L’expertise interne, ça fonctionne!

Le rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction renforce la position de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) sur la pertinence de développer une expertise interne dans les municipalités et de réduire la dépendance face aux entreprises privées.

Dans une enquête menée par la firme MCE Conseils, plusieurs villes ont démontré les bienfaits potentiels du rapatriement de certains travaux au sein même de l’organisation municipale. Trois villes ont accepté de collaborer ouvertement aux travaux.

« La qualité des services offerts aux citoyens doit toujours guider nos choix. Toutefois, le rapatriement des travaux à l’interne, et ce, peu importe la taille de la municipalité, peut éliminer les risques de collusion et de malversation, assurer un meilleur contrôle dans la réalisation des projets et réduire les coûts imprévus. Nous espérons que le gouvernement donnera suite à ce rapport, même si son nouveau pacte fiscal avec les municipalités est en train de saper les efforts de construction de solides équipes municipales », soutient Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Trois exemples de réussite

À Cookshire Eaton, en Estrie, la facture pour les petits travaux de pavage a baissé de 10 à 15 % lorsqu’ils étaient effectués par des employé-es municipaux plutôt que par des entreprises privées. À titre d’exemple, les coûts d’asphaltage s’élèvent à 120 $ la tonne auprès d’un sous-traitant, comparativement à 105 $ à l’interne.

À Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que le budget annuel de déneigement s’élève à 550 000 $, des économies de plus de 150 000 $ ont été réalisées, tout en tenant compte de l’acquisition de certains équipements spécialisés qui ont pu être réutilisés au-delà de la période hivernale.

Et à la Ville de Gatineau, 100 000 $ ont été épargnés dans le département d’horticulture pour les achats de plantes et de fournitures, et pour les ressources humaines. Le taux de mortalité des arbres plantés par le service de la ville a même régressé de 25 % par rapport aux arbres plantés par l’entreprise privée.

« Bien sûr, les municipalités doivent s’assurer d’avoir les capacités nécessaires avant de réaliser les travaux. N’empêche, l’élément clé pour une réussite demeure la volonté politique, administrative et syndicale. Et pour l’instant, nous ne sentons aucune volonté politique », explique Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

En offrant le meilleur service possible aux citoyens et citoyennes, ces derniers retrouveront confiance en leur administration et les employé-es ne seront que plus fiers d’être à leur service. « Non seulement la ville développe un savoir-faire, mais les employé-es y développent un sentiment d’engagement et d’appartenance », affirme le président du secteur transport à la FEESP-CSN, Luc Saint-Hilaire.

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal et plus de 4600 dans le secteur transport.

Un changement d’orientation s’impose à Québec, dit la CSN

Intervenant devant les délégué-es du conseil confédéral de la CSN, le président de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau, a tenu à lancer un message clair au premier ministre Philippe Couillard : maintenant que l’équilibre budgétaire est atteint, il doit cesser sans délai ses mesures d’austérité et réinvestir dans l’État québécois, ce qui implique aussi de mettre fin à l’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs des services publics.

« Les libéraux ne peuvent plus invoquer leurs scénarios catastrophes pour justifier le démantèlement des services publics et des programmes sociaux, a déclaré le président de la CSN. La dernière mise à jour économique du ministre Leitão a démontré que le gouvernement détient la marge de manœuvre pour changer de cap et donner raison à celles et à ceux qui réclament la fin de l’austérité. Il doit prendre la mesure de la grogne qui se fait de plus en plus entendre dans la population et considérer à sa juste mesure la formidable mobilisation syndicale qui se poursuit. »

Le porte-parole syndical impute d’ailleurs à cette mobilisation l’entente de principe qui est intervenue avec la FEESP-CSN dans le secteur du soutien scolaire sur le plan des conditions de travail. « Je tiens à saluer la détermination de nos membres qui ont fait reculer le gouvernement dans son intention de précariser davantage les emplois et d’accroître notamment la mobilité. »

Aux autres tables de négociation, y compris à la table centrale où se discutent les salaires et la retraite, des ententes ne sont pas encore à portée de main, en raison de l’entêtement du gouvernement Couillard à demeurer assis sur ses positions. « Certains médias avaient annoncé la semaine dernière qu’une entente à cet égard était imminente, ce qui est loin d’être le cas. Bien que le ton des discussions demeure bon, le président du Conseil du trésor n’a toujours pas bougé sur la question des hausses salariales, qui est pour nous un incontournable afin de mettre fin à l’appauvrissement de l’ensemble des salarié-es de l’État », a poursuivi Jacques Létourneau en rappelant que le Front commun dressera des piquets de grève pour une quatrième journée, d’un mandat de six jours, le 9 décembre.

