Le personnel de soutien de la FEESP-CSN entérine l’entente du secteur public

La vaste majorité des syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) ont adopté l’entente de principe intervenue en décembre dernier entre le Front commun et le Conseil du trésor, dans le cadre des négociations du secteur public. Les 35 000 travailleuses et travailleurs de soutien des commissions scolaires, des cégeps et des organismes gouvernementaux représentés par la fédération ont également entériné, lors des assemblées générales, les ententes de principe convenues aux tables sectorielles de négociation.

« Nous avons pu constater une forte adhésion de nos membres aux résultats de cette négociation, affirme Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN. La participation aux assemblées générales a été très importante : près de 50 % des membres que nous représentons ont participé aux assemblées générales et se sont prononcés sur l’entente de principe. Plus de 90 % de nos syndicats ont adopté l’entente et, quand on regarde les votes exprimés, c’est plus de 75 % de nos membres qui se sont prononcés en faveur des résultats de la négociation. Pour la vice-présidente de la fédération, Marjolaine Côté, les gains obtenus au cours de cette négociation sont directement liés à la forte mobilisation des membres de la FEESP-CSN et des organisations syndicales membres du Front commun.

« Nous avons non seulement forcé le gouvernement à sortir du cadre financier dans lequel il voulait nous entraîner, mais nous lui avons également barré la route quant à sa volonté de sabrer nos conditions de travail et nous ramener 30 ans en arrière. Le gouvernement voulait attaquer notre sécurité d’emploi, réduire l’accessibilité à l’assurance invalidité, nous forcer à accepter des emplois dans n’importe quelle région du Québec, voire nous mettre au chômage durant la période estivale! Aucune de ces demandes de recul ne se retrouve dans les ententes que nous avons convenues. » « Malgré ce contexte de négociation extrêmement difficile, nous avons réussi à obtenir des améliorations aux conditions de travail du personnel que nous représentons. Les secteurs du soutien cégeps et du soutien scolaire ont obtenu des clauses qui permettront de réduire la précarité d’emploi, que ce soit par un encadrement plus strict des projets spécifiques ou par la fusion de postes à temps partiel, permettant ainsi la création de postes comportant davantage d’heures.

Du côté des organismes gouvernementaux, des demandes récurrentes ont finalement été entendues et réglées à notre satisfaction, notamment par des améliorations au régime de vacances et par plus de souplesse dans la gestion des horaires. » Le président de la fédération met toutefois en garde le nouveau président du Conseil du trésor, Sam Hamad, quant aux travaux relatifs à l’écriture des textes. « La FEESP-CSN ne signera les nouvelles conventions collectives que lorsque les textes représenteront les échanges que nous avons eus à la table de négociation et les paramètres sur lesquels nous nous sommes entendus. Pas question de rouvrir les négociations et de laisser le Conseil du trésor ajouter dans l’écriture des textes de nouveaux éléments dont il n’a jamais été question. »

À propos
La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres, dont près de 35 000 travailleuses et travailleurs du secteur public.

Les Journées de la persévérance scolaire, l’affaire de tous!

La CSN est fière de souligner les Journées de la persévérance scolaire (JPS) au Québec qui débutent aujourd’hui et qui se terminent vendredi prochain.

« Pour nous, l’éducation est une priorité et la réussite scolaire de nos enfants doit être au cœur de nos préoccupations. Cette réussite passe non seulement par les élèves et les enseignants, mais aussi par les parents, le personnel de soutien et l’ensemble de la communauté. Garder nos enfants mobilisés et motivés pour éviter le décrochage scolaire est bénéfique pour tous », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Comme le mentionnent les Journées de la persévérance scolaire, tout le monde connaît un héros ou une héroïne qui a fait la différence dans son parcours scolaire. Nous invitons donc le nouveau ministre de l’Éducation à jouer son rôle de superhéros pour que nos enfants puissent devenir des citoyennes et des citoyens instruits, intelligents, compétents et motivés.

L’apport du gouvernement

Bien que le gouvernement du Québec demeure un acteur clé de la persévérance scolaire, nous aimerions voir plus de volonté de sa part pour la soutenir, plutôt que de le voir s’acharner à imposer des compressions budgétaires et des réformes de structures qui nuiront au développement des élèves.

« Les commissions scolaires ont subi des compressions de plus d’un milliard de dollars depuis six ans et présentement, le ministre tente de nous faire avaler le projet de loi 86 qui risque de diminuer les ressources aux élèves. De plus, de nombreux organismes de lutte au décrochage scolaire au Québec ont vu leur budget grandement amputé depuis, notamment, l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ), des Centres locaux de développement (CLD) et du programme Réunir Réussir (R2) », dénonce Véronique De Sève.

Les effets du décrochage scolaire coûteraient annuellement 1,9 milliard de dollars : il est grand temps que le gouvernement réinvestisse !

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleurs et travailleuses. Trois de ces huit fédérations sont présentes dans le réseau scolaire et l’enseignement supérieur : la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À quand un réel investissement ?

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) interpelle le nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, pour qu’il réinvestisse de façon responsable dans les établissements primaires et secondaires. De nouvelles données révélées par des médias ces derniers jours démontrent encore une fois que le gouvernement est allé beaucoup trop loin dans son obsession d’atteinte de l’équilibre budgétaire.

« Est-il normal de voir des enfants vendre des tablettes de chocolat pour pouvoir acheter des chaises et des pupitres en classe? Ou encore organiser des levées de fonds pour l’achat de tableaux interactifs? Est-il normal que les parents paient de plus en plus cher pour les services de garde en milieu scolaire, alors que les services devraient être gratuits? De plus, il est scandaleux de voir les budgets de réfection des bâtiments diminuer de 137 à 97 millions de dollars alors que de nombreuses écoles au Québec sont dans un état lamentable. Il est grand temps que le gouvernement offre un environnement propice à l’apprentissage plutôt que de laisser les jeunes grandir dans l’austérité », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Les compressions d’un milliard de dollars en cinq ans placent les commissions scolaires dans des situations intenables. Au lieu de s’attaquer au problème de financement, le gouvernement s’empêtre dans des problèmes de structure. Son projet de loi 86, qui modifie l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires, n’améliorera en rien la situation. C’est pourquoi la CSN propose l’abandon pur et simple de ce projet de loi.

Chapeau aux parents !

