« Avoir du courage et de l’audace, comme le souhaite le rapport Demers, ce serait davantage de soutenir et d’assurer la pérennité du réseau collégial, et non de le morceler », conclut Marjolaine Côté, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP).

La CSN souhaite fortement être impliquée dans la suite des travaux et la mise en œuvre de recommandations.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FEESP-CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.

Manifestation de la Coalition syndicale au conseil général du PLQ à Trois-Rivières

Ce samedi 18 octobre de 10 h 45 à midi, près d’un millier de membres de la Coalition syndicale pour la libre négociation ont manifesté devant l’hôtel Delta à Trois-Rivières. Ils ont dénoncé le projet de loi 3 et l’acharnement du gouvernement libéral envers les employés municipaux du Québec. Pendant ce temps, le premier ministre Couillard et les ministres Leitao, Coiteux et Daoust prenaient la parole à l’intérieur lors d’un conseil général du Parti libéral du Québec.

« Les employés municipaux du Québec sont dégoûtés de la morale qu’ils se font faire par les libéraux. Il faut se rappeler que de 2006 à 2011, le Parti libéral a perçu 7,3 millions de dollars de financement sectoriel provenant principalement de firmes de génie-conseil et de compagnies de construction. Les libéraux n’ont jamais clarifié leur rapport avec le système de prête-noms et de collusion qui a saigné le Québec pendant des années. Ont-ils respecté la capacité de payer des citoyens? », a ironisé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Les députés libéraux, tous en faveur du projet de loi 3, bénéficient eux-mêmes d’un régime de retraite ‘Ferrari’ déficitaire de 370 000 $ par participant. Ils n’ont consenti à aucun sacrifice, eux. Pourtant, ils ne se gênent pas et mettent la hache dans les régimes des employés municipaux. Ça résume bien l’état d’esprit d’un gouvernement hautain et déconnecté qui coupe aveuglément dans les services à la population », a lancé Marc Ranger.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Les concierges de Terrebonne rejettent à l’unanimité l’offre finale de la Ville

Réunis en assemblée générale spéciale, les concierges de Terrebonne ont voté à 100 % contre l’offre finale déposée par la Ville le 9 octobre dernier.

Le vote pour le maintien de la grève est plus fort que le vote initial qui avait déclenché la grève du 11 juillet 2013. Ce renforcement de l’insatisfaction des concierges envers cette pseudo négociation est significatif et envoie un message clair à l’employeur : Vous ne voulez pas négocier, nous demeurerons en grève le temps qu’il faudra!

Sous-traitance et effritement du travail

Les travailleurs ont dénoncé fermement le refus de la Ville de faire appliquer la clause de la convention collective prévoyant que les travaux d’entretien ménager dans les bâtisses de la Ville, qui sont actuellement effectués en sous-traitance, soient rapatriés à l’interne. Ils condamnent aussi sa volonté de continuer à accorder à contrat le travail dans les nouveaux bâtiments, ainsi que son intention d’éliminer toute espèce de surveillance par les concierges sur les terrains de tennis, à l’exception du Centre Angora. « C’est la sécurité de la population qui est mise en cause. Les concierges ont pourtant toute la formation nécessaire en ce qui concerne les premiers soins et les relations avec le public. Ça va être quoi la prochaine étape? Les patinoires? Les parcs? », questionne Denis Renaud.

Le refus de l’employeur d’offrir un régime de retraite décent et les traitements inéquitables par rapport aux autres groupes de travailleurs municipaux, notamment au point de vue des primes de quart, des vacances et des régimes de retraite, ont aussi soulevé l’indignation de l’assemblée.

La Ville ne veut pas négocier

Rappelons qu’au moment d’aborder la question monétaire, l’employeur a refusé de déposer ses chiffres à la table de négociation avant de flanquer une offre finale sous le nez des travailleurs.

« C’est comme vouloir convenir avec sa banque d’un prêt pour sa maison sans que celle-ci ne veuille aborder l’aspect des taux hypothécaires, souligne le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), Yvon Godin. Le résultat de ce soir ne pouvait être plus clair : la ville a l’obligation de retourner faire ses devoirs pour revenir négocier avec ouverture », conclut-il.