Mobilisation permanente
Devant les quelque 300 personnes réunies au conseil confédéral de la CSN à Québec, le président de la CSN a dénoncé la poursuite des politiques restrictives du gouvernement Couillard, une opération de sabotage de l’État social québécois, sans débat ni adhésion populaire. « Depuis septembre 2014, l’austérité a placé les organisations progressistes dans un état de mobilisation permanente, a mentionné Jacques Létourneau. Nous disons ceci au premier ministre Couillard : la conclusion d’une entente avec nos syndicats du secteur public ne mettra pas un terme à notre campagne contre l’austérité. Nous avons bien l’intention d’arrêter ce gouvernement. »

La dernière mise à jour économique a fait état d’une marge de manœuvre qui pourrait être utilisée pour donner un peu de souffle aux programmes sociaux et aux services publics. Ainsi, plutôt qu’un déficit attendu de 1 milliard de dollars, un surplus de quelque 136 millions a été dégagé, en plus du versement de 1,5 milliard au Fonds des générations, un résultat qui a été rendu possible par une réduction draconienne des services à la population et des programmes sociaux. « Le gouvernement Couillard veut enfoncer davantage le Québec dans un déficit social qui diminuera la qualité de vie des citoyens et des familles et qui causera un tort considérable aux générations futures, a exprimé le président de la CSN. Le projet de loi 20 sur les frais accessoires, en totale contravention de la Loi canadienne sur la santé, et la réduction de la couverture du panier de services médicaux couverts par le régime public, qui s’ajoutent à des années de sous-financement, sont insensés. Il n’y a pas d’autre mot. »

Le gouvernement semble aussi ressentir une profonde aversion pour les services de garde subventionnés frappés une fois de plus par une mesure aberrante, soit un financement global basé sur les CPE qui présentent les coûts les moins élevés, sans égard aux réalités de chacun. Après la hausse de la contribution parentale, la compression de 74 millions de dollars cette année et la coupe à venir de 120 millions l’an prochain, ce nouveau mode de financement à la baisse représente une autre mesure qui nuira considérablement aux familles et, au premier chef, aux femmes.

Le projet de loi 70 visant les prestataires d’aide sociale, et qui abolit Emploi-Québec, est un autre pan des mesures d’austérité qui visent les plus démunis et qui affaiblira les politiques de création d’emplois dans les régions.

« Les libéraux doivent prendre la mesure de la dernière élection fédérale, a indiqué Jacques Létourneau. L’électorat canadien a battu un parti qui lui ressemblait beaucoup par la pratique et le discours. Au Québec, les voix sont de plus en plus nombreuses à clamer la fin des compressions. Nous continuerons d’être actifs, aux côtés de nos alliés, pour combattre l’austérité de ce gouvernement. »

C’est d’ailleurs avec cette volonté de faire converger les luttes contre l’austérité, l’appauvrissement des employé-es des services publics, le désengagement de l’État et le sous-financement des organismes communautaires, que les délégué-es du conseil confédéral manifesteront avec ces derniers devant l’Assemblée nationale ce midi.

À propos
La Confédération des syndicats nationaux représente près de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité dans quelque 2000 syndicats partout au Québec.

Ententes de principe pour le personnel de soutien scolaire de la FEESP-CSN

Après onze mois de négociation et plus d’une centaine de rencontres entre les parties patronales et syndicale, des ententes de principe ont été conclues samedi et dimanche soir aux tables sectorielles du personnel de soutien des commissions scolaires francophones et anglophones affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN.

À la sortie du blitz entamé jeudi dernier, les membres du comité de négociation de la FEESP se sont dits satisfaits du dénouement. « Nous avons fait des gains importants pour les travailleuses et les travailleurs et nous avons réussi à faire reculer la partie patronale sur ses demandes les plus imposantes, notamment sur la sécurité d’emploi et la mobilité du personnel. Il était clair, dès le début de cette négociation, que le gouvernement souhaitait sabrer radicalement nos conditions de travail. Grâce à l’appui des membres et à leur mobilisation extraordinaire, nous avons stoppé ces attaques et atteint les objectifs que nous nous étions fixés », a déclaré Danielle Beaulieu, présidente du secteur soutien scolaire de la FEESP.

Les syndicats du secteur soutien scolaire seront convoqués en conseil spécial au cours des prochaines semaines afin de prendre connaissance des ententes de principe. Si les ententes sont entérinées lors de cette instance, des assemblées générales seront organisées dans chaque syndicat et ce sera aux membres à se prononcer sur lesdites ententes.

Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats, affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), représentant environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Le Front commun en grève le 9 décembre prochain

Les 400 000 travailleuses et travailleurs du Front commun seront en grève nationale le 9 décembre prochain afin de dénouer les nombreuses impasses qui persistent aux différentes tables de négociation du secteur public.