La CSN tient à saluer l’engagement de milliers de parents qui défendent leur école publique et le réseau des services de garde depuis cet automne. Pour nous, les services à l’enfance forment un tout avec le secteur de l’éducation. « Les chaînes humaines et les manifestations comme celles de dimanche dernier ne peuvent être un message plus clair auprès du gouvernement qui garde la ligne dure. Il faut maintenir la pression par tous les moyens nécessaires. Chapeau aux parents ! La CSN les appuiera toujours dans leur combat », souligne Véronique De Sève.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FEESP-CSN estime que les dés sont pipés d’avance

La Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN) trouve ironique que le gouvernement du Québec acquiesce aux demandes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à la veille de l’ouverture des travaux parlementaires, et avant même que le projet de loi en lien avec le pacte fiscal ne soit déposé. Cela démontre que les dés sont pipés d’avance et que le processus de consultation sera bidon. Le nouveau ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, n’a même pas rencontré les employé-es municipaux avant de se prononcer. Rappelons que l’automne dernier, Québec et l’UMQ ont conclu un pacte fiscal qui accorderait plus de pouvoir aux municipalités en échange d’une réduction de financement de 300 millions de dollars par année.

« Le ministre dit vouloir renforcer la démocratie municipale et s’assurer que les droits et les obligations de chacun soient respectés, mais du même coup, il confirme que les villes pourront désormais décréter les conditions de travail des employé-es en cas d’échec de négociation. Où est donc cette démocratie et ce respect s’il faut l’intervention d’un tiers pour remettre en cause ce qui a déjà été convenu entre deux parties, soit les élus municipaux et les syndicats ? De plus, les élu-es municipaux qui appuient les demande de l’UMQ attaquent eux-mêmes leur propre crédibilité en voulant renier ce qui a été négocié en toute bonne foi et dans l’harmonie », dénonce Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN. Ce dernier rappelle que la grande majorité des conventions collectives sont signées dans un climat harmonieux.

Encore anticonstitutionnel

« Encore une fois, le gouvernement se lance dans un projet de loi qui s’annonce anticonstitutionnel et qui bafoue notre droit fondamental de négocier. Déjà, sa loi 15, visant la restructuration des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal, fait l’objet de quinze recours devant les tribunaux. Il est malheureux de voir le gouvernement contourner ainsi la loi », déplore Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

La loi 15 a été adoptée il y a plus d’un an et elle empoisonne les relations de travail au quotidien. Moins de 5 % des dossiers en litige ont été réglés.

« Alors que l’UMQ réclame plus de pouvoirs, elle se met des œillères concernant l’un des principaux problèmes financiers dans le monde municipal, soit le recours à la sous-traitance. A-t-elle déjà oublié le rapport de la commission Charbonneau, l’automne dernier, qui met en lumière les problèmes de corruption et d’extras quand on fait appel au privé ? », s’interroge Luc St-Hilaire, président du secteur transport à la FEESP-CSN.

Si le gouvernement persiste dans cette voie, il trouvera sur son chemin des milliers de travailleuses et de travailleurs grandement motivés à lui faire entendre raison. Depuis décembre dernier, la FEESP-CSN parcourt tout le territoire québécois pour prévenir ses membres des dangers potentiels du pacte fiscal. La crainte semble bel et bien fondée et nous ferons tout pour défendre nos droits.

À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Dans le secteur du transport, la FEESP défend plus de 4600 membres et dans le secteur municipal, près de 6300.

Entente de principe pour le Regroupement de l’aide juridique CSN

Après dix rencontres de négociation, une entente de principe est survenue hier, en fin de journée, entre le comité patronal de négociation de la Commission des services juridiques et le Regroupement de l’aide juridique CSN, qui représente le personnel de soutien de sept syndicats de l’aide juridique dans diverses régions du Québec. Les membres du comité syndical de négociation du Regroupement affilié à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) considèrent avoir obtenu un règlement satisfaisant pour les travailleuses et les travailleurs.

Les membres des syndicats du Regroupement seront appelés à se prononcer sur cette entente lors des assemblées générales qui se tiendront au cours des prochains jours. À titre de service gouvernemental, l’aide juridique participe à la négociation du secteur public et les syndicats du Regroupement CSN sont membres du Front commun. Les assemblées prochaines seront donc également l’occasion pour les employé-es de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale, qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite.

À propos
Le Regroupement de l’aide juridique CSN rassemble sept syndicats qui représentent plus de 240 personnes travaillant dans les bureaux de l’aide juridique, notamment à titre de secrétaire juridique, dans sept régions du Québec. Ces syndicats sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Les employés de Sanimos signent leur première convention collective

Réunis le 17 janvier dernier en assemblée générale à Amos, les travailleurs de Sanimos, qui s’occupent de la cueillette des ordures ménagères et du recyclage, se sont prononcés à quatre-vingt-dix pour cent (90 %) en faveur des termes de leur première convention collective.

D’une durée de 3 ans, le premier contrat collectif de ces 15 syndiqués membres d’un syndicat affilié à la Fédération des employées et employés services publics CSN, prévoit des augmentations de salaire satisfaisantes. À titre d’exemple, le taux horaire d’un journalier-éboueur passera de 14,50 $ de l’heure avant d’être syndiqué à 16,47 $ au dernier tiers de la durée de leur nouvelle convention. Les chauffeurs voient leur salaire passer de 18 $ à 20,25 $ suivant la même logique. En moyenne, les augmentations salariales sont entre 4,2 % et 4,5 % par année.

D’autres gains améliorent considérablement les conditions des travailleurs. L’aspect des vacances est bonifié par l’obtention de la quatrième semaine de vacances après 12 ans de service continu et l’ajout d’un congé payé mobile supplémentaire. En plus, les travailleurs seront rémunérés à taux horaire régulier majoré de cinquante pour cent (50 %) lors des jours fériés.

Des améliorations en santé et sécurité au travail

Les travailleurs pourront compter sur la mise en place d’un comité paritaire en santé-sécurité pour parler des problématiques possibles. De plus, l’employeur fournira une paire de chaussures de sécurité d’été et d’hiver pour une valeur maximale de 200 $ par paire.

Autres gains

La création d’un Comité de bilan et perspectives est une clause intéressante sur le plan de la représentativité. Le syndicat et l’employeur se réuniront pour discuter d’organisation du travail.

Déclaration

Appelé à commenter, le président du syndicat, Claude Charest, a déclaré : « Nous sommes très fiers d’avoir instauré notre première convention collective. Les négociations ont été fructueuses pour les membres. Le climat à la table de négociation a été cordial tout au long de la négociation. En trois ans, nos membres verront leur salaire horaire augmenter d’environ deux dollars. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Un nouveau pas vers la reconnaissance de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire

Les quelque 3000 membres du Secteur transport scolaire (STS) affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP) se réjouissent du dépôt du rapport final du Comité d’évaluation de l’emploi de conductrice ou conducteur de véhicule de transport scolaire. « Nous sommes très heureux du dépôt de ce rapport final qui vient couronner des années de travail acharné des militantes et des militants du STS. Depuis plus de 20 ans, nous revendiquons une reconnaissance de notre métier. Grâce au travail minutieux réalisé par ce comité, nous possédons désormais un outil incontestable servant de base à nos revendications salariales. Et nous savons également que plusieurs d’entre nous avons été sous-payés durant toutes ces années, de déclarer de déclarer Stephen Gauley, président du STS. Les travailleuses et les travailleurs membres du STS revendiquent une rémunération juste et décente et des arguments tangibles et solides viennent désormais appuyer nos revendications. Ce n’est donc, plus que jamais, qu’une question de temps avant que nous obtenions satisfaction à nos demandes ». Les travaux menés par le comité ont permis d’évaluer les emplois de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire et de les mesurer à des emplois comparables, principalement des conductrices et des conducteurs d’autobus urbain, interurbain, nolisé et adapté du secteur privé. La réalité et la rémunération des grandes sociétés de transport publiques de Montréal ou de Québec n’ont toutefois pas été prises en considération. Les conclusions du comité révèlent qu’en 2014, la rémunération moyenne des conductrices et des conducteurs de véhicule scolaire était inférieure de 8,5 % à celle d’un emploi comparable dans le secteur et que cet écart se traduisait par un manque à gagner moyen de 1,34 $ l’heure, selon le véhicule conduit et la clientèle desservie. « Pour nos membres, le dépôt du rapport final du comité d’évaluation de l’emploi constitue une étape ultime en vue de l’obtention de meilleures conditions de travail sur le terrain. Les travailleuses et les travailleurs du STS savent toutefois que leur lutte n’est pas terminée et qu’il leur faudra poursuivre celle-ci jusqu’à ce que ces conditions maintenant reconnues soient inscrites dans leurs conventions collectives. Chose certaine, le gouvernement et les employeurs devront tenir compte de cette étude dans la rémunération des conductrices et des conducteurs du transport scolaire », de souligner Yvon Godin, vice-président de la FEESP.

Le chemin ardu pour y arriver
Rappelons que les travaux du Comité mixte sur le transport scolaire, terminés depuis le 12 janvier 2012, recommandaient la mise sur pied d’un comité de travail portant sur l’évaluation de l’emploi. À cette époque, les membres du STS ont dû multiplier les manifestations et les rencontres avec les représentants du gouvernement pour qu’ils procèdent enfin à l’exercice d’évaluation de leurs emplois. En novembre 2012, sous la pression, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, annonce la mise sur pied d’un comité de travail rassemblant notamment des représentants des associations patronales de transport scolaire, du gouvernement et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Celui-ci reçoit alors le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. « Nous espérons rencontrer prochainement François Blais, le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, afin d’échanger sur les suites concrètes à donner à ce rapport. Celui-ci a été déposé à son attention à la fin du mois de septembre dernier et près de quatre mois plus tard, nous ne connaissons toujours pas ses intentions. Nous travaillons pour être enfin reconnus depuis plus de 20 ans et nous transportons les enfants du Québec tous les matins, en toute sécurité. Il est donc urgent pour nous de donner suite aux constats du comité qui a rédigé ce rapport, d’autant plus que des représentants de son ministère ont signé ce document », de conclure monsieur Gauley. Le STS regroupe environ 3000 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, qui compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ententes de principe pour les syndicats du Palais des congrès de Montréal

Après onze mois de négociation, des ententes de principe ont été conclues hier soir entre la Société du Palais des congrès de Montréal et les deux syndicats qui représentent le personnel régulier et les préposé-es aux événements de l’organisme. Les membres des comités de négociation de ces deux syndicats affiliés à la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP-CSN) considèrent avoir obtenu des améliorations significatives aux conventions des salarié-es du Palais des congrès de Montréal (PCM). L’adoption des ententes de principe sera recommandée par les comités de négociation lors des assemblées générales qui se tiendront mercredi prochain, le 13 janvier. En tant qu’organisme gouvernemental, le Palais des congrès de Montréal participe à la négociation du secteur public et ses syndicats, affiliés à la CSN, sont membres du Front commun. Les assemblées de la semaine prochaine seront donc l’occasion également pour les employés du PCM de se prononcer sur l’entente de principe de table centrale qui couvre notamment les salaires et le régime de retraite. Les syndicats du Palais des congrès de Montréal représentent plus de 80 employé-es réguliers et plus de 120 préposé-es aux événements. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqués travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Le droit fondamental de négocier

Les employées et employés du secteur municipal et du secteur transport de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) estiment que le pacte fiscal conclu en septembre dernier entre le gouvernement du Québec et les municipalités est une attaque vicieuse envers leur droit fondamental de négocier leurs conditions de travail.

« Même si le projet de loi n’est pas encore déposé, la FEESP-CSN s’inquiète des dispositions qui pourraient s’y retrouver et qui visent à revoir le processus de négociation collective. Droit de lock-out ou décret : toutes les possibilités sont envisagées par Québec et il s’agit d’un affront majeur et potentiellement anticonstitutionnel, comme la loi 15 sur les régimes de retraite », déplore Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

En septembre dernier, le gouvernement du Québec a ouvert une énorme brèche en proposant aux municipalités un pouvoir de négociation accru avec leurs employées et employés en échange d’une compression annuelle de 300 millions de dollars. C’est pourquoi la FEESP-CSN effectue une tournée d’information à travers le Québec pour mettre ses membres sur un pied d’alerte.

« Au Saguenay – Lac-Saint-Jean, plus de 600 emplois sont touchés par ce projet de loi. Si des grèves ont déjà marqué notre histoire, ce pacte fiscal ne vient que saper notre rapport de force et inciter l’employeur à négocier de mauvaise foi puisqu’il pourrait avoir le dernier mot », souligne Engelbert Cottenoir, président du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean – CSN.

Services aux citoyens touchés

Alors que dans la majorité des cas au Québec, on dénombre très peu de conflits de travail entre les municipalités et les employées et employés, ce pacte fiscal vient semer la discorde entre les deux parties. Vingt pour cent (20 %) des membres de l’Union des municipalités ont déjà refusé ce pacte. Même la Ville de Laval a pris ses distances, peu de temps après avoir signé le pacte, alors qu’elle estime ses pertes à 1,2 milliard de dollars sur quatre ans.

Les services aux citoyens seront également touchés puisque l’enveloppe budgétaire diminuera. Devant une dégradation des services, la tentation des municipalités de recourir au privé sera encore plus grande, même si les économies sont illusoires et qu’une récente étude démontre que le développement à l’interne peut coûter moins cher qu’à l’externe. C’est pourquoi ce pacte va à l’encontre même de l’esprit du rapport de la Commission Charbonneau qui recommande une plus grande utilisation des ressources internes pour diminuer les situations de corruption et de malversation.

À propos

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur du transport, la FEESP défend plus de 4600 membres et dans le secteur municipal, près de 6300.