Vote de grève unanime dans le transport scolaire à la CSDM

Réunis en assemblée générale hier soir, les chauffeurs d’autobus de la division Montréal de la compagnie La Montréalaise ont voté à l’unanimité , à scrutin secret, pour le déclenchement d’une grève au moment jugé opportun. Ils avaient auparavant rejeté l’offre finale de l’employeur du 29 septembre. Leur contrat de travail est échu depuis maintenant 27 mois.

La question des salaires est au cœur du litige. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN demandent un rattrapage salarial basé sur les salaires payé s par le même employeur aux chauffeurs de son autre division pour des contrats pourtant similaires. De son côté , l’employeur s’entête à n’offrir que l’IPC pour les deux années passées et un maigre 1,5  % par année pour 2015, 2016 et 2017. De plus, jetant de l’huile sur le feu, l’employeur veut appauvrir les travailleurs en baissant leur rémunération lors du travail à l’occasion de voyages nolisés.

Outre la cueillette d’enfants habitant sur le territoire de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la grève pourrait aussi affecter le Collège Français ainsi que l’Université de Montréal. Les deux parties se rencontreront à nouveau, à la demande du syndicat, lors d’un processus de conciliation au ministère du Travail le 31 octobre prochain.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 conductrices et conducteurs.

Grand rassemblement et manifestation de la Coalition syndicale à Montréal

Ce jeudi matin, plus d’un millier de représentants de la Coalition syndicale pour la libre négociation se sont réunis au Palais des congrès de Montréal pour adopter un plan de mobilisation. Ce plan confirme la tenue d’un « Grand Dérangement » de 24 heures au cours des prochaines semaines, ainsi que de plusieurs manifestations.

Dès la levée de l’assemblée, les participants se sont dirigés devant l’hôtel Le Reine Élizabeth, sur René-Lévesque, pour manifester de 11 h 45 à 13 h. À l’intérieur se tenait le « Grand Forum pour de nouveaux partenariats », organisé par l’Institut pour le partenariat public-privé et l’Union des municipalités du Québec. Plusieurs représentants du gouvernement Couillard et élus municipaux participent à l’événement en compagnie de représentants de grandes firmes et grands cabinets. Les quelque 2000 manifestants de la Coalition ont rappelé leur slogan aux convives : « On n’a rien volé (nous). »

« Les employés municipaux sont mobilisés au maximum face à un gouvernement qui tire aveuglément sur tout ce qui bouge. Malgré toutes les solutions et tous les compromis que nous avons adoptés et proposés, le projet de loi 3 n’a pas changé sur le fond. Il n’y a toujours pas de place pour de vraies négociations », a déploré Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Comme beaucoup de gens ces temps-ci au Québec, les employés municipaux ont bien du mal à se faire entendre par le gouvernement libéral. Nous entamons donc une nouvelle phase d’action. Nous allons déranger le moins possible la population et le plus possible ceux qui veulent nous voler nos régimes de retraite », ont lancé Denis Côté de la FPMQ, Ronald Martin du RAPQ, Yves Francoeur de la FPPM, Denis Marcoux de la FEESP-CSN et Jean Gagnon de la FISA.

L’assemblée de l’avant-midi a également permis aux participants de faire le point sur les contestations juridiques à venir. Ils ont aussi entériné une résolution d’appui aux employés municipaux de Montréal visés par des sanctions, dont Ronald Martin.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Compressions libérales : l’enseignement supérieur écope à nouveau

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce avec force les compressions additionnelles imposées aux universités, telles que révélées aujourd’hui dans La Presse. Le réseau universitaire québécois, actuellement sous-financé, se voit imposer des restrictions budgétaires additionnelles et récurrentes par l’administration libérale.

« De nouvelles compressions s’abattent encore sur le Québec, sous l’égide de Philippe Couillard. Ces compressions s’ajoutent à celles imposées dans les commissions scolaires, les cégeps et dans les programmes sociaux », fustige Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique du dossier de l’éducation. « Quel manque de vision ! Il faut cesser de voir les sommes versées dans l’enseignement comme une dépense : il s’agit d’un investissement essentiel dont les retombées sont multiples ».