« Après avoir exercé trois journées de grève tournante, après avoir déposé une contre-proposition au Conseil du trésor et après avoir annoncé le report de nos journées de grève afin de laisser toute la place à la négociation, bien sûr que le ton a changé aux tables de négociation. Pour la première fois en un an, le gouvernement s’est mis en mode de négociation. Toutefois, des blocages importants subsistent, notamment aux tables sectorielles et sur les enjeux des hausses de salaire et du régime de retraite. Les négociations ne doivent pas seulement s’intensifier, elles doivent mener à des réponses concrètes aux demandes que nous avons déposées et, ultimement, à une convention signée. Nous l’avions dit, si le gouvernement ne comprend pas le message, le report de notre grève pourrait être de courte durée. Nous enverrons ainsi nos avis de grève au cours de la journée de demain. Nous poursuivons la négociation de bonne foi mais si aucun progrès tangible n’est observé à l’ensemble de nos tables, nous serons en grève le 9 décembre prochain. Et il nous restera encore deux jours de grève en poche si le gouvernement continue de faire la sourde oreille », ont déclaré les porte-parole du Front commun, Daniel Boyer (FTQ), Francine Lévesque (CSN) et Louise Chabot (SISP).

Cette quatrième journée de grève du Front commun sera faite par des enseignants, des infirmières, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.

Le retard salarial des employés du secteur public se creuse encore, constate le Front commun

Le retard salarial des employés de l’État se creuse une nouvelle fois pour atteindre 12,9 % par rapport aux autres salariés québécois, indique ce matin l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Lorsqu’on prend en compte leur régime de retraite et l’ensemble de leurs avantages sociaux, le retard de leur rémunération globale s’établit désormais à 7,9 %, un bond de 0,3 % par rapport à l’an dernier.

L’ISQ révèle également que le gouvernement québécois accordera des augmentations salariales moyennes de 3,3 % en 2015 et de 2,9 % en 2016 aux employés de ses sociétés d’État qui ne sont pas régies par le régime de négociation des secteurs public et parapublic. Ces hausses salariales ne comprennent pas les augmentations entraînées par la progression dans les échelles salariales. Selon les données de l’ISQ, environ 63 % des emplois du secteur des « entreprises publiques québécoises » sont occupés par des hommes et la rémunération globale y est de 24,1 % supérieure à celle du secteur public. « Cela confirme deux choses, soulève la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

Quand vient le temps de rémunérer les employés des milieux à prédominance masculine, le gouvernement trouve les sommes nécessaires pour offrir des hausses adéquates, mais jamais il ne le fait pour donner des augmentations justes à un secteur public composé à 75 % de femmes. Cela confirme également le bien-fondé et le réalisme de la contre-proposition que nous avons présentée la semaine dernière à la table de négociation : 2,9 % en 2015 et des augmentations similaires en 2016 et 2017. Si c’est ce que le gouvernement offre aux employés de ses sociétés d’État, on ne voit pas pourquoi ce serait différent pour nous. Cette discrimination envers les femmes du secteur public doit cesser. » « Martin Coiteux doit accepter les résultats de cette enquête officielle et reconnaître que les employés du secteur public accusent un retard quant à leur rémunération globale, souligne Louise Chabot, porte-parole du SISP. En incluant tous les avantages sociaux, ce retard s’élève maintenant à 7,9 %. Dans un contexte de départs massifs à la retraite au cours des prochaines années, ce retard salarial met en péril nos services publics. Le marché du travail ne peut être compartimenté, Martin Coiteux ne peut pas prendre que les chiffres qui font son affaire. Si l’État québécois veut attirer et retenir l’expertise au sein de ses réseaux, il doit pouvoir se comparer avec tous les employeurs du marché de l’emploi, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral. »

À cet égard, l’ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics – les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d’État québécoises – s’établit dorénavant à 26,3 %. « Depuis le début de cette négociation, Martin Coiteux tente de trouver tous les moyens, de soulever tous les prétextes possibles et imaginables pour éviter d’avoir à consentir des augmentations salariales justes et raisonnables à ses employés, rappelle Daniel Boyer, président de la FTQ. Les données publiées par l’ISQ confirment aujourd’hui le sérieux de notre contre-proposition. Martin Coiteux doit faire preuve de bonne foi et s’entendre avec nous sur le rattrapage salarial à effectuer dans le secteur public. Il s’agit d’une pièce maîtresse quant à notre capacité à assurer que la relève pourra combler les besoins de main-d’œuvre de nos services publics. »

La FEESP-CSN se réjouit de l’expertise interne qu’il faut développer

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) salue le dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Ce rapport révèle plusieurs stratagèmes de collusion et de corruption au niveau des contrats publics, en plus de mettre en lumière l’infiltration de la mafia dans l’industrie de la construction et les possibles liens entre le financement des partis politiques et l’octroi de contrats.

« Nous continuerons de scruter ce rapport de plus de 1700 pages au cours des prochains jours. D’entrée de jeu, nous apprécions les recommandations qui visent le développement d’une expertise interne, notamment dans les municipalités », souligne Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Parmi ses recommandations, la Commission suggère de revoir les critères des programmes de subventions pour pourvoir inclure, dans les dépenses admissibles, les coûts associés aux salaires des professionnel-les du secteur municipal, comme les ingénieur-es. Un tel changement permettrait de conserver un niveau d’expertise suffisant à l’interne et de mieux contrôler les coûts.