Des luttes sociales et syndicales en 2016, prédit la CSN

Si la lutte à l’austérité du gouvernement Couillard, dans laquelle s’est inscrite la négociation du Front commun, et la fin du régime Harper ont marqué l’année 2015 sur le front social et politique, celle qui commence sera sans aucun doute sous le signe de la mobilisation pour préserver des acquis sociaux et pour l’amélioration des conditions de travail touchant des milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé, prévoit la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Voyez la vidéo avec Jacques Létourneau. À cet égard, près de 400 syndicats ou sections affiliés à la CSN verront leurs conventions collectives venir à échéance cette annéeet devront donc négocier leurs conditions de travail et de salaires. En outre, plusieurs autres syndicats poursuivront la négociation déjà entreprise en 2015. Parmi ces syndicats, deux ont entrepris une grève générale pour faire débloquer leur négociation respective : celui des 30 travailleuses de la Villa Saint-Alexis, un centre d’hébergement privé du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui a déclenché un arrêt de travail le 14 novembre dernier principalement pour améliorer le salaire de ses membres, dont plusieurs ne gagnent que 10,77 $ l’heure ; et, depuis le 27 octobre, celui des 24 employé-es de l’Hôtel-Motel La Caravelle, à Baie-Comeau, en butte à un employeur qui cherche à leur imposer des conditions de travail inférieures aux normes minimales et qui s’adresse à eux en anglais. En outre, la CSN a aussi dénoncé la Librairie Martin, de Joliette, qui a mis ses 14 employé-es en lock-out la veille de Noël, alors qu’il avait été convenu avec l’employeur de reprendre les négociations au retour des Fêtes.

En 2015, la lutte des membres de trois syndicats a pris fin d’une façon abrupte par la fermeture des supermarchés Loblaw et Maxi en Abitibi-Témiscamingue. Ces travailleuses et ces travailleurs étaient en lock-out, dont le plus ancien remontait à 2012. Par ailleurs, les 406 anciens travailleurs d’Olymel à Saint-Simon ont vu leur détermination porter ses fruits, lorsque la Cour supérieure leur a donné raison après près de huit ans d’attente : l’employeur doit respecter la convention collective et leur verser des indemnités. Une rare bonne nouvelle dans le secteur manufacturier, la CSN tient à souligner le début des travaux de conversion du porte-conteneurs Astérix en navire de ravitaillement militaire, qui maintient quelques centaines d’emplois à Lévis. Le syndicat affilié à la CSN, de concert avec la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), n’avait cessé de dénoncer le traitement inéquitable dans l’octroi des contrats par le gouvernement conservateur à l’endroit du plus grand chantier naval au Canada.

2015 : une mobilisation sans précédent

« Au cours de la dernière année, aux côtés de leurs alliés des autres organisations progressistes, les membres de la CSN ont été sur la ligne de front contre les politiques d’austérité, a rappelé Jacques Létourneau. Cette mobilisation, qui avait commencé en septembre 2014, s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année 2015 avec la négociation du Front commun pour le renouvellement des conventions collectives des 540 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois. »

Intervenue en décembre entre le Front commun et le gouvernement Couillard, l’entente de principe ainsi que celles survenues aux différentes tables de négociation sectorielles seront soumises aux membres réunis dans leurs assemblées générales locales au cours des prochaines semaines. « La négociation du secteur public à la table centrale a été menée d’un bout à l’autre par le Front commun. Nous avons estimé avoir été au bout du processus qui a abouti à l’accord de principe, a mentionné le président de la CSN. Le fin mot appartient aux membres et, peu importe l’issue des consultations, la CSN continuera de les appuyer. »

Des moments forts ont marqué les derniers mois : les quatre journées de débrayage du Front commun CSN-FTQ-SISP, dont la plus importante grève dans l’histoire du Québec, le 9 décembre, la manifestation syndicale du 3 octobre qui a réuni plus de 150 000 travailleuses et travailleurs du secteur public à Montréal et les mobilisations contre l’austérité le 1er mai qui ont secoué toutes les régions du Québec.

« Parmi les choses à retenir de 2015, il y a certainement la reconnaissance par le gouvernement Couillard de l’impact de ses mesures austères sur les programmes sociaux et les services à la population, a poursuivi Jacques Létourneau. Le mérite de ce changement revient à la formidable mobilisation qui a mis en lumière tous les effets de ses politiques restrictives. D’ailleurs, les sondages ont démontré que la population ne suivait absolument pas les libéraux à cet égard. »

Mobilisation permanente

Selon la CSN, le mouvement progressiste québécois est dans un état de mobilisation permanente depuis les 16 derniers mois du fait de l’opération de sabotage de l’État social par les libéraux, sans mandat ni adhésion populaire. Ce faisant, le gouvernement libéral cherche à ratatiner le rôle de l’État et à mettre fin à tous les acquis sociaux qui nous caractérisent comme société québécoise afin de nous ramener au même niveau que les autres provinces canadiennes. Il a aussi porté atteinte aux programmes de développement régional et de création d’emplois, un non-sens, selon la CSN.

La CSN estime que le prochain budget Leitao sera un moment phare de la mobilisation contre l’austérité en 2016. Les semaines précédant la présentation du budget seront une occasion de rappeler au gouvernement Couillard qu’un changement de cap s’impose. « À tous les niveaux, les acteurs sociaux et syndicaux qui ont à cœur le rôle que joue l’État au Québec depuis la Révolution tranquille doivent maintenir la pression sur lui. Nous poursuivrons ce combat aux côtés de nos alliés progressistes », a mentionné le président de la CSN

La lutte devra donc se poursuivre pour les stopper, d’autant que le gouvernement dispose des moyens pour mettre fin à ces compressions. Les dernières données sur l’état des finances publiques rapportent en effet que Québec a obtenu un surplus budgétaire quatre fois plus élevé que celui d’il y a deux ans. Ainsi, pour les six premiers mois de 2015, ce surplus s’affichait à 2,6 milliards de dollars, avant le versement au Fonds des générations, contre quelque 600 millions de dollars en 2013.

« L’action du gouvernement Couillard depuis 2014 enfonce davantage le Québec dans un déficit social qui diminue la qualité de vie des citoyens et des familles et qui causera un tort considérable aux générations futures, a exprimé le président de la CSN. Le projet de loi 20 sur les frais accessoires, en totale contravention de la Loi canadienne sur la santé, et la réduction de la couverture du panier de services médicaux couverts par le régime public, qui s’ajoutent à des années de sous-financement, sont insensés. Il n’y a pas d’autre mot. »

Le gouvernement semble aussi ressentir une profonde aversion pour les services de garde subventionnés frappés une fois de plus par une mesure aberrante, soit un financement global basé sur les CPE qui présentent les coûts les moins élevés, sans égard aux réalités de chacun. Après la hausse de la contribution parentale, la compression de 74 millions de dollars cette année et la coupe à venir de 120 millions l’an prochain, ce nouveau mode de financement à la baisse représente une autre mesure qui nuira considérablement aux familles et, au premier chef, aux femmes.

Le projet de loi 70 visant les prestataires d’aide sociale, et qui abolit Emploi-Québec, est un autre pan des mesures d’austérité qui visent les plus démunis et qui affaibliront les politiques de création d’emplois dans les régions.