Notons que le Parti libéral prônait, lors du Sommet de l’enseignement supérieur de l’an dernier, qu’il fallait faire « le choix de l’économie du savoir » et qu’un « investissement insuffisant continuerait de creuser le sous-financement [des universités] ».

« Pour la CSN, l’enseignement universitaire est un bien commun dont l’accessibilité doit être assurée à toutes les personnes qui le désirent et qui en ont les capacités. Pour ce faire, il est impératif de garantir un financement public adéquat de l’enseignement universitaire. Les coupes à répétition ne peuvent que compromettre l’accessibilité, la qualité de l’enseignement de même que la capacité de l’université d’assumer toutes ses missions. Qui plus est, le projet de loi 15 imposant un gel aveugle d’effectifs risque de mettre en péril le réseau des universités du Québec, un joyau de l’enseignement supérieur au Québec », de conclure madame De Sève.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN, de la FP-CSN et de la FEESP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
 Les fédérations affiliées à la CSN qui comptent des membres dans le domaine de l’éducation sont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN).

Des effets ravageurs sur les services publics

« À chaque jour, le gouvernement libéral nous annonce de nouvelles compressions budgétaires, déplore Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. En s’arrogeant tous les pouvoirs en matière de contrôle des effectifs, le président du Conseil du trésor, sans aucune forme de consultation, nous convainc qu’il n’a aucune considération des besoins de la population. »

« Le ministre Coiteux nous annonce qu’il veut geler les effectifs à leur niveau de janvier 2014. Mais en affirmant que la seule croissance des besoins augmente le nombre d’employé-es des services publics de 6000 par année, est-il en train de nous informer d’une nouvelle vague de compressions ? »

La CSN craint également que ce projet de loi ouvre toute grande la porte à la sous-traitance dans les services de santé et d’éducation. « Le ministre Coiteux prétend que le projet de loi 15 encadre également les contrats de services. Soit. Mais lorsqu’on l’examine attentivement, son projet de loi prévoit toute la procédure pour octroyer à la sous-traitance des pans entiers de nos services publics. Qui plus est, le Conseil du trésor, par l’entremise des ministres responsables, pourrait obliger les organismes du secteur public à octroyer de tels contrats de services à la sous-traitance. » Il reviendra au président du Conseil du trésor d’autoriser la planification triennale des effectifs des organismes publics « visant à optimiser l’organisation du travail », indique le projet de loi. « Quelle est l’expertise du président du Conseil du trésor en matière d’organisation du travail dans les réseaux de la santé et de l’éducation? », questionne Francine Lévesque. De quelle façon les personnes salariées qui dispensent ces services et leurs organisations syndicales seront-elles consultées?

Encore une fois, le gouvernement libéral s’engouffre dans une logique strictement comptable de nos services publics, sans égard aux besoins de nos concitoyennes et de nos concitoyens. C’est un désaveu total des gestionnaires de nos réseaux publics – y compris des ministres de son propre cabinet! – qui n’auront plus la latitude nécessaire pour faire les choix éclairés afin de répondre adéquatement aux besoins de la population. » La CSN juge également extrêmement préoccupant le pouvoir discrétionnaire que s’accorde le président du Conseil du trésor. « Les organismes qui ne pourraient, pour une raison ou une autre, notamment par la croissance des besoins dans le réseau de la santé, respecter les directives de contrôle d’effectifs pourraient être mis sous tutelle. Une belle façon de museler toute forme de contestation de la part de ceux et celles qui sont responsables de l’organisation et la gestion de nos services publics. »

La CSN représente 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, et ce, tant dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur que des organismes gouvernementaux.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Des travailleurs affiliés à la FEESP-CSN manifestent en Estrie contre le projet de loi 3 sur les retraites

Une trentaine de travailleuses et de travailleurs se sont réunis aujourd’hui au Parc du Frère-Théode pour distribuer des tracts à la population et protester contre les assauts du gouvernement envers les régimes de retraite du secteur municipal. Cette action locale marque le début d’une série d’actions semblables qui se dérouleront dans différentes régions du Québec au cours des prochaines semaines.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour poursuivre notre entreprise de sensibilisation de la population à l’égard des attaques du gouvernement Couillard envers les régimes de retraite du secteur municipal et les compressions à venir dans de multiples domaines », a souligné monsieur Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).