De plus, la Commission juge primordial de rééquilibrer le recours aux firmes de génie-conseil et de redonner aux donneurs d’ouvrage publics les coudées franches lorsque vient le temps de déterminer si des travaux doivent être réalisés à l’interne ou octroyés en sous-traitance. En 2013-2014, le ministère des Transports a pu économiser plus de 11 millions de dollars en rapatriant des activités à l’interne.

« Le meilleur moyen de combattre la collusion et la corruption, c’est d’éviter autant que possible de donner des contrats à l’externe et de valoriser le travail des employé-es municipaux », soutient Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

Au niveau de la gouvernance et de la transparence, la FEESP-CSN voit d’un bon œil que le vérificateur général du Québec puisse examiner les comptes des municipalités de moins de 100 000 habitants et que les règlements municipaux puissent être plus facilement accessibles, notamment sur la gestion des contrats avec les soumissionnaires et les fournisseurs.

La FEESP-CSN détient de nouvelles données qui démontrent l’avantage de développer une expertise interne au sein de la fonction publique. Ces données seront rendues publiques au cours des prochains jours.

À propos

La Fédération des employées et employés de services publics fait partie de la CSN. Fondée en 1947, elle compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal.

Comité d’accueil pour le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux

Alors que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux est de passage à Rimouski, des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer son attitude méprisante à leur égard.

« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique, Ginette Pelletier, vice-présidente générale du CCBSL CSN. L’annonce à peine finie, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. »

« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler au ministre Coiteux que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci . Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir Hélène Chouinard, présidente régionale du SFPQ. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation ».

« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut Gerry Lavoie à la coordination de la négociation de la CSQ du Bas-Saint-Laurent.

Comité d’accueil à Jonquière pour Philippe Couillard, Gaétan Barrette et Serge Simard

Alors que le premier ministre Philippe Couillard, le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette et le député de Dubuc Serge Simard, sont de passage à Jonquière,des membres du Front commun manifestent afin de dénoncer l’attitude méprisante de Martin Coiteux à leur égard et de revendiquer qu’ils rappellent à l’ordre le président du Conseil du trésor.

« Le Front commun a posé un geste significatif en déposant une contre-proposition responsable, car nous souhaitons obtenir un règlement négocié à la satisfaction de nos membres, explique Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Jean CSN. L’annonce à peine terminée, le ministre Coiteux la décriait déjà, accusant les leaders syndicaux de tous les maux. Une telle attitude ne fait que rajouter de l’huile sur le feu et n’aide en rien le processus de négociation. Nous demandons au premier ministre de ramener son collègue du Conseil du trésor à la raison. »

« Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler que notre priorité est de négocier une convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Nous croyons que cela devrait aussi être celle du gouvernement. Il s’est plutôt empressé de réagir de manière virulente en minimisant l’importance du geste posé par le Front commun avec sa contre-proposition et a carrément dénaturé certains aspects de celle-ci. Une réaction, rappelons-le, aucunement représentative des discussions qui avaient lieu au même moment à la table de négociation, fait valoir monsieur Cottenoir. Martin Coiteux doit mettre de côté son mépris et faire enfin preuve de bonne foi et d’ouverture à la table de négociation. »

« La balle est maintenant dans le camp du ministre. Nous exigeons de sérieuses avancées aux tables de négociation, sans quoi le report de nos journées de grève pourrait être de courte durée. Au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous suivrons à la trace les représentants du Parti libéral du Québec dans notre région pour le leur rappeler », conclut monsieur Cottenoir.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

 

La CSN manifeste contre les mesures d’appauvrissement de Martin Coiteux

Environ 1500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN ont manifesté ce midi devant l’Assemblée nationale pour dénoncer les mesures d’appauvrissement mises de l’avant par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, dans le cadre des négociations du secteur public.

« Notre message au gouvernement est très clair : une proposition qui mènerait les salariés du secteur public à l’appauvrissement, que ce soit maintenant ou à leur retraite, demeure totalement inacceptable, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous avons pu le constater cette semaine : le gouvernement engendre présentement des surplus budgétaires. Il ne peut pas les consacrer seulement à des baisses d’impôts pour les plus riches et pour les entreprises. Chaque jour, un demi-million de travailleuses et de travailleurs se lèvent pour consacrer leur journée au bien-être de la population québécoise. Ces personnes méritent toute notre reconnaissance. »

« Nous avons posé cette semaine un geste important, rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. Nous avons déposé une contre-proposition réaliste et responsable. Nous avons annoncé le report des journées de grève prévues les 1er, 2 et 3 décembre prochain. Un mouvement significatif afin de sortir de l’impasse que nous constations à la table de négociation. Plutôt que de nier publiquement l’effort que nous avons fait, un effort que tout le monde a salué, Martin Coiteux devrait donner de véritables mandats à ses négociateurs afin que nous puissions en arriver à une entente. Je l’invite à prendre acte des données de sondage publiées hier : non seulement les travailleuses et les travailleurs du secteur public sont gonflés à bloc, déterminés à parvenir à une entente satisfaisante, mais ils ont en plus l’appui de la population. Quand les deux tiers du Québec dénoncent la gestion gouvernementale de ces négociations, l’heure n’est plus à la provocation. L’heure est au règlement! »