Ces dossiers, en plus de celui du projet de privatisation de la SAQ, une société d’État qui permet au Québec de bénéficier d’une expertise incomparable tout en versant de substantiels dividendes qui profitent à l’État, sont au nombre des priorités pour l’année qui débute. En outre, la CSN poursuivra son action visant à accroître la protection des non-syndiqués par la syndicalisation ainsi que par la bonification de la loi sur les normes du travail et le rehaussement du salaire minimum. Jacques Létourneau : « Nous comptons aussi participer activement à la mise en place de la nouvelle Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail afin de s’assurer que les droits des travailleuses et des travailleurs ne sont pas compromis par cette importante réforme administrative du PLQ. »

Déjà durement éprouvés par l’adoption de la loi 15 sur les régimes de retraite, dont la CSN conteste la constitutionnalité, les employés municipaux sont encore une fois menacés par le pacte fiscal qui accordera plus de pouvoirs aux municipalités. La CSN entend défendre ardemment le droit fondamental de négocier de ses 6300 membres dans le secteur municipal et de ses 4600 membres dans le secteur du transport. Une tournée d’information et de mobilisation à travers le Québec est déjà en cours et qui se poursuivra en 2016.

Changement de garde au fédéral

À Ottawa, le nouveau gouvernement de Justin Trudeau répondra-t-il aux attentes suscitées par ses engagements, lors de la dernière campagne électorale ? « Ce changement de garde au fédéral est l’une des très rares bonnes nouvelles de 2015, a reconnu Jacques Létourneau. Le régime Harper a fait mal à la démocratie. Il était plus que temps de se débarrasser de lui. » La CSN a donné une bonne note de départ à ce gouvernement avec le retrait de deux lois antisyndicales (C-525 et C-377) et la formation de son nouveau cabinet établissant la parité entre les hommes et les femmes. « Nous ne manquerons aucune occasion de lui rappeler ses engagements de rétablir le financement de Radio-Canada pour assurer sa pérennité, et d’annuler la réforme du régime d’assurance-emploi de 2012 ainsi que celle visant les fonds de travailleurs. » À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 2000 syndicats.

Québec revoit son cadre financier

Au terme d’une mobilisation historique, le Front commun a convenu d’une entente de principe avec le Conseil du trésor en vue du renouvellement des conventions collectives de 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public. Entretien avec le président de la CSN, Jacques Létourneau, et la vice-présidente responsable des négociations du secteur public, Francine Lévesque, pour faire le point sur le dénouement de cette longue négociation qui a amené Québec à sortir de son cadre financier.

Le 11 septembre 2014, accompagné de son ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et d’Yves Bolduc, alors à l’Éducation, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, avait convoqué à Québec les dirigeants du Front commun pour mettre la table à l’approche des négociations du secteur public.

« Tout y était !, se rappelle Jacques Létourneau. “Rigueur” budgétaire, optimisation des ressources, amélioration de l’efficience dans l’organisation du travail… Martin Coiteux nous expliquait comment il voulait “repenser l’État” et arrimer nos conventions collectives avec les énormes restructurations que le gouvernement planifiait pour les réseaux de la santé et de l’éducation. On est sortis de là plus convaincus que jamais qu’une forte mobilisation des travailleuses et des travailleurs du secteur public serait essentielle pour stopper la volonté du gouvernement libéral de procéder à des attaques sans précédent à leurs conditions de travail dans une logique de démantèlement de l’État social.Le 15 décembre suivant, les négociateurs du Conseil du trésor déposaient les offres du gouvernement au Front commun : gel salarial de deux ans, 1 % d’augmentation pour chacune des trois années suivantes, en plus de diverses modifications au régime de retraite qui auraient toutes contribué à diminuer de façon importante les rentes des retraité-es de l’État. »

Les libéraux ne comptaient pas s’arrêter là. L’ampleur des reculs exigés allait être constatée quelques jours plus tard aux différentes tables sectorielles, où l’ensemble des conditions de travail autres que la rémunération sont négociées.

« Mobilité, flexibilité et disponibilité de la main-d’œuvre : le gouvernement voulait permettre aux employeurs de faire ce qu’ils voulaient avec leurs employé-es, explique Francine Lévesque. Le gouvernement voulait multiplier les horaires atypiques, abolir les heures supplémentaires au cours d’une journée, imposer des semaines de travail sur six jours, forcer les gens à aller travailler à des centaines de kilomètres de leur lieu de travail actuel, restreindre l’accès à l’assurance invalidité et, tant qu’à y être, s’attaquer à la sécurité d’emploi. Des reculs de 20, voire 30 ans pour nos conditions de travail. »

« Cette volonté de charcuter des pans entiers de nos conventions collectives doit être remise dans son contexte : le projet de loi 10 dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont la fusion de dizaines et de dizaines d’établissements aux vocations diverses, et la valse-hésitation quant aux réformes à apporter pour le réseau de l’éducation. Ces attaques, si elles s’étaient concrétisées, auraient permis aux gestionnaires des nouveaux établissements hyper centralisés de nous faire travailler quand ils veulent, où ils veulent et comme ils veulent, sans aucun égard à notre autonomie professionnelle ou à nos contraintes personnelles ou familiales », poursuit madame Lévesque.

« On ne prétendra jamais que la préservation d’acquis constitue un gain, mais lorsqu’on regarde l’étendue des demandes patronales que nous sommes parvenus à contrer, on peut certainement se réjouir », enchaîne Jacques Létourneau.

Entente de principe

L’entente de principe intervenue le 17 décem­bre dernier comporte des augmentations salariales moyennes de 7,65 % en 5 ans, auxquelles s’ajoutent des montants forfaitaires totalisant 1,5 % du salaire moyen (par ETC, ou équivalent temps complet). En 2019, d’importants changements à la structure salariale seront apportés et résulteront par des augmentations salariales moyennes de 2,4 %.

ate des années 1960, précise Francine Lévesque. Au fil du temps, de nombreuses incohérences s’y sont installées. Pour un même rangement, on peut retrouver jusqu’à dix échelles différentes pour autant de titres d’emploi qui ont une valeur équivalente. Pourtant, le salaire à l’entrée diffère, le salaire au sommet de l’échelle varie, même le nombre d’échelons est différent. Alors que la logique voudrait que les salarié-es appartenant à un même rangement puissent bénéficier du même traitement salarial. Voilà pourquoi nous avons accepté de procéder à ces travaux et de conclure une entente à cet effet : afin d’établir une structure salariale plus équitable pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur public. » Ainsi, en 2019, chaque rangement sera doté d’une nouvelle échelle salariale unique. L’ensemble de cette nouvelle structure sera rehaussé de 2,5 %. Pour 68 % des travailleuses et des travailleurs, l’intégration dans la nouvelle structure salariale résultera par des augmentations supérieures à 2 % pour cette année.