Le ministre intraitable sur le principe du projet de loi

« Lors de la dernière ronde de négociation de la convention collective, les travailleuses et les travailleurs ont consenti des sacrifices importants pour ramener le régime à la pleine capitalisation, en tenant compte de la capacité de payer de l’employeur. Il faudrait maintenant qu’ils acceptent de faire d’autres concessions en vertu du projet de loi 3 alors que leur régime est en bonne santé grâce à leurs sacrifices? » a-t-il ajouté.

Une lutte de tous les instants à venir

Pour Denis Beaudin, il est clair que le projet de loi 3 vient concrétiser le début de la politique d’austérité du gouvernement. « On voit bien quelles étaient les réelles intentions des libéraux, qui se servent des travailleuses et des travailleurs municipaux pour donner le ton de l’automne. Ça augure très mal pour les travaux sur les autres régimes des secteurs universitaire et privé et pour l’ensemble des programmes et des services des Québécois, qui vont passer dans le tordeur », a-t-il enchaîné.

« Il faut dire non au virulent projet de loi 3 contre les travailleurs, non à des compressions purement idéologiques qui vont venir complètement saccager le modèle social que les Québécois se sont donné », a finalement conclu monsieur Beaudin.

La CSN dénonce l’intégration du Régime de retraite des employé-es municipaux du Québec sans consultation

La CSN est outrée de l’attitude du ministre Pierre Moreau qui a omis de la consulter avant d’intégrer au projet de loi 3 le Régime de retraite des employés municipaux du Québec (RREMQ), alors qu’elle représente la quasi-totalité des adhérents à ce régime.

Majoritaire, mais pas consultée

« Nous sommes quatre parties à participer à la gestion de ce régime que nous parrainons, mais le ministre n’en a consulté que trois, selon son propre aveu. Celle qui n’a pas été consultée, c’est la CSN, qui représente presque à elle seule les 2000 membres du RREMQ! » s’est exclamée la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, encore étonnée que le ministre Moreau ait agi sur la simple demande de la FQM d’être incluses dans le projet de loi. « Il n’a même pas eu la décence de nous appeler, c’est incroyable. »

Origine du RREMQ

Le RREMQ ne relève pas d’un organisme municipal et a été conçu à l’initiative conjointe de la CSN et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). C’est la CSN qui a approché 175 villes ainsi que les l’Association des directeurs généraux des MRC du Québec et l’Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ), qui représentent ensemble moins de 10 % des adhérents, pour les inviter à s’associer au régime.

Situation du RREMQ

« L’intégration au projet de loi 3 risque de sacrifier inutilement ce régime qui va devenir ingérable, chaque municipalité devant rencontrer individuellement les obligations du projet de loi en question. Ces municipalités et ces syndicats perdront tous les avantages de s’être réunis pour se donner un régime de retraite », enchaîne le président de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Notons que le RREMQ est en excellente financière puisqu’il est capitalisé à plus de 100 %. Il n’est par conséquent absolument pas nécessaire, selon la CSN, de lui attribuer le remède de cheval que tente d’administrer le ministre Moreau à tous les régimes de retraite, sans distinguer ceux qui sont en réelles difficultés des autres dont la situation est bonne. De plus, la taille des villes qu’il regroupe est de 25 employé-es et moins. Les rentes prévues, qui subiront les principes du projet de loi 3, sont donc loin d’être élevées.

Denis Marcoux ne mâche pas ses mots. « Nous sommes placés de façon très concrète devant la méthode de travail du ministre Moreau depuis le dépôt du projet de loi : il n’écoute que ceux qu’il veut bien écouter et il se fout des autres. »

Renouvellement de la convention collective à la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie

La Régie de gestion des matières résiduelles de la Maurice (Régie) et le syndicat régional des employé-e-s municipaux de la Mauricie (CSN) sont heureux d’annoncer que, dans le dossier du renouvèlement de la convention collective des employés du site (cols bleus), les parties ont conclues une entente de principe au terme d’une ultime rencontre qui s’est terminée la nuit dernière. Cette entente sera soumise aux membres du conseil d’administration de la Régie ainsi qu’aux employés du site dans les prochains jours. Entre temps, aucune autre information sur le contenu de cette entente ne sera rendue publique.