Troisième journée de grève du secteur public en Mauricie

Environ 5700 travailleuses et travailleurs du secteur public membres de la CSN tiennent une troisième journée de grève aujourd’hui dans la région de la Mauricie, dans le cadre des grèves tournantes du Front commun. Pour la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, la nouvelle proposition déposée par le Conseil du trésor demeure insuffisante afin d’en arriver à une entente négociée. « On sait très bien compter, M. Coiteux. Qu’on déplace des années de gel par en avant ou par en arrière, ça demeure 3% sur 5 ans. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public ne veulent plus s’appauvrir, voilà pourquoi cette proposition est totalement inacceptable. »

La vice-présidente du Conseil central du Coeur du Québec, Loraine Dugas craint les impacts des demandes du gouvernement sur la capacité du secteur public à attirer la main-d’oeuvre nécessaire dans l’ensemble des réseaux. « Dans notre région, tant en santé qu’en éducation, nous vivons des pénuries de main-d’oeuvre qui minent notre capacité à livrer les services à la population. Nous avons déjà beaucoup de difficulté à recruter des jeunes pour faire carrière dans le secteur public. » Pour Francine Lévesque, le gouvernement Couillard va dans la mauvaise direction. « Ce n’est pas en poussant les gens à la retraite en diminuant leur rente à compter de 2017, que nous règlerons les problèmes de pénuries. Car pour avoir accès aux services publics, ça prend de la main-d’oeuvre. Et si vous pensez que le public coûte cher, essayez de vous en priver ! »

Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas lâcher la pression sur le gouvernement. Pour Loraine Dugas, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 28 octobre dernier, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons aujourd’hui notre mouvement de grève en Mauricie. » Pendant ce temps, les rencontres se poursuivent. « Nous étudions sérieusement la proposition déposée vendredi dernier afin de tout faire en notre possible, aux tables de négociation, pour en arriver à une entente satisfaisante et négociée dans les plus brefs délais. » a conclu Francine Lévesque.

Manifestation du Front commun à Québec

Alors que plus de 235 000 travailleuses et travailleurs entament deux journées de grève rotatives, le Front commun tient aujourd’hui un grand rassemblement sur la colline parlementaire à Québec.

« Après des mois de négociations, le gouvernement n’a toujours pas compris qu’appauvrir les travailleuses et les travailleurs du secteur public, ça ne passera pas. Le ministre Coiteux maintient toujours deux ans de gel salarial, des modifications injustifiées à notre régime de retraite et veut maintenant financer en partie sa restructuration salariale sur le dos des jeunes et des futurs salariés de l’État. C’est carrément inacceptable, dénonce Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Nous sommes actuellement à pied d’œuvre afin d’analyser ces nouvelles offres, préparer une réponse de la partie syndicale et poursuivre les négociations avec le gouvernement. Nous lui rappelons aujourd’hui qu’il devra faire preuve de beaucoup plus d’ouverture aux tables de négociation pour en arriver à une entente satisfaisante ».

« Les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que la fonction publique sont déjà sous énorme pression en raison des mesures d’austérité que leur impose le gouvernement Couillard depuis son entrée en mandat et c’est toute la population du Québec qui en souffre, poursuit Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). On ne peut, en plus, tolérer des attaques à nos conditions de travail alors que nous ferons face à des départs massifs à la retraite au cours des prochaines années, et ce, que cela suppose comme défi le renouvellement de la main-d’œuvre et le transfert de l’expertise. C’est d’autant plus inadmissible lorsqu’on sait que 75 % des salariés visés sont des femmes. Ce que le Front commun revendique, c’est de combler l’écart de rémunération globale avec les autres salariés québécois, afin de revaloriser les emplois du secteur public, et protéger nos membres contre la hausse du coût de la vie. Nous sommes en grève pour défendre l’accessibilité à des services publics de qualité pour la population québécoise ».

« Nous assistons actuellement à une mobilisation historique des travailleuses et travailleurs du secteur public, souligne le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer. Nos membres sont fiers des services qu’ils offrent à la population et sont très inquiets face au démantèlement des services publics du gouvernement libéral. Ils nous envoient un message très clair depuis le début de ces grèves tournantes, il n’est pas question de se laisser appauvrir ni de voir le Conseil du trésor saccager notre régime de retraite et nos services publics. Les membres du Front commun sont plus que jamais mobilisés et déterminés à mener cette lutte pour obtenir le respect qu’ils et qu’elles méritent! Nous sommes aujourd’hui sur la colline parlementaire pour envoyer un message clair au gouvernement : nous voulons un règlement négocié et cela doit passer par la reconnaissance et le respect de ceux et celles qui s’occupent de nos enfants dans les écoles, qui forment les adultes de demain, qui soignent nos malades et qui offrent des services à la population. »

La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. Rappelons qu’en raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante à Montréal les 16 et 17 novembre prochains. L’information sur les dates et les établissements visés par la grève est disponible à frontcommun.org/greve.