« Bien sûr, on peut se poser la question suivante : pourquoi quelqu’un bénéficierait-il d’une augmentation de 5 % alors qu’un autre n’aurait que 1,5 % ? La question est légitime : elle est à l’image des incohérences d’une structure salariale qui date de nombreuses années et qui était donc elle-même inéquitable », explique Francine Lévesque.

Régime de retraite

En 2019, l’âge de la retraite sans pénalité actua­rielle passera de 60 à 61 ans. « Dans toute négociation, chaque partie doit faire un bout de chemin, souligne Jacques Létourneau. Le gouvernement nous avait clairement fait comprendre qu’aucune entente ne serait possible sans un mouvement de notre part quant à l’âge de la retraite et qu’il prendrait les mesures nécessaires si nous nous y opposions. On sait lire entre les lignes. On a donc tenté deminimiser les impacts par la voie de la négociation : celles et ceux ayant 30 années de service pourront toujours partir à l’âge de 60 ans sans pénalité. Ce sera aussi le cas pour les salarié-es comptant 35 ans de service cotisés. » Quant à la pénalité actuarielle, elle passera à 6 % en 2020. « Il ne s’agit pas d’une con­cession, précise Jacques Létourneau. C’est le taux qui correspond à l’équilibre entre les salarié-es prenant une retraite anticipée et les autres cotisants. Les chiffres fournis par la CARRA nous l’ont démontré : à 4 %, les salarié-es qui prenaient une retraite anticipée étaient “financés” par les autres salarié-es. Il y avait manifestement un déséquilibre. »

Aux assemblées générales de se prononcer

Alors que les instances de négociation de trois fédérations du secteur public de la CSN (FNEEQ, FEESP, FP) ont choisi de recommander cette entente de principe, une fédération, la FSSS, a plutôt fait le choix de recommander à ses syndicats de la rejeter.

« Il en va de notre vie démocratique en tant que mouvement syndical, reconnaît Jacques Létourneau. Au bout du compte, cette entente de principe appartient aux travailleuses et aux travailleurs : c’est à eux qu’il revient d’en prendre pleinement connaissance, d’en estimer la valeur, de décider si elle est satisfaisante ou non. Quelle que soit leur décision, la CSN sera toujours là pour les appuyer dans leurs luttes. »

« Mais si la CSN et ses partenaires du Front commun ont fait le choix de recommander cette entente de principe, c’est que nous la jugeons satisfaisante dans le contexte où nous l’avons négociée. Ce ne sont pas toutes les composantes du Front commun qui étaient prêtes à poursuivre la grève. Nous croyons que, vu la conjoncture à laquelle nous étions confrontés, nous avons obtenu le maximum possible, tout en évitant que le gouvernement n’utilise la menace d’une loi spéciale. Bien sûr que nous aurions aimé aller en chercher plus. Mais lorsqu’on compare le cadre financier mis de l’avant au départ par le gouvernement avec ce que nous sommes parvenus à négocier, principalement grâce à une mobilisation sans précédent de la part des travailleuses et des travailleurs du secteur public, et pas juste à la table centrale, mais pour l’ensemble des conditions de travail du secteur public, on peut certainement affirmer que les gains sont significatifs. Bien malin est celui qui, l’an dernier, aurait pu prévoir un tel dénouement dans les négociations du secteur public et que nous aurions réussi à défoncer le cadre financier du gouvernement Couillard en obtenant un montant trois fois supérieur à l’offre de départ pour ce qui est de la rémunération globale », affirme le président de la CSN.


 

Le Front commun fait des gains significatifs pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public

Les porte-parole du Front commun ont présenté aujourd’hui le contenu de l’entente de principe intervenue auprès du Conseil du trésor à la suite d’un blitz de négociation cette semaine. Cet accord sera recommandé aux instances des organisations membres du Front commun pour consultations en assemblées générales au cours des prochaines semaines.

« Tout au long de cette négociation, le Front commun a fait valoir deux priorités, a rappelé le président de la CSN, Jacques Létourneau : stopper l’appauvrissement des salariés du secteur public et mettre fin au retard salarial avec les autres travailleurs québécois. Globalement, on parle d’une enveloppe de 10,25 % en 5 ans, ce n’est pas rien! Nous avons bien sûr fait des compromis, mais nous avons surtout forcé le gouvernement à sortir de son cadre financier initial. C’est l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du secteur public qui en sortent gagnant! » Le règlement salarial prévoit un montant forfaitaire de 1 % en 2015 et des augmentations salariales de 1,5 % en 2016, 1,75 % en 2017 et 2 % en 2018. En 2019, les travailleuses et les travailleurs obtiendront une hausse salariale moyenne de 2,4 %, en raison de l’entente sur les relativités salariales.

C’est plus de 90 % des emplois qui auront une majoration de plus de 2 % grâce à cette restructuration salariale, et ce, dès le 2 avril 2019. Un montant forfaitaire supplémentaire de 0,5 %, applicable à tous, a également été obtenu. Les gains en rémunération obtenus aux tables sectorielles représentent, quant à eux, 1,1 % de la masse salariale. « Au cours des dernières semaines, le gouvernement nous a clairement fait comprendre qu’aucune entente ne serait possible sans un mouvement de notre part quant à l’âge de la retraite et qu’il prendrait les mesures nécessaires si nous nous y opposions, a indiqué Lucie Martineau, porte-parole du SISP. On sait lire entre les lignes. Nous avons donc travaillé à minimiser les impacts par la voie de la négociation. L’âge de la retraite sans pénalité actuarielle passera à 61 ans en 2019 seulement, mais ceux et celles ayant 30 années de service pourront quitter dès 60 ans sans pénalité. Pour ceux qui auraient accumulé 30 années de service s’ils avaient travaillé jusqu’à 60 ans, mais qui voudraient quitter avant, le nombre d’années de pénalité sera appliqué sur la base du 60 ans, et non pas 61 ans. »

Quant à la pénalité actuarielle, elle passera à 6 % en 2020. « Il ne s’agit pas d’une concession, précise Lucie Martineau. C’est le taux qui correspond à l’équilibre entre les salariés prenant une retraite anticipée et les autres cotisants. Les chiffres fournis par la CARRA nous l’ont démontré : à 4 %, les salariés prenant une retraite anticipée étaient “financés” par les autres salariés. Il y avait clairement un déséquilibre. » « On n’aime jamais présenter la préservation d’acquis comme un gain, mais quand on regarde l’ampleur des concessions qui étaient demandées par le gouvernement au début de cette négociation, on doit se rendre à l’évidence, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. Les reculs demandés par le gouvernement, et ce, à l’ensemble des tables de négociation, étaient démesurés. Il voulait revoir les ratios maître-élèves, les règles de pondération pour les élèves en difficulté ainsi que les règles de dépassement de groupe en milieu scolaire, il voulait abolir le temps supplémentaire au cours d’une journée de travail, établir des horaires sur 6 jours par semaine, multiplier les horaires atypiques, forcer les gens à aller travailler à des centaines de kilomètres de leur lieu de travail actuel, multiplier le recours à la sous-traitance, restreindre l’accès aux vacances et aux congés, en plus de restreindre l’accès à l’assurance-invalidité. Afin de faciliter les restructurations impopulaires qu’il impose à nos réseaux publics, il voulait permettre aux employeurs de pouvoir forcer les salariés du secteur public à travailler quand ces premiers le veulent, comment ils veulent et où ils veulent. En bref, une vision de leurs employés comme des pions interchangeables, sans aucun respect de leur autonomie professionnelle. Ces changements auraient gravement porté atteinte à la qualité et à l’accessibilité à nos services publics.

La mobilisation historique des membres du Front commun, dans toutes les régions du Québec, a réussi à bloquer cette tentative de destruction de nos services publics. » Cette entente de principe, qui sera soumise au cours des prochaines semaines à l’ensemble des assemblées générales des syndicats pour adoption, ne signifie pas que la lutte à l’austérité prendra fin, préviennent les dirigeants syndicaux. « Depuis son élection, le gouvernement libéral s’acharne à couper dans tous nos services publics afin de pouvoir allouer des baisses d’impôts aux entreprises et aux mieux nantis de notre société. Les impacts de ces compressions budgétaires se font de plus en plus sentir auprès de la population. Nous continuerons à mettre tout en œuvre afin de préserver nos services publics contre un tel démantèlement », de conclure les porte-parole du Front commun.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public étaient échues depuis le 31 mars 2015.

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse rectifie les informations de l’employeur

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse déplore que la partie patronale étale les détails des négociations sur la place publique plutôt que de chercher à comprendre pourquoi ses propres travailleurs ont rejeté à 94 % sa dernière offre globale.

Il est faux de prétendre que nous réclamons une sécurité d’emploi pour les employé-es temporaires. Nous demandons un droit de rappel et la reconnaissance de la première date d’embauche pour eux. Cette demande nous semble raisonnable compte tenu que certains sont temporaires depuis 20 ans.

De plus, pour le régime de retraite, il est faux de prétendre que la Ville possède une comptabilité distincte pour chaque groupe d’emploi puisque cette pratique est proscrite par la loi.

« Étant donné l’adoption de la loi 15, il y a un an, qui est nettement favorable aux municipalités, nous avons dû modifier nos demandes au sujet de notre régime de retraite. Nous sommes sans convention collective et nous négocions depuis quatre ans. La réalité a changé. Que la partie patronale s’ajuste de bonne foi ! Malgré les bonifications que fait miroiter l’employeur, nous serons bel et bien pénalisés puisque nous allons payer une grosse part du régime de retraite de leurs cadres, une part autrefois assumée par l’employeur lui-même », soutient le président du syndicat, Daniel Gauthier.

Le syndicat demeure déterminé dans ses demandes qui sont justes et équitables et souhaite une entente négociée autour d’une table.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Une entente de principe sera recommandée aux instances du Front commun

Au sortir d’un blitz de négociations, le Front commun et le Conseil du trésor ont convenu d’une entente de principe qui sera rapidement recommandée aux instances de négociation des organisations membres du Front commun. Ce n’est qu’après son adoption par ces instances que le Front commun pourra en dévoiler les détails.

À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.

Forts et unis contre l’offre patronale

Les membres du Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse, sans convention collective depuis quatre ans, ont rejeté hier à 94 % la dernière offre patronale globale qui a été déposée le 7 décembre dernier.

« Malgré des augmentations salariales intéressantes à l’approche du temps des fêtes, plusieurs injustices persistent et nous sommes plus que déterminés à signer une convention collective qui sera équitable pour l’ensemble de nos membres. Nous sommes fiers du résultat du vote. C’est un message clair que nous envoyons à nos patrons : il n’y a pas que le chèque de paye qui compte ! », a déclaré le président du syndicat, Daniel Gauthier, à l’issue d’une assemblée générale spéciale qui s’est déroulée hier à Sainte-Thérèse.

Plusieurs points sont encore en litige : la précarité des employé-es temporaires, l’horaire des bibliothécaires, les conditions de travail des brigadiers et des brigadières, les indemnités de vacances.

Le plus grand point de discorde demeure le régime de retraite. « La partie patronale propose une solution inapplicable qui sera assurément rejetée par la Régie des rentes du Québec. Pire, les employé-es syndiqués se retrouveraient à financer le régime de retraite des cadres qui ont des avantages nettement plus élevés que nous », défend le vice-président du syndicat, Yanick Dubois.

Pourtant, le Syndicat des employé-es de la Ville de Sainte-Thérèse a proposé de créer un comité de travail réunissant les actuaires des cadres, des syndiqués et de l’employeur pour tenter de trouver une solution commune. La proposition a été rejetée par l’employeur.

Le syndicat demeure déterminé à poursuivre ses moyens de pression et invite la partie patronale à négocier de bonne foi.

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse, qui représente 180 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La FEESP-CSN compte environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics, dont près de 6300 dans le secteur municipal. La CSN est composée de près de 2000 syndicats représentant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

Entente de principe pour le Regroupement des traversiers FEESP-CSN

Après près de quarante rencontres entre le comité patronal de négociation de la Société des traversiers du Québec (STQ) et le comité syndical du Regroupement des traversiers, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), une entente de principe a été conclue hier, en soirée. Les membres des trois syndicats du Regroupement seront appelés à se prononcer sur cette entente lors des assemblées générales qui se tiendront au cours des prochaines semaines.

Il est important de rappeler que le Regroupement des traversiers FEESP-CSN fait partie du Front commun syndical. À ce titre, les membres du Regroupement sont toujours en attente d’un règlement sur les matières de table centrale, notamment les salaires et le régime de retraite.

Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel – Saint-Ignace-de-Loyola, Québec – Lévis et Matane – Baie-Comeau – Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot, soudeur et électricien. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Le SEMB-SAQ veut se donner le temps d’analyser la question

L’élection du gouvernement libéral de Justin Trudeau le mois dernier a lancé le débat sur la légalisation de la marijuana à des fins récréatives. Sous ce débat, se dessine également celui de la distribution du cannabis. Qui sera chargé de la vente de ce produit ? Le privé ? Le public ? Le réseau des distributeurs publics des produits de l’alcool ? Bref, autant de questions soulevées qui méritent une profonde réflexion afin d’évaluer toutes les options possibles.

Réunis en conseil général du 30 novembre au 2 décembre, les délégué-es du syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP-CSN) ont amorcé cette réflexion et ont décidé de mandater une ressource externe afin d’analyser cette question. « Les délégué-es en ont discuté et le constat actuel, c’est qu’il nous manque des informations pour prendre une décision éclairée, souligne Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ (FEESP-CSN). Nous voulons connaître l’ensemble des éléments avant de poursuivre. » Pour le syndicat, rien ne sert de presser les choses. « Le débat public s’amorce, il est normal que nous n’agissions pas dans la précipitation », ajoute Alexandre Joly, président du syndicat.