Le réseau de l’éducation mobilisé dans le Bas-Saint-Laurent

Plus de 12 500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la région du Bas-Saint-Laurent débraieront aujourd’hui et demain, dans le cadre des grèves tournantes du Front commun. Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et des employés des services publics (FEESP), Marjolaine Côté, l’apport des employés de soutien en éducation est indispensable.

« Lorsque le soutien n’est pas au travail, le réseau de l’éducation est paralysé. La partie patronale doit reconnaître le travail que nous faisons et cela doit se faire sentir à la table de négociation. » La présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), Nancy Legendre, craint les impacts des demandes du gouvernement sur la capacité du secteur public à attirer la main-d’oeuvre nécessaire dans l’ensemble des réseaux.

« Nous vivons au Bas-Saint-Laurent, tant en santé qu’en éducation, d’importantes pénuries de main-d’oeuvre qui mine notre capacité à livrer les services à la population. Nous avons déjà beaucoup de difficulté à recruter des jeunes pour faire carrière dans le secteur public. Ce n’est pas en abaissant le salaire de départ, comme le veut M. Coiteux dans son exercice de relativité salariale, ni en poussant les gens à la retraite en diminuant leur rente à compter de 2017, que nous règlerons ce problème. Car pour avoir accès aux services publics, ça prend de la main-d’oeuvre, et si vous pensez que le public coûte cher, essayez de vous en priver ! »

Les travailleuses et les travailleurs du secteur public de la région n’entendent pas lâcher la pression sur le gouvernement. Pour Mme Côté, « la détermination et la très grande mobilisation de nos membres, comme nous avons pu le constater lors de la grève du 27 octobre dernier, ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, l’ouverture du Conseil du trésor manifestée vendredi dernier demeure insuffisante. Voilà pourquoi nous poursuivrons aujourd’hui et demain, notre mouvement de grève au Bas-St-Laurent. » conclut-elle.

Unanimité vous avez dit ?

Le SAPSCQ apprenait hier, dans un article d’Éric Thibault dans le Journal de Québec, que la libération conditionnelle de Stéphane « Godasse » Gagné faisait l’unanimité auprès des juges, procureurs et policiers. Le syndicat se dit étonné qu’à aucun moment son opinion n’ait été sollicité, d’autant plus que les trois victimes de Godasse et son complice sont toutes des agents de la paix en services correctionnels.

Rappelons que Godasse a tué Diane Lavigne, agente de la paix en service correctionnel en fonction (ASC), en juin 1997, puis a tenté d’assassiner Robert Corriveau, aussi ASC en fonction, en septembre 1997, pendant que son complice abattait Pierre Rondeau. Bien que par la suite, il soit devenu délateur et que son témoignage a permis de faire emprisonner Maurice « Mom » Boucher, le syndicat croit qu’il devrait purger la totalité de sa peine, étant donné la gravité des gestes posés.

Il est évident, pour le syndicat, que ce sont les agents de la paix en services correctionnels qui ont été ciblés. « Nos collègues ont été tués parce qu’ils étaient agents de la paix en services correctionnels, c’est un acte d’intimidation et chacun d’entre nous aurait pu être la cible de Godasse », soutient Mathieu Lavoie, président du syndicat. Qui plus est, ces évènements qui ont coûté la vie à deux membres du syndicat visaient clairement à ébranler le système de justice », ajoute-t-il. Le SAPSCQ est le représentant officiel des agents de la paix en services correctionnels, d’où son étonnement de ne pas avoir été consulté.

À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats du Regroupement des traversiers CSN dénoncent les tactiques malhonnêtes de la Société des traversiers du Québec

Réunis en assemblée générale les 8 et 9 novembre, les membres des syndicats CSN des traverses Québec – Lévis et Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola ont choisi de maintenir la pression en réaffirmant leur adhésion au mandat de grève, voté en septembre dernier. Ainsi, le service sera interrompu totalement entre Québec et Lévis et entre Sorel et Saint-Ignace-de-Loyola les jeudi 12 et vendredi 13 novembre. Ces journées s’ajoutent à la première journée de grève du Front commun qui s’est tenue dans la semaine du 26 octobre.

La semaine dernière, des porte-parole de la Société des traversiers du Québec (STQ) ont laissé entendre que des négociations étaient en cours avec les syndicats pour que des services soient maintenus lors des journées du 12 et 13 novembre. La STQ a même affiché un communiqué à l’intention des usagers de la traverse de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola le 9 novembre, indiquant que les bateaux circuleraient normalement le 13 novembre. Or, il n’y a jamais eu de négociation de cette nature entre les parties.

« La Société des traversiers tente par tous les moyens de discréditer les décisions prises démocratiquement par les travailleurs et les travailleuses. Ce n’est pas de gaité de cœur que les employés des traverses font la grève. Ils en sont arrivés là parce qu’il n’y a aucune avancée à la table de négociation depuis des mois », a déclaré Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le comité de négociation du Regroupement des traversiers CSN déplore le fait qu’en raison de l’annulation par l’employeur des deux dernières rencontres prévues les 26 et 29 octobre, les parties syndicale et patronale ne se sont pas réunies pour négocier les matières sectorielles depuis le 17 septembre dernier.

« Au lieu d’utiliser ces tactiques malveillantes, la STQ devrait plutôt mettre de la pression sur le Conseil du trésor afin d’obtenir des mandats qui lui permettent de négocier des conditions de travail acceptables pour les employé-es des traverses », a affirmé M. Marcoux.

Pour la traverse Matane – Baie-Comeau – Godbout, celle-ci étant assujettie aux services essentiels, une entente avait déjà été conclue et entérinée par la Commission des relations de travail (CRT) le 4 novembre dernier voulant qu’il y ait une interruption complète du service de cette traverse le 12 novembre, et que le service régulier reprenne le lendemain, soit le 13 novembre.

À propos
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola, Québec – Lévis et Matane – Baie-Comeau – Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Deuxième vague de grève en Front commun pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean

Alors que le gouvernement libéral maintient des offres inacceptables, plus de 15 800 travailleuses et travailleurs membres du Front commun feront deux journées de grève au Saguenay-Lac-Saint-Jean cette semaine. Un grand rassemblement avait lieu aujourd’hui à l’Hôpital de Jonquière.

« Plus d’un an après le début des négociations, le Conseil du trésor ose nous remettre de nouvelles offres sans aucune concession quant à nos préoccupations par rapport à l’appauvrissement et à la perte d’expertise dans le secteur public, dénonce Louise Chabot, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Face au mépris et à l’arrogance du ministre Coiteux, il nous faut poursuivre la grève, dernier moyen à notre disposition afin de préserver l’accès à des services de qualité pour la population du Saguenay-Lac-Saint-Jean. »

« Le gouvernement ne semble pas réaliser les conséquences qu’auront leurs offres sur les services publics. Elles doubleraient le retard de rémunération des salarié-es des services publics, précipiteraient les départs à la retraite et appauvriraient les femmes, qui occupent 75 % des postes dans le secteur public, rappelle Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Nous serons sur les piquets de grève cette semaine afin d’obtenir de véritables améliorations aux tables de négociation. »

« Les propositions gouvernementales sont très inquiétantes pour l’économie régionale, met en garde Marc Maltais, conseiller régional de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Un gel salarial de deux ans représente d’importantes sommes qui ne seront pas injectées au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les reculs exigés par rapport au régime de retraite sont tout aussi préoccupants et risquent d’accélérer les départs massifs à la retraite. C’est toute la région qui risque de souffrir de l’inflexibilité du gouvernement et nous invitons la population à appuyer le Front commun dans cette lutte pour nos services publics. »

L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

 

Secteur public : 400 000 membres du Front commun en grèves tournantes à compter de demain

Au lendemain de la réception d’offres gouvernementales nettement insuffisantes, les 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public membres du Front commun entameront dès demain une seconde série de grèves tournantes afin de parvenir à un règlement négocié. « Loin de répondre aux préoccupations du Front commun quant à l’appauvrissement des travailleuses et travailleurs du secteur public, le Conseil du trésor a le culot de nous offrir à nouveau des augmentations de 3 % sur 5 ans, dénonce Louise Chabot, porte-parole du SISP. Nous ne poursuivons pas la grève par simple plaisir, mais le ministre Coiteux ne semble pas avoir compris le message : nos membres n’accepteront pas de se laisser appauvrir pour financer des baisses d’impôt aux entreprises et aux plus riches. S’il continue de faire la sourde oreille, nous serons prêts à hausser le ton pour nous faire entendre dans les prochaines semaines. »

« La détermination et la très grande mobilisation des travailleurs et travailleuses du secteur public lors de la première ronde de débrayage ont certes eu un écho à Québec et ont forcé le gouvernement à bouger. Malheureusement, ce qui a été mis sur la table vendredi dernier est nettement insuffisant et ça prendra mieux que ça pour parvenir à une entente négociée, explique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous prendrons le temps au cours des prochains jours de poursuivre très sérieusement l’étude du dépôt patronal afin de continuer les discussions et tenter d’en arriver à une entente dans les meilleurs délais »

« Certes, le gouvernement nous propose une nouvelle somme de 550 millions pour corriger certaines incohérences dans la structure salariale du secteur public, reconnaît Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Mais il fait fi des conditions que nous avons posées, à savoir que personne ne devrait s’appauvrir au sortir de cette restructuration et que le gel salarial n’était pas acceptable. Avec la proposition du Conseil du trésor, ce sont 18 000 personnes qui verraient leur salaire diminuer du jour au lendemain, des milliers d’autres ne pourraient jamais atteindre le sommet qu’elles espéraient et de nombreux jeunes débuteraient leur carrière avec des salaires inférieurs. Nous ne pouvons accepter de tels paramètres. »

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 12 et 13 novembre : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Côte-Nord, Estrie, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Mauricie, Montérégie ainsi que les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec et l’Agence du revenu du Québec. 16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

« Quatre trente sous pour une piastre », dénonce le Front commun

Après avoir martelé que le gouvernement devait laisser de côté la perspective d’un gel salarial pour les employés du secteur public, les porte-parole du Front commun dénoncent le fait de voir le Conseil du trésor remanier ses offres tout en conservant le même cadre financier.

« Le gouvernement n’a vraiment pas compris le message, remarque le président de la FTQ, Daniel Boyer. Plutôt que de nous offrir un gel les deux premières années, Martin Coiteux nous offre un gel pour la première… et la dernière année. Ça demeure 3 % sur 5 ans et nos membres vont continuer de s’appauvrir. Est-ce que le gouvernement envoie un signal aujourd’hui ? Oui : un très mauvais signal. »

À l’invitation du Conseil du trésor, le Front commun avait accepté de procéder à des travaux visant à corriger certaines incohérences constatées dans les structures salariales. Mais les principes devant guider cette démarche avaient été clairement exprimés par les organisations syndicales : des correctifs à la hausse pour certains titres d’emplois ne pouvaient être accordés aux dépens d’autres salariés. Or, la proposition déposée par le Conseil du trésor va exactement dans le sens contraire. « Nous évaluons qu’environ 18 000 salariés, très majoritairement des catégories d’emploi féminines, verraient leur salaire diminuer, une baisse pouvant aller jusqu’à 24 % dans certains cas, indique la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pour ces personnes, c’est une proposition complètement inacceptable. Pour plusieurs catégories d’emploi, le salaire d’entrée serait diminué : c’est donc sur le dos des jeunes salariés que le gouvernement finance sa restructuration. »

« Certes, le gouvernement jette un peu de lest sur le régime de retraite, mais sa volonté de diminuer les rentes des employés de l’État demeure, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Le Conseil du trésor maintient sa volonté d’augmenter la pénalité actuarielle et de faire passer l’âge de la retraite sans pénalité, progressivement, de 60 à 62 ans. L’impact demeure le même : une diminution des revenus pour les salariés de l’État. Les départs à la retraite massifs ne vont donc pas cesser pour autant ! »

Le Front commun déplore également les nombreux blocages qui persistent aux différentes tables sectorielles de négociation. Le gouvernement maintient de nombreuses demandes de reculs totalement injustifiées en raison des problèmes marginaux qu’elles sont censées solutionner.

En raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante au cours de la semaine. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève aux dates suivantes :

  •   9 et 10 novembre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec;
  •  12 et 13 novembre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec, Mauricie, Québec et Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec;
  •  16 et 17 novembre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Le Front commun en grève en Outaouais

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 12 306 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun de l’Outaouais sont en grève aujourd’hui.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 12 000 employés des services publics de l’Outaouais sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Benoit Audet, répondant politique APTS et porte-parole du SISP dans la région, à l’occasion d’un point de presse du Front commun, en début de journée. «

Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi, Benoit Audet, porte-parole du SISP. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ». En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité.

« Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Dino Lemay, conseiller régional Outaouais FTQ. Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 12 000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait l’Outaouais sans eux » de conclure Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais CSN.

Grève des salariés du secteur public au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, plus de 6000 travailleuses et travailleurs des services publics membres de la CSN sont en grève aujourd’hui au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6000 employé-es des services publics du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge », a déclaré Engelbert Cottenoir lors d’un point de presse devant le cégep de Chicoutimi ce matin.

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN responsable des négociations du secteur public. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, les employés du secteur public subissent des attaques sans précédent contre leurs conditions de travail, ce qui pourrait non seulement miner leur capacité à livrer des services de qualité, mais également risquer de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de cinq à huit ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet, puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point il s’agit d’un combat idéologique de leur part », a poursuivi M. Cottenoir.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociation sectorielles où les attaques contre les conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait notre région sans eux », a conclu M. Cottenoir.

 

Importante mobilisation des employé-es du secteur public en grève dans Lanaudière

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 18 959 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun, dont 6 500 de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont en grève aujourd’hui dans la région de Lanaudière.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6 500 employé-es des services publics de Lanaudière sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Laurent Smith, président du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière – CSN, durant une importante mobilisation de plus de 500 personnes devant la Commission scolaire des Samares.

« Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi Martin Ménard, vice-président du Syndicat des employés d’entretien de la Commission scolaire des Samares-CSN. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ».

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui participait aux activités de mobilisation dans Lanaudière.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6 500 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait Lanaudière sans eux » a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière, également présente pour appuyer les membres de la région en grève.