Bien que le SEMB-SAQ (FEESP-CSN) ait un préjugé favorable envers le recours au public, il est encore trop tôt pour se positionner définitivement. « Nous sommes farouchement opposés à la privatisation et à la libéralisation du marché des produits de l’alcool, il est normal que nous voyons d’un bon œil le recours au public, affirme Marc-André McSween, cela n’en fait toutefois pas une position officielle du syndicat. »

Une fois que l’étude sera terminée, le SEMB-SAQ (FEESP-CSN) entend consulter les membres dans les instances appropriées. « Ce sont les membres qui auront le dernier mot, ils recevront l’ensemble des informations pertinentes, ils en discuteront et ultimement, prendront position », conclut Alexandre Joly.

À propos
Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP-CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et travailleurs de l’Outaouais sont au rendez-vous

Alors que des impasses persistent aux tables de négociations, notamment en ce qui a trait aux salaires et au régime de retraite, les 400 000 travailleuses et travailleurs représentés par le Front commun sont en grève nationale. Les salariés du secteur public dans l’Outaouais se sont rassemblés à l’aréna Robert-Guertin pour se diriger vers le palais de justice.

« La priorité des membres du Front commun demeure l’atteinte d’une entente négociée. Nous avons intensifié les pourparlers, mais des blocages importants subsistent, explique Sylvain Gendron porte-parole du SISP. Nous sommes des centaines de salariés du secteur public de l’Outaouais réunis aujourd’hui pour exiger que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, réponde enfin aux enjeux soulevés par le Front commun afin que nous puissions débloquer les négociations. »

« Le gouvernement affirme disposer d’une marge de manoeuvre pour bonifier les offres actuellement sur la table, mais nous sommes pourtant toujours en attente d’une proposition concrète, souligne Michel Quijada, président du conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN). Le Front commun est prêt à négocier. La balle est dans le camp du gouvernement. Il est temps pour Québec de passer de la parole aux actes ».

« Les membres du Front commun ont posé un geste majeur en soumettant une contre-proposition le 18 novembre dernier afin de stopper l’appauvrissement des travailleuses et travailleurs du secteur public et mettre fin au retard de rémunération avec les autres salariés québécois. Nous avons démontré toute notre bonne foi et notre volonté d’en arriver à une entente négociée. Le gouvernement doit se mettre à table à son tour, c’est l’heure de régler », conclu Dino Lemay conseiller régional de la FTQ. L’information quant aux établissements où s’exerce la grève dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015. Déroulement de l’activité du 9 décembre 2015 11 h Rassemblement dans le stationnement Aréna Guertin 11 h 15 Début de la marche (environ 30 minutes) Boul. des Allumetières (gauche) Rue Laurier (droite) Arrêt au 17, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull) Édifice gouvernemental Jos-Montferrand 12 h Discours des représentants du Front commun

400 000 membres du Front commun en grève nationale

Alors que 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public tiennent des rassemblements dans plusieurs villes du Québec à l’occasion d’une journée de grève nationale visant à débloquer les impasses qui subsistent aux tables de négociation, les porte-parole du Front commun ont fait le point, aujourd’hui, en marge d’une imposante manifestation dans les rues du centre-ville de Montréal.   « Aujourd’hui, ce sont 400 000 personnes, partout au Québec, qui exercent un droit fondamental, celui de la grève, afin d’améliorer leurs conditions de travail et d’assurer l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population, a affirmé Daniel Boyer, président de la FTQ. Ce sont 400 000 personnes, en grande majorité des femmes, déterminées à obtenir un règlement satisfaisant avec le gouvernement du Québec. Celui-ci doit en prendre acte et envoyer, une fois pour toutes, les mandats à ses négociateurs afin que nous puissions nous entendre sans délai sur les termes d’une nouvelle convention collective. »

« Nous sommes aujourd’hui devant la plus grande grève au Québec depuis celle du Front commun de 1972, a tenu à rappeler Jacques Létourneau. Depuis quelques semaines, nous sommes témoins d’une mobilisation sans précédent. Des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui se sont levés pour affirmer haut et fort leur vision du Québec : celle d’une société juste et égalitaire, où il n’y a pas de l’argent que pour les multinationales, les députés et les médecins, celle où tous les citoyens ont accès à des services publics forts, particulièrement pour les plus vulnérables. Cette vision du Québec, les travailleuses et les travailleurs du secteur public la défendent avec force et courage et, à la lumière des récents sondages qui leur sont nettement favorables, ils ont su convaincre la population de la justesse de leurs revendications. »

« Notre mobilisation et notre solidarité ont porté leurs fruits à plusieurs tables sectorielles, a souligné Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Après des mois de négociation et des centaines de rencontres, les négociateurs patronaux sont finalement arrivés aux tables avec de réels mandats. Plusieurs demandes de reculs ont été rejetées et des gains importants pour les travailleuses et les travailleurs ont été faits. Il faut maintenant que cela se traduise aux autres tables sectorielles ainsi qu’à la table centrale où les enjeux majeurs du salaire et de la retraite ne sont toujours pas réglés. »

La grève du Front commun est faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. L’information quant aux établissements où s’exerce la grève dans chacune des régions du Québec est disponible au frontcommun.org/greve.

Un autre exemple d’affront à la démocratie et de mépris envers le personnel de soutien

La CSN dénonce l’abolition des élections scolaires au suffrage universel que le projet de loi 86, déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, met de l’avant.

« Même si le taux de participation est faible, la CSN croit toujours que les commissaires doivent être élus au suffrage universel puisque les commissions scolaires elles-mêmes sont des lieux de débat. Encore une fois, le gouvernement libéral s’en prend à un forum de débats démocratiques », déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Par ailleurs, les conseils scolaires qui remplaceront les conseils actuels assurent la représentation de tous les personnels de l’école, à l’exception des employé-es de soutien.

« Qu’il n’y ait aucun personnel de soutien sur ce conseil scolaire démontre tout le mépris de ce gouvernement envers ceux et celles qui se dévouent chaque jour à venir en aide aux élèves et qui contribuent au bon fonctionnement du réseau scolaire. Pire, le gouvernement a réservé une place sur ce conseil pour les employeurs. Comment expliquer un tel choix, sinon qu’on veuille mettre l’école et l’éducation au service des entreprises ! », dénonce Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

De plus, le projet de loi prévoit une inquiétante concentration de pouvoirs entre les mains du ministre.

« Tout cela n’augure rien de bon, particulièrement de la part d’un ministre qui multiplie les coupes dans l’enseignement », conclut Véronique De Sève.

La CSN poursuit l’analyse de ce volumineux projet de loi et réclame d’ores et déjà la tenue d’une commission parlementaire générale sur ce sujet.